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Université Mohammed V Rabat

Ecole Mohammadia d’Ingénieurs


Département Génie Modélisation et Informatique Scientifique

CALCUL DES MURS DE


SOUTÈNEMENT EN BÉTON
ARMÉ

Réalisé par : Encadré par :


- Amal Lamghari El Kossori Mr. Rhali Benamar
- Ibrahim Taybi
- Mohammed Riad Bacha
Sommaire
■ Chapitre 1 : Généralités
1. Définition des ouvrages de soutènement
2. Différents types d’ouvrages de soutènement
3. Murs cantilever: parties principales, variantes de conception et critère de choix
■ Chapitre 2 : Conception des murs Cantilever
1. Modes de rupture des murs de soutènement en BA
2. Dimensionnement d’un mur de soutènement en BA
3. Justification de la stabilité externe et interne d’un mur de soutènement en BA
■ Chapitre 3 : Etude d’un mur de soutènement au JBILA à Tanger
1. Prédimensionnement
2. Efforts appliqués sur le mur
3. Vérification de la stabilité externe et interne
4. Modélisation sous CYPE
■ Chapitre 4 : Mise en œuvre des murs Cantilever
1. Mise en œuvre
2. Drainage des murs cantilever
3. Etapes de construction du mur cantilever
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 :
GÉNÉRALITÉS
Chapitre 1 : Généralités
1. DEFINITION DES OUVRAGES DE SOUTENEMENT

Le rôle des ouvrages de soutènement est de retenir les massifs de terre.


Il en existe une grande variété se caractérisant par des
fonctionnements différents et conduisant à des études de
stabilité interne spécifiques.

Tous ces ouvrages ont en commun la force de poussée exercée par le


massif du sol retenu. C’est principalement la manière dont est
reprise cette force de poussée qui différencie les différents types
d’ouvrages.
2. DIFFERENTS TYPES D’OUVRAGES DE SOUTENEMENT

Un ouvrage de soutènement peut retenir :


- soit des terres en remblai,
- soit le terrain en place. On dit, dans ce dernier
cas, qu’il s’agit d’un ouvrage de soutènement en
déblai.

L’effort de poussée exercé par le massif de terre retenu peut être repris de diverses manières.
Trois modes principaux peuvent être distingués :
 la poussée est reprise par le poids de l’ouvrage de soutènement ;
 la poussée est reprise par encastrement de l’ouvrage de soutènement ;
 la poussée est reprise par des ancrages.
2. DIFFERENTS TYPES D’OUVRAGES DE SOUTENEMENT

■ Murs poids,
■ Murs préfabriqués,
■ Murs en béton armé ou murs cantilever,
■ Rideaux de palplanches métalliques,
■ Parois moulées dans le sol,
■ Parois préfabriquées,
■ Parois de pieux,
■ Parois composites,
■ Voiles ancrés,
■ Poutres ancrées,
■ Massifs en sol cloué (ouvrages en sol en place renforcé),
■ Ouvrages en remblai armé (ou renforcé).
2. DIFFERENTS TYPES D’OUVRAGES DE SOUTENEMENT

Murs en terre armée

La terre armée est une méthode imaginée par Henri Vidal. Sa mise en œuvre consiste à associer des couches
de remblais compactés et des lits d’armatures métalliques ou synthétiques non-corrosives.

Pour édifier un mur en terre armée, vous devez employer des


engins de compactage ainsi que des engins de levage (grue
élévatrice) ; à part cela, vous devez vous munir des outillages
comme serre-boulon, maillet.
Les éléments qui constituent un mur en terre armée sont :
• La terre ou le remblai,
• Les armatures,
• Les écailles.
2. DIFFERENTS TYPES D’OUVRAGES DE SOUTENEMENT

Murs en béton armé (cantilever)

Un mur Cantilever est la structure la plus couramment utilisée pour retenir le sol ou tout autre matériau de
terre.

Ce sol, appelé remblai, est maintenu dans des positions où il ne serait normalement pas situé et
s’effondrerait sous l’effet de la gravité sans le mur de soutènement ou en cas de défaillance de la structure.

