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Décembre 1987
MINISTËRE DE L'ËQUIPEMENT, DU LOGEMENT,
DE L'AMËNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DES TRANSPORTS
LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSËES
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www.ifsttar.fr
R E S U M E
Introduction 5
I - Réflexions sur l'amélioration par
inclusions verticales rigides 6
I-1 Principe de fonctionnement
de l'inclusion isolée 8
I-2 Principe de fonctionnement
d'un réseau d'inclusions 12
II - Méthode de calcul d'un réseau
d'inclusions rigides en sol compressible 13
II-1 Comportement en tête d'inclusion.
Contribution de l'effet de groupe "d'ancrage" 14
II-2 Comportement dans le sol médiocre sous q'(hr).
Contribution des effets de groupe et d'accrochage 18
II-3 Effort total dans une inclusion 21
II-4 Adaptation de la géométrie des inclusions 24
III - Exemple d'application 25
IV - Données expérimentales 28
Conclusion 38
Annexe 1 39
Annexe 2 41
Références bibliographiques 42
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sans l'autorisation du Directeur du Laboratoire central des Ponts et Chaussées
(ou de ses représentants autorisés).
© 1981-LCPC
Publié paT le LCPC, 58 bd Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15 sous le numéro 3552
Dépôt légal : Décembre 1987
ISBN 2-7208-3552-8
Introduction
- 5 -
L'étude qui suit a pour but d'examiner les aspects sous lesquels on
peut envisager d'améliorer un sol par inclusions rigides et quels problèmes ont
peut imaginer de résoudre par un tel procédé. On propose, pour une certaine
configuration, une méthode de calcul relativement simple, qui est confrontée à
des applications réelles puisées dans les quelques données de la littérature
technique.
2R - Sols médiocres
H
. .. ..
Sols résistants
FÏ9. 2
- 6 -
Le sol médiocre ainsi renforcé reçoit . en surface (fig.3) des charges
de typologie variable, pouvant consister, sans que cette énumération soit
exhaustive, en :
1 2 3
1
~.:!•_\i·.~, :l'·;-.l:·;,_'.:·-;._~: .·=~;-:i.',~·:.'P!-:.~·;l_:=~!. _~:.•· 'i:.l·!':;·.~i.f1=·_;~:!l' !_._ .,~...~.ifi~C~9.:.L~...,. 1 s.~.e ~- b~ ·~-
1 1
-."'!
•• .·'l'P'..:.(:i·:.·.:...
;.l.·.:.'.i.l .. ...
: .. .. .!.·....
'!'l":: ... ..t .: .:.j
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. Sols
m~dio:ra
_ _ _ _ _ _.__-....1, 1.....,...__......___..___...__
, ....._~11 1'~---------
sols resistonts
F19_3
- 7-
Le rôle du reseau est bien sûr d'améliorer globalement la qualité
du sol de fondation; il se traduira par la possibilité, dans le cas 1, de construire un
remblai avec des tassements réduits (et donc d'économiser des matériaux), dans le
cas 2, de pouvoir édifier une structure souple (un réservoir par exemple) avec des
déformées restant admissibles, et dans le cas 3 de réduire les tassements à des
valeurs très faibles.
. ,
Il est qualitativement aise de comprendre le mécanisme de
fonctionnement des inclusions. La méthode de calcul proposée plus loin concernant
le cas 1 (édification de remblai), nous raisonnerons à partir de ce schéma, le
raisonnement restant le même, légèrement plus complexe, pour les situations 2 et
3.
, ,
Sols resisl"anl"s Sol.s resisl"ont-s
1 2 %
2 bis
. ..
A - Sols mediocres charges
Fi9.4
- 8 -
Plaçons maintenant une inclusion rigide, seule, noyee dans te sot
mou, et examinons ses conditions d'équilibre, après stabilisation complète (fin de
consolidation) (fig. 5 et 6).
L
Sol m
H
• -- ---fw;: .
