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: ETUDES DE TRAFIC
1
I-INTRODUCTION
La définition du réseau,
L’analyse des trafics existants
L’examen des conditions de circulation
La projection de trafic
L’affectation de trafic
2
l'économie. Il est par contre difficile de se limiter à la seule rentabilité
financière. Les infrastructures de transport, et en particulier les routes,
doivent présenter une efficacité économique et sociale, au travers des
avantages et des coûts sociaux des aménagements réalisés.
Dans cette logique, l'étude de trafic est une donnée nécessaire aux
réflexions sur le développement des infrastructures de transport. Elle
impactera directement les caractéristiques des voies à créer ainsi que les
caractéristiques des chaussées.
II.1 Vocabulaire
3
– trafic d'échange: origine à l'intérieur de la zone étudiée et
destination à l'extérieur de la zone d'échange et réciproquement
(important pour définir les points d'échange)
– trafic local: trafic qui se déplace à l'intérieur de la zone étudiée.
– trafic moyen journalier annuel (T.M.J.A.) égal au trafic total
de l'année divisé par 365.
– Trafic normal, dérivé, induit.
– Circulation libre (cas ou la charge de trafic de la route est assez
faible pour ne pas réagir pratiquement sur le volume de trafic qui
l’emprunte), circulation gênée (le cas contraire).
– Trafic national (trafic intérieur au pays), trafic international.
– Spectres d’essieux et histogrammes de trafic; c’est le graphe de
la répartition des charges d’essieux du trafic(% du trafic en
fonction des charges d’essieu de ce trafic)
– Taux de croissance du trafic : exponentiel u (chaque année le
trafic augmente de u% par rapport à l’année précédente), linéaire
v (chaque année le trafic augmente d’une quantité constante égale
à v% du trafic de base);
– unité de véhicule particulier (U.V.P.) exprimé par jour ou par
heure, on tient compte de l'impact plus important de certains
véhicules, en particulier les poids lourds en leur affectant un
coefficient multiplicateur de deux.
– les trafics aux heures de pointe, avec les heures de pointe du
matin HPM, et les heures de pointe du soir HPS.
– le trafic journalier de fin de semaine
– le trafic journalier moyen d'été: important pour les régions
estivales (circulation saisonnière=fermeture ou restrictions
suivant les saisons).
La capacité dépend:
– des distances de sécurité entre véhicules (en milieu urbain ce
facteur est favorable, il l'est beaucoup moins élevé qu’en en rase
campagne, où la densité de véhicules sera beaucoup plus faible) ;
en rase campagne : on admet en général une distance de sécurité
entre 2véhicules qui se suivent fonction de la vitesse, d donnée
par la formule d= 8 + 0,2V + 0,0O3V 2 qui permet de calculerle
4
débit théorique maximum (capacité théorique) d’une file de
véhicules(donc d’une voie) circulant à vitesse constante et à
intervalles égaux aussi réduits que possible Q=1000V/d =
1000V/8+0,3V+0,003V2 : on obtient la vitesse correspondant en
annulant la dérivée de la q= f(v) ci-avant soit dQ/dV = 0 et on
trouve V= 50 km/h, d= 26m et Q= 1920 v/h résultat confirmé par
les observations.
– des conditions météorologiques
– des caractéristiques géométriques de la route
Ces valeurs sont valables pour des sections en rase campagne, hors
zones de carrefour et pour des régions relativement plates.
Type de voie Seuil de gène Seuil de saturation
2 voies 8 500 15 000
3 voies 12 000 20 000
2 x 2 voies 25 000 45 000
2 x 3 voies 40 000 65 000
unité: UVP / jour
Si on raisonne sur les débits horaires les résultats sont les suivants pour
une route à une seule chaussée et à deux voies de 3,50 m.
5
Seuil Trafic en UVP / H pour les 2 sens
Seuil de gène 750
Seuil de circulation dense 1 100
Seuil de risque de congestion 2 000
1http://www.afitl.com/CST/Contenu%20des%20pr%C3%A9c%C3%A9dents%20num
%C3%A9ros/N34/BERTHI34.PDF d'autres études de modélisation ont été
utilisées pour des études acoustiques : http://docinsa.insa-
lyon.fr/these/2002/leclercq/chapitre3.pdf
6
type d'aménagement à réaliser (nombre de voies, type d'échanges et aussi
dimensionnement de la chaussée3).
L'étude de trafic s'attachera à la connaissance des trafics:
– de transit, lorsqu'il s'agira d'apprécier l'opportunité d'une déviation
d'agglomération
– la nature des flux, pour déterminer les points d'échange
– le niveau des trafics et leur évolution pour programmer dans le temps
les investissements
– les mouvements directionnels permettent de définir les caractéristiques
des échanges.
– le niveau de trafic poids lourds détermine directement le
dimensionnement de la structure de chaussée.
1 – La définition du réseau
Le découpage
7
Les zones, issues du découpage, sont choisies de telle sorte que les
usagers se rendant d'une zone à une autre, ont et auront le choix entre les
mêmes itinéraires.
Plus on s'éloigne du projet, plus les zones seront étendues. Pour les
zones extérieures à l'aire d'étude, on pourra, en général, les regrouper par
entrées et sorties. Le découpage tiendra compte des spécificités des
générateurs ponctuels de trafic (écoles, zones industrielles, centres
commerciaux ...).
Les zones sont donc identifiées pour leur rôle principal (habitat,
activités économiques, commerciales, centre-ville, hypercentre ...)
8
A l'issue de ces comptages, le trafic est modélisé. Le réseau routier
constitue alors un graphe mathématique composé d'arcs (tronçons de voirie)
et de sommets (les carrefours et les échangeurs). Une fois identifiés les
itinéraires possibles, la phase la plus délicate est de déterminer l'itinéraire
principal pour chaque échange entre zones. On estime pour se faire, que
l'usager fait son choix de façon à minimiser le coût du trajet.
Une fois les trafics connus, on étudiera pour chaque tronçon les
conséquences de l'augmentation de trafic sur les débits et sur les durées de
parcours.
9
D'autres facteurs que les trafics sont à prendre en compte lors de
l'étude de circulation, en particulier ce qui caractérise les conditions de
circulation.
Il est alors très important de mesurer pour chaque parcours les temps
d'attente à chaque carrefour, les longueurs de files d'attente et d'évaluer
pour chaque scénario possible l'incidence de l'augmentation du trafic.
10
ménages, leur revenu moyen, le taux de motorisation, l'évolution prévisible
du prix des carburants, la longueur du réseau autoroutier. Cette étude a
conclu à l'augmentation continue du trafic jusqu'à cet horizon, sans
saturation du parc. Une instruction ministérielle précise la méthode
d'évaluation de l'effet de la construction d'infrastructure routière en rase
campagne 4
4 http://www.route.equipement.gouv.fr/RoutesEnFrance/circulaire/ree/instruct.htm
11
L'affectation prend en compte une dimension économique: chaque
itinéraire est évalué en terme de coût pour l'usager. Une règle définit le lien
entre coût et trafic:
T2 / T1 = ( C1 / C2 ) 10
Ainsi, un faible écart sur les coûts de circulation se traduit par une
forte répercussion sur les trafics. En fait, si l'écart de trafic est important,
l'itinéraire le plus chargé risque de devenir le moins attractif au profit de
l'itinéraire le moins chargé. Il y a lieu de suivre l'évolution des trafics de
manière itérative. Le modèle s'équilibre à terme.
COURS DE ROUTE 2
TD Chapitre 5 : Etudes se trafic
SUJET 1
Soit à dimensionner le profil en travers de la route nationale no
Gaya) à l’horizon 2035, sachant que le trafic est actuellement de
Véhicules par jour dont 24% poids lourds PL et un taux de crois
annuel i=4,6%.La date de mise en service de la route ainsi amén
prévue en Janvier 2020 (seuils de gêne et de saturation).