Il est construit à partir de béton armé et est construit avec une tige et une dalle de
base plus fines que dans d'autres types de murs de soutènement.

Les murs cantilever en béton armé sont également des ouvrages rigides.
3. CRITERES DE CHOIX DU MUR CANTILEVER

Avantages Inconvénients

- Son coût (au point de vue quantité de béton en - Ses fondations relativement importantes (qui
comparaison avec les murs poids béton) dépendent de la stabilité du sol)

- Sa capacité à reprendre des efforts de poussée - Le dégagement des terres pour permettre le
importants (moyennant console, contreforts) placement de la semelle

- Sa conception partielle en atelier - Exécution moins rapide que la terre armée

- Drainage à prévoir
- Sa facilité de mise en œuvre

- Forte qualité de finition

- Ouvrage soigné esthétiquement

- Sa capacité à retenir tout type de terrains


 
(contrairement au procédé de la terre armée)
4. DIFFERENTES PARTIES D’UN MUR CANTILEVER

a) Le RIDEAU ou le VOILE

Le voile est un élément qui reçoit la poussée des terres et surcharges, encastré à la base dans une semelle et
prend appui sur le contrefort pour augmenter la rigidité du mur à la flexion qui comporte dans sa partie
supérieure une nervure de raidissement afin de limiter les déformations au sommet.

Le voile est muni des ouvertures, appelées Barbacanes, placées sur la longueur du mur pour faciliter
l’écoulement et l’évacuation des eaux qui risquent d’être cumulées à l’arrière du mur (assurer le drainage).
4. DIFFERENTES PARTIES D’UN MUR CANTILEVER

b) La semelle

C’est la fondation de l’ouvrage, elle peut être débordée à l’avant du mur (patin) pour mieux répartir les
pressions sur le sol. A l’arrière du mur, la semelle est munie d’une nervure appelée Bêche afin d’éviter le
glissement de l’ouvrage provoqué par la poussée des terres.
5. VARIANTES DE CONCEPTION

a) Bêche dans la semelle


b) Contreforts extérieurs ou intérieurs
c) Console
d) Tirants
a) Mur à bêche:

Parfois, la stabilité au glissement du mur nécessite de disposer sous la semelle une bêche. Celle-ci
peut être mise soit, à l’avant ou à l’arrière de la semelle, ou parfois encore dans le prolongement du
voile.
Diverses dispositions de bêches
b) Mur à contreforts :

Lorsque la hauteur du mur devient importante ou que les coefficients de poussée sont élevés, le moment
d’encastrement du voile sur la semelle devient grand. Une première solution consiste à disposer des
contreforts ayant pour but de raidir le voile.
c) Mur à consoles :

Une console est généralement placée, lorsque la hauteur du mur


dépasse les 6 à 8 m (ordre de grandeur), pour diminuer la flexion
du voile en béton et réduire l'effet de poussée. Puisque la flexion
du voile est réduite, l'épaisseur du mur est également diminuée.
Ce qui est un aspect non négligeable surtout si le mur présente
des dimensions importantes.
d) Autres murs :

Les murs avec tirants, dalle d’ancrage ou de frottement sont généralement utilisés lorsqu’il n’est pas
possible d’utiliser des murs en T renversé, pour soutenir des parois d’excavation de hauteur
importante > 5 m (coûteux).
Pour limiter les poussées des terres sur le voile des murs, on peut encore adopter les solutions des
figures, mais d’emploi peu fréquent. Ces solutions, certes astucieuses et séduisantes, ont
l’inconvénient d’être d’exécution difficile et de grever le coût du mur, même si l’on peut économiser.
CHAPITRE 2  :
DIMENSIONNEMENT
D’UN MUR DE
SOUTÈNEMENT EN
BÉTON ARMÉ
1. MODES DE RUPTURE DES MURS DE SOUTENEMENT

Trois modes de rupture peuvent être rencontrés dans les ouvrages de soutènement :

Renversement de l’ouvrage Glissement de l’ouvrage sur sa base Poinçonnement du sol de fondation


2. DIMENSIONNEMENT D’UN MUR DE SOUTENEMENT

Le dimensionnement comporte, donc, les étapes suivantes en ce qui concerne la stabilité externe :

