Vous êtes sur la page 1sur 30

Voiles de contreventement Master1 :

structure en
béton armé

Chapitre 3 : voiles de contreventement

1. Définition :

On appelle voile de contreventement, mur de refend ou tout simplement mur


en béton armé, un ouvrage en béton + acier vertical coulé dans son coffrage à son
emplacement définitif dans la construction. L’épaisseur du voile a est très faible
devant les deux autres dimensions (H et d).

Figure 1

2. Classification des voiles :

Les murs en béton armé sont classés en plusieurs catégories. On distingue :

- Murs sans file d’ouvertures (fig.1);


- Murs avec une seule file d’ouvertures (fig.2) ;
- Murs avec plusieurs files d’ouvertures (fig.3) :
- Murs raidis à leurs extrémités (fig.4).

M.Djezzar Page 1
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Figure 2 Figure 3

Figure 4

3. Mode de fonctionnement des voiles :

Selon leur fonction et leur mode de fonctionnement, on peut classer les murs
voiles comme suit :

M.Djezzar Page 2
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

3.1 Murs porteurs : ils sont sollicités principalement par des efforts
normaux centrés découlant de la descente des charges (figure 1). Il en résulte un état
de contraintes de compression normales. Pour reprendre les charges verticales, les
murs peuvent être conçus et dimensionnés comme des poteaux.

3.2 Poutres murs ou linteaux : les linteaux sont considérés comme des
parois porteuses soumises à des sollicitations de flexion et de cisaillement dans leur
plan à la manière des poutres fléchies (figure 2). Mais leur comportement et leur
calcul se distinguent de ces dernières en raison de la répartition non linéaire des
contraintes dans les sections due à leur élancement (grande hauteur).

3.3 Murs de contreventement : ils sont sollicités à la fois par des efforts
normaux dus aux charges verticales et par des efforts de flexion et de
cisaillement dans leur plan dus aux actions horizontales (vent, séisme ou
poussées des terres) (figure 3). Ces murs assurent un rôle porteur en
reprenant les charges verticales et le rôle de contreventement en reprenant
les charges horizontales.

Ces murs fonctionnent comme des consoles encastrées dans les


fondations ou au niveau du rez de chaussée (R.D.C).
M.Djezzar Page 3
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

4. Prescriptions et dimensions réglementaires aux voiles :

Les dispositions prévues par le D.T.U 23.1 sont applicables aux


constructions situées dans les zones sujettes au séisme. Il est cependant nécessaires
de satisfaire aux règles parasismiques les quelles prévoient des dispositions
constructives particulières données par le R.P.A.99/V.2003. Le domaine de validité
est déterminé par les paramètres suivants :

4.1 Longueur du mur d :

D.T.U : d ≥ 5.a

R.P.A : d ≥ 4.a

M.Djezzar Page 4
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

4.2 Epaisseur du mur a :

Le D.T.U préconise : a ≥ 10 cm pour mur intérieur ;

a ≥ 12 cm pour mur extérieur ;

a ≥ 15 cm dans les milieux agressifs.

Le R.P.A préconise : a ≥ 15 cm pour tous les murs.

Donc, l’épaisseur minimale est de 15 cm, de plus elle doit être déterminée en
fonction de la hauteur libre de l’étage hc et des conditions des raidisseurs aux
extrémités.

4.3 Elancement mécanique λ :

Elle est déterminée par le rapport de la longueur de flambement lf et

du rayon de giration i, ou i = √ .

M.Djezzar Page 5
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

λ= ≤ 80

4.4 Raidisseur d’extrémité r :

r ≥ 3a

4.5 Excentricité e :

e ≤ max.(2 cm ; )

L’équilibre interne peut être justifié par :

- Des diagrammes de contraintes ne comportant que des


compressions (S.E.C) ;
- Des diagrammes de contraintes de traction et de compression
(S.P.C) .

La contrainte de traction maximale du béton calculée en service doit être


inférieure à 1/10. .

