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CONCEPTION ET

CONSTRUCTION DES PONTS

LE PROJET DE PONT

Jean-Armand Calgaro
Professeur, Ingénieur Général des Ponts et Chaussées
Quelques définitions …
Il y a plus de 65 000 ponts
routiers en France, de plus de 5
m de longueur. 75% de la
surface de tabliers est en béton
armé ou précontraint. 8% de la
surface est constituée par les
ponts en maçonnerie.
VOCABULAIRE
PR : préfet de région
SMO : service de maîtrise d’ouvrage
SIR : service d’ingénierie
DRE : direction régionale de l’équipement
DIR : direction interdépartementale des routes
SMQ : système de management de la qualité
DGR : direction générale des routes (anciennement DR,
direction des routes)
ELABORATION DES PROJETS D ’OUVRAGES D ’ART
TEXTES ET DOCUMENTS GENERAUX

• Circulaire DGR (projet) fixant les modalités d’élaboration,


d’instruction, d’approbation et d’évaluation des opérations
d’investissement sur le réseau routier national (voirie nationale)
• Circulaire de la DR du 17 Octobre 1986 relative au dimensionnement
de la hauteur des ouvrages routiers sur le réseau national. J.O. du
31.12.1986.
• Code de la voirie routière (Loi n°89-413 du 22 Juin 1989 - Décret
d’application n° 89-631 du 4 septembre 1989 - Partie réglementaire) –
Voirie nationale, départementale et communale.
• Circulaire du 29 Août 1991 relative aux profils en travers des ouvrages
d’art non courants – Voirie nationale et autoroutes de liaison.
• Circulaire DR du 5 Août 1994 : Aménagements des Routes Principales
[A.R.P.] (sauf les autoroutes et routes express à deux chaussées)
• Instruction sur les Conditions Techniques d’Aménagement des
Autoroutes de Liaison (I.C.T.A.A.L.) – Circulaire du 12 décembre 2000 -
SETRA.

• Instruction sur les Conditions Techniques d’Aménagement des Voies


Rapides Urbaines (I.C.T.A.V.R.U.) - Edition Cetur 1990 (chapitre 3
actualisé en 1998)

• Circulaire 76-38 du 1er Mars 1976 relative aux caractéristiques des


voies navigables.

• Circulaire 95-86 du 6 Novembre 1995 modifiant la circulaire 76-38


relative aux caractéristiques des voies navigables.

• Pour les ponts concernant les voies ferrées, Circulaire n° 69-118 du


20 Novembre 1969, révisée par la Circulaire n° 85-70 du 10 Octobre
1985.
Phases O b je c tifs p rin cip a u x P ro d u c tio n s A p p ro -
b a tio n
1 É tu d e s S e p ro n o n c e r s u r l’o p po rtu n ité D o s s ie r d’é tu d e s DGR
d ’o p p o rtu n ité d e l'o p éra tio n d ’o p p o rtu nité
A p p ré c ie r s a fa is a bilité, D o s s ie r d e s a isin e d e la
p ré c is e r s e s p rin c ip a les CNDP
c a ra c té ris tiq u e s ain s i q u e le s D o s s ie r d e d é b a t p u b lic
e n je u x s o c io -é c o n om iq u e s e t o u d e c o n c e rta tio n
le s im p a cts s u r
l’e n viro n n e m e nt e t
l’am é n a g e m e n t d u te rrito ire
Les étapes
2 É tu d e s
q u i lu i s o n t a s s o c ié s
C h o is ir la s o lu tio n, arrê te r s e s D o s s ie r d’é tu d e s P R -D R E administratives
p ré a la b le s c a ra c té ris tiq u e s te c h n iq u e s e t p ré a la b le s
fix e r s o n c o û t a ve c u n e b o n n e
fia b ilité
D o s s ie r d’e n q u ê te
p u b liq u e
et techniques
É la b o re r le p ro je t d e d o s s ie r
d e p ro g ra m m e d’une opération
L a n c e r l’e n q u ê te p u b liq u e
3 .1 F in a lis a tio n
du
O b te n ir la d é c lara tio n d ’u tilité
p u b liq u e
D é c la ra tio n d ’u tilité
p u b liq u e
P R -D R E d’investissement
p ro g ra m m e P u b lie r le s e n g a g e m e nts d e
l’E ta t
P ro g ra m m e d e l'o p éra tio n
D o s s ie r d e s sur le réseau
A rrê te r le p ro g ra m m e e n g a g e m e n ts d e l’É ta t