Sol ré sis t'an t'
1 2 2 bis
z
e _Inclusion arrêt-ée dans le sol médiocre
Wp(O)
1 1
,,,,,Ws(o) Wlz)
1 /
I
1 /
1 I
"" . 1 / hc
H l. Sol med1ocre
1 /
1'
.,.'
1
Wp (l)
1 2 2 bis
1 z
c _Inclusion arrêtée dans le sol résistant-
FÎ9-6
- 9 -
Loin de l'inclusion isolée, le comportement du sol est identique à A.
Par contre dans l'environnement immédiat de celle-ci, il y a modification des
champs de contrainte et déformation. L'inclusion subit un tassement W (z) auquel
p
s'ajoute une légère compression, car elle n'est pas infiniment rigide ; ce tassement
est évidemment plus élevé dans le cas B que dans le cas C, où l'inclusion repose
sur le sol dur. Dans la partie inférieure, le tassement du sol est inférieur à celui
de l'inclusion, la configuration inverse apparaissant dans la partie supérieure (le
tassement du sol, est bien entendu le tassement "libre", c'est-à-dire sans
inclusion).
'
Fr
'l h
--- 'r
Fpt
1
t
Fiq.7
10 -
De ce schéma de fonctionnement, on peut déduire la condition
optimale d'efficacité de l'inclusion, qui est de lui transmettre les efforts moteurs
maximaux, pour, de la sorte, décharger le terrain immédiatement environnant. Si
l'on imagine une inclusion très lisse ne permettant pas de frottement (F =F =o),
n p
ou, si l'on fait l' hypothèse approximative F = F , alors Q = Q ; la possibilité de
n p p
mobiliser Q, effort d'ancrage induit donc la nécessité de pouvoir mobiliser le
même effort, de signe opposé, en pointe. Cette potentialité est donc liée à la
qualité du sol en pointe ; on a donc tout intérêt à prévoir d'arrêter cette pointe
sur un niveau suffisamment porteur. L'effort Q en pointe sera d'ailleurs limité à
p
la charge limite Qpl' Dans ces conditions, l'inclusion constitue un point dur,
presque fixe, qui permet effectivement une mobilisation d'un effort d'ancrage
optimal en tête. Bien entendu, si l'inclusion est arrêtée dans les sols médiocres, la
valeur de Qpl mobilisable est faible, et l'inclusion se déformant alors fortement,
la déformée relative sol-inclusion en tête, obligatoirement faible, ne permet qu'un
faible effort d'ancrage.
- 11 -
- 1.2 Principe de fonctionnement d'un reseau d'inclusions (fig.8)
W(s)
H Sol.s
médiocres
- 12 -
précisément ce que l'on cherche, et inconvénient car l'effort que peut supporter
une inclusion au sein du réseau est largement inférieur à celui que l'inclusion,
isolée, peut reprendre.