Les dispositions selon les règlements R.P.A.99/V.2003 stipule :

- Le calcul se fait pour une bande verticale de longueur d telle que :

d≤ ( ; )

ou : l , longueur de la zone comprimée ;


he , hauteur entre nus de planchers du trumeau considéré.
- Le pourcentage d’acier verticales ρv doit être tel que :
ρv ≥ ρv,min = 0,2% b.d

M.Djezzar Page 6
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Un voile en béton armé doit faire l’objet des vérifications suivantes :

- Justification de la stabilité de forme (résistance au flambement) ;


- Résistance à l’effort tranchant ;
- Résistance en flexion composée.

5. Résistance des voiles au flambement :

5.1 Longueur de flambement :

a- Voiles non raidis latéralement : La longueur de flambement


est fonction de la hauteur libre du voile entre nus de plancher.

lf = 0,8.l : voiles encastrés en tête et en pied avec un plancher de part et d’autre ;

lf = 0,85.l : voiles encastrés en tête et en pied avec un plancher d’un seul coté ;

lf = l : voiles articulés en tête et en pied.

b- Voiles raidis latéralement :

Raidisseurs aux extrémités lf : longueur de flambement


l’f : valeur de lf calculée précédemment pour un
voile non raidi.

Si l’f ≤ 2,5.c ⇒ lf = l’f/1+0,16(l’f/c)2

Si l’f ˃ 2,5.c ⇒ lf = 5c/4

M.Djezzar Page 7
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Si l’f ≤ c ⇒ lf = l’f /1+ (l’f /c)2

Si l’f ˃ c ⇒ lf = c/2

5.2 Effort de compression à l’état limite ultime (E.L.U) :

L’effort limite ultime Nu,lim est donné par les formules suivantes :

- Dans le cas d’un mur non armé ( A=0) ; Nu,lim = α.

Avec : = d.(a – 2cm), α = ) et λ = √

d : longueur du mur ;

a : épaisseur du mur ;

: Résistance caractéristique du béton à 28 jours ;

: Limite élastique de l’acier.

- Dans le cas d’un mur armé (A # 0) ; Nu,lim = α. + . ]

α= ) si λ ≤ 50 et α = si 50≤ λ≤80

Les valeurs de α sont à diviser par 1,10, si plus de la moitié des charges
sont appliquée avant 90 jours. Si la majeure partie des charges est appliquée à
un âge inférieur à 28 jours, on remplace par et α par α/1,20.

M.Djezzar Page 8
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

On déduit la contrainte limite ultime qui vaut : =

Deux vérifications doivent être faites aux niveaux I et II du mur :

- Section I-I à mi-hauteur d’étage : ≤


- Section II-II sous le plancher haut : ≤

En prenant en compte les contraintes dus aux charges venant des étages
supérieurs. Il s’agit de vérifier pour chaque bande que la contrainte dans le mur à
l’état limite ultime est inférieure ou égale à ou bien ≤ .

Dans la détermination de l’effort , les charges verticales sont évaluées par


l’application des lois de dégression des charges variables. En l’absence des charges
concentrées, la contrainte normale ultime agissant sur une bande du mur de
longueur d et d’épaisseur a, vaut :

M.Djezzar Page 9
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Exercice N°1 :

Soit un voile extérieur de 15 cm


d’épaisseur en béton armé sans ouvertures
et sans charges concentrées.
On donne :
- Béton fc28 = 25 MPa
- Acier fe = 500 MPa
Les charges à E.L.U. au niveau 3,40 m y
compris le poids propre du voile : 195 KN/m.
Les charges apportées par le plancher du
niveau 1 : 85 KN/m.

Vérifier la résistance du voile ?


