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Thème
Estimation statique et dynamique de la
poussée active sur les murs rigides de
soutènement par la méthode de Coulamb
et Mononobe-Okabe
2018/2019
REMERCIEMENTS
A ma mère
Vous m’avez donnée la vie, la tendresse et le courage pour
réussir. Tout ce que je peux t’offrir ne pourra exprimer
l’amour et la reconnaissance que je te porte, je vous remercie
pour tes sacrifices et pour l’affection dont vous m’avez
toujours entourée. Que dieu te protège et te procure santé et
longue vie.
A mon père
L’épaule solide, l’œil attentif compréhensif et la personne la
plus digne de mon estime et de mon respect, je vous remercie
mon père pour tes sacrifices que vous avez consenti pour mon
instruction et mon bien être.
Que dieu te protège et te procure santé et longue vie.
A mes sœurs et mon petit frère
Je vous remercie pour votre soutien et encouragement durant
toute ma vie je vous présente mon profond respect et ma
gratitude pour vos efforts que vous avez fournie pour moi.
Je le dédie également à
Mes meilleurs amis Anis et Djamel et Imad, un grand merci
pour votre encouragement et votre soutien.
Et un remercîment, à tous mes amis et ceux qui ont contribué
de près ou de loin à ma formation.
DAOUDI YOUCEF
الخالصة
تم تكريس دراسة ثابتة وديناميكية لعرض نتائج العمل البحثي للمساهمة في تحليل التوجهات النشطة على
الجدران الصلبة للدعم .
من خالل طريقة كولومب وطريقة مونونوب و اوكاب .تم اقتراح معامالت الدافعة للتشكيالت الجانبية المختلفة
.وأنواع مختلفة من التربة خلف الجدار (التربة البودرة والمتماسكة) وكذلك لحاالت التحميل المختلفة
يتم إجراء دراسة حدية من خالل تحليل تأثير تباين المعلمات المختلفة المذكورة على سطح التربة المنبع من
.الجدار على ضغط الدفعات النشطة
:كلمات البحث
Une étude statique et dynamique a été consacrée à la présentation des résultats d’un
travail de recherches en vue de la contribution à l’analyse des poussées actives sur les
murs rigides de soutènements.
Mots clés :
Mur de soutènement, Poussée, Butée, Pression des terres, Méthode de Coulamb
Abstract
A static and dynamic study was devoted to the presentation of the results of a research
work for the contribution to the analysis of the active thrusts on the rigid walls of
supports.
Through the Coulamb method and the Mononobe Okabe method, Ka thrust
coefficients have been proposed for different profiles and different types of soil
behind the wall (powdery and coherent soils) as well as for different loading cases.
Keywords :
Remerciement
ﺧﻼﺻــــــﺔ
Résumé ............................................................................................................................
Abstract...........................................................................................................................
Table des matières .........................................................................................................
Notations et abréviations ...............................................................................................
Liste des figures ..............................................................................................................
Liste des tableaux ...........................................................................................................
Introduction générale .................................................................................................... 1
NOTATIONS
Lettres Latines
A L’amplitude des mouvements du sol dus au séisme considéré, mesurée par les
sismographes à une distance donnée de l’épicentre (100 km).
A0 L’amplitude maximale à la même distance d’un séisme de référence.
a Accélération sismique
av Accélération verticale du séisme
ah Accélération horizontale du séisme
c Cohésion du sol.
E Module d'Young.
g Accélération de la pesanteur (g = 9.81 m/s²)
k Un coefficient multiplicateur.
M0 Le moment sismique
Su Force de cisaillement agissant sur le côté de l'élément.
Lettres grecques
ν Coefficient de Poisson.
La rigidité du milieu
σ Contrainte, verticale ( σv) , horizontale (σh)
τmax Contrainte maximale de cisaillement mobilisable dans le terrain glissant.
τ Contrainte de cisaillement.
φ Angle de frottement interne en contraintes effectives.
ψ Angle de dilatance.