■ Calcul des efforts de poussée et de butée ;


■ Détermination du diagramme des contraintes à la base du mur ;
■ Vérification de la sécurité vis-à-vis d’un glissement sur la base du mur ;
■ Vérification de la sécurité au renversement ;
■ Vérification de la sécurité au poinçonnement.
2.1. Méthode de calcul :
■ L’organigramme de dimensionnement d’un mur de soutènement en béton armé

Données

Pré-dimensionnement

;;; ;

Justification de la stabilité externe


Calcul de la poussée sur l’écran fictif

Vérification du non-
glissement sur base
A oui

Vérification du non-
renversement

oui
Vérification du non-
poinçonnement du terrain
d’assise
oui
  Détermination des Ferraillages
B Justification de la stabilité interne
2.2. Pré-dimensionnement :

Un mur de soutènement en BA est caractérisé par :

– H = fonction du volume de remblai et/ou l’ampleur


du talus
– H’ = Environ 1m du terrain naturel
– = 1/24 de H avec 15 cm au minimum (Tête du mur)
– = 1/12 de H (fond du mur)
– = 1/12 de H (épaisseur de la semelle)
– b = (0.20 + 0.45)H (largeur de la semelle)
– = 1/8 à 1/5 de H (largeur du patin)
2.2. Pré-dimensionnement :
2.3. Efforts appliqués :

En l’absence d’eau, les forces agissantes sur


un mur de soutènement sont  :
 
- Poids propre du mur ;
 
- Poids des terres surmontant la fondation à l’amont
(remblai amont) ;
 
- Poids des terres surmontant la fondation à l’aval
(remblai aval) ;
 
- Charge d’exploitation Q sur le terre-plein à l’aplomb de la fondation ;

- Résultante de la poussée des terres soutenues ;

- Résultante de la poussée due à la charge d’exploitation sur le terre-plein ;

- Résultante de la butée du terrain devant le mur ;

- Réaction R du sol sous la base du mur.


a) Efforts permanents :

Pm (rideau) : Poids du rideau


Pm : poids propre de mur
Pm (semelle) : Poids de la semelle
Le rideau :

Poids Poids

Pm(rideau) = * h * Pm(fruit) = * h *

Moment Moment

M/A = Pm(rideau) * (+ ) M/A = Pm(fruit) * (++)


 

Avec :

: poids volumique du mur en kN/m3


: Hauteur de rideau
: épaisseurs du rideau
: longueur du patin
La semelle :

Poids

Pm(semelle) =* b *

Moment

M/A = Pm(semelle) *

Avec : : poids volumique du mur en kN/m3.


b : longueur de la semelle.
: épaisseur de la semelle.
Pt(amont) : situées sur la fondation à l’amont (remblai amont)

Pt : poids propre des terres


Pt(aval) : situées sur la fondation à l’aval (remblai aval)
Poids Poids
Pt(amont)  = γsol * bt * hamont Pt(aval) = γsol * bp * haval

Moment Moment

M/A = Pt(amont) * M/A = Pt(aval) *

Avec : γsol : poids volumique des terres en kN/m3


: épaisseur du rideau
b : longueur de la semelle
bp : longueur du patin
bt : longueur du talon
: hauteur du remblai en aval
: hauteur du remblai en amont
Résultante de la poussée du sol et de butée de la terre

Ces deux résultantes sont données par la méthode de Rankine qui consiste à calculer les
forces de poussée et de butée à partir d’une approximation de l’état des contraintes dans le
sol au contact de l’écran.
Rankine a fait les hypothèses suivantes :

 Le sol est homogène et isotrope.


 L’état d’équilibre et identique pour tous les points situés à une même profondeur.
 La présence de discontinuité dûe au mur ne modifie pas la répartition des
contraintes dans le sol.
 Le parement est vertical.
Résultante de la poussée des terres (théorie de Rankine)

L’effort résultant des poussées, sur la hauteur L de l’écran, est appliqué au tiers inférieur du
parement (distribution triangulaire) avec une inclinaison δ. L’intensité est donnée par :

Le coefficient dépend de :
- L’angle β que fait le talus avec l’horizontale ;
- L’angle λ d’inclinaison de l’écran sur la verticale ;
- L’angle de frottement interne ϕ du terrain situé en arrière de l’écran ;
- L’angle δ d’inclinaison de la poussée unitaire sur la normale à l’écran. Cet angle dépend de
l’état de rugosité du parement, fonction du type de coffrage utilisé pour la réalisation du
béton de l’écran.
Pp : résultante poussée des terres

Résultante

Pp = Ka * *

Moment
M/A = Pp *

Avec :

: poids volumique des terres en kN/m3.


