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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

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DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL/BTP
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THEME : Raccordement horizontaux

Matière : COURS DE CONCEPTION GEOMETRIQUE DES INFRASTRUCTURES


ROUTIERES

Présenté par le groupe 2 Sous la supervision de:


AGBIDIHO Fadil F. Dr. Ir. YABI Crespin
AHOSSI Samuel
AKPATA Koudous
DELE Josias
TONOUKOIN Cyr

Année académique: 2022-2023


PLAN
Introduction
I – Raccordement circulaire
II – Courbe de transition
III – Dévers
IV – Implantation de courbe
Conclusion
INTRODUCTION
Le réseau routier occupe une place stratégique dans le système du transport, il
favorise l’implantation d’activités économique et industrielle, et il représente un
des piliers fondamentaux du développement économique de tout pays.
L’élaboration de tout projet de routier commence par la recherche de
l’emplacement de la route dans un environnement et son adaptation la plus
rationnelle à la configuration de terrain. La configuration géométrique vise à
indiquer d’incurver les tracés suivant des courbes de nature diverses.
Notre travail consistera à parler des raccordements, des courbes de transition,
des dévers puis de leur implantation.
I – RACCORDEMENT CIRCULAIRE
Les raccordements circulaires consistent en fait à relier deux droites se coupant
en un point par un ou plusieurs arcs de cercles qui coupent les deux droites
respectivement en des points appelés points de tangence.

I-1. Courbe circulaire simple


Elle est utilisée pour changer de direction une seule fois.
Soient deux alignements horizontaux donnés qui doivent être reliés par
une courbe circulaire dont le rayon R est connu.

Rappels :
TC ou CC : Point de raccordement de la tangente avec l’arc de cercle ou
commencement de la courbe
CT ou FC : Point de raccordement de l’arc de cercle et de la tangente ou fin de
la courbe
R : Rayon de la courbe circulaire
PI : Point d’intersection des alignements (ou des tangentes)
 : Angle au centre entre les alignements
T : Longueur de la tangente ;
L : Longueur de la courbe selon l’arc
C : Corde principale, celle reliant le TC au CT
c : Corde intermédiaire
a : Longueur d’un arc intermédiaire
f : Flèche principale ou flèche intermédiaire
cf : Contre-flèche principale
δ : Angle de déflexion entre la tangente et la corde intermédiaire
O : Centre de courbure de la courbe circulaire
On tire de la figure n°1 les relations suivantes :
Δ
T=R tan ............................(1)
2

(
f =R 1−cos
Δ
2 )
.....................(2)

(
Δ
)
cf =R sec −1 ......................(3)
2

C=2×R×sin ()
Δ
2
......................(4)

π×Δ° ×R
L=R×Δ rad= .............(5)
180

c=2×R×sin δ ...........................(6)

δ=sin−1 ( )
C
2×R
...........................(7)

a=L× ( ) 2×δ
Δ
δ
=2×L .................(8)
Δ

° a× Δ°
δ= ....................................(9)
2×L
Chaînage des points caractéristiques

Ch TC = Ch PI – T ………………………… (10)
Ch CT = Ch TC + L ……………………….. (11)
I-2-Courbe circulaires composés
Une courbe circulaire composée est constituée de deux ou plusieurs courbes
circulaires consécutives, de rayons différents, tangentielles entre elles et ayant
chacune leur centre de courbure situé du même côté des tangentes communes

 = 1 + 2
t1 + t2 : Distance horizontale entre PI1 et PI2
Δ1 sin Δ2
t 1 =R1 ×tan l 1= ( t 1 +t 2 )
2 sin Δ
Δ sin Δ 2
t 2=R2 ×tan 2 l 2 =( t 1 +t 2 )
2 sin Δ
π ×Δ 1×R1
T 1=t 1 +l 1 L1 =
180°
π ×Δ 2×R 2
T 2=t 2 +l 2 L2 =
180°
√ 2 2
GC= T 1 +T 2 +2×T 1 ×T 2 ×cos Δ