Angle d’inclinaison d’un mur par rapport à la verticale.
Coefficient d’amortissement
LISTE DES FIGURES
Fig. II.16.Pressions actives agissantes sur un mur à dos brisé pendant et aprèsla
secousse, d’aprèsSadrekarimi(2010) ..................................................................................... 51
Fig. III-1-1 :influence des paramètres géométriques sur l’intensité de la force active…….55
Fig. III-2-1 :Influence de l’effet du frottement des sols pulvérulents sur l’intensité de la
force active………………………………………….56
Fig. IV- 1-1 : Fuseau représentatif de l’effet des paramètres géométriques sur l’intensité de
la poussée active……………………………………………………………………….…62
Fig.IV- 1-2 Fuseau représentatif de l’effet des paramètres géométriques sur l’intensité de la
poussée active…………………………………………………………………………….62.
Fig.IV- 2-1 :Fuseau représentatif de l’effet du frottement des sols pulvérulents sur la
poussée active……………………………………………………………………………..63
Fig. IV-3-1 : Effet de la cohésion des sols cohérent sur la poussée active………………..65
LISTE DES FIGURES
Fig. IV-4-1 : Fuseau représentatif de l’effet de surcharge sur la poussée active………….66
Fig.VI -6 : Comportement des sols restreint et non restreint sous l’effet de la variation du
potentiel de liquéfaction………………………………………………………………...80
Fig.VI -7 : Comportement des sols restreints et non restreints sous l’effet de la variation du
potentiel de liquéfaction et la surcharge …………………………………………….…81
LISTE DES TABLEAUX
Ces murs sont généralement dimensionnés pour maintenir les remblais et les surcharges dans le
cas statique et même s’il existe une sollicitation dynamique. Le coté sécuritaire et le cout de
réalisation jouent un rôle primordial dans le choix du type du mur à considérer
Le travail de ce mémoire, a pour objet de donner une estimation des pressions actives sur les
murs de soutènement rigides, estimation statique et dynamique dans le cas d’un remblai sec et
remblai sature.
Différents estimations seront testés dans le cas générale , les murs de soutènements sont souvent
soumis à des chargements latéraux du remblai sec ou mouillé dans le cas statique ou dynamique
les charges dues à la géométrie du terrain et les surcharges appliquées au-dessus du remblai telle
que les routes et même la nature du remblai qui est aussi un facteur très important , tous ces
facteurs induisent des pressions latérales contre les murs de soutènement, qui peuvent causer le
renversement, le déplacement du mur ou bien l’instabilité de l’ensemble mur-remblai , les
procédés d’estimation des pressions statiques des terres sont nécessaire pour la conception des
procédés forment également la base des méthodes simplifiées pour déterminer les pressions
dynamiques des terres liées aux séismes.
En se basant sur la méthode de Monobe-Okabe qui est tout de même pertinente pour l’étude du
comportement des sols, on a pu faire une analyse et donner une estimation de la pression active.
- Le premier chapitre sera consacré pour donner une synthèse bibliographique sur les ouvrages de
soutènement y compris l’effet du séisme
- Le deuxième chapitre sera consacré pour citer les méthodes de calcul des murs de soutènement
avec une formulation détaillée.
- Le troisième chapitre comporte une étude statique avec variation de différents facteurs sur la
variabilité de la poussée active.
- Le quatrième chapitre traite l’effet du comportement dynamique sur la poussée active
- Le cinquième chapitre traite le comportement des sols saturés restreints et non restreints avec
génération et sans génération des surpressions interstitielles.
- Le seizième chapitre c’est la synthèse et les interprétations.
Chapitre 1 :
SYNTHÈSE
BIBLIOGRAPHIQUE
SUR LES OUVRAGES DE
SOUTÈNEMENT.
1.1 Introduction.
La notion d’écran de soutènement couvre l’ensemble des structures servant à retenir un massif de
sol autour d’une excavation à l’aide d’éléments de matériaux résistants à la poussée des terres.
