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Ouvrages en Béton Armé 2 Master1 Structures

en G.C

Chapitre 1 : Fondations Superficielles

1. Définition :

Un ouvrage quelle que soit sa forme et sa destination, prend toujours appui


sur un sol d’assise. Les éléments qui jouent le rôle d’interface entre l’ouvrage et
le sol s’appellent fondations. La fondation est la partie de l’ouvrage qui transmet
au sol les charges (charges permanentes, surcharges d’exploitation et charges
climatiques) de la superstructure. Le sol agit également sur les fondations. Cet
ensemble doit à tout moment être en équilibre et les fondations assumeront leur
fonction tant que l’équilibre sera assuré.
Une fondation ne peut-être calculée qui si l’on connait la superstructure et ses
charges c’est-à-dire la descente de charges d’une part et les caractéristiques du sol
d’assise d’autre part. Elle doit assurer deux fonctions essentielles qui sont :
a. Reprendre les charges et les surcharges de la structure;
b. transmettre ces dernières au sol dans de bonnes conditions, de façon à
assurer la stabilité de l’ouvrage.
- Pas de glissement horizontal : L’adhérence sol – fondation doit
empêcher les forces horizontales (poussées du vent, des terres…) de
pousser l’ouvrage horizontalement.
- Pas de basculement : Les charges horizontales ont tendance à faire
basculer l’ouvrage car elles créent un moment. Les forces verticales
(poids) doivent les contrebalancer.
- Pas de poinçonnement (enfoncement) : Le sol doit être
suffisamment résistant pour éviter l’enfoncement du bâtiment de
manière uniforme ou dissymétrique (tassements différentiels entre
deux parties solidaires de l'ouvrage) et le bâtiment doit être
suffisamment lourd pour éviter les soulèvements dus à l'action de
l'eau contenue dans le sol (poussée d'Archimède).

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2. Action d'une fondation sur le sol :

Les fondations assurent la transmission des charges au sol. Mais le sol d'assise
peut supporter une certaine pression qu'il ne faut pas dépasser. Les fondations
permettent de répartir les charges sur le sol, de façon à ce que l'on ait toujours :
Pression exercée par la fondation sur le sol < Pression que peut supporter le sol

Pour le diagramme des contraintes sur le sol, on se limite aux hypothèses les
plus simples ; soit une répartition uniforme des contraintes (semelle soumise à la
compression centrée) soit une répartition trapézoïdale ou triangulaire (semelle
soumise en flexion composée) comme représente le schéma ci-dessous.

Les valeurs usuelles indicatives des contraintes admissibles du sol sont


données par le tableau ci-dessous. Cette contrainte est déterminée à partir des essais
du sol (essais pressiométriques ou pénétrométriques)

Nature du sol Valeurs en MPa


Argile 0.02-0.2
Terrain cohérant à compacité moyenne 0.05-0.25
Terrain cohérent à bonne compacité 0.25-0.5
Roches saines non désagrégées, ni fissurées 0.5-3.0

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En général, on dit qu’une fondation est superficielle lorsque le rapport de ses


dimensions doit vérifier l’inégalité suivante comme le montre la figure :

≤6

La dimension minimale de la largeur B d’une semelle est de 60 cm, dimension


minimale permettant le travail d’un ouvrier. La semelle sera toujours protégée dans
sa partie inférieure par un béton de propreté d’épaisseur égale à 5 cm. Le dosage en
ciment pour ce béton est de 150 kg/m3 . Par contre, celui du béton armé est de 350
kg/m3.

3. Charges à considérer pour le calcul :

La majoration des charges n’interviennent pas dans le calcul des dimensions


de la fondation qui sont déterminées à l’état limite de service (E.L.S) , c’est-à-dire
sous la combinaison G+Q. Par contre, le dimensionnement vis-à-vis de leur

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comportement mécanique (ferraillage) s’effectue à l’état limite ultime (E.L.U), c’est-


à-dire sous la combinaison 1.35G+1.50Q. S’il y a lieu de tenir compte de l’action
sismique E, les fondations doivent-être dimensionnées selon les combinaisons
suivantes :
G+Q ± E et 0.8G ± E

4. Différente types de semelles de fondations superficielles :

4.1. Semelles soumises à un effort de compression centré :


4.1.1: Semelles filantes sous mur: il s’agit de semelles continues ayant le
même contour que le mur supporté. La semelle sous mur peut-être flexible, dans ce
cas la hauteur est de 10 à 15 cm. Dans le cas ou elle est considérée comme rigide, la
hauteur doit nécessairement vérifier la condition de rigidité qui s’écrit :

h≥ +c , ou :

- (B , b) : représentant respectivement les largeurs de la semelle et du


mur ;
- c : enrobage des aciers qui est pris égal à 3 jusqu’à 5 cm.