Chaînage des points caractéristiques


Ch TC1 = Ch PI – T1
Ch C.TC = Ch TC1 + L1
Ch CT2 = Ch C.TC + L2

I-3-Courbe circulaire renversée


Elle symbolise deux courbes circulaires simples ayant un point de tangence en
commun. Une courbe circulaire renversée est une courbe formée de deux arcs de
cercle de concavités situés de part et d'autre de leur tangente commune.
ou entre deux alignements non parallèles

 Distance entre PI1 et PI2 = T1 + T2


 Distance O1 O2 = R1 + R2

Chaînage des points caractéristiques


 Ch TC1 = Ch PI1 – T1
 Ch CTC = Ch TC1 + L1
 Ch CT2 = Ch CTC + L2

Mais compte tenu de la présence d'un dévers, c'est-à-dire des inclinaisons


transversales de la chaussée opposées entre les deux arcs de cercle, on évite
d'utiliser ce type de courbe. On utilise plutôt la courbe circulaire pseudo-
renversée avec une distance minimale d à respecter entre les deux arcs
permettant la modification du dévers entre les deux courbes.
II - Courbe de transition (Clothoïde)
Il est impossible à un conducteur de passer d'une droite à une courbe circulaire
sans effectuer sur la route une courbe de transition personnelle qui
malheureusement empiète parfois sur une voie de circulation adjacente ; sinon, il
doit ralentir. Aussi faut-il prévoir une courbe de transition. La clothoïde (ou
spirale naturelle) est utilisée comme courbe de transition. Son rayon varie de
l'infini jusqu'à la valeur du rayon de l'arc de cercle.
Cette spirale est donc tangente à l'alignement droit à une de ses extrémités
et possède avec le cercle une tangente commune à son autre extrémité. La
variation du rayon r de la spirale est telle qu'en tout point de la courbe, le rayon
est inversement proportionnel à la distance l de ce point à l'origine :
rl = RLs = constante = A2

Cette constante est notée A2 car elle représente le produit de deux longueurs. A
est appelé le paramètre de la spirale ; il mesure le taux de changement du rayon.

Caractéristiques de la spirale

2
RLs= A

90 L s
θ s=
πR
( )
2
l
θ= θ
Ls s

Les coordonnées d'un point P quelconque de la spirale sont :


l5 l9 l 13
x=l− + − + .. .. . .. ..
40 R 2 L 2 3456 R4 L 4 599040 R6 L 6
s s s

l3 l7 l 11
y= − + + .. .. . .. .. .
6 RL s 336 R3 L 3 42240 R5 L 5
s s

Les termes du développement allant toujours en décroissant, nous pouvons


utiliser sans faire d'erreur appréciable les valeurs suivantes :

l5
x=l−
40 R 2 L 2
s

l3
y=
6 RL s

Remplaçant l par Ls dans les coordonnées ci-haut, on obtient pour les


coordonnées du point S.C. :
L
s3
x=Ls −
40 R 2

L 2
s
y=
6R

II.1 Fonction de la spirale et du cercle

Lorsque nous voulons raccorder un arc de cercle aux deux alignements droits en
utilisant une spirale à chaque extrémité, il faut déplacer l'arc de cercle vers le
centre pour créer un espace entre l'alignement droit et le cercle afin d'y intercaler
la spirale. Les fonctions de la spirale et du cercle qu'il faut alors calculer sont : p,
q, Es, Ts, Tl, Tc, L.C. (voir figures).

p=Y −R ( 1−cos θ s )
q=X −R sinθ s
Es =( R+ p ) sec 1 2 Δ−R
1
T s =( R + p ) tan 2 Δ+ q
T l =X −Y cot an θs
T c=Y cos ec θ s
L. C .= √ X 2 +Y 2

II.2 Calcul des angles de déflexion à partir de T.S.


