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ONDES MECANIQUES

PARTIE 2 : ONDES MECANIQUES


Objectifs :
- Différentier une onde transversale d’une onde longitudinale ;
- Établir l'équation du mouvement d'un point du milieu ;
- Comparer l'état vibratoire de deux points du milieu.
Activité d’apprentissage
Dans les cas suivants dire ce que l’on observe et comparer les directions de l’excitation et du
signal qui se propage :
a) Lorsqu’on lâche un caillou sur une surface libre de l’eau au repos ?
b) Lorsqu’on secoue l’extrémité d’une corde tendue horizontalement ?
c) Lorsqu’on comprime quelques spires d’un long ressort et qu’on les relâche ?
1. Ondes mécaniques progressives transversales et longitudinales
1.1.Définitions et exemples
Une onde est le phénomène de propagation d’une perturbation dans l’espace et dans le temps.
Une onde mécanique progressive est le phénomène de propagation d’une perturbation
mécanique dans un milieu matériel sans transport de matière mais avec transfert d’énergie.
Les ondes mécaniques ont besoin d’un support pour se propager (air, eau, métal, bois,)
Exemples d’ondes mécaniques : ondes le long d’une corde élastique (des instruments de
musique) ; ondes à la surface d’une eau ; ondes le long d’un ressort ; ondes sonores.
1.2.Différents types d’ondes mécaniques progressives
On en distingue deux types les ondes mécaniques transversales et longitudinales
 Une onde est transversale lorsque la direction de la perturbation est perpendiculaire à
la direction de propagation de l’onde.
Exemples : ondes le long d’une corde élastique ; ondes à la surface d’une eau
Direction de la
perturbation

Direction de la
propagation

Rides circulaires

Onde le long d’une corde


élastique
 Une onde est longitudinale lorsque la direction de la perturbation est parallèle à la
direction de propagation de l’onde.
Exemples : ondes le long d’un ressort ; ondes sonores.

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Remarque : Une onde mécanique progressive peut être à :
 Une dimension (exemples : ondes le long d’une corde, d’un ressort) ;
 Deux dimensions (exemples : ondes circulaires à la surface de l’eau) ;
 Trois dimensions (exemple : ondes sonores).
2. Grandeurs caractéristiques d’une onde
2.1. Célérité de propagation d’une onde
Considérons la perturbation à une dimension ci – contre créée en
un point source S. Elle atteint un point A de l’espace à la date tA et
un point B à la date tB.
Le décalage temporel entre ces deux instants est appelé retard
noté τ (tau) et vaut : τ = tB – tA (en s)
Le retard τ est la durée nécessaire à l’onde progressive pour parcourir la distance d entre deux
points A et B du milieu de propagation. τ = tB – tA (en s).
𝐝
La célérité c d’une onde est sa vitesse de propagation. Elle est donnée par : 𝐜 = avec d (en
𝛕
m) ; c (en m.s-1).
La célérité d’une onde est constante dans un milieu donné et dépend du type d’onde et des
propriétés du milieu de propagation. Elle est donc déterminée par les caractéristiques du
milieu où il se produit.
2.2. Célérité de quelques ondes
𝒎
 Ondes le long d’une corde de masse linéique 𝝁 = (𝒆𝒏 𝒌𝒈. 𝒎−𝟏 ) tendue par une force F
𝒍
𝑭
(en N), la célérité des ébranlements vaut : 𝒄 = √ .
𝝁
 Ondes sonores dans un milieu : la célérité son dépend du milieu de propagation. Chaque
son est caractérisé par sa fréquence selon le diagramme :

Exemple : valeurs de quelques célérités du son suivant les milieux :


