PONTS
PLAN
1. Introduction
2. Définitions
3. Classifications de Ponts
4. Comment naît le projet d’un pont
5. Choix du type d‘ouvrage
6. Eléments Constitutifs des Ponts
7. Autres Eléments du tablier
8. Les Appuis
1 DEFINITIONS
Un pont est un ouvrage permettant de franchir un obstacle naturel constitué par une rivière ou
une gorge profonde ou une autre voie de circulation.
Pont mobile: Pont dont le tablier, mobile en partie ou en totalité, permet d'interrompre le
passage.
Pont levant: Pont dont le tablier subit un déplacement vertical, tout en restant horizontal.
Pont tournant: Pont dont le tablier pivote autour d'un axe vertical.
Pont à poutres: Le plus simple de ces ponts se compose d'une seule travée appelée poutre,
elle est en bois, acier ou béton. Lorsque la distance de franchissement augmente, les
extrémités des poutres reposent sur des piles.
Pont en biais: Pont dont le tablier n'est pas perpendiculaire aux rives, il est donc plus long.
Pont en arc: Utilisé lorsque la brèche à franchir est large et profonde. Le tablier peut être au
dessus, au milieu ou au dessous de l'arc.
Pont suspendu: Pont dont le tablier est supporté par des câbles métalliques prenant appui sur
deux pylônes et accrochés sur chaque rive à des massifs d'ancrage; Le tablier est relié aux
deux grands câbles porteurs par des suspentes (câbles verticaux).
Pont à haubans: Le tablier est supporté en plusieurs points de la travée par des câbles d'acier
dont l'autre extrémité est accrochée à un pylône.
Pont roulant: appareil de levage se déplaçant sur des rails en hauteur.
Pont à transbordeur: Pont à tablier élevé auquel est suspendue une plate-forme mobile, pour
le franchissement d'un fleuve, d'une baie.
La distinction entre "pont et viaduc" n'est pas très nette et dans bien des cas, les deux termes
sont employés pour le même ouvrage.
Les ponts antiques, construits en bois, ne résistaient pas aux intempéries. Ils étaient réservés
au franchissement d'obstacles naturels comme les cours d'eau. Les ponts de pierre remontent à
une très haute antiquité..
C'est au XVIIIème siècle que la construction des ponts en maçonnerie a évolué le plus(le Pont
de la Concorde à Paris construit entre 1787 et 1792). A la fin du siècle apparaissent les
premiers ponts en fonte.
Le XXème est le siècle du béton. L'apparition du béton armé puis du béton précontraint rend
les ingénieurs de plus en plus audacieux. Le plus spectaculaire est certainement le Pont de
Normandie. C'est l'un des plus longs ponts à haubans du monde : 856m de portée centrale et
2km200 de longueur. Ses deux pylônes font 214 mètres.
Aujourd'hui, les grands ouvrages sont systématiquement étudiés avec l'aide d'un architecte
spécialisé, aussi bien du point de vue esthétique qu'environnemental.
Les ponts droits dont l’axe est rectiligne et normal à l’axe de l’obstacle à franchir.
Les ponts biais dont l’axe est rectiligne et oblique par rapport à l’obstacle à franchir.
Conventionnellement, l’angle du biais ( ) est l’angle exprimé en grade compris entre l’axe
longitudinal de l’ouvrage et les lignes d’appuis transversales.
Ainsi un pont droit est un pont biais à 100 grades.
Les ponts courbes ce sont des ponts dont l’axe est courbe.
Les ponts à poutres sont constitués soit de travées indépendantes soit de travées solidaires.
Ces dernières peuvent être soit continue soit.
Les poutres-caissons sont des poutres tubulaires dont les âmes verticales ou inclinées sont
reliées par des membrures supérieures et inférieures.
culée
Ce sont des ponts qui exercent sur ses appuis des forces qui ont tendance à les écarter. Ils
ajoutent ainsi une composante horizontale à la réaction verticale d’appui. Ils sont
Le tablier du pont est porté par une ou plusieurs arches en bois, en pierre, en acier, en béton
armé ou précontraint. Ce tablier peut être au dessus ou au dessous de l’arc.
Exemple :
Le pont est à tablier supérieur lorsque le tablier est au-dessus de l’arc exemple : le pont
d’Hydra.
Le pont est à tablier intermédiaire : pont centre d’El Harrach et tablier inférieur exemple
pont d’El Harrach.
Les ponts à béquilles verticales ou obliques et les portiques fonctionnent comme des arcs
composés d’éléments sensiblement rectilignes.
Les câbles de suspension des ponts suspendus exercent sur les massifs d’ancrage des tractions
tendant à rapprocher ces appuis extrêmes. En général, ils sont à trois travées. L’acier est le
matériau presque exclusivement utilisé : acier à très haute résistance pour les câbles de
suspensions, acier également pour le tablier, quant aux pylônes ils peuvent être construits en
acier ou en béton armé.
Vocabulaire
1 - Travée de rive :: Ces deux travées sont celles qui relient la côte au premier pylône.
4 - Travée centrale : Plus longue partie du pont, située entre les deux pylônes.
5 - Câble porteur : Le câble porteur est étendu sur tout le long du pont, et passe par les
sommets de deux piliers. Il maintient le pont et en particulier les multiples
suspentes.
6 - Fondation : C'est sur elles que les piliers reposent. Elles sont principalement composées de
béton.
7 - Suspente : Petits câbles reliant le câble porteur à la travée centrale tout le long
du pont.