Dans la définition de l’Euro-code 7-1 (2004), «un ouvrage de soutènement retient des terrains
(sols, roches ou remblais) et/ou de l’eau. Le matériau est retenu par l’ouvrage s’il est maintenu à
une pente plus raide que celle qu’il adopterait éventuellement si aucun ouvrage n’était présent».
L’effort de poussée exercée par le massif de terre retenu, poussée et butée peut être repris de
diverses façons. Trois modes principaux peuvent être distingués :
la poussée est reprise par le poids de l’ouvrage de soutènement ; qui est le cas de notre
modèle.
la poussée est reprise par l’encastrement de l’ouvrage de soutènement ;
la poussée est reprise par des ancrages.
Sous l’effet sismique, les poussées des terres reviennent plus intéressantes et peuvent causer des
dégâts catastrophiques, notamment en présence d’eau qui engendre généralement des surpressions
interstitielles dans le massif du remblai, ces surpressions peuvent entraîne la ruine de l’ouvrage de
soutènement.
La recherche bibliographique de cette étude comporte deux parties principales :
1.2.1 Introduction :
Les ouvrages de soutènement sont des constructions ont pour but de prévenir l’éboulement ou le
glissement des talus raides ou verticaux ; leur mise en œuvre peut être faite à titre temporaire ou
définitif. La réalisation des ouvrages de soutènement est nécessaire, soit pour protéger les chaussées
routières contre le risque d’éboulement ou d’avalanches dans les zones montagneuses, soit pour
réduire l’emprise des talus naturels dans les sites citadins, lors de la construction d’une route, d'un
bâtiment ou d’un ouvrage d’art.
Distinguons deux grandes classes d’ouvrages de soutènement :
Les murs de soutènement qui sont constitués d’une paroi résistante et d’une semelle de fondation,
comme les murs en béton armé en (T renversé ou L) ou les murs-poids, qu’ils soient en maçonnerie
(briques, pierres,..) ou formés d’éléments spéciaux (gabions métalliques,…).
Les écrans de soutènement qui sont constitués uniquement d’une paroi résistante comme les rideaux
de palplanches, les parois moulées en béton armé, murs en terre armée avec parement composé
d’écailles en béton.
2
1.2.2.1 Fonctionnement par le poids :
Dans ce cas, c’est le poids propre du mur de soutènement qui assure l’équilibre d’ouvrage vis-à-vis
les différentes sollicitations attribuées, citons ; les murs poids, les murs en gabions ; les murs en
terre armée et les ouvrages cellulaires ou en caissons.
3
1.2.3.1 Modes de rupture des ouvrages de soutènement.
Un mur de soutènement bien conçu permettra d'atteindre l'équilibre de ces forces sans induire de
contraintes de cisaillement qui s’approchent de la résistance au cisaillement du sol.
Pendant un tremblement de terre, cependant, les forces d'inertie et les variations de résistance du sol
peuvent constituer une perte de l'équilibre et de provoquer une déformation permanente de la paroi,
Kramer [2].
On peut rencontrer cinq modes de rupture comme il est montré sur la figure 1.2:
le glissement de l’ouvrage (figure 1.2.a) ;
le renversement de l’ouvrage (figure 1.2.b) ;
le poinçonnement du sol de fondation (figure 1.2.c) ;
le grand glissement d’ouvrage (figure 1.2.d) ;
instabilité interne d’ouvrage (figure 1.2.e).
Fig.1.2. Mécanismes de ruine des ouvrages de soutènement, d’après Schlosser (1995) [1].
interne effectif.
Pour le calcul des efforts de poussée ou de butée d’un sol non saturé on prendra généralement la
résistance effective c , mesurée sur le sol saturé. Dans le cas d’un sol fin saturé (limon,
' '
argile), il sera parfois nécessaire de faire deux calculs, l’un à court terme correspondant aux
conditions juste après la construction, l’autre à long terme correspondant aux conditions dans
lesquelles les surpressions interstitielles se sont dissipées, soit quelques semaines à quelques mois
après la construction. C’est le cas des parois exécutées dans le sol en place avec excavation.