SUJET 2
Une étude de trafic sur une voirie à aménager a donné les résul
après en HPM (heure de pointe du matin) en trafic horaire :
-Véhicules légers 389
-Poids lourds 120
-Deux-roues 364
-Piétons 220
En considérant des coefficients multiplicateurs UVP de 2 pour l
lourds, de 0,5 pour les deux-roues et de 0,2 pour les piétons,
dimensionner le profil en travers pour une durée de service de 1
un taux de croissance annuel de 4%.Considérer successivement
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Chapitre 6
LES TERRASSEMENTS
ROUTIERS
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I GENERALITES
1.1définition
Terrasser, c’est amener progressivement le terrain naturel (TN) à une forme
déterminée ayant les caractéristiques correspondant à la nature de l’ouvrage à
construire.
Cet objectif conduira inévitablement donc à l’exécution de remblais (apports de
terras) et de déliais (enlèvements de terres) selon une succession d’actions ci-
après : travaux préparatoires …. Mouvement des terres ….. Compactage
……….. lutte anti-érosion.
Terrasser c’est donc : extraire, transporter et éventuellement utiliser un sol
naturel en vue de construire un ouvrage (tranchée, remblai, tunnel, etc..) ou de
servir d’assiette à un ouvrage (fondation, piste d’aérodrome etc.).
Dans ce cours, il ne sera traite que des terrassements routiers c'est-à-dire à la
construction de tranchées et de remblais.
3 phases essentielles composent l’exécution des terrassements.
- L’extraction
- Le transport
- La mise en remblai ou dépôt qui peut se décomposer en plusieurs parties.
1.2importance
- OA et chaussées réalisation conforme à la prévision
- Terrassement aléas très importants écarts des dépenses et exécution non
conforme au projet initial
Importance des terrassements d’où importance et qualité des études préalables.
Travaux de terrassement sensibles aux intempéries non maitrisables par les
ingénieurs qui devaient y penser d’avance.
Retenons à titre indicatif que :
- le poste terrassement peut représenter les 1/3 du coût d’une route neuve
14
- dès que la distance de transport dépasse le km c’est souvent le coût du
transport qui devient prépondérant (au sein des 3 phases : extraction,
transport, mise en œuvre).
C’est au niveau du chantier de terrassement que le non respect des délais ou des
enveloppes financières trouve leur origine, domaine par excellence de litiges
entre entreprises et maîtres d’œuvre.
II HISTORIQUE
Au départ et pendant longtemps, le terrassement n’avait comme matériel que la
pelle, la pioche, la brouette ou même le tombeau à cheval : le terrassement étant
une opération lente et onéreuse.
La lenteur des travaux permettait l’établissement progressif des équilibres
mécaniques et hydrauliques troublés par les travaux (tassements, circuits
des eaux etc.) et laissait assez de temps pour trouver des solutions en cas
de problèmes
Le coût rendait impossible les remblais de hauteurs importantes : modicité
des hauteurs de remblais et de tranchées, qui troublent moins les
équilibres mécaniques et hydrauliques.
Les profils en long très tendus nécessités par la construction des voies ferrées de
l’époque ne furent pas résolus par des grands terrassements, mais plutôt par des
tunnels et des viaducs.
La première réalisation importante de terrassement en grande masse, fut la
construction du canal de Suez qui vit la technique du terrassement se
doter d’engins à très grand rendement (les dragues) en utilisant le principe
de terrassement avec peu de transport. La machine à vapeur, lourde et peu
mobile a limité l’évolution de la technique.
L’apparition du moteur à explosion et surtout de son dérivé moteur à
combustion interne à produit une évolution fulgurante de la technique.
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Les moyens de transport des terres sont devenus puissants et rapides grâce au
moteur Diesel.
Camions, tombereaux (dumper) chargé à la pelle. Engins spéciaux à fonction
quadruple (changement, transport, déchargement et régalage).
L’effet de cette évolution a été : rapidité des travaux et effondrement des prix.
Deux (2) conséquences résultent de cette double évolution (rapidité et coût) :
Déplacement du point d’équilibre économique entre la “technique
ouvrage d’art’’ (tunnel, viaduc) et la technique “terrassement’’ (tranchée,
remblai) au profit des terrassements. Les hauteurs de déblai et de remblai
ont été multiplié par 5 voire par 10.
Profonds troubles des équilibres naturels mécaniques et hydrauliques par
ce changement d’échelle des terrassements, que la rapidité des travaux ne
laisse pas le temps non seulement à d’autres équilibres de s’établir, mais
aussi aux ingénieurs de trouver une solution : cette solution doit être
préparée à l’avance et le problème doit donc être prévu.
Le métier de terrassier a beaucoup évolué depuis pour un meilleur respect de
l’environnement. En effet la politique des dépôts et des emprunts est
progressivement abandonné au profit de celle de réutilisation des sols rencontrés
fut-ce par traitement : exemple de traitement de sols fins.
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III-1 le tableau de correspondance :
Même si les notions d’équilibre des remblais et des déblais ainsi que de
minimisation des transports ne doivent pas être abandonnés, la notion de
tableau de correspondance, conséquence de la nécessité de prévoir la nature
des problèmes de rupture est aujourd’hui primordiale.
En effet au lieu de constater la rupture des terres au fur et à mesure de
l’avancement des travaux d’extraction, il est devenu indispensable de connaître
par des études géologiques ou géotechniques à l’avance cette nature des terres et
les problèmes hydrauliques.
L’exemple simpliste ci-après permet de comprendre comment cette
connaissance à l’avance transforme le problème de terrassement.
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une couche de chaussée plus épaisse sur l’argile que le contraire sur la grave qui
aurait exigé une épaisseur beaucoup plus modeste.
Le terrassement routier est devenu une phase technique des travaux routiers, de
technicité délicate au cours de laquelle l’ingénieur routier rencontre les
difficultés qui provoquent dérives de délais et de coûts.
Nous savons que le profil en long est l’intersection du TN avec une surface
verticale passant par l’axe en plan du projet, les profils en travers sont les
intersections du TN avec les plans verticaux normaux à la surface qui contient le
profil en long, suffisamment rapprochées pour que les lignes droites joignant les
points homologues de 2 profils consécutifs épousent sensiblement la ligne
ondulée du terrain. La partie située entre 2 profils s’appelle entre-profils.
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Le calcul des terrassements est indispensable pour estimer le coût du projet
- Profil en déblai
- Profil en remblai
- Profil mixte
a- La ligne TN
b- La ligne de projet
c- La ligne de pente (talus)
TN
Profil en déblai
Pente
pente
Projet
Projet
Pente
Pente
TN Profil en remblai
Profil mixte
Projet Pente
Pente
TN
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Diverses méthodes permettent de calculer les aires des profils en travers :
méthode graphique, méthode algébrique, méthode de cross etc.. .
Nous allons étudier la méthode de cross qui est rapide et plus simple, se prêtant
bien à l’utilisation de l’ordinateur.
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C’ C
D’ D
B’ B
A’
A
−1 1
( x 3 + x 4 ) + ( y 3− y 4 )− ( x 4+ x1 ) ( y 4 − y 1 )
2 2
1
i=n Formule de CROSS
A= ∑ y ( x −x )
2 i=1 i i−1 i+1
- Le calcul dans le sens inverse des aiguilles d’une montre est préférable
- Dans le cas des profils entièrement en remblai ou en déblai, on applique la
formule d’un seul coup sur toute la section
- Pour des profils mixtes on applique la formule aux deblais et aux remblais
separement.
