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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE BEJAIA A.MIRA

MEMOIRE
D E F I N D’E T U D E S
En vue de l’obtention du diplôme
De MASTER

OPTION
STRUCTURE ET MATERIAUX

Comportement dynamique
des fondations sous
machines vibrantes

REALISE PAR : ENCADRE PAR : Mme et Mr SEGHIR

DEVANT LE JURY :Mr LAICHAOUI


OUBELGHA KAHINA
MESSAOUDENE SAIDA Mr MELIANI

PROMOTION JUIN 2009


REMERCIEMENT

Nous tenons à exprimer notre gratitude envers le bon Dieu, qui nous a donné le
courage et la volonté d’accomplir ce travail.

Nous remercions vivement Mme et Mr SEGHIR, qui ont été à l’origine de ce travail, pour les
encouragements et les conseils qu’ils nous ont donnés tout au long de cette étude.

Notre reconnaissance va également à tous ceux qui ont contribué à notre formation.

Nous tenons à exprimer nos remerciements à toutes les personnes qui ont accepté de juger
ce travail

Nous adressons les plus vifs remerciements et affection à nos parents qui nous ont aidé et
soutenu le long de nos études.

Nous aurons garde d’oublier nos amis du club scientifique GC et toute la promotion 2009

SAIDA & KAHINA


NOTATION SIGNIFICATION

DDL Degré de liberté

Module dynamique de cisaillement

Module dynamique de compression

Densité du sol

Vitesse de propagation des ondes de cisaillement

La vitesse de propagation des ondes de compression

Coefficient de poisson

Contrainte verticale effective

Contrainte horizontale effective

Contrainte totale du sol

Coefficient de poussée des terres

Cohésion du sol

Angle de frottement interne de sol

Masse concentrée au dessus de la couche de sol i

Hauteur de la couche de sol i

Contrainte de cisaillement dans la couche

Résistance ultime en cisaillement d’un sol

Déformation en cisaillement

Déformation unitaire en cisaillement de la couche i

La largeur d’une semelle rectangulaire

La longueur d’une semelle rectangulaire

Rayon de la semelle circulaire


NOTATION SIGNIFICATION

Matrice de masse globale

Matrice d’amortissement global

Matrice de rigidité globale

Vecteur masse

T Période de vibration

Amplitude de l’excitation

La force d’excitation

Raideur verticale du sol

Raideur horizontale du sol

Raideur de rotation du sol

Constante d’amortissement verticale

Constante d’amortissement horizontale

Constante d’amortissement de rotation

Rapport des fréquences

Excentricité

Transmittance

Matrice modale
Ф
Vecteur déplacement vertical en coordonnées généralisées
SOMMAIRE
Introduction générale………………………………………………………………………………………….1

CHAPITRE 1 : Machines et isolateurs………………….……………………………………………….2

I/ Machines.…………………………………………………………………………………………………………….2

Introduction…………………………………………………………………………………………………………...2

1. I.1/ Les types de turbines…………………………………………………………………………………….3

1. I.1.1/ Les turbines { gaz………………………………………………………………………………………3

1. I.1.2/ Les turbines à vapeur..…………………………………………………………..…………………...3

1. I.1.3 / Turbines hydrauliques…………………………………….………………………………………..3

1. I.2 / Les centrales hydrauliques……………………………………..………………………………….....4

1. I.3/Principe de fonctionnement…………………………………………………………………………....4

II/ Isolateurs…………………………….…………………………………………………………………………....5

Introduction……………………………………………….…………………………………………………………..5

1. II.1/ Isolation vibratoire……………………………...……………………………………………………….5

1. II.2/ Propriété des supports élastiques………………………………………………………………...5

1. II.3/ Les différents types de suspensions élastiques……………………………………………..6

1. II.3.1/ Suspension élastique directe …………………………………………………………………….6

1. II.3.2/ Suspension élastique indirecte ………………………………………………………………….6

1. II.3.3/ Suspension rigide………………………………………………………………………………………6

1. II.4/ Supports………………………………………………………………………………………………………7

CHAPITRE 2 : Notion sur la dynamique du sol….………………………………………………..8

Introduction………………………………………………………………………………………………....................8

2.1/ Caractéristiques du sol………………………………………………………………………………….….8

2.1.1/ Caractéristiques dynamiques…………………………………………………………………….…...8

2.1.2/Résistance ultime en cisaillement……………………………………………………………..……...9

2.1.3/ La diffusion des contraintes dans le sol ……………………………………………………….10


2.2/ Propagation d’ondes sismique dans le sol……………………………………………………….11

2.3/ Comportement du sol sous chargement cyclique……………………………………………..12

2.4/ Effet d’un séisme sur les sols……………………..……………………………………………………13

2.5/ Modélisation du sol…………………………………………………………………………………………14

2.5.1/ Modélisation avec messes -ressorts……………………………………………………………...14

2.5.2/ Modélisation avec éléments finis…………………………………………………………………..16

2.6/ Analyse de la réponse dynamique…………………………………………………………………...16

2.6.1/ Approche linéaire………………………………………………………………………………………...17

2.6.2/ Approche non linéaire………………………………………………………………………………….17

2.6.3/ Approche linéaire équivalente……………………………………………………………………...17

2.7/ Etude du sol avec le programme SAP2000………………………………………………………18

CHAPITRE 3 : Fondations……………………………………………………………………………………19

Introduction…………………………………………………………………………………………………………..19

3.1/ Types de fondations ………………………………………………………………………………………19

3.1.1/ Fondations superficielles…………..………………………………………………………………….19

3.1.2/ Fondation profondes et semi profondes……………………………………………………….21

CHAPITRE 4 : Fondations des machines vibrantes……………………………………………23

Introduction………………………………………………..………………………………………………………….23

4.1/Différents types de chargements aux quels une fondation peut être soumise …..23

4.2/ Réponse d’une machine vibrante …………………………………………………………………..24

4.3 Transmission des vibrations pour une excitation harmonique…......................................29

CHAPITRE 5 : Applications et interprétations…………………………………………………..31

Introduction…………………………………………………………………………………………………………..31

5.1/ Définition des types de sols utilises ………………………………………………………………...31

5.2/ Amortissement du sol…………………………………………………………………………………......32

5.3/ Définition du profil du sol…………………………………………………………………………….....32


5.4/ Définition de la fondation………………………………………………………………………………..34

5.4/ Définition de l’excitation………………………………………………………………………………….35

5.5/ Etude paramétrique…………………………………………………….…………………...……………..35

5.5.1/ 1ere cas : La machine fixée dans la fondation……………………………………...………….35

5.5.2/ 2eme cas : la machine posée sur un support…………………………………………..……….42

5.6/ Effet de deux machines sur une semelle filante…………………………………………..……55

5.7/Effet des vibrations sur le voisinage……………………………………………………………........62

5.8/ Etude dans le domaine fréquentiel………………………………………………………………………………70

Conclusion générale……………………………………………………………………………………….....74
INTRODUCTION GENERALE

Les machines tournantes telles que les pompes, les turbines et les compresseurs sont
devenues des éléments indispensables pour l’industrie moderne. Elles ont pour but
d’assurer un échange d’énergie entre un rotor à vitesse constante et un débit permanent
d’un fluide.

Les performances de ces systèmes sont sans cesse améliorées afin de réduire leurs poids
et leurs bruits. Pour cela, l’amplitude des déformations induites doit être maitrisée et les
fréquences de résonances connues pour éviter une trop grande vibration du système qui
peut aboutir à son endommagement.

Les sollicitations que les machines tournantes engendrent sont tellement importantes
qu’une bonne connaissance du comportement des fondations où elles sont montées ainsi
que le site où ces dernières doivent être implantées est indispensable et fait l’objet de ce
travail.

La modélisation du système (sol-fondation-machine) représente une étape primordiale


de l’analyse de sa réponse dynamique. Dans notre étude, la modélisation se fera par :

Masse-ressort pour l’étude des modèles simplifiés


Eléments finis pour des modèles plus élaborés.

Un logiciel de calcul et de conception des structures d’ingénierie particulièrement


adapté aux bâtiments et ouvrages de Génie Civil, SAP2000, sera utilisé pour accomplir
cette étude.

Des définitions générales des machines tournantes et des types de supports permettant
une isolation vibratoire seront présentées dans le premier chapitre. Dans le deuxième et
le troisième chapitre, nous aborderons quelques notions sur la dynamique des sols afin
de montrer leurs propriétés dynamiques et leurs comportements sous chargement
cyclique ainsi qu’un aperçu général sur les fondations.

Dans le quatrième chapitre, nous allons parler sur les fondations des machines vibrantes
tout en donnant les différents types du chargement et la réponse des machines
vibrantes.

Le cinquième et dernier chapitre comportera la partie application réalisée à l’aide du


logiciel SAP2000 en présentant les modèles du profil du sol, les excitations utilisées ainsi
que les méthodes de résolution employées, les résultats de la présente étude seront
présentées et commentées.

Finalement, ce travail sera clôturé par une conclusion générale.

1
CHAPITRE 1 MACHINES ET ISOLATEURS

Machines et isolateurs

I/ MACHINES

INTRODUCTION :

Une turbine est un moteur rotatif qui convertit l’énergie d’un courant d’eau, de vapeur
ou de gaz en énergie mécanique. Plus généralement, c’est un organe permettant la
détente d’un fluide en recueillant son énergie sous forme mécanique.

L’élément de base d’une turbine est une roue ou un rotor de façon que le fluide en
mouvement exerce une force tangentielle qui fait tourner la roue et lui confère de
l’énergie. Cette énergie mécanique est ensuite transmise par un arbre qui fait tourner un
moteur, un compresseur, un générateur ou une hélice (figure 1.1). On distingue les
turbines hydrauliques ou à eau, les turbines à vapeur et les turbines à gaz. Dans le
langage courant, le terme turbine désigne une installation de production d’énergie, la
turbine étant parfois constituée de plusieurs étages. Aujourd’hui, les générateurs {
turbine produisent la plus grande partie de l’énergie électrique dans le monde.

ALTERNATEUR ROTOR

ARBRE

Figure (1.1) : vue en coupe d’une turbine hydraulique

2
CHAPITRE 1 MACHINES ET ISOLATEURS

1. I.1/LES TYPES DE TURBINES :

Il existe plusieurs types de turbines, on cite : les turbines à gaz, a vapeur et hydraulique.

1. I.1.1/ Les turbines à gaz :

Elles utilisent un écoulement gazeux pour produire de l’énergie mécanique. Les turbines
à gaz de grande puissance occupent une place importante dans la production
industrielle de l’électricité.

1. I.1.2/ Les turbines à vapeur :

Les turbines { vapeur sont notamment utilisées dans la production d’électricité { partir
d’énergie thermique.

La turbine à vapeur est parfois associée à une turbine à gaz. Le rendement de la turbine
{ gaz étant faible, elle est généralement utilisée pour la production d’énergie de pointe,
les calories des gaz d’échappement de la turbine { gaz servant { faire fonctionner la
chaudière de la turbine à vapeur.

1. I.1.3/ Turbines hydrauliques :

Une turbine hydraulique est une machine qui permet de générer de l'énergie mécanique
par la transformation de l'énergie potentielle contenue dans une masse d’eau (barrage,
rivière, mer…). Cette énergie mécanique est ensuite transformée en énergie électrique
(électricité) par un ingénieux système de rotor-stator, aussi appelé un alternateur.

Le choix d'une turbine dépend de deux principaux facteurs relatifs au site


d'implantation :

La chute d'eau;

Le débit.

3
CHAPITRE 1 MACHINES ET ISOLATEURS

1. I.2/ LES CENTRALES HYDRAULIQUES :

L'énergie hydroélectrique est l'une des énergies renouvelables disponibles sur la


planète Terre. Elle consiste en la transformation d’énergie hydraulique en énergie
électrique.