4
'
Cependant l’expérience montre que le calcul à long terme et en contraintes effectives c , '
qui est le plus défavorable, aussi se contente-t-on souvent de ce seul calcul.
1.2.4 Dimensionnement des murs poids.
Le dimensionnement d’un mur nécessite la détermination de sa géométrie et son ferraillage (pour
un mur en béton armé). La majorité des procédés de dimensionnement reposent sur des calculs à
la rupture en prenant compte des coefficients de sécurité, Schlosser [1], pour qu’il soit stable
sous l’action des forces suivantes (figure 1.3)
le poids du mur W
la force de poussée Fa
la force de butée Fp
la réaction du sol sous la fondation R
Le filtre placé à l’arrière du mur, soit directement contre le parement vertical, soit sur le terrain
naturel en pente.
5
Fig.1.4. Dispositifs de drainage derrière un mur, d’après Schlosser (1995)[1].
Fig.1.5. Sécurité vis-à-vis un glissement de la base du mur, d’après Schlosser (1995) [1]
6
Généralement, on ne tient pas compte, dans la détermination de la force R, de la butée des
terres qui s’exerce sur la partie frontale du mur. Pour un contact sol-béton, on n’accepte
que le frottement sol-mur sur la base à la même valeur qu’au parement :
2
δ= ϕ où ϕ est l’angle de frottement interne du sol, le coefficient de sécurité FG doit
3
être supérieur ou égal à 1,5.
La sécurité au renversement d’un mur traduit son équilibre statique par rapport au moment
des forces exercées. Le coefficient de sécurité est calculé en considérant l’équilibre limite.
Au-dessus de la base, le mur est sollicité par deux types de forces (figure 1.6) :
des forces qui tendent à renverser le mur autour de son arête extérieure ;
principalement la force de poussée ;
des forces qui tendent à stabiliser le mur autour de cette arête ; principalement le
poids du mur.
Si M1 et M2 sont les moments de ces forces autour O, on définit le coefficient de sécurité au
𝑀2 𝑊 +𝐹 𝐶
renversement FR par : FR = = 𝑎 𝑣 (1.2)
𝑀1 𝐹ℎ 𝑏
7
L’étude de la capacité portante q repose soit sur des essais de laboratoire, soit sur des
essais en place.
Pour tenir compte de l’excentrement e de la charge, on peut utiliser fréquemment la
formule de Meyerhof qui consiste à calculer la force portante sur la largeur réduite
(B – 2e) de la semelle
Où q est la pression limite déterminée au pressiomètre, p0 et q0 sont les contraintes initiales dans
le sol, qa est la pression admissible.
Le facteur de portance Kp dépend à la fois de la géométrie de la fondation et de la nature du sol.
La force portante Q du sol de fondation doit être supérieure ou égale à la composante verticale Rv
de la réaction sur la base.
On compare la capacité portante qa, calculée précédemment, par la contrainte de référence qr, qui
est la contrainte verticale existant aux trois quarts de la largeur comprimée dans l’hypothèse
d’une répartition linéaire des contraintes verticales à la base du mur (figure I .7).
8
1.2.4.4 Sécurité au grand glissement :
Il y a rupture du mur par glissement global quand la partie du massif de sol qui glisse englobe le
mur (figure 1.8). Le coefficient de sécurité correspondant est le rapport du moment des forces
motrices (forces de pesanteur) au moment des forces résistantes mobilisables le long de la surface
de rupture.
On utilise, en général, des surfaces de rupture cylindriques, à section circulaire, et l’on détermine
par un calcul systématique, le plus souvent fait à l’ordinateur, la valeur minimale du coefficient de
sécurité et la position du cercle de la rupture correspondant.
La méthode la plus fréquemment adaptée est la méthode des tranches de Bishop. La valeur du
coefficient de sécurité doit être supérieure ou égale à 1,5.