Ka : coefficient de poussée active. (Théorème de
Rankine (1856)). Ka =
H  : hauteur totale de mur.

: angle que fait le talus avec l’horizontale.


: angle de frottement interne du terrain situé en
Pour =0, Ka =
arrière de l’écran.
Résultante de butée de la terre (théorie de Rankine)

Cette butée est négligée lorsque la fondation est superficielle.


La résultante de butée de la terre est également donnée par la méthode de Rankine.

Résultante

B=

Moment

M/A = B *
Avec :

: L’angle que fait le talus avec l’horizontale. =


: L’angle de frottement interne du terrain situé en
arrière de l’écran.
e2 : hauteur de la butée. Si = 0 ; il est facile de voir que :
Kp : coefficient de poussée passive. (Théorème de
= =
Rankine (1856)).
b) Efforts variables :

Q : surcharges   : poussée de la surcharge

Q = q * bt PQ = * q * H

M /A =Q * (++) M /A =PQ *
3. Justification de la stabilité externe

a) Vérification de la sécurité vis-à-vis d’un glissement sur la base du mur ;

Pour vérifier la stabilité d'un mur au glissement, il faut calculer la somme des charges
responsables de la stabilisation du mur et celles responsables du glissement du mur et comparer
les deux valeurs entre elles, sans oublier de faire intervenir un coefficient de frottement qui
résulte du glissement du mur sur la surface de contact.

La condition qui vérifie la stabilité d'un mur au glissement est donnée par :

Donc :
Pour garantir la sécurité lors des calculs, il faut ajouter un coefficient de sécurité ce qui permet
d'écrire que :

Donc :

: coefficient de sécurité au glissement

Condition de vérification :
Le mur reste stable au glissement tant que
Si jamais nous avons l’inverse, le mur devient instable.
b) Vérification de la sécurité au renversement ;

Pour vérifier la stabilité d'un mur au renversement, il faut calculer les valeurs du
moment stabilisateur () et le moment moteur (), et comparer les deux moments
entre eux.

La condition qui vérifie la stabilité d'un mur au renversement est donnée par:

Pour garantir la sécurité lors des calculs, il faut ajouter un coefficient de sécurité
, ce qui permet d'écrire que:

Avec : coefficient de sécurité au renversement .

Condition de vérification :
Le mur reste stable au renversement tant que le rapport / .
Si jamais nous avons l’inverse, le mur devient instable.
c) Vérification de la sécurité au non-poinçonnement ;

La stabilité au poinçonnement consiste à vérifier que l’on se trouve suffisamment loin des
conditions de rupture du sol de fondation.

Dans son principe, sa justification consiste à vérifier que la contrainte normale appliquée au sol
de fondation reste inférieure à une fraction de la contrainte de rupture du sol.
c) Vérification de la sécurité au non-poinçonnement ;

𝜎 max =
𝑁
𝑏 (
1+ Pour<𝜎
𝑏 )
6 𝑒 assurer la résistance du sol.
𝑎𝑑𝑚

𝜎 min =
𝑁
𝑏
6𝑒
(
1− Pour éviter
𝑏 )
≥ 0le soulèvement de la semelle.

Où la largeur de la semelle, l'excentricité, la contrainte maximal et minimale (en aval et en amont)


respectivement et la contrainte admissible du sol.