1. I.2.1/ Principe de fonctionnement

L’énergie hydraulique est transformée en énergie mécanique, pour entrainer une


turbine. Cette turbine entraine un alternateur. C’est une nouvelle transformation
d’énergie, l’énergie mécanique est alors transformée en énergie électrique comme on le
voit dans les figures (1.2) et (1.3).

E. Hydraulique E. Mécanique E. Electrique

Figure (1.2) : transformation de l’énergie

Figure (1.3) : fonctionnement d’une centrale électrique

4
CHAPITRE 1 MACHINES ET ISOLATEURS

II/ ISOLATEURS

INTRODUCTION

La réalisation d’une isolation (suspension élastique) consiste { intercaler des supports


élastiques entre la machine et ses assises (planchers, massifs…). Le type des supports,
leurs nombre, leur répartition, leur disposition et leurs caractéristiques individuelles
seront fonction des caractéristiques d’ensemble, { donner { la suspension pour obtenir
les résultats souhaités. Les problèmes qui se posent le plus fréquemment sont des
problèmes de vibration.

1. II.1/ ISOLATION VIBRATOIRE

L’isolation vibratoire consiste à réduire la propagation des vibrations émises par une
machine. Le degré d’isolement dépend du rapport entre la fréquence d’excitation
(vitesse de rotation d’un moteur) et la fréquence propre de l’isolateur.

Pour réaliser un isolement vibratoire dans le cas d’une machine vibrante il suffit
d’installer des supports élastiques de raideurs souhaitées (adéquates).

1. II.2/ PROPRIETES DES SUPPORTS ELASTIQUES


Les supports élastiques possèdent { la fois des propriétés d’élasticité et
d’amortissement.
 L’élasticité : c’est la possibilité pour le support de se déformer avec une
amplitude sensiblement proportionnelle à la charge et de manière réversible.
 L’amortissement : c’est l’effort de freinage du mouvement dont le principal effet
est la réduction des amplitudes. On distingue essentiellement deux types
d’amortissement :
L’amortissement de frottement qui, pour un réglage donné, demeure
constant. Pour qu’il y ait mouvement, il faut donc appliquer un effort au
moins égale { l’effort d’amortissement.
L’amortissement visqueux (tel celui donné par les amortisseurs
hydrauliques) dans le quel l’effort de freinage est, { tout instant, fonction
de la vitesse relative de l’ensemble suspendu (machine) par rapport { la
partie fixe (fondation). [13]

5
CHAPITRE 1 MACHINES ET ISOLATEURS

1. II.3/ LES DIFFERENTS TYPES DE SUSPENSIONS ELASTIQUES

1. II.3.1/ Suspension élastique directe :


On appel ainsi une suspension ayant pour but d’empêcher une machine de transmettre
ses vibrations aux assises. L’isolement vibratoire dans ce cas n’empêche pas la machine
de vibrer mais il atténue la transmission des vibrations (la machine en quelque sorte est
libérée de son assise fixe).
Un accroissement de la masse { suspendre permet l’obtention d’un bon isolement
vibratoire et de faibles oscillations de l’ensemble suspendu. On suspendra
avantageusement des groupes complets : groupes électrogènes, groupes compresseurs
…etc.

1. II.3.2/ Suspension élastique indirecte :


On appel ainsi une suspension protégeant une machine vibrante contre les vibrations
provenant du milieu extérieur. L’adaptation d’une suspension assurant l’isolement
vibratoire au sens défini précédemment est toujours valable.

1. II.3.3/ Suspension rigide :


Une suspension rigide est celle qui permet une transmission des vibrations car
l’isolement vibratoire n’est pas réalisé. [13]

6
CHAPITRE 1 MACHINES ET ISOLATEURS

1.II. 4/ SUPPORTS
Le tableau (1.1) résume quelques types d’isolateurs commerciaux existant [12]:

Tableau (1.1) : caractéristiques des isolateurs


Produit Type Fréquence Charge Mise à Observations
propre par niveau
appui

NIVELASTIC LM 8-25 Hz 50-10000 De Isolation des chocs et


Blocs Kg précision des vibrations sur
Isolateurs par Presses, machines-
Amortisseurs réglage outils, machines
de la vis tournantes,
vérin cisailles, machines
d’assemblage,
machines à bois

ELASTOPLOTS EPC 8-15 Hz 50-600 Kg sans Machines tournantes,


transformateurs

ELASTOPLOTS EPCR 8-15 Hz 50-600 Kg sans Machines tournantes

ELASTOPLOTS TA 8-50 Hz 35-11500 sans Machines tournantes,


Kg Groupes hydrauliques

ELASTOPLOTS RGC 4-15 Hz 50-1900 sans machines vibrantes


Kg

7
CHAPITRE 1 MACHINES ET ISOLATEURS

8
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

Notions sur la dynamique des sols

INTRODUCTION :
Il est important, sous une construction, de prospecter le terrain de manière à respecter
les contraintes maximales admissibles des divers types de sols rencontrés. Il importe de
connaitre le terrain non seulement au niveau des fondations, mais aussi bien au dessous
de celles-ci.
On peut admettre comme bon sol de fondation, les sols durs, solides sans infiltration
d’eau, formés de couches proches de l’horizontale.

2.1/ CARACTERISTIQUES DU SOL :


Pour un ouvrage important implanté sur un sol multicouche de résistance douteuse, il
est bon de procéder à des sondages. Les essais réalisés permettent la détermination des
différentes caractéristiques du sol.

2.1.1/ Caractéristiques dynamiques :


La susceptibilité d’un dépôt de sol { l’amplification du mouvement sismique est
déterminée par les propriétés dynamiques suivantes :
 Module dynamique de cisaillement aux très petites déformations tel que

(2.1)
avec :
 ρ : densité du sol ;
 Vs : vitesse de propagation des ondes de cisaillement déterminé à partir des essais
in situ en utilisant des charges explosives. On retient deux méthodes souvent
utilisées figure (2.1) :
Méthode horizontale (cross hole method)
Méthode verticale (down hole method)

Ces essais permettent de mesurer le temps t pris par la première onde de cisaillement
(onde-S) pour parcourir une distance L connue entre l’émetteur et le récepteur. Donc on
peut estimer la vitesse de propagation des ondes S par la relation : [5]
Vs= (2.2)

8
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

Trou 1 Trou 2 Emetteur

Méthode verticale

Méthode horizontale

Récepteur
Emetteur

Figure (2.1) : Essai in situ pour mesurer le module de cisaillement du sol

 Module dynamique de compression aux très petites déformations tel que :

= (2.3)

Vp : étant la vitesse de propagation des ondes de compression

Et (2.4)

avec ν : coefficient de poisson

2.1.2/ Resistance ultime en cisaillement :


C’est la contrainte maximale de cisaillement que peut supporter le sol, définie pour une
déformation maximale admissible. Pour un élément de sol soumis à une contrainte
verticale effective , et une contrainte horizontale effective =K0 l’intersection
entre le cercle de Mohr correspondant { l’état de contrainte relative et la droite de
rupture du critère Mohr-Coulomb (figure 2.2) amène { l’expression suivante: [8]

= (2.5)
– –

9
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

avec :
K0 : coefficient de poussée des terres au repos
C : cohésion du sol
Φ : angle de frottement interne de sol

τ
τ
Ф

Figure (2.2) : détermination de la résistance ultime en cisaillement

2.1.3/ La diffusion des contraintes dans le sol ; la notion de bulbe :


Lorsque la fondation est { l’équilibre, il existe, sous son assise et dans son
environnement proche, des zones d’égales contraintes. En allant vers la profondeur, la
contrainte effective diminue suivant un diagramme en forme de bulbe, la figure (2.3)
nous montre le diagramme des contraintes provoquées par une fondation sous une
charge ponctuelle. L’angle au sommet des bulbes dépend de la qualité du sol. On
remarque que la contrainte influence des zones situées au-delà de la stricte emprise de
la fondation. On voit ici la possible influence d’une fondation sur un ouvrage voisin.

10
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

Fondations
Semelles
de
fondation

Limite d’influence de Couche


la fondation bulbe des résistante
pressions

Couche
compressible

Tassement différentielle Tassement


important entre ces deux négligeable entre ces
Fondations deux Fondations

Figure (2.3) : Influence et impacte des contraintes provoquée par une fondation

2.2/ PROPAGATION D’ONDES SISMIQUES DANS LE SOL :

L’action sismique consiste en un mouvement vibratoire du sol de forte amplitude et de


caractère aléatoire correspondant { la propagation d’une perturbation ayant pris
naissance { l’intérieur de l’écorce terrestre. Sa durée est très variable mais toujours
brève. Au voisinage de la zone de rupture les ondes créées correspondent à des ondes de
volume : onde de cisaillement (ondes S) ou ondes de compression (ondes P). Lorsque
celles-ci commencent leur ascension vers la surface de la terre, elles rencontrent des
hétérogénéités et des discontinuités, elles sont alors réfléchies et réfractées et donnent
naissance { d’autres types d’ondes : les ondes de surface.

11
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

L’analyse des sismographes placés dans une station d’enregistrement, permet


d’identifier une série de caractéristiques différentes arrivant successivement {
l’observatoire.

 Les premières sont les ondes P, appelées aussi ondes primaires longitudinales ou
de compression.
 Ensuite arrivent les ondes S, appelées aussi ondes secondaires transversales ou
de cisaillement.
 Enfin les ondes de surface arrivent en dernier (ondes Love et Rayleigh). Elles
résultent du fait que la surface de la terre soit composée de couches de
différentes propriétés, les frontières séparant les couches constituent des
interfaces qui piègent les ondes de surface. [9]

2.3/ COMPORTEMENT DU SOL SOUS CHARGEMENT CYCLIQUE :


Le mouvement { la surface d’un dépôt de sol lors d’un séisme provient généralement de
la propagation des ondes de cisaillement. Un élément de sol { l’état d’équilibre sollicité
par une contrainte verticale effective et une contrainte horizontale effective
ubit lors du passage de l’onde sismique une contrainte de cisaillement τ appliquée
sur ses facettes horizontales et verticales, engendrant ainsi des déformations de
cisaillement.
Lorsqu’une couche de sol est soumise { un chargement cyclique, il apparaît une
modification progressive de la relation contrainte-déformation (figure 2.4.b). Comparant
à un comportement linéaire élastique (figure 2.4.a), on remarque que le comportement
du sol n’est pas linéaire et élastique, il est influencé par la nature du sol et les
sollicitations appliquées. Pour des déformations en cisaillement inferieures à 10-5, le sol
se comporte d’une manière élastique linéaire, mais si l’amplitude du déviateur du
tenseur de déformation augmente, le comportement du sol devient non linéaire, ce
dernier se traduit par une diminution du module de cisaillement et un comportement
caractérisé par des boucles d’hystérésis. [6]

12
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS
Contraint
e Contrainte

Déformation Déformation

(a) linéaire (b) non linéaire

Figure (2.4) : diagramme contrainte déformation

2.4/ EFFET DES SEISMES SUR LES SOLS:


Lorsqu’un dépôt de sol subit des contraintes et des déformations cycliques pendant un
séisme il peut perdre d’une manière totale ou partielle sa capacité portante engendrant
ce que l’on appel liquéfaction du sol.
La liquéfaction se manifeste par des ébullitions de boue en surface, par l’évacuation de
l’eau, le sol n’ayant plus de résistance au cisaillement, il se comporte comme un liquide.
Quand ce phénomène se produit, les structures s’inclinent ou poinçonnent légèrement,
mais si elles sont légères, elles peuvent flotter, et leurs fondations se déplacent
latéralement en subissant des fissurations et des dommages important.
L’effet d’un séisme sur un sol donné peut être simulé au laboratoire par l’application
d’un chargement cyclique sur des échantillons du sol en question, soit par des essais in
situ.
Les résultats des essais cycliques sur des sables saturés ont montré que lorsqu’il n y’a
pas de possibilité de drainage, la tendance du sable à diminuer de volume se traduit par
une augmentation de pression interstitielle U qui en s’accumulant en un point augmente
et devient égale { la contrainte totale du sol σ0. La résistance ultime en cisaillement
des sables saturés est donnée par la formule suivante :

= (2.6)

où ф : angle interne de frottement

13
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

2.5/ MODELISATION DU SOL:


La modélisation d’un sol représente une étape primordiale de l’analyse de sa réponse
dynamique vue l’hétérogénéité des matériaux le constituant. La modélisation se fait par
deux méthodes, soit avec des éléments finis ou bien avec masse-ressort.

