Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’effort de poussée exercé par le massif de terre retenu peut être repris de diverses manières.
Trois modes principaux peuvent être distingués :
la poussée est reprise par le poids de l’ouvrage de soutènement ;
la poussée est reprise par encastrement de l’ouvrage de soutènement ;
la poussée est reprise par des ancrages.
2. DIFFERENTS TYPES D’OUVRAGES DE SOUTENEMENT
■ Murs poids,
■ Murs préfabriqués,
■ Murs en béton armé ou murs cantilever,
■ Rideaux de palplanches métalliques,
■ Parois moulées dans le sol,
■ Parois préfabriquées,
■ Parois de pieux,
■ Parois composites,
■ Voiles ancrés,
■ Poutres ancrées,
■ Massifs en sol cloué (ouvrages en sol en place renforcé),
■ Ouvrages en remblai armé (ou renforcé).
2. DIFFERENTS TYPES D’OUVRAGES DE SOUTENEMENT
La terre armée est une méthode imaginée par Henri Vidal. Sa mise en œuvre consiste à associer des couches
de remblais compactés et des lits d’armatures métalliques ou synthétiques non-corrosives.
Un mur Cantilever est la structure la plus couramment utilisée pour retenir le sol ou tout autre matériau de
terre.
Ce sol, appelé remblai, est maintenu dans des positions où il ne serait normalement pas situé et
s’effondrerait sous l’effet de la gravité sans le mur de soutènement ou en cas de défaillance de la structure.
Il est construit à partir de béton armé et est construit avec une tige et une dalle de
base plus fines que dans d'autres types de murs de soutènement.
Les murs cantilever en béton armé sont également des ouvrages rigides.
3. CRITERES DE CHOIX DU MUR CANTILEVER
Avantages Inconvénients
- Son coût (au point de vue quantité de béton en - Ses fondations relativement importantes (qui
comparaison avec les murs poids béton) dépendent de la stabilité du sol)
- Sa capacité à reprendre des efforts de poussée - Le dégagement des terres pour permettre le
importants (moyennant console, contreforts) placement de la semelle
- Drainage à prévoir
- Sa facilité de mise en œuvre
a) Le RIDEAU ou le VOILE
Le voile est un élément qui reçoit la poussée des terres et surcharges, encastré à la base dans une semelle et
prend appui sur le contrefort pour augmenter la rigidité du mur à la flexion qui comporte dans sa partie
supérieure une nervure de raidissement afin de limiter les déformations au sommet.
Le voile est muni des ouvertures, appelées Barbacanes, placées sur la longueur du mur pour faciliter
l’écoulement et l’évacuation des eaux qui risquent d’être cumulées à l’arrière du mur (assurer le drainage).
4. DIFFERENTES PARTIES D’UN MUR CANTILEVER
b) La semelle
C’est la fondation de l’ouvrage, elle peut être débordée à l’avant du mur (patin) pour mieux répartir les
pressions sur le sol. A l’arrière du mur, la semelle est munie d’une nervure appelée Bêche afin d’éviter le
glissement de l’ouvrage provoqué par la poussée des terres.
5. VARIANTES DE CONCEPTION
Parfois, la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la semelle une bêche. Celle-ci
peut être mise soit, à l’avant ou à l’arrière de la semelle, ou parfois encore dans le prolongement du
voile.
Diverses dispositions de bêches
b) Mur à contreforts :
Lorsque la hauteur du mur devient importante ou que les coefficients de poussée sont élevés, le moment
d’encastrement du voile sur la semelle devient grand. Une première solution consiste à disposer des
contreforts ayant pour but de raidir le voile.
c) Mur à consoles :
Les murs avec tirants, dalle d’ancrage ou de frottement sont généralement utilisés lorsqu’il n’est pas
possible d’utiliser des murs en T renversé, pour soutenir des parois d’excavation de hauteur
importante > 5 m (coûteux).
Pour limiter les poussées des terres sur le voile des murs, on peut encore adopter les solutions des
figures, mais d’emploi peu fréquent. Ces solutions, certes astucieuses et séduisantes, ont
l’inconvénient d’être d’exécution difficile et de grever le coût du mur, même si l’on peut économiser.