La technique de construction des ponts suspendus classiques est très ancienne, c'est en fait
celle des ponts en lianes, mais avec des câbles en acier et une portée bien plus longue. Le
principe des ponts suspendus est de maintenir le poids du tablier par deux câbles porteurs
solidement arrimés aux berges
La structure d'un pont suspendu lui permet d'avoir des portées importantes mais en
contrepartie, présente un certain nombre d'inconvénients :
Une autre version de pont suspendu consiste à supporter le tablier par un réseau de câbles
directement tendus entre le sommet (ou une partie proche du sommet) des pylônes et fixés à
intervalles réguliers sur les côtés du tablier. On parle dans ce cas de pont à haubans.
Les ponts à haubans, ne tiennent pas, grâce à deux câbles principaux ancrés sur les rives, mais
grâce à de nombreux câbles obliques partant d'un pilier supportant le tablier qui supportera en
fin de compte tout le poids du pont.
L’intérêt principal des ponts suspendus réside dans le fait qu’ils permettent, du fait de
l’absence de piliers régulièrement espacés, le passage de bateau sous le tablier. Ils ne gênent
donc pas la circulation maritime. C’est pourquoi ces ponts sont choisis pour franchir des
fleuves ou des bras de mer très fréquentés.
Exemple de pont haubané : le pont de Mila sur l’oued Dib (entre Jijel et Constantine).
Exemple de pont suspendu :
1. Le pont d'El-Kantara construit en 1792 par Salah Bey permettant l'échange avec le
Nord à travers la route de Skikda vers les régions de Jijel et Béjaïa.
2. Le pont suspendu de Sidi M'cid est réalisé en 1876, il fait la jonction entre les deux
parois rocheuses du Rhumel.
2. Le maître d’œuvre qui peut être soit un bureau d’études ouvrages d’art, soit un
architecte.
3. L’entreprise qui peut être soit une entreprise, soit un groupement d’entreprises, soit
des sous-traitants et des fournisseurs
Pour aboutir au meilleur choix, à la fois sur les plans technique, économique et
esthétique, il doit bien connaître l’éventail des solutions possibles avec leurs sujétions,
leurs limites et leur coût.
Le choix du type d‘ouvrage est fait d’après la portée principale, parce que c’est le
paramètre le plus simple et le plus important. Pour cela nous allons passer en revue, en
classant les ouvrages par portée croissante, les différents types de ponts.
Cadres et portiques qui convient bien dans le cadre d’un remblai de faible
hauteur, pour des ouvertures variant de 10 à 18 m.
Ponts à béquilles, pour certain franchissement, c’est des ouvrages esthétiques qui s’intègrent
très harmonieusement dans le paysage mais la complexité de leur coffrage renchérit leur coût
de construction.
C’est le domaine d’emploi des ponts en arc, si la nature du sol permet de reprendre
les poussées, et des ponts à câbles.
Les ponts à haubans sont susceptibles de couvrir des portées allant de 150 à
1500m environ.
5. Méthodes de construction
Un viaduc est constitué par des piles et un tablier. Les éléments constituant la pile
d'un viaduc sont soit préfabriqués dans une usine, soit coulés en place. Les piles
doivent s'appuyer sur une couche géologique stable. Il existe plusieurs Méthodes
de construction des ponts en béton armé :
Les ponts comprennent essentiellement des éléments porteurs et des appuis. Les éléments
porteurs principaux (poutres principales, dalle…) et les autres éléments (entretoises,
longerons…) qui servent à répartir les charges entre les éléments porteurs principaux.
LES APPUIS
La définition des appuis d’un ouvrage est une option fondamentale du projet. Le choix résulte
d’une vaste synthèse englobant :
la nature et le mode de construction du tablier ;
les contraintes naturelles du site ;
les contraintes fonctionnelles du projet.
1. La pile
On désigne par pile, un appui intermédiaire d’un pont composé de plusieurs travées. Une pile
courante est composée d’un corps ou fût et d’une fondation. Le fût est en béton armé, en
béton précontraint ou autres matériaux. Un sommier ou chevêtre généralement en béton armé
est réalisé sur la partie supérieure du fût. C’est sur celui-ci que le tablier repose par
l’intermédiaire d’appareil d’appui. Le sommier ou chevêtre peut être distinct ou non du fût.
• Un mur de front : sur lequel s’appuie le tablier et qui soutient les terres. La partie
supérieure présente vers l’avant un redan horizontal sur lequel repose le tablier et à
l’arrière un mur garde grève.
• Les murs en retour : ce sont des voiles d’épaisseur généralement constante, sont
encastrés sur le mur de front et le mur garde grève.
• Un mur garde grève : destiné à isoler le tablier du remblai, c’est un voile en béton
armé construit après achèvement du tablier. Il doit résister aux efforts de poussée des
terres, aux efforts de freinage dus à la charge d’exploitation et enfin aux efforts
transmis par la dalle de transition. Le meilleur mur garde grève est doté d’un corbeau
avant et d’un corbeau arrière.
. On utilise également dans les culées des organes tels que :
• Les dispositifs de drainage
• La dalle de transition: son rôle d’atténuer les effets de dénivellement se produisant
entre la chaussée courante et le pont.
b) Mur de front : soumis aux poussées des terres + poussées des surcharges
sur le remblai ¨+ réactions verticales du tablier à vide et en charge + efforts
de freinage .
a) Culées enterrées
b) Culées remblayées
c) Culée creuse Culée en contrepoids,
d) Culée en terre armé.
Les tabliers reposent par l’intermédiaire d’appareils d’appuis sur les appuis. Ces appareils
d’appui ont pour but d’assurer la liaison entre tablier – appuis et permettent d’absorber les
déformations et les translations de la structure.
Sa forme et ses dimensions dépendent de la nature et de la valeur des efforts que doit
supporter l’appui considéré.
c) Autres appareils d’appui: appareil d’appui à pot, appareil d’appui fixe, appareil
d’appui mobile.