- 13 -
- 11.l Comportement en tête d'inclusion. Contribution de l'effet de
groupe "d'ancrage "
-- - . (A )
- 14 -
où Aet M1 {À,~) sont successivement déterminés comme suit
A
~ : pow.I" l<b'f~o,~5 )
o,5+trl<~d'
b ) -R4
m Cd r.:-
R K "
1
Cl,9
o q5 1 \Sl
Ab<lquc 1 Oé~rmÎnation de "'(-t,t l
- 15 -
Si le maillage est carré, avec une maille d, on a b-:. ~ ~; s'il est
rectangulaire, alors h ~ ~y i il.d.' • 1( R
1' 'R "Tl
. - . (z)
0( 1
0,9
CV
Calcul de m,.. (~, t)
q6 Aboquc 2
~5
Of-
q3
qiZ
~1
0
0 1 l 6 1
- 16 -
Le maillage est donné par (abaque 3) :
.....(s)
0 20
- 17 -
Une manière différente de poser le problème consiste à raisonner à
partir de la charge transmise. C'est ainsi que les Scandinaves, adeptes de ce
procédé, imposent qu'une fraction~ donnée de la charge totale du remblai soit
transmise à la surface du sol entre les inclusions, soit ~11bi.0 r~r: 11(61:.Rz.)9'(grl;
ce cas, ~n
D D
("'foi,..) est donné pare
.m,..(à,~)~r-:A-"'""',.p,~b)~ ,..it+-
( itn /~ b)g J
r~'i. t . . (6
r r 1', Ïl r 1 \( ~r · ('
~
et .... (1-)
~ b~ . ~
et on montre sans difficulté que, lorsque _,.tend vers O, - ~t~cL V<.r~ -
R ~~ ~-~
Au niveau z, on a l'égalité
F........ t-nrv~.~)"d"
R
- 18 -
où F s (z) est le frottement négatif induit par q' (h ), et q (z,x) la contrainte
n r
effective verticale, variable horizontalement et verticalement. Afin de permettre
le calcul des tassements, q (z, ~) est, dans l'expression ci-dessus, remplacé par une
valeur moyenne uniforme q (z) à la cote z, telle que
i "!\ 1:q(:),l:.) -x.d~ : -n ( bL- R'-) q(~}
qui conduit finalement à { o 1 ) ih\ (o ~) (! }
q(7)) = 9'(~r) + ·(r - 9'(h'"} +-o} -4(3.R.)) lhl{A·, ~) , .... \.s •
où~ est le coefficient d'accrochage du sol autour du fût, donné par le tableau l en
fonction de ~+~6 (lié au type de pieu et à la nature du sol) ; ,..,,., ( A, ~ )
et t'm/0 1 Jl) sont fournis par 1'abaque l ; q~ 1R.)est la contrainte verticale le long de
l'inclusion, dans le sol médiocre, à la cote z, valant ·
•'1n(~. lf-1t)J
. 01
q(~.R.)- tm(~ 1 b/~) + e 1q_'(g ,.)- ""(A,btA)
0 I }
•••·••
(
~
)
.
La connaissance de q(}) permet le calcul du tassement à tout
niveau.
0
~0-----~~~----~1--t._~~-----2~---~+5----~3-rnC--A~=~,~~'<h;,l
- 19 -
• 1er cas : ~' {H; le frottement négatif ~.~se manifeste jusqu'à hc ,
profondeur du "point neutre". Jusqu'à cette cote, ~\est donné par (8). A la cote hc
, on a
a(~c.) : ~/~'- i- 9'(gr-}{A - Nh(o, :~) 1 . . . -- 0o)
1 0 .ni(A, r~)}
soit (\ = i ) <9(~)dy
3 :.{A- l{ 0 '~c.+'l'(~,.)\+ ~(o,l>iit). q'(g,..) ··(A4)
0
on montre qu: htt(o,blit)
~(~ 1 b1~)j
-, ~1.(~1 h1ct} ~c.
'2.. )
• 2ème cas : ~ )M; il n'y a donc pas de point neutre; dans ce cas avec
' 1
la même simplification qu'en (l l ), on a :
- 20 -
Remarque : A l'hypothèse d'un accrochage maximum le long des pieux(Lo} 1 donc
d'un frottement négatif lui-même maximum, correspond la contrainte
'l l"l) minimale calculée, et en conséquence les tassements minimaux.
L'accrochage ho manifeste donc des effets dans le sens de la sécurité
vis-à-vis du problème que l'on cherche à traiter, il est donc
nécessaire de le prendre en compte. Quantitativement, son effet
,. . .fn (o PAi l
apparait par le terme _•_·11., dans les expressions (8) et suivantes .
.fr!(~ ,.P1t)
~ -:
111
({1(~J" {~'H +q'l~r)-q(H,itl} s'il n'y a pas de point neutre, t.r par
,..\ "" ( ~' b/it)
= lnRkb;S- l\ (~,..)
