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Université de Sfax
Ecole Nationale d’ingénieurs de Sfax
Principe :
Le scléromètre de Schmidt est utilisé pour la détermination de la résistance à la compression du
béton. Son principe est basé sur la résilience d'un matériau au choc. Il est calibré au moyen de
l'impact d'un mouton de choc sur une surface de béton avec une énergie normalisée. La mesure
de la dureté de surface d’un béton est basée sur l’étude du rebond d’une bille d’acier projetée
sur sa surface à l’aide d’un ressort taré. La hauteur du rebond qui augmente avec la dureté 8 de
surface du béton sollicité, est caractérisée par un indice sclérométrique. Une valeur peut aussi
être obtenue en fonction de la différence d’énergie ou de vitesse avant et après l’impact de la
masse, avec les nouveaux matériels. Il est possible de réaliser une cartographie des pièces
auscultées afin de déterminer l’homogénéité de la surface. La norme NF EN 13791/CN permet
d’évaluer des résistances en compression à partir de mesures d’indices sclérométrique à
condition de procéder à un étalonnage sur des éprouvettes prélevées dans la structure et
soumises à des essais de compression à rupture, selon des règles précises. Il s’agit de mesurer le
rebondissement d’une masselotte projetée. Violemment par un ressort qui se comprime lors de
l’application de l’appareil contre la surface du béton à mesurer. La hauteur du rebond de cette
masselotte est lue sur une échelle graduée : c’est l’indice sclérométrique noté Is.
Figure 01 : scléromètre
Appareillage :
Il existe plusieurs modèles de scléromètres selon le type de recul ainsi que l’énergie d’impact.
Le modèle le plus utilisé est le scléromètre SCHMIDT (Suisse). L’appareil est composé d’une
masselotte chargée par un ressort qui se projette sur une tige métallique appelée tige de
percussion. Il est livré avec une pierre à polir et un bloc d’étalonnage .
Figure 02 : Appareil sclérométrique
Matériel nécessaire :
Figure 03: scléromètre numérique Figure 04 : Mètre ruban Figure 05 : Pierre à polir
Mode opératoire :
Préparation de la surface : Les mesures doivent être effectuées sur des surfaces nettes ne
présentant pas de nids de gravier, des écaillages, de texture grossière, de porosité élevée ou de
armatures affleurantes. La préparation de la surface consiste à éliminer tout enduit ou peinture
adhérant ou poncer si cette surface est constituée d’une couche superficielle friable. Toute trace
d’eau sur la surface doit être essuyée.
Points de mesures : La surface de mesure doit être divisée en zones de 400 cm² au moins, et
structurée en une grille de points de mesure ayant pour espacement d = 30÷50 mm. Les points
de mesures extrêmes doivent être au moins à 30 mm des bords de la surface testée.
Effectuer au moins 10 mesures successives dans la même zone. La surface de cette zone est
équivalente à celle d’un carré d’environ 25 cm de côté. Au cours de ces mesures, il convient de
ne pas effectuer l’essai à moins de 3 à 4 cm des bords de l’élément testé.
Les avantages :
C’est une méthode peu coûteuse, simple et rapide. FELDMAN (1977).
L’essai au scléromètre est comparatif, il est utile pour évaluer l’homogénéité du bé-
ton dans une structure ou lors de la fabrication d’éléments semblables des éléments
préfabriqués NEVILLE (2000)
L’essai peut aussi être utilisé pour vérifier si la valeur de l’indice de rebondissement a
atteint la valeur désirée correspondant à la résistance du béton, ce qui peut aider à
décider du moment où l’on peut mettre la structure en service.
Zone 01
1 2 3 4 5 6 7 8 9
31 37 34 35 32 27 29 29 26
26 27 29 29 31 32 34 35 37
• L’indice médiane est : Ism1 =31 MPa
Rc1= 30 MPa
Zone 02
1 2 3 4 5 6 7 8 9
30 34 29 31 32 29 33 35 28
28 29 29 30 31 32 33 34 35
Zone 03
1 2 3 4 5 6 7 8 9
39 36 35 29 33 33 35 34 33
29 33 33 33 34 35 35 36 39
• L’indice médiane est : Ism3 =34 MPa
Rc3= 34 MPa
Donc la résistance du béton a la compression moyenne est : Rcm= 31.33 MPa
Elément Poutre :
• Position verticale vers le bas du scléromètre :
Zone 01
1 2 3 4 5 6 7 8 9
29 35 27 35 33 26 29 32 38
26 27 29 29 32 33 35 35 38
Principe
Le principe de la méthode consiste à mesurer le temps mis par une onde, d’où le nom de la
méthode (essai de vitesse de propagation d’ondes sonores) à parcourir une distance connue.