- Les signes des coordonnées sont comme suit :
- +
-
21
Exemples
Remblai
i=n
1
A= ∑ y ( x −x )
2 i=1 i i−1 i+1
1
A= [− 6 (−24,4−20 ) +−5 ( 0−10 )+ 0 ( 10−0 )+ 0 ( 10−−10 ) +0 ( 0 — 24,4 ) +−7,2 (−10−0 ) ]
2
1
A= [ (−6 ×−44,4 )+ (−5×−10 ) + (−7,2×−10 ) ]
2
1
A= [ 146,4 +50+72 ] =194,2
2
Déblai
3.6
3.2 3 9.6
2.5
4 0 6
−6
2
0 0 0
−6 0 6
i=n
1
A= ∑ y ( x −x )
2 i=1 i i−1 i+1
1
A= [ 0 ( 0−9.6 )+ 3.6 ( 6−6 ) +3 ( 9.6−0 ) +3,2 ( 6−−6 )+ 2,5 ( 0−−7,2 ) +2,4 (−6−−6 ) +0 (−7,2−0 )+ 0(−6−6) ]
2
1
A= [ 0 ( 3∗9,6 )+ ( 3,2∗12 ) + ( 2,5∗7,2 ) ] =42,6 m 2
2
4.5
9,5
2.5
4,0
22
Profil mixte
0
−6,5
0 0
−4 6,5
−8,5 0
−1.5
−4,5
i=n
1
A= ∑ y ( x −x )
2 i=1 i i−1 i+1
1
Ad = 2 [ 4,5 ( 6,5−4 )+ 2,5 ( 9,5−0 ) ] + 0 ( 4−6,5 ) +0 ( 0−9,5 )
1
Ad = 2 [ ( 4,5 x 2,5 )+ 2,5 ( 9,5−0 ) ] +0 ( 4−6,5 ) +0 ( 0−9,5 )=17,25 m ²
1
AR = 2 [ 0 ( 0−−8,5 ) +−4 (−6,5−−4,5 ) +−1,5 (−8,5−−6,5 ) ]
1
AR = 2 [ (−4 ×−2 )+ (−1,5×−2 ) ] =5,5 m²
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Considérons 2 profils en travers successifs en remblai dont les surfaces sont A1
et A2 séparées par une distance l.
B C
A A1
F G
A2
E
M
H
N
Tronçon AK // BF et DL // CG
1
VDHNL= pyramide = 3 F 2 ×l
1
VAEMK= pyramide = 3 F 1 ×l
En récapitulant VABCDHGFE = ∑ V
l 1
VABCDHGFE =A1x l + (A2-A1-F1-F2) x 2 + 3 F 2 ×l
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l l l l 1
= A1x l + A2 2 −¿A1 2 −¿F1 2 −¿F2 2 + 3 F 2 × l
l l
= A1 2 + A 2 2 − ( F1 + F 2) Xl /3 en négligeant le 3ème terme on a :
A 1+ A 2
VABCDHGFE¿ l
2
On peut avoir :
- Etc.
Pour ce faire, après avoir calculé les aires des profils en travers, on les
représente comme des ordonnées sur une ligne de comparaison. Les déblais au
dessus et les remblais en dessous.
A1 A2 A4 A9 A10
A3
A5 A6
A7 A8
A 1+ A 2
VR¿ l
2
25
Pour d’autres cas, c'est-à-dire d’un passage déblai à remblai ou vice-versa, il y
aura un point de passage pour lequel la surface est nulle.
C’est donc une méthode approximative mais suffisamment précise pour les
travaux routiers. Plus les profils seront plus rapprochés et plus les calculs seront
précis ; la distance entre profils est en général de 20 m et ne doit pas dépasser 50
m même en terrain plat.
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TABLEAU DES CUBATURES
N° Abscisses Distance Distances Aires brutes (m2) Aires nettes m2 Aires moyennes Cubes (m3)
profil (point s entre des points m2
s kilométrique profils de
) (m) passage
Id Ir déblai Remblai déblais Rembla déblais Remblai déblais Remblai
s i
1 0+000 8.20 8.20 10.40 416.00
40
2 0+040 12.60 12.60 14.00 490.00
35
3 0+075 15.40 15.40 11.35 454.00
40
4 0+115 12,25 12,75
7.30 7.30 3.80 3.65 48.45 44.71
25
5 0+140 40
12.70 5.10 7.60 7.65 306.00
6 0+180 12.20 4.50 7.70 8.90 356.00
40
7 0+220 16.90 6.80 10.10 9.10 273.00
30
8 0+250 16.10 8.00 8.10 7.60 304.00
40
9 0+290 40
10.50 3.40 7.10 6.95 278.00
10 0+330 8.80 2.00 6.80 8.10 324.00
40
11 0+370 9.40 9.40 10.95 438.00
12 0+410 40 12.50 12.50 2327.4 1404.71
5
27
IV-4 : le foisonnement des sols
Par suite de la cohésion des terres. 1 m3 de terre en place donne après fouille plus de 1
m3 : si on creuse un trou et que l’on essaie ensuite de le combler avec la terre que l’on
extrait, il reste un excédant dit foisonnement. On admet généralement comme valeur de
1
foisonnement : 3 pour le sable
1 1 1
Terre végétale : 10 à 6 généralement 7
1 1
Marne, terre argileuse : 4 à 3
1
Argile, roches : 3 et plus suivant les blocs extraits.
L’extraction de la terre étant payée le plus souvent au m 3 mesuré après exécution, nous
avons à tenir compte du foisonnement de la cubature : il va intervenir de 2 manières
différentes dans le mouvement des terres :
- Dans transport : le volume pris en compte est celui chargé dans le véhicule, il s’agit
donc du volume mesuré après foisonnement.
- Dans la remise en remblai : le volume utilisé est par définition même, celui mesuré
après compactage.
28
V LES SOLS A TERRASSER
Ayant longtemps été utilisé elle avait l’avantage de donner aux sols des dénominations
concrètes : (grave propre, argile peu plastique etc.) proche du langage ordinaire et
permettait à des techniciens expérimentés d’identifier un sol avec peu d’essais.
-elle ne permet pas de classer correctement les sols évolutifs qu’on rencontre fréquemment
dont la granularité varie dans le temps avec les manipulations comme la craie ou la marne
et qui posent des problèmes difficiles
Elle ne prend en compte que la nature du sol, négligeant l’état qui a une une influence
considérable sur les propriétés mécaniques.
Elle ne donne pas d’indications sur les conditions d’extraction et de réutilisation des sols.
Le contenu de ce guide :
29
V-2-1 La classification GTR des sols et matériaux
On distingue 3 grandes familles : les sols, les matériaux rocheux et les matériaux
particuliers.
a) Les sols : ce sont les matériaux naturels constitué de grains pouvant se séparer
aisément par simple trituration ou éventuellement sous l’action d’un courant d’eau.
Ils sont classés dans les 4 classes : ABC et D en fonction des paramètres ci-après :
Etat très humide état humide état moyen état sec état très sec
th h m s ts
b) Les matériaux rocheux (classe R) : 6 sous-classes ont été définies en se basant sur
la nature pétrographique de la roche (craies, calcaires, marnes, granite, basalte, etc)
et ses caractéristiques mécaniques comme la résistance au choc avec l’essai Los
Angeles (ELA) et de résistance à l’altération avec l’essai micro Derval en présence
d’eau (MDE).
c) Les matériaux particuliers (Classe F)
Ce sont les sols organiques (F1) et les sous-produits industriels comme les cendres
volantes produites par les centrales thermiques, les schistes houilliers, les mâchefers
d’incinération d’ordures ménagères, les matériaux de démolition ou encore les laitiers de
hauts fourneaux.
30
31
VI LES ENGINS DE TERRASSEMENT
Les difficultés sont relativement minimes pour tous les sols qui ne se présentent pas sous
forme de bancs rocheux.
32
Cependant même avec ces sols dits meubles on peut rencontrer qu’ entre un sable très
propre et sans cohésion qui s’extrait à la décapeuse (scraper) sans pousseur et une argile
compacte qui nécessite 2 pousseurs et détruit de nombreux pneus de la décapeuse, les
différences de coûts sont importantes.