3
l
y 6 RL s
tan ϕ= =
x l

Si nous ne prenons que le 1er terme de chacun des deux développements des
formules [d].
Donc

l2
tan ϕ=ϕ ( rad . )=
6 RL s
0
ϕ =
l2
6 RLs 2 π( )
360 l 2
= 2 ×
L s
Ls 360 l2
6 R 2π
= 2 ×
Ls
( )
1 90 Ls
3 πR ( )
l 2 θs
0
ϕ =
( )
Ls 3

θ
ϕ= −C
3
ϕ=
( )
l 2θ s
Ls 3
−C

C étant une petite correction remplaçant les facteurs que nous avons laissé
tomber dans le développement de y et de x.

C=0 .528 θ3 ×10−4

Dans cette formule, C est en minutes

Au point S.C., l/Ls = 1, donc


θ
ϕ= −C
3

Exemple de calcul
On demande de calculer à 0,1 minute près les angles de déflexion à partir de
T.S., pour pouvoir implanter une spirale joignant un alignement droit à une
courbe circulaire de 220 m de rayon. Le paramètre de la spirale choisie A = 160
m. Le chaînage de T.S. est 3 + 710,274.

II.3 Calcul des angles de déflexion à partir de S.C.

Une spirale s'éloigne en angle et en ordonnée de la courbe circulaire, pour une


distance donnée, de la même valeur qu'elle s'éloigne de la tangente initiale.
Si donc l'on mesure sur la spirale deux longueurs TS-1et S.C.-2, égales et si l'on
mesure sur le cercle tangent à cette spirale un arc de même longueur S.C.-3
=T.S.-1 = S.C.-2, la distance du point 3 du cercle au point 2 de la spirale est
pratiquement la même que l'ordonnée à Ts du point 1 de la spirale.
L'angle de déflexion 1 étant l'angle qui aurait servi à implanter le point 1 de la
spirale, on peut implanter le point 2 de cette spirale à partir du S.C. en fixant le
théodolite à 0°00' sur la tangente Tc et en tournant l'angle de déflexion qu'on
aurait tourné pour placer le point 3 du cercle diminué de l'angle de déflexion 1.

Exemple :
Soit à implanter à partir de S.C. les points 3 + 800 et 3 + 820 de l'exemple
précédent.

II.4 Les autres courbes utilisées

Les autres courbes que l'on pourrait utiliser pour les raccordements à
courbure progressive sont les suivantes :
- la lemniscate de Bernoulli
- la parabole cubique

T =R tan ( 2)
Δ

(
Δ
E=R sec −1
2 )
Δ×π×R
L=
180

Δ
D=2×R×sin
2

90×l
δ=
π×R

c=2×R×sin δ=2×R×sin ( )
90×l
π×R
III – Le Dévers
La stabilité du véhicule dépend du dévers. Il faut remarquer que dans la plupart
des cas, la condition du dérapage est l’élément critique pour la limite inférieure
des rayons de courbure.
L’inclinaison transversale de la chaussée qui sert à annuler l’effet de la
sollicitation centrifuge sur un véhicule circulant dans une courbe circulaire est
appelée dévers et notée « e ».
Il est fonction du type de route, de la vitesse de base et du rayon R de
courbe considérés.

P : le poids du véhicule


f : Coefficient de friction latérale
V : Vitesse du véhicule
R : Rayon de la courbe
g : Accélération due à la pesanteur
 : Inclinaison transversale de la chaussée

Le véhicule est stable si la relation suivante est satisfaite :


2
PV cosα
P×f ×cos α +sin α− =0
g×R
Divisons l’équation par P cos , on a :

2
v
f + tan α =
g×R

Comme le dévers excède rarement 10 % (généralement compris entre 3 et 8 %),


on peut poser que :

Tan    = e = dévers
D’où
2
V
=f +e
g×R
ou encore
2
V
R=
g ( f + e)
Dans la pratique, on utilise aussi les formules suivantes :