(validité de l’épaisseur a)

Solution :

Le poids propre du voile à


E.L.U. sur la hauteur du niveau 0 est :
1,35.(0,15.3,40.25) = 17,2 KN/m.
On a un voile avec un
plancher d’un seul côté, donc :
= 0,85.l = 0,85.3,24 = 2,75 m

M.Djezzar Page 10
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

intitulé unité symbole formule Application numérique


Long. De flambement m 0,85. he 0,85.3,24 = 2,75
d’un voile sans raidisseurs
Longueur : 2,5c m / 2,5c 2,5.3,10 = 7,75
donc : < 2,5c
Long. de flambement réel m /[1+0,16( /c)2] 2,75/[1+0,16.(2,75/3,10)2 =2,44
du voile considéré
Elancement / λ .√ /a 2,44.√ /0,15 = 56,35
Donc : 50 < λ <80
Coefficient de réduction / α 0,6.(50/λ)2 0,6.(50/56,35)2 = 0,472
Armature mini. D’après le m2 Amin 0,2%.a.d 0,2.(0,15.1,20)/100 = 0,00036
R.P.A 99/V.2003
Section réduite pour une m2 Br d.(a-0,02) 1,00.(0,15-0,02) = 0,13
bande d = 1,0 m
Charge ultime N α. + . ] 0,472.[ + ]
=1197861,5
Contrainte limite ultime N/mm2 σbna
pour une section non
. ] .[ .25] = 7,57
armé
Contrainte limite ultime N/mm2 σba
pour une section armé
. + . ] .[ .25+

] = 7,98
Vérification :

- Au niveau 1,62 m, à mi-hauteur du voile la contrainte vaut :

= = = 1,92 N/mm2

On remarque bien que est inférieur à . Donc l’épaisseur à mi-hauteur


est vérifiée.

- Au niveau 3,24 m, sous le plancher haut la contrainte vaut :

= = = 1,87 N/mm2

On doit vérifier que : < ⇒ 1,87 N/mm2 < = 16,9 N/mm2

Enfin, la résistance du voile est vérifiée et l’épaisseur choisie convient largement.

M.Djezzar Page 11
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

6. Méthode de calcul des voiles ou trumeaux, (méthode des contraintes) :

6.1. Introduction :

La méthode la plus simple d’un voile est celui d’une console


parfaitement encastrée à sa base. La méthode de ferraillage des voiles (trumeaux) est
basée sur l’hypothèse simplifiée de la théorie d’élasticité qui suppose que les
diagrammes des contraintes sont linéaires.

Le voile est définie par :


- les coordonnées du centre de
gravité G qui sont : v et v’
- la section (aire) : S
- le moment d’inertie : I
- la longueur : L

Le voile est soumis à un effort normal ultime et un moment fléchissant .

On définit le noyau central par les distances suivantes :

c= et c’ =

Dans le cas d’un voile de section rectangulaire de longueur L et d’épaisseur a,


on aura :

S = a.L , I = , v = v’= et c = c’ =

M.Djezzar Page 12
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

6.2. Contraintes aux extrémités :

Selon les hypothèses de R.D.M, elles sont données par :

- Extrémité gauche : = - .v’

- Extrémité droite : = + .v

La section est sollicitée en flexion composée suivant l’excentricité e = .

On se trouve devant trois cas :

- section entièrement comprimée, avec :

˃ 0 et ˃0

- section partiellement tendue (comprimée):

< 0 et ˃0

- section entièrement tendue :

< 0 et <0

M.Djezzar Page 13
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

6.3. Armatures verticales :

Les trumeaux sont calculés en flexion composé avec effort tranchant en


appliquant les règles classiques du béton armé. Le calcul se fait par bandes verticales
de largeur d. Cette bande doit satisfaire la condition suivante :

d≤( ; )

ou : : longueur de la zone comprimée ;

: Hauteur entre nus de planchers du trumeau considéré.

On doit disposer des armatures verticales et horizontales.