2.5.1/ Modélisation avec masse-ressort :


Dans cette méthode de modélisation, le sol est considéré comme un milieu semi-infini de
largeur unitaire, constitué de plusieurs couches parfaitement horizontales, la masse du
sol se concentre au dessus et au dessous de chaque couche tel que :

= (2.7)

Avec : : masse concentrée au dessus de la couche de sol i


: Densité de la couche de sol i
hi : Hauteur de la couche de sol i
Ces masses sont reliées entre elles par des éléments de ressorts et d’amortisseurs
visqueux résistant à la déformation latérale du dépôt de sol.
X1(t)

M K11
1
C11
X2(t)

M K2
2 C2
X
X232(t)
(t)
M
M K3
3
1 C3

Xn(t)

M
n
Kn
Cn

rocher

Figure (2.5) : modèle masse – ressort d’un dépôt de sol

14
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

En considérant la déformation en cisaillement d’une couche de sol de section unitaire


soumise à une force horizontale Fi provoquant une déformation horizontale xi
(figure 2.6), on obtient la constante de rigidité du ressort par la formule :

= = (2.8)

Avec : : Contrainte de cisaillement dans la couche i


: Déformation unitaire en cisaillement de la couche i
: Module de cisaillement dans la couche i
La constante de rigidité est alors :
= (2.9)

xi
Fi
i

Υ
Couche
i

Figure (2.6) : Déformation en cisaillement d’une couche de sol

Les équations gouvernant le mouvement de toutes les couches de sols peuvent s’écrire
sous forme matricielle, en considérant l’équilibre dynamique (2eme loi de Newton) pour
chaque couche. [5,9]

(2.10)

: Matrice de masse globale


: Matrice d’amortissement global
: Matrice de rigidité globale

15
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

, , : Vecteurs des déplacements, vitesses et accélérations horizontales des couches


par rapport au rocher.
: Accélérogramme au niveau du rocher
: Vecteur contenant la masse au dessus de chaque couche de sol

2.5.2/ Modélisation avec éléments finis :


C’est une modélisation qui consiste à diviser le sol en plusieurs éléments de formes
régulières (figure 2.7), cette division permet de faire une distribution parfaite de la
masse du sol et d’estimer correctement la rigidité, donc la période propre du sol, et cela
en respectant les conditions aux limites qui dépendent du cas étudié qu’il soit en deux ou
trois dimensions. La modélisation par éléments finis permet de mieux prendre en
compte les propriétés dynamiques et les paramètres de comportement du sol comme : la
présence de nappe phréatique, les écoulements non linéaires et cavités sous terraines
existantes. Cette méthode permet également un raffinement du maillage pour les zones
ou la contrainte de rupture en cisaillement est maximale et donne l’ensemble contrainte,
déformations et déplacements en tout point et à tout instant.

Fondation

dépôt de sol

Figure (2.7) : modélisation du sol par éléments finis

2.6/ ANALYSE DE LA REPONSE DYNAMIQUE DU SOL :


Le calcul de déformation et contraintes à chaque profondeur et à intervalles de temps
successives pour les systèmes d’équations régissant le comportement de sol est donné
par plusieurs types d’approches permettant d’analyser aux mieux le comportement réel
de sol. Parmi ces approches on définit :

16
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

2.6.1/ Approche linéaire :


Le comportement du sol dépend dans le cas le plus général de la déformation d’une
couche de sol par rapport à son support, on considère que le comportement est
élastique linéaire pour un domaine de faible déformations ou pour le début de
chargement ou les amplitudes des déformations sont faibles. Dans le ca ou le
déchargement suit la même courbe de chargement, on dit que le comportement est
élastique. [2, 5, 6, 7]

2.6.2/ Approche non linéaire :


La non-linéarité dans le comportement du sol intervient lorsque les déplacements et
éventuellement les déformations sont suffisamment importants (non-linéarité
géométrique), ou dans le cas ou le comportement des matériaux constituant le sol
cessent d’être linéaire (non- linéarité constitutive ou matérielle), dans ce cas la relation
contrainte déformation s’écrit comme suit : =
La non- linéarité apparaît dans la courbe contrainte déformation (figure 1.4). Elle traduit
la limitation de l’effort maximum applicable, ainsi que les boucles d’hystérésis qui
traduisent la dissipation d’énergie. L’analyse du comportement non linéaire peut être
effectuée directement par la modélisation en éléments finis du sol et de son
comportement, ou la résolution se fait à un niveau élémentaire suivi d’un calcul au
niveau global { partir d’un assemblage. Mais vu le volume de calcul important,
l’approximation du comportement non linéaire par des méthodes linéaires approchée
peut être suffisant pour certains problèmes. Ou l’approche la plus utiliser est la méthode
linéaire équivalente. [2, 5, 6]

2.6.3/ Approche linéaire équivalente :


Pour approximer la réponse inélastique, non linéaire du sol, l’approche linéaire
équivalente avec masses concentrées développée par Seed et Idriss (1968), peut être
utilisée. Elle permet le calcul des déformations et des contraintes à chaque couche de sol
de géométrie horizontale, soumise à un accèlérogramme au niveau du rocher.
L’analyse linéaire équivalente est un outil itératif pour estimer la réponse sismique d’un
sol. Le module de cisaillement (module de cisaillement sécant) et le coefficient
d’amortissement critique ξ sont calculées et comparés aux valeurs de l’itération
précédente jusqu’{ convergence. [2, 5, 6]

17
CHAPITRE 2 NOTIONS SUR LA DYNAMIQUE DES SOLS

2.7/ ETUDE DU SOL AVEC LE PROGRAMME SAP2000 :


Le calcul de la réponse sismique d’un dépôt de sol peut être effectué par le logiciel
SAP2000. Ce calcul requière une modélisation du dépôt de sol par le modèle éléments
finis. Le SAP2000 est un logiciel de calcul et de conception des structures d’ingénierie
particulièrement adapté aux bâtiments et ouvrage de Génie Civil. Il permet en un même
environnement la saisie graphique des ouvrages de BTP avec une bibliothèque
d’élément autorisant l’approche de comportement de ce type de structure. Il offre de
nombreuses possibilités d’analyses en béton armé et charpente métallique. Le post-
processeur graphique disponible facilite considérablement l’interprétation et
l’exploitation des résultats et la mise en forme des notes de calcul et des rapports
explicatifs.

18
CHAPITRE 3 FONDATIONS

Fondations

INTRODUCTION :

Les fondations sont destinées à reprendre les charges supportées par la structure et les
transmettre au sol dans de bonnes conditions de façon à assurer la stabilité de l’ouvrage.
Elles assurent la transmission et la répartition des charges (poids propre et surcharges)
de l’ouvrage implanté dans le sol.
Le type de fondation sera établi suivant la capacité portante du sol. Le sol en place peut
avoir des qualités suffisantes pour qu’on puisse y fonder l’ouvrage, il peut aussi avoir
des qualités médiocres, il faut dans ce cas le renforcer.
Le renforcement d’un sol consiste à améliorer ses caractéristiques mécaniques
(notamment sa portance) lorsqu’il est peu favorable à la construction. D’une manière
générale, cela consiste soit à inclure des éléments résistants dans le sol (enrochement),
afin de le serrer par compactage, soit y amalgamer un liant (de la chaux ou du ciment) ou
encore à y injecter du coulis ou des résines. [1]

3.1/ TYPES DE FONDATIONS :


Il existe deux grands modes de transmission des charges des constructions aux couches
de sols sous jacentes : par fondations superficielles et par fondations profondes.
3.1.1/ FONDATIONS SUPERFICIELLES :
Une fondation superficielle est définie par les caractéristiques géométriques décrites
comme suit :
 La largeur d’une semelle est le plus petit coté de la semelle
 La longueur d’une semelle rectangulaire correspond au grand coté. Il convient
de distinguer les semelles suivantes :
Les semelles circulaires
: Rayon de la semelle
Les semelles carrées
Les semelles rectangulaires
Les semelles continues >

19
CHAPITRE 3 FONDATIONS

 La hauteur d’encastrement est l’épaisseur minimale de terres au dessus du


niveau de fondation. Si un dallage ou une chaussée surmonte la fondation, ceux-ci
sont pris en compte dans la hauteur d’encastrement.
 L’ancrage de la semelle est la profondeur de pénétration de la semelle dans la
couche porteuse.

Une semelle est considérée comme superficielle lorsque le rapport est faible, et surtout

lorsque la justification de la fondation ne prend en compte que la résistance du sol sous


le niveau d’assise. [1, 8]

 Types de fondations superficielles:

On distingue trois types de fondations superficielles :


 Les semelles isolées (sous poteaux) :
Elles sont généralement de forme carrée ( ou avec ),
rectangulaire ( ) ou circulaire de diamètre . Dans tous les cas, les
dimensions et sont au plus de quelque mètres.
 Les semelles filantes (sous mur ou continues sous une file de poteaux) :
Généralement de largeur (au plus quelques mètres) et de grande longueur .
Lorsque les semelles ont des dimensions telles qu’elles se touchent presque dans
un sens, il est avantageux de les relier de manière à former une semelle continue.
Cette dernière doit être raidie par une poutre qui la surmonte et qui constitue
dans un sens un entretoisement favorable à la stabilité de l’ouvrage. Cette poutre
peut être munie de goussets pour satisfaire aux exigences des moments ou des
efforts tranchants.
Lorsque , la semelle peut être considérée comme filante. La largeur de
la semelle peut être variable et doit respecter les principes de la répartition des
charges sur le sol.
 Les radiers :
De dimensions et importantes ( ≥ aire de l’ouvrage porté). Si les
semelles des piliers isolés tendent à se rencontrer (par suite de la faible
résistance du sol), il est préférable d’établir un radier général. C’est une sorte de
plancher renversé recevant la contrainte du sol et reposant sur les points
d’appuis de la construction.

20
CHAPITRE 3 FONDATIONS

Il peut être constitué par une simple dalle épaisse (épaisseur courante 20 à 35 cm
ou par des poutres longitudinales et transversales, liant les porteurs soutenant
une dalle plus mince. [1, 8]
Ce type de fonction offre un double avantage : Une diminution des risques de
tassement et une excellente liaison des bases de l’ouvrage (infrastructure rigide).
En revanche, cette solution est à rejeter dans le cas d’un sol de résistance
irrégulière car les différences de tassement d’une telle assise risquent de
compromettre la stabilité de l’ouvrage.

3.1.2/ FONDATIONS PROFONDES ET SEMI PROFONDE :


Lorsque les couches résistantes du sol se trouvent à grandes profondeurs les fondations
doivent être profondes. Elles peuvent être ponctuelles (massives : puits ou élancés :
pieu) ou linéaire (parois).
Leur mode de fonctionnement peut être :
Par appuis directes sur la couche portante,
Par appuis latéral sur la couche portante (effet du frottement latéral),
Ou par combinaison des deux.

