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I FATIGUE

I.1 CRITÈRE DE CALCUL EN FATIGUE

Contrairement aux chargements statiques, lorsque une pièce est soumise à des charges
variables dans le temps, celle ci finit par se rompre après un temps de fonctionnement même si
la contrainte maximale est inférieure à la résistance à la rupture du matériau. Ce phénomène
est attribué à ce qu'on appelle de façon général endommagement par fatigue. Depuis
l'application de la charge dynamique jusqu'à la rupture, on peut schématiser la duré de vie de
la pièce par la figure suivante:

100% Rupture

eg
a
m
m
oD
II III
I

0 100%
Duré de vie

Schématisation du dommage lors d'un chargement dynamique

Dans sa duré de vie totale, la pièce passe en général par trois stades:
Stade I correspond à l'initiation de la fissure (phase de l'amorçage),

Stade II la fissure se propage mais de façon lente (phase de propagation stable),

Stade III lorsque la fissure atteint une taille critique, il y'a alors propagation rapide de

celle ci ce qui se traduit par une rupture brutale (phase de propagation instable)
Le stade I correspond à 10 à 15% de la vie totale de la pièce, alors que le stade II il est de 70 à
75% quant au stade III, il est de 10 à 15%. L'expérience montre que 75% des ruptures par
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fatigue, la fissure s'amorçait dans les zones de concentration de contrainte. Donc lors de la
conception de pièce mécanique, il faut porter beaucoup d'attention à ces régions critiques. La
fissure peut aussi être initié dans la zone ou il y'a un défaut initial (lors de l'élaboration,
soudure mal faite, mauvais état de surface, etc.).
I.1.1 LIMITE D'ENDURANCE

Le premier à pouvoir caractériser le comportement des matériaux à la fatigue fut Wohler. En


effectuant plusieurs tests à des niveaux de contraintes différents, il détermine ainsi le nombre
de cycle à la rupture pour chaque niveau de contrainte appliqué. En général la sollicitation
utilisée est la flexion rotative. La figure suivante donne une allure typique de tels résultats.

et
nia I
rt
no II
ce
du III
til
p
m
A

temps
Schématisation de la courbe de Wohler

Dans la figure précédente on distingue trois zones différentes: la zone I correspond à la fatigue
plastique: la pièce se rompt au bout d'un nombre de cycles très faible, la contrainte appliqué
est assez élevée et la pièce subit des déformations plastiques appréciables. La zone II est la
zone de la fatigue limitée, la pièce se rompt après un nombre de cycle supérieur à 1000 cycles.
Dans la zone III la pièce ne se rompt pas théoriquement quelque soit le nombre de cycle c'est
la fatigue illimitée.
I.1.2 LIMITE D'ENDURANCE DE RÉFERENCE σD′
La limite d'endurance de référence représente l’amplitude maximale en dessous de laquelle
l'éprouvette ne se rompt pas quelque soit le nombre de cycles appliqués. L'éprouvette de
référence est normalisée. Elle a un diamètre de "6 à 10 mm", ne possède aucune entaille et a
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un état de surface lisse. Cette limite σD′ n'existe pas pour tous les matériaux surtout pour les
métaux non ferreux. Pour les aciers, cette limite est observée au voisinage de 106 à 107 cycles.
L'essai le plus utilisé pour la détermination de σD′ est l'essai de flexion rotative. La procédure
expérimentale est assez longue à cause de l’aspect statistique de la fatigue. Il est donc
impératif de préciser la probabilité de non rupture choisie pour tracer la courbe de Wohler. La
limite σD′ est souvent donnée pour une probabilité de 50% de chance de non rupture. La figure
suivante illustre cet aspect statistique.

σa

50% 75% 90%

σD

σD

σD

107 Cycle

Schématisation de la courbe de Wohler pour différentes probabilités de survie

Dans la zone de la fatigue limité, (i.e 103<N<107 cycles) la courbe de Wohler peut être ajustée
par la fonction suivante:
σ ak N = A
Ou σa est l'amplitude de la contrainte appliquée, N le nombre de cycle à la rupture, k et A sont
des constantes dépendantes du matériau et du type de sollicitation. Dans une échelle
logarithmique, l'équation précédente représente une droite, en effet:
1 1
log(σa) = − log( N) + log( A)
k k

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La droite précédente passe par deux points caractéristiques: pour N = 103 cycles, σa = 0.9σr et
pour N = 107 cycles, σa = σD′, voir figure suivante:

σa

0.9σr
Fiabilité de 50%

σ'D(Ni)

σ'D

103 Ni 107 N

Courbe de Wohler dans une échelle logarithmique

On peut alors déterminer la limite de fatigue σ'D(Ni) pour un nombre de cycles Ni désiré ou
inversement, on peut déterminer la contrainte à appliquer si on désire une durée de vie de Ni
cycles soit:
log( N i
) −3
 σ′ 
σ D ( Ni ) =
3

0.9σ r  D 

 0.9σ r 

 0.9σ r  log ( )
0.9σ r
σ ′D
N = 103  
i
N
σD( i) 

