Vous êtes sur la page 1sur 20

Qu’est ce qu’un système en treillis ?

Système composé de barres articulées en elles à leurs extrémités (on parle de nœuds du
système)
Système très rigide avec un poids propre limité
Les barres fonctionnent en traction - compression

Membrane supérieure
(poutre ferme: arbalétrier pour les membrures inclinées recevant
les pannes)

Diagonales

Barres verticales
Montant
Membrane inférieure
Entrait ou tirant pour les
fermes
Poutres à membrures parallèles:
• Poutre à treillis en N (solution la plus ancienne): les montants sont
comprimés, les diagonales sont soit tendues, soit comprimées.
• Poutre à treillis en V (poutre Warren)
• Poutre à treillis en croix de Saint-André

Poutres à membrures non parallèles:


• Réponse optimale de la structure aux efforts.
• Les membrures ne sont pas composées du même
profilé. La membrure haute est en compression, la
membrure basse est en traction.
• Le profil comprimé contient le plus de matière pour
répondre au problème de flambement.
Poutres fermes:
Poutres en treillis dont les membrures supérieures suivent la
pente de la toiture.
Etude cinématique:

Système géométriquement déformable (on parle aussi de mécanisme)


Système géométriquement indéformable :

Les systèmes sont soit isostatiques (les réactions d’appui se déterminent uniquement avec
les équations d’équilibre de la statique) soit hyperstatiques (nombre d’inconnues de
réaction d’appui surabondantes, le PFS ne suffit plus)
Treillis simple

On parle de treillis simple si m=2n-3


M, nombre de barres
N, nombre de noeuds

5=2x4-3 >> treillis simple

12 >< 2x7-3 pas de treillis simple


Pour définir le degré d’hyperstaticité:

H = 3b – 3r – 2a - l
- H est le degré d’hyperstaticité du treillis
B, nombre de barres
R, nombre de noeuds rigides simples (ie qui assemblent deux barres)
A, nombre d’articulations simples (ie qui assemblent deux barres)
L, nombre de réaction d’appui

H >0, système géométriquement déformable


H=0, système isostatique
H< 0, système hyperstatique de degré « -H »
Exemple:

12 14 15 13

8 16
13

5 11 12 7 9 17 18 11
6 5 6
10
1 2 3 4 7 8 9 10

1 2 3 4

H= 3x13 – 3x0 -2x18 -3 = 0


>> système isostatique et indéformable
Conditions d’équilibre:

Pour qu’un corps rigide soit en équilibre, sous un système de forces données, il faut que:
Le polygone des forces formé par les vecteurs de force soit fermé.

Application de la méthode de CREMONA:


Méthode graphique basée sur les équations d’équilibre des nœuds du treillis

D
Fdc
C
Fbc
Fac
A B
F Idée de la méthodologie de CREMONA : construire pour chaque nœud
Méthode graphique de CREMONA
les vecteurs forces dont la somme s’annule (ce qui implique des
schémas à l’échelle …)
F F
G

C D

Nac
Angle α
B

A
Ra = 3/2 F
Nea E
Rb = 3/2 F

Isolement du point A et équilibre des forces :

Nac
Angle α
Ra
A
Nea
Méthode graphique de CREMONA
Méthodologie:

• Numérotation des segments intervalles entre chaque force extérieure (y compris les réactions d’appui) . La numérotation se fait dans
le sens des aiguilles d’une montre (Ci-dessous n° 1 à 5)
• Numérotation des mailles du réseau (ci-dessous n° 6 à 11)
>> chaque barre doit être identifiée par une paire de numéro de part et d’autre de la barre.

2KN

3KN
3KN
G

3 4

C D
8 9
4KN 5
2 4KN
6 7 10 11 B

A E
1
NOTA: les réactions d’appui sont définies par le PFS
Méthode graphique de CREMONA

Méthodologie suite:

• Tracé du polygone des forces en choisissant une échelle de dessin (ce polygone doit être fermé. Si seulement n’est pas le cas, la
structure est instable). Chaque force est représentée par un vecteur doit le point initial et le point final correspondent respectivement
aux chiffres avant et après la force .

3KN 4KN

. 3

2KN . 4

3KN
. 5
Méthode graphique de CREMONA
Méthodologie suite:

• Définition des efforts dans chaque barre, de proche en proche , en équilibrant chacun des nœuds. On commence par le nœud où il
n’y a pas plus de deux inconnues

3KN 4KN

. 3

6 1

2KN . 4

3KN
. 5
Au niveau nœud A:
On connaît 1 et 2, reste 6 à définir.
6 se situe sur l’intersection entre les droites passant par 1 et horizontale (parallèle à AE)
et la droite passant par 2 parallèle à AC
Méthode graphique de CREMONA

3KN 4KN

. 3
6, 7 1

2KN . 4

3KN
. 5
Nœud entre 6, 7 et 1:
On connaît 6 et 1, reste 7 à définir
7 se situe sur la droite passant par 6 et verticale et sur la droite
passant par 1 et horizontale
Méthode graphique de CREMONA

3KN 4KN

. 3
6, 7 1

2KN . 4

8
3KN
. 5
Nœud C:
On connaît 7 et 3, reste 8 à définir
8 se situe sur la droite passant par 3 et parallèle à CG et sur
la droite passant par 7 parallèle à CE
Méthode graphique de CREMONA

3KN 4KN
9
. 3
6, 7 1

2KN . 4

8
3KN
. 5
Nœud G:
On connaît 8 et 4, reste 9 à définir
9 se situe sur la droite passant par 8 et parallèle à GE et sur
la droite passant par 4 parallèle à GD
Méthode graphique de CREMONA

3KN 4KN
9
. 3

6,7,10 2KN . 4

8 3KN
. 5
Nœud E:
On connaît 9 et 1, reste 10 à définir
10 se situe sur la droite passant par 1 et parallèle à AE et
sur la droite passant par 9 parallèle à ED
Méthode graphique de CREMONA

Méthodologie suite:

• La valeur des efforts normaux est obtenue par lecture graphique (selon l’échelle choisie).
Elle s’obtient en mesurant la distance entre les deux numéros qui définissent une barre

NOTA: cette méthode est valable pour des forces s’appliquant sur les nœuds. Si ce n’est pas le cas, se ramener à un schéma RDM équivalent de chargement
sur des nœuds
Exemples:
P P

a
b
L
aP/(b+a) bP/(b+a)
LP/2 LP/2

b
Méthode des sections (GULLMANN)

Il s’agit de la méthode des coupures appliquée au système en treillis

P P P
S2
S2 S3

. S1 . D1 . D2 . S4 P D1
H M1 M2 M3
α O
A T1 T2 T3 T4 B
T2
L

Ecriture des équations d’équilibre (en regardant à gauche):

P – P – D1 sin α = 0 soit D1 = 0
S2 + T2 + D1 cos α = 0
M/0 = 0 soit - PL/4 + PL/2 +S2 H =0 …. En déduire les inconnues

Vous aimerez peut-être aussi