3 .2
M is e a u p o in t
d e l'a v a n t
A d o p te r le c o ût d e ré fére n c e
A p p ro u v e r l'a va n t-p ro je t
D o s s ie r d’a va n t-p ro je t P R -D R E routier national
p ro je t
4 C o n c e p tio n A rrê te r le s c a ra cté ris tiq u e s D o s s ie r d e p ro je t P R -D R E
d é ta illé e te c h n iq u e s d é taillé e s D o s s ie r d’e n q u ê te
M a îtris e r le fo n c ie r p a rc e llaire
R é a lis e r le s a u tre s pro c é d u re s A u tre s d o s s ie rs
ré g le m e n ta ire s p ré a la ble s a u x ré g le m e nta ire s (d o n t Lo i
tra va u x s u r l’E a u )
5 R é a lis a tio n P ré p a re r et p a s s er le s c o n tra ts D o s s ie rs d e c o n s u lta tio n P R -D R E
d e s tra va u x d e tra va u x d e s e n tre pris e s
R é a lis e r le s tra va u x Tra va u x e t P V d e
ré c e p tio n
6 .1 R e m is e à R e m e ttre la vo ie c o n stru ite à R a p p o rt d’IP M S e t P V de
l’e x p lo ita n t l’e x p lo ita n t re m is e à l’e x p lo ita n t D IR
6 .2
M is e e n M e ttre la vo ie e n s ervic e Ar rê té d e circ u latio n P ré fe t (s)
s e rvic e (p ré fets ) e t d é c isio n d e
m is e e n s e rvic e (D IR )
7 É va lu a tio n d e É va lu e r l'o p é ratio n a p rè s s a R a p p o rt d’é va lu a tio n ,
l'o p é ratio n ré a lis atio n e t s a m is e en b ila n fin a n c ier
s e rvic e E va lu a tio n tra n s m is e au x
E va lu e r le s c o n s é q u e n c e s d e s s e rvic e s te c h n iq u e s
é c a rts a u x rè g le s d e l’a rt c e n tra u x c o n c ern é s
CLASSIFICATION DES PROJETS D’OUVRAGES D ’ART
• Les ouvrages courants
• Les ouvrages non courants
Sont à considérer comme ouvrages non-courants, les
ouvrages d'art qui présentent des enjeux importants en
terme de difficulté technique (structurelle ou
géotechnique), d'impact sur la conception d'ensemble de
l'infrastructure (tracé, profil en long) et sur son coût,
d'insertion paysagère ou d'architecture, d'impact sur
l'environnement, ou pour lesquels la conception ou la
réalisation comporte une innovation technique.

Les ouvrages déclarés comme « non-courants » donnent


lieu à des dossiers spécifiques d'étude répondant aux
missions définies par la loi MOP, dont obligatoirement un
avant-projet d'ouvrage d'art (APOA), et un projet
d'ouvrage d'art (POA).
OBJECTIFS DE L’APOA
• Proposer un réponse technique au programme de l'opération et de
ses ouvrages : tracé, profil en long, profil en travers, implantation des
appuis, rappel des engagements de l'Etat influant sur la conception et
la construction de l'ouvrage, types et niveaux des actions à reprendre,
dispositions relatives à l'exploitation et à la sécurité, programme
architectural,
• Recenser les solutions techniques et architecturales pouvant
répondre au programme et en faire une comparaison selon une
approche multi-critères appropriée au contexte,
• Faire le choix d'une solution et en déterminer les principales
caractéristiques, ou arrêter la liste des variantes techniques à étudier
dans les phases ultérieures de conception et de réalisation,
• Préciser le phasage et les contraintes de réalisation ainsi que les
interactions possibles avec les autres ouvrages (y compris en phase
de travaux)
OBJECTIFS DE L’APOA (Suite)