I.1.3 FACTEURS AFFECTANT LA LIMITE D'ENDURANCE

On distingue la limite d'endurance d'une éprouvette de référence, lisse et sans entaille notée
σD′ et la limite d'endurance σD d'une pièce ayant un état de surface, et peut avoir des entailles
et des dimensions différents de celle de l'éprouvette de référence. Ces deux limites sont liées
par la relation suivante:
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σD = kskgkpkTkFσ'D
Ou:
ks: coefficient de l'effet de surface (lié à la rugosité de la surface de la pièce),
l'éprouvette de référence possède une surface lisse (polissage). La limite d'endurance décroît si
l'état de surface est mauvais car l'amorçage d'une fissure est favorisé par une grande rugosité
de la surface.
kg: coefficient de l'effet d'échelle (lié à la grosseur de la pièce: dimensions), l'éprouvette
de référence a un diamètre généralement compris entre 6 et 10 mm. La limite d'endurance
décroît si les dimensions de la pièce augmentent car la probabilité de rencontrer un défaut est
d'autant plus grande si la surface de la pièce l'est aussi.
kp: coefficient de l'effet de la sollicitation (lié au type de sollicitation), la limite
d'endurance de l'éprouvette de référence est souvent obtenue par des essais de flexion rotative
ce qui correspond à une sollicitation purement alternée (i.e σm = 0 et σmax = - σmin). La flexion
rotative est considérée comme sollicitation de référence (kp = 1).
kT: coefficient d'effet de température (lié à la température de service), l'éprouvette de
référence est testé habituellement à la température ambiante T = 25oC. La limite d'endurance
diminue si la température de service augmente.
kF : coefficient de fiabilité. La limite d’endurance est toujours donnée pour une fiabilité
de 50% de chance de survie. Si on désire une fiabilité différente on doit utiliser ce facteur kF
La définition de ces facteurs est donnée par les équations suivantes:

σ D (pièce : Φ , sans entaille , rugosité , sollicitation de réf , T°réf)


ks = réf

σ D (éprouvette : Φ , sans entaille , lisse , sollicitation de réf , T°réf)


réf

σ D (pièce : Φ , sans entaille , lisse , sollicitation de réf , T °réf)


kg =
σ D (éprouvette : Φréf , sans entaille , lisse , sollicitation de réf , T°réf)

σ D (pièce : Φ , sans entaille , lisse , sollicitation , T°réf)


kp = réf

σ D (éprouvette : Φ réf
, sans entaille , lisse , sollicitation réf , T°réf)

σ D (pièce : Φ , sans entaille , lisse , sollicitation de réf , T °)


kT = réf

σ D (éprouvette : Φ réf
, sans entaille , lisse , sollicitation de réf , T ° réf )

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σ D (pièce : Fiabilité p%)
kF =
σ D (pièce : Fiabilité 50%)
Pour le coefficient kg, on peut adopter les valeurs suivantes :
kg = 1 si φ ≤ 10 mm
kg = 0.85 si 10 < φ ≤ 50 mm
kg = 0.75 si φ > 50 mm
Pour les aciers, une bonne approximation de kT peut être donnée par la relation empirique
suivante:
kT =
344 si T > 71 o C
273 + T
= 1 si T ≤ 71 o C
Les valeurs de kp sont donnés comme suit par référence à la flexion rotative:
kp = 1 si la sollicitation est une flexion rotative
kp = 1.05 si la sollicitation est une flexion plane
kp = 0.9 si la sollicitation est une traction - compression
kp = 1/√3 = 0.577 si la sollicitation est un cisaillement (par extrapolation de la théorie statique
σ
de Von-Mises à la fatigue (i.e τ D = D ).
3
Le facteur de fiabilité kF est donné dans le tableau suivant :
Fiabilité Coefficient de fiabilité kF
50 % 1
90% 0.897
95% 0.868
97.5% 0.843
99% 0.814
99.5% 0.753
99.9% 0.702

Il existe d'autres facteurs qui peuvent influencer la limite d'endurance comme les traitements
thermique, les contraintes résiduelles, la corrosion, traitement de surface etc.
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I.1.4 DIAGRAMMES D'ENDURANCE
I.1.4.1 CAS DE SOLLICITATIONS UNIAXIALES
Dans tout ce qui précède, nous avons considéré des sollicitations uniaxiales à contrainte
moyenne nulle. Or dans la réalité les pièces de machines sont soumises à des sollicitations plus
générales. Considérons d'abord le cas de sollicitation uniaxiale mais à σm ≠ 0. La figure
i
suivante illustre lesrat différents types de variation de la contrainte dans le temps:
n
o
c
quelconqu répét
e é ondulé
pur
quelconqu négative

temp

ondulé altern
répét
é quelconqu
positive
é
e

Schématisation de la sollicitation dynamique

De façon générale on peut représenter une charge variable dans le temps par une fonction
sinusoïdale comme suit:
σ = σ m + σ a sin( ωt )
Ou σa et σm sont respectivement l'amplitude et la moyenne de la contrainte dynamique telles
que:
σ max − σ min
σa =
2
σ max + σ min
σm =
2
Lorsque σmax = - σmin, alors σm =0 c'est la sollicitation alternée pure. C'est le cas de la flexion
rotative par exemple. Dans ces conditions le diagramme de fatigue se ramène à la courbe de
Wohler. Lorsque σm ≠ 0, on procède pour la construction du diagramme de fatigue comme
suit. Pour un nombre de cycle désiré Ni, on détermine les différents couples (σa, σm) qui
provoque la rupture sous la durée de vie à 50% de chance par exemple. En reportant dans un
repère (σa - σm) ces différents couples on obtient le résultat suit:

σa droite de Soiderberg
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II expérimentale ABOUSSALEH
σD(Ni) + +e + + parabole de Gerber
e + +
droite de Goodman
+
Schématisation du diagramme de fatigue (durée de vie Ni à p% de survie)
Le diagramme de Gerber s'obtient par l'ajustement des points expérimentaux par la parabole
de forme suivante:
 2
σm 
σ a = σ D ( N i )1 − 
 