2
v
e+ f =
127×R
ou encore

2
v
g ( e+ f )=
R

V : Vitesse du véhicule (km/h)


v : Vitesse du véhicule (m/s)
R : Rayon de courbure (m)
e : dévers de chaussée (m/m)
f : Coefficient de frottement latéral
g : accélération due à la gravité

A partir de ces formules, on peut calculer le dévers qu’il faut donner à la


route pour chacune des vitesses de référence, dans une courbe de rayon donné à
condition de connaître la valeur de f. La valeur du dévers ainsi obtenue est celle
du plein dévers.

Vr (km/h) Coefficient de frottement


latéral
40 0,17
50 0,16
60 0,15
70 0,15
80 0,14
90 0,13
100 0,13
110 0,12
120 0,12
130 0,11
140 0,11

Tableau : Coefficient de frottement en fonction de la vitesse

Ce coefficient est empirique, il varie beaucoup avec la vitesse, l’état des


pneus et de l’état du pavage (sec, mouillé, glacé). Sa valeur varie entre 0,35 et
0,50 sur une surface sèche de béton, avec des pneus neufs.
Sur une autoroute aux USA, on a obtenu à une vitesse de 170km/h une
valeur de 0,30.
S'agissant de la valeur du dévers maximal, la pratique courante est d'admettre
Routes rurales : e = 0,08
Autoroutes urbaines : e = 0,08
Routes urbaines : e = 0,06
Rues locales urbaines : e = 0,02

III- 1. Rayon minimal des courbes horizontales

Le rayon minimal pour chacune des vitesses de référence est le rayon pour
lequel le dévers atteint sa valeur maximale, 0,08 ou 0,06 suivant le cas

V2
Rmin =
127 ( e+f )

III - 2. Rayon désirable des courbes horizontales

Pour des angles de déviation  inférieurs à 0°20’, il est inutile de prévoir


une courbe. Les véhicules n’éprouvent aucune difficulté à négocier ces faibles
changements de direction sans courbes.
Quand  est compris entre 0°20’ et 10° la route semblera cassée si la
courbe est trop courte. Une longueur minimale de 500 m est conseillée.
Lorsque  est supérieur à 10° la courbe devrait être aussi longue que
possible.

III - 3. Considérations dans le choix des courbes

 Ne pas s’en tenir au rayon minimal autant que possible.

 Une courbe raide ne doit pas suivre un alignement droit très long.

 Deux courbes successives de même sens ou de sens inverse doivent


être séparées l’une de l’autre par l’alignement droit le plus long
possible. Deux courbes de même sens séparées par un alignement court
devraient être remplacées par une seule courbe.

IV- IMPLANTATION DE LA COURBE

Il faut d’abord placer les stations CC et FC en chaînant les tangentes à


partir du PI. On procède ensuite à l’implantation des points de la courbe par
L'une des méthodes suivantes : la méthode par angles de déviation, la méthode
par ordonnées à la tangente, la méthode par ordonnées à la corde et la méthode
par intersection ; la méthode par angles de déviation est la plus pratique et la
plus usuelle.

IV – 1.Implantation par angles de déviation

Les angles de déviation sont calculés à partir du point CC. Il est commode
d'adopter le premier angle pour la longueur de courbe l qui permettra à partir du
CC de compléter le chaînage afin de poser la latte de chaînage se terminant par
un multiple entier, de 20 m par exemple.