Evaluer la faisabilité des aménagements ultérieurs envisagés


(élargissements) et les difficultés de déconstruction

Evaluer la nature et le niveau des aléas raisonnablement


envisageables à ce stade

Établir le programme des études complémentaires (notamment


géotechniques et hydrauliques),

Déterminer un délai prévisionnel de réalisation

Établir l’estimation du coût prévisionnel des travaux à intégrer dans


le coût d'objectif de l'opération en précisant l'incertitude qui y est
attaché
OBJECTIFS DU POA
· Fixer les caractéristiques et dimensions des ouvrages et de leurs
équipements avec toute la précision nécessaire à leur construction, et
apporter les justifications des choix techniques faits à ce stade,
· Vérifier le respect du programme fonctionnel et perfomanciel arrêté
par le maître d'ouvrage et le respect des règles de l'art, notamment la
stabilité en phase de construction et d'exploitation
· Définir les contraintes de réalisation et arrêter les spécifications
techniques à respecter en phase de construction
· Définir les conditions d'exploitation, de surveillance et de
maintenance (et en évaluer le coût)
· Définir l'allotissement des travaux et le champ des variantes
acceptables de la part des entreprises
· Ajuster l'estimation du coût prévisionnel et en définir l'incertitude
COMPOSITION INDICATIVE D’UN APOA

• Dossier géotechnique
• Dossier inventoriant et justifiant les contraintes de toute
nature (fonctionnelles, naturelles, d'environnement)
• Plan et profil en long
• Pour chaque solution :
- coupe longitudinale
- coupe transversale
- photomontage(s)
- estimation sommaire
• Mémoire comparant les différentes solutions envisagées
• Avis de l'architecte des Bâtiments de France, si
nécessaire
COMPOSITION INDICATIVE D’UN POA
• Plan de situation
• Plan général au 1/1000e, 1/500e ou 1/200e
• Elévation au 1/200e ou au 1/500e
• Profil en long
- Longueur : échelle de l'élévation
- hauteur : échelle quintuple ou décuple de celle
des longueurs.
• Coupes longitudinales au 1/200e ou au 1/500e avec
report des sondages et des contraintes de site
• Coupes transversales du tablier au 1/20e
• Schémas de câblage (ponts en béton précontraint)
• Dessins de coffrage des appuis et des fondations
• Détails constructifs principaux (appuis, joints de
dilatation, dispositifs de retenue)
COMPOSITION INDICATIVE D’UN POA (Suite)
•Notes de calculs
• Note sur les conclusions des études hydrauliques,
géologiques et géotechniques)
• Etude paysagère et architecturale
• Avant-métré
• Mémoire (contraintes du projet)
• Dispositions d ’exploitation en mode dégradé (vent
violent, verglas, etc.)
• Avant-métré et estimation (pas de dérive du coût
supérieure à 15%)
COMPOSITION D'UN DOSSIER DE CONSULTATION DES
ENTREPRISES (D.C.E.)
Règlement de la consultation (RDC)

PARTIE 0 Le règlement de consultation fixe les


- Avis d ’appel règles particulières de la
d ’offres (ou lettre consultation. L'article 42 du Code des
de consultation) Marchés Publics définit le règlement
- Règlement de la de la consultation comme étant un
consultation document à établir pour tous les
(R.D.C.) marchés passés après mise en
concurrence.
Un arrêté ministériel a fixé les
mentions indicatives.
COMPOSITION D'UN D.C.E. (Suite 1)