9
1.2.5 Différentes étapes de calcul de la stabilité d’un ouvrage de soutènement :
La figure 1.9 montre la démarche pour examiner la stabilité d’un ouvrage de soutènement rigide.
Données Pré-
dimensionnemen
Calcul de la poussée t
oui
Fig.1.9. Différentes étapes de calcul de la stabilité d’un ouvrage de soutènement, d’après Soukatchoff
et al.(2003).
1.3.1 Introduction.
L'analyse des mécanismes et des caractéristiques d'un séisme montre que l'action sismique est
avant tout définie par un mouvement de sol. Ce mouvement peut être caractérisé en termes de
déplacement, vitesse ou accélération. Chacun de ces paramètres fluctue avec le temps et suivant
toutes les directions de l'espace.
L'action sismique peut également être définie par une définition fréquentielle de cette action. Un
mouvement de terre est le phénomène géodynamique le plus répandue, il se traduit en surface par
des vibrations du sol plus ou moins violentes et destructrices. Il provient de la fracturation des
roches en profondeur provoquant des ondes sismiques naissant lors de déplacements saccadés de
la croûte terrestre dans une zone de rupture (faille active).
10
Les tremblements de terre sont couramment provoqués par des ondes sismiques naissant lors de
déplacements saccadés de la croûte terrestre dans une zone de rupture (faille active). L'endroit où se
produit le séisme est appelé foyer ou hypocentre, le point de la surface du sol directement au-dessus
est appelé épicentre. Dans l’état actuel, il n’est pas possible de prédire l’instant et le lieu où un
séisme va se produire, mais il est possible d’identifier les zones à haut risque sismique et d’y
construire en conséquence.
Certains sols sableux ou limoneux saturés peuvent présenter une bonne capacité portante pour les
charges statiques, mais lorsqu’ils sont soumis à un tremblement de terre, ils peuvent se liquéfier.
Tableau I.I : Classement des séismes selon leur mode de génération (source: http:\\eost.u- strasbourg.fr).
11
1.3.2.1 Les séismes tectoniques :
Ce sont les plus courants et les plus meurtriers. En effet, même si un nombre infime de ces séismes
sont destructeurs, certains sont paroxysmiques et entraînent des catastrophes parmi les mauvais
que l’on connaisse. On distingue généralement trois types de mouvements (figure 1.10):
1/ un mouvement latéral, lorsqu’une plaque se déplace latéralement par rapport à une autre ;
2/ des mouvements divergents, lorsqu’une plaque s’éloigne d’une autre, formant une tranchée
océanique ;
3/ un mouvement de subduction, lorsque deux plaques convergent, forçant l’une à s’enfoncer sous
l’autre.
Généralement, les séismes sont dus aux mouvements des plaques tectoniques terrestres
(figure 1.11).
Fig.1.11. Principales plaques tectoniques et leurs liaisons avec les séismes récents (petits points), ainsi que
les volcans (gros points), d’après Yelles Chaouche (1993).
12
1.4.4 Les ondes sismiques :
1.4.4.1 Généralités :
La fréquence moyenne d’une vibration peut varier selon la nature de la secousse d’origine, la
compacité du matériau traversé et la distance parcourue dans la gamme de plus de 500 Hz à moins
de 0,01 Hz. Les vibrations dans l’intervalle de 0,1 à 2 secondes de période (f = 0,5 à 10 Hz) affectent
le plus les bâtiments courants.
Par conséquent, à l’origine, le spectre des fréquences de la vibration est très étendu. Le filtrage des
hautes fréquences se fait progressivement selon le chemin parcouru et les matériaux traversés ; les
matériaux arrêtent des fréquences d’autant plus basses qu’ils sont peu compacts.
Distinguons deux grands types d’ondes émises par un séisme : les ondes de fond, celles qui
traversent la terre et qui comprennent les ondes S et P, et les ondes de surface, celles qui ne se
propagent qu’à la surface et auxquelles appartiennent, en particulier, les ondes de Love et de
Rayleigh.