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Semelles filantes en béton armé: La section de la semelle peut-être


trapézoïdale ou rectangulaire. Elle doit reposer sur le sol de fondation par
l’intermédiaire d’une couche de béton de propreté de 5 à 10 cm d’épaisseur
débordant la semelle aussi de 5 à 10 cm.
Coupe transversale

Chaque fois que possible, la semelle sera centrée sous le mur. La largeur B sera
telle que :

B≥

Pour les sections trapézoïdales, on doit s’assurer que la hauteur minimale du


patin e doit être suffisante pour que l’opération de bétonnage puisse se faire
correctement et que les crochets d’ancrages d’extrémités des barres soient
convenablement enrobés. Pour cela :

e ≥ 6.Ø + 6 cm ;

Ø : étant le plus gros diamètre des armatures longitudinales ;


d : hauteur utile.

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Lorsque le mur est important, on peut le reposer sur la semelle par


l’intermédiaire d’une poutre appelée libage comportant des armatures
longitudinales et transversales afin de raidir la semelle.

Méthode de calcul (méthode des bielles) :

4.1.1 : Semelle filante sous mur :


Cette méthode suppose que les armatures jouent le rôle de tirant équilibrant
les composantes horizontales des efforts de compression dans les bielles de béton
inclinées d’un angle α qui transmettent l’effort du mur au sol d’assise.

L a contrainte du sol est σsol =

La réaction exercée par le sol sur une tranche de surface (dx.1,0m) égale à :

dR = σsol .(dx.1,0) = .(dx.1,0) = .dx

dR se décompose en une force de compression de la bielle dFc et une force de


traction de l’armature dFt.

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dFt = dR . = . x.dx

La résultante de l’effort de traction au centre des armatures (x=0) sera égale :

F=∫ = ∫ x.dx =

Comme : = ; alors : F =

Calcul du ferraillage :
La contrainte limite de traction de l’acier étant , l’armature est soumise à la
traction simple, alors la section d’aciers transversales par mètre linéaire est donnée
par :

As =

Ces armatures sont complétées par des armatures longitudinales de


répartition placées sur la largeur B. Leur section est environ le (1/4) des armatures
transversales (principales), soit :

Ar = .As.B(m) ; B est prise en m.

Pour déterminer la longueur des barres et leurs modes d’ancrage, on calcule


la longueur de scellement en utilisant le tableau qui fournit le rapport :

en fonction de ( et la nuance d’acier FeE400 ou FeE500).

20 25 30 40
FeE400 41.2 35.3 30.9 24.7
FeE500 51.4 44.1 38.6 30.9

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- Si ˃ B/4 , toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux


extrémités de la semelle et comporter des ancrages courbes ;
- Si B/8 < ≤ B/4 , toutes les barres doivent être prolongés jusqu’aux
extrémités de la semelle mais ne peuvent pas comporter des
crochets ;
- ≤ B/8, les barres ne comportent pas de crochets et on peut arrêter
une barre sur deux à 0.71.B ou alterner des barres de 0.86.B .

Remarque : Dans les fondations, l’enrobage minimal des armatures est de 3


cm. L’ancrage des armatures doit être particulièrement soigné s’il ne peut être
réalisées par des barres droites, il est nécessaire des prévoir des ancrages courbes.
Les armatures des murs et de poteaux doivent être prolongées jusqu’à la base de la
semelle.

4.1.2 : Semelle isolée sous poteau rectangulaire :


Dans ce cas, on cherchera toujours à réaliser une semelle sensiblement
homothétique à celle du poteau. Si (A, B) et (a, b) sont respectivement les dimensions
de la semelle et du poteau, on aura :

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= (l’homothétie)

La condition de portance nous fournit les dimensions A et B en écrivant :

≤ .(A.B) et comme A = .B = k.B

≤ .k. B2 B≥√

La hauteur de la semelle est déduite de la condition de rigidité qui s’écrit :

h ≥ max ( ; ) + c (enrobage)

Dans le cas d’une semelle trapézoïdale, la hauteur du patin suffisante est donnée
par :
e ≥ 6.Ø +6 cm.