Ces différences de coûts ne sont pas à comparer avec celles que l’on rencontre dans les
bancs rocheux les plus compacts qui ne peuvent être extraits qu’après dislocation à
l’explosif. C’est pourquoi il est nécessaire de prévoir lors de l’étude du projet de
terrassement si les bancs peuvent être disloqués à la défonceuse (ripper) ou si l’on doit
avoir recours à l’explosif. La prospection sismique permet d’avoir ces informations
permettant ainsi de mettre en évidence 3 catégories de bancs rocheux.
Tracteur à chenille portant une lame à l’avant il décape et pousse le matériau devant lui et
ne peut agir que sur des distances très courtes inférieures à 100m.
Leur gamme est très étendue, allant de 100 à 600 CV la largeur de la lame pouvant
dépasser 5 m.
33
Bouteur ou Bulldozer
Elles comportent un bras articulé se terminant par un godet disposé sur une plateforme
automotrice, l’ensemble peut tourner autour d’un axe vertical.
Les pelles peuvent être montés sur pneux (petites) sur chenilles (moyennes et grosses) sur
patins (grosses).
- En butte : le godet est poussé et prend en avant et peut donc attaquer les matériaux
en hauteur
- En retro : le godet est tiré prend en arrière la pelle peut excaver.
- En dragline : le godet monté du câble est déposé au sol par la flèche et tiré au treuil
vers l’engin. Il se remplit par raclage.
Son cycle de fonctionnement est réalisé sans déplacement de l’engin au sol, ce qui est
un avantage en cas de sol de mauvaise portance.
34
35
V1-4 Les chargeurs
Les pelles sont des engins puissants mais dont les déplacements sont lents d’où dans des
nombreux cas on leur substitue les chargeurs très mobiles, souples et rapides. Il comprend
un godet travaillant toujours en butte monté sur 2 bras articulés qui ne se meuvent que
dans un plan vertical. Même si le godet se charge à l’avancement on distingue 2 types de
chargeurs :
- A déversement à l’avant
- A déversement à l’arrière utile en travail en galerie ou les rotations du chargeur sont
difficiles ou impossibles.
Le godet et les 2 bras monté sur un tracteur qui peut être monté sur chenilles ou sur pneus
qui peuvent être lestes (à l’eau ou des solutions denses) pour augmenter l’adhérence au sol
de l’engin.
Le godet des chargeurs peut avoir une capacité allant jusqu’à 10 m 3 pour des puissances de
600 CV et des vitesses de déplacement pouvant atteindre 50 km/h.
36
VI-5 Les camions et tombereaux
Les camions sont quasiment ceux qui sont autorisés à circuler sur le réseau routier pendant
que les tombereaux ou Dumper sont véritables engins de terrassement conçus comme tels
en possédant les principaux organes (moteur, transmission, essieux etc.
La gamme de véhicule est variée et la charge utile est limitée à 25 tonnes. Ils permettent le
transport de matériaux sur de grandes distances en utilisant le réseau routier (dimension ou
gabarit routier)
Il faut distinguer :
37
Tombereau ou Dumper
Une décapeuse peut être automotrice ou tractée à pneu ou à chenilles mais le plus répandu
est la décapeuse automotrice à pneus.
La décapeuse lors du changement a très souvent besoin d’être poussé par un bouteur
appelé “pousseur’’.
Certains sols compacts peuvent nécessiter 2 ou même 3 pousseurs. Les caractéristiques des
décapeuses sont :
38
La décapeuse a une double fonction :
C’est l’engin par excellence pour étaler les matériaux (ondit “régaler’’) et pour les
“niveler’’ c’est à dire les positionner à l’altitude désirée en respectant les devers du projet.
La niveleuse est constituée d’un long châssis portant le moteur et les organes de
transmission à l’arrière, ce dernier étant monté sur un essieu tandem arrière moteur à 4
roues et 1 essieu avant directeur à roues inclinables à droite ou à gauche par rapport à la
verticale.
Une lame (élément essentiel) est placée au centre au châssis par l’intermédiaire d’un
système articulé qui permet à la lame de prendre diverses positions.
Lame verticale
- Translation lame sur elle-même (coulissement lame) déport lame sur la droite ou sur
la gauche
- Inclinaison de la lame sur l’avant (régalage) ou sur l’arrière (décapage).
La niveleuse peut être équipée d’accessoires : extrémités de lame pour calibrer les fosses,
roues avant motrices, châssis articulé, dispositif, maintenant constant le devers de
l’inclinaison de la lame par rapport à la verticale. La niveleuse est utilisée pour le :
39
- Le surfaçage des pistes
- Le malaxage, la mise en cordon, le répandage et le réglage (à niveau) des matériaux.
Niveleuse ou Grader
Après avoir extrait un sol qui ainsi decohésionné, aéré, foisonné c'est-à-dire qui a pris un
volume plus important que ce même sol avant extraction, le compactage est nécessaire
quand le sol est utilisé en remblai. Le compactage a pour objectif de ramener la teneur en
vides du sol à un niveau de la teneur en vide avant extraction, tout en retenant que cet
objectif est impossible à atteindre dans certains cas comme les matériaux rocheux extraits
à l’explosif ou à la défonceuse.
40
Le compactage a pour objets d’éviter les tassements ultérieurs et d’améliorer la portance
du sol (Essai Proctor et CBR).
Les engins de compactage couramment utilisés sur les chantiers de terrassement sont :
P1 = CR compris entre 25 et 40 KN
P2 = CR entre 40 et 60 KN
P3 = CR supérieur à 60 KN
Il faut retenir que la charge par roue conditionne l’efficacité en profondeur, tandis que la
pression de gonflage des pneus conditionne l’efficacité superficielle.
41
Compacteur à pneus
La vibration de l’engin est générée par la rotation d’un balourd à l’intérieur du ou des
cylindres : vitesse de rotation fréquence vibration
Le classement est effectué à partir du paramètre M1/L et d’une valeur minimale pour A0.
M1/L en kg est la masse par unité de largeur, s’appliquant sur la génératrice d’un cylindre.
On distingue 5 classes :
V1 : (M1/L√ A 0) compris entre 1 et 25 et A0 ≥ 0,6 ou supérieur à 25 et 0,6 < A0 < 0,8
42
V2 (M1/L√ A 0) compris entre 25 et 40 et A0 ≥ 0,8 ou supérieur à 40 et 0,8<A0< 1,0
V3 : (M1/L√ A 0) compris entre 40 et 55 et A0 ≥ 1,0 ou supérieur à 55 et 1,0 < A0< 1,3
V4 : (M1/L√ A 0)compris entre 55 et 70 et A0 ≥ 1,3 ou supérieur à 70 et 1,3 < A0< 1,6
Polyvalents et efficaces, ce sont actuellement les compacteurs les plus répandus sur les
chantiers et on distingue :
- Les monocylindres : partie du poids de l’engin sur les pneus non utilisée pour le
compactage ;
- Les tandems, la totalité du poids de l’engin est utilisé pour le compactage. Il y a
tandem longitudinaux (cylindre avant et cylindre arrière) et les tendems
transversaux (les 2 cylindreurs filés sur un seul essieu).
- Les compacteurs mixtes hybrides dont l’un des essieux est équipé de pneux et
l’autre en cylindre vibrant lisse.
43
Compacteurs vibrants à cylindres lisses
Ils sont bien adaptés sur les sols fins plastiques et donnent de bons résultats à une vitesse
de travail de 10 à 12km/h.
44
Ces engins qui ont une puissance très élevé sont souvent équipés d’une lame de bouteur.
- Les compacteurs vibrants à pieds dameurs classés selon les mêmes critères que les
compacteurs vibrants à cylindres lisses c'est-à-dire les 5 classes VP1, VP3, VP4, et
VP5
- Les compacteurs statiques à pieds dameurs avec 2 classes selon la charge statique
moyenne par unité de longueur du cylindre.