6.3.1. Cas d’une section entièrement comprimée :

Une section est entièrement comprimée si la résultante se trouve à

l’intérieur du noyau central (c ≤ e ≤ c’), ou (e = ≤ ) dans le cas d’un voile

rectangulaire. D’après R.P.A 99/V.2003, on divise la bande comprimée en bandes de


largeur di comme définie précédemment.

M.Djezzar Page 14
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

- Si la contrainte moyenne d’une bande est inférieure à , on


ne dispose pas d’armatures de compression.
- Si ≥ , soit on détermine les armatures de compression ou on
augmente les dimensions du voile.

La section des armatures verticales est déterminée comme étant une


section sous compression simple, on utilise la relation donnée précédemment :

: résultante des efforts de compression définie dans le diagramme


précédant sur une bande di .

= α. + . ].

D’où la section d’armatures comprimées nécessaires :

= α.* - ]. .

6.3.2. Cas d’une section partiellement comprimée :

Lorsque la résultante se trouve à l’intérieur du noyau central, c’est-

à-dire (e = ˃ c et e ˃ c’). Dans le cas d’un voile de section rectangulaire (e ˃ ).

- Pour la partie comprimée, on utilise les mêmes étapes décrites pour


une section entièrement comprimée.
- Pour la partie tendue de longueur , on la divise en des bandes
comme le montre la figure ci-dessous. Pour chaque bande
correspond deux contraintes et ainsi, on calcule la contrainte
moyenne de traction pour chaque bande et qui vaut ( + )/2.

M.Djezzar Page 15
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

a- Aciers verticaux :

Soit la longueur de la zone du béton tendu, en supposant un


diagramme linéaire des contraintes.

+ = L et = ⇒ = . ; donc :

+ . =L⇒ .(1+ )= L ⇒ .( + )/ = L ⇒ =

Pour une section rectangulaire d’épaisseur a et si est inférieur à la hauteur


d’étage, on pourra prendre :

d1 = d2 = /2 (on divise en deux bandes égales)

Sur le diagramme des contraintes de traction, on remarque bien que :

= 0,75. et = 0,25.

La section d’acier est calculée comme en traction simple, c’est-à-dire le


rapport de l’effort normal à la contrainte dans les armatures.

M.Djezzar Page 16
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

D’où :

= .(a. ) = .

= .(a. ) = 3. . = 3.

D’une façon générale, pour une bande di la résultante des forces de traction NT
est donnée par :

=( + )/2.(a.di )

Et de la condition de non fragilité d’une section tendue, on détermine les


armatures tendues pour la bande di .

. = ; ou est la contrainte des armatures tendues (= ).

La section d’armatures tendues pour un bande di est donnée par :

= = /( )

⇒ Exigences du code R.P.A 99/V.2003 (pour les aciers verticales) :

- Espacement maximal entre axes des armatures :


≤ min.( 30 cm ; 1,5.a )
- Pourcentage minimal d’aciers :

= ≥ 0,2%

M.Djezzar Page 17
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

- Les barres verticales des zones extrêmes devraient être ligaturées


avec des cadres horizontaux dont l’espacement ne doit pas dépasser
l’épaisseur du voile.
- Les barres du dernier niveau doivent être munies de crochets à la
partie supérieure. Toutes les autres barres n’ont pas de crochets
(jonction par recouvrement).
- La section d’acier correspond à doit être répartie par moitié sur
chacune des faces de la bande du mur considéré.

b- Armatures de coutures :

D’après le R.P.A 99/V.2003, le longs des joints de reprise de bétonnage


l’effort tranchant doit etre reoris par des aciers de couture dont la section doit
etre calculée par la formule suivante :

̅
= 1,1. ; avec ̅ = 1,4.

Cette quantité doit s’ajouter à la section d’aciers tendus nécessaires pour


équilibrer les efforts de traction dus aux moments de renversement.

c- Aciers horizontaux :

La section d’aciers horizontaux est donnée par la formule suivante :

M.Djezzar Page 18
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

= . ; ou est la section des aciers tendus.