En utilisant toujours la méthode des bielles pour le calcul du ferraillage, on


trouve :

Armatures parallèles au côté A : Aa =

Armatures parallèles au côté B : Ab=

Pour l’ancrage des barres, on compare respectivement les longueurs de


scellement et des barres à A/4 et B/4. Si et sont inférieures ou
égales à A/4 et B/4, alors les barres n’ont pas besoin de crochets. Si non il faut
prévoir des ancrages.

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Exercice N° 1 :
Une semelle filante supporte un mur de largeur 30 cm, elle repose sur un sol de
contrainte admissible = 0.42 MPa. Elle reçoit une charge verticale centrée P par mètre
de mur égale à :
- à E.L.S : 0.77 MN/m
- à E.L.U : 1.08 MN/m
La semelle est réalisée avec un béton = 30 MPa et des aciers de nuance FeE500.
1. Déterminer les dimensions de la semelle ?
2. Calculer son ferraillage ?
3. Donner un dessin de ferraillage ?

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Solution :

1. dimensionnement :

Par la condition de portance on détermine la largeur B ;

≤ B.1000. B≥ = = 1833,3 mm,


On prend B = 185 cm.
La hauteur utile d est donnée par la condition de rigidité ;

d ≥

La hauteur utile d ≥ = 38,75 cm ; on prend d = 40 cm

avec un enrobage c = 3cm , la hauteur totale h = 40 + 3 = 43 cm.

En prenant en compte le poids propre de la semelle, alors :

= B.1,0.h. = 1,85. 1,0.0,43.0,025 = 0,01988 MN/m = 0,02 MN/m.

La charge transmise au sol devient :


= 0,77 + 0,02 = 0,79 MN/m
= 1,08 + 1,35.0,02 = 1,11 MN/m

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On détermine de nouveau la largeur B, après avoir pris en compte le poids


propre de la semelle :

B≥ = = 1880,9 mm= 188,1 cm.

On prend B = 190 cm.


Et la hauteur utile devient : d ≥ = = 40 cm, d=42cm

2. ferraillage :

Les armatures transversales parallèles au côté B :

As = = = 1215,7 mm2 = 12,16 cm2

On choisit 8 T14 (12,32 cm2) placées sur une largeur de 100 cm


D’où l’espacement e = 12.5 cm.

La hauteur du patin e = 6.Ø + 6cm = 6.1,4 +6 = 14 ,4 cm , e = 20cm

Armatures de répartition longitudinales :

Ar = .As.B(m) = .12,32.1,9 = 6,03 cm2

On choisit Ar = 8T10 = 6,28 cm2 , espacées de = 26 cm

Ancrages des barres :

Dans le tableau ( = 30 MPa, FeE500), alors :

= 38,6 = 38,6.1.4 = 54,04 cm

On remarque bien que = 54,04 cm ˃ B/4 = 190/4= 47,5 cm ;


Donc, toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux appuis et munies
de crochets.

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Exercice N° 2 :

Soit un poteau rectangulaire de dimensions (30x40) qui transmet à la semelle isolée


qui repose sur un sol de contrainte admissible = 0.28 MPa une charge verticale centrée
P égale à :
- à E.L.S : 0.52 MN
- à E.L.U : 0.74 MN
La semelle est réalisée avec un béton = 25 MPa et des aciers de nuance FeE400.
1. Déterminer les dimensions de la semelle ?
2. Calculer son ferraillage ?
3. Donner un dessin de ferraillage ?

Solution :

1. dimensionnement :

On prend les dimensions de la semelle et du poteau homothétiques,

C’est-à-dire :

A/B = a/b = 30/40 = 0,75 A = 0,75.B

Par la condition de portance on détermine la largeur B ;

≤ .k. B2 B≥√ B≥ √ = 1573,59 mm

On prend B = 160 cm et A = 0,75.160 = 120cm.

la hauteur utile est donnée par la condition de rigidité d ≥ max.( , )

d ≥ max.( , ) = 30 cm

On prend d = 32 cm et h = d + 3cm = 35 cm

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En prenant en compte le poids propre de la semelle, alors :

= A.B.h. = 1,6.1,2.0,35.0,025 = 0,0168MN.

La charge transmise au sol devient :

= 0,52 + 0,0168 = 0,5368 MN


= 0,74 + 1,35.0,0168 = 0,763 MN

On détermine de nouveau la largeur B, après avoir pris en compte le poids


propre de la semelle :

B≥ √ = 1598,8 mm

Donc, on garde les mêmes dimensions :

A = 120 cm, B = 160 cm et d = 32 cm.

2. ferraillage :

Armatures parallèles au côté A : Aa = = = 770,8 mm2

= 7,71 cm2

On choisit 7T12 = 7,92 cm2 , espacées de (160-6)/6 = 25 cm.

