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2017 - 2018
EMG-- Cours Li-des structures isostatiques –Version 5_01- Pr ZOUKAGHE, Ing.,MSc.,PhD (USA) – 2017-2108 1
SOMMAIRE
I – NOTIONS DE LIGNE D’INFLUENCE ………………………………………………………….
2 – Méthodologie ……………………………………………………………………………………………………
1 – Moment Mi ……………………………………………………………………………………………………..
G
1 – Caractéristique du déplacement virtuel …………………………………………………………….
M
2 – Effort tranchant Ti ……………………………………………………………………………………………….
2 – Application …………………………………………………………………………………………………………..
EXERCICE ……………………………………………………………………………………………………………………..
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V – CHARGE INDIRECTEMENT APPLIQUÉE …………………………………………………………………
VII – APPLICATION AUX LIGNES D’INFLUENCE DES ARCS À TROIS ARTICULATIONS ……….
Exercice
1 – Remarque ……………………………………………………………………………………………………………..
G
2 – Lignes d’influence de l’effort normal dans les treillis ………………………………………………..
3 – Exercices ……………………………………………………………………………………………………………………
M
E
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LIGNES D’INFLUENCE
Les charges étant considérées fixes, la RDM nous permet de calculer aussi bien les réactions
d’appuis que les efforts internes dans une section (c'est-à-dire les éléments de
réduction) qui sont : le moment fléchissant Mz, l’effort tranchant Ty, l’effort normal N, et le
déplacement d’une section (flèche).
Cependant, l’ingénieur travail rarement avec des structures supportant des charges fixes.
Presque toutes les structures sont soumises à des charges qui se déplacent le long de leur
portée. Ce sont peut être les ponts qui, avec leur trafic de véhicules, constituent l’exemple
G
typique, concret et simple d’une telle situation.
Comme autres exemples on peut citer : Les ponts roulants des bâtiments industriels, les
grues, les immeubles de bureau, les portiques supportant les convoyeurs, etc.
Chaque élément de la structure doit être conçu et dimensionné pour les plus sévères
conditions de charge pouvant se développer sur lui. L’ingénieur place donc la charge mobile
M
à l’endroit où les conditions sont les plus sévères. La position critique de la charge n’est pas
la même pour tous les éléments de la structure.
Nous nous limiterons aux cas de structures à plan moyen. Les forces ou charges appliquées
à la structure se trouvent dans le plan moyen de la structure.
E
Nous définirons les sections par leur abscisse a, l’axe Ox étant, pour fixer les idées,
horizontal et l’axe Oy vertical. La charge P étant repérée par son abscisse x comme indiqué
sur la figure suivante.
P=1 P
Y =1
i i
a x
O
1
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Supposons que l’on s’intéresse au calcul des éléments de réduction (EFFETS élastiques M, N
et T) produits par la charge P (CAUSE)
Les effets (M, N, T, réaction, flèche etc.) sont proportionnels à la charge qui
les produit. Donc il suffit de les analyser pour une charge unitaire P = 1.
Si = f (x, a)
On peut donc fixer l’un des paramètres x ou a et étudier Si en fonction de l’autre.
G
a) - Fixons la position x de la charge P et faisons varier la section a:
unitaire P = 1.
Si
Ligne d’influence de Si
Diagramme de Si
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Définition :
La « Li » d’une cause (charge verticale mobile) sur un effet (M, N ,T, Réaction, Flèche, etc. )
est le diagramme tel que chaque ordonnée donne la valeur de l’effet lorsque la cause est
unitaire et agit au niveau de cette ordonnée.
Exemple : Tracer la variation de Mz dans une section donnée, lorsque P = 1 est mobile. C'est-
à-dire tracer Si = f(x). On se propose d’étudier l’influence de la position de la charge P = 1
sur le moment Mi (effet Si) dans une section i.
x P=1
1
2 i 3 4
5
6 7
8
P=1
mi1= 0
P=1
mi2
P=1
G
M
mi3
P=1
mi4
P=1
E
mi5=0
P=1
mi6
P=1
mi7
P=1
mi8=0
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Pour fixer les idées, la charge P = 1 est placée successivement dans les positions indiquées
par le numéro 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8.
Pour chaque position de P = 1, nous avons un diagramme de moment pour toute la structure
et plus particulièrement, une valeur du moment Mi dans la section i. Par exemple, lorsque la
charge P = 1 occupe la position 3, le moment dans la section i est mi3.
Sur un repère à part, portons les valeurs mi1, mi2, mi4, mi5, mi6, mi7, et mi8 du moment Mi
produit par P = 1 dans la section i lorsqu’elle prend différentes positions.
Les valeurs positives sont portées vers le haut. Quant aux valeurs négatives elles sont
portées vers le bas. On obtient ainsi la ligne d’influence du moment dans la section i.
Li(Mi) x
m P=1
mii
i
x mix
G
x 1
x
x
1
2 i 3 4
5
6 7
3 i 8
mi1 mi2 m4i3 mi4
5 mi5 m7i6 mi78
2 1 6 mi8
x i
M
a
m
La Li(Mi) est telle que mixi est le moment dans la section i lorsque la charge P = 1 se trouve
1
directement à la verticale de mix.
Qj
mii
x mij
x
x
i j
1 1
Si j désigne la position de la charge sur la poutre, alors le moment dans la section i est donné
par : Mi = Qj. mij
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De manière générale, si « Si » désigne l’effet produit par la cause Pj on a alors :
Si = Pj . sij
𝐒𝐢
Le rapport sij = est appelé coefficient d’influence. Et on a :
𝐏𝐣
[𝑬𝒇𝒇𝒆𝒕]
*Coefficient d’influence+ =
[𝑪𝒂𝒖𝒔𝒆]
𝑭𝑳
Pour Li(Mi) : [mij] = =𝑳
𝑭
𝑭
Pour Li(Ni) : [nij] = =𝟏
𝑭
𝑭
Pour Li(Ti) : [tij] = =𝟏
𝑭
𝑳
G
Pour Li(flèchei) : [fij] = = 𝑳𝑭−𝟏
𝑭
f) – Effet de plusieurs charges
Puisque nous travaillons dans le domaine élastique, l’effet Si est proportionnel à la cause Pj.