Milieu de propagation Air à 0°C Air à 20°C Acier Hydrogène Eau de mer à 15°C

c (m/s) 320,7 342,6 5950 1300 1500

Exercice d’application :
Calculer la célérité d’un signal le long d’une corde de 5 m, de masse 40 g et tendue par une force
d’intensité 100 N.
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2.3. Equation d’onde le long d’une corde
2.3.1. Equation du mouvement d’un point du milieu de 𝑗
propagation 𝑖
Considérons une fine et longue corde OA dont l’extrémité A Vibreur
est fixe et repose sur un tampon d’ouate (ou de coton) (qui
empêche la réflexion des ondes). L’autre extrémité O est
reliée à la lame d’un vibreur.
Lorsqu’on actionne le vibreur, le point O de la corde est animé d’un mouvement vibratoire
sinusoïdal de période T.
Supposons que la source O effectue un mouvement harmonique d’amplitude a et de pulsation
ω. L’élongation de la source O peut s’écrire : 𝒚𝟎 (𝒕) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 𝝎𝒕
Nous supposons que la propagation de l’onde se fait sans amortissement dans le sens des x
positifs. Le point M situé à la distance x de la source reproduit le mouvement de cette source O
𝒙
avec un retard 𝝉 = .
𝒄
L’élongation yM(t) du point M à la date t est égale à celle que la source O avait à la date t – τ ;
𝟐𝝅 𝒙
soit : 𝒚𝑴 (𝒕) = 𝒚𝟎 (𝒕 − 𝝉) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 𝝎(𝒕 − 𝝉) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 [ (𝒕 − 𝒄)] ; or 𝑇𝑐 = 𝜆 ; donc
𝑻
𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝒚𝑴 (𝒙, 𝒕) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 ( 𝒕− 𝒙) ; C’est l’équation d’onde de l’onde mécanique progressive.
𝑻 𝝀
Cette équation met en évidence la double périodicité d’une onde.
Remarque : - La quantité 𝒌⃗ = 𝟐𝝅 𝒊 est appelée vecteur d’onde.
𝝀
- Pour une onde se propageant dans le sens des x négatifs, l’équation d’onde s’écrit :
𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝒚𝑴 (𝒙, 𝒕) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 ( 𝒕+ 𝒙)
𝑻 𝝀
2.3.2. Double périodicité de l’onde mécanique progressive
Les ondes mécaniques progressives périodiques présentent une double périodicité :
 Une période spatiale caractérisée par la longueur d’onde λ qui est la plus petite distance
séparant deux points du milieu ayant le même état vibratoire ;
 Une période temporelle caractérisée par la période T qui est la plus petite durée au bout de
laquelle la perturbation se reproduit identique à elle – même.
𝛌
Avec cette considération, la célérité c peut s’écrire : 𝐜 = = 𝛌. 𝐟 avec λ (en m) ; T (en s) ; f est
𝐓
la frequence (en Hz).

Périodicité spatiale Périodicité temporelle


2.3.3. Etat vibratoire de deux quelconques de la corde
Considérons deux points M et N de la corde d’abscisses respectives x M et xN. Leurs équations
𝟐𝝅 𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝒚𝑴 (𝒙, 𝒕) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 ( 𝒕 − 𝒙𝑴 ) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 ( 𝒕 + 𝝋𝑴 )
𝑻 𝝀 𝑻
horaires s’écrivent : { 𝟐𝝅 𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝒚𝑵 (𝒙, 𝒕) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 ( 𝒕 − 𝒙𝑵 ) = 𝒂 𝐜𝐨𝐬 ( 𝒕 + 𝝋𝑵 )
𝑻 𝝀 𝑻