On vérifie dans ce cas la contrainte tangentielle :

̅
= ≤ ̅ ; ou :

: Épaisseur du trumeau ;

d : hauteur utile qui est prise égale à 0,9.h ; et h : hauteur totale.

⇒ Exigences du code R.P.A.99/V.2003 pour les aciers horizontaux :

- Espacement maximal entre axes des barres :


≤ min.(30 cm ; 1,5.a)

- Pourcentage minimal d’aciers :

= ≥ max.( ; 0,15% )

= le % des armatures verticales de la bande la plus armée.

- La section des armatures horizontales doit être répartie par moitié


sur chacune des faces d’une façon uniforme sur la totalité de la
longueur du mur ou de l’élément de mur limité par des ouvertures.
Les barres horizontales doivent être munies de crochets de 135°
ayant une longueur de 10Ø.

M.Djezzar Page 19
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Exercice N°2 :

Soit le voile (trumeau) plein (sans ouverture) et sans raidisseurs, encastré en tête et en
pied et avec un plancher de part et d’autre (voile intérieur) dont les dimensions et les
sollicitations que subit sont présentées dans le tableau ci-dessous.

Mu (KN.m) Nu(KN) Vu(KN) fc28(MPa) fe(MPa) a(m) he(m) L(m)

2115,42 1527,95 -294,82 30 500 0,25 3,50 3,00

Vérifier la résistance du voile au flambement et déterminer son ferraillage ?

Corrigé de l’exercice :

1. vérification de la résistance du voile au flambement :

intitulé symbole unité formule valeur


Aire (section) S m2 a.L 0,75
Position du centre de gravité v m L/2 1,5
v’ m L-v 1,5
4 3
Moment d’inertie I m a.L /12 0,5625
Extrémités du noyau central c m I/S.v 0,5
c’ m I/S.v’ 0,5
Longueur de flambementf l’f l’f m 0,8.he 2,8

Longueur de flambement lf lf m lf = l’f 2,8

Elancement λ / lf.√ /a 38,80

λ ≤ 50
Coefficient α α / 0,85./(1+0,2.(λ/35)2) 0,682

M.Djezzar Page 20
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Section d’acier minimal Amin m2 0,2%.a.L 0,0015

Section réduite Br Br m2 L.(a-0,02) 0,69

Charge limite ultime Nu,lim Nu,lim KN α. + . ]. 10,9.

Contr.limite ultime pour une section armé σba MPa Nu,lim/a.L 14,53

Contr.limite ultime pour une section non armé σbna MPa 13,94
.

Le poids propre du voile est : (3,50.0,25.3,0).25000 = 60937,5 N

- à mi-hauteur du voile la contrainte vaut :

= = = 1,99 N/mm2

On remarque bien que est inférieur à . Donc l’épaisseur à mi-hauteur est


vérifiée.

- sous le plancher haut la contrainte vaut :

= = = 1,95 N/mm2

On doit vérifier que : < ⇒ 1,95 N/mm2 < = 20,43 N/mm2

Enfin, la résistance du voile est vérifiée et l’épaisseur choisie convient largement.

2. Détermination des contraintes, longueurs correspondantes et les bandes verticales di :

intitulé symbole unité formule valeur


Moment fléchissant Mu kN.m / 2115,42

Effort normal Nu kN / 1527,95

Effort tranchant Vu kN / -294,82

Contrainte gauche de traction σg N/mm2 /S – ( .v’)/I -3,6

Contrainte droite de compression σd N/mm2 /S + ( .v)/I 7,68

Longueur de la zone tendue LT m L.| |/( +| | 0,957

M.Djezzar Page 21
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Longueur de la zone comprimée Lc m L - LT 2,043

Longueur de la zone courante Lct m L – 2.LT 1,086

Bande verticale d’après R.P.A 99/V.2003 di m 1,36


di ≤ min( ; . Lc )