Les fondations semi profondes assurent la transition entre les deux grands types de
fondation. Selon leur mode d’exécution et de la nature du sol, leurs justification peut être
identique soit à celle d’une fondation superficielle, soit à celle d’une fondation profonde,
soit encore faire l’objet d’une méthodologie particulière.
En général, une fondation peut être considérée comme profondes lorsque l’élancement
/ >6 et >3m
Tel que : : Longueur de la fondation enterrée dans le sol.
: Largeur de la fondation
Ou encore lorsque / >5 ; : hauteur d’encastrement équivalente. [8]

 Classification des fondations profondes :

La charge limite des fondations profondes est fortement influencée par le mode
d’exécution des fondations. A cet effet, les pieux sont classés en plusieurs catégories
décrites comme suit :

21
CHAPITRE 3 FONDATIONS

 Pieux mis en œuvre par refoulement du sol,


Pieux battus préfabriqués,
Pieux battus moulés dans le sol,
Pieux battus tubés,
Pieux battus métalliques,
Pieux vissés moulés dans le sol.
 Pieux mis en œuvre par extraction du sol,
Pieux forés avec tube e fonçage,
Pieux forés avec apport de boue benthonique,
Puits
 Parois moulées.

22
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

Fondations des machines vibrantes


Introduction :
Lorsque des installations industrielles incluent des machines vibrantes, un examen
particulier du comportement dynamique de ces machines est nécessaire pour définir les
types de fondations.
Les installations les plus courantes concernées sont les moteurs thermiques, les
turbines, les générateurs, les compresseurs et, plus généralement, les machines
tournantes.
Le problème consiste essentiellement à :
 Définir les fréquences propres et les amplitudes maximales des déformations du
système.
 S’assurer que les vibrations transmises par le massif au sol ne risquent pas
d’entrainer des tassements inacceptables { plus ou moins long terme, voir la
liquéfaction du sol de fondation.

4.1/DIFFERENTS TYPES DE CHARGEMENTS AUX QUELS UNE FONDATION PEUT


ETRE SOUMISE :
On peut subdiviser les chargements donnés en deux grandes catégories :
 Chargements périodiques :

Ils sont constitués de charges répétitives qui conservent la même évolution dans le
temps sur un grand nombre de cycles, et parmi les chargements périodiques, on
distingue :
Les chargements harmoniques :
C’est un chargement périodique simple, il est de forme sinusoïdal et défini par
son amplitude et sa pulsation ω. Dans ce cas l’excitation est une
fonction harmonique qui s’écrit
Les chargements anharmoniques :
C’est un chargement périodique mais non harmonique, ce type de
chargement est par exemple celui engendré par un propulseur de navire.
L’analyse de Fourier permet de représenter un chargement périodique
quelconque sous la forme d’une superposition de chargements harmoniques
simples.

23
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

 Chargements non périodiques :

Ils sont soit des impulsions de courte durée, soit des chargements de longue durée et
de forme quelconque (entretenus).
Chargement impulsif :
Ce type de chargement est caractérisé par une sollicitation de courte durée,
telle celle induite par le front d’une onde de choc heurtant la structure.

Chargement entretenu :
Il peut être défini comme le chargement résultant d’une succession
d’impulsion. C’est typiquement le cas d’une excitation sismique, donnée
généralement sous la forme d’un accèlérogramme exprimant l’accélération du
sol en fonction du temps. [10,11]

4.2/ REPONSE D’UNE MACHINE VIBRANTE :


Considérons un massif indéformable de masse M reposant sur le sol, excité par une
force sinusoïdale verticale appliquée au centre d’inertie voir la figure (4.1)

M
massif indeformable

Dépôt de sol

Figure (4.1) : massif indéformable sur un dépôt de sol

L’interaction entre la fondation et le sol est représentée par un système de ressorts


ayant les raideurs suivantes :
vis-à-vis d’un effort vertical qui provoque un déplacement vertical
vis-à-vis d’un effort horizontal qui provoque un déplacement horizontal
vis-à-vis d’un moment de renversement d’axe horizontal qui produit une
rotation θ.

24
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

Les formules des raideurs résultent de la théorie d’élasticité et sont déterminées par
plusieurs méthodes dont la méthode de NEWMARK-ROSENBLUETH qui permet
d’estimer les valeurs des raideurs et d’amortissements du sol.

Tableau (4.1) coefficients de raideur


Mouvement Raideurs K
Fondation circulaire fondation rectangulaire

Vertical =

Horizontal =

Balancement = b

Rotation autour de
l’axe vertical =

: Aire de la fondation ; a :
dimension parallèle à la
direction du séisme ;
: Dimension perpendiculaire à
la direction du séisme ;
Rayon d’une fondation
circulaire
: Coefficient de poisson ;
: Module de cisaillement du
sol.

Les coefficients et , sont tirés d’abaques spécifiques, ils sont en fonction du


rapport des dimensions de la fondation de l’action sismique considérée. [4]

La constante d’amortissement C pour une fondation circulaire de rayon r sur un demi-


espace homogène est fonction des raideurs K, de la vitesse de propagation des ondes de

25
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

cisaillement , de la masse volumique ρ et des moments d’inerties de l’ouvrage pour le


balancement et la torsion tel que :

(4.1)

(4.2)

Pour une fondation rectangulaire, on se ramène à une fondation circulaire équivalente


de rayon équivalent définis dans le tableau (4.2) : [11]

Tableau (4.2) : constantes d’amortissement


Constante d’amortissement
Mode de vibration (fondation circulaire) Rayon équivalent

Translation verticale

Translation horizontale

Balancement

Rotation

Dans ce qui suit, pour faciliter les calculs, on simplifie le système en modélisant le sol par
des ressorts et des amortisseurs tel qu’on le voit dans la figure (4.2)

26
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

K C

Figure (4.2) : modèle sol-fondation à un degré de liberté

: Raideur verticale du sol


: Constante d’amortissement du sol
L’équation différentielle définissant les mouvements verticaux d’un massif s’écrit :

(4.1)

: Déplacement, vitesse et accélération de la fondation


Cette équation permet de définir deux caractéristiques essentielles :
 La fréquence de résonance f0 qui est directement déduite à partir de la valeur
de la pulsation propre du système ω0 (rad/s) tel que :

(4.2)

et = (4.3)

 L’amplitude maximale du mouvement :

(4.4)

Avec : = ; Rapport des fréquences

: Fréquence circulaire du chargement


: Fréquence propre du système

27
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

ξ= ; taux d’amortissement critique

ξ= ; : amortissement critique

Avec une machine rotative possédant une masse tournante , une vitesse de rotation
et une excentricité , la force appliquée est de la forme
La formule (4.5) devient :

= (4.5)

Remarquons que l’équation (4.5) peut s’écrire sous la forme :

avec (4.6)

fd : facteur d’amplification dynamique. [8]

La figure (4.3) fournie la variation du facteur d’amplification dynamique fd en fonction


du taux d’amortissement ξ et du rapport des fréquences β. On constate que les facteurs
d’amplifications dynamiques sont faibles lorsque < 0.5 ou >1.5, par contre ils sont
importants pour 0.5< <1.5 et atteignent leur maximum à =1. Pour se mettre { l’abri de
la résonance, le rapport β= = peut être modifié en faisant varier la masse du

massif, le plus pratique est d’alourdir le massif de fondation de façon { obtenir >1.5.
[2,8]

28
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

14 ξ =0
Facteur d'amplification 12 ξ =0.08
ξ =0.10
dynamique 10 ξ =0.15
8 ξ =0.2
ξ =1
6
4
2
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

raport des fréqences ω/ω0

Figure (4.3) : Facteur d’amplification dynamique fd

4.3/ TRANSMISSION DES VIBRATIONS POUR UNE EXCITATION HARMONIQUE :


Soit une machine vibrante portée par un système de ressorts-amortisseurs sur une
fondation (figure 4.4).

Machine

K C K

Fondation

Dépot de sol

Figure (4.4) : machine vibrante sur une fondation

Les vibrations produites par la machine génèrent une force dynamique Fdyn au niveau de
la base (fondation), donc il y a transmission des vibrations de la machine vers la
fondation. Il s’agit alors de concevoir une suspension de la machine qui minimise la
transmission c.-à-d minimise la force dynamique appliquée à la fondation. Pour avoir
une faible transmittance il faut une grande isolation vibratoire. Par définition, la
transmittance est le rapport :

29
CHAPITRE 4 FONDATIONS DES MACHINES VIBRANTES

 Pour une excitation harmonique :

(4.7)

avec (4.8)

Fmax : Amplitude de la force transmise à la base


F0 : Amplitude de la force produite par la machine
: Transmittance des vibrations de la machine vers la fondation

D’où (4.9)

 Pour obtenir la transmittance à un chargement périodique quelconque on


exprime ce dernier en une série de Fourier. La transmittance à chaque terme
de la série est celle d’un chargement harmonique par contre la transmittance
totale sera la combinaison des termes de la série (principe de superposition).
[10]

30
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Applications et interprétations

INTRODUCTION
Les vibrations produites par une machine génèrent une force dynamique au niveau de sa
fondation, il y a transmission des vibrations de la machine vers la fondation. Il s’agit
alors de concevoir une meilleure disposition de la machine pour minimiser la
transmission et pour cela nous allons dans une première application comparer entre
deux modèles.
 Dans le premier la machine sera fixée directement sur la fondation (suspension
rigide)
 Dans le deuxième, elle sera posée sur un support (suspension élastique directe)

Pour l’étude des modèles choisis on doit d’abord déterminer leurs caractéristiques et les
excitations utilisées.
Par la suite, nous allons étudier l’effet de deux machines posées sur une semelle filante
ainsi que leur impact sur le voisinage. Finalement, nous allons analyser le système
machine-fondation-sol dans le domaine fréquentiel.

5.1/ DEFINITION DES TYPES DE SOLS UTILISES


Dans le modèle masse-ressorts, les valeurs des raideurs des ressorts caractérisant les
propriétés du sol sont calculées en considérant les caractéristiques des sites qui sont
classés selon le RPA en quatre catégories en fonction des propriétés mécaniques des sols
les constituant, tels que le module de Young E, le module de cisaillement G, le coefficient
de poisson ν et la vitesse de propagation des ondes de cisaillement [RPA 2003], ils
sont définis comme suit :
Catégorie S1 (site rocheux) :
Roche ou autre formation géologique caractérisée par une vitesse moyenne
d’onde de cisaillement(Vs) ≥ { 800 m/s.
Catégorie S2 (site ferme) :
Dépôts de sables et de graviers très denses et/ou d’argile sur consolidée sur 10 {
20 m d’épaisseur avec (Vs) ≥ { 400 m/s { partir de 10 m de profondeur.
Catégorie S3 (site meuble) :

31
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Dépôts épais de sables et graviers moyennement denses ou d’argile


moyennement raide avec (Vs) ≥ { 200 m/s { partir de 10 m de profondeur.
Catégorie S4 (site très meuble) :
-Dépôts de sables lâches avec ou sans présence de couches d’argile molle avec
(Vs) < à 200 m/s dans les 20 premiers mètres.
- Dépôts d’argile molle { moyennement raide avec (Vs) < { 200 m/s dans les 20
premiers mètres.

