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Appuis, Inertie Et Moment

De Flexion
Mme.Imen HAMMI
APPUIS
1 –Définition :
Approche du constructeur : un élément de construction ou un
bâtiment est en contact avec un environnement extérieur comme
le sol, un bâtiment existant ou une fondation.
Les appuis sont les obstacles qui limitent la capacité du système à
bouger ou à tourner.
Un appui est donc l’expression des connexions entre un système
et son environnement extérieur. Ce qui est important ce sont les
informations précises sur la nature de cette connexion, sa
rigidité, sa capacité à bouger et à tourner dans les différentes
directions de l’espace.
Tout mouvement entravé par la liaison entraîne l’apparition
d’une réaction d’appui (ou action de liaison) dans la direction du
mouvement gêné ou bloqué.
A tout mouvement de translation entravé dans une direction
donnée correspond une force de liaison ou action d’appui ayant
cette direction.
A tout mouvement de rotation autour d’un axe donné entravé
correspond un torseur de forces de liaison équivalent à un couple.
•Les différents types d’appui

➢ L’appui simple mobile:


Cet appui est également appelé appui
glissant, appui à rouleau. Sa représentation
graphique schématique peut varier mais il
est plus commode d’utiliser la représentation
de triangle avec un rouleau. La pointe du
triangle schématise le caractère ponctuel de
la connexion et le rouleau matérialise la
capacité de translation permise dans la
direction souhaitée. C’est le premier type
d’appui le plus simple, le plus économique. Il
représente une situation idéalisée car dans la
réalité il y a très souvent des frottements qui
limitent le mouvement dans la direction
horizontale.
➢L’appui rotule :
Cet appui également appelé appui articulé offre la possibilité de
rotation mais la translation est bloquée dans deux directions, ce qui
a pour conséquence de crée deux réactions d’appuis (selon x et y ).
On rencontre très souvent ce type d’appui :
• Assemblages de contreventement en acier, éléments de charpente
en bois, poutres de pont en acier.
➢L’encastrement :

Cet appui ne permet aucun mouvement ou


degré de liberté. Il y a donc l’apparition
d’une réaction d’appui et d’un moment dit
d’encastrement « M » bloquant la rotation.
L’encastrement est la connexion la plus
cher, car il faut souvent ajouter des
éléments pour s’assurer qu’aucune
rotation n’est possible.
On peut également réaliser certains détails
constructifs qui sont partiellement
encastrés, partiellement articulés.
La majorité des appuis sont modélisés comme des appuis
simples.
Les appuis rotules et les encastrements sont rares du fait des
difficultés constructives.
Techniquement, les modes d’assemblages ainsi que les jeux
nécessaires ne permettent pas de bloquer la rotation et réunir
les conditions d’un encastrement.
La modélisation des assemblages est définie selon différentes
techniques de mise en œuvre.
Nous allons successivement étudier les différents modes
d’appuis.
Les Appuis Extérieurs:
•Poutres appuyées sur une maçonnerie:
La poutre principale est simplement posée sur une lisse, elle-
même visées sur une maçonnerie porteuse, ou un voile en béton.
C’est le cas le plus couramment rencontré en construction de
maisons individuelles.
La modélisation se traduit par un appui simple unique à chaque
extrémité de la poutre porteuse car l’appui sur la lisse ne permet
ni blocage de la rotation, ni du glissement longitudinal. Seul le
degré de liberté vertical est bloqué.
• Poutre bloquée sur sabot métallique:
La poutre principale est maintenue dans une ferrure métallique
appelée sabot. Cette technique facilite la mise en œuvre et évite le
déversement au niveau de l’appui.
La modélisation se traduit par un double appui simple.

1. Le déplacement selon l’axe y est bloqué.


2. Le déplacement selon l’axe z est bloqué.

Ce dispositif devient utile lorsque le


plancher est sollicité en
contreventement et subit des efforts
horizontaux dans le plan x ou z.
Ces efforts, s’ils sont orientés selon
l’axe z, sont transmis aux appuis par
l’intermédiaire des sabots.
En revanche, lorsque ces efforts sont dirigés selon l’axe x, les
poutres principales soumises en compression transmettent les
efforts par contact direct avec la maçonnerie.
Les solives secondaires viennent empêcher le flambement des
poutres principales.
•Poutres assemblées par tenons mortaises et chevilles :

Cet assemblage bois – bois présente une facilité de montage et évite


Le recours à l’acier.
Les poutres principales peuvent être assemblées à des poteaux
porteurs en bois.
Le tenon est ajusté et assemblé à la mortaise .
Ces deux pièces sont traversées transversalement par une ou
plusieurs chevilles en bois.
Cette technique courante a pour conséquence de réduire la section
efficace des profilés.
Il faut donc faire attention à la vérification de la contrainte
admissible de compression localisée et de cisaillement.
Compte tenu des « jeux » nécessaires à l’assemblage des différentes
pièces et étant donné la dilatation du bois imprévisible dans le
temps.
Il en résulte qu’il est partiellement exclut de modéliser cet appui
comme une articulation pure. Par soucis de sécurité, on occultera
la possibilité de réaction horizontale de l’appui.
On note cependant qu’en réalité, l’appui crée une faible réaction
horizontale, du fait de la présence de la cheville dans l’assemblage
et de sa résistance au cisaillement.
On observe que l’adhérence bois- bois dans l’assemblage apporte
également une faible réaction horizontale.
•Poutres « scellées » dans une maçonnerie :
Les poutres peuvent être directement scellées dans le corps de la
maçonnerie.
On crée une réservation dans la maçonnerie qui permet
d’empocher l’extrémité de la poutre Une fois la poutre réglée, la
réservation est calfeutrée à l’aide de mortier ou de béton avec
bourrage soigné.
Ce type d’assemblage présente l’apparence d’un encastrement.
Mais en réalité, les conditions nécessaires à cette hypothèse ne sont
que rarement réunies.

L’empochement ne permet pas en réalité de bloquer la rotation :


➢Retrait du mortier/béton
➢Retrait du bois
➢Déformation du corps du mur
➢Écrasement du bois
Seuls les cas de maçonnerie en béton armé avec forte pénétration
de la poutre (>1/2 de l’épaisseur du mur) permet de retenir
l’hypothèse de l’encastrement.
Dans les cas usuels, ce type d’assemblage sera modélisé par un
appui rotule.
Les Appuis Intérieurs:
•L’assemblage « élastique » :
Au niveau d’un croisement entre deux poutres porteuses
principales, on s’intéresse à la modélisation de cet assemblage.
➢Du point de vue de la poutre 2 :
La poutre 2 subit un chargement 2 qui lui est propre et subit
également une force extérieure ponctuelles correspondant à une
partie du chargement de la poutre 1 venant reposer au niveau de
l’assemblage (enA).

➢Du point de vue de la poutre 1 :

Cas n°1 : l’inertie de (2) est très grande devant l’inertie de (1)
La poutre 1 peut dans ce cas être considérée comme simplement
appuyée à chacune de ses extrémités car la poutre 2 se déforme
très peu sous l’action des charges.
Cas n 2: les inerties des deux poutres sont comparables

L’appui au niveau de l’assemblage est considéré comme


déplaçable pour la poutre 1 et on modélise donc cet appui
comme un appui élastique.

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