𝐺
v S √ (1.8)
𝜌
13
Fig.1.12. Les ondes de volume (source : IPSN)
Où ;
𝑉𝐸
λ= (1.9)
(1−2𝑉)(1+𝑉)
𝐸
G= (1.10)
2(1+𝑉)
𝑉𝑠
0,15 correspond à
𝑉 𝑝
= 1.56
𝑉𝑠
0,25 correspond à
𝑉 𝑝
= 1.71
14
1.4.4.3 Les ondes de surfaces :
Il s’agit des ondes planes et plus longues, et qui se propagent en surface d’une vitesse plus lente que
celle des ondes de volume. On distingue principalement :
Ces ondes sont enregistrées sur les trois composantes du sismomètre. Elles sont moins rapides que
les ondes de Love. Les vibrations engendrées par ces ondes durent plusieurs minutes. Les ondes de
surface ont des vitesses de propagation de 1,5 à 5 km/s dans les terrains compacts ou rocheux et de
0,5 à 1,5 km/s dans les terrains meubles.
1.4.5.1 Le foyer :
Le foyer (ou l’hypocentre) est l’emplacement de la rupture des roches en profondeur. C’est la région
de la faille d’où partent les ondes sismiques.
15
1.4.5.2 L'épicentre :
L'épicentre est le point de la surface terrestre situé à la verticale d’hypocentre. Le centre de la zone
de plus forte intensité est appelé l’épicentre macrosismique. Il peut être différent de l’épicentre
réel, dit micro-sismique, à cause de présence d’alluvions ou des reliefs pouvant amplifier les ondes
sismiques (figure 1.14).
Les enregistrements effectués montrent qu'il n'y a pas de direction horizontale favorisée devant
une autre ; par exemple les accélérogrammes du séisme de San Francisco du 22 mars 1957
enregistrés à Golden Gate Park suivant la direction Est- Ouest et Nord-Sud, indiquent que les
accélérations maximales sont comparables (figure 1.15).
Fig.1.14. Trajectoire des ondes sismiques, d’après Capra [4] & Davidovici (1982).
Fig.1.15. Séisme de San Francisco du 22 mars 1967 enregistré à Golden Gate Park, d’après Capra [4] &
Davidovici (1982).
16
1.4.5.3 La magnitude :
C’est un paramètre global caractérisant l'énergie générée par un séisme, suivant les principes
initialement proposés par C. Richter (1935), d'où le nom de Richter couramment donné à cette
mesure. La magnitude peut être corrélée avec des grandeurs physiques associées à la source
sismique, comme la taille du plan de faille par exemple. Elle n'a pas de limite théorique supérieure
ou inférieure d’après guide PPR sismique.
1.4.5.4 L’intensité :
Elle correspond à l’estimation des effets et dégâts observés et ressentis par l’homme sur le terrain
en un lieu donné. L’intensité varie suivant l’éloignement du foyer, la nature du sol, l’effet de site…
Elle est généralement maximale à l’aplomb de site (intensité épicentrale) et elle décroît avec la
distance (sauf effets de site, sur terrain sédimentaire par exemple).
Elle est d’autant plus importante que le foyer est superficiel. Une forte intensité est souvent
associée à des zones de roches molles (sable, vase, argile et remblais), alors qu’on note une faible
intensité dans des zones de roches plus solides (grès).
Pour mesurer les effets d’un séisme en un lieu donné de la surface du sol, les sismologues ont
établi des échelles d’intensité dans lesquelles le degré d’intensité établi sur un ensemble de critères
tels que les dégâts subis par les constructions, les modifications de la surface du sol ou les
impressions des témoins, caractérise le niveau de sévérité de la secousse sismique. Ces échelles
font donc appel à une bonne part de subjectivité.
Cette échelle permet de classer les séismes, et les désordres observés suite en un lieu donné.