5.2/ AMORTISSEMENT DU SOL


Dans un modèle simplifié du système sol-structure, le sol peut être représenté par un
système de ressorts amortis de telle façon que chaque ressort est caractérisé par sa
raideur et son amortissement équivalent.
Pour le sol, en plus de l’amortissement interne de frottement qui est de l’ordre de 5%
quels que soient le mode et le sol, on considère aussi l’amortissement géométrique ou
radiatif qui correspond { une perte d’énergie par propagation { l’infini des vibrations
dans le sol. On l’appelle amortissement géométrique car il dépend de la forme de la
fondation, des propriétés du sol et de la fréquence du mouvement.
L’amortissement du ressort est en principe est égale { :
qui
est souvent . [4]
La variation des propriétés mécaniques du sol se caractérise, dans des cas, par la
présence de couches de nature très différentes créant un grand contraste entre couches
et dans d’autre cas plus simple par l’augmentation de la rigidité avec la profondeur dans
une couche de sol homogène surmontant un substratum rocheux.
Cette variation a une grande influence sur la propagation vers l’infinie des ondes qui
sont responsables de l’amortissement radiatif au point de supprimer, dans certain cas, la
possibilité d’un transfert effectif de l’énergie, on admet alors que l’amortissement
radiatif est nul du moins pour certaines valeurs de la fréquence de l’excitation. [11]

5.3/ DEFINITION DU PROFIL DU SOL


Notre étude se fera pour les quatre types de sol définis précédemment ayant les
caractéristiques résumés dans le tableau (5.1). La hauteur de la couche du sol est H=6m
ayant une densité ρ=2t/m3. Pour se mettre en sécurité on ne prend que l’amortissement
interne de frottement ξ=5%.
32
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.1) : caractéristiques des différentes catégories de sites


Site Description Vitesse ( ) ν G=ρ. E=2(1+ν).G
m/s (KN/m²) (KN/m²)
S1 Rocheux 850 0.41 1.44 106 4.07 106
S2 Ferme 500 0.44 7.2 105 2.07 106
S3 Meuble 350 0.40 1.8 105 5.04 105
S4 Très meuble 120 0.37 4.5 104 1.23 105

Le sol étant représenté par un système de ressorts amortisseurs tel qu’on le voit sur la
figure (5.1) caractérisé par sa rigidité K et sa constante d’amortissement C.

Fondation

C K

Substratum
rocheux

Figure (5.1) : modèle sol-fondation

D’après NEWMARK-ROSENBLUETH (voir paragraphe 4.2), la rigidité verticale et


horizontale du sol pour une fondation rectangulaire est exprimée comme suit :

(5.1)

(5.2)
Sachant que :
A : aire de la fondation
ν : coefficient de poisson
G : module de cisaillement du sol
: Coefficients tirés d’abaques spécifiques, ils sont fonction des dimensions de la
fondation et de l’action dynamique considérée de telle manière que :
Pour on a et

33
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Avec : la dimension parallèle { l’excitation


: La dimension perpendiculaire { l’excitation [4]

5.4/ DEFINITION DE LA FONDATION


Soit la machine posée sur une semelle isolée en béton armé de dimensions
m² et d’une hauteur de 1.5m ayant une masse MF telle que
(5.3)

Avec V : volume de la fondation, d’où V=4.5 m3


ρ : densité du béton
Donc
Le sol est supposé homogène avec un comportement élastique linéaire, le système est
représenté par le modèle simplifié de la figure (5.1).
Le tableau (5.2) résume les caractéristiques du béton.

Tableau (5.2) : caractéristiques mécaniques de la fondation


Ρ (t/m3) E (KN/m²) ν
Béton 2,5 3,21 .107 0,2

Pour les dimensions choisies, les valeurs de ainsi que donnés par les équations
(5.1) et (5.2) respectivement pour les différentes catégories du sol sont données dans le
tableau (5.3).
Tableau (5.3) : valeurs des rigidités du sol
Catégorie du sol (KN/m) (KN/m)
S1 9.26 106 2.94 106
S2 4.88 106 1.4 106
S3 1.14 106 3.74 105
S4 2.71 105 9.82 104

5.4/ DEFINITION DE L’EXCITATION


Notre système étant soumis à des excitations harmoniques dues aux vibrations d’une
machine tournante caractérisée par :

34
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.4) : caractéristiques de la machine


Masse La masse du Excentricité Vitesse de La fréquence
rotor(Kg) du rotor rotation
(Kg) circulaire (rd/s)
(cm) (tour/min)
machine

Ces caractéristiques permettent de définir le chargement

F(t)= (5.4)
Avec d’où = 3286.53 K N
On peut schématiser l’excitation telle qu’il est montré dans la figure (5.2)

F(t) (KN)
4000
3000
2000
1000
0
-1000 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2
-2000
-3000
-4000

t(s)
Figure (5.2) : Schéma du chargement en fonction du temps

5.5/ ETUDE PARAMETRIQUE :


Nous allons étudier deux cas, dans le premier la machine sera fixée directement dans la
fondation et dans le deuxième la machine sera posée sur un support

5.5.1/ 1ere cas : la machine fixée dans la fondation


Dans ce cas la machine et la fondation constituent un seul bloc rigide qui se déplace de
V(t) (système à 1DDL) qui à pour masse reposant sur une seule couche de sol
représenté par un système de ressorts amortisseurs figure (5.3).

35
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

F(t) =3286.53sin (209.33t) (KN)

Fondation
+Machine V(t)

Substratum rocheux

Figure (5.3) : système à 1DDL : la machine ancrée dans la fondation

L’équation du mouvement de ce système est définie comme suit :


(5.5)

Avec : accélération, vitesse et déplacement respectivement.


F(t)= 3286.53 sin (209.33t) (KN)
avec : masse de fondation, MF = 11.25t
Mm : masse de la machine, Mm=4.5t
D’où

: Rigidité verticale du sol


: Constante d’amortissement du sol, telle que C = 2ξω0Meq, ξ=5%

Avec ω0 : pulsation propre du système, telle que

Les valeurs des caractéristiques du système pour les différentes catégories du sol sont
présentées dans le tableau suivant
Tableau (5.5) : Equations du mouvement pour différents types du sol
SOL ω0 Equations du mouvement (KN)
(KN/m) (rad/s) (KN.s/m)
S1 9.26 106 766.77 1207.66
S2 4.88 106 556.53 876.53
S3 1.14 106 269.04 423.74
S4 2.71 105 131.17 206.6

36
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

La solution générale du système à 1DDL amortis soumis à une excitation harmonique est
donnée par l’expression suivante :
(5.6)

Sachant que :
: Pulsation amortie du système telle que

(5.7)
ρ : amplitude de la réponse permanente telle que
(5.8)

Avec : facteur d’amplification dynamique

(5.9)

et , β : rapport des pulsations

ϴ : déphasage telle que


(5.10)

A, B : constantes en fonction des conditions initiales


Pour le système initialement au repos, et
Avec :

(5.11)

D’où donne
et donne

Le tableau (5.6) résume les différentes valeurs des caractéristiques de la solution pour
les différents types du sol, sachant que
T : période propre du système

37
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.6) : les valeurs des paramètres de la réponse de l’équation du mouvement


sols T(s) β (rad/s) ρ (m) θ (rd) A (m)
S1 0.0082 0.27 765.81 1.09 3.87 10-4 0.03 -1.06 10-4
S2 0.0113 0.38 555.83 1.17 7.88 10-4 0.04 -2.96 10-4
S3 0.0233 0.79 268.70 2.6 7.5 10-3 0.21 -5.71 10-3
S4 0.0489 1.59 131 0.64 7.76 10-3 -0.1 -1.23 10-2

La solution des équations du mouvement pour les différentes catégories du sol sont
alors données dans le tableau (5.7)
Tableau (5.7) : la solution générale des équations du mouvement
sol (m)
S1
S2
S3
S4

Il est { constater que le facteur d’amplification dynamique du système sur le site S3


présente une valeur assez élevées, ceci s’explique par le fait que la pulsation du système
sur S3 est très proche de celle de l’excitation qui indique une amplification du
mouvement.
Nous avons également étudié le système { 1DDL { l’aide du logiciel SAP2000 en utilisant
le modèle masse-ressort tel que la masse équivalente est représentée
par un nœud lié { un ressort représentant le sol et en introduisant sa rigidité verticale
et ce pour les quatre sites.

Figure (5.4) : modèle SAP 2000 du système à 1 DDL

38
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Notre étude alors consiste à comparer la réponse du bloc rigide (machine-fondation)


pour les différentes catégories du sol en termes de déplacements verticaux dans le
domaine temporel donnée { partir de l’étude analytique et celle du logiciel SAP2000
pour une pulsation d’excitation fixe .
Les déplacements verticaux du système machine-fondation selon les deux études sont
schématisés dans la figure (5.5) :

0.0006 model SAP


0.0004 analytiquement
0.0002
vS1(t) (m)

0
-0.0002 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.0004
-0.0006
t(s)

0.001 model SAP


analytiquement
0.0005
vS2(t) (m)

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.0005

-0.001
t(s)

0.015 model SAP


0.01 analytiquement
0.005
vS3(t) (m)

0
-0.005 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.01
-0.015
t(s)

0.02 modele SAP


analytiquement
0.01

0
vS4(t)(m)

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6


-0.01

-0.02
t(s)

Figure (5.5) : déplacements du système (machine-fondation) dans le domaine temporel


pour les types de sol S1, S2, S3 et S4
39
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Le tableau (5.8) présente les valeurs des déplacements verticaux maximaux du système
machine-fondation implantés dans les différents types du sol obtenus par la méthode
analytique et le logiciel SAP2000.
: Temps en (s)
Tableau (5.8) : déplacements verticaux maximaux dans le domaine temporel pour S1, S2,
S3 et S4
sol S1 S2 S3 S4
t(s) 0.0009 0.0009 0.035 0.035
0.4 0.86 11.2 17
(analytique)
0.35 0.84 9.33 16
(SAP2000)

Il est clair d’après les courbes schématisées dans la figure (5.4) que les déplacements
verticaux donnés par l’étude analytique et ceux du logiciel SAP2000 sont presque
identiques.
En plus, pour les sols S1 et S2 on a la même allure qui diffère de celle des sites S3 et S4.
Ceci est dû au fait que pour les sols mou l’atténuation de la phase transitoire de la
réponde se fait plus lentement, ce qui se traduit physiquement par l’effet de la souplesse
ou flexibilité des sols mous.
Nous remarquons d’après le tableau (5.8) que les déplacements verticaux enregistrés
pour les sites S1 (roche) et S2 (rigide) sont très faible et obtenus au même instant
( ), alors qu’ils sont plus importants pour les sites S3 ainsi que S4 (meuble et
très meuble respectivement) et atteins à .
Nous constatons l’influence du site sur l’amplification des déplacements qui est
primordiale et qui ne doit pas être négligée.

Transmission des vibrations :


La fixation directe de la machine sur la fondation (suspension rigide) permet une
transmission des vibrations au sol qui ne doit pas être négligée, pour cela nous allons
estimer la transmission des vibrations du système implanté sur les quatre sites.
La transmittance est exprimée comme suit :

40
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

(5.12)

Avec : facteur d’amplification


: Rapport des pulsations

: Taux d’amortissement

En faisant varier la pulsation propre de la machine, le tracé de la transmittance en


fonction de celle-ci pour les différents sites est donné dans les courbes présentées dans
la figure (5.6).

12 S1
ω=131.1 ω=269.04 ω=556.53 ω=766.77
10 7 S2
S3
8 S4
TR

6
ξ=5%
4

0
0 500 1000 1500

ω(rd/s)

Figure (5.6) : la transmittance pour les quatre sites S1, S2, S3 et S4

Nous remarquons que quelque soit le site, les valeurs de la transmittance commencent
de 1, donc on a une transmission de 100%, et augmentent avec la pulsation propre de
l’excitation jusqu’{ ce qu’elle atteint la résonnance (pu
), puis elles diminuent avec l’augmentation de la
pulsation pour s’atténuer enfin { partir d’un certain point, pour une pulsation
d’excitation beaucoup plus grande que celle du système.