1
8 s'il y a un point neutre.
-1\,.4 lht lJ' ~) -,
ou bien
----~4)
- 21 -
Comme on 1' a postulé en début de cette étude, les termes F et
nr
F
ns ne se développent que si le déplacement relatif sol-inclusion est suffisant, ce
qui nécessite donc un sol suffisamment compressible. Pour le type d'applications
examiné ici, ce sera toujours le cas ; il y a également nécessité, d'un sol sous la
assez peu déformable sous la pointe de pieu.
- 22 -
Il contribue donc de ce fait à un tassement supplémentaire de la
couche H - h'c, que l'on pourra apprécier par la méthode de TERZAGHI, par
exemple, en supposant que l'effort Qt" est reporté sur une semelle fictive située à
la profondeur h~ + ~ {L _h~ ) . (L / longueur de pieu< H) (fig. 11 ).
l'n,. Fn,.
t t ttt
Sols cOl'ftprcHiblcs
Sol• résistant'•
'Ï9 11
Il faut remarquer que, dans le cas du réseau arrêté sur le sol dur,
une légère fraction de la charge en tête peut également, après transmission à
l'inclusion (pour z ( hc)' être retransmise au sol médiocre, par frottement positif,
sur la hauteur H - h • Ce mécanisme a été volontairement négligé quant à sa
c
contribution à un léger tassement supplémentaire, lequel est très faible.
- 23 -
- II. 4 Adaptation de la géométrie des inclusions.
q'(h r )
- 2 R
- -- 1 HU•Utl•
1 ... + ----
_ 2 R'
-
1 2 b 1
H r' 1 1
- 24 -
Il y a donc, puisque ~ {~, une réduction de l 1eff et de groupe au sein
du sol ; le terme F ns diminue, ce qui justifie a fortiori le passage de R à R 1. Par
contre, bien sûr, les tassements sont en règle générale légèrement plus élevés,
puisque l'efficacité du dispositif est moins bonne.
hr2
h r1 - - -
-
Au niveau du calcul, cette dispositionn ne
présente pas de difficulté
puisque 1'on peut distinguer deux couches
particulière,
de remblai hr 2 et hr 1•
FÏ9 13
hr:3m
î 'tr : 20 kN /m'3 méthode simplifiée :
~ 'H
K tg cfr a 0,6 na pp~· AH ~ ce. ~o~ rr r + 0 i . H : 65' on
11+e"' d l' ~
sol com prcssible Le tassement prévisible (voir
f' = 7 kN /m3 annexe) est de 77 cm. On cherchera à
H: !>m
Cc:. 0,2 réduire la contrainte sur le sol
1+c 0 compressible à une valeur résiduelle
Kt J :0,2 q'(hr)= 12 kPa.
sol résisl'on t / grave Notons que cette contrainte, q' (hr),
Pl : 800 kPa seule, ramène le tassement à 33 cm.
Fig 14-
- 25 -
- 111.l Calcul du reseau d'inclusions.
d'où
- 26 -
- III.2 Efforts dans les inclusions.
Cette valeur est donc supérieure à celle obtenue avec les inclusions
de rayon R initialement choisi.
Quant aux efforts dans le pilot, ils sont réduits dans des proportions
minimes, sachant qu'en tête il n'y a pas de modification ; F est donné par
F ns-= ::~;~b~~
où R' = 0,07,5 m au lieu de R = O, 15 m, et m ~.~ = 0,312 au lieu
de 0,498 precedemment, d'ou F
ns
= 3,6 kN, soit Qt = 29,5 kN.
Rem argue Si l'on s'avisait d'arrêter les pilots avant le toit de grave, à 4 rn
par exemple, on peut voir rapidement, sans calculs approfondis, que
l'efficacité d'une telle disposition serait extrêmement faible et, bien
sûr, sans aucun intérêt.
