E.N.P.C.

CONCEPTION DES PONTS

PONTS A CABLES

Alain Chauvin

Titre du cours
 I - Ponts à câbles – bref historique :
-1ère génération : ponts à chaînes, tablier souple
Dryburg bridge (Angleterre 1817)
Pont sur la Saale (Allemagne 1824)

- 2ème génération : ponts à câbles d’acier,

Pont sur le Niagara (USA J. Roebling 1855)
Pont de Brooklin (USA J. Roebling 1883)

Ponts sur le Rhône et la Saône,

Ponts transbordeurs (Marseille 1903, Nantes 1905)

- 3ème génération : Ponts modernes

Ponts à haubans concentrés ( années 1950 ),
Ponts à haubans multiples répartis ( à partir de 1970 ),

Ponts suspendus.

I - Historique
I – suite 1
 II – Principes généraux - domaine Cas d’une vallée sans contraintes :
d’application des ponts à câbles :
• Facteurs conditionnant le choix d’un type d’ouvrage:
- présence ou non d’obstacles au sol,
- conditions de fondations (mécanique des sols),
- hauteur du franchissement par rapport au sol, Cas d’une vallée avec contraintes au sol :
- contraintes de gabarit de circulation,
- contraintes économiques et esthétiques.

• Grandes familles d’ouvrages :

Ouvrage classique à piles verticales :

- à tablier béton armé, ( portées < 30 à 40 m)

- à tablier béton précontraint H cste ( de 40 à 60 m)
- à tablier béton précontraint H var ( de 80 à 120, 190 m)
- à tablier mixte (acier/béton) H cste ( de 40 à 90 m),
- à tablier mixte (acier/béton) H var ( de 70 à 130 m),
- à tablier métal orthotrope H cste ou var (de 100 à 200 m)
Ouvrages en arc ou à béquilles :
Ouvrages haubanés :
Ouvrages suspendus :

II - Domaine d’application
 Quelques types de structures haubanées : Analogie précontrainte / haubans :

Les haubans sont à tension donnée plus efficaces que la

précontrainte, mais nécessitent (en général) la construction de
pylônes.
On notera que :
- du fait de la variation de tension sous surcharges dont ils sont le
siège (laquelle produit de la fatigue),
- afin d’éviter la relaxation de l’acier (=> déformation de la structure),
- et compte-tenu des phénomènes de flexion locale, et des
phénomènes dynamiques,
la contrainte de traction axiale des haubans est limitée à une valeur
II - suite 1 inférieure à celle de la précontrainte (0.45 RG au lieu de 0.80 RG)
• Limite de portée des ponts à haubans :
liée à la résistance en compression du tablier.

• Facilité de construction des ponts à haubans,

• Ponts de première génération à haubans espacés et

tabliers épais.

• Ponts modernes à haubans multiples répartis et à

tabliers minces. Pont Theodor Heuss à Dusseldorf – Haubans concentrés

Pont d’Iroise à Brest – Ouvrage à haubans multiples répartis

II - suite 2
 Pont de Bourgogne – Haubans multiples et tablier mince

Pont de Mezcala – Ouvrage à travées multiples

Pont de Seyssel – Ouvrage à 1 pylône – Haubanage symétrique

Pont de Canon – Ouvrage à 1 pylône et haubanage de retenue
II – suite 3
III – Flexion longitudinale :
• Action d’un hauban :
Règle du pendule :
- la composante verticale ( F.sinθ ) équilibre les charges verticales,
- la composante normale s’en déduit ( F.cosθ si tablier horizontal).
La composante normale peut être, ou bénéfique, ou nuisible :
- bénéfique : pour les ouvrages de portée moyenne à tablier béton, pour
lesquels elle constitue une précontrainte gratuite,
- nuisible : pour les ouvrages à tablier métal (l’acier ayant la même
résistance en traction et compression)

• Fonctionnement vis à vis des charges permanentes:

L’ouvrage à vide est en équilibre sous l’action, de ses charges de poids
propre d’une part, et des tensions des haubans d’autre part.
Les tensions dans les haubans de l’ouvrage à vide agissent comme des
forces extérieures choisies par le projeteur de façon à produire tel ou tel
diagramme de moments fléchissants dans le tablier et les pylônes, sous
charges permanentes.

• Fonctionnement vis à vis des charges d’exploitation:

Sous surcharges, les haubans se comportent comme des barres rigides
au même titre que le tablier ou les pylônes. Le fonctionnement de la
structure est alors celui d’un système triangulé hyperstatique.
Pour une structure donnée, les variations de tension des haubans sous
surcharges découlent des propriétés géométrico-mécaniques de la
structure.

III - Fonctionnement long

 Par application du théorème de superposition, les
sollicitations dans l’ouvrage en service sont égales à la
somme des sollicitations de l’ouvrage à vide, et des
sollicitations produites par les charges d’exploitation.

Les tensions des haubans sous surcharges sont égales

à la somme des tensions dans l’ouvrage à vide et des
surtensions produites par les charges d’exploitation.

III - suite 1
IV – Réglage des haubans.
• Recherche des tensions des haubans dans
l’ouvrage à vide – méthode générale :
n haubans => n tensions inconnues => n conditions à imposer.
La méthode générale consiste à choisir les diagrammes de moment
fléchissant dans le tablier et dans les pylônes à vide, en n sections, ce
qui permet d’écrire n conditions, les n inconnues étant les tension à
vide des n haubans que l’on recherche.
Ces n tensions sont la solution d’un système linéaire.

Cas général (et cas des ouvrages à tablier béton notamment) :

On choisit les tensions dans l’ouvrage à vide pour minimiser les flexions
dans le tablier et les pylônes. Ceci correspond sensiblement à donner
pour tension à chaque hauban la tension qui résulte de l’application de
la règle du pendule.

Cas particulier des ouvrages à tablier métallique :

Le métal n’étant pas sujet aux effets de fluage au cours du temps, on
peut envisager de pré-compenser pour partie l’effet des flexions du
tablier de l’ouvrage sous charges d’exploitation, de façon à minimiser le
moment de flexion total dans chaque section du tablier.

IV - Réglage des haubans

V - Haubanage
• Disposition des haubans

Eventail

Semi-éventail : Pont d’Iroise

V – suite 0
Harpe : Pont d’Oresund
V – suite 1
V – suite 2
V – suite 3
VI - Pylônes
• Elévation longitudinale • Elévation transversale

Pont d’Annacis (Vancouver)

Pont de Normandie
Pont de Mezcala (Mexique)

VI – suite 0
Pont de Düsseldorf (Allemagne)
• Elévation transversale

Pont de Beaucaire

Pont de Tampico (Mexique)

Pont de Coatzacoalcos (Mexique)

VI – suite 00
Pont de Bourgogne
VI – suite 1
VI – suite 2
VI – suite 21
VI – suite 3
• Accrochage des haubans sur le pylône

Pont d’Iroise Pont de Normandie Pont de Quetzalapa

VI – suite 31
 VII – Tabliers :

VII – Tabliers
• Exemples de sections transversales : tablier béton

Pont d’Iroise

Pont de Normandie

VII – suite 0
• Exemples de sections transversales : tablier métal

Pont de Tampico Pont de Normandie

VII – suite 00
VII – suite 1
VII – suite 2
• Précontrainte transversale des tabliers béton

Pont de Quetzalapa

VII – suite 21
VII – suite 3
• Ancrage des haubans sur le tablier

VII – suite 31
VII – suite 4
VII – suite 5
VII – suite 51