Elle permet d'exprimer le degré de sévérité du séisme en ce lieu. Elle est surtout très utile là où
l'accès aux relevés des sismographes est impossible
17
1.4.6.1 Les effets de site :
Les irrégularités de la surface topographique et la présence de couches géologiques souterraines
de nature et géométrie variables, peuvent accroître les effets dévastateurs d’un séisme par
modification des caractéristiques du mouvement vibratoire.
Deux grands ensembles d’effets de site peuvent être distingués :
• Les effets de site topographiques :
Les sommets des buttes, des crêtes allongées, les rebords de plateaux et de falaises sont souvent le
siège d’amplifications importantes, intéressant une large gamme de constructions.
1.4.6.2 La liquéfaction ;
La liquéfaction est un phénomène qui se produit sous sollicitation sismique (éventuellement en
bord de mer sous l’effet de la houle ou par suite d’une activité anthropique).
Le passage d’une onde sismique provoque, dans certaines formations géologiques, la perte de
résistance au cisaillement d’un matériau sableux saturé en eau, liée à une augmentation de la
pression interstitielle engendrée par les déformations cycliques. C’est-à-dire que la pression de
l’eau entre les grains réduit leur capacité à s’accrocher les uns aux autres : ils peuvent se mettre à
rouler tels des billes, et le milieu se comporte mécaniquement comme un liquide (figure 1.16).
La déconsolidation brutale du matériau se traduit par la déstructuration du sol qui se liquéfie,
rendant particulièrement instables les constructions reposant sur ces formations.
La liquéfaction concerne certaines formations géologiques définies par :
• leur nature : sables, limons, vases,
• leur cohésion : formations peu compactes,
• leur degré de saturation en eau : la formation doit être saturée en eau,
• leur granulométrie : granulométrie uniforme, comprise entre 0,05 et 1,5 mm. Ces formations
sont présentes dans les plaines et vallées alluviales.
18
Etat Etat
initial
Fig.1.16. Phénomène de la liquéfaction à l’échelle microscopique. final
19
1.4.6.4 Les mouvements de terrain :
Les séismes peuvent déclencher des mouvements de terrains tels que des glissements de
terrain, des éboulements des chutes de blocs, des effondrements de cavités souterraines. L'intensité
de ces phénomènes peut être très importante et induire des dégâts considérables. Le séisme
d'IZMIT (Turquie) survenu le 17 août 1999 a provoqué pratiquement tous les phénomènes
possibles, depuis les mouvements de terrain, les éboulements rocheux le long des escarpements
jusqu'aux grands déplacements du sol, par glissement et affaissement se traduisant même par des
immersions locales de terrains en bordures de mer (région de Gölçuk). Ces phénomènes ont affecté
aussi bien les fonds marins que les sols.
L’affrontement entre les deux plaques a donné naissance à la chaîne de l'Atlas Tellien. Ce massif
forme une zone complexe constituée de nappes mises en place au miocène inférieur (figure 1.19).
20
Fig.1.19. Géologie de l’Algérie (www.mem-algeria.org).
Les cartes sismo-tectoniques disponibles pour le nord de l’Algérie se divisent en deux types ; d’une
part des failles décrochant comme la faille de Thénia (figure 1.20) et d’autre part, des failles en
compression avec des prolongements marins probables. Ainsi, les failles bordant la Mitidja et le
Sahel se prolongeraient en mer au large de la côte entre Boumerdès et Dellys.
Fig.1.20. Faille de Thénia et localisation du séisme du 21 mai 2003, d’après Boudiaf, http:\\eost.u-
strasbourg.fr
Le séisme du 21 mai 2003, très important, s’est produit dans une zone où l’activité sismique était
considérée comme modérée par rapport à la sismicité d’autres régions de l’Algérie. Au cours de
ce séisme, une faille importante de l’ordre de quelques dizaines de kilomètres, a été activée. Cette
faille n’est pas cartographiée.