 
  σr  
 

On peut aussi remplacer la parabole de Gerber par une droite plus conservatrice passant par les
points (σa = 0, σm = σr) et (σa = σD(Ni), σm = 0) on obtient alors le diagramme de Goodman.
L'équation de la droite de Goodman est donnée par la relation suivante:
 σm 
σ a = σ D ( N i )1 − 
 σ r 
Une autre approximation peut être obtenue en remplaçant la droite de Goodman par celle de
Soiderberg qui passe les points (σa = 0, σm = σe) et (σa = σD(Ni), σm = 0) encore plus
sécuritaire. Cette droite s'exprime comme suit:
 σ 
σ a = σ D (N i )1 − m 
 σe 
L'interprétation de ces diagrammes est la suivante: il y'aura rupture après Ni cycles de
fonctionnement si la contrainte dynamique appliqué correspond à un couple (amplitude σa,
moyenne σm) qui se situe à l'extérieur de l'enveloppe de rupture délimité par l'une des courbes
dépendamment du diagramme choisi, (Goodman, Gerber ou Soiderberg).
I.1.4.2 CAS DE SOLLICITATIONS QUELCONQUES

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Lorsque la sollicitation appliquée est générale, l'extrapolation en fatigue de la contrainte
équivalente de Von-Meses est utilisée pour chacune des composantes statique et dynamique de
la sollicitation. Ces contraintes équivalentes sont définies comme suit:
Amplitude équivalente σa(eq):

(σ a1 − σ a 2 ) 2 + (σ a1 − σ a3 ) 2 + (σ a 2 − σ a3 ) 2
σ a(eq) =
2

Dans cette expression de σa(eq) les contraintes principales σa1, σa2 et σa3 sont
calculées en tenant compte des coefficients de concentrations de contraintes en
fatigue kf.
Le coefficient de concentration de contrainte en fatigue kf est lié au coefficient de
concentration de contrainte statique par la relation suivante :
k f −1
q =
kt −1
Où q est un coefficient qui définit la sensibilité du matériau à l’entaille. Pour q = 1, la
sensibilité est totale et kf = kt. Cela veut dire que le fait de multiplier la contrainte par kt (i.e
σmax = ktσmoy) il s'en suit une diminution de σD dans le même rapport (ie σD = σ'D/kt). Mais en
réalité q est toujours inférieur à 1 car il y'a soulagement de la contrainte au cœur de la pièce dû
à la présence de la concentration de contrainte. Pour les fontes le degré de sensibilité à
l'entaille est faible et on peut utiliser pour les fontes à basse résistance une valeur de kf = 1 et
kf = 1.25 pour les fontes à haute résistance. Les abaques à la fin du chapitre donnent les
valeurs de ces coefficients d'influences pour les cas usuels.
Contrainte moyenne équivalente σm(eq):

(σ m1 − σ m2 ) 2 + (σ m1 − σ m3 ) 2 + (σ m2 − σ m3 ) 2
σ m(eq) =
2

Dans cette expression de σm(eq) les contraintes principales sont calculées en


tenant compte des concentrations de contraintes en statique kt.
Il s'agit par suite de porter (σa(eq), σm(eq)) dans l'un des diagrammes de Haig suivants pour
déterminer le coefficient de sécurité en fatigue.
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σa

σD(Ni)

I
IV I
45ο I 45ο
σm
−σe σe σr

Diagramme de Haig construit à partir de la droite de Goodman modifiée

Le coefficient de sécurité est donné par l'une des relations suivantes dépendamment de la zone
ou se trouve l'état de contrainte défini par (σa(eq), σm(eq)):
σe
Zone I: s=
σ a (eq) + σ m (eq)
1
Zone II: s =
σ a (eq) σ m (eq)
+
σ D (Ni ) σr
σD
Zone III: s=
σ a (eq)
−σe
Zone IV: s=
σ m (eq) − σ a (eq) σa

σD(Ni)

II
III II

45ο I 45ο
σm
−σe σe k σr

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Diagramme de Haig construit à partir de la droite de Gerber, (k=2-σD(Ni)/σr)

Le coefficient de sécurité est donné par l'une des relations suivantes dépendamment de la zone
ou se trouve l'état de contrainte défini par (σa(eq), σm(eq)):
σe
Zone I: s=
σ a (eq) + σ m (eq)
1
Zone II: s =
σ a (eq) σ m (eq)
+
σ D (Ni ) kσ r

−σe
Zone III: s=
σ m (eq) − σ a (eq)
I.2 DOMMAGE CUMULATIF
Dans les cas étudiés précédemment les chargements étaient à amplitudes constantes. Or il
arrive souvent que les pièces de machines soient soumises à des niveaux de chargements à
amplitudes différentes. Autrement dit, la pièce peut être soumise à σi= σaisin(ωt) pendant ni
cycles. La durée de vie dans ces conditions peut être déterminée par la règle du dommage
cumulatif de Miner suivante :
J
Dommage = ∑ ni
i =1 i
N

Où J est le nombre de niveaux de contraintes appliquées.


J n
La rupture survient lorsque le dommage total atteint l'unité, soit: Dommage = ∑ i = 1
i=1Ni

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II CALCUL DES ARBRES DE MACHINES

INTRODUCTION
Le calcul des arbres de machines passe par deux étapes:
1- un calcul forfaitaire qui permet de faire une prédétermination des dimensions initiales
de l'arbre. Cette méthode utilise souvent des calculs statiques en se basant sur la
résistance de rigidité à la torsion ou à la flexion. En suite il faut procéder au dessin de
l'arbre et définir les emplacements des autres éléments qui doivent se monter sur
l'arbre, (i.e: rainure de clavette, épaulement, etc).
2- après un choix judicieux du matériau, on procède au calcul de vérification qui permet
de déterminer les coefficients de sécurité dans les zones dangereuses, (i.e: zone
fortement sollicitée, zone de concentration de contrainte, etc). Si les coefficients de
sécurité trouvés ne sont pas satisfaisant, on peut soit augmenter les dimensions ou bien
refaire le choix du matériau. La procédure de l'étape 2 est itérative jusqu'à convergence
vers la solution "optimale".