41
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

5.5.2/ 2eme cas : la machine posée sur un support


Pour réaliser un isolement vibratoire dans le cas d’une machine vibrante il suffit
d’installer des supports élastiques. Dans notre cas la machine de masse est liée à une
fondation de masse par un système de ressorts-amortisseurs ayant les
caractéristiques et sachant que la machine se déplace de et la fondation se
déplace de (système { 2DDL) telle qu’on le voit sur la figure (5.7).

F(t) =3286.53 sin (209.33t)

Machine V1(t)

Support C1 K1

Fondation V2(t)

sol C2 K2

Substratum rocheux

Figure (5.7) : système à 2DDL : la machine posée sur un support

Pour réduire la propagation des vibrations émises par une machine, Le choix de
l’isolateur est important. Il s’agit de déterminer la fréquence propre de l’isolateur pour
avoir une transmittance acceptable. En général, on essaiera de prendre une
transmittance <1 pour éviter l’amplification du mouvement induit par la machine.

Les courbes présentées dans la figure (5.8) montrent l’allure de la transmittance en


fonction du rapport des fréquences pour différentes valeurs de l’amortissement.

42
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

30 ξ=0.02

25 ξ=0.05
ξ=0.10
20 ξ=0.25
TR

15

10

0
Zone d’atténuation
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3

Figure (5.8) : courbe des transmittances en fonction du rapport des fréquences

On voit bien que toutes les courbes commencent de 1, ce qui signifie qu’il y a une
transmittance de 100% et qui s’amplifie avec l’augmentation du rapport des fréquences
β jusqu’{ atteindre le pic (résonnance) { . Mais on remarque aussi que
pour , toutes les courbes se confondent tout en diminuant de valeurs, on est donc
dans la zone d’atténuation, cette zone est très peu affectée par le taux d’amortissement ξ.
Pour étudier la transmittance entre la machine et la fondation, nous allons considérer le
système : machine liée à la fondation par des ressorts telle qu’on le voit dans la figure
(5.9) :

F(t)

Machine

K1
Fondation

Figure (5.9) : machine liée à la fondation par un support

Sachant que :
: Rigidité du support

43
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Nous optons pour une transmittance TR de 10% donc une efficacité de 90%, pour une
fréquence d’excitation de 2000tr/min ( nous déterminerons la
pulsation propre du support qu’il faut.

On se met dans la zone peu influencée par la valeur de ξ tel que montré sur la figure
(5.9). On prend , dans ce cas la transmittance est exprimé comme suit :

(5.13)

Donc (5.14)

Avec
: Pulsation de l’excitation,
: Pulsation du support (à déterminer)

Pour une efficacité de 90%, donc une transmittance TR de 10% :


(5.15)

D’où ,
(5.16)

Donc pour on a
Dans ce cas la rigidité du support est donnée comme suit :
D’où (5.17)
Avec
: Rigidité du support
: masse de la machine
: pulsation du support

Nous allons étudier le système machine-support-fondation implanté dans les différents


sites définit précédemment figure (5.10)

44
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

F(t) =3286.53 sin (209.33t)

Machine V1(t)

K1

Fondation V2(t)

C2 K2

Substratum rocheux

Figure (5.10) : système à 2DDL : la machine posée sur un support

L’équation du mouvement de ce système est définie comme suit :

(5.18)

Avec
o : vecteurs des accélérations, vitesses et déplacements
respectivement du système.
o : matrice des masses, sachant que :

, avec C2 : constante d’amortissement du sol.

o , avec : Rigidité du support

: Rigidité verticale du sol (voir tableau 5.5)


Nous avons procédé { la résolution de l’équation (5.14) par une superposition modale :
(5.19)

Sachant que : vecteur déplacements en coordonnées généralisées

45
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Donc l’équation du mouvement en coordonnées généralisées s’écrit comme suit :

(5.20)

Avec
 : déplacements, vitesses et accélérations en coordonnées
généralisées
 : Pulsations propres du système déterminées comme suit :
(5.21)

 : Modes propres correspondant aux pulsations propres,


(5.22)
 : taux amortissement du mode i
 : masse généralisée du mode i telle que :
(5.23)

: Chargement généralisée du mode i telle que :


(5.24)

Les valeurs des caractéristiques citées pour les quatre catégories du sol sont
représentées dans le tableau (5.10) :
Tableau (5.10) : valeurs des caractéristiques du système à 2DDL pour les quatre sites.
So (t)
l (rd/s) (%)
S1

S2

S3

S4

Dans ce cas les équations du mouvement en coordonnées généralisées s’écrivent


comme suit :

46
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.11) : équations du mouvement en coordonnées généralisées


Sol Equations du mouvement en coordonnées généralisées (m/s²)
S1 

S2 

S3 

S4 

Pour un système amorti étant initialement au repos, les conditions initiales sont comme
suit:

et

et

Donc la réponse en coordonnées généralisées est donnée dans l’équation (2.25)


(5.25)
Avec
: Pulsation amortie du mode i
: Amplitude de la réponse permanente du mode i telle que :
(5.26)

et : constantes déterminées à partir des conditions initiales, le système


étant initialement au repos ( et ) donc on aura :

et (5.27)

avec et

47
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Les valeurs des différentes caractéristiques définies précédemment sont présentées


dans le tableau (5.12) :
Tableau (5.12) : valeurs des caractéristiques des équations du mouvement pour les
quatre sites
sol (rd) (rd) (m) (m)
(m) (m) (rd/s) (rd/s)
S1 3.32 0.23 0.018 8.95 10-9 63 906.99 -0.033 0.024 -0.058 -2.06 10-9

S2 3.32 0.32 0.018 6.39 10-8 62.92 659.01 -0.033 0.036 -0.059 -2.03 10-8

S3 3.34 0.65 0.018 7.68 10-6 62.52 320.52 -0.033 0.112 -0.060 -4.98 10-6

S4 3.44 1.3 0.018 5.15 10-4 60.7 160.95 -0.032 -0.186 -0.062 -6.58 10-4

Donc la réponse des équations du mouvement s’écrivent tel qu’on le présente dans le
tableau (5.13) :
Tableau (5.13) : réponses des équations du mouvement en coordonnées généralisées pour
les quatre sites
Sol Réponse en coordonnées généralisées (m)
S1

S2

S3

S4

La résolution des équations du mouvement en coordonnées géométriques et


par une superposition modale s’exprime comme suit :

48
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

(5.28)
Avec :
: Vecteur déplacement vertical en coordonnées géométrique
: Vecteur déplacement vertical en coordonnées généralisées
: Matrice modale
Donc les déplacements s’écrivent tel qu’on le voit dans le tableau (5.14) :
Tableau (5.14) : expressions des déplacements verticaux en coordonnées géométriques
pour S1, S2, S3 et S4
Sol (m) (m)
S1
S2
S3
S4

Les expressions des déplacements verticaux de la machine et de la fondation


dans le domaine temporel pour les différentes catégories du sol s’écrivent tel
qu’on le voit dans les tableaux (5.15) et (5.16) respectivement :

Tableau (5.15) : expressions des déplacements de la machine dans le domaine temporel


pour S1, S2, S3 et S4
Sol (m)

S1

S2

S3

S4

49
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.16) : expressions des déplacements de la fondation dans le domaine temporel


pour S1, S2, S3 et S4
Sol (m)

S1

S2

S3

S4

Nous avons refait l’étude du système { 2DDL en utilisant le logiciel SAP2000 de telle
façon que la machine et la fondation soient représentées par deux nœuds, nous avons
affecté au premier nœud la masse de la machine et au deuxième la masse de la
fondation, les deux nœuds sont liés entre eux avec un élément Link ayant la rigidité du
support. La couche du sol est représentée par un ressort ayant les caractéristiques de
celle-ci. Le schéma donné par le SAP2000 est représenté dans la figure (5.11)

Figure (5.11) : représentation du système à 2DDL par SAP2000


Les figures (5.12) et (5.13) montrent les déplacements verticaux du support ainsi que
du sol obtenus { partir de l’étude analytique ainsi qu’avec le logiciel SAP2000 :

50
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

0.08 SAP2000
0.06 Analytique
0.04
v1S2(t) (m)

0.02
0
-0.02 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.04
-0.06
-0.08
t(s)

0.08
SAP2000
0.06
Analytique
0.04
v1S2(t) (m)

0.02
0
-0.02 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.04
-0.06
-0.08
t(s)

0.08 SAP2000
0.06 Analytique
0.04
v1S3(t) (m)

0.02
0
-0.02 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.04
-0.06
-0.08
t(s)

0.08 SAP2000
0.06 Analytique
0.04
0.02
v1S4(t) m)

0
-0.02 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.04
-0.06
-0.08
-0.1
t(s)

Figure (5.12) : déplacement du support dans le domaine temporel pour les quatre sites

51
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

0.00015
SAP2000
0.0001
Analytique
0.00005

v2S1(t) (m)
0
-0.00005 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.0001
-0.00015
-0.0002
t(s)

0.0003 SAP2000
0.0002 Analytique
v2S2(t) (m)

0.0001

-0.0001 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

-0.0002

-0.0003
t(s)

0.0015 SAP2000
0.001 Analytique
0.0005
v2S3(t) (m)

0
-0.0005 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.001
-0.0015
-0.002
t(s)

0.008
SAP2000
0.006 Analytique
0.004
v2S4(t) (m)

0.002
0
-0.002 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

-0.004
-0.006
-0.008
t(s)

Figure (5.13) : déplacement du sol dans le domaine temporel pour les quatre sites

52
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Les valeurs des déplacements verticaux maximaux du support ainsi que du sol
calculés { partir du logiciel SAP2000 et par l’étude analytique sont résumées dans les
tableaux (5.17) et (5.18) :

Sol S1 S2 S3 S4
0.025 0.025 0.025 0.025
75 75 75 75
SAP2000
70 70 70 70
Analytiquement
Tableau (5.17) : valeurs des déplacements et des périodes propres du système à 2DDL pour
les S1, S2, S3 et S4

Sol S1 S2 S3 S4
0.025 0.025 0.03 0.03
0.13 0.24 1.3 6.9
SAP2000
0.13 0.25 1.4 7.5
Analytiquement
Tableau (5.18) : valeurs des déplacements et des périodes propres du système à 2DDL pour
les S1, S2, S3 et S4
: temps (s)
Il est clair sur les courbes schématisées dans les figures (5.12) et (5.13) ainsi que les
tableaux (5.17) et (5.18) que les déplacements verticaux calculés analytiquement et à
l’aide du logiciel SAP2000 sont très proches ce qui permet de voir d’après les deux
méthodes que la déformation du support est beaucoup plus importante que celle
du sol (environ 500 fois plus grande pour S1 et 10 fois plus grande pour S4), ceci
est dû { la flexibilité du support, son rôle est d’absorber le mouvement de la machine {
transmettre à la fondation .
Comme on peut voir également d’après les tableaux (5.17) et (5.18)) que les
déplacements maximaux du support sont atteints au même instant (t=0.025s) pour tous
les sites. En revanche, les déplacements maximaux des sols S1 et S2 sont atteint à
l’instant , alors que ceux des sites S3 et S4 à .