Pour que il faut que soit situé au tiers médian de la semelle donc .
4. Justification de la stabilité interne

a) Ferraillage :

Le béton armé correspond à un mariage judicieux


de matériaux aux caractéristiques complémentaires
: l’acier pour sa capacité à résister aux contraintes
de traction et le béton pour sa capacité à résister à
la compression. Le béton étant lui-même un
mélange intelligent de granulats, de ciment et
d’eau. Le ciment et l’acier résultent, quant à eux,
de processus de fabrication spécifiques.
■ S1 = encastrement du rideau sur la semelle =>
section d’acier A1.
■ S2 = encastrement du patin sur le rideau =>
section d’acier A2.
■ S3 = encastrement du talon sur le rideau =>
section d’acier A3.
■ S4 = section du rideau au tiers de sa hauteur =>
section d’acier A4.
■ S5 = section du rideau à la moitié de sa hauteur
=> section d’acier A5.
■ S6 = section du rideau aux deux tiers de sa
hauteur => section d’acier A6.
b) Ferraillage principal

Le ferraillage principal d’un mur de soutènement


résulte du calcul des sections critiques.

Il est rappelé qu’en cas de fissuration


préjudiciable, il faut pour les armatures les plus
proches des parements :Φ ≥ 6mm, et qu’en cas de
fissuration très préjudiciable il faut, pour ces
mêmes armatures : Φ ≥ 8mm.
c) Ferraillage secondaire

Hypothèses de calcul du ferraillage secondaire

Le calcul ne permet de déterminer que le ferraillage principal. II est nécessaire de compléter celui-ci par
un ferraillage secondaire pour tenir compte des dispositions constructives et des multiples effets
secondaires existants dans ce type d'ouvrage. Pour ce ferraillage complémentaire, les conditions ou
n'ont pas besoin d'être respectées.

 Gradient thermique : la face vue d'un mur de soutènement est soumise à l'ensoleillement,
alors que la face côté terre ne l'est jamais.
 Différence d'intensité de la poussée des terres dans le sens longitudinal du mur par suite de
la diffusion des charges concentrées ou de l'hétérogénéité du remblai.
 Tassements différentiels.
 Action du vent sur les murs de grande hauteur (liaison face avant du voile avec la semelle).
Pour l’écartement, il faut respecter les dispositions suivantes :

 Si la fissuration est peu préjudiciable, l'écartement de deux armatures de même direction


d'une même nappe ne doit pas excéder 0,30 m.

 Pour dalles et voiles +FP d'épaisseur , l'écartement des armatures d'une même
nappe doit vérifier

 Pour dalles et voiles +FTP d'épaisseur , l'écartement des armatures d'une même
nappe doit vérifier
Voile :

II convient de disposer forfaitairement les sections de treillis soudés suivantes :

■ Face arrière (côté terre) : fils ou barres de répartition horizontaux de façon que la section d'acier
corresponde à :

avec , épaisseur du voile (en cm) à l'encastrement sur la semelle.

■ Face avant (vue) : “armatures de peau” dans le sens vertical et horizontal de façon que la section
d'acier dans chaque sens corresponde à :
Semelle (patin et talon) :

II convient de disposer des armatures de répartition perpendiculairement aux armatures principales.


Une section d'acier satisfaisant ces conditions :

pour le patin

pour le talon

de manière à réaliser un quadrillage à mailles au plus égales à 0,30 m de côté, si la fissuration est peu
préjudiciable afin de supporter les armatures supérieures de la semelle, il est nécessaire d'intercaler entre
celles-ci et le béton de propreté, un certain nombre de “chaises”.
CHAPITRE 3:
ETUDE D’UN MUR
DE
SOUTÈNEMENT
AU
JBILA À TANGER
Données géotechniques et hypothèses de calcul ;

■ Poids volumique des terres :

■ Poids volumique du mur :

■ Angle de frottement :

■ Masse volumique de terre :

■ Masse volumique de béton :

■ Béton

■ Longueur de mur : H = 5m

■ Surcharge :

■ Contrainte admissible :
1. Pré-dimensionnement ;

■ Hauteur du talus :

■ Hauteur de l’amont :

■ Hauteur de l’aval :

■ Tête de mur :

■ Fond de mur : ,

■ Epaisseur de la semelle :

■ Largeur de la semelle :

■ Largeur du patin :

■ Largeur du talon :
2. Les efforts appliqués sur le mur ;
a) Les forces verticales et leurs moments :

 : Poids propre de mur

  

  