Armatures parallèles au coté B : Ab = = =

1027,7 mm2 = 10,28 cm2 .

On choisit 7T14 = 10,74 cm2, espacées de (120-6)/6 = 19 cm.

La hauteur du patin e = 6.Ø + 6cm = 6.1,4 +6 = 14 ,4 cm , e = 20cm

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Ancrages des barres :

Dans le tableau ( = 25 MPa, FeE400), alors

= 35,3 = 35,3.1.2 = 42,36 cm et = 35,3.1.4= 49,42cm

On remarque bien que = 42,36 cm ˃ A/4 = 120/4= 30 cm ; et


=49,42 cm˃ B/4 = 160/4 = 40 cm

Donc, toutes les barres et dans les deux directions doivent être prolongées
jusqu’aux appuis et munies de crochets.

3. Dessin de ferraillage :

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4.1.3 : Semelle circulaire sous pilier circulaire :

La semelle à la forme d’un cylindre surmontée d’un tronc de cône. Le


diamètre minimum D de la semelle est déterminé par la condition de portance
du sol.

Ps ≤ . D≥√

La hauteur de la semelle est déduite de la condition de rigidité :

h≥ + c (enrobage) = d + c ; d : hauteur utile.

Le calcul d’armatures se fait toujours par la méthode des bielles. Ainsi, il


existe deux façons de déterminer le ferraillage :

a). armatures constituées par deux nappes orthogonales :

Dans le sens x : Ax =

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Dans le sens y : Ay =

b). armatures constituées par des cerces :


Si on opte pour des armatures en cerces, la section d’acier est
déterminée à partir de l’expression suivante :

La hauteur du patin e dans le cas a), est donnée par :


e ≥ max.( 15cm ; 12Ø + 6cm).
Tandis que pour le cas b), cette épaisseur est évaluée telle qu’il ait 3 cm entre
les cerces et au moins 3 cm d’enrobage supérieur et inférieur. Si m est le
nombre de cerces, alors :
e ≥ mØ + 3.(m+1) cm.
Les cerces sont maintenus par des barres verticales de construction.

Armatures orthogonales Armatures en cerces

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Pour les semelles circulaires, il d’usage de disposer les armatures selon


les trois configurations suivantes :

a- Si D ≤ 1.0 m, on admet que l’effort est uniformément réparti et on dispose


les barres avec un écartement constant dans chaque direction ;

b- Si D ≤ 3.0 m, on divise le diamètre en 3 bandes égales de largeur D/3 et on


placera :
- Dans la zone centrales : 0. 5Ax et 0.5Ay ;
- Dans les deux autres zones ; 0.25Ax et 0.25Ay.

c- Si D ˃ 3.0 m, on divise le diam être en 5 bandes égales de largeur D/5 et on


placera :
- Dans la zone centrale : 0.3Ax et 0.3Ay ;
- Dans la zone intermédiaire : 0.25Ax et 0.25Ay ;
- Dans la zone latérale : 0.10Ax et 0.10Ay.

Exercice N° 3 :

Soit un poteau circulaire de diamètre = 40 cm qui transmet à la semelle isolée qui


repose sur un sol de contrainte admissible = 0,56 MPa une charge verticale centrée P
égale à :
- à E.L.S : 1,05 MN
- à E.L.U : 1,35 MN
La semelle est réalisée avec un béton = 25 MPa et des aciers de nuance FeE400.
1. Déterminer les dimensions de la semelle ?
2. Calculer son ferraillage ?
3. Donner un dessin de ferraillage ?

solution

1. dimensionnement :

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Le diamètre de la semelle est donné par la condition de portance :

Ps ≤ . D≥√ D≥√ = 1545,48cm.

On prend D = 160 cm

La hauteur est donnée par la condition de rigidité :

h≥ +c h≥ + 3 = 33 cm

on prend h = 35 cm et d = 32 cm

Le poids de la semelle : = .h. = .0,35.0,025=0,0176MN

On détermine de nouveau D ≥ √ = 1558,38 mm

On garde les dimensions suivantes : D = 160 cm et d = 32 cm.