Acte d’engagement
PARTIE I L’acte d’engagement
- Cadre de l ’acte d ’engagement est la pièce signée
- Cahier des clauses par un candidat à un
administratives particulières marché public dans
(C.C.A.P.)
- Cahier des clauses techniques
laquelle il présente
particulières (C.C.T.P.) son offre ou sa
- Plans contractuels proposition et adhère
- Bordereau des prix unitaires aux clauses que la
(BPU) personne publique a
- Détail quantitatif estimatif (DQE)
- (Cadre du sous-détail des prix
rédigées. Cet acte
unitaires) d’engagement est
ensuite signé par la
personne publique.
COMPOSITION D'UN D.C.E. (Suite 2)

PARTIE II PARTIE III


- Plans est dessins (Réservée à
destinés à l ’Administration)
l ’intelligence du projet - Mémoire explicatif
- Dossier des études - Notes de calculs
géologiques et - Détail estimatif chiffré
géotechniques par l ’Administration
- Avant-métré - Rapport de
- Résultats d ’études présentation
diverses éventuelles
ETAPES DE LA RECONNAISSANCE GEOTECHNIQUE
Enquête préalable APOA

Reconnaissance POA
normale

Reconnaissance Dossier de consultation des


spécifique entreprises

Projet d’exécution

Constatation en Exécution
cours d’exécution

Ajustement
du projet
L ’ENQUETE PREALABLE

Enquête Cartes Sondages Essais


locale géologiques destructifs géophysiques

* Précédents
* Archives

Fondations Nature de la
reconnaissance
probables
ultérieure
Estimation
sommaire
LA RECONNAISSANCE NORMALE

Enquête Essais en Essais de


préalable place laboratoire

Soutènements
Profils * cisaillement
Coupe * triaxial
Pressiométrique
géotechnique Tassements
Pénétrométrique
sous remblais
* Oedomètre

Dimensionnement complet
Estimation précise Consistance de la
Principes d’exécution reconnaissance
spécifique
Le calcul des ponts : les Eurocodes
EN 1990 Bases de calcul des structures
EN 1991 Actions sur les structures
EN 1992 Calcul des structures en béton
EN 1993 Calcul des structures en acier
EN 1994 Calcul des structures mixtes acier-béton
EN 1995 Calcul des structures en bois
EN 1996 Calcul des structures en maçonnerie
EN 1997 Calcul géotechnique
EN 1998 Calcul des structures pour leur résistance
aux séismes
EN 1999 Calcul des structures en aluminium
LIENS ENTRE LES EUROCODES
Sécurité structurale,
EN 1990 aptitude au service
et durabilité

Actions sur les


EN 1991 structures

EN 1992 EN 1993 EN 1994


Conception et
calcul
EN 1995 EN 1996 EN 1999

EN 1997 EN 1998 Calcul géotechnique


et sismique
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
LES DONNEES FONCTIONNELLES

LA VOIE PORTEE RESEAUX DIVERS


Le tracé en plan ACTIONS D'ORIGINE
Le profil en long FONCTIONNELLE
Le profil en travers
- Chocs de véhicules contre
L'OBSTACLE les dispositifs de retenue
FRANCHI
- Chocs de véhicules contre
Les gabarits
les piles et les tabliers de
- gabarit routier
ponts
- gabarit ferroviaire
- gabarit de navigation
- Chocs de bateaux et de
Les ouvertures
navires
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
LES DONNEES FONCTIONNELLES
Eviter :

Un profil en long rigoureusement plat

Un profil en long concave

Eviter un tracé biais Un profil en long associant


ou courbe, surtout des segments de droites et
dans le cas des ponts des arcs de cercle. Préférer
construits par phases. les raccordements à l ’aide
de clothoïdes.
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
PROFIL EN TRAVERS AUTOROUTIER EN SECTION
COURANTE
CHAUSSEE :
LARGEUR DES
VOIES
ELEMENTAIRES
3,50 m

TERRE-PLEIN CENTRAL (T.P.C.) - LARGEUR NORMALE :