Classées selon la pression statique sous la semelle Mg/les en KPa, sur 4 classes définies
seules intéressent terrassements ; PQ3 10< Mg/s< 15 KPa
45
Plaque vibrante
On ne doit pas omettre de citer les engins dits “de servitude’’ mais dont le rôle est
important dans l’exécution des terrassements :
- L’arroseuse dont la capacité doit être en rapport avec les cadences du chantier. Par
exemple 10 000 m3 de terrassement/jours nécessite 200 m3 d’eau (y compris
l’évaporation) pour augmenter la teneur en eau de 1% c'est-à-dire 10 voyages pour
une citerne de 20 m3
- Les camions tous terrains : ravitaillement en carburant, en huiles dépannages :
opérations d’entretien
- Les pompes : épuisement des venues d’eau, drainage, rabattement de nappes etc.
- Les matériels divers : compresseurs, groupes électrogènes, perforatrices etc.…
Pour résumer on peut dire que les problèmes de l’exécution des déblais sont :
46
- Les écoulements d’eau : écoulement ou nappes existant dans le terrain avant
exécution du déblai
- Les talus qui posent 2 types de problèmes : tenue des talus en terrain meuble et
exécution des talus en terrain rocheux
- La préparation du chantier de remblai (cas des bancs rocheux→ fragmentation ; cas
des terrains meubles à indice de consistance faible →stratégie de la teneur en eau ;
cas des sols évolutifs)
a) L’extraction déjà évoqué
b) Les écoulements d’eau : en cas d’écoulement dans le terrain pendant l’exécution
du déblai, sans précautions les travaux vont être trop perturbés par ces écoulements
ou nappes : engins “plantés’’ dans le sol détrempé, glissements de terrain.
Il faut rappeler que ce n’est pas lors des travaux qu’il faut se préoccuper du problème mais
lors de l’élaboration du projet que doivent être repérés les écoulements et prévoir les
travaux à effectuer pour résoudre les problèmes dont les solutions sont multiples :
-Dans le cas de terrain rocheux, la difficulté de découper la roche suivant le profil prévu
est aujourd’hui résolue grâce au pré-découpage en créant une fissure qui coïncide avec le
talus à l’aide de trous de mine explosés avec de faibles charges.
On terrasse ensuite à l’aide d’explosifs dans la masse du rocher à extraire, les ondes de
choc étant stoppées par la fissure créée suivant le plan du talus.
-Dans le cas de talus en terrain meuble, le problème de la tenue future du talus en présence
d’écoulement est déjà évoqué (masques et éperons drainants). En absence d’écoulement
d’eau le problème est un cas classique de mécanique des sols.
Une partie des difficultés du chantier de remblai provient d’une préparation insuffisante du
chantier de déblai : cette préparation doit donc être prévue au projet de terrassement,
- Fragmentation des blocs rocheux : si ces blocs sont très rares on peut les éliminer au
moment du remblaiement ou bien les réincorporer dans le corps du remblai le sol
meuble autour.
Si ces blocs sont nombreux. Il faut les fragmenter ou les mettre de côté pour réaliser
des enrochements la fragmentation se prépare au déblai avec la défonceuse brise
roche ou l’explosif et s’achève au remblai avec le compacteur dont le plus indiqué
est le rouleau vibrant mono axe tracté très lourd (15 à 16 tonnes)
- Stratégie de la teneur en eau : nous savons que le compactage des sols meubles
impose la maîtrise de leur teneur en eau. Or n’étant pas maître de la teneur en eau
naturelle du terrain à ouvrir en déblai et de la météo la stratégie de la teneur en eau
impose de connaître à l’avance la teneur en eau naturelle par sondage et s’adapter à
la situation météo comme suit:
Par temps sec et stable si la teneur en eau naturelle est supérieure à l’optimum, il faut la
réduire en scarifiant le sol pour faciliter l’évaporation.
Par temps pluvieux il faut se prémunir contre une élévation de la teneur en eau par
diverses mesures.
48
Cas des sols évolutifs : en général fragiles et gorges d’eau, ils évoluent avec le passage
répété des engins qui transforme un matériau qui se présente en blocs en une pâte
plastique et glissante : l’extraction s’effectuera à la pelle qui le malaxera moins et le
fera évoluer moins avant sa mise en remblai.
Terrasser, c’est aussi déplacer le sol, c’est-à-dire le transporter. La phase du transport est
au centre des opérations de terrassement. Le transport implique un véhicule dans lequel se
font le transport et une voie sur laquelle se déplacera le véhicule. Le paramètre essentiel
est la distance de transport qui détermine en fonction de sa longueur les moyens ou
véhicules de transport. Les voies de caractéristiques de plus en plus élaborées pour
permettre des vitesses de plus en plus élevées.
49
d) Pour les grandes distances de transport :
- Véhicule : camion routier (châssis 6×4, semi-remorque, train routier à 2 remorques.
- Voie : véritable chaussée conçue et réalisée pour assurer un service durable à la
vitesse requise, réseau routier.
Pour mémoire, des terrassements à longue distance peuvent être effectués avec transport
par voie ferrée.
Il faut aussi savoir qu’un atelier donne le meilleur rendement en « tournant en rond »
c'est-à-dire tous les véhicules circulant à la même vitesse, sans temps d’attente, de
dépassement par des véhicules plus rapides. Un atelier de transport doit fonctionner
« comme le métro ». Les parcs de matériel hétérogènes voire hétéroclites doivent être
proscrits. Enfin on doit trouver la même homogénéité entre la nature des parcs d’engins de
transport et les qualités de la piste de circulation : très souvent des pistes très mal
entretenues font cahoter des engins qui ne demandent qu’a rouler vite et bien.
L’exécution d’un remblai exige une préparation sous remblai constitué par des opérations :
50
- le régalage ;
- le compactage.
a) Le déchargement
- Au bouteur, pas de déchargement
- A la décapeuse, le déchargement et le régalage se font en une opération
- Au camion ou au tombereau, le déchargement se fait par basculement de la benne en
tas qu’il faut régaler avec un autre engin : bouteur ou niveleuse.
b) Régalage
C’est l’opération principale de la mise en remblai. La teneur en eau doit être voisine de
l’OPN. Pour les sols fins les excès d’eau entrainent des chutes de portance sensibles
conduisant le sol à se comporter comme une « boue » fluide incompactable. Pour les sols
moyennement plastiques et dotée de dilatance (sous l’effet du cisaillement, le sol au lieu
de se compacter, se dilate). Ils sont susceptibles du phénomène très gênant de matelassage.
51
Schéma du phénomène de matelassage
=> Une vague avance devant le compacteur. Le compactage des sols sensible à l’eau
devient impossible (sol humide, matelassage) lorsque la teneur en eau devient trop élevée,
=> il faut adopter une stratégie de la teneur en eau qui est le complément au remblai de ce
que nous avons vu au déblai.
Stratégie qui ne peut être conduite que lorsque l’on s’y est préparé dès l’étude du projet en
étudiant les teneurs en eau naturelles. On porte sur le diagramme complet l’étendue de
fluctuation de celle-ci. On peut alors apprécier si la teneur en eau naturelle (celle du
déblai) sera trop forte ou trop faible.
La nécessité de valoriser les matériaux locaux disponibles sur le chantier pour éviter les
transports de bons matériaux sur de grandes distances a conduit aux techniques de
traitement des sols de terrassement : c’est le développement du traitement en place des
matériaux fins comme le limon ou l’argile pour remblai et couche de forme.
La chaux vive mélangée à un sol fin très humide (argile, limon etc.) fait abaisser la teneur
100
en eau : mélange de poudre sèche α% => 100+α , réaction chimique +évaporation par exo-
thermie du mélange, effet du malaxage de 1% de chaux vive => baisse de teneur en eau de
1,5% à 2%. D’autres effets du traitement à la chaux sont :
52
VIII-2.Le traitement à la chaux et ciment
Après avoir été traité à la chaux les sols fins peuvent ensuite être traités au ciment. Ces
sols acquerraient ainsi des performances mécaniques élevées par prise hydraulique,
performances caractérisées en fonction de leur résistance à la traction directe R T et leur
module de déformation ET à 180 j
VIII-3.Etude de formulation
- D’un critère relatif à l’exécution par un dosage en chaux conférant au sol une
portance immédiate suffisante permetant le compactage des sols et la circulation des
engins
- Ce dosage en cimentt du sol fin-chaux pour obtenir les performances mécaniques
exigées.