De ce fait, nous avons :

 
 : Poids propre de terre

 : Surcharges

 
b) Les forces horizontales et leurs moments :

: résultante poussée de la terre

D’après la théorie de Rankine, nous obtenons avec et

Donc :

: poussée de la surcharge

 
3. Vérification de la stabilité ;
a) Vérification de stabilité de mur au glissement:

Nous avons :

Et :

Le coefficient de frottement est souvent :

Donc la condition de stabilité est vérifiée.


b) Vérification de stabilité de mur au renversement :

Moment stabilisateur :

Moment moteur :

Puisque nous pouvons dire que la condition de stabilité est vérifiée.


c) Vérification de stabilité de mur au non-poinçonnement :

Nous avons :
Avec :
Nous avons :

Puisque les deux conditions sont vérifiées, la stabilité est vérifiée.


4. Ferraillage
1-Ferraillage principal:

1,67m
14,20kN\

2,5m
3,33m

21,26kN\

5m

28,32kN/

42,52 kN/m²
  S1 S4 S5 S6

Poids 37,5 22,92 15,62 9.37

Pousse 45,52 28,32 21,26 14,20

Tranchant 113,8 47,2 26.57 11,83 𝑞𝑙 ²


𝑇=
2
Moment 189,67 52,44 22,14 6.57 𝑀=
𝑞𝑙 ²
6
e 5.06 2.29 1,42 0.7
e
Section

S1 0.189 5.52 63 23.31

S4 0.052 2.03 20.2 6.46

S5 0.022 1.20 10.4 2.08

S6 6,57. 0.54 6 1.32


2- Ferraillage secondaire:

Le voile
• Face «côté terre », armatures horizontales

• Face avant, armatures horizontales et verticales


La semelle
En considérant que le patin avant est uniquement soumis à la réaction du sol (le poids des terres aval
au-dessus du patin est négligeable et ces terres pourraient être enlevées), il vient

0,75
0,34m

0,68m
MODÉLISATION
EN UTILISANT LE
LOGICIEL CYPE
CHAPITRE 4 : MISE
EN ŒUVRE DES
MURS
CANTILEVER
Chapitre 4 : Mise en œuvre des murs en Cantilever

Les sous structures des constructions peuvent être réalisées in situ ou dans une usine de préfabrication.

Ouvrage coulé en place Mur totalement préfabriqué

Coffrage pour Ouvrage terminé


réalisation du voile
Gros béton, ferraillage de Coulage de la semelle en BA Coffrage et coulage du mur de
la semelle et du mur du mur de soutènement soutènement en BA
La construction d’un mur de soutènement est rendue nécessaire, après l’excavation du
terrain en pente pour profiter du terrain plat en contrebas, en toute sécurité.
Le mur de soutènement est réalisé par une entreprise de maçonnerie spécialisée en béton
armé, possédant les qualifications requises,  le matériel nécessaire, banches métalliques,
engins de levage.

Étapes d’exécution d’un mur cantilever :


- l’ excavation du terrain
- la réalisation d’une semelle en béton armé avec patin et talon
- la fourniture et la pose de banches métalliques.
-la fourniture et pose d’armature métalliques, barres d’acier et treillis soudé.
- le coulage du béton

Stabilité assuré par des étais inclinés reposant sur des plots en acier

1:panneau de banche
2:taquet de positionnement
3:ressort de liaison
4:barrette d’about de voile
5:fermes tubulaires
6:passerelle de circulation
7:échelle
8:garde corps (h = 0,925)
9:portillon
10:compas d’écartement
11:roulettes de translation
12:palonnier de manutention
13:entretoise

Vue d’un coffrage de 15 m de hauteur. Exemple de coffrage de grande hauteur.


Drainage des ouvrages de soutènement

Parmi les dispositifs de drainage couramment adoptés, on


distingue :
les barbacanes qui sont des tubes légèrement inclinés vers
l’aval et traversant le mur, ce qui permet à l’eau située
derrière le mur d’être évacuée ;

le filtre placé à l’arrière du mur, soit directement contre le


parement vertical, soit sur le terrain naturel en pente.
Lien de la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=y1pAGIf8v2c
CONCLUSION
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