Il s’en suit que le principe de superposition s’applique et on a :
Si = 𝐏𝐣. 𝐬𝐢𝐣
M
g) – Effet d’une charge uniforme
𝒃 𝒃
Si = 𝒂
𝒑𝒅𝒙 𝐬𝐢𝐱 = 𝒑. 𝒂
𝒅𝒙 𝐬𝐢𝐱 = 𝒑. 𝑨𝒃𝒂
Où 𝑨𝒃𝒂 représente l’aire de la ligne d’influence entre les abscisses a et b. L’aire 𝑨𝒃𝒂 est
calculée avec signe algébrique !!!
E
1
𝑨𝒃𝒂
a
i
b
1
x
x
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h) – Détermination de l’effet maximal
Train de charge
On appelle train de charge un semble de charges concentrées et ou
distribuées mobiles. Les distances entre charges restent constantes lors du
déplacement du train !!!
1 1 1
a a b c
Exemple 1 Exemple 2
P1 q1
P2
1 1
1
+
Pour déterminer l’effet maximal 𝐒𝐢𝐦𝐚𝐱 −
ou 𝐒𝐢𝐦𝐚𝐱
a
G b
Exemple 3
c
P1
P2
p
1
1
1
ζ
E
x
+
1
i
1
+ −
Une fois 𝐒𝐢𝐦𝐚𝐱
ou 𝐒𝐢𝐦𝐚𝐱
sont déterminés, autrement dit la position optimale ζ est trouvée,
alors toute autre position du train de charge produirait un effet Si tel que :
+ −
𝐒𝐢𝐦𝐚𝐱 ≤ Si ≤ 𝐒𝐢𝐦𝐚𝐱
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3)- Classification des Lignes d’Influence
Le type de structure :
- Lignes d’influence des structures Isostatiques
- Lignes d’influence des structures Hyperstatiques
G
- Méthode basée sur le principe des travaux virtuels
Pour tout type de structure (Isostatique ou Hyperstatique), il s’agit d’exprimer les effets
élastiques (éléments de réduction, réactions, déplacement et déformations) en fonction de
M
la position x de la charge unitaire P = 1. La section pour laquelle sont déterminés ces effets
est fixé par l’abscisse a.
x
Le calcul des réactions donne :
E
x
𝐏(𝐋−𝐱) 𝐏.𝐱 P=1
VA = et VB =
𝐋 𝐋 A B
1
Les lignes d’influence des réactions VA x x
et VB correspondent aux fonctions L c
VA(x) et VB(x). Soient : x x
1 B
Li(VA) = VA(x) x x
A
x
A
1
Li(VB) = VB(x) x
x
B
x
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b) – Déterminer la ligne d’influence de l’effort tranchant dans la section i
Pour x ≤ a : 𝐓𝐢 = VA – P x
x
𝐏(𝐋−𝐱) 𝐏.𝐱 P=1
Soit, 𝐓𝐢 = –P=−
𝐋 𝐋
A 1 B
Pour x ≥ a : 𝐓𝐢 = VA x i x
𝐏(𝐋−𝐱) a b c
Soit, 𝐓𝐢 = 1
𝐋 x x x
La ligne d’influence de l’effort tranchant Ti
𝐛
dans la section i correspond aux fonctions 𝐚
𝐋
𝐓𝐢 (x) et 𝐓𝐢 (x). 𝐋
Li(Ti)
1
G
Li(VB) = VB(x) x
x
Pour x ≤ a : 𝐌𝐢 = VA.a – P.(a - x)
x
P=1
M
𝐛.𝐱
Soit, 𝐌𝐢 = P i
𝐋 A B
1 x
Pour x ≥ a : 𝐌𝐢 = VA.a x i x
a b c
𝐏(𝐋−𝐱) x 1 x x
Soit, 𝐌𝐢 = .a
𝐋
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Remarques utiles :
Li(Mi) représente les valeurs prises par le moment de flexion dans la section i
lorsque la charge unitaire P = 1 est mobile.
G
Noter qu’au niveau de la section i, c'est-à-dire (x=a), la ligne d’influence présente
un changement de pente. En effet :
𝒅𝑴 𝒃
Pour x ≤ a la pente est : = qui correspond à : tan(𝜶1)
𝒅𝒙 𝑳
𝒅𝑴 𝒂
Pour x ≥ a la pente est : = − qui correspond à : tan(𝜶2)
𝒅𝒙 𝑳
M
Par ailleurs, la variation angulaire (pente) relative pour x = a, vaut : θ = 𝜶1 + 𝜶2.
Donc, si l’on suppose que les angles sont petits, alors on peut écrire que :
𝒃 𝒂
θ = 𝜶1 + 𝜶2 = + =1
𝑳 𝑳
Conclusion :
La ligne d’influence d’un effet s’obtient donc au moyen des résultats de la RDM dans
lesquels la section est fixée par l’abscisse a pendant que la charge unitaire d’abscisse x et
mobile. Ceci est valable aussi bien pour les structures isostatiques que pour les structures
hyperstatiques.
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OBSERVATIONS
A’
1 B 1
x x x
A B
A Li(VB) = VB(x)
x Li(VA) = VA(x) x
x
Si on fait glisser l’appui A en A’, la poutre Si on fait glisser l’appui B en B’, la poutre
AB pivote autour de B et prend la position AB pivote autour de B et prend la position
A’B semblable à celle de Li(VA). A’B semblable à celle de Li(VA)
𝐛
𝐚
𝐋 B
𝐋
Li(Mi)
x
A 1 𝐚. 𝐛
G
a
x x 𝐋
Li(Ti) x b 𝐜. 𝐚
𝐋
x
Supposons que la barre est coupée en i,
A 𝜶1 𝜶2 B
Si on tire en i vers le bas sur le corps situé
à gauche de la section i, et on pousse x x
M
vers le haut le corps situé à droite de i, Supposons que l’on introduit une rotule
alors le corps de gauche pivote vers le bas en i, alors en poussant la rotule vers le
autour de A, et le corps de droite pivote haut, les corps situés aussi bien à gauche
vers le haut autour de l’appui B. L’allure que à droite de la section i, pivotent
obtenue est semblable à la Li(Ti). autour des appuis A et B et prennent
une position semblable à celle de Li(Mi).
E
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III – METHODE BASEE SUR LE PRINCIPE DES TRAVAUX VIRTUELS
2 – Méthodologie
G
On obtient ainsi l’expression de Si en fonction de la position x de la charge P = 1.
Pour fixer les idées, soit à déterminer la ligne d’influence de la réaction verticale au niveau
de l’appui D dans le cas de la structure suivante.