II.1 CALCUL FORFAITAIRE DES ARBRES DE MACHINES

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Les machines réceptrices à régime parfaitement constant sont excessivement rares en
pratique. Souvent, il est très difficile voir impossible de chiffrer avec précision les effets des
variations des efforts. On multiplie alors les valeurs nominales par un facteur appelé facteur
de service, (voir l’abaque suivant) Pcalcul = ksPnominale. Les à-coups sont à craindre

particulièrement dans les machines équipées de pièces en mouvement alternatif comme les
moteurs à combustion interne, les compresseurs et les pompes à pistons. Le calcul doit
envisager toutes les contraintes statiques et dynamique provoquées par les charges en service,
comme les périodes de démarrages ou de ralentissement, les surcharges accidentelles, etc.
Le choix du moteur d'entraînement doit se faire en se basant sur les courbes caractéristiques du
moteur et récepteur, voir figure ci-contre:
mot
P
ec
zone I na P recept
Fonctionnement impossible ss
iu point de fonctionnement
zone II P
optimal: Pmoteur = Precepteur
Moteur surdimensionné
I II Vitesse

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Le couplage idéal moteur-récepteur correspond au cas ou les deux courbes caractéristiques du
moteur et du récepteur sont confondues. Dans ces conditions le fonctionnement est partout
optimal quelque soit la vitesse de rotation. Dans certains cas, le choix de la puissance du
moteur est imposé par le couple de démarrage.

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Abaque pour le coefficient de service ks
II.1.1 CALCUL FORFAITAIRE DES ARBRES DE MACHINES
Le calcul des arbres à la rigidité en torsion permet de déterminer le diamètre d'élaboration de
l'avant projet. C'est à dire le diamètre qui permet d'obtenir un premier dessin. Ce calcul est
basé sur l’angle de torsion par unité de longueur qui doit être limité à 0.25 o/m. Dans le cas des
aciers cette condition conduit à la relation suivante :
1
θ
=
mt = 32mt ≤ 1 π ⇒ d ≥ 130 Pcalcul (en Kw)  4 (mm)
l GI o Gπd 4 4 180  N (en tr/mn) 
 

La déformation induite par la flexion doit aussi être limité comme suit :

Pour les machines courantes la flèche maximale doit satisfaire:


δ max

1
l 3000
Pour les machines outils la flèche maximale doit satisfaire:
δ max

1
l 5000
1
L'inclinaison au palier de la ligne élastique doit aussi satisfaire: ϕ ≤ , voir roulement,
1000
paliers lisse, etc.

II.1.2 CALCUL PAR LE CODE ASME


ASME: American Society of Mechanical Engineer
Le code ASME définit la contrainte admissible par la relation suivante:
σ adm = b min (0.18σ rt , 0.3σ e )
Ou b = 1 s’il n'y a pas de concentration de contrainte
b = 0.75 s'il y a des concentrations de contraintes
Le critère considéré par le code ASME est comme suit, (arbre plein soumis à la flexion et la
torsion):
τ max =
16 (C mf )2 + (C mt )2 ≤ σ = b min(0.18σ , 0.3σ )
πd 3
m t adm rt e

On en déduit de l'équation précédente le diamètre minimal de l'arbre, soit:

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1
 5.1 3
d≥  (Cm mf )2 + (Ct mt )2 
σ
 adm 

Les coefficients de correction de l'effort sont donnés dans le tableau suivant:


Chargement Cm Ct
Arbre stationnaire :
Charge appliquée lentement 1 1
Charge appliquée rapidement 1.5--2 1.5--2
Arbre de transmission ou de renvoi :
Charge constante ou appliquée lentement 1.5 1
Présence de chocs mineurs 1.5--2 1--1.5
Présence de chocs majeurs 2--3 1.5--3

II.2 EFFORTS SUR LES ARBRES


II.2.1 ENGRENAGE CYLINDRIQUE DROIT
La force F responsable de la transmission de la puissance d'une roue dentée à l'autre est une
force normale au plan tangent aux profils des dents en contact lorsque le frottement est
négligé. Dans le cas de l'engrenage cylindrique droit, cette force F a deux composantes: une
composante tangentielle Ft responsable du couple transmis et une composante radiale Fr. Ces
deux forces s'expriment comme suit:
Ft = F cos(α )
Fr = F tg (α )
t

Où α est l'angle de pression de fonctionnement.


La force Ft est donnée par la relation suivante:
2M 30P
F = t
=
t
d πN
Où d est le diamètre primitif de la roue montée sur l'arbre concerné. Mt : le couple de torsion
transmis, N : la vitesse de rotation de l'arbre en tr/mn, P : la puissance de calcul transmise.

II.2.2 ENGRENAGE CYLINDRIQUE HELICOIDAL


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Dans le cas des engrenages cylindriques hélicoïdaux, la composante axiale Fa s'ajoute. Dans
ces conditions, les forces ont les expressions suivantes:
Ft
Fr = αn )
tg (
cos( β )
Fa = Ft tg ( β )

Ou αn est l'angle de pression normal, β est l'inclinaison primitive de l'hélice. L'expression de la


composante tangentielle Ft est la même que pour les engrenages droits c'est à dire Ft est
toujours liée au moment transmis par la relation Ft = 2Mt/d (d est le diamètre primitif de la
roue montée sur l'arbre concerné)

II.2.3 ENGRENAGE CONIQUE DROIT


Dans le cas des engrenages conique droit les composantes des efforts mis en jeu entre les dents
en contact sont :
Fr = Ft tg (α n ) cos( δ )
Fa = Ft tg (α n ) sin(δ )

Ou αn est l'angle de pression réel, δ est l'angle du cône primitif. L'expression de la composante
tangentielle Ft est donnée toujours par la relation Ft = 2Mt/dm ou dm est le diamètre moyen de
la roue conique montée sur l'arbre en question.