21
1.5 Conclusion
Les murs de soutènement se révèlent parfois nécessaires. Pour assurer leur solidité, leur
construction obéit à des règles très strictes. L’objectif est d’aplanir le terrain, de réaliser une
terrasse, ou bien border une voie d’accès, etc.…
Ces ouvrages ne doivent pas être réalisés à la légère : les contraintes qui s’exercent sur les murs
de soutènement sont très importantes, et tout particulièrement lorsqu’il s’agit de retenir du remblai
saturé sous sollicitation sismique. La mauvaise mise en œuvre des règles de construction se soldent
par une sanction sans appel ; fissuration dans le meilleur des cas, effondrement dans le pire.
L'analyse des mécanismes et des caractéristiques d'un séisme montre que l'action sismique est
avant tout définie par un mouvement de sol. Ce mouvement peut être caractérisé en termes de
déplacement, vitesse ou accélération.
Généralement, l'accélération et le déplacement sont considérés comme caractéristiques
temporelles de l'action sismique. Cette dernière se propage à travers les constructions par leurs
appuis. L’action sismique peut également être définie par une définition fréquentielle de cette
action.
22
Chapitre 2 :
23
2.1 Introduction.
Un des problèmes fondamentaux en mécanique des sols, est la détermination des actions
exercées par un massif de sol retenu par un écran sur celui-ci.
Les méthodes d’évaluation des pressions statiques des terres, sont essentielles pour la
conception. Elles forment également la base des méthodes simplifiées, pour déterminer les
pressions dynamiques des terres liées aux séismes. Ce chapitre décrit des procédures pour
calculer les pressions des terres, en zone maintenant des structures soumises à des
chargements statiques, ainsi à des chargements dynamiques.
Pour les chargements statiques, cinq méthodes sont décrites ; les théories classiques des
pressions des terres de Rankine, Coulomb, Boussinesq, Sokolovski et la méthode d'analyse
limite. Des nombreux auteurs ont développé des relations pour des coefficients de poussée
et de butée des terres, basées sur une hypothèse d'une surface logarithmique de rupture. Un
des ensembles des coefficients les plus utilisés généralement, a été tabulé par Caquot &
Kerisel (1948). Des valeurs représentatives de KA de cet effort sont illustrées dans le tableau
II.1.
Pour les chargements dynamiques, trois approches fondamentales sont décrites ; les
méthodes analytiques, les méthodes numériques et les méthodes expérimentales.
Les méthodes analytiques sont basées sur la méthode de Mononobe-Okabe (Mononobe
et Matsuo 1929; Okabe 1924). Des modifications basées sur l'approche de Mononobe-
Okabe sont développées au plus tard ; Kapila (1962), Arango (1969), Nadim &
Whitman (1983), Richards & al. (1999), Wu & Finn (1999), Choudhury (2002), Fang
& al. (2003), Ghosh (2008), Visone & Santucci de Magistris (2008), Kolathayar &
Ghosh (2009). L'utilisation d'une construction graphique, telle que celle de Coulomb
ou Melbye, a été décrite par Kabila (1962). Arango (1969) a développé une procédure
simple pour obtenir la valeur de la pression latérale dynamique des terres, à l'état actif
en utilisant la méthode de Coulomb. Ebeling & Morrison (1992), ont donné un rapport
détaillé traitant les méthodes de calcul des pressions actives et passives des terres, en
cas statique et dynamique.
Des analyses numériques en utilisant des divers codes de calcul, ont été employées pour
estimer les pressions actives des terres, citons ; Alampalli & Elgamel (1990), Finn & al
(1992), Iai & Kameoke (1993), Al-Homoud & Whitman (1999), Harkness & al. (2000),
Green & Ebeling (2003), Klonaris & Gazetas (2005), Rouili & al. (2005), Bhattacharjee
& Muralikrishna (2011), Tiznado & Rodrĭguez-Roa (2011), Jesmani & Alirezanejad
(2011).
Les modèles de calcul cités par exemple par l’Eurocode 7-1 (2004) sont les modèles
analytiques, semi-empiriques ou numériques. S’il n’existe pas de modèle de calcul
fiable pour un état limite particulier, on peut aussi se servir d’essais de chargement ou
de la méthode observationnelle. Le choix de la méthode