2. ferraillage :
L’effort ultime centrée est : Pu = 1,65 + 1,35.0,0176 = 1,68 MN

La section d’aciers constitués de nappes orthogonales est :

Ax = Ay = = = 1921.2 mm2 = 19,21 cm2

On choisit : 12T16 = 24,12 cm2

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La hauteur du patin est égale à :

e ≥ max.( 15cm ; 12Ø + 6cm) = max.( 15cm ; 12.1,6 + 6cm) = 26 cm

3. dessin de ferraillage :

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4.2 : Semelles soumises à la flexion composée :

4.2.1 : définition :

La semelle est soumise à un effort normal (P) centrée et à un moment


de flexion (M) rapporté au centre de gravité de la section, ou bien à un effort normal
excentré (e0 ) par rapport au centre de gravité de la section, ce qui revient au cas
précédent avec M= P.e0 .

C’est le cas par exemple des poteaux de bâtiments compte tenu de


l’effet des efforts horizontaux (séisme). Lorsque l’effort normal reste toujours
excentré du même côté on pourra chercher à décaler la semelle par rapport au
poteau de manière à rapprocher son centre de gravité de la ligne d’application de
l’effort normal, la répartition des contraintes sur le sol se rapprochera ainsi de la
répartition uniforme d’où une économie sur les dimensions de la semelle.

Par contre, lorsque l’excentricité de P est susceptible de changer de


signe (vent ou séisme), il faudra réaliser une semelle symétrique par rapport à l’axe
de l’appui.

4.2.2 : diagrammes des contraintes :

Aucune traction du sol sur la semelle n’est autorisée, le diagramme des


contraintes sera trapézoïdale ou triangulaire sur une partie de la surface de contact
sol-semelle.
Supposons que la semelle a une forme rectangulaire dont les
dimensions sont :(A, B).

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Répartition trapézoïdale Répartition triangulaire

a- si la répartition des contraintes est trapézoïdale, la contrainte au sol


varie de σm à σM ; avec :

σm = (1-6. ). et σM = (1+ 6. ).

La contrainte de contact est une contrainte de compression sur toute la

semelle si σm est positive ; soit ≤ .

b- si ce n’est pas le cas, la contrainte a une répartition triangulaire ; soit

˃ . Dans ce cas , il est facile de vérifier sur le diagramme que :

P= .A.x et + =

Soit =

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4.2.3 : condition de résistance de sol (condition de portance):

- si ≤ (diagramme rectangulaire), la contrainte située au ¾ de la

semelle du coté notée doit être inférieur ou égale à la


contrainte admissible du sol c’est - à-dire :

= (σm +3.σM )/4 = (1 + 3. ). ≤

- si ˃ (diagramme triangulaire), la condition de résistance doit

vérifier :

= ≤ 1,33.

Les relations précédentes permettent de déterminer les dimensions de la semelle


(A, B).

4.2.4 : armatures d’une semelle reposant sur le sol :


On doit appliquer les règlements suivants :
4.2.4.1 : Résultante des efforts située à l’intérieur du noyau central, c’est-à-

dire : ≤ :

a) - ≤ . , soit : ≤ .

la différence entre les contraintes extrêmes est au plus égale à la moitié de


leur moyenne, on utilise dans ce cas la méthode des bielles en considérant que tout
se passe comme si la semelle reçoit une contrainte uniforme égale à . On
remplace donc, la charge réelle P par une charge fictive égale à :

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P’ = P.(1 + 3. ).

b) - ≤ . , soit : ˃ .

Dans ce cas, les armatures dans la direction de B sont calculées pour équilibrer
le moment M1 qui s’applique dans la section (S1 ) située à une distance de 0.35b de
l’axe du poteau du coté de . Par contre, les armatures dans la direction de A
(suivant laquelle n’existe pas de moment de flexion) sont calculées toujours selon la

méthode des bielles en prenant l’effort fictif P’ = P.(1 + 3. ).

Sous charge ultime le moment M1 a pour valeur :

M1 = ( - 0,35.b)2 .(1+4. +1,4. ). .

4.2.4.2 : Résultante des efforts située à l’extérieur du noyau central, c’est-à-dire :

˃ :

On procède comme dans le cas b) du paragraphe 4.2.4.1, mais le moment M


prend la valeur suivante :

M2 = (4.B + 0.35b – ). ( )2 . .

4.2.5 : Calcul de ferraillage d’une semelle en flexion composée :


4.2.5.1 : Semelle continue sous un mur :

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Un mur étant généralement non armé ou peu armé, on prendra de


préférence : b ≥ 6. , c’est-à-dire ( ≤ b/6). La condition de portance exige que la
largeur de la semelle B doive vérifier l’inéquation suivante :

- si ≤ , il faut que B ≥ (1 + 3. ). .

- si ˃ , il faut que ≤ 1,33.