Bande 1 d1 m LT /2 0,478
Bande 2 d2 m LT /2 0,478

3. Armatures verticales des bandes di de la zone tendue :

intitulé symbole unité formule 1 2


Bandes di m LT /2 0,478 0,478

Contrainte de traction (i) MPa /S – ( .v’)/I 3,6 1,8


Contrainte de traction (i+1) MPa /2 1,8 0, 0
L’effort normal de traction Nti kN + ).(a. )/2 322,65 107,55

Armature verticale calculée cm2 ( . )/ 7,42 2,47


Armature verticale minimale cm2 0,2%.(a. ) 2,39 2,39

Armature verticale retenue cm2 / 7,42 2,47

Armat. De couture pour l’équilibre cm2 1,1.(1,4. )/ 9,08 (totale)


de l’effort tranchant
Armat. Due à l’effort tranchant cm2 4,54 4,54
pour chaque bande di
Armature verticale totale cm2 + 11,96 7,01

Armature verticale choisie cm2 / 2.(8T10) 2.(5T10)


12,57 7,85
Espacement d’armatures verticales cm / 7 12

Pourcentage d’armatures verticales / 1,05 0,65


.100

% % 1,05˃0,2 0,65˃0,2

M.Djezzar Page 22
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

4. Armatures verticales de la zone courante :

intitulé symbole unité formule valeur

Longueur de la zone courante m L – 2.LT 1,086


Armature de la zone courante m2 0,1%.a. 0,000271
cm2 / 2,71
Section d’armatures choisie cm2 2.(3T10)
4,71 cm2
Espacement cm / 30

5. Armatures horizontales :

intitulé symbole unité valeur

Pourcentage armat. verticales maximal % 1,05

Pourcentage d’armatures horizontales % 0,70


.

0,15% (R.P.A) % 0,15


Pourcentage d’armatures horizontales choisi ≥max.( . ;0,15%) % 0,70

Espacement des armatures horizontales ≤ min.(30cm ;1,5.a) cm 30


2
Armatures horizontales calculées = .a. cm 5,25
Armatures horizontales choisies cm2 5T12 (5,65 cm2 )

Espacement des armatures horizontales cm 20

6. Armatures transversales : 4 épingles /m2

M.Djezzar Page 23
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

7. Dessin de ferraillage :

7. ferraillage des linteaux :

7.1 Introduction : Les linteaux sont calculés en flexion simple avec les
sollicitations M et V. On devra disposer les armatures suivant la figure ci-dessous.

- Aciers longitudinaux de flexion (A’l et Al ) ;


- Aciers transversaux (At ) ;
- Aciers en partie courante (acier de peau) (Ac );
- Aciers diagonaux si nécessaire (Ad ).

M.Djezzar Page 24
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

7.2 Contraintes de cisaillement :

La contrainte de cisaillement dans le béton est limitée à :

τb ≤ ̅ = 0,20.fc28

̅
avec : τb = =

b : épaisseur du linteau ou du voile ;

d : hauteur utile qui vaut 0,9.h ;

h : hauteur totale de la section brute.

7.3 Détermination des armatures :

7.3.1/ cas ou τb ≤ 0,06.fc28

a : Aciers longitudinaux: la section d’aciers longitudinaux supérieurs et


inférieurs sont donné par la formule suivante :

Al ≥

Ou : z = h - 2d’, h : hauteur totale du linteau ;

d’ : distance d’enrobage ;

M : moment fléchissant du à l’effort tranchant V.

b : Aciers transversaux :

si τb ≤ 0,025.fc28 ; At ≥ 0,0015.bh (0,15%.bh)

si τb ˃ 0,025.fc28 ; At ˃ 0,0025.bh (0,25%.bh)

M.Djezzar Page 25
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

⇒ Linteaux longs : c’est-à-dire = ˃1

L’espacement des cours d’armatures transversales doit être telle que :

s≤( . .z)/

- : section d’un cours d’armatures transversales ;


- − 2d’ ;
- : effort tranchant de la section considérée ;
- : portée du linteau.