CHAPITRE 2 :
DIMENSIONNEMENT
D’UN MUR DE
SOUTÈNEMENT EN
BÉTON ARMÉ
1. MODES DE RUPTURE DES MURS DE SOUTENEMENT
Trois modes de rupture peuvent être rencontrés dans les ouvrages de soutènement :
Le dimensionnement comporte, donc, les étapes suivantes en ce qui concerne la stabilité externe :
Données
Pré-dimensionnement
;;; ;
Vérification du non-
glissement sur base
A oui
Vérification du non-
renversement
oui
Vérification du non-
poinçonnement du terrain
d’assise
oui
Détermination des Ferraillages
B Justification de la stabilité interne
2.2. Pré-dimensionnement :
Poids Poids
Pm(rideau) = * h * Pm(fruit) = * h *
Moment Moment
Avec :
Poids
Pm(semelle) =* b *
Moment
M/A = Pm(semelle) *
Moment Moment
Ces deux résultantes sont données par la méthode de Rankine qui consiste à calculer les
forces de poussée et de butée à partir d’une approximation de l’état des contraintes dans le
sol au contact de l’écran.
Rankine a fait les hypothèses suivantes :
L’effort résultant des poussées, sur la hauteur L de l’écran, est appliqué au tiers inférieur du
parement (distribution triangulaire) avec une inclinaison δ. L’intensité est donnée par :
Le coefficient dépend de :
- L’angle β que fait le talus avec l’horizontale ;
- L’angle λ d’inclinaison de l’écran sur la verticale ;
- L’angle de frottement interne ϕ du terrain situé en arrière de l’écran ;
- L’angle δ d’inclinaison de la poussée unitaire sur la normale à l’écran. Cet angle dépend de
l’état de rugosité du parement, fonction du type de coffrage utilisé pour la réalisation du
béton de l’écran.
Pp : résultante poussée des terres
Résultante
Pp = Ka * *
Moment
M/A = Pp *
Avec :
Résultante
B=
Moment
M/A = B *
Avec :
Q = q * bt PQ = * q * H
M /A =Q * (++) M /A =PQ *
3. Justification de la stabilité externe
Pour vérifier la stabilité d'un mur au glissement, il faut calculer la somme des charges
responsables de la stabilisation du mur et celles responsables du glissement du mur et comparer
les deux valeurs entre elles, sans oublier de faire intervenir un coefficient de frottement qui
résulte du glissement du mur sur la surface de contact.
La condition qui vérifie la stabilité d'un mur au glissement est donnée par :
Donc :
Pour garantir la sécurité lors des calculs, il faut ajouter un coefficient de sécurité ce qui permet
d'écrire que :
Donc :
Condition de vérification :
Le mur reste stable au glissement tant que
Si jamais nous avons l’inverse, le mur devient instable.
b) Vérification de la sécurité au renversement ;
Pour vérifier la stabilité d'un mur au renversement, il faut calculer les valeurs du
moment stabilisateur () et le moment moteur (), et comparer les deux moments
entre eux.
La condition qui vérifie la stabilité d'un mur au renversement est donnée par:
Pour garantir la sécurité lors des calculs, il faut ajouter un coefficient de sécurité
, ce qui permet d'écrire que:
Condition de vérification :
Le mur reste stable au renversement tant que le rapport / .
Si jamais nous avons l’inverse, le mur devient instable.
c) Vérification de la sécurité au non-poinçonnement ;
La stabilité au poinçonnement consiste à vérifier que l’on se trouve suffisamment loin des
conditions de rupture du sol de fondation.
Dans son principe, sa justification consiste à vérifier que la contrainte normale appliquée au sol
de fondation reste inférieure à une fraction de la contrainte de rupture du sol.
c) Vérification de la sécurité au non-poinçonnement ;
𝜎 max =
𝑁
𝑏 (
1+ Pour<𝜎
𝑏 )
6 𝑒 assurer la résistance du sol.