La hauteur utile d est déterminée par la condition de rigidité :

d≥

Le calcul d’armatures se fait comme suit :

- si ≤ et ≤ , alors les armatures perpendiculaires au mur (

armatures de résistances) par unité de longueur de semelle ont pour


valeur :

( )
8
Et les armatures de répartition qui sont parallèles au mur ont pour
valeur :

Ar = As . .

- Si ≤ et ˃ , on calcule le moment :

M1 = ( - 0,35.b)2 .(1+4. +1,4. ). .

Et la section d’acier a pour valeur :

As = , avec z = 0.9.d (d : hauteur utile).

- Si ˃ , on calcule le moment :

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M2 = (4.B + 0.35b – ). ( )2 . .

Et la section d’acier a pour valeur :

As = , avec z = 0.9.d (d : hauteur utile).

4.2.5.2 : Semelle rectangulaire sous poteau rectangulaire :

Les dimensions du poteau étant connu (a, b), les dimensions de la


semelle (A, B) qui sont homothétique avec celles du poteau doivent vérifier :

- si ≤ , il faut que A.B ≥ (1 + 3. ). .

- si ˃ , il faut que ≤ 1,33.

La hauteur utile d est déterminée par la condition de rigidité :

d≥

Le calcul d’armatures se fait comme suit :

- si ≤ et ≤ , alors la section armatures dans les deux sens

a pour valeur :

( )
8

( )
8

- Si ≤ et ˃ , on calcule le moment :

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M1 = ( - 0,35.b)2 .(1+4. +1,4. ). .

Et la section d’acier a pour valeur :

( )
Aa = ; Ab =

- Si ˃ , on calcule le moment :

M2 = (4.B + 0.35b – ). ( )2 . .

Et la section d’acier a pour valeur :

( )
Aa = ; Ab =

Exercice N°4 :

Une semelle filante supporte un mur de largeur 30 cm, elle repose sur un sol de
contrainte admissible = 0.32 MPa. Et qui lui transmet
- à E.L.S :Ps =0,50 MN/m et Ms = 0,021 MN.m/m ;
- à E.L.U : Pu = 0,71 MN/m et Mu = 0,030 MNm/m.
La semelle est réalisée avec un béton = 30 MPa et des aciers de nuance FeE500.
1. Déterminer les dimensions de la semelle ?
2. Calculer son ferraillage ?
3. Donner un dessin de ferraillage ?

1. dimensionnement :

On calcule l’excentricité = = = 0,042 m

Il est vraisemblable que : B ˃ 6. = 6.0,042 = 0,25 m, donc :

il est illogique d’avoir la largeur B de la semelle inférieure à l’épaisseur du mur


qu’elle supporte. Le diagramme des contraintes est rectangulaire.

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Cette largeur doit vérifier l’inéquation suivante : B ≥ (1 + 3. ). .

.B2 - .B – . ≥ 0 0,32.B2 – . .B - . ≥0

La résolution de l’équation nous donne la valeur de B = 1623,1 mm


On choisit B = 170 cm.

La hauteur utile est : d ≥ = 35cm, on prend d = 37 cm

La hauteur totale h = d + 3 cm = 40 cm.


Le poids propre de la semelle est égal : = B.1,0.h. = 1,7.0,4.0,025 =0,017
MN/m
Ps = 0,5+0,017 = 0,517 MN/m.

On vérifie l’inéquation: 1700 ≥ (1 + 3. ). 1735,4 mm

On remarque bien que B=170 cm ne vérifie pas, alors la dimension qui convient est
bien B = 180 cm.

La hauteur utile d ≥ = 37,5cm , on prend d = 40 cm.

Le poids propre de la semelle de nouveau est :


= B.1,0.h. = 1,8.1,0.0,43.0,025 =0,0193 MN/m

2. ferraillage :

La charge ultime = 0,71 + 1,35. 0,0193 = 0,736 MN/m

L’excentricité = = = 0,0407 m

On remarque : ≤ = 0,30 et ≤ = = 0,075 m.

La section d’armatures perpendiculaire au mur :

( ) ( )
As = = 846,9 mm2 .

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On choisit : As = 6T14 = 9,24 cm2 .


Les armatures de répartition parallèles au mur :

Ar = .As .B(m) = .9,24 .1,80 = 4,16 cm2 .

On choisit : Ar = 6T10 = 4,71 cm2 , espacées de 35 cm


La hauteur du patin : e ≥ 6.Ø + 6 cm = 6.1,4+ 6 = 14,4 cm
On prend e = 20 cm

Dans le tableau ( = 30 MPa, FeE500) on lit : = 38,6 , donc : = 54,04 cm.