53
IX. LA COUCHE DE FORME
a) Conception
C’est une couche de matériaux qui termine les terrassements, mis en place aussi bien sur la
surface du déblai que sur la partie supérieure du remblai : la partie supérieure de
cette couche de transition (entre le terrassement et la chaussée) constitue la
plateforme support de la chaussée notée PF. On désigne par partie supérieure des
terrassements PST la zone supérieure d’environ 1 m d’épaisseur des terrains en
place (déblai) ou des matériaux rapportés (remblai) dont la plateforme est l’Arase de
Terrassement
54
La couche de forme peut être :
55
PST n°0, la plus mauvaise a des caractéristiques de portance faibles pour une
couche de forme tandis que la PST n o6, la meilleure correspond à des matériaux
graveleux ou rocheux insensibles à l’eau : A chaque PST est associée une ou 2
classes de portance à long terme de l’arase de terrassement ARo (la plus mauvaise) à
AR4 la meilleure. (Voir GTR).
- En fonction de la classe d’arase Ari, le GTR précise pour chaque catégorie de sol : si
ce sol peut être utilisé en couche de forme et dans quelle condition, l’épaisseur de
sol à mettre en œuvre pour obtenir l’une des classes de plateforme PF1 à PF4
caractérises par leur portance selon le tableau ci-après :
20 50 120 200
PF1 PF2 PF3 PF4
La portance est déterminée par son module mesuré par l’essai de plaque ou à la
dynaplaque.
X. LES GEOTEXTILES
Ce sont des textiles utilisés dans les travaux de géotechnique notamment dans les travaux
de terrassement et de drainage. Fabriqués avec des matières synthétiques (polyester,
polypropylènes, polyamide etc.), les géotextiles sont perméables à l’eau contrairement aux
géo membranes qui sont imperméable. On distingue plusieurs types de géotextile :
- Les non-tissés (nappes de fibre reliées entre elles), d’épaisseur variant de 1/10 mm à
plusieurs mm ;
- Les tissées (fils entrecroisés perpendiculairement).
Rôle de filtre
Rôle de couche anti-contaminante
56
XI LA MISE EN VEGETATION
La végétation est la meilleure protection contre les effets de l’eau car elle limite l’érosion
et limite l’infiltration. Les blessures sur le plan esthétique provoqué par les terrassements
importants peuvent être atténuées par la mise en végétation de nature à reconstituer une
certaine symbiose végétale acceptable. La mise en végétation de talus par engazonnement
constitue la meilleure protection contre l’érosion. Certains végétaux adaptés aux
conditions difficiles peuvent être utilisés : acacias (alluvion caillouteux sèche), genets
(fissures de substratum rocheux).
Pour vérifier que les sols rencontrés pendant les travaux (déblai) correspondent bien aux
sols prévus lors des études, un laboratoire de chantier permet de réaliser sur place les
essais classiques ci-après :
- Analyse granulométrique= ;
- Equivalent de sable ES ;
- Teneur en eau naturelle ;
- Argilosité par limites d’Atterberg (IP) ou valeur ou bleu VB
- Essais Proctor et indice portant Immédiat.
57
b) Contrôle de compactage
Ce contrôle est essentiel car tout défaut de compactage peut se traduire par des tassements
ultérieurs et une portance moindre. Le contrôle de la compacité consiste à mesurer le poids
volumique apparent du sol compacté 𝛄d et à le comparer à une valeur de référenceγdmax,
généralement trouvée lors de l’essai Proctor dite de l’optimum Proctor, mesure réalisée
aujourd’hui directement avec des gamma-densitomètres.
La méthode Q/S
Qui permet au sol donné, avec un engin de compactage donné de déterminer le nombre de
passes que doit effectuer l’engin pour le compactage souhaité et l’épaisseur maximale
compactable. La méthode consiste à comparer la quantité Q de sol en m 3 à compacter et la
surface S en m2 balayée par l’engin de compactage pendant un temps donné. Sur chantier
Q est déterminée après compactage ou à partir des nombres de cycles de chaque engin de
transport. S est calculé par la largeur balayée par l’engin *D (= distanceparcourue par le
compacteur).
58
Compacteu P1 P2 P3 V1 V2 V3 V4 V5 VP VP VP VP SP SP PQ3 PQ4
r 1 2 3 4 1 2
Modalités
Q/ 0,08 0,08 0,11 0,05 0,08 0,120 0,165 0,20 0,06 0,09
S 5 0 5 0 0 0 5 0
e 0,30 0,40 0,60 0,30 0,50 0,3 0,7 0,4 1,2 0,40 0,55
Energie de 0 5 0 0
compactag
e moyenne 0 0 0 0 0 0 0 0
5 5 5 2 2 1,0 1,0
V 5,0 2 5 2,0
N 6 5 6 6 7 3 7 3 7 3 6
Exemple
Q/S en mètre
59
e : épaisseur couche en m
La fraction Q/S représente l’épaisseur d’un matériau donné que peut compacter un engin
en un passage.
- L’essai de plaque
- La dynaplaque
- Le deflectographe.
60
COURS DE ROUTE 2
TD Chapitre 6 : Terrassements routiers
SUJET
Soit un tronçon d’un projet routier constitué de 7 profils dont les données
mesurées et calculées sont regroupées dans le tableau ci-après :
61
Chapitre 7
CONCEPTION ET
DIMENSIONNEMENT DES
CHAUSSEES
62
I.INTRODUCTION
Son inconvénient majeur est que si on circule bien sur les pistes argileuses
sèches bien nivelées, la piste devient une patinoire voire un bourbier dès qu’il pleut.
D’où l’idée d’un matelas de pierres(la chaussée) à interposer entre la roue et le sol.
Les romains ont construit les premières chaussées pour leurs voies impériales
dont l’objectif, militaire est de permettre un déplacement rapide des légions quelles
que soient les conditions météorologiques ; les chaussées romaines étaient déjà
constituées de plusieurs couches de matériaux avec de grandes dalles en pierre
posées sur un béton de chaux.
Dalles de pierre
Summum dorsum
scellées à la chaux
Statumen
Pierres plates
Sol
Vers le 18e siècle apparurent les structures à base de “hérisson’’ constituées de blocs
de 250 mm environ puis de macadam composé de pierres cassées 40/70 bloquée
avec de l’argile pour le macadam à l’eau.
1
pierre concassée. Avec l’accroissement rapide du trafic, surtout lourd, l’emploi de
matériaux agglomérés par un liant tant pour le corps de chaussée que pour la surface
se généralise.
Une chaussée est une surface aménagée sur le sol ou sur un ouvrage destiné
au stationnement ou à la circulation des personnes, des véhicules ou autres engins.
Ce sont :
Routes
Aérodromes
Parkings
Quais
Terre-plein
Cours d’usine
Marchés publics
Pistes cyclables
Couloirs bus
Terrains de sports
Voiries piétonnières
Etc.
Le passage des véhicules transmet à la chaussée des charges selon une « descente
» ci-après :
- Le châssis qui supporte le poids total roulant (PTR) (poids à vide plus charge
utile)
- Les essieux qui supportent le PTRA qu’on discrimine en essieux isolés,
essieux tandem et essieux tridem ;
2
- Les roues qui transmettent à la chaussée les charges reparties aux essieux : les
roues sont montées sur les essieux en roues simples (roues uniques) ou en
roues jumelées et sont prises en compte.
Cette charge maximale est souvent dépassée sur les routes à cause des
phénomènes de surcharge ce qui explique la mise en place de stations de pesage sur
le réseau routier.