II.2.4 ENGRENAGE CONIQUE HELICOIDAL


L'effort tangentiel Ft = 2Mt/dm ou dm est le diamètre moyen de la roue conique montée sur
l'arbre en question. Le couple Mt est donné par la relation suivante: M = 60P . Les efforts
2πN
t

radiaux et axiaux dans la roue et le pignon dépendent du sens de rotation et de l'inclinaison de


l'hélice β. On distingue les cas possibles suivants:

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Cas I Cas II

Mise en évidence des sens de rotation et de l'inclinaison de l'hélice

Cas I:
(δ est l'angle primitif de l'organe menant)
Effort radial sur l'organe mené = Effort axial sur l'organe menant:
 tg (α n ) sin (δ ) 
Ft  tg (β ) cos(δ ) + 
 cos(β ) 

Effort axial sur l'organe mené = Effort radial sur l'organe menant:
( ) (δ )
 tg α n cos 
 − tg (β )sin (δ )
( )
Ft

 sin β 

Cas II:
(δ est l'angle primitif de l'organe menant)
Effort radial sur l'organe mené = Effort axial sur l'organe menant:
( ) (δ )
 tg α n sin 
 − tg (β ) cos(δ )
( )
Ft

 cos β 

Effort axial sur l'organe mené = Effort radial sur l'organe menant:
 tg (α n ) cos(δ ) 
Ft  tg (β )sin (δ ) + 
 sin (β ) 

II.2.5 ENGRENAGE A ROUE ET VIS SANS FIN


Le sens des actions Ftr et Ftv est indiqué pour un filet à droite (vis et roue). Dans le cas d'un
filet à gauche, ce sens doit être inversé. Ftv est l'effort tangentiel sur la vis et Ftr l'effort
tangentiel sur la roue. Si la vis est motrice, cas général, Ftv crée par le couple moteur Mt est à
l'origine de tous les autres efforts. On a alors:
Mt = 30P/πN, N : rotation de la vis, P : puissance transmise (? Rendement :20% < η < 90%)
Ftv = Far = effort axial sur la roue, et Ftr = Fav = effort axial sur la vis.
Effort radial sur la vis = Effort radial sur la roue = Fr
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2mt
Ftv = = Far
dv
Ftv
Ftr = = Fav
tg (β )
F
Fr = tv tg (α n )
sin (β )

Ou β est l’angle d’inclinaison de l’hélice de a vis, αn est l’angle de pression normal


II.2.6 CAS DE POULIE COURROIE
Dans une transmission de puissance par poulie-courroie, il apparaît sur les deux brins tendu et
r r
moue de la courroie deux tension t et T respectivement. Ces deux tensions sont liées par les
relations suivantes:

T − Fc
= e s avec Fc : force d' inertie centrifuge
t − Fc
2M t
(T − t ) =
d poulie

Ou f: coefficient de frottement poulie/courroie,


θ: l'arc embrassé sur la petite poulie en rd,
s: coefficient de sécurité au glissement,
m: la masse de la courroie par unité de longueur (kg/m),
v: la vitesse linéaire de la courroie,
M le couple transmis,
t

dpoulie le diamètre de la poulie montée sur l'arbre en question.

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Mise en évidence des efforts mis en jeu dans la transmission par poulie courroie

II.4 VIBRATIONS ET VITESSES CRITIQUES: (voir cours de vibration)

II.5 MATERIAUX POUR ARBRE DE MACHINE


Les matériaux les plus utilisés pour construire les arbres et axes de machines sont
principalement des aciers dont les nuances sont les suivantes:
Mécanismes très peu sollicités Acier ordinaire de 0.15 à 0.3% de carbone
Mécanismes courants C38, C42, C48
Mécanismes courants avec chocs 25CrMo4 et semblable
Arbres de fortes sections 35CrMo4, 42CrMo4
Arbres soumis à la fatigue et l'usure 55S7, 45CrMo4, 50CrMo4
Arbres avec chocs importants 38Cr4, 20NiCr6, 30NiCr11, 30CrNiMo8,
35NiCrMo6

Cette liste des matériaux pour les arbres n'est pas exhaustive, d'autres considérations peuvent
imposer un autre choix: (matériaux disponibles dans le stock, délais de livraison, moyens de
fabrication, traitement thermique, etc.).

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II. 6 ASSEMBLAGE ARBRE/MOYEU
II.6.1 PAR CLAVETTE
Il existe trois type de clavettes parallèles nommées type A, B et C, voir figure suivante:

Type A Type B Type C

Les coefficients de concentration de contrainte induits dans l'arbre par la présence des rainures
de ces clavettes peuvent être calculé par les relations ci-après:

Rayon de l’entaille
0.8
d r=0.016d (mm)

: A C B

kt > kt

Pour la flexion:
ktfA = 1.6
ktfB = 0.5748 + 0.2354(d/r)0.5
Pour la torsion:
kt0A = 1.7
1.407 + 0.1792(d/r)0.5 si rainure nue
kt0C =
1.645 + 0.1978(d/r)0.5 si le couple est transmis
Lorsque la clavette sert de guidage en translation du moyeu par rapport à l'arbre, celle ci doit
être fixer par des vis. Cela augmente la fragilité de l'arbre par la présence des taraudages, il
faut donc en tenir compte dans le calcul de l'arbre. Les ajustements utilisés pour le montage de
la clavette sont résumés dans le tableau suivant:

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clavette libre clavette normale clavette serrée
Arbre/Clavette H9h9 N9h9 P9h9
Moyeu/Clavette D10h9 Js9h9 P9h9

Clavette est dite libre si elle est libre sur le moyeu et sur l'arbre, elle normale s'elle est montée
serrée sur l'arbre et libre dans le moyeu et finalement elle dite serrée s'elle est montée serrée
dans 'arbre et le moyeu. Le montage libre et normal permet le déplacement du moyeu par
rapport à l'arbre, mais le montage normal est préférable. Le montage serré est utilisé lorsque
les efforts sont importants et s’il y'a risque de chocs.
L'ajustement arbre/moyeu dépend de la possibilité de glissement entre le moyeu et l'arbre ou
non.

