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Généralités sur les vibrations

Situation-problème :
Nous observons autour de nous un grand nombre de phénomènes qui se répètent : la rotation
de la terre sur elle-même et sa révolution autour du soleil, saisons, battements du cœur,
respiration…
Parmi ces phénomènes, certains se répètent à des intervalles de temps réguliers.
Comment parvient-on à les caractériser ?

Activité 1 : Mouvement périodique


Consigne :
Synthèse partielle :
1. Mouvement périodique
Un mouvement est dit périodique s'il se reproduit identiquement à lui-même à des intervalles
de temps égaux.
Exemples : Mouvement circulaire uniforme (mouvement des aiguilles d'une montre,
mouvement de rotation de la terre sur elle-même), mouvement rectiligne sinusoïdal
(battements du cœur, le courant alternatif).

2. Période
a. Définition
La période d'un mouvement périodique, notée T , est la durée qui correspond à un tour
complet de ce mouvement.
Exemples :
 Pour une montre, la période de la grande aiguille est T =60 s et celle de la petite est
T =12 h=43200 s.
 La période de rotation de la terre sur elle-même (jour sidéral) est
T =23 h 56 min 04 s=86164 s et sa période de rotation par rapport au soleil (jour solaire
T =24 h=86400 s).
b. Expression
Le mouvement de l'aiguille d'une montre est un mouvement circulaire uniforme d'abscisse
angulaire : θ=wt
Pour un tour : t=T et θ=2 π alors θ=wt ⟺2 π=wT
D'où :

T=
w
T s'exprime en secondes (s) et w en (rad . s−1)
3. Fréquence
a. Définition
La fréquence, notée N ou f , est le nombre de répétition d'un mouvement périodique par unité
de temps.

b. Expression
nombre de tours
N=
temps
N s'exprime en tours/s ou en Hertz ( Hz )
Remarque : la fréquence est l'inverse de la période.
1 w
N= = ⟹ w=2 πN
T 2π

Activité 2 : Mouvement vibratoire


Consigne :
Synthèse partielle :
1. Mouvement vibratoire
Un mouvement vibratoire ou oscillatoire est un mouvement périodique très rapide qui
s'effectue par rapport à une position d'équilibre.
Exemples : Mouvement des cordes d'une guitare, le courant alternatif, mouvement du cœur…
Remarque : Tout mouvement vibratoire est périodique mais tout mouvement périodique n'est
pas forcément vibratoire.

2. Amplitude
L'amplitude d'un mouvement vibratoire est la variation maximale de la grandeur en fonction
du temps et qui varie départ et d'autres d'une valeur moyenne.
Exemple : soit un mouvement rectiligne sinusoïdal vibratoire d'équation :
x=x m cos ( wt + φ )

L'amplitude maximale de ce mouvement est x m car la valeur maximale de cos ( wt +φ ) =1.

Activité 3 : Ondes
Consigne :
Synthèse partielle :
1. Définition
On appelle onde ou ébranlement ou signal, toute déformation brusque et locale qui se propage
dans un milieu.
On distingue deux types d'ondes :
Les ondes mécaniques (déformation d'une corde, ondes à la surface de l'eau, des signaux
sonores) et les ondes électromagnétiques (ondes lumineuses, ondes radioélectriques).
Un milieu de propagation est un milieu élastique capable de transmettre un signal. Il est
solide, liquide ou gazeux.
Remarque : les ondes électromagnétiques se propagent dans le vide contrairement aux ondes
mécaniques.

2. Ondes progressives
Une onde progressive est l'ensemble des perturbations imposées à un milieu par la
propagation d'un signal périodique.

3. Différents types d'ondes progressives


On distingue deux types d'ondes progressives :

a. Les ondes transversales


Une onde est dite transversale si les déformations du milieu sont perpendiculaires à la
direction de propagation.
Exemple : les vagues à la surface de l'eau, les vibrations d'une membrane de tam-tam.

b. Les ondes longitudinales


Une onde est dite longitudinale, si les déformations du milieu sont parallèles à la direction de
propagation.
Exemple : déformation des spires d'un ressort.

4. Célérité
On appelle célérité, notée C ou v, la vitesse de propagation d'une onde.
Dans le vide où dans l'air : C=3. 108 m. s−1.