* 3,00 m en présence d'obstacle ponctuel d'épaisseur inférieure ou égale à 0,50 m
* 3,50 m en présence d'obstacle continu d'épaisseur inférieure ou égale à 0,50 m
* 2,50 m sans obstacle
* Largeur compatible avec le bon fonctionnement du dispositif de retenue qu'il
supporte
* Supérieure ou égale à 5 m sur des zones limitées (2 à 4 km) sur lesquelles il
comporte une plantation
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
PROFIL EN TRAVERS AUTOROUTIER EN SECTION
COURANTE

BANDE D'ARRET D'URGENCE (BAU) - LARGEUR NORMALE


* 2,50 m si trafic poids lourds inférieur à 1500 Véh./j. à la mise en
service
* 3,00 m si trafic poids lourds supérieur à 1500 véh./j. à la mise en
service
* possibilité de réduction locale à 2,00 m dans le premier cas.

BANDE DERASEE GAUCHE (BDG)

BANDE DE GUIDAGE (BG)


LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
EXEMPLES DE PROFILS EN TRAVERS ROUTIERS (A.R.P.)

Type de route Chaussée Bande dérasée de droite


(B.D.D.) L : liaison
Normale Minimale
T : transit
R Chaussée à 2 voies 7,00 m 2,00 m 1,75 m
R Chaussée à 3 voies 10,50 m 2,00 m 1,75 m R : route
T Chaussée à 2 voies 7,00 m 2,50 m 2,00 m
T Chaussée à 3 voies 10,50 m 2,50 m 2,00 m
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
PROFIL EN TRAVERS ROUTIERS ET AUTOROUTIER SUR
GRANDS OUVRAGES
Type d’autoroute Deux tabliers séparés Tablier unique
22 voies, trafic nor- B.A.U. : 3 m B.A.U. : 23 m
mal Chaussée : 7 m Chaussées : 27 m
B.D.G. : 1 m T.P.C. : 2,50 m Dispositions
Total : 11 m pour Total : 22,50 m fixées par la
chaque tablier
22 voies, trafic faible B.D.D. : 1,25 m B.D.D. : 21,25 m
Circulaire DR
Chaussée : 7 m Chaussées : 27 m 29 août 1991.
B.D.G. : 0,50 m T.P.C. : 1,50 m
Total : 8,75 m pour Total : 18 m
chaque tablier
22 voies, trafic nor- B.A.U. : 2 m B.A.U. : 22 m
mal et profil réduit Chaussée : 7 m Chaussées : 27 m
B.D.G. : 0,75 m T.P.C. : 2 m
Total : 9,75 m pour Total : 20 m
chaque tablier
23 voies B.A.U. : 3 m B.A.U. : 23 m
Chaussée : 10,50 m Chaussées : 210,50
B.D.G. : 0,50 m m
Total : 14 m pour T.P.C. : 1,50 m
chaque tablier Total : 28,50 m
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
PROFIL EN TRAVERS AUTOROUTIER SOUS OUVRAGE D'ART
CHAUSSEE : LARGEURS CONSERVEES
B.A.U. : PEUT ETRE RAMENEE A 2,00 m EN PRESENCE D'UN APPUI
LATERAL
T.P.C. : LARGEUR SUPERIEURE OU EGALE A 3,00 M EN PRESENCE
D'UN APPUI CENTRAL
TIRANT D'AIR OU HAUTEUR LIBRE ET GABARIT
Le TIRANT D'AIR représente la distance minimale entre tout point de
la partie roulable de la plate-forme existante ou projetée et de la
sous-face de l'ouvrage, ou, le cas échéant, de la partie inférieure des
équipements que supporte cette sous-face. Cette grandeur est
associée à l'ouvrage.
Le GABARIT caractérise la hauteur statique maximale d'un véhicule,
chargement compris, dont le passage peut être accepté, dans des
conditions normales de circulation, sous un ouvrage. Cette grandeur
est associée au véhicule.
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
PROFIL EN TRAVERS AUTOROUTIER SOUS OUVRAGE D'ART