= 54,04 cm ≥ B/4 = 45 cm, donc les armatures sont prolongées jusqu’aux appuis et
munies de crochets.

3. dessin de ferraillage :

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Exercice N° 5 :

Soit un poteau rectangulaire de dimensions (35x50) qui transmet à la semelle isolée


qui repose sur un sol de contrainte admissible = 0.32 MPa les sollicitations suivantes :
- à E.L.S Ps = 0 72 MN, Ms = 0,41 MN.m ;
- à E.L.U : Pu =1,00 MN, Mu = 0,59 MN.m
La semelle est réalisée avec un béton = 30 MPa et des aciers de nuance FeE500.
1. Déterminer les dimensions de la semelle ?
2. Calculer son ferraillage ?
3. Donner un dessin de ferraillage ?

1. dimensionnement :
On calcule l’excentricité = = = 0,569 m

L’homothétie donne : = = = 0,7 A 7B

Si ≤ B ≥ 6 = 6.0,569 = 3,414 m = 342 cm.

Si on suppose que le diagramme des contraintes est rectangulaire, alors B


doit être supérieur ou égal à 342 cm. Prenons B = 350 cm, alors, (A =
0,7.350 =245 cm). On doit vérifier l’inégalité :

A.B ≥ (1 + 3. ). . ≥(1+3. ).


On remarque bien que la différence entre les deux termes est très
grande. Ce qui veut dire qu’on a surdimensionnée la largeur B et qu’on doit
se situer dans le diagramme triangulaire (B˃6.
Dans ce cas B doit vérifier l’inégalité:

≤ 1,33. 7B - ≥

1,05 B2 -1195B – 1,92.106 ≥ 0

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La résolution de cette équation nous donne la valeur de B =2036,2 mm.


On prend B = 230 cm. Alors A = 0,7.230 = 161 cm

La hauteur utile est donnée par : d ≥ = 45cm

Le poids propre de la semelle est égal : = B.A.h. = 2,3.1,61.0,48.0,025 =0,0416


MN

Ensuite (A, B) doit vérifier : ≤ 1,33.

≤ 1,33.

0,54 ˃ 6 Non vérifiée, on augmente B.


On prend cette fois B = 250 cm, donc : A= 0,7.250 = 175 cm et d = 50 cm.

= B.A.h. = 2,5.1,75.0,5.0,025 =0,0547 MN

= = =0,529 m , de nouveau on vérifie

≤ 1,33.

0,409 ≤ 0,4256 inégalité vérifiée.


Les dimensions retenus sont : A=175 cm, B=250 cm et d=50cm.

2. ferraillage :
La charge ultime Pu = 1 + 1,35.0,0547 = 1,08 MN.

= = = 0,546 m

On remarque que : = 0,546 m ˃ = = 0,417 m

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La section d’acier parallèles au coté A :

( ) ( )
Aa = = 1350,4 mm2 .

C’est –à- dire Aa = 13,50 cm2 .


La section d’acier parallèles au coté B :

On calcule : M2 = (4.B + 0.35b – 9 ). ( )2 . .

M2 = (4.2,5 + 0,35.0,5 –9.0,546.) ( )2 . = 0,268 MN.m

Z = 0,6.d = 0,9.50 = 45 cm.

Enfin Ab = = = 1369,1 mm2 = 13,69 cm2 .

On choisit : Ab = 7T16 = 14,07 cm2 espacées de 27 cm ;


Aa = 9T14 = 13,85 cm2 espacées de 27 cm.

Ancrages des barres :

Dans le tableau ( = 30 MPa, FeE500), on lit : = 38,6 , donc :

= 38,6.1,6 =61,76 cm et = 38,6.1,4 =54,04 cm


= 61,76 cm <B/4 = 62,5 cm, donc les armatures sont prolongées jusqu’aux appuis
et ne comportent pas de crochets,
= 54,04 cm <A/4 = 43,75 cm, donc les armatures sont prolongées jusqu’aux appuis
et comportent des crochets.

4.3 : Semelle continue sous file de poteaux :

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Lorsque les poteaux dans une direction donnée sont proches les uns des
autres, on confectionne une semelle continue sous cette file de poteaux. Le

fonctionnement de cette semelle qui doit être assez rigide ( = à ) , ou l est la

distance entre axes des poteaux, se fait dans deux directions :

- transversalement : Elle agit comme une semelle rectangulaire sous


poteau ; soit la semelle délimitée par A et B (avec B : distance entre
deux entre-axes). On aura une section d’aciers répartie sur la
longueur B égale à :

Aa =

- Longitudinalement : Elle agit comme une poutre renversée continue


avec les poteaux comme appuis, d’où armatures supérieures en
travée (moment négatifs) et armatures inférieures sur appuis
(moments négatifs).