- 27 -
IV - Données expérimentales
0
2 0
tourbe el 2,5.S
a1"9ile sableuse
2,5·5
dislance norizonlole
- 28 -
Au niveau des tassements, les valeurs mesurées sont données dans le
tableau 1. Au bout de 190 jours l'évolution est beaucoup plus lente pour le
maillage le plus serré (0,9 mm/jour, 0,5 mm/jour et 0,2 mm/jour, respectivement).
Tassement
primaire 39,6 cm 18,3 cm 30,5 cm
(60 à
80 jours)
Tassement
a' 190 jours 61 cm 21,3 cm 39,6 cm
- 29 -
Pour le remblai test (sans minipieux) les 61 cm de tassement
observés en 190 jours (tassements primaire et secondaire) ont permis de calculer
un coefficient Cc équivalent de 0,157 ; si l'on se limite au tassement primaire,
11+eo C
(39,6 cm), on obtient une valeur deida. 0,10.
11~e
0
kt1~r- 0,8 1
Sol
o' Compressible 6 kN/111
3
Sol
kt~ô Compressible 0' 15 0,25 0' 15 0,25
Wcalculé avec C'- : o, ISr 31+, 2 1+2' 3 29,5 39,8 30,7 39' 1 27 37
IÎ +tel
Wcalculé avec ~ • olfo 22,2 27,5 19,2 25,9 20 25,1+ 17,6 21+' 1
tl ~'o -.
• 30 •
11 faut noter que les pointes des pieux ont poinçonné les marnes
sous-jacentes, puisque les . pieux ont tassé de 3 et 4,5 cm, restectivement. Ces
tassements sont tout à fait logiques puisque dans le cas du réseau le plus lâche
(b / R = 4,90) et pour!<~~,..= 0,8 et l<~f:. 0,25, la charge Qt transmise à un minipieu
atteint 119 kN ; la charge limite en pointe est de l'ordre de 90 kN, d'après les
caractéristiques géotechniques du sol. Il y a donc bien poinçonnement des pointes
et, de ce fait, réduction du frottement négatif F ns ; l'efficacité du groupe est
donc moins bonne que si les pieux reposaient sur un sol plus résistant.
Les pieux sont analogues à ceux utilisés pour l'ouvrage d'art ; leur
espacement est modulé avec la distance à la culée, de même que leur longueur, de
sorte qu'on aménage une zone de transition progressive, où les tassements passent
d'une valeur faible près de la culée à la valeur plus forte du tassement du sol sous
le remblai en l'absence d'inclusions.
- 31 -
La figure 16 montre clairement le dispositif mis en oeuvre pour 1'un
des ouvrages d'art ainsi conçus.
dy pont
culée pied du remblai
r--:
1
. l · . · . · . · . i .·.·.·.·.:
1 :
. -.---,
1 1
i . . . . ;· . .
1
• • • •: • • • • li
1 • • • i• • • • 1• • • • • • • 1
1 • : • •l • :. 1
1
A 1 1 ! : 1 A
~I 1 : • • 1· 1 • 1
1 • • ie t • ' • • • 1 • • 1
1 L_limite d'~tensiQ!l. de I~mbrorel ~til~J
1
1
1 >e
Remblai
membNJne !
~i=r1Tl-[11=rrr1= 1
SECTION A-A
!li:~t:_~
-
//
_ ::~kli____/
,...., .... ;r-•;r--r....., i-·1 .....
alluvions fines SECTION B. B
//
~
- 32 -
Une instrumentation poussée a permis de suivre les tasssements, les
pressions interstitielles, la charge en tête des inclusions et les déplacements
horizontaux, à la fois dans la zone améliorée et hors de celle-ci.
R = 0,6 m
Ce qui conduit, en tête des inclusions, à des efforts de 860 et 90 5 kN, a comparer
aux 900 kN mesurés sur le site.