Exemple : Si le CC est au chaînage 2 + 429,804 ; il reste un arc de 10,196 m à


prendre dans la courbe pour placer la latte 2 + 440, l’instrument installé au CC et
visant le PI avec son cercle horizontal fixé à 0°, tournera un angle de (90)
(10,196) / () (R) et la latte 2 + 440 sera placée dans cette direction, donc
suivant la corde intermédiaire, à une distance de 10,196m à partir de CC.
On remarquera que pour les angles assez faibles, la longueur de la corde
(c) et celle de l’arc ( l ) sont identiques l  c. Il faudra utiliser pour chaîner la
longueur de corde correspondant à l’arc désiré.
Une fois, la latte 2 + 440 placée, l’instrument toujours installé au CC
tourne un nouvel angle horizontal de (90) (10,196 + 20,000) / () (R) et les
chaîneurs mesureront une distance de 20 m d’arc suivant la corde, à partir de 2 +
440 pour placer la latte de 2 + 460 dans la direction donnée par l’instrument.
Donc on suit la même procédure de 20 m à 20 m et l’instrument ajoute pour
chacun des points un angle de (90) (20) / () (R) à l’angle précédent.

Si le chaînage du FC est 2 + 569,779 l’instrument, une fois la latte 2 + 560


placée ajoutera l’angle (90) (9,779) / () (R) à l’angle précédent et les chaîneurs
vérifieront la distance finale.

L’erreur de fermeture en chaînage, inscrite au carnet de notes, ne devrait


pas dépasser 1/5000. L’erreur de fermeture due à l’angle ne devrait jamais
permettre un écart de la station FC supérieur à 30 minutes.

 Déplacement du transit le long de la courbe

Au lieu de tracer toute la courbe avec l’instrument situé au CC, on est


parfois amené à transporter l’instrument sur une latte déjà placée après avoir
tracé une partie de la courbe et de continuer le piquetage à partir de ce nouveau
chaînage (cas d’obstacle en forêt l’instrument sera généralement déplacé tous les
80 m pour éviter d’avoir à détruire la forêt). Plus on déplace l’instrument le long
d’une courbe forte et longue plus le travail est précis, en rendant une intersection
meilleure de la ligne de visée avec la direction du chaînage.

L’angle inscrit, compris entre une tangente à la courbe et une sécante ou


compris entre deux sécantes, vaut la moitié de l’angle au centre () interceptant
le même arc sur la courbe.

Les angles inscrits 1 et 2 sur la figure n°3 interceptant tous deux le


même arc entre leurs côtés, valent tous deux la moitié du même angle au centre
et sont donc égaux. Pour la même raison 1 = 2 finalement l’angle  = 1 + 1 =
2 + 2.

Lorsque l’instrument est installé sur la latte de chaînage 2 + 500, il vise


une lunette renversée sur CC avec son cercle horizontal fixé à 0°. On bascule
ensuite la lunette pour la ramener en position droite et l’on tourne un angle 
pour placer la latte suivante 2 + 520. Cet angle est le même qu’on aurait tourné
en station sur le CC pour placer la même latte. On continue ainsi pour chaque 20
m subséquent à tourner les angles les mêmes qu’on aurait tournés à partir de CC.

Si l’instrument est ensuite transporté sur une latte par exemple 2 + 250
d’où il n’est plus possible de voir le CC, la visée arrière pouvait être prise sur
n’importe laquelle des autres lattes déjà placées, en lunette renversée, en prenant
soin de placer auparavant sur le cercle horizontal un angle égal à l’angle de
déflexion correspondant à un arc de 20 m multiplié par le nombre de 20 m
séparant l’instrument de la latte de chaînage visée. On ramène ensuite la lunette
en position droite et l’on ramène à 0° le cercle horizontal orientant ainsi la
lunette sur la tangente à la courbe en ce point.

L’angle inscrit interceptant entre ses côtés un arc de longueur l vaut


l’angle de déviation qu’on aurait tourné en stationnant au CC pour implanter une
latte située à une distance l du CC.

Pour implanter la latte 2 + 540, on n’a donc qu’à tourner l’angle de


déflexion requis pour une distance (l) de 20 m ou 0°57,3’. Pour implanter
ensuite la latte 2 + 560, on tourne l’angle de déflexion requis pour 40 m ou
1°54,6’ et ainsi de suite.