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Le déplacement Δi donné au niveau de l’appui coupé D dans la direction de Si résulte en un
déplacement δx au droit de la charge P. Ainsi :
Comme il s’agit d’un déplacement virtuel et imaginaire, la somme des travaux qui en
résultent est nulle. Soit :
𝐖=𝟎 ⟹ 𝐒𝐢. 𝚫𝐢 + P. δx = 0
D’où :
𝜹𝒙
𝐒𝐢 = − 𝐏
𝚫𝐢
Par comparaison à la relation entre la cause et l’effet (page 5), nous avons :
G
[𝑬𝒇𝒇𝒆𝒕] 𝐒𝐢 𝛅𝐱
*Coefficient d’influence+ = = = −
[𝑪𝒂𝒖𝒔𝒆] 𝐏 𝚫𝐢
« Le coefficient d’influence six d’une charge P sur un effet Si représente la valeur de cet
effet pour une charge unitaire P = 1. »
𝛅𝐱
E
De l’expression :
six = −
𝚫𝐢
Il vient que :
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Conclusion :
OBSEVATION IMPORTANTE
𝛅𝐱 = 𝐤 𝐱 . 𝚫𝐢
G
Les coefficients d’influence sont alors :
𝛅𝐱 𝒌(𝒙)𝚫𝒊
𝐬𝐢𝐱 = − =− = −𝒌(𝒙)
𝚫𝐢 𝚫𝐢
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Etape 3) – On donne à ce mécanisme un déplacement virtuel 𝚫𝐢 = 1 compatible avec l’effet
Si = Mi. Cela revient donc à donner une rotation relative θi = 1 des deux lèvres de la
section i dans la direction de Mi. On constate donc que la rotule se déplace vers le haut
et les deux corps pivotent autour des appuis.
𝛅𝐱 = ∆𝐱 . 𝒄𝒐𝒔𝜶.
Le diagramme des déplacements 𝜹𝒙 se déduit du déplacement 𝜹 par projection sur la
verticale. Le travail virtuel s’écrit alors :
P. 𝛅 𝐱 + Mi. θi = 0
G
et d’où : mix= -
La Li(Mi) correspond au diagramme des ordonnées mix qui sont les coefficients
d’influence du moment Mi.
𝛅𝐱
𝛉𝐢
M
𝜽𝒊 = 𝟏
P=1
P=1
𝜹
Diagramme « ∆ 𝐱 » =𝟏 ∆𝐱 𝛅𝐱
Mi
𝜶 =𝟏 =𝟏
x
a b c
E
P=1 𝜽𝒊 = 𝟏
𝜹𝒙
Diagramme « 𝛅 𝐱 » =𝟏
x
a b c
P=1 𝜽𝒊 = 𝟏
𝜹𝒙
Li(Mi) =𝟏
x
a b c
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Observations :
3) – L’équation :
𝛅𝐱
𝐒𝐢 . 𝚫𝐢 + P. δx = 0 avec 𝐬𝐢𝐱 = −
𝚫𝐢
représente l’équation générale des lignes d’influence dans le cas des structures isostatiques.
Théorème :
G
Pour obtenir la Li d’une charge sur un effet dans une structure isostatique :
1 – On fait une coupure simple relative à l’effort (coupure d’une seule liaison),
Exemple de coupures:
De manière générale, dans toute section i d’une structure plane s’exercent les éléments de
réductions à savoir : un moment de flexion Mi, un effort normal Ni et un effort tranchant
E
Ti. Ainsi pour rendre externe l’un de ces trois effets, on peut imaginer les coupures simples
suivantes.
i Mi i
Introduction d’une rotule pour
rendre externe le moment Mi.
𝚫𝐢 = θi = 1
On donne un déplacement 𝚫𝐢 =
θi = 1 dans la direction de Mi.
Toutes les sections se déplacent
perpendiculairement à l’axe de
l’élément de structure.
i Mi
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2 – Comment rendre externe l’Effort tranchant Ti
i i
On peut imaginer la liaison suivante
pour rendre externe l’effort tranchant
Ti. Ti
Ti
On donne un déplacement relatif 𝚫𝐢 =
1 des deux lèvres de la section dans la
direction de Ti. Donc d’un côté on tire
vers le bas et de l’autre on pousse vers
le haut. 𝚫𝐢 = 1
G
Il est à noter que dans le cas de l’effort tranchant, les variations linéaires de part
et d’autre de la section i sont parallèles.
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IV – APPLICATION AUX STRUCTURES ISOSTATIQUES RECTILIGNES
Soit la structure suivante composée de trois poutres articulées entre elles et appuyées
comme le montre la figure. Il s’agit de déterminer les lignes d’influence des réactions V 2, V3
et V4, soit respectivement : Li(V2), Li(V3) et Li(V4).
1 4 5
2 3 6 7
Coupure de l’appui 2 et remplacement par V2 comme effort
externe 𝚫𝐢 = 1
P=1
δx
1 V2 3
G4 5
corps 1 pivote autour de l’appui 3. La rotule 4 descend vers le bas. Par ailleurs, le corps
rigide 3 ayant deux sections fixes (appui 6 et appui 7) reste fixe. La rotule 5 est donc fixe. Il
7
M
s’en suit que le corps 3 pivote vers le bas autour de 5 et prend la position indiquée sur la
figure. La forme obtenue constitue le DIAGRAMME DES DEPLACEMENTS : δx.
𝚫𝐢 = 1
P=1
E
Li(V2)
1 V2 4 5
3 6 7
𝚫𝐢 = 1
P=1
Li(V3)
1 4 5
2 6 7
V3
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De la même manière, on remplace la rotule 4 par V4 agissant sur les deux corps (2 et
3) tout en respectant le principe de l’action et de la réaction. On donne le déplacement
relatif 𝚫𝐢 = 1 et on applique le théorème. A remarquer qu’aussi bien le corps 1 que le
corps 3 reste fixe. Seul le corps 2 peut pivoter autour de la rotule 5. On obtient ainsi la
ligne d’influence de la réaction V4.
𝚫𝐢 = 1
P=1
Li(V4)
4 5
1 2 3 6 7
V4 V4
REMARQUE :
Après coupure :
G
a) – Identifier les corps rigides qui composent le mécanisme. Chaque corps conduit à
une variation linéaire unique des déplacements,
b) - Identifier les corps fixes,
c) - Voir comment se déplacent les autres corps et appliquer le théorème.
M
E
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2 – Ligne d’influence des Moments :
Soit à déterminer les lignes d’influence des moments dans les sections i, j, k, l, m et n.