D’après LESLIE et CHEESMAN, l’état du béton totalement inconnu peut se déterminer
approximativement selon la vitesse mesurée. Les impulsions sont produites par des cristaux
piézo-électriques à excitation par choc des cristaux semblables sont utilisées dans le récepteur
JONS.R ET FACAOARU (1969). La fréquence de générateur d’ondes est comprise entre 10 et 150
HZ, le temps de propagation des ondes dans le béton est mesuré par des circuits de mesure
électroniques.
• La chaîne d’auscultation AVSP 1500, (CECP de Rouen). Les transducteurs sont soit des
transducteurs de contact à pointe, soit des transducteurs plans, droits ou inclinés cou-
plés à la structure par du phénil-salycilate, du gel ou de la graisse. Les fréquences de tra-
vail usuelles se situent entre 35 et 100 kHz. Un oscilloscope et un micro-ordinateur per-
mettent de stocker les signaux et de faire une analyse en temps réel. D’autres appareils
sont disponibles dans le commerce.
• Vaseline Règle
Mode Opératoire :
Travaux préparatoires :
Poncer et égaliser la partie de la surface de l’élément à ausculter où le transducteur sera fixé,
Employer un matériau intermédiaire entre les deux et en prenant soin de vérifier que l ‘appareil
est bien appliqué contre la surface à tester à l’aide d’un matériau d’interposition comme la
vaseline, un savon liquide ou une pâte constituée de Kaolin et de glycérol .
Points de mesures :
Le nombre de points de mesures dépend des dimensions de l’ouvrage à tester. Pour un grand
panneau (dalle, voile, radier, etc.) les points de mesures sont situés aux intersections d’un
quadrillage d’une maille de 0.5m. Le cas des petits éléments (poteaux, poutres, etc.), les
mesures se font en six points.
On recommande une distance minimale de parcours de 400 mm pour les mesures en surface.
Manières de mesure :
La détermination de la vitesse de propagation des ultrasons se fait de trois manières, suivant le
type de l’élément à tester :
Mesure en transparence (directe) :
Les mesures en transparence sont utilisées dans le cas des éprouvettes, des poteaux ou de
certaines poutres. Les transducteurs sont appliqués sur les deux faces de l’élément à tester.
Les avantages :
• C’est une méthode idéale pour déterminer l'homogénéité du béton. L’essai peut être uti-
lisée autant sur les ouvrages complétés que sur ceux en construction.
• La mesure des ondes sonores présente l’énorme avantage de donner des informations
sur l’intérieur d’un élément de béton. Et selon CHUNG ET LAW (1983) l’essai de propaga-
tion des ultrasons peut être utilisé pour détecter la fissuration (mais les fissures paral-
lèles au déplacement de l’onde), les vides détériorations dues au gel ou de feu et l’uni-
formité du béton dans des éléments semblables. L’essai de propagation des ultrasons
peut être utilisé pour suivre les changements microstructuraux dans un élément par
exemple à la suite de cycles répétés de gel dégel.
• ELVERY ET IBRAHIM (1976) et pendant leurs études sur la relation de la vitesse et la ré-
sistance dans plusieurs âges ont montrés que l’essai peut aussi être utilisé pour évaluer
la résistance du béton à très jeune âge, à partir de trois heures et plus, ce qui peut être
intéressent dans le domaine de la préfabrication du béton ou comme outil de décision
pour déterminer le moment adéquat des opérations de décoffrage.
Interprétation Des Résultats De Mesure Aux Ultrasons :
Elément poteau :
Poteau
Essai direct Essai indirect Essai semi-direct
t1i (μs) 243.9 134.2 52.7 99.2
t2i (μs) 260.7 133 54.1 102.8
tperdu (μs) 4.3
t1f (μs) 239.6 129.9 48.4 94.9
t2f (μs) 256.4 128.7 49.8 98.5
d (m) 0.35 0.1 0.2
V1 (m/s) 1460.77 2694.38 2066.12 2107.48
V2 (m/s) 1365.05 2719.50 2008.03 2030.46
Vmoy (m/s) 1412.91 2706.94 2037.07 2068.97
Qualité du béton <1700 Tres Mauvaise <3200 Moyenne <2500 Mauvaise <2500 Mauvaise
Elément poutre :
• Essai directe :
Poutre
Essai direct
t1i (μs) 33.6
t2i (μs) 33.5
tperdu (μs) 4.3
t1f (μs) 29.3
t2f (μs) 29.2
d (m) 0.1
V1 (m/s) 3412.97
V2 (m/s) 3424.66
Vmoy (m/s) 3418.81
Qualité du béton >3200 Bonne
• Essai indirecte :
Le béton est un matériau de construction durable et robuste, mais il peut se dégrader au fil du
temps en raison de l'exposition aux intempéries, à la pollution et à d'autres facteurs. Les
carottes de béton prélevées dans les structures existantes peuvent fournir des informations
précieuses sur l'état du béton, notamment sur sa résistance et sa durabilité.
Principe
Le principe de l'essai de carottage de béton durci est de prélever un échantillon de béton dans
une structure existante à l'aide d'un carottier, généralement d'un diamètre de 50 à 150 mm. Le
carottier est placé à la surface du béton et une perceuse est utilisée pour faire tourner l'outil de
forage afin d'extraire un échantillon cylindrique.
L'échantillon prélevé est ensuite transporté dans un laboratoire où il est soumis à des tests de
résistance à la compression. Les tests de résistance à la compression consistent à appliquer une
force sur l'échantillon de béton jusqu'à ce qu'il se fissure ou se rompe. La force maximale qui
peut être supportée par l'échantillon avant de se fissurer ou de se rompre est enregistrée et uti-
lisée pour calculer la résistance à la compression du béton.
Matériel nécessaire :
Pour réaliser un essai de carottage de béton durci, plusieurs matériels sont nécessaires,
notamment :
• Foret de diamant : Les carotteuses sont équipées de forets de diamant pour percer à
travers le béton durci. Les forets de diamant sont utilisés pour leur durabilité et leur ca-
pacité à couper à travers le béton.
• Gabarit de coupe : Le gabarit de coupe est utilisé pour couper les extrémités de la ca-
rotte et les préparer pour les tests de laboratoire.
Ces équipements sont essentiels pour prélever, transporter et tester l'échantillon de béton en
laboratoire
Mode Opératoire :
Le mode opératoire de l'essai de carottage de béton durci comprend les étapes suivantes :
Installation de la carotteuse : La carotteuse doit être installée sur le site, de préférence fixée sur
un support stable pour éviter les vibrations.
Percement du béton : Un foret de diamant est utilisé pour percer à travers le béton durci. La
profondeur du foret doit être suffisante pour prélever une carotte de béton représentative.
Extraction de la carotte : Une fois le foret atteint la profondeur souhaitée, la carotteuse est
retirée et une pompe à vide est utilisée pour extraire la carotte de béton du trou de forage.
Préparation de la carotte : La carotte doit être soigneusement nettoyée et toutes les extrémités
doivent être coupées avec un gabarit de coupe pour obtenir une surface plane et perpendicu-
laire à l'axe de la carotte.
Test en laboratoire : La carotte est transportée au laboratoire où elle est soumise à divers tests
pour évaluer ses propriétés, notamment la mesure de la profondeur de carbonatation par la
méthode de phénolphtaléine.
Les avantages :
L'essai de carottage de béton durci présente plusieurs avantages, notamment :
✓ Prélèvement non destructif : L'essai de carottage est un prélèvement non destructif qui
n'endommage pas la structure existante. Cela permet de prélever un échantillon repré-
sentatif de la qualité du béton sans affecter la structure ou sa durabilité.
✓ Évaluation précise de la qualité du béton : L'essai de carottage peut fournir une évalua-
tion précise de la qualité du béton en mesurant sa résistance à la compression, sa densité
et sa porosité, entre autres propriétés. Cela peut aider à identifier les zones critiques né-
cessitant des réparations ou des rénovations.
✓ Économique : L'essai de carottage est relativement peu coûteux par rapport à d'autres
méthodes d'analyse de la qualité du béton.
✓ Facilité de mise en œuvre : L'essai de carottage est facile à mettre en œuvre, nécessitant
seulement un équipement de base et une formation minimale du personnel.
Les inconvénients :
Bien que l'essai de carottage de béton durci présente plusieurs avantages, il présente également
certains inconvénients, notamment :
➢ Altération de la structure : Bien que l'essai de carottage soit non destructif, il peut alté-
rer la structure existante en laissant un trou de forage. Cela peut être un problème es-
thétique ou peut affaiblir la structure si le trou est placé dans une zone critique.
➢ Difficulté d'accès à certains endroits : Dans certains cas, l'accès à l'emplacement de ca-
rottage peut être difficile, par exemple dans les zones étroites, les angles, ou les zones en
hauteur. Cela peut rendre l'essai de carottage impossible ou nécessiter l'utilisation d'un
équipement spécial.
➢ Variabilité des résultats : La qualité du béton peut varier dans une structure, en fonction
de la qualité du matériau, des conditions de coulage et des conditions environnementales.
Cela peut entraîner une variabilité des résultats d'essai de carottage, même si les carottes
sont prélevées dans des zones similaires.
Principe
La mesure de la profondeur de carbonatation par la méthode de phénolphtaléine est basée sur
la réaction chimique entre la phénolphtaléine et le carbonate de calcium présent dans le béton.
Le carbonate de calcium réagit avec le dioxyde de carbone présent dans l'air pour former du car-
bonate de calcium soluble.
Lorsque la phénolphtaléine est appliquée sur la surface du béton, elle pénètre dans les pores et
les fissures du béton. Si la surface du béton contient du carbonate de calcium soluble, la phénol-
phtaléine réagit avec lui et change de couleur. La couleur rose indique la présence de carbonate
de calcium soluble et donc la profondeur de carbonatation.
Matériel nécessaire :
• De la phénolphtaléine
• De l'eau distillée
• Des gants et des lunettes de protection
• Des tampons de papier pH
• Une règle ou un pied à coulisse
Mode Opératoire :
le mode opératoire pour la mesure de la profondeur de carbonatation par la méthode de
phénolphtaléine est ceci:
• Préparation de la solution de phénolphtaléine :
Diluez la phénolphtaléine avec de l'eau distillée selon les instructions du fournisseur.
Généralement, il faut diluer environ 1 g de phénolphtaléine dans 100 ml d'eau distillée.
Utilisez une pipette graduée pour mesurer avec précision la quantité de phénolphtaléine et
d'eau distillée nécessaire.
• Préparation de la surface du béton :
Nettoyez la surface du béton à tester à l'aide d'une brosse et d'eau propre pour enlever toute la
poussière, la saleté ou les traces d'huile.
Laissez la surface sécher complètement.
• Application de la solution de phénolphtaléine :
Versez la solution de phénolphtaléine diluée sur la surface du béton à tester.
Attendez quelques minutes pour permettre à la solution de pénétrer dans les pores du béton.
• Observation et mesure de la profondeur de la coloration :
Observez la surface du béton pour détecter les zones colorées.
Utilisez un tampon de papier pH pour vérifier l'acidité ou l'alcalinité de la solution de
phénolphtaléine.
Utilisez une règle ou un pied à coulisse pour mesurer la profondeur de la coloration de la
phénolphtaléine sur la surface du béton.
Répétez les étapes 3 et 4 pour les zones adjacentes jusqu'à ce que vous ayez obtenu une
mesure suffisamment représentative de la profondeur de carbonatation.
Les avantages :
✓ Facilité d'utilisation : La méthode de la phénolphtaléine est une méthode simple et
rapide pour mesurer la profondeur de carbonatation d'un béton.
✓ Faible coût : La méthode de la phénolphtaléine est peu coûteuse, ce qui la rend acces-
sible à un large éventail d'utilisateurs.
✓ Non-destructive : Cette méthode est non-destructive, ce qui signifie qu'elle ne nécessite
pas de destruction de l'échantillon de béton, ce qui permet de réaliser plusieurs mesures
sur une même zone.
✓ Grande précision : La méthode de la phénolphtaléine est précise dans la mesure où elle
permet de détecter des variations de profondeur de carbonatation sur une même
surface testée.
✓ Évaluation du taux de carbonatation : Cette méthode permet d'évaluer la vitesse de
carbonatation du béton, ce qui est essentiel pour déterminer l'état de dégradation du
béton et sa durée de vie restante.
Les inconvénients :
➢ Mesure superficielle : La méthode de la phénolphtaléine ne mesure que la profondeur
de carbonatation à la surface du béton, ce qui peut ne pas refléter la profondeur de car-
bonatation totale du béton.
➢ Sensibilité à l'humidité : La méthode de la phénolphtaléine peut être sensible à l'humi-
dité, car la présence d'eau sur la surface du béton peut diluer la solution de phénolphta-
léine et altérer les résultats.
➢ Interprétation des résultats : L'interprétation des résultats de la méthode de la
phénolphtaléine peut être difficile, car la couleur rose peut être difficile à distinguer de
la couleur rose clair, ce qui peut entraîner des erreurs d'interprétation.
➢ Effet de la lumière : La méthode de la phénolphtaléine peut être affectée par la lumière,
car la couleur rose peut être altérée en présence de lumière directe.
➢ Non adapté pour les bétons colorés : La méthode de la phénolphtaléine n'est pas
adaptée pour mesurer la profondeur de carbonatation des bétons colorés, car la couleur
rose peut être difficile à observer sur une surface colorée.
Interprétation des résultats :
le prélèvement des carottes de béton durci et la méthode de phénolphtaléine sont des tech-
niques couramment utilisées pour évaluer la qualité et les propriétés du béton, ainsi que pour
mesurer la profondeur de carbonatation dans le béton durci. Ces techniques sont utiles pour
évaluer l'état du béton existant, pour déterminer les besoins en réparation et pour prévenir les
défaillances structurelles potentielles.