précision courante H8e8


à jeu réduit H8h8
Encastrement
précis avec montage manuel H7g6
fretté avec clavette de sécurité H7p6
qualité courante H8e8
Liaison glissière
qualité soignée H7f6
La clavette transmet le couple de torsion entre l'arbre et le moyeu par l'intermédiaire de la
pression de contact engendrée entre la clavette et le moyeu ainsi qu'entre l'arbre et la clavette.
La figure suivante illustre ce mode de transmission du moment de torsion:

t1
t2
F
F h

b
l

La force F est donnée par: F = 2M /d et la pression de contact est donnée par: p = F/(l(h-t1))
t

22

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La pression p doit être inférieure à la pression admissible dont les valeurs sont données dans
le tableau suivant:

Montage Clavette/Moyeu
Glissement
Fixe
Sans charge Sous charge
Mauvaises conditions :
Chocs, Vibrations, 30 à 55 MPa 12 à 24 MPa 3 à 8 MPa
Tolérance large
Conditions moyennes 45 à 75 MPa 16 à 32 MPa 4 à 12 MPa
Très bonnes conditions 60 à 115 MPa 24 à 48 MPa 8 à 15 MPa

Dans le cas des clavettes disques, le calcul est le même voir schéma suivant:

l
t2

t1

La pression de contact est donnée par la relation suivante: p = F/(l(h-t1)) avec F est liée au
couple transmis par: F = 2M /d. La pression admissible est la même que pou les clavette
t

parallèle.
Remarque:
La clavette disque affaiblit beaucoup l'arbre, elle est donc à éviter. Elle est en général
utilisée en bout d'arbre en particulier en bout d'arbre conique.

II.6.2 PAR GOUPILLE


Les goupilles s'emploient pour transmettre de faibles charges. La capacité d'une
goupille est déterminée par son diamètre relativement petit dans les cas courants. Elles

23

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engendrent des fortes concentrations de contrainte dans les arbres. Le domaine d'application
des goupilles est alors assez borné.
Les valeurs des coefficients de concentration induits par les logements de goupille dans l'arbre
sont données par les relations suivantes: Dg

di d

Sollicitation de traction:
4F
La contrainte nominale est donnée par: σ nom =
πd 2 − d 2 
 i

 

Le coefficient de concentration de contrainte est:


 Dg 
Dg α  +1 − β
  d
ktt = 3 + 1

 
 d 

2
d  d
α = − 9.21 i  + 4.21 i + 5.27
 d  d
2
d  d
β= − 8.03 i  + 4.67 i + 2.85
 d  d

Sollicitation de flexion:
32M
La contrainte nominale est donnée par: σ nom =
f

π  d 4 − d i4 
 

Le coefficient de concentration de contrainte est:

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 Dg 
Dg α  +1 − β
  d
ktf = 3 + 1

 
 d 

2
d  d
α = − 30.19 i  + 5.37 i + 71.55
 d  d
2
d  d
β = − 57.45 i  + 9.92 i + 106.8
 d  d

Sollicitation de torsion:
16M t
La contrainte nominale est donnée par: σ nom =
πd 4 − d 4 
 i

 

Le coefficient de concentration de contrainte est:


 Dg 
α  +1− β
D   d 
k = 4 + 1
g

 d
to


2
d  d
α= 78.50 i  − 28.20 + 14.18
i

 d  d
2
d  d
β= 93.53 i  − 32.62 + 22.38
i

 d  d
La transmission du couple par la gouille engendre dans celle ci des pressions de contacts ainsi
que des contraintes de cisaillement. On suppose que la pression de contact est uniforme entre
le moyeu et la goupille par contre elle linéaire entre l'arbre et la goupille, voir schéma suivant:
Dg

Dans ces conditions, la contrainte de cisaillement τ est donnée par la relation suivante:
D

4F 2M
τ= avec F = t

πD 2
g
(D + d )

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Cette contrainte de cisaillement doit rester inférieur à la contrainte admissible en cisaillement
τadm.
La pression de contact p doit satisfaire les conditions suivantes:

Goupille/Arbre:
6mt
p= ≤ padm
Dg d 2

Goupille/Moyeu:
4mt
p= ≤ p adm
D g (D + d )(D − d )

La pression et la contrainte de cisaillement admissibles sont données dans le tableau suivant:

Acier Fonte
pression padm (MPa) 60 à 100 40
Contrainte τadm (MPa) 30 à 60 20

Dans le cas des goupilles cannelées, il faut réduire les valeurs précédentes de 70%. Si le
chargement est statique, il faut les majorer de 50%. Lorsque il y a les chocs, il faut les réduire
de 30%.

II.6.3 PAR CANNELURE


Par rapport aux clavettes, les cannelures permettent de transmettre des efforts plus importants
de plus elles offrent un meilleur centrage et guidage de la liaison arbre/moyeu. Il existe trois
types de profils: profils rectangulaire, triangulaire et en développante de cercle. La pression de
contact créée sur les flans des dents par le couple transmis est donnée par l'équation suivante:
2M t
p =
0.75 zhld moy

Ou l: largeur des cannelures (longueur du moyeu).


z: nombre de dent.
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dmoy: diamètre moyen défini par dmoy = (di + de)/2, di: diamètre intérieur et de: diamètre
extérieure.
h: hauteur de la dent: h = (de - di)/2
0.75: facteur lié à la répartition hyperstatique de la charge
Cette pression doit être inférieur à la pression admissible padm identique à celle donnée pour les
clavettes.
Les coefficients de concentration de contrainte induis dans les arbres par les cannelures sont:
Cannelures droites: (Cisaillement)
16 M t
La contrainte nominale est donnée par: τ nom =
πd moy
3

d moy
- pour z = 8 et h/dmoy = 0.086 on a kt0 est donné par: kt 0 = 1 + 0.2909 avec r le rayon
r

de raccordement à la racine de la dent.


h
- autre cas, kt0 est donné par: kt 0 = 1 +
r

Cannelures en développantes: (Flexion)


6 Ft h*
La contrainte nominale est calculée par la relation suivante: σ nom =
bt 2
avec Ft est l'effort tangentiel sur la dent appliqué à une hauteur h*, h* ≈ 0.8h; t est la largeur de
la dent à la racine. Dans ces conditions, ktf est donné par:
0.15 t 0.4
t   
ktf = 0.18 +     pour α = 20o
r h

0.2 t 0.4
t   
ktf = 0.22 +     pour α = 14o
r h

α est l'angle de pression de la développante de cercle.