P=1
k i j m n
1 4 5 l
2 3 6 7
Coupure et introduction d’une rotule dans la section i pour rendre externe le
moment Mi. On obtient ainsi un mécanisme composé de 4 corps dont le corps « 5-7 »
est fixe
k P=1
i j m n
1 Mi 4 5 l
2 3 6 7
Li(Mi) : On donne ensuite un déplacement 𝚫𝐢 = θi = 1 (rotation relative des deux
G
lèvres de la section i et on analyse comment se déplace le reste des corps. Noter que les
déplacements sont positifs vers le bas, alors que les coefficients d’influence sont de
signes contraires à ceux du déplacement !! On obtient ainsi la Li(Mi).
𝒂𝒃
𝚫𝐢 = θi = 1
𝒍
b P=1
1 a 4 6
M
Li(Mi)
i 3 5 L
2 7
a b
𝒍
Li(Ml) : Pour déterminer la Li(Mi), on réalise une coupure et on introduit une
rotule dans la section L pour rendre externe le moment ML. On obtient ainsi un
E
𝒂𝒃 𝚫𝐢 = θi = 1
𝒍
P=1
1 a b
4 5
Li(Mj)
2 3 6 L M 7
L
a b
𝒍
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De la même manière on trace le reste des lignes d’influence : Li(Mk), Li(Mj), Li(Mm) et
Li(Mn).
Remarque importante :
Pour une section sur un appui (comme par exemple la section k sur l’appui 2 de l’exemple ci
dessus), la rotule introduite pour rendre externe le moment, ne peut se déplacer car elle est
attachée à l’appui.
Mk
k
G
Mk. Noter que les sections de part et d’autre de la rotule ne subissent pas de
déplacement vertical, mais peuvent éventuellement pivoter autour de la rotule.
on trace le diagramme des déplacements compatibles avec les liaisons restantes. Ainsi
on en déduit la Li(Mn).
𝚫𝐢 = θi = 1
Mn
P=1
Li(Mn) k i
1 4 5
2 3 6 7
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3 – Ligne d’influence des Efforts tranchants :
Soit à déterminer les lignes d’influence des efforts tranchants dans les sections i, k,L, et n.
P=1
k i o j m n
1 4 5 L
2 3 6 7
Section i : Coupure et introduction (dans la section i) de la liaison définie ci haut
pour rendre externe l’effort tranchant Ti. On obtient ainsi un mécanisme composé de 4
corps dont le corps « 5-7 » est fixe.
k P=1
i o j m n
1 Td i 4 5 L
2 Tg i 3 6 7
On donne ensuite un déplacement 𝚫𝐢 = 1 relative des deux lèvres de la section i et
G
on analyse comment se déplace le reste des corps. Noter que le diagramme présente
une discontinuité au niveau de la section i et que, de part et d’autre de la section, les
deux variations linéaires sont parallèles. On obtient ainsi la Li(Ti).
𝚫𝐢 = 1
𝑻𝒅𝒊
1 6 P=1
4
M
o
Li(Ti)
3 5
1 2 𝒈 i 7
𝑻𝒊
Section L : comme précédemment vu, la coupure permet de rendre externe l’effort
TL. On obtient ainsi un mécanisme composé de 4 corps dont le corps « 1-4 » est fixe. On
donne à ce mécanisme un déplacement Δi = 1 compatible avec TL. On détermine
E
ensuite le déplacement du reste des corps. Et l’on en déduit donc la ligne d’influence de
l’effort tranchant TL.
𝚫𝐢 = 1 L 𝑻𝒅
𝒊
P=1
1 o 4
Li(TL)
2 3 5 6 7
𝒈
Au niveau de la section L, les efforts tranchants sont : 𝑻𝒊
𝒈 =a b
𝑻𝒊 = a/L et 𝑻𝒅𝒊 = b/L 𝒍
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Remarque importante :
Pour une section sur un appui (comme par exemple la section « O » sur l’appui 3 de
l’exemple ci dessus), le diagramme de l’effort tranchant est discontinue. Il y a lieu donc de
𝒈
distinguer l’effort tranchant à gauche 𝑻𝑶 et l’effort tranchant à droite 𝑻𝒅𝑶 . Pour étudier
𝒈
l’effort tranchant 𝑻𝑶 on imagine une coupure à gauche de l’appui O, à une distance
infiniment petite.
O ∈
𝒈
𝑻𝑶 𝒈
𝑻𝑶
𝒈 =
Etude de 𝑻𝑶 : Coupure à gauche de l’appui O, pour rendre externe
= l’effort tranchant
𝒈 𝒈
𝑻𝑶 . On donne au mécanisme obtenu un déplacement 𝚫𝐢 = 1 dans le sens de 𝑻𝑶 . Noter
que la lèvre de gauche se déplace vers le bas, alors que la lèvre de droite ne se déplace
G
𝒈
pas. Cependant, sous l’effet de 𝑻𝑶 qui pousse vers le haut, le corps de droite pivote
autour de l’appui O. D’où le diagramme de déplacement. Et par conséquent la
𝒈
Li(𝑻𝑶 ).
𝚫𝐢 = 1 P=1
𝒈 O 4 m n
M
Li(𝑻𝑶 )
1 5 l
2 6 7
3
Etude de 𝑻𝒅𝑶 : Coupure à droite de l’appui O, pour rendre externe l’effort tranchant
𝑻𝒅𝑶 . On donne au mécanisme obtenu un déplacement 𝚫𝐢 = 1 dans le sens de 𝑻𝒅𝑶 . Noter
que la lèvre de droite se déplace vers le haut, alors que la lèvre de gauche ne se déplace
E
pas. De plus le corps (1-3) ayant deux sections fixes, il reste fixe. Le corps (3-4) étant
libre de se déplacer, il subit le déplacement rigide 𝚫𝐢 = 1. D’où le diagramme de
déplacement. Et par conséquent la Li(𝑻𝒅𝑶 ).
4
P=1
m n
Li(𝑻𝒅𝑶 )
1 𝚫𝐢 = 1 5 l
2 3 O 6 7
𝒈
Noter que la Li(𝑻𝑶 ) et la Li(𝑻𝒅𝑶 ) constitue la ligne d’influence de l’effort tranchant dans la
section « O». L’effort tranchant n’est pas unique au niveau d’un appui.
En suivant la même technique, on détermine les lignes d’influence des efforts tranchant au
niveau des sections « k » et « n ».