La chaussée doit donc supporter les charges verticales transmises par les roues et les
répartir suffisamment sans entrainer des déformations permanentes dans le sol
support.
S0
Le mouvement d’un véhicule fait apparaitre des efforts horizontaux dus à :
Les variations de température engendrent dans les solides élastiques des champs de
contraintes : la dilatation. Ce phénomène concerne particulièrement les assises
traitées aux liants hydrauliques et particulièrement les chaussées en béton.
3
D’autres sollicitations d’origine thermique sont :
- Effet du gel
- Effets de l’ensoleillement sur la déformation des mélanges bitumineux et le
vieillissement du bitume.
A l’image du ‘’matelas’’ interposé entre la roue et le sol, les chaussées sont des
structures multicouches mise en place sur un ensemble constitué du sol terrassé (sol
support) souvent surmonté d’une couche de forme, ensemble appelé plateforme
support de chaussée. De bas en haut à partir de l’arase des terrassements.
Constituant le corps de chaussée, les 2 couches (en matériaux élaborés, souvent liés)
ont pour rôle de résister aux charges verticales et tangentielles du trafic et de répartir
les charges sur le sol support en y limitant les déformations.
Dans le cas des chaussées en béton, la dalle qui repose sur une couche de fondation,
joue le double rôle de couche de base et de couche de surface.
4
III.2. Rôle et choix de la couche de surface
Des différentes couches de chaussée, la couche de surface est la seule qui est ‘’vue’’
par l’usager et son choix conditionne les choix des couches inférieures (base et
fondation).
5
Choix du type de couche de surface :
Avec les objectifs retenus et les performances visées on peut opérer un 1 er choix
parmi les familles techniques de couches de roulement avec un domaine
d’épaisseurs. Les techniques de couches de roulement les plus utilisés sont :
6
Légende :
La couche de liaison, souvent utilisée avec une couche de roulement mince ou très
mince (exemple BBTM de 2à 3 cm peut être constituée soit de BBSG soit de BB à
module élevé BBME), matériau similaire mais utilisant un liant beaucoup plus dur
donc une plus grande rigidité et une meilleure résistance à l’orniérage.
Epaisseur en cm
12
1,3.105 108
7
La couche de surface en matériaux bitumineux assure une protection mécanique et
thermique et c’est l’expérience tirée du comportement de ces chaussées qui permet
de choisir une épaisseur minimale. On peut retenir des valeurs minimales fonctions
du trafic supporté de 6cm pour les trafics les plus faibles et jusqu’à 12 à 14cm pour
un trafic de 2000PL/j sur la voie la plus chargée (classe T0).
8
>
- Les chaussées à structures inverses : par rapport aux structures mixtes elles
comportent entre le matériau traité au liant hydraulique et les couches
supérieures bitumineuses une couche supplémentaire en matériau granulaire
pour éviter les remontées des fissures.
9
- Les chaussées en béton de ciment : appelées aussi chaussées rigides, ce sont
des structures constituées de dalles en béton armé ou non jouant le rôle de
couche de surface et de couche de base en même temps, posée sur une couche
de fondation généralement en matériaux granulaires non traités ou traités aux
liants hydrauliques. Dans de telles structures le problème de joints de
dilatation est important.
- Le trafic
- La qualité de la plateforme support de chaussée
- Les caractéristiques des matériaux de chaussée et la qualité d’exécution
- Les conditions climatiques
V.1. Le trafic
On doit savoir que les désordres aux chaussées sont essentiellement dus à l’intensité
du trafic lourd. Les essais AASHO (American Association of State Highway
Officials) réalisés aux USA entre 1957 et 1961 ont clairement mis en évidence et
quantifié ce phénomène ; l’expérimentation de l’AASHO a porté sur l’étude de :
Chacune de ces sections située sur des circuits de près de 5km chacun a reçu
l’application d’environ 1 million (106) de charges roulantes de poids divers. Cette
expérimentation a permis d’établir une loi d’équivalence universelle entre les
charges de poids différents ci-après :
Ap P α
=( )
A 13 13
10
α =4 à 5 pourlesc h auss é essouple s
{
En général α =8 pourlesc h auss é essemi−rigides
α=12 pourlesc h auss é esrigides
Cette notion d’agressivité des charges explique pourquoi on néglige le trafic léger
dans le dimensionnement pour ne prendre en compte que les poids lourds de charge
utile supérieure à 5 tonnes (50KN).
La classe de trafic ti est déterminée à partir du trafic poids lourd (PL) par sens de
circulation comptée en moyenne journalière annuelle MJA à l’année de mise en
service sur la voie la plus chargée.
Classe de t5 t4 t3- t3+ t2- t2+ t1- t1+ t0- t0+ ts- ts+ tex
trafic
Trafic 25 50 85 150 200 300 500 750 1200 2000 3000
MJA en 5000
PL/J
11
V.1.2. Le trafic équivalent
D’autre part, l’endommagement provoqué par une charge dépend de la nature des
matériaux : les résultats de l’AASHO ont montré que l’agressivité d’un PL est
fonction de la nature de la chaussée.
12
0,8 1 1,3
C’est le trafic PL cumulé sur la durée initiale de calcul retenue (durée de service,
durée de vie). La durée initiale est comprise en général entre 7 et 20 ans.
- La composition du trafic
Ne = N x Cam avec
N =nombre cumulé de PLde CU >50 KN
|
Cam=agressivit é moyenne du PL par rapport à l ' essieu de r é f é rence
Calcul :
t1=600PL/j
(1,04)15−1
i=4%=0,04 => C= facteur de cumul = =20
0,04
n=15
13
Nombre cumulé de PL N=365x600x20=4,38.106 PL. Le coefficient d’agressivité
moyen Cam est déterminé sur les tableaux ci-avant.
Avec 600PL/j nous sommes dans une classe de trafic t1+ c'est-à-dire chaussée à
‘’trafic moyen et fort ≥T2’’ où on lit pour les ‘’couches hydrocarbonées d’épaisseur
au plus égale à 20cm des chaussées bitumineuses’’ Cam=0,8.
- Sans couche de forme ou avec une couche de forme de faible épaisseur pour
des raisons de nivellement ou de traficabilité du chantier :
14
- Avec couche de forme de différents types de matériaux :
a) Le phénomène de fatigue
Phénomène connu depuis fort longtemps de rupture des pièces ou matériaux soumis
à un grand nombre de sollicitations d’amplitude < à la résistance à la rupture
instantanée. La sollicitation des matériaux routiers dans une chaussée due au
passage répété des véhicules lourds en est un exemple.
Il faut retenir que les matériaux ne résistent pas aussi bien aux efforts répétés qu’à
une sollicitation unique.
Les premières études de ce phénomène ont été réalisées en 1852 par WOHLER. Les
études consistent à soumettre une éprouvette à des sollicitations répétées identiques
et déterminer le nombre N de répétitions entrainant la rupture.
L’essai répété sur des éprouvettes identiques permet de tracer une courbe de
l’amplitude de la sollicitation S en fonction du nombre N d’application entrainant la
rupture. S=f(N) appelé courbe de Wöhler.
N est souvent
appelé ‘’durée
de vie’’
N
15
S=a – b.log(N) : La courbe de Wöhler est une droite en échelle arithmétique de la
sollicitation et logarithmique de la durée de vie => échelle semi-logarithmique.
Les nombreuses études effectuées ont ressorti le caractère dispersé des durées de
vie. Ainsi pour les métaux il peut y avoir un rapport de 1 à 10 entre la plus faible et
la plus forte durée de vie pour une même amplitude appliquée en répétant l’essai sur
une centaine d’éprouvettes identiques.
Ce rapport peut atteindre 1 à 50 pour les BB et même 1 à 1000 pour les MTLH.
Pour prendre en compte cette dispersion on introduit un coefficient de risque de
probabilité de dépasser une certaine durée de vie pour une sollicitation donnée.