⇒ Linteaux courts : lorsque = ≤1

L’espacement des cours d’armatures transversales doit être telle que :

s≤( . . )/( + . )

- V = min.( ; ) , avec : = 2. et =( + )/

et : moments ultimes des sections d’about à gauche et à


droite du linteau de portée et qui sont donnés par :
= . .z avec : z = − 2d’

M.Djezzar Page 26
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

c : Armatures diagonales :

Dans ce cas les armatures diagonales ne sont pas nécessaires, =0

7.3.2/ cas ou τb ˃ 0,06.fc28

Dans ce cas, il y a lieu de disposer un ferraillage minimum donné par les


règlements :

a : Armatures longitudinales :

≥ 0,0015. bh ; soit 0,15%.bh

b : Armatures de section courante (armature de peau) : elles sont


disposées en deux nappes. La section doit être au totale d’un minimum égale à 0,2%.

≥ 0,0020.bh

c : Armatures diagonales : Les efforts (M, V) sont repris suivant des


bielles diagonales de compression et de traction suivant l’axe moyen des armatures
diagonales .

La section d’aciers est donnée par : =

Avec : tg(α) =

Il faut noter que la section minimale de est telle que :

≥ 0,0015.bh ; soit : 0,15%.bh

M.Djezzar Page 27
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

Exercice N°3 :

Soit à calculer le ferraillage d’un linteau dont les dimensions sont :

- Longueur l = 1,40 m
- Hauteur h= 1,20 m
- Largeur b = 0,20

Il est sollicité par un moment de flexion Mu = -196,90 kN.m et un effort tranchant Vu =


410 kN. La contrainte du béton à 28 jours est f c28 = 30 MPa et la limite élastique des
aciers est fe = 500 MPa. L’enrobage est de 3 cm.

Corrigé

La contrainte limite de cisaillement est :

̅
τb = = = = 2,65 MPa

On remarque bien que τb = 2,65 MPa est inférieur à 0,2.fc28 = 0,2.30 = 6 MPa

τb = 2,65 MPa ≤ 0,2.fc28 ⇒ C.V

De plus on est dans le cas ou τb = 2,65 MPa est supérieur à ̅ = 0,06.fc28 =1,8 MPa .

Alors, il y a lieu de disposer un ferraillage minimum réglementaire donné par R.P.A


99/V.2003. Notons que dans ce cas les armatures diagonales sont obligatoires.

M.Djezzar Page 28
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

1. Armatures longitudinales :

≥ 0, 0015. bh = 0,0015.20.120 = 3,6 cm2

On choisit pour cela : = 3T14 = 4,62 cm2

2. Armatures transversales :

Puisque τb = 2,65 MPa est supérieure à 0,025.fc28 = 0,75 MPa. Alors :

≥ 0,25.b.s ; avec s ≤ = = 30 cm

On prenant s = 20 cm, alors : = 0,25.20.20 = 1 cm2

On prend = 2.(2Ø8) = 2,02 cm2

3. Armatures de peau (en section courante) :

La section est donnée par : ≥ 0,2%.b.l = 0,002.20.140 = 5,6 cm2

On prend : = 2.(4T10) = 6,28 cm2

4. Armatures diagonales :

La section d’aciers est donnée par : =

Avec : tg(α) = = = 0,814 ⇒ α 4°

= = 649 mm2 = 6,49 cm2

La section minimale = 0,15%.b.l = 0,0015.20.140 = 4,2 cm2 < = 6,49 cm2

On prend = 2.(4T10) = 6,53 cm2

M.Djezzar Page 29
Voiles de contreventement Master1 :
structure en
béton armé

L’espacement exigé par R.P.A 99/v.2003 pour des cadres Ø8 est égale à 20 cm.

5. Dessin de ferraillage :

M.Djezzar Page 30

Vous aimerez peut-être aussi