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V – RECHERCHE DE L’ENVELOPPE D’UN EFFET
L’enveloppe des moments est spécifique à un train de charge, et est telle que, quelque soit
la section considérée J et quelque soit la position du train de charge sur la travée, le
moment dans cette section est tel que :
𝑴+ +
𝒋𝒎𝒂𝒙 ≤ 𝑴𝒋 ≤ 𝑴𝒋𝒎𝒂𝒙
sous l’effet d’un train de charge donné.
On porte ces valeurs au droit des sections i.
+
On détermine pour chaque section les valeurs 𝑀𝑖𝑚𝑎𝑥
G
On trace les Li(𝑴𝒊 ) pour un certain nombre suffisant de sections.
−
et 𝑀𝑖𝑚𝑎𝑥 qui s’y développent
2 – Application
Soit à déterminer l’enveloppe des Moments et des efforts tranchants pour le cas de
structure suivante, sachant que le train de charge mobile est composé d’une seule charge
ponctuelle Q.
E
5 7 P=1
1 2 3 4 6 8 10
9
1m 1 1 1 1 1 1 1 1
θi = 1 P=1
1 4 5 6 7 8 10
Li(𝑴𝟐 )
2 3 9
1m 1 1 1 1 1 1 1 1
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5 7 P=1
1 2 3 4 6 8 10
9
1m 1 1 1 1 1 1 1 1
θi = 1
P=1
1 4 6 7 8 10
Li(𝑴𝟒 )
2 3 5 9
1m 1 1 1 1 1 1 1 1
θi = 1
P=1
1 4 10
Li(𝑴𝟖 )
2 5 8 9
3 6 7
1m 1 1 1 1 1 1 1 1
G
De manière générale, la ligne d’influence d’un effet dans une section, donne les positions
de charge qui correspondent à un effet positif et les positions correspondant à un effet
négatif. Donc pour chercher la valeur maximale positive du moment 𝑴+ 𝒎𝒂𝒙 , on place la
charge Q dans la zone où le moment est de signe positif et où l’ordonnée est maximale.
De même, la charge Q placée dans la zone négative de la ligne d’influence et où
l’ordonnée est maximale en valeur absolue, produit le moment maximal négatif en
valeur absolue 𝑴−𝒎𝒂𝒙 .
M
Les valeurs 𝑴+ −
𝒎𝒂𝒙 et 𝑴𝒎𝒂𝒙 ainsi déterminées sont portée au droit de chaque
section. On trace alors la courbe correspondant aux valeurs positives et celle
correspondant aux valeurs négatives du moment. Les courbes ainsi obtenues
représentent l’enveloppe des moments. D’où l’enveloppe des moments.
3
E
2 4 2
3 3
2
1 1 1
3
4 3
3 2 2
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Enveloppe de l’effort tranchant
5 7 P=1
1 2 3 4 6 8 10
9
1m 1 1 1 1 1 1 1 1
Δi = 1
4 5 6 7 8 10
Li(𝑻𝟐 )
9
1m 1 1 1 1 1 1
1 1
2
Δi = 1
4 5 6 7 8 10
G
𝒈
Li(𝑻𝟒 )
9
1 1 1 1 1
1 1 1
Δi = 1
4 9
6 8 10
M
Li(𝑻𝟖 )
1 1 1 1 1 1 1
1 1
Là aussi, la ligne d’influence de chaque section, montre les zones où la charge mobile produit
(dans la section considérée) des efforts tranchants soit positifs, soit négatifs avec des
ordonnées maximales en valeur absolue. Les maxima 𝑻+ −
𝒎𝒂𝒙 et 𝑻𝒎𝒂𝒙 pour chaque section,
E
3 1
1 4 2 1
3 1 1
1 2 1 4
3
2 1
2 3
3 1
2 4
3 4
1 1
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EXERCICE
On considère la structure isostatique suivante soumise à l’action d’un train de charge mobile
composé d’une charge uniforme de 15kN/m et de longueur 3m.
3 7 P=1
1 2 4 5 6 8 10
9
1m 1 1 1 1 1 1 1 1
1 – Tracer les lignes d’influence du moment dans chacune des sections indiquées ci-
dessus de 1 à 10.
G
2 – Tracer les lignes d’influence de l’effort tranchant dans chacune des sections ci-
dessus.
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VI – CHARGE INDIRECTEMENT APPLIQUÉE
C’est le cas par exemple des tabliers de ponts. Ces tabliers se composent comme indiqué ci-
dessous, de poutres principales de traverses et de longerons.
Ainsi, les charges appliquées au tablier sont d’abord transférées vers les longerons qui, à leur
tour les transmettent vers les traverses qui s’appuient à leur tour sur les poutres principales.
Donc, se sont les poutres transversales qui supportent la totalité de la structure en subissant
indirectement les charges appliquées.
Traverse Longeron
A A
Sens de trafic
Longeron
G
Poutre principale
P=1 Traverse
M
Coupe A-A
Poutre principale
Comme remarqué ci avant, la ligne d’influence d’un effet, se déduit du diagramme des
déplacements. Donc pour un effet 𝑺𝒊 dans une section de la poutre principale, on a :
𝛅𝐱
Li(𝑺𝒊 ) = Diagramme (six) = 𝑫𝒊𝒂𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆(− )
E
𝚫𝐢
De ce fait, il faut donc tracer le diagramme des déplacements des longerons sur lesquels
s’appliquent directement les charges. Et de ce diagramme on tire la ligne d’influence.
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On en déduit la position des traverses sachant qu’elles subissent le même
déplacement que les sections sur lesquelles elles reposent.
Enfin, sachant que chaque longeron repose sur deux traverses et que le déplacement
est un déplacement rigide, la position des longerons (autrement dit le diagramme
des déplacements des longerons 𝛅𝐱) s’en en déduit.
Application
Soit à déterminer la ligne d’influence du moment dans une section i de la poutre principale.
P=1
L1 L2 L3 L4
Poutre principales,
traverses et longerons
𝒂𝒃
i θi = 1
G
𝒍
Poutre principale : Cas de la
Transmission Directe :
Li(𝑴𝒊 ) a b
l
L2 θi = 1 L3
M
𝒂𝒃 L4
Longerons: Cas de la L1 𝒍
Transmission indirecte :
𝒂
Li(𝑴𝒊 ) 𝒃
𝒍
𝒍
a b
l
E
D’où la règle :
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EXEMPLE
Soit à déterminer les lignes d’influence de la réaction verticale de l’appui 1, du moment Mi et
de l’effort tranchant dans la section Ti dans le cas de structure suivant.