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Abaques pour coefficients de contrainte (STATIQUE)
Pour plus de détail voir : Guide du dessinateur les concentration de contrainte, CETIM

Arbre épaulé : Traction

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Arbre épaulé : Flexion

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Arbre épaulé : Torsion

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Arbre avec gorge semi-circulaire: Traction

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Arbre avec gorge semi-circulaire: Flexion

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Arbre avec gorge semi-circulaire: Torsion

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Arbre creux avec trou transversal: Flexion

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Arbre creux avec trou transversal: Torsion

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Abaque pour coefficient d’influence sur σD (FATIGUE)

Coefficient d’effet de l’état de surface

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Coefficient de sensibilité à l’entaille q (TORSION)

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Coefficient de sensibilité à l’entaille q (TRACTION, FLEXION)

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III TRANSMISSION PAR COURROIE
Les courroies comme les chaînes sont utilisées pour transmettre de la puissance lorsque les
entraxes sont élevés. Parmi les avantages de la transmission par courroies on peut citer :
 Configuration quelconque des axes (courroie plate)
 Rapport de transmission constant (rigoureux pour courroie crantée)
 Entraxe élevé
 Amortissement des chocs et des à-coups
 Fonctionnement silencieux
 Bon rendement
 Montage et utilisation simple
 Grande durée de vie (dépend du matériau de la courroie)
Les inconvénients majeurs de la transmission par courroie sont l’encombrement important et
les efforts très élevés sur les arbres.
Actuellement les puissances transmises peuvent dépasser 500 Kw et des vitesses de 100 m/s.
III1 ELEMENTS DE CALCUL (COURROIE PLATE)
III1.1 Longueur de la courroie
A2
Poulie Réceptrice

Poulie Motrice
A1

α2
α1
β

B1

B2
a

α1 : arc embrasé par la poulie 1


α2 : arc embrassé par la poulie 2, α2 = 2π – α1
a : entraxe
La longueur L est donnée par :
L = A1B1 + B1B2 + B2A2 + A2A1
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On a A1B1 = R1α1, B2A2 = R2α2, A1B1= B1B2 = acos(β)
D’ou L = 2acos(β) + R1α1 + R2α2
Avec cos(β) = sin(α1/2) et α2 = 2π – α1 on obtient pour la longueur L l’expression suivante :
α1
L = 2a cos( ) + ( R1 − R2 )α 1 + 2πR2
2
Cette longueur théorique sert pour la détermination de l’entraxe. La longueur réelle doit être
choisie dans les catalogues des constructeurs.
III1.2 Rapport de transmission i
Le rapport de transmission ne peut pas être constant dans le cas des courroies non crantées. Un
glissement fonctionnel est nécessaire pour transmettre de la puissance. Celui-ci est dû à
l’élasticité des courroies. Le rapport théorique est donné par la relation suivante :

N 1 d 2 R2
i= = =
N 2 d1 R1

N1, R1 sont la vitesse de rotation et le rayon primitif de la poulie 1
N2, R2 sont la vitesse de rotation et le rayon primitif de la poulie 2
III1.3 Tension dans les brins de la courroie
A2
Poulie Réceptrice

Poulie Motrice TA
A1

α2
α1

B1 TB

B2

Les couples moteur et récepteur sont donnés par Mt1 = (TA-TB)R1 et Mt2 = (TA-TB)R2
Le couple moteur Mt1 est lié à la puissance par Mt1 = 30P/πN1
Équations d’équilibre : n
Un élément de longueur Rdθ isolé est soumis aux efforts suivants : dFi force d’inertie

dθ t
T T+dT
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f1dN
dN

La projection sur l’axe n donne :

) + µR1 dθω1
2 2
dN − (T + T + dT ) sin(
2

dθ dθ ∂T
Pour dθ très petit on a sin( )≈ et en plus dT = dθ l’équation précédente devient :
2 2 ∂θ

dN = (T − µR12ω12 )dθ (1 )
µ: masse par unité de longueur de la courroie
R1 : rayon de la poulie 1
ω1 : rotation de poulie 1
f1 : coefficient de frottement entre la poulie 1 et la courroie
La projection sur l’axe t donne :

(T + dT − T ) cos( ) + f1dN = 0
2
Pour dθ très petit cos( dθ ) = 1 donc dT = − f1dN (2)
2
En combinant les équations (1) et (2) on obtient :
dT
= − f1dθ
T − µR12ω12

L’intégration de l’équation précédente donne :

∫ ∫0 f1dθ
TB α f1
dT TA − µR12ω12
1
α1
= − =e s1

TA T − µR1 ω1
2 2
TB − µR12ω12

Dans le cas ou les forces d’inerties sont négligeables (v < 20 m/s), la relation entre les tensions
TA du brin tendu et la tension TB du brin mou se simplifie à :
f1
TA α 1
= e s1
TB