16
Contrainte ou
déformation S
1. Courbe de Wöhler
moyenne
(probabilité de
rupture 50 %)
3
2. Probabilité de
1 rupture 2%
2 3. Probabilité de
N rupture 98%
T ou E
σ6 ou ϵ6
On doit savoir qu’une couche de matériaux rigide, va mieux répartir les contraintes
sur le sol support qu’une couche de faible rigidité.
σ
La notion de coefficient de Poisson γ est utile.γ = ∆ d /d avec d=diamètre de
l’éprouvette et ∆ d=variation de ce diamètre.
17
a) Sols et matériaux granulaires
Simplification abusive mais commode d’un module dans les sols non homogènes et
non isotrope. On approche le module E par l’essai triaxial en laboratoire, l’essai de
plaque ou à partir du CBR.
Le GTR donne les modules à considérer pour les calculs en fonction des classes de
plateforme PFi.
Les graves non traités sont des matériaux granulaires, qui se comportent comme des
sols. Le module d’une grave non traitée dépend du module de la couche sous-
modulegnt
jacente. Le rapport modulecouc h esous − jacente varie de 2 à 4.
Exemple : Calculer les modules des différentes couches pour une grave non traitée
de 50 cm sur une plateforme PF2.
18
0,30 σ r
E360= E
30 %
c) Matériaux bitumineux :
Le bon collage des couches assure une continuité des contraintes ou efforts.
Ce collage est d’autant plus important que la rigidité des matériaux est forte et que
l’interface est proche de la surface de la chaussée.
19
La sensibilité des matériaux bitumineux à la température
20
VI. DEMARCHE ET METHODES PRATIQUES DE DIMENSIONNEMENT
1ère étape :
2e étape :
3e étape :
Vérification en fatigue :
- Structure
4e étape :
- Réduire les risques des défauts de liaison aux interfaces en limitant le nombre
d’interfaces.
21
- Assurer une protection suffisante des assises traitées vis-à-vis de phénomènes
non calculés comme les remontées des fissures.
5e étape :
6e étape :
Enfin les sur-largeurs des différentes couches, des accotements et des dispositions
constructives sont prises en compte dans la coupe transversale.
VI.2. La modélisation
Il s’agit de vérifier que les valeurs calculées sont inférieures aux valeurs admissibles
pour les matériaux considérés et le trafic cumulé considéré :
22
- Contrainte tangentielle σt à la base des couches traitées aux liants
hydrauliques
La démarche théorique ci-dessus exposée parait bien fastidieuse avec tous les
calculs et toutes les vérifications nécessaires. Aussi, a-t-on mis au point des
méthodes pratiques de dimensionnement d’utilisation plus facile, et qui sont en fait
l’application de la méthode générale à un certain contexte. On peut citer par
exemple pour la France :
- La Road Note 31 proposé par les anglais pour les pays outre-mer.
- Méthode Shell
- RFA
- Espagne
- Etc.
I-PARAMETRESD’ENTREE
23
I-1 indice portant de la plateforme
CBR des sols mis en œuvre dans les 30 cm supérieurs de la plateforme qui peuvent être :
- Terrassement en déblai ;
- Couche supérieur de remblai ;
- Du TN ;
- D’une couche de forme ;
CBR défini en fonction des conditions de densité et de teneur en eau les plus défavorables
Climat :
Sols :
- Pulvérulents et perméables
- Moyen
- Fins et très peu perméables
- S1 CBR<5
- S2 5<CBR<10
- S3 10<CBR<15
- S4 15<CBR<30
- S5 CBR>30
I-2 Le trafic
a. Durée de vie
Importance du trafic à supporter durant la durée de vie difficile à appréhender car la condition
économique locale peut se modifier rapidement en entrainant des trafics dont la croissance a été
sous-estimée donc un renforcement à envisager ;
En général retenir une durée de vie n=15 ans, mais on peut dimensionner une chaussée pour une
durée quelconque.
24
Si largeur chaussée>7m ou si les voies sont unidirectionnelles alors trafic dans le sens le plus
chargé est pris en compte.
d. Classes de trafic
Définies de plusieurs façons en fonction du degré de précision des données disponibles
T2 de 300 à 1000
T3 de 1000 à 3000
T4 de 3000 à 6000
T5 de 6000 à 12000
T5chaussées2*2v ou 2*3v
Si i= taux de croissance
25
Trafic en nombre de passage d’un essieu standard
Application de la loi d’équivalence universelle entre charges de poids différents.
P α
( )
Equivalence= 13 α=4 chaussées souple
T1> 5 105
Le calcul du trafic cumulé équivalent en passage d’essieux standard de 13t se fera à partir du
trafic cumulé de PL. en absence d’information précises sur la répartition du trafic on peut
appliquer :
Ne= N* Cam
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- Enduit superficiel : bicouche, tri couche
- Micro-enrobé (ou stand asphalt)
- Enrobé dense
- Bétons bitumineux
III-1 Accotement
La pente à donner aux talus dépend des phénomènes d’érosion et de stabilité des masses de
déblai ou de remblai. Des études spécifiques de mécanique des sols ou de géologie structurale
peuvent être nécessaires pour déterminer la pente à donner aux talus des déblais ou de définir
les conditions de réalisation des remblais sur sols compressibles.
III-3 Drainage
L’imbibition de la plateforme et les remontées capillaires sont les causes principales de perte
de portance des sols.
27
démarche de vérification des contraintes dans les structures de chaussée comprend les
étapes ci-après :
Pour les multicouches, on fait appel à l’ordinateur et les programmes ‘’ALIZE 3’’ du LCPC,
‘’MILFEUIL’’ du LBTP d’Abidjan ou ‘’RAMSES’’ du CEBTP, qui permettent d’étudier des systèmes
de 3 à6 couches et chaque couche sera caractérisée par :
- Son épaisseur ;
- Son module élastique ;
- Son coefficient de poisson supérieur à 0.
Le programme ‘’ALIZE 3’’ du LCPC basé sur la théorie de Burmister, calcule sous l’essieu à roues
jumelées de 13 tonnes et la pression prise en compte q=0,662 MPa s’exerce sur 2 cercles de
rayon a= 12,5 cm distants de l=3a=37,5 cm.
Des essais in situ et de laboratoire permettent de déterminer les caractéristiques des matériaux :
- Le CBR
- Rc
- Rt
- Module E
- Coefficient de Poisson
- Les temperatures des materiaux.
- Contrainte
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E1,h1
T1 28
E2,h2 32
T2
E3,h3 33
T3
- Les déformations sont désignées par selon le même code et coefficient de Poisson =
0,50.
IV-5 Comparaison des contraintes exercées et des performances des matériaux
0,3 CBR
zad= 1+ 0,7 logN N=nombre d’essieu de 13 tonnes
Vérification de la rupture à la base des couches rigidifiées est réalisée lorsque les résistances
de rupture à la traction Rt des éprouvettes des matériaux traités au laboratoire, sont à un
coefficient de sécurité près , supérieures aux contraintes t fournies par les abaques ou
l’ordinateur.
t ≤ 0,7 Rt ou Rt 1,4 t
E= k CBR
Il s’agit de ‘’routes en terre’’ par opposition aux routes revêtues, dont l’usure des matériaux
sous le trafic exige le rechargement périodique de la chaussée.
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- Les matériaux doivent avoir des qualités contradictoires : avoir assez de cohésion et
maintenir la portance ; ne pas contenir trop de fines, ni être trop plastique.
V-1 Dimensionnement
10-30 1cm
30-100 2cm
2
100-300 3cm
c) Epaisseur totale
Elle sera fonction de la périodicité de rechargement retenu n en année.
30
etotal= e + neusure
VI-2 Qualité des matériaux
- Fuseaux granulométriques ;
- Limites d’Atterberg : LL max, IP
31
COURS DE ROUTE 2
TD Chapitre 7 : Conception et dimensionnement des chaussées
Problèmé 1
Problèmé 2
- calculer l’équidistance entre les tas de latérite pour des camions de 6 m3.
32
-
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