Dans un autre milieu différent de l'air où du vide, C< 3.108 m . s−1.


La célérité le long d'une corde soumise à une forceF est :

F
v=
√ μ
v s'exprime en ( m . s−1 ) ; F en ( N ) et μ en ( kg /m ) avec
m
μ=
l
μ est appelée la masse linéique ; m masse du fil et l sa longueur
5. Longueur d'onde
La longueur d'onde, notée λ, est la distance parcourue par l'onde pendant une période
d'oscillation.
1 C
λ=C ×T avec T = ⟹ λ=
N N
λ s'exprime en ( m ) ; T en ( s ) et N en ( Hz )
Remarque : la longueur d'onde λ représente la périodicité spatiale des oscillations (distance
entre deux oscillations maximales : λ est la distance entre deux crêtes consécutives ou entre
deux creux consécutifs).

6. Equation de mouvement d'un point M situé à une distance x de la source

Soit un point M d'abscisse x par rapport à la source S de vibration.


L'équation de la source (S) au point O s'écrit :
y 0=a sin ( wt +φ )


En choisissant φ=0 ⟹ y 0=a sin ( wt )∨w=¿ donc :
T

y 0=a sin ( 2Tπ t )( équationde la source )


x
Cette vibration qui se propage à une vitesse v, parvient au point M avec un retard θ=¿
v
égale au temps mis par la vibration pour parcourir la distance x.
θ s'exprime en (s) ; x en (m) et v en (m . s−1)

L'équation de vibration du point M est alors :

2π x t x
y M =a sin [ w ( t−θ ) ] =a sin
[ ( )] [ (
T
t− =a sin 2 π −
v T Tv )]
Or λ=vT , donc :

t x
[ ( )]
y M =a sin 2 π −
T λ

On voit que l'élongation du point M dépend de deux variables : le temps t et la distance x .


Donc l'élongation horaire du mouvement d'un point a une double périodicité : la périodicité dans le
temps (T ) et la périodicité dans l'espace.

Si la position du point M est déterminée, son équation est une fonction sinusoïdale du temps seul :

x=constante alors y M =f (t )

Sinusoïdes des temps : représentation du mouvement d'un point particulier du milieu qui vibre en
fonction du temps.
Si l'on donne à un instant t une valeur déterminée, l'élongation du point M est une fonction sinusoïdale
de l'abscisse :

Si t=cste alors y M =f ( x)

Activité 4 : Réfraction et réflexion


Consigne :
Synthèse partielle :
1. Diffraction
C'est la modification du trajet des ondes (ondes sonores, électromagnétiques, onde à la surface
d'un liquide) qui se produit lorsque celle-ci rencontre un orifice ou un obstacle dont la
dimension est de même ordre de grandeur que la longueur d'onde.
2. Réflexion d'une onde par une surface réfléchissante
a. Définition
La réflexion d'une onde est le renvoi de cette onde dans le milieu incident quand elle arrive à
la surface d'un corps à l'interface entre deux milieux d'indice différents.

I : point d'incidence ; ¿ : normale ; SI : rayon incident ; IR : rayon réfléchi


i : angle d'incidence (angle formé entre le rayon incident et la normale)
r : angle réfléchi (angle formé entre le rayon réfléchi et la normale)

b. Lois de Snell-Descartes pour la réflexion


 Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale sont dans le même plan.
 La valeur de l'angle de réflexion est égale à la valeur de l'angle d'incidence : i=r
Remarque :
 Si i=0 °, le rayon incident et la normale sont confondus.

 Si i=90 °, le rayon incident est perpendiculaire à la normale (parallèle à la surface


réfléchissante), donc il n'y a pas de réflexion.
3. Réfraction d'une onde
a. Définition
La réfraction d'une onde est le brusque changement de direction de cette onde à la surface
d'un corps, à l'interface entre deux milieux d'indices différents.