𝑎𝑑𝑚
𝜎 min =
𝑁
𝑏
6𝑒
(
1− Pour éviter
𝑏 )
≥ 0le soulèvement de la semelle.
Pour que il faut que soit situé au tiers médian de la semelle donc .
4. Justification de la stabilité interne
a) Ferraillage :
Le calcul ne permet de déterminer que le ferraillage principal. II est nécessaire de compléter celui-ci par
un ferraillage secondaire pour tenir compte des dispositions constructives et des multiples effets
secondaires existants dans ce type d'ouvrage. Pour ce ferraillage complémentaire, les conditions ou
n'ont pas besoin d'être respectées.
Gradient thermique : la face vue d'un mur de soutènement est soumise à l'ensoleillement,
alors que la face côté terre ne l'est jamais.
Différence d'intensité de la poussée des terres dans le sens longitudinal du mur par suite de
la diffusion des charges concentrées ou de l'hétérogénéité du remblai.
Tassements différentiels.
Action du vent sur les murs de grande hauteur (liaison face avant du voile avec la semelle).
Pour l’écartement, il faut respecter les dispositions suivantes :
Pour dalles et voiles +FP d'épaisseur , l'écartement des armatures d'une même
nappe doit vérifier
Pour dalles et voiles +FTP d'épaisseur , l'écartement des armatures d'une même
nappe doit vérifier
Voile :
■ Face arrière (côté terre) : fils ou barres de répartition horizontaux de façon que la section d'acier
corresponde à :
■ Face avant (vue) : “armatures de peau” dans le sens vertical et horizontal de façon que la section
d'acier dans chaque sens corresponde à :
Semelle (patin et talon) :
pour le patin
pour le talon
de manière à réaliser un quadrillage à mailles au plus égales à 0,30 m de côté, si la fissuration est peu
préjudiciable afin de supporter les armatures supérieures de la semelle, il est nécessaire d'intercaler entre
celles-ci et le béton de propreté, un certain nombre de “chaises”.
CHAPITRE 3:
ETUDE D’UN MUR
DE
SOUTÈNEMENT
AU
JBILA À TANGER
Données géotechniques et hypothèses de calcul ;
■ Angle de frottement :
■ Béton
■ Longueur de mur : H = 5m
■ Surcharge :
■ Contrainte admissible :
1. Pré-dimensionnement ;
■ Hauteur du talus :
■ Hauteur de l’amont :
■ Hauteur de l’aval :
■ Tête de mur :
■ Fond de mur : ,
■ Epaisseur de la semelle :
■ Largeur de la semelle :
■ Largeur du patin :
■ Largeur du talon :
2. Les efforts appliqués sur le mur ;
a) Les forces verticales et leurs moments :
: Poids propre de terre
: Surcharges
b) Les forces horizontales et leurs moments :
Donc :
: poussée de la surcharge
3. Vérification de la stabilité ;
a) Vérification de stabilité de mur au glissement:
Nous avons :
Et :
Moment stabilisateur :
Moment moteur :
Nous avons :
Avec :
Nous avons :
1,67m
14,20kN\
2,5m
3,33m
m²
21,26kN\
5m
m²
28,32kN/
m²
42,52 kN/m²
S1 S4 S5 S6
Le voile
• Face «côté terre », armatures horizontales
0,75
0,34m
0,68m
MODÉLISATION
EN UTILISANT LE
LOGICIEL CYPE
CHAPITRE 4 : MISE
EN ŒUVRE DES
MURS
CANTILEVER
Chapitre 4 : Mise en œuvre des murs en Cantilever
Les sous structures des constructions peuvent être réalisées in situ ou dans une usine de préfabrication.
Stabilité assuré par des étais inclinés reposant sur des plots en acier
1:panneau de banche
2:taquet de positionnement
3:ressort de liaison
4:barrette d’about de voile
5:fermes tubulaires
6:passerelle de circulation
7:échelle
8:garde corps (h = 0,925)
9:portillon
10:compas d’écartement
11:roulettes de translation
12:palonnier de manutention
13:entretoise