53
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Dans le but d’établir une comparaison entre le système { 1DDL (machine fixée dans la
fondation) et le système à 2DDL (machine posée sur un support) nous avons
schématisés les déformations du sol pour les deux cas dans un seul graphe tel qu’on le
voit sur la figure (5.14)

1DDL
0.0006
2DDL
0.0004
0.0002
vS1(t)(m)

0
-0.0002 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

-0.0004
-0.0006
t(s)

1DDL
0.001
2DDL

0.0005
vS2(t)(m)

0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.0005

-0.001
t(s)
1DDL
0.015
2DDL
0.01

0.005
vS3(t)(m)

-0.005 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

-0.01

-0.015
t(s)

0.02 1DDL
2DDL
0.015
0.01
vS4(t)(m)

0.005
0
-0.005 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.01
-0.015
t(s)

Figure (5.14) : déplacements de la fondation dans le cas du système à 1DDL et à 2DDL

54
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

On voit très clairement d’après la figure (5.14) que la déformation du sol dans le
système où la machine est directement fixée sur la fondation (1DDL) est plus importante
que celle obtenue dans le système où la machine est posée sur un support (2DDL) et ce
pour les quatre sites. Les valeurs des déplacements verticaux maximaux de la fondation
selon le SAP2000 dans les deux systèmes sont résumées dans le tableau (5.19).

Tableau (5.19) : valeurs des déplacements maximaux de la fondation selon les deux
systèmes pour les quatre sites
Sol S1 S2 S3 S4
0.3 0.76 8.45 11.66
1DDL
0.13 0.25 1.3 6.62
2DDL

Conclusion
D’après l’étude du système { 1DDL où la machine est fixée dans la fondation ainsi que
celui { 2DDL où la machine est posée sur un support, on constate qu’afin de réaliser un
isolement vibratoire il suffit d’installer des supports élastiques entre la machine et la
fondation pour réduire la propagation des vibrations émises par la machine. Cette étape
nécessite le bon dimensionnement du support pour atteindre une isolation satisfaisante.

5.6/EFFET DE DEUX MACHINES SUR UNE SEMELLE FILANTE


On fixe deux machines sur une semelle filante de dimension et
d’épaisseur posée sur une couche de sol de 6m de hauteur de 15m de
longueur.
En utilisant le SAP2000, nous avons modélisé le système en deux dimensions (2D), le sol
à été modélisé par élément fini ayant les caractéristiques de rigidité spécifiques au type
du site, de même pour la fondation qui est représentée par un élément Shell ayant toute
les caractéristiques spécifiques du béton. Lors de la modélisation du sol, nous avons
tenu compte des conditions aux limites :
 A la base du profil, les déplacements horizontaux et verticaux sont bloqués ainsi
que les rotations

55
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

 Aux extrémités du profil, seulement les déplacements horizontaux qui sont


bloqués tel qu’il est représenté sur la figure (5.15).

Figure (5.15) : modèle en élément plan en 2D par SAP2000


Nous avons affecté au système sol-fondation les différents chargements définis comme
suit :
 La charge permanente :
: Poids propre de la fondation tel que :

D’où

: Poids propre des machines


Avec : pesanteur tel que
D’où

 La surcharge ouvrière sachant que


[DTR]
Pour une semelle filante de 3m on aura
 La charge dynamique :
Les vibrations des deux machines sont données par l’expression
suivante :

56
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Après avoir soumis le système sol-fondation aux différents chargements définis


précédemment, nous avons relevé les enveloppes des déplacements verticaux du nœud
représentant le milieu de la base de la fondation sous l’effet des deux machines et ce
pour les quatre types du sol. Les résultats sont représentés dans la figure (5.16).

0.05 S1
S2
0.04
S3
0.03 S4
0.02
0.01
V(t)(m)

ξ=5%
0
-0.01 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.02
-0.03
-0.04
-0.05
t(s)

Figure (5.16) : les déplacements verticaux sous l’effet de deux machines

Selon les courbes représentées sur la figure (5.16), on voit bien que les déplacements
verticaux des sols relativement rigides (S1 et S2) sont négligeables devant ceux des sites
S3 et S4 qui atteignent des valeurs beaucoup plus grandes.
Les déplacements verticaux maximaux du sol sous chargement statique seulement
( ) sont présentés dans le tableau (5.19) :

Tableau (5.19) : déplacements maximaux sous charges statiques


Sol S1 S2 S3 S4
0.21 0.31 1.84 9.03

Les déplacements verticaux maximaux du sol sous les vibrations des deux
machines ( ) uniquement sont présentés dans le tableau (5.20) :

Tableau (5.20) : déplacements maximaux sous vibrations des machines


Sol S1 S2 S3 S4
1.96 3.37 30.36 37.34

57
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Sur les tableaux (5.19) et (5.20), il est clair que lorsque la fondation est soumise aux
vibrations des deux machines, le sol à une déformation beaucoup plus importante que
celle enregistrée lorsque la fondation est soumise uniquement au chargement statique.
Donc on voit bien que l’effet des vibrations est très important et s’amplifie en fonction de
la déformabilité du site.
Dans le but de relever les efforts sous la fondation, nous avons représenté cette dernière
par un élément FRAME (poutre) de même dimensions citées précédemment tel qu’il est
montré sur la figure (5.17)

Figure (5.17) : modèle en élément FRAME en 2D par SAP2000

Une comparaison des réponses des deux systèmes, fondation avec élément FRAME et
élément Shell, en termes de déplacements verticaux est schématisée sur les graphiques
représentés à la figure (5.18).

58
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

0.002 élément plan


élément frame
0.001

0
vS1(m)

0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6


-0.001

-0.002

-0.003
t(s)

0.004 élément plan

0.003 élément frame


0.002
0.001
vS2 (m)

0
-0.001 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.002
-0.003
-0.004
t(s)

0.04 élément plan


0.03 élémnet frame
0.02
0.01
vS3(m)

0
-0.01 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.02
-0.03
-0.04
t(s)

0.05 élément plan


0.04 élément frame
0.03
0.02
0.01
vS4(m)

0
-0.01 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.02
-0.03
-0.04
-0.05
t(s)

Figure (5.18) : déplacements verticaux des deux systèmes

59
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

On remarque bien que les déplacements obtenus par les deux modélisations (élément
Shell et élément FRAME) sont presque identiques avec une légère différence pour les
sols mous S3 et S4.
Nous allons représenter la fondation par élément FRAME en 2D dans ce qui suit.
Une fois le système soumis aux différentes charges ( , , et ), nous allons
introduire des excitations sismiques données par des accélérogrames enregistrés sur
un sol rocheux.

Pour notre étude, nous nous sommes intéressés au séisme ALTADENA-Eaton canyon
Park ayant une direction verticale représenté dans la figure (5.19)

400
Accélération (cm/s²)

200

0
0 5 10 15 20 25
-200

-400
t(s)

Figure (5.19) : Accélérogramme ALTADENA-Z.TH

Après exécution avec le SAP2000, nous avons relevés les efforts à la base de la fondation
sous les différents chargements, les résultats sont présentés dans le tableau (5.21)

60
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.21) : valeurs des efforts à la base de la fondation


Sol S1 S2 S3 S4
9.83 14.55 22.38 25.28
30.75 34.86 41.61 44.06
7.54 9.03 11.44 12.37
24.35 26 28.59 29.56
5.31 7.85 12.08 13.65
16.6 18.83 22.47 23.79
7.29 20.45 20.87 43.51
17.19 29.71 29.90 50.38
673.95 1184.37 1075.79 485.18
690.79 1176.39 1224.84 459.98

Les valeurs données dans le tableau (5.21) sont schématisées par des courbes
représentées dans les figures (5.20) et (5.21)

TG0 TG
50 40
20
0 0
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4

TQ TE
50 100

0 0
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4

TF
2000
1000
0
S1 S2 S3 S4

Figure (5.20) : les efforts tranchants maximaux à la base de la fondation pour les quatre
sites

61
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

MG MG0
15 30
10 20
5 10
0 0
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4

MQ ME
15 60
10 40
5 20
0 0
S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4

MF
1500
1000
500
0
S1 S2 S3 S4

Figure (5.21) : les moments maximaux à la base de la fondation pour les quatre sites

On remarque sur les graphes tracés (figure 5.20 et 5.21) que les efforts relevés à la base
de la fondation sous les chargements ( et ) sont moins importants que ceux
relevés sous l’excitation des vibrations des deux machines. Même les excitations
sismiques , dans ce cas, engendrent des efforts plus faibles devant ceux dus aux
excitations des machines.
Les efforts les plus importants sont enregistrés dans les sites relativement rigides (S1 et
S2), exceptionnellement sur le sol S3 où la fréquence propre du système
est proche de celle de l’excitation qui est de
Pour S4, on a enregistré les efforts les moins importants introduisant les déformations
les plus grandes. Ceci est dû à la participation de la déformation du sol à soulager la
fondation en termes d’efforts.

62
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

5.7/EFFET DES VIBRATIONS SUR LE VOISINAGE


Dans le but de montrer l’effet des vibrations des machines sur le voisinage, nous avons
relevé les déplacements verticaux du sol dans des différents emplacements qu’on a
schématisé sur des graphiques représentés dans la figure (5.22)

0.002 au milieu de la fondation


0.001 à l'extrémité de la fondation
à 3m de la fondation
vS1(t)(m)

0
à 6m de la fondation
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.001

-0.002

-0.003
t(s)

0.004
0.003
0.002
au milieu de la fondation
vS2(t)(m)

0.001
0 à l'extrémité de la fondation
-0.001 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 à 3m de la fondation
-0.002
à 6m de la fondation
-0.003
-0.004
t(s)

0.04 au milieu de la fondation


0.03
à l'extrimété de la fondation
0.02
à 3m de la fondation
vS3(t)(m)

0.01
0 à 6m de la fondation
-0.01 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6
-0.02
-0.03
-0.04
t(s)

0.06 au milieu de la fondation

0.04 à l'extrémité de la fondation


à 3m de la fondation
0.02
vS4(t)(m)

à 6m de la fondation
0
-0.02 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6

-0.04
-0.06
t(s)

Figure (5.22) : déplacements verticaux du sol dans des différents emplacements pour S1,
S2, S3 et S4

63
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

On remarque bien pour les quatre sites que les déplacements du sol sous la fondation
que ça soit à son milieu ou à son extrémité sont presque les même, ceci est dû au fait que
la fondation soit très rigide.
Comme on voit très clairement que pour les sols ayant une rigidité importante soient S1
et S2, les déplacements au-delà de la fondation sont négligeables devant ceux
enregistrés sous celle-ci. Par contre dans le cas des sites S3 et S4, les déplacements
enregistrés à 3 et 6m sont moins importants que ceux sous la fondation mais plus
importants que ceux relevés pour les sols rigides.
Afin de voir à quelle distance les vibrations des machines se propagent, nous avons
modélisé le profil du sol avec une longueur de 43m tel qu’il est schématisé sur la figure
(5.23).

Figure (5.23) : profil du sol ayant 43m de longueur

Nous avons relevé les déplacements maximaux en fonction de la longueur du profil du


sol (soit { 1m de l’extrémité de la fondation jusqu’{ 18m au-delà de celle-ci avec une
variation de 1m), nous avons tracé les résultats obtenus par des courbes représentées
dans la figure (5.24).

64
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

S1
35
S2
30
S3
25
vmax(mm)

S4
20
15
10
5
0
0 5 10 15 20

L(m)

Figure (5.24) : déplacements maximaux en fonction de la longueur du profil pour les


quatre sites

On voit bien sur les courbes représentées dans la figure (5.24) que les déplacements
maximaux les plus importants sont atteints dans les sites S4 et S3 respectivement, mais
ils diminuent en s’éloignant de la fondation.
Par contre pour les sites S1 et S2 les déplacements maximaux sont moindres et atténués
d’avantage { une distance proche de la fondation soit { 2.5 m d’après le graphe.
Donc, on constate que pour les sols relativement rigides (S1 et S2) la propagation des
vibrations est limitée { une distance plus au moins proche de la fondation et s’atténue
au-delà de cette distance, contrairement aux sites S3 et S4 où l’influence des vibrations
se propagent à une distance plus importante de la fondation (un déplacement de 4 cm à
18m de distance pour S4.
Pour mieux voir l’effet des vibrations émises par les deux machines dans le sol aussi bien
dans la direction horizontale que selon la profondeur, nous avons schématisé les
contraintes pour les quatre types du sol dans le plan ( ), comme on le voit sur la
figure (5.25)

65
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

(KN/m²)
S1

(KN/m²)
S2

66
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

(KN/m²)
S3

(KN/m²)
S4

Figure (5.25) : diagrammes des contraintes pour les quatre sites

Le tableau (5.22) résume les valeurs des contraintes à des différents endroits dues aux
excitations des machines.