HAUTEUR LIBRE MINIMALE


- 4,30 m sur l'ensemble du réseau routier national, départemental ou
communal
- 4,50 m sur les grandes routes de trafic international décrites dans
l'accord de Genève du 15 Novembre 1975 (A.G.R.) et précisées par
décisions ministérielles
- 4,75 m sur les autoroutes
- Possibilité de réduction à 4,50 m sur autoroute
- Maintien d'une hauteur libre de 4,75 m sur certaines routes qui
s'intègrent dans un maillage dont les ouvrages répondent aux
mêmes caractéristiques
- Revanche de construction et d'entretien : 10 cm
- Revanche de protection de 10 cm sous les équipements fragiles
dans les tunnels et les tranchées couvertes, et de 50 cm pour les
structures légères (passerelles, portiques de signalisation) sauf en
cas de protection par des ouvrages de part et d'autre.
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
PROFIL EN TRAVERS AUTOROUTIER SOUS OUVRAGE
D'ART

OUVERTURES
Elles sont déterminées en tenant compte des problèmes
éventuels de visibilité ainsi que du fonctionnement mécanique
des dispositifs de retenue longeant la voie franchie.
GABARITS
La Directive européenne EEC/85/3 modifiée par la Directive
EEC/86/360 fixe les caractéristiques des véhicules lourds
pouvant circuler librement sur le réseau routier européen.
Le gabarit maximum des véhicules est fixé à 4,00 m. Le
véhicule le plus lourd pèse 440 kN.
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
ACTIONS D'ORIGINE FONCTIONNELLE

CHARGES ROUTIERES,
FERROVIAIRES ET
DUES AUX PIETONS
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
ACTIONS D'ORIGINE FONCTIONNELLE

Chocs de véhicules :
Sur un tablier
Sur une pile
Choc de bateau
sur une pile
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
LES DONNEES NATURELLES
• Données Actions d'origine
géotechniques naturelle
- Terrain naturel - Séismes
- Niveau de la nappe - Action hydrodynamique
- Niveau de fondation du courant
•Données hydrauliques - Débâcle des glaces
- Effets chimiques et
- Niveaux de l'eau
d'abrasion
- Affouillements
- Chocs de corps flottants
•Données d'intégration
au site
- Aspect
- Nuisances
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
LES DONNEES NATURELLES
TERRAIN NATUREL NIVEAU DE FONDATION
•COTES DE REFERENCE LA RECONNAISSANCE GEOTECHNIQUE
DOIT PERMETTRE DE DETERMINER :
•MOUVEMENT DES TERRES
•LES PARAMETRES MECANIQUES
•INSTALLATIONS DE CHANTIER
•LA DEFORMABILITE DES SOLS
NIVEAU DE LA NAPPE (TASSEMENTS)

•INFLUENCE SUR LE TYPE •LA COMPACITE DES SOLS


D'OUVRAGE (TERRASSEMENTS)

•INFLUENCE SUR LA •LA PERMEABILITE (EPUISEMENTS)


CONCEPTION ET L'EXECUTION ET EN SITE MONTAGNEUX :
DES FONDATIONS
•LES ZONES INSTABLES
•LES FAILLES ET DIACLASES
•LES CHEMINEMENTS D'EAU
PREFERENTIELS
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
LES DONNEES HYDRAULIQUES
• Les niveaux de l'eau
PHE ou PHEC
PBE ou PBEC
PHEN