P=1 L3
L1 L2
i θi = 1
1 2
L2 L3
Li(𝑴𝒊 )
Δi = 1
L2 L3
L1
Li(𝑽𝟏 )
Li(𝑻𝒊 )
G Δi = 1
M
Note : On trace la Li(effet) dans le cas de la transmission directe. Ensuite, on recoupe par des
segments de droite entre deux traverses successives.
Pour une section située au droit d’une traverse, l’effort tranchant est discontinue. Il existerait un
𝑔
effort tranchant à gauche et un effort tranchant à droite, respectivement 𝑇𝑖 et 𝑇𝑖𝑑 . Il s’en suit
E
𝒈
donc que pour chercher la ligne d’influence de l’effort tranchant, il y a lieu de tracer la Li(𝑻𝒊 ) et
Li(𝑻𝒅𝒊 ) vu ci haut pour le cas d’un appui.
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VII – ÉTUDE CINÉMATIQUE DES MÉCANISMES PLANS À UN DEGRÉ DE LIBERTÉ
On appelle centre absolu de rotation d’un corps, un point fixe par rapport auquel tourne le
corps.
On appelle centre de rotation relatif (ou centre instantané de rotation noté CIR) de deux
corps, un point lié au mouvement de chacun des deux corps et par rapport auquel les deux
corps subissent une rotation relative.
G
du corps 1, noté (1,0)
O
δ2
B’ (1,2)
A B
δ1
M
A’
Etant donné trois corps I, II et III ayant pour centres instantanés de rotation (1,2), (1,3) et
(2,3), pour qu’il y est possibilité de mouvement (rotation ou translation), les trois centres de
rotation doivent être colinéaires.
Par ailleurs, pour qu’une structure puisse subir un déplacement, il faut qu’elle constitue un
mécanisme. Les corps qui constituent ce mécanisme ont donc des centres absolus et des
centres instantanés de rotation qu’il y a lieu de les identifier.
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Exemple de recherche des centres de rotation instantanés et absolus
Exemple 1 :
Cas de deux corps I et II munis de deux appuis double et simple.
Dans ce cas, les deux corps forment un mécanisme qui peut donc se déplacer.
En fait, nous avons un mécanisme composé de TROIS corps : Corps I, corps II et le Terrain.
Les centres sont donc : (1,0), (1,2) et (2,0). Les centres (1,0) et (2,0) sont des centres absolus
de rotation des corps I et II par rapport au terrain désigné par le chiffre (0).
Comme nous avons un mécanisme, les trois centres sont alignés.
G
Lorsque le corps II se déplace, l’appui A
Corps I
simple ne peut que glisser que
Corps II
horizontalement. Donc le centre
(1,0)
absolu de rotation (2,0) se trouve sur
la verticale menée de l’appui B.
Autrement dit, le centre (2,0) est situé à la fois sur la droite (1,0)-(1,2) et sur la normale
M
en B. Donc le centre (2,0) est à l’intersection des deux droites.
Exemple 2 :
On considère un mécanisme composé de trois corps I, II, III et le Terrain.
Les différents centres sont comme suit :
(1,0), (2,0), (3,0), (1,2), (1,3) et (2,3).
L’identification des centres évidents sont comme suit :
E
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Détermination du centre (1,3) : Etant donné que l’on a un mécanisme, alors :
(1,2)
(2,0)
Corps I
(2,3)
O
α (2,0)
(1,2)
Corps I
O’
Θ1 Θ2
(1,0) (2,0)
δX
Diagramme des déplacements projetés sur la verticale pour les deux corps
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Supposons qu’au cours du déplacement du mécanisme, le corps I subit une petite rotation θ1
vers le bas autour du centre absolu (1,0).
ΔA = rA. θ1
G
Soit donc :
δA = θ1. XA
Sachant que la rotation θ1 est unique pour tout le corps I, On en déduit que :
On pourra donc tracer, par rapport à un axe de référence, le diagramme des déplacements
pour le corps I (voir ci haut).
E
Par ailleurs, le centre relatif de rotation (1,2) du corps I par rapport à II, est un point lié au
mouvement des deux corps. Donc, lorsque le mécanisme se met en mouvement, le point
(1,2) se déplace tout en suivant aussi bien le mouvement du corps I et du corps II.
Il s’en suit donc que, les deux variations linéaires du corps I et du corps II, se rencontrent sur
la verticale issue du centre (1,2).
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Propriétés des diagrammes projetés sur la vertical
A un corps rigide correspond une variation linéaire unique qui s’annule sur la
verticale du centre absolu de rotation et qui a une pente égale à la rotation du corps.
Pour deux corps différents, les variations linéaires sont concourantes sur la verticale
du centre de rotation relatif.
Soit à déterminer le diagramme des déplacements δX projetés sur la ligne d’action des
charges des corps constituants le mécanisme suivant composé des corps I, II, III et le Terrain.
Les centres de rotation sont : (1,0), (2,0), (3,0), (1,2), (2,3) et (1,3).
G
- Le centre absolu (1,0) correspond à l’appui double du corps I,
- Le centre absolu (3,0) correspond à l’appui double du corps III,
- Le centre de rotation relatif (1,2) entre les corps I et corps II, correspond à la rotule
liant les deux corps,
- De même la rotule qui lie les corps II et III correspond au centre relatif (2,3).
M
Les centres (2,0) et (1,3) se déterminent comme suit :
Une fois les centres localisés, on imagine une rotation de l’un des corps par rapport à son
E
centre de rotation absolu et on déduit tous les diagrammes en respectant les propriétés des
diagrammes projetés sur la ligne d’action des charges.
Ainsi, pour cet exercice, on suppose que le corps I subit une rotation θ1 vers le bas par
rapport au centre (1,0).
La variation linéaire correspondant au corps I, s’annule au droit de (1,0) et est situé du côté
bas de la ligne de référence.
Or, ce centre fait partie du corps II aussi. Donc, le diagramme linéaire des déplacements du
corps II passe par ce point et s’annule à la verticale du centre (2,0). Ce diagramme se limite
au corps II.
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Le déplacement de l’extrémité droite du corps II correspond au déplacement du centre
relatif (2,3) qui fait partie du corps III.
(1,2)
(2,0)
Corps I
(2,3)
G
(2,3)
(2,0)
(1,0) (3,0)
δX
(1,2)
(1,3)
M
Diagramme des déplacements projetés sur la verticale pour les trois corps
E
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VIII – APPLICATION AUX LIGNES D’INFLUENCE POUR LES ARCS À TROIS ARTICULATIONS
Considérons la structure isostatique composée des deux corps I et II formant un arc à trois
articulations soumis à une charge verticale P = 1 mobile.