4.4 : Semelles excentrées, poutres de redressement :

Une semelle est excentrée lorsque la résultante des efforts verticaux ne


coïncide pas aves le centre de gravité de la semelle. L’équilibre exige que la
résultante des pressions sur le terrain soit égale et directement opposée à l’effort

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vertical agissant sur le poteau, d’où l’allure de la courbe des pressions avec des
contraintes plus élevées à gauche qu’à droite. La répartition des contraintes est donc
non uniforme.

Pour éviter cette répartition non uniforme, on procède à la confection d’une


poutre de redressement liant la semelle excentrée à la semelle centrée voisine. Le
procédé entraine un redressement de la semelle excentrée et amène une répartition
uniforme des contraintes sous cette dernière.

4.5 : Radiers :

Lorsque les semelles deviennent très larges et tendent à occuper tout


l’entraxe des poteaux. On opte alors, pour un radier général qui est une fondation
superficielle occupant la totalité de la surface de la construction. Le radier se trouve
justifié si les semelles continués ou isolées deviennent très larges en raison :

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- De la faible capacité portante du sol ;


- Des charges élevées du bâtiment ;
- Du rapprochement des poteaux ;
- De la profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant.
Il existe deux types de radiers :

a- Radier simple : qui sert à fonder deux murs ou deux files de poteaux ;
b- Radier général : qui sert à fonder les murs et les poteaux de tout un bloc
d’immeuble.

4.5.1 : radiers simples :


Il existe deux façons de réaliser un radier simple :

4.5.1.1 : Radier plan épais : C’est le plus simple et le moins couteux jusqu’à 3 à
3.5 m d’entraxes. Il est constitué par une simple dalle de 15 à 30 cm
d’épaisseur.

4.5.1.2 : Radier plan nervuré : Il comporte un hourdis, des nervures et des


poutres transversales. L’espacement moyen des poutres transversales est de
2.5 m. La solution de ce type est à prévoir lorsque la portée entre deux
d’appuis est supérieure à 4.0 m.

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4.5.2 : Radier général :

4.5.2.1 : Radier épais :


Il comporte seulement la dalle épaisse sur laquelle les charges sont
descendues par les murs et les poteaux en l’absence de toute partie
intermédiaire.

4.5.2.2 : Radier champignon :


Les charges sont transmises par les poteaux à une dalle épaisse (jusqu’à
50 cm). La liaison poteau-dalle se fait par l’intermédiaire d’un tronc de
pyramide (chapiteau).

4.5.2.3 : Radier nervuré:


Il est constitué par un plancher nervuré composé d’un réseau de
poutres principales reliées par des goussets, de poutres secondaires et
éventuellement des poutrelles. Le tout supporte la réaction du sol appliquée à
une dalle inférieur en béton armé.

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4.5.3 : Mode de fonctionnement des radiers :

Le radier reçoit les actions ascendantes du sol. Il est donc sollicité par
les réactions du sol et peut être considéré comme un véritable plancher
renversé, mais un plancher lourdement chargé (2 à 8 t/m2 ) bien plus que
n’importe quel plancher industriel. Il se calcule comme un plancher renversé
dont les appuis sont constitués par les murs et les piliers de l’ossature et qui
est soumis à la réaction du sol diminuée du poids propre du radier.

4.6 : Fondations aux droits des joints :

Un bâtiment tasse toujours les premières années de son existence. Ce


tassement est très élevé pendant la mise en charge de la construction, puis il
décroit. Cela est imperceptible et le bâtiment prend son assiette sans dégât,
mais il est bon d’observer un certain nombre de précautions pour éviter des
tassements inégaux qui entrainent l’apparition des fissures jamais dangereuses
mais désagréable à l’œil. Il existe deux types de joints :

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1- Joint de dilatation : il intéresse la superstructure des bâtiments


longs. Il est placé tous les 25 à 50 m selon la zone climatique afin de permettre
la dilatation sous l’effet des variations des températures. Sous réserve que le
sol soit homogène la fondation ne sera pas coupée au droit de ce joint.

2- Joint de rupture : il est utilisé lorsque les charges sur les fondations
sont très différentes et entrainant une possibilité de tassement différentielle
surtout si le sol est relativement compressible
- Bâtiments d’âges différents ;
- Changement de la nature du sol ;
- Différence des poids des deux bâtiments est grande.

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