• Les affouillements
- Affouillement général
des rivières
- Affouillement local près
des piles
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
ACTIONS D'ORIGINE NATURELLE
ACTIONS SISMIQUES
· Prévention du risque sismique - Décret 91-461 du 14 Mai
1991 (J.O. du 17 Mai 1991).
· Arrêté du 15 Septembre 1995 relatif à la classification et
aux règles de construction parasismique applicables aux
ponts de la catégorie dite « à risque normal » telle que
définie dans le décret 91-461. En cours de révision
· Références :
Guide AFPS 1992 (Presses des Ponts)
NF EN 1998, Parties 1 et 2
Le risque sismique
ZONE DE SISMICITÉ
EN FRANCE
MÉTROPOLITAINE
Rotule plastique en pied de poteau
ACTIONS DUES AU VENT
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
ACTIONS D'ORIGINE NATURELLE
• ACTION HYDRODYNAMIQUE DU COURANT
Fwa  1 / 2 k  wa h b v wa
2

vwa vitesse moyenne en m/s


wa densité de l ’eau en
kg/m3
b largeur de l ’obstacle en
m
h hauteur d’eau (hors
profondeur d’affouillement)
k coefficient de forme

k = 0,70 pile de section circulaire en plan


k = 1,44 pile de section carrée ou rectangulaire en plan
Le cas échéant, il convient de représenter l'accumulation
potentielle de débris par une force Fdeb (N) et de la calculer
pour un obstacle de forme rectangulaire (par exemple un
batardeau), par exemple, à partir de l'expression :

Fdeb  k deb Adeb v wa


2

kdeb paramètre de masse volumique des débris,


exprimé en kg/m3
vwa vitesse moyenne du débit d'eau, exprimée en m/s
Adeb aire d'obstruction créée par les débris piégés
et le cintre, exprimée en m2

La valeur recommandée de kdeb est égale à 666 kg/m3.


LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
ACTIONS D'ORIGINE NATURELLE
• ACTION DE LA GLACE
P effort total sur la pile
verticale
D largeur de la pile
h épaisseur de la glace
cg résistance à la
compression de la glace

Courbe d’après C.R. Neill.


Par exemple, pour cg = 1,5 MPa ,
h = 1m et D = 3 m,
P = 7,3 MN
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
DONNEES D'INTEGRATION AU SITE
PREOCCUPATIONS D’ENVIRONNEMENT
· Loi du 10 Juillet 1976 relative à la protection de la
nature
· Circulaire ministérielle n° 78-16 du 23 Janvier 1978
relative à la méthodologie applicable pour
l’établissement des dossiers d’études d’impact en
matière de projets routiers - B.O. Fascicule n° 7 du 14
mars 1978.
· Directive CEE du 27 Juin 1985 relative à l’évaluation
des incidences de certains projets publics ou privés,
applicable en France depuis le 4 Juillet 1988 pour les
projets autoroutiers, de voies rapides ou de voies pour
trafic à grande distance.
LE PROJET D'OUVRAGE D'ART
DONNEES D'INTEGRATION AU SITE
PREOCCUPATIONS D’ESTHETIQUE
· Circulaire ministérielle du 24 Septembre 1984 relative à la qualité
paysagère et architecturale des ouvrages routiers - B.O. 85-22.
· Lettre-circulaire ministérielle du 21 Novembre 1989 relative à la qualité
des études d’ouvrages d’art - B.O. 91-2.
· Circulaire du 5 Mai 1994 de la Direction des Routes (préoccupation
d’esthétique dans les projets routiers).

LES NUISANCES
En cours d’exécution
- impact sur l’environnement Bruit en phase définitive
- chaussées salies
Confort des usagers :
- vibrations, induisant des
dommages
vent, oscillations, etc.
- bruit
LES AFFOUILLEMENTS
Pont sur la Vésubie
Pont sur la Vésubie
Pont de Mazé
Pont Wilson à Tours sur la Loire, 1978
Les fondations
du pont de Tours
Crue de l’Ouvèze, 1992 – Vaison la Romaine
Pont romain sur l’Ouvèze, 1992
NOTIONS D’HYDRAULIQUE A
SURFACE LIBRE

L largeur au miroir
P périmètre mouillé
S section mouillée
V vitesse moyenne du courant
Q = SV débit
y tirant d ’eau
RH = S/P rayon hydraulique
ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE
Hypothèses simplificatrices :
l’écoulement est quasi-horizontal (angle I très
faible) ;
la courbure des lignes de courant est faible.