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𝟐𝝅
La différence de phase est : 𝚫𝝋 = 𝝋𝑵 − 𝝋𝑴 = (𝒙𝑴 − 𝒙𝑵 ).
𝝀
La grandeur 𝚫𝒙 = |𝒙𝑴 − 𝒙𝑵 | est appelée différence de marche.
Pour une onde mécanique progressive sinusoïdale, deux points M et N vibrent :
 En phase : Si 𝚫𝝋 = 𝟐𝒌𝝅 ⟹ 𝒙𝑴 − 𝒙𝑵 = 𝒌𝝀; avec 𝒌 ∈ ℤ : la distance des deux points est un
multiple entier de la longueur d’onde.
𝝀
 En opposition de phase : Si 𝚫𝝋 = (𝟐𝒌 + 𝟏)𝝅 ⟹ 𝒙𝑴 − 𝒙𝑵 = (𝟐𝒌 + 𝟏) ; avec 𝒌 ∈ ℤ : la
𝟐
distance des deux points est un multiple entier impair de demi – longueur d’onde.
𝝅 𝝀
 En quadrature de phase : Si 𝚫𝝋 = (𝟒𝒌 + 𝟏) ⟹ 𝒙𝑴 − 𝒙𝑵 = (𝟒𝒌 + 𝟏) ; avec 𝒌 ∈ ℤ : la
𝟐 𝟒
distance des deux points est un multiple entier impair du quart de longueur d’onde.
Exercice d’application 1 : Sur la représentation ci – dessous, donner l’état vibratoire des
points suivants :
Exercice d’application 2 : Sur une corde, se propage une onde décrite par l’équation :
𝜋
𝑦(𝑡) = 2. 10−2 sin(200𝜋𝑡 − 10𝜋𝑥 − ) (en m)
2
𝜋
a) Donner la signification des termes : 200𝜋; 10𝜋 𝑒𝑡 − .
2

b) Déterminer la longueur d’onde de cette onde.


c) Déterminer la période T, la fréquence f et la célérité c de l’onde.
d) Déterminer la masse linéique de la corde si celle – ci est soumise à une tension F = 50 N.
e) Représenter l’aspect de la corde à l’instant t = 2T.
2.4. Equation d’onde à la surface d’un liquide au repos
 Dispositif expérimental : Il est constitué d’un vibreur qui
effleure en un point O la surface libre d’une eau contenue dans
une cuve (cuve à ondes).
 Observations et interprétation :
 En éclairage normal, on observe des rides circulaires
concentriques qui se propagent à partir de la pointe O du
vibreur. λ
λ
 En éclairage stroboscopique, lorsque la fréquence des éclairs λ

est égale à celle du vibreur, on observe des rides qui


apparaissent fixes et équidistantes d’une longueur d’onde λ.
A la surface du liquide, la longueur d’onde est la distance
séparant deux rides consécutives de même nature.
Si d est la distance séparant n crêtes, alors d = (n – 1)λ.
Exercice d’application : Un vibreur est muni d’une pointe fine dont l’extrémité, animée d’un
mouvement vertical sinusoïdal, de fréquence f = 25 Hz, d’amplitude 2,5 mm, frappe en un point
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O la surface d’un liquide au repos. On négligera l’amortissement du mouvement. On provoque
l’immobilisation apparente du phénomène par éclairage stroboscopique.
i) Quelle relation doit exister entre fe, fréquence des éclairs et f, fréquence du vibreur ? quelle
est la valeur maximale de fe ?
ii) Décrire l’aspect de la surface du liquide.
iii) La distance séparant 6 crêtes consécutives est d = 10 cm. Calculer la longueur d’onde à la
surface du liquide.
iv) Ecrire l’équation du mouvement du point O en supposant qu’à t = 0, y0 = 0, le mouvement
allant dans sens des positifs des élongations.
v) Ecrire l’équation du mouvement d’un point M situé à 3 cm de O et celle d’un point N situé
à 5,5 cm de O. Que peut – on dire du mouvement de M par rapport à celui de N.
Exercice :
La pointe d’un vibreur animé d’un mouvement sinusoïdal d’amplitude a = 4 mm frappe
périodiquement, en un pont S, la surface de l’eau éclairée par un stroboscope.
1. La plus grande valeur de la fréquence des éclairs pour laquelle deux lignes de crêtes sont
immobiles est 60 Hz. Quelle est la fréquence du vibreur ?
2. La distance, mesurée le long d’un rayon, séparant la 3ème crête et la 12ème est d = 9 cm.
2.1.Déterminer la longueur d’onde des ondes dans ce milieu.
2.2.Déterminer la célérité de ces ondes progressives.
3. Etablir l’équation horaire du mouvement du point s en prenant comme origine des temps un
des instants où la pointe passe par sa position d’équilibre en se déplaçant dans le sens positif
ascendant.
4. On place sur l’eau deux petits morceaux de liège en deux points A et B tels que SA = 3,5
cm et SB = 4,5 cm. Comparer le mouvement des points S, A et B ?

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