Le coefficient s introduit tient compte de la sécurité au glissement entre la courroie et la


poulie. En réalité α se compose de deux arcs αg arc de glissement et αr arc de repos (pas
de glissement)
III1.4 Tension de pose To
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La tension de pose To est la tension initiale dans la courroie nécessaire à la transmission de la
puissance. Cette tension peut être calculée en admettant que l’allongement total de la courroie
au repos reste le même en fonctionnement. L’allongement ∆l d’un élément de longueur l de la
courroie peut être lié à la tension dans cet élément par la relation suivante : ∆l = KTl. Ou K est
l’inverse de la rigidité de l’élément et T est la tension dans cet élément.
Au repos (∆l)total = KToL , L : longueur de la courroie.
En fonctionnement (∆l)total = (∆A1 B1 ) + (∆B1 B2 ) + (∆A2 B2 ) + (∆B1 B2 ) , voir figure suivante :
Poulie réceptrice

Poulie Motrice TA
A1

α2
α1

B1 TB

a B2

α1
∆ ( A1 A 2 ) = KT a sin( A
)
2
α1
∆ ( B 1 B 2 ) = KT a sin( B
)
2

∆ ( A1 B 1 ) = KR 1 ∫ T (θ ) d θ = KR 1 ∫ T e −
α1 α1
θ
A
f1

0 0

∆ ( A 2 B 2 ) = KR 2 ∫ T (θ ) d θ = KR 2 ∫ T e
α2 α2
θ
B
f2

0 0
D’où l’on tire
α1 R1 R2
( ∆ l ) total = Ka sin( )( T A + T B
) + K (T A − T B
)( + )
2 f1 f2

avec M t 1 = (T A − T B
) R 1 et ⇒ M t 2 = − (T A
− T B
) R1

⇒ ( ∆ l ) total = Ka sin(
α1
2
)( T A + T B
) + K (
M

f1
t 1

M

f2
t 2
)

En égalisant les deux allongements, on obtient pour To :

α1 M t1 M t2
KLT o
= Ka sin( )( T A +T B
) + K ( − )
2 f1 f2

1  α1 43
M M t2 
To =  a sin( )( T A +T B
) +( t 1
− )
L  2 f f2
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1
II 
ABOUSSALEH
Lorsque on admet une variation linéaire de la tension dans la courroie, on arrive à :
TA + TB
To =
2
Tension de pose minimale :
La tension de pose minimale peut être calculée par la relation suivante :
On a : T − µ R 2ω 2
f1
α1
A 1 1
= e s1

TB − µR ω 1
2
1
2

Avec R1ω1 = R2ω2 = v = vitesse de translation de la courroie, on peut écrire :


T A − µv 2
f1
α1
= e s1

TB − µv 2
Avec To =0.5(TA+TB) et (TA - TB)= Mt1/R1 on obtient pour To l’expression suivante :
f1
 α 1 
P  e
s1
+ 1 
To ≥   + µv 2

2v 
f1
α 1 
 e
s1
−1 

III1.5 Glissement élastique

Variation de la section z
Posons So = yz, après déformation, on aura S=(y+dy)(z+dz)
Soit S = yz(1+εy+εz+εyεz) = So(1-νεx-νεx+ν2εxεx) = So(1-νεx)2 y
D’où S/So=(1-νεx)2
Variation du volume
x
∆V S(x + dx) − So x S
= = (1+ ε x ) −1
V So x So
V S
⇒ = (1+ ε x )
Vo So
ρ Vo 1
ρV = ρoVo ⇒ = =
ρo V (1+ ε x )(1−υεx )2
Conservation de la masse

Conservation du débit massique : ρSv = cte

(1 + ε x )(1 − νε x )2
ρ o S o v o = ρSv ⇒ vv = ρρSS
44
o o
=
(1 − νε x )2
o

ENSAM ⇒v = (1D’ÉTUDE
BUREAU
v
+εx)
1 II+ ε
= vo = cte ⇒ v
⇒ Glissement
ABOUSSALEH
o x
On déduit que la courroie doit glisser sur la poulie pour passer d’une vitesse v à v différente. 1 2

D’où α = α + α . r g

Si α = 0 alors on a glissement total (Patinage) et si α =0 pas de transmission de la puissance.


r g

Glissement élastique
On a v/(1+ε ) = cte. Calculons la variation de la vitesse entre le brin tendu et le brin mou :
x

v v v2
= cte = 1 =
1+ εx 1+ ε 1+ ε
1 2

⇒ g = v v− v = ε1 +−εε
1 2 1 2
≈ ε1 − ε 2 =
T A − TB
ES
∝ 2%
1 1

III2 ELEMENTS DE CALCUL (COURROIE TRAPEZOIDALE)


Le passage de la courroie plate à la courroie trapézoïdale se fait par remplacement du
coefficient de frottement réel entre la courroie trapézoïdale et la poulie par un coefficient de
frottement apparent f défini comme suit :
dN dN
 δ

dN = 2 d N ′ sin   = d N
 2 
dN’ dN’
d Q = fd N
δ
d N
dQ = 2 fd N ′ = fd N = 2 f
 δ 
2 sin  
 2 
f
⇒ f =
 δ 
sin  
 2 

Pour δ = 40 , f = 3f, on en déduit qu’avec des courroies trapézoïdales on peut transmettre la


o

même puissances avec une tension plus faible comparé aux courroies plates.
III3 CONTRAINTES DANS LES COURROIES
Lors de la transmission de puissance, la courroie est soumise aux contraintes suivantes :
σ : contrainte de tension liée à la tension T dans la courroie σ = T /A,
t t A

A : section de la courroie, T tension maximale (brin tendu)A

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σf : contrainte de flexion σf = Efe/d
e : épaisseur de la courroie et d : diamètre primitif de la poulie
E : module de flexion de la courroie 3 à 4 fois plus petit que celui de traction pour les
f

matériaux des courroies.


σ : contrainte d’inertie σ = ρv . ρ masse volumique de la courroie et v sa vitesse de
i i
2

translation.
PROCEDURE DE CALCUL (TEXROPE)

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