I : point d'incidence ; ¿ : normale ; SI : rayon incident ; IR : rayon réfracté


i : angle d'incidence ; r : angle réfléchi
NB : la réfraction ne modifie pas la fréquence mais modifie la longueur d'onde, donc la
vitesse.

b. Lois de Snell-Descartes sur la réfraction

Si l'onde passe d'un premier milieu d'indice de réfraction absolu n1 dans un second milieu
d'indice de réfraction n2 , alors elle subit une réfraction tel que :
sin i
=constante
sin r
Pour les ondes lumineuses :

sin i n2
= ⟹ n1 sin i=n 2 sin r
sin r n1

Pour les ondes mécaniques :

sin i λ1 v 1
= =
sin r λ 2 v 2

Remarque :
 Si i=0 ° alors r=0 ° : il n'y a pas de changement de direction, c'est la normale.
 Si v1 > v 2 alors i <r : le rayon réfracté s'éloigne (s'écarte) de la normale.
Activité 5 : Le son
Consigne :
Synthèse partielle :
1. Production
Un diapason frappé légèrement à l'une de ses branches vibre. On aperçoit un son. Le son cesse
immédiatement lorsque les branches sont immobilisées par les doigts : le diapason est la cause
du son perçu.

Le son résulte de la mise en vibration d'un corps ou d'un ensemble de corps.


Remarque : l'émetteur du son ou source sonore peut-être :
 Un solide (une corde tendue, une paquette métallique, la membrane d'un haut-parleur…)
 Une masse d'air (dans un sifflet, dans un tuyau sonore)
NB : Tout mouvement vibratoire n'engendre pas un son.
Le son est perçu, si la fréquence est comprise entre 20 Hz et 20 KHz.
 Si N <20 Hz on a alors un infrason
 Si N >20 KHz on a alors un ultrason
 Si 20 Hz< N <20 KHz on a un son audible.
2. Nature vibratoire
Seuls les milieux élastiques permettent la propagation des ondes sonores (air, liquide, solide)
Le son ne se propage pas dans le vide.
La propagation de l'onde sonore et longitudinale et s'accompagne d'un transfert d'énergie.
Remarque : certains matériaux absorbent à partir d'énergie sonore, et sont utilisés à
l'insonorisation du bruit.

3. Célérité du son
a. Célérité ou vitesse du son dans un gaz : formule de Laplace

γ P0T
v=
√ a0 d T 0

NB : d air =1 : densité de l'air


P0=1,013. 105 Pa : pression atmosphérique normale

a 0=1,293 kg . m−3 : masse volumique de l'air dans les conditions normales

T 0=273 K : température normale

M
d= : densité du gaz par rapport à l'air
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T : température en Kelvin (T =273+t (° C))
Cp
γ= =constante : (C p : chaleur massique du gaz à pression constante et C v : chaleur
Cv
massique du gaz à volume constant)
γ dépend de l'atomicité du gaz.

Pour les gaz monoatomiques (gaz rares) : γ =1,67


Pour les gaz diatomiques (air, O2 , H 2 , N 2 …) : γ =1,40

Pour les gaz triatomiques (CO 2 , SO 2 , H 2 O …) : γ =1,33


Remarque :
P0
est inversement proportionnel à la masse molaire du gaz, ainsi à partir de l'équation
a0 d T 0
des gaz parfaits, on peut écrire :

γRT
v=
√ M
avec R=8,31 J K −1 mol−1

4. Lois de la vitesse dans les gaz

Première loi : la célérité du son dans un gaz est indépendante de la pression du gaz.
Deuxième loi : la célérité dans un gaz est proportionnelle à la racine carrée de sa
température absolue.

Si v 0 est la célérité à 0°C et v la célérité à t ( ° C ) dans le gaz, on a :

T
v=v 0
√ T0

( v et v 0) s'expriment en ( m . s−1 ) et (T , T 0) en Kelvin ( K )

Troisième loi : Pour des gaz de même atomicité à la même température, la célérité du gaz
est inversement proportionnelle à la racine carrée de leur densité par rapport à l'air.
Si v1 est la célérité du gaz N°2 à la même température, on a :
d1
v 2=v 1
√ d2

5. Célérité du son dans les solides et liquides :


En général :
v ( solide ) > v ( liauide ) > v ( gaz )

Par exemple à 15 ° C, la célérité du son dans l'eau de mer est 1500 m. s−1, elle vaut 3000 m. s−1
dans la fonte et 5000 m. s−1 dans l'acier ordinaire.

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