Supposons que l’on demande de déterminer la ligne d’influence d’un effet Si dans une
section i.
Comme remarqué ci avant, la ligne d’influence d’un effet, se déduit du diagramme des
déplacements. Donc pour un effet 𝑺𝒊 dans une section de la poutre principale, on a :
𝛅𝐱
Li(𝑺𝒊 ) = Diagramme (six) = 𝑫𝒊𝒂𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆(− )
𝚫𝐢
G
De ce fait, il faut d’abord déterminer le diagramme δX des déplacements des différents
corps sur lesquels s’appliquent directement les charges. Et de ce diagramme on tire la ligne
d’influence.
P=1 (1,2)
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(1,0)
- On obtient ainsi un mécanisme plan à un θ1
degré de liberté composé des deux corps I et II
dont les centres de rotation sont : (1,0), (1,2) h
et (2,0) doivent être localisés. P=1
- On donne ensuite un déplacement virtuel
(1,2)
Δi = 1 compatible avec H1. I II
Ce déplacement étant horizontal, le corps I
subit une rotation θ1 vers le haut autour du (2,0)
centre absolu (1,0). Donc : H1
Δi = 1 (1,2)
(1,0) se trouve sur la normale à Δi = 1 et A d1 d2
sur la droite (1,2)-(0,2) θ2
Le diagramme linéaire du corps I sera
situé vers le haut avec une pente égale à (1,0)
G
θ 1.
Comme Δi = 1 est un infiniment petit, θ1 (θ1.d1) (2,0)
l’angle θ1 est petit. x
δx = (θ1.x)
𝟏
Ainsi : tan(θ1) = θ1 = 𝒉
avec h = Distance verticale séparant l’appui A du centre absolu
(1,0).
M
Le déplacement vertical du centre de rotation relatif (1,2) vaut : (θ1.d1)
Connaissant le déplacement de ce centre qui appartient aussi au corps II, on déduit le
diagramme linéaire du corps II qui s’annule à la verticale du centre (2,0). Le corps II subit
𝛉𝟏.𝐝𝟏
donc une rotation θ2 = . On obtient ainsi le diagramme des déplacements projetés
𝐝𝟐
sur la ligne d’action de la charge P = 1, noté diagramme δx.
Le déplacement vertical d’un point du corps I qui se trouvant à l’abscisse x, vaut
E
δx = (θ1.x)
La Li(𝑯𝟏 ) s’obtient en changeant de signe le diagramme des déplacement et en
divisant par Δi = 1.
Noter que la Li(𝑯𝟏 ) est identique (au signe près) au diagramme δx.
Conclusion : Les étapes à suivre pour définir la Li(effet) sont comme suit :
a)- Après avoir rendu externe l’effet recherché, on défini les centres de rotation
absolus et relatifs des différents corps,
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b) – Soit à déterminer la ligne d’influence de la réaction verticale de l’appui 1 : Li(𝑽𝟏 )
- On donne Δi = 1, I
(2,0)
- La rotation du corps I est θ1
𝟏 Δi = 1 (1,0)
θ1 = ,
𝐡
G
reste de la structure, θ1
- La Li(𝑯𝟏 ) est obtenue en
changeant le signe algébrique
(θ1.h)
du diagramme des θ2 = [θ1.(h-d1)]/d2
déplacements. θ1.(h-d1)
M
c) – Soit à déterminer la ligne d’influence du moment dans une section i : Li(𝑴𝒊 )
II
- Localiser les centres de rotation, Mi (3,0)
I
- Donner θi = 1 compatible avec Mi,, et
voir dans quelle direction pivote le (1,0)
corps I par rapport au centre (1,0) d2
d1 d3
- Tracer le diagramme des
déplacements et en déduire la a θi=1
(3,0)
Li(𝑴𝒊 ). (2,0)
=1
(1,0) (a.b)/L
a
b
L
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d) – Soit à déterminer la ligne d’influence de l’effort tranchant dans une section i : Li(𝑻𝒊 )
Remarque :
Lorsque deux corps glissent l’un par rapport à l’autre suivant un plan, alors le centre de
rotation relatif des deux corps serait situé à l’infini et est localisé sur la normale au
déplacement.
Dans le présent cas, la coupure définie deux corps distincts I et II. On procède alors de la
manière suivante.
G
III
- Donner Δi = 1 compatible avec Ti,, et
voir dans quelle direction pivote le corps I I (2,0)
par rapport au centre (1,0). Δi est le Ti
déplacement relatif entre les lèvres de la (3,0)
section.
M
- Noter que chaque corps conduit à une (1,0)
variation linéaire. Les variations linéaires
des corps I et II sont parallèles car le centre cos(αi)
(1,2) est à l’infini.
δi = Δi .Cos(αi) = cos(αi) ; αi étant l’angle que fait la tangente en i avec l’axe horizontal.
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d) – Soit à déterminer la ligne d’influence de l’effort Normal dans une section i : Li(𝑵𝒊 )
Remarque :
De la même manière que précédemment, lorsque deux corps glissent l’un par rapport à
l’autre suivant un plan, alors le centre de rotation relatif des deux corps serait situé à l’infini
et est localisé sur la normale au déplacement.
Dans le présent cas, la coupure définie deux corps distincts I et II. On procède alors de la
manière suivante.
(1,2)
(2,0)
Normale à la Tangente en i
G I
P = 1 Ni
(2,3)
III
M
II (3,0)
(1,0)
L
θ1 = sin(αi)/L
Li(𝑵𝒊 )
E
sin(αi)
(2,3)
- Ainsi, le mécanisme obtenu est formé des corps I, II, III et le terrain,
- Donner Δi = 1 compatible avec Ni,, et voir dans quelle direction pivote le corps I par rapport
au centre (1,0). Δi est le déplacement relatif entre les lèvres de la section.
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- Noter que chaque corps conduit à une variation linéaire. Les variations linéaires des corps
I et II sont parallèles car le centre (1,2) est à l’infini.
Exercice
G
On donne la structure suivante composée de deux demi-portiques articulés entre eux.
P=1
D
C F
3 E
M
G
5
A
B
2 2 2 2 1 1 3 1 1
I
E
1) – Réaction horizontale en A
2) – Réaction verticale en B
3) – Moment et effort tranchant dans la section D
4) – Moment et effort tranchant dans la section E
5) – Moment et effort tranchant dans la section F
6) – Moment et effort tranchant dans la section G
7) – Effort Normal dans la section G
8) – Moment et effort tranchant dans les sections H, I et J.