67
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.22) : valeurs des contraintes du sol sous chargement des machines
Distance (m)
[0 - 5] [5-6] [6-7] [7-7.5]
S1 0.16 0.16-1.6 1.92-1.44 1.44-1.28
contraintes S2 0.22-0.44 0.44-2.20 2.64-1.76 1.76-1.54

D’après les valeurs données dans le tableau (5.22), on remarque que pour les sites S1 et
S2, les contraintes les plus élevées sont concentrées sous la fondation et diminuent de
plus en plus en s’éloignant de la fondation.
Selon la figure (5.26), on voit très bien que sous la fondation et dans son environnement
proche se trouve des zones ayant les mêmes contraintes suivant un diagramme en forme
de bulbe. Les diagrammes des contraintes montrent aussi bien l’influence des
propagations des vibrations émises par les machines sur leur voisinage. Les contraintes
diminuent au fur et { mesure qu’on s’éloigne de la fondation que ça soit en longueur ou
en profondeur.
Il est à remarquer que les diagrammes concernant les sites S3 et S4 présentent des
anomalies.

Remarque :
Une concentration d’importantes contraintes est remarquée pour les sites meubles S3 et
S4 qui est due en plus des conditions aux limites au fait d’avoir tronquer le sol qui
engendre des perturbations pour celui-ci. [11]
Pour y remédier, nous avons approfondi notre profile du sol pour les sites S3 et S4 de
6m initialement à 15m et nous avons relevé les diagrammes des contraintes dans ce cas
(figure 5.26)

68
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

(KN/m²)
S3

(KN/m²)
S4

Figure (5.26) : Diagrammes des contraintes pour un profil du sol de 15m de hauteur

69
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

On voit beaucoup plus clairement que dans les diagrammes représentés sur la figure
(5.26) la forme des bulbes de contraintes concentrées sous la fondation pour les sites S3
et S4 et qui diminuent en s’approfondissant.

On peut dire en conclusion que les déformations des sols S1 et S2 sous l’excitation des
deux machines sont non seulement faibles mais aussi limitées à une distance proche de
la fondation, elles sont plus importantes pour S3 et S4 où les vibrations émises par les
machines se propagent à une distance plus grande au-delà de la fondation.
En terme de contraintes, on constate qu’il existe sous l’assise de la fondation et dans son
environnement proche des zones d’égales contraintes suivant un diagramme en forme
de bulbe. En allant vers la profondeur, les contraintes diminuent.

5.8/ ETUDE DANS LE DOMAINE FREQUENTIEL


L’étude réalisée précédemment dans le domaine temporel était faite pour une fréquence
fixe de la machine, soit et afin de montrer l’effet des vibrations d’une
machine pour une gamme de fréquences, nous allons étudier le système machine-
fondation-sol dans le domaine fréquentiel.
Nous avons choisis une fondation isolée supportant une machine posée sur une couche
de sol ayant 42m de longueur modélisée par éléments finis { l’aide du SAP.
Dans le but de mettre en évidence la déformation du sol en faisant varier la fréquence de
l’excitation uniquement, nous avons ignoré la masse du rotor ainsi que son excentricité
en les prenants unitaires ( et ), donc le système sera soumis aux excitations
de la machine définies par l’expression donnée dans l’équation (5.29) et schématisée sur
la figure (5.27):
(5.29)

70
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

300000
200000
100000

F(ω) (KN)
0
-100000 0 100 200 300 400 500 600
-200000
-300000
ω(rd/s)

Figure (5.27) : l’excitation de la machine dans le domaine temporel

En utilisant le SAP2000, nous avons fait une étude dans le domaine fréquentiel pour les
quatre catégories du sol (S1, S2, S3 et S4) et nous avons relevé les déformations du sol
sous l’excitation définie en terme de déplacements verticaux et ce au milieu de la
fondation, à 6m, à 10m et à 18m de la fondation. Les résultats obtenus sont représentés
par des graphiques tracés sur la figure (5.28).

0.0035 milieu de la fondation

0.003 à 6m de la fondation

0.0025 à 12m de la fondation


à 18m de la fondation
0.002
vS1(m)

0.0015
0.001 ω0 = 209.33rd/s
0.0005
0
0 200 400 600

ω(rd/s)

0.0035 au milieu de la fondation


0.003
à 6m de la fondation
0.0025
vS2(m)

0.002 à 12m de la fondation


0.0015
à 18m de la fondation
0.001
0.0005
ω0 = 133.62 rd/s
0
0 100 200 300 400

ω(rd/s)

71
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

0.004 au milieu de la fondation


0.0035
à 6m de la fondation
0.003
0.0025 à 12m de la fondation
vS3(m)
0.002
à 18m de la fondation
0.0015
0.001
0.0005
ω0 = 76.58 rd/s
0
0 50 100 150 200

ω(rd/s)

0.0004 au milieu de la fondation


0.00035
à 6m de la fondation
0.0003
0.00025 à 12m de la fondation
vS4(m)

0.0002
à 18m de la fondation
0.00015
0.0001
0.00005 ω0 = 39.25rd/s
0
0 20 40 60

ω(rd/s)

Figure (5.28) : déformation du sol dans le domaine fréquentiel pour tous les sites

: Pulsation propre du système.

On voit bien pour les quatre sites que la déformation du sol a presque la même allure et
l’atténuation est remarquée en s’éloignant de la fondation, exceptionnellement à 18m où
on remarque des perturbations dues aux conditions aux limites.
Il est a remarqué également que les déformations les plus importantes sont atteintes au
niveau de la plage de résonnance, il est claire sur le site S1 que la plage de résonnance se
situe entre alors que la fréquence propre du système vaut
correspondant à une période fondamentale , de même pour
les sites S2, S3 et S4 dont les résultats sont résumés dans le tableau (5.23).

72
CHAPITRE 5 APPLICATIONS ET INTERPRETATIONS

Tableau (5.23) : valeurs des fréquences


Sols Plage de fréquences Fréquence propre Période
(rd/s) du système fondamentale du
système

S2 133.62 0.047
S3 76.58 0.082
S4 39.25 0.16

On peut aussi remarquer que sur les sites relativement rigides les déplacements
maximaux sont atteints pour des pulsations d’excitation assez élevées, environ 200rd/s
pour S1 et 110rd/s pour S2. Par contre sur les sols mous, les déformations les plus
grandes sont atteintes pour des pulsations plus faibles, soit 75rd/s pour S3 et environ
35rd/s pour S4.

L’étude réalisée dans le domaine fréquentiel nous a permis de constater que sur des
sites rigides, les déformations les plus importantes sont enregistrées pour des
pulsations assez grandes, en revanche, sur des sols mous des pulsations plus faibles
engendrent des déformations plus importantes.

73
CONCLUSION GENERALE

L’objectif principal du présent travail est de montrer le comportement des fondations


sous des machines tournantes en prenant en compte la nature du sol d’assise.

L’analyse des vibrations induites par les machines tournantes sur les fondations et les
sols nécessite la connaissance des propriétés des machines (fournie par le constructeur)
et du sol sur lequel elles vont être implantées. Le choix de la fondation, pourra par la
suite, être fait.

Une modélisation adéquate du système (sol-fondation-machine) est indispensable pour


reproduire son comportement réel. Une attention particulière doit être accordée à la
modélisation du sol vu l’hétérogénéité des matériaux le constituant et le non linéarité de
son comportement dynamique.

A cet effet, le logiciel SAP2000 a été utilisé. Les applications réalisées ont permis de tirer
les conclusions suivantes :

L’étude paramétrique menée dans le travail présenté montre que la déformation d’un
sol dépend non seulement de la catégorie du site mais aussi bien de l’excitation, plus
particulièrement la fréquence de l’excitation.

Les catégories des sites meubles ont, en général, les déformations les plus importantes,
sauf pour des cas particuliers lorsque la fréquence de l’excitation coïncide avec celle du
système (la résonance). Dans ce cas on peut enregistrer des amplifications sur des sites
relativement rigides par rapport aux autres.

Une comparaison entre deux systèmes, machine posée sur un support et machine fixée
dans la fondation, a montré qu’un bon dimensionnement d’un support permet
d’atteindre une isolation satisfaisante.

L’amplification des effets des vibrations émises par les machines sur leur voisinage est
influencée par les types de sol. Pour les sites relativement rigides, les déformations sous
l’excitation de deux machines sont limitées à une distance proche de la fondation. En
revanche pour les sols mous, les vibrations des machines se propagent à une distance
plus grande au-delà de la fondation.

L’étude réalisée dans le domaine fréquentiel nous a montré l’effet des vibrations émises
par une machine pour une gamme de fréquences. Sur des sites rigides, les déformations
les plus importantes sont enregistrées pour des pulsations assez grandes, en revanche,
sur des sols mous des pulsations plus faibles engendrent des déformations plus
importantes. On peut en conclure que, d’une part, des structures rigides peuvent être
vulnérables lorsqu’elles sont implantées sur les sols rigides, et d’autre part, les

74
structures flexibles présentent les plus grandes amplifications lorsqu’elles sont
implantées sur des sols mous.

En perspectives future, l’étude des fondations des machines vibrantes peut être menée
de données réelles pour aboutir à un dimensionnement et un ferraillage de ces
fondations. Une estimation plus précise du comportement du sol par une approche non
linéaire nécessitant l’introduction d’une loi de comportement.

En fin, le travail que nous avons présenté est le couronnement de cinq années d’études,
il nous a permis de tester et compléter les connaissances déjà acquises tout au long de
notre formation.

75
REFERENCES
[1] : Baud G., la construction du bâtiment, Edition Dunod .

[2] : Bowles, fondations analyses and design, second édition, Mcgraw-Hill book Company,
1977.

[3] : Chatzigogos C., comportement sismique des fondations superficielles : Vers la prise en
compte d’un critère de performance dans la conception, thèse de doctorat, école
polytechnique, France, 2007

[4] : Davidovici V. la construction en zone sismique, éditions le Moniteur, Paris, 1999.

[5] : Filiatrault A, éléments de génie parasismique et calcul dynamique des structures,


école polytechnique de Montréal, 1996

[6] : Meziane I. et Bitout S., Amplification du mouvement sismique par les dépôts de sol,
thèse d’ingénieur, université A/Mira, Bejaia, promotion 2004/2005.

[7] : Pecker A., Dynamique des ouvrages et structures dynamiques.

http/www.enpc.fr/fr/formations/école.vite/cours/pecker

[8] : Philipponnat G. et B. Hubert, Fondations et ouvrages en terre, Editions Eyrolles,


1998.

[9] : Seghir O., Notes de cours de dynamique des sols, 1ere année master génie civil,
université A/Mira, Bejaia, 2008.

[10] : Seghir O., Notes de cours de dynamique des structures, 1ere année master génie civil,
université A/Mira, Bejaia, 2008.

[11] : Touret JP., Cours d’interaction sol structure, les impédances des fondations
superficielles, Master de Génie Parasismique, 2005.

[12] : www.google.fr (catalogue suspensions élastiques, www.paulstra-vibrachoc.com)

[13] : www.CEF-SA.com (antivibratoire métal caoutchouc)

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