Conséquence : la répartition des pressions dans une


section droite est hydrostatique.

La description complète d’un écoulement peut être faite à


l’aide de deux variables V et y dans chaque section. On
distingue :
•les écoulements permanents
•les écoulements transitoires
selon que les différentes grandeurs ne dépendent pas ou,
au contraire, dépendent du temps.
ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE (2)

Les écoulements permanents peuvent être :


• à débit Q constant : si V et y sont constants, on dit que le
régime est uniforme. Si V et y ne sont pas constants, le
régime est dit varié ;
•à débit Q(x) variable (apports ou pertes latéraux) : dans le
cas le plus général V = V(x) et y = y(x).

Ecoulements transitoires :
Q = Q(x,t) ; V = V(x,t) ; y = y(x,t)
CAS DES ECOULEMENTS UNIFORMES

Force motrice : gSI.dx

Force résistante : P  .dx  P 0 .dx

Equilibre :
gSI  P 0
 0  gIRH

V2
Formule semi-empirique de Chézy :  0  g
C2
26
Constante C selon Manning-Strickler : C  KR1H/ 6 K  1/ 6
d  d 90
d
Formule de Manning-Strickler : V 2  IK 2 RH
4/ 3
LE TRANSPORT SOLIDE

1
Formule de Meyer-Peter et Muller : g' s  8 (   c )3 / 2

g's débit de sédiment pesé sous l ’eau
 « force » tractrice
c « force » tractrice critique
En analyse simplifiée :    0  gIRH  c  0,047( s   )gdm dm   pi di
i
 s masse volumique du sédiment
 masse volumique de l ’eau
AFFOUILLEMENT GENERAL DES RIVIERES

Formules de Lacey :
Q1 / 3
P  4,81 Q RH  0,127 1 / 6
dm
Dans le cas d’un cours d’eau à
fond plat, la hauteur d’eau
totale y (incluant la
profondeur d’affouillement)
est calculable par la formule
approchée suivante : Q1 / 3
Exemple de profil y  0,13 1 / 6
pressiométrique dm

L’affouillement maximal est donc évalué en retranchant y de la cote


atteinte par l’eau pendant la crue.
En principe, la profondeur d’affouillement de calcul doit être
déterminée sur la base de la crue de 100 ans de période de retour.
AFFOUILLEMENT LOCAL AUTOUR DES
PILES DE PONTS
AFFOUILLEMENT LOCAL AUTOUR
DES PILES DE PONTS

Développement de la
profondeur
d ’affouillement dans
le temps (D diamètre
de l ’obstacle)

Développement de la
profondeur maximale
d ’affouillement en
fonction de la force
tractrice
AFFOUILLEMENT LOCAL
AUTOUR DES PILES DE PONTS

Profondeur
relative maximale
d’affouillement
autour de piles
cylindriques en
fonction du
rapport D/d pour
un sable de
granulométrie
peu étendue
AFFOUILLEMENT
LOCAL AUTOUR
DES PILES DE
PONTS

Corrélation entre
le Nombre de
Reynolds de
l’écoulement
et le diamètre
des grains (piles
cylindriques)
AFFOUILLEMENT LOCAL
AUTOUR DES PILES DE PONTS

Profondeur relative
maximale
d’affouillement
local en fonction du
nombre de
Reynolds pour un
sable de
granulométrie peu
étendue
AFFOUILLEMENT LOCAL
AUTOUR DES PILES DE
PONTS

Influence de la forme
de la pile sur la
profondeur
d’affouillement
AFFOUILLEMENT
LOCAL AUTOUR
DES PILES
DE PONTS

Coefficient
d’amplification de
la profondeur
maximale
d’affouillement
selon l’incidence
du courant,
d’après Laursen et
Toch

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