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IX – APPLICATION AUX LIGNES D’INFLUENCE DANS LES TREILLIS
Les treillis sont des structures composées de barres articulées entre elles dans les nœuds.
Les nœuds sont des articulations parfaites nommées aussi rotules. Les charges, dans le cas
des treillis, sont appliquées uniquement dans les nœuds.
De ce fait, la transmission des charges est indirecte. Donc les treillis font partie des
structures où les charges sont indirectement appliquées. Les charges sont transmises dans
les nœuds par le biais du système de traverses te longerons.
Les hypothèses : nœud parfaitement articulé et charges appliquées dans les nœuds font que
tous les éléments de réductions dans une section d’une barre quelconque sont nuls à
l’exception de l’effort normal. Effort d’ailleurs constant dans la barre considérée.
L’étude donc des lignes d’influence dans les treillis correspond à l’étude de la variation de
l’effort normal dans une barre lorsque la charge unitaire P = 1 est mobile. La mobilité de
cette charge se fait évidemment sur les longerons.
1 – Remarque
G
Etant donné deux corps I et II ayant comme centre relatif de rotation le point (1,2). Soit A un
point du corps I et B un point du corps II. On applique en A et en B deux forces N égales et
directement opposées le long de la droite (AB).
M
Supposons que les deux forces ainsi appliquées produisent un déplacement ΔAB infiniment
petit des point A et B. Le déplacement ΔAB et soit un raccourcissement, soit un allongement
du segment AB.
h12 B
AA N N θ12 N
ΔAB
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2 – Lignes d’influence de l’effort normal dans les treillis
Comme mentionné ci haut, la transmission se fait par le biais des traverses et des longerons.
Les traverses sont appuyées sur les nœuds et supportent les longerons sur lesquels la charge
unitaire P = 1 est mobile.
P=1
5 6 7
1 4
L1 2 L2 3 L3
EXEMPLE :
G
Soit à déterminer la ligne d’influence de l’effort normal dans la barre (1-2), N12.
Toujours selon le même principe, on réalise une coupe pour rendre externe l’effort
N12. On obtient ainsi un mécanisme plan à un degré de liberté.
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P=1 Corps II
5 6 7
Corps I
H
1 N12 2 3 4
- Coupure définie deux corps I et II : BARRE (1-5) et reste du treillis.
- On donne Δi = 1 dans la direction de N12. La rotation relative des deux corps par
rapport au centre relatif (rotule 5) est : θ12 = (ΔAB/ h12) avec h12 = H. On a donc
θ2 = a/(HL)
δx Pour Transmission
θ1=b/(HL) G
D’où : θ1 = b/(HL), et le centre relatif (1,2) se déplace de (a.b)/(HL)
θ 12=(1/a) θ2=a/(HL)
D
M
DIRECTE
c
a b
L
θ 12=(1/a)
δx Pour Transmission
INDIRECTE
E
θ 2 . c = (ac)/(HL)
θ 12=(1/a)
Li(𝑵𝟏𝟐 )
θ 2 . c = (ac)/(HL)
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3 – Exercices
3.1 - Pour le treillis ci haut, tracer les lignes d’influence de l’effort normal dans chacune des
barres (1-5), (5-6), (2-6) et (2-3).
D E
P=1
3m
2 L A
k B C 2m
F 2m
2m 6m 6m
G
On demande de tracer les lignes d’influence pour les efforts suivant :
P=1
E
3
k C L 4m
A B
3m 2 2 4m 3m 4m 4m
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3.4 – La structure suivante est un pont en treillis articulé. Le trafic se fait au niveau des
longerons. On demande :
a) – D’identifier les barres qui ne travaillent pas quelque soit la position des charges.
b) – De déterminer les lignes d’influence pour les barres DH, EF, BF, AE et BC.
c) – De déterminer pour chacune des barres ci-dessus, les valeurs maximales de traction et
de compression.
H I
P=1
2m
D
E F G
2m
A
B CC
G
2m 2m 2m 2m 2m 2m
3.5 – La structure suivante est un pont composé d’éléments articulés. Le trafic se fait au
niveau des longerons. On demande :
2 P=1 2
3m J H F G 3m
E
D
3m
3m
4m I C 4m
5 4 2 2 2 2 4 5
A B
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3.6 – La structure suivante est un pont composé d’un demi portique et d’un treillis. Le trafic
se fait au niveau des longerons. On demande de tracer les lignes d’influence :
E F
P=1
2m
B C D
6m
2m 2m
A
2m 2m
G 2m 2m 2m 2m
M
E
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3.7 – La structure suivante est un pont composé d’un portique isostatique à trois
articulations supportant une structure en treillis. Le trafic se fait au niveau des longerons.
On demande de tracer les lignes d’influence :
F
H
4m G 4m
D E
4m 4m 4m
L 3m
G
4m
1.5
2m K 2m
C
A 2
B
2 2 4m 4m 2
2
M
E
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EXEMPLE D’EXAMENS ET DE CONTRÖLES
EX. 1 – La structure suivante est un pont constitué d’un demi portique et d’une poutre. Le
trafic se fait au niveau des longerons. On demande les lignes d’influence indiquées ci-
dessous.
P=1
4m E N B G
C
4m 4m 2m 2m 2m 2m 6m
A
Li(MA)
G
Li(MN)
g
Li(T G)
M
d
Li(T G)
Li(VC)
E
g
Li(T E)
d
Li(T E)
Li(ME)
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EX. 2 – La structure suivante est un pont en treillis articulé, supporté par une structure
constituée par DEUX demi - portiques. Le trafic se fait au niveau des longerons. On
demande les lignes d’influence indiquées ci-dessous. (13 points)
P=1
D K
F G 2m
2m
2m 2m
N B
E H 4m
4m
1 1
A C
2m 2m 2m 2m 2m 2m
Li(NFB)
Li(NFG)
G
M
Li(VA)
E
Li(HC)
Li(MN)
Li(TN)
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EX. 3 – La structure suivante est un pont en treillis articulé. Le trafic se fait au niveau des
longerons. On demande les lignes d’influence indiquées ci-dessous. (7 points)
P=1
D G
E H F
2m 2m
2m 2m
A B C
2m 2m 2m 2m 2m 2m
Li(NFB)
Li(NFG)
G
M
Li(VA)
E
Li(HC)
Li(MN)
Li(TN)
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