- 33 -
En particulier, le code routier suédois propose pour le dimension-
nement l'abaque de la figure 17, qui donne le maillage nécessaire pour reprendre
80% du poids du remblai ( ~ = 0,2). La méthode suédoise étant d'origine
expérimentale, la courbe est comparée à celles données par la méthode proposée
dans cet article, pour l(t~~r = 0,5 - 0,75 et l.
Fig 17 o
Suède
(s/a) 2
6,.-----------T-,...~~T9',-----,~~::---------.
o---------------------------------
0 2 4 6 8 10
h/a
F i g 17 b - A l:xlque de dimensionne merrt •des réseaux
de pieux (d'après 8roms)
- 34. -
Dans les pays scandinaves le bois est un matériau bon marché et,
cette technique s'avère économiquement intéressante. Le code routier finnois
donne une méthode de dimensionnement d'origine expérimentale.
1,5 - 2 50 - 70 "7 70
2 - 2,5 40 - 50 55 - 70
2,5 - 3 30 - 40 45 - 55
3 - 3,5 30 - 40 40 - 45
- 35 -
Le stockage de près de l 0 mètres de ce matériau se fait sur 25
mètres d'argile marine (fig. 18) ; les solutions rigides traditionnelles ont été
abandonnées au profit de solutions souples, mettant en jeu les effets de voûte
dans le matériau et consistant à transmettre les efforts dans des pieux par
l'intermédiaire d'un remblai très frottant et de semelles indépendantes coiffant la
tête des pieux. Le calcul par la méthode des éléments finis prévoyait la reprise
par les pieux de 85% de la charge, avec des tassements de 3 cm.
12
e
c:
•O
"
t.
,...
-"
::J
• ::J
• Cl
:i::
. . //~
~ .. ,,. .·
Enfin, nous citerons les études sur modèles réduits de TING et al.
(1983), en Malaisie qui ont fait varier les hauteurs et les densités des charges de
remblai et l'espacement des inclusions de 38 mm de diamètre.
Les résultats des mesures sont comparés à des calculs en éléments finis (fig. 19).
- 36 -
Les auteurs concluent que la charge transmise aux inclusions
équivaut au poids d'un prisme de remblai, appelé "zone de rupture" et dont le
diamètre est 3 à 4 fois celui des inclusions (fig. 19) ; le résultat de ces essais
montre bien qu'il y a une transmission importante des efforts dans les inclusions.
, A
A ' Zoneide rupture
--+---
Zon!5 de rupture
SECTION A•A
- 37 -
CONCLUSION
- 38 -
ANNEXE 1
- 39 -
I
En particulier, si <f'v., = o , le tassement W en tête est égal à
Le rapport Wréc.I varie avec q , suivant le graphe ci-dessous (fig. 20). Pour Lt -:..l
WSi""t.1 v'••
1"
.J11
O.,.
très grand, ce rapport vaut A+kl.l quant ..U tend vers O, il tend vers i {-<-!Mu.)
D .
.i,,. l!A- -
~
W reel
w .sÎmP'i fié
1
\
\
~,89
'' ,1,~
' '..... 138
-.....;• - - 1,26 1j9
- - __.._ - - - - - - - - -
-...-
1
- - - - - - - - - _._
1~ -
6
1 -------------------------
0
0 1 2 3 q
u=-
i'H
Fi9 20- Rapport des tassements mis et simplifiés
(cas où '1"'vo 0 ) =
- 40 -
A N N E X E II
9 '(>..)-=- t1
d ""'(".
{'r
b/"') ur
- tlrl(".~it)Cr-1_ L1 - e-~{a. v~)}1
K&â~r Jl J
Le terme o,...-1tt1(oç)c,.fait donc apparaître une cohésion critique
I< ~r
dépendant du maillage et telle que, pour cette valeur, q' (z) = o ; pourCr- )Cr cr·t•.
il ne passe donc pas d'effort dans le sol compressible, tout l'effort passant dans
les inclusions ; pour C <C , COn;\me
- 4- l -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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- 42 -
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