 Courbes circulaires en parallèle

Pour tracer de façon juste une ou deux courbes parallèles à celle de la


ligne centrale, il faut placer chacun des points des nouvelles courbes à partir de
chacune des lattes de chaînage de la ligne centrale mesurant le long du rayon la
distance correspondant à la différence des rayons des différentes courbes.

Le rayon en un point de la courbe est perpendiculaire à la tangente en ce


point et fait donc avec une corde quelconque un angle droit diminué de l’angle
de déflexion entre la tangente et la corde.

Soit R le rayon de la courbe de l'axe central, le rayon de la courbe intérieure sera


(R – d) et celui de la courbe extérieure sera (R + d).

Si la longueur de la courbe centrale est égale à X, la longueur de la courbe


intérieure sera :

X ×( R−d )
R (
↔ X −X
d
R )
Un arc de 20 mètres au centre correspondra à un arc de 19,50 m sur la
courbe intérieure, et à un arc de 20,50 m sur la courbe extérieure.

IV – 2.Implantation par ordonnées à la tangente


On calcule, pour chacune des lattes de chaînage à poser dans la courbe, le
chaînage de sa projection sur la tangente à partir du CC et la distance à mesurer
de la tangente à la courbe perpendiculairement à la tangente voir Figure n°6

t=R sin α

d=R ( 1−cosα )

α=2 δ

L’angle  est l’angle au centre valant pour chacune des lattes deux fois
l’angle de déflexion.

La position des autres lattes, du milieu de la courbe à la fin de la courbe,


doit être calculée par rapport à l’autre tangente. L’implantation se fait à partir du
FC exactement de la même manière qu’à partir du CC. Le premier angle sera
établi d’après la distance entre la dernière latte de 20 m et le FC.

Figure n°7

Latte t = R sin (distance) d = R (1 – cos) ordonnée


2 + 440 600 sin 0° 58,5’ = 10,210 0,087

2 + 460 600 sin 2°53’ = 30,181 0,760

2 + 480 600 sin 4°47,5’ = 50,120 2,097

2 + 500 600 sin 6°42’ = 70,002 4,098

IV – 3.Implantation par ordonnées à la corde

On calcule, pour chacune des lattes à poser sur la courbe, le chaînage de


sa projection sur la corde à partir de CC et la distance à mesurer de la corde à la
courbe perpendiculaire à la corde (voir Figure n° )

Exemple : L’ordonnée à la corde de la latte 2 + 500 serait :


 = 6°42’  /2 = 3°21’
 = 13°22’  /2 = 6°41’
 = 6°41’ – 3°21’ = 3°20’
C = 2 (600) (0,0584352)
C = 70,122
t = (70,122) (0,9983082) = 70,03
d = (70,122) (0,0581448) = 4,077

Cette méthode est utilisée pour placer un point de la courbe que des
obstacles nous empêchent de placer autrement.
Tout autre point de la courbe pourrait être calculé de la même façon et
implanté.

IV – 4.Implantation par intersection

Un instrument, installé au CC tourne à partir d'une visée sur le P.I. l’angle


de déviation calculé pour une latte de chaînage donné. Un autre instrument,
installé au FC tourne le même angle à partir d’une visée arrière sur le CC
l’intersection des deux lignes de visée est la position cherchée pour la latte
(Méthode imprécise).
CONCLUSION
Les raccordements horizontaux ou en planimétrie sont utilisés pour créer un ou
plusieurs virages. Ainsi en fonction du type de virage, on lui accorde un
raccordement donné. Nous avons les raccordements circulaires, les
raccordements progressifs. Ces raccordements permettent de relier deux
alignements droits pour assurer la continuité de la voie sans interruption. Cela
concerne les chemins de fer ainsi que les voies bitumineux.
Il est à noter que le tracé en plan prend en compte des raccordements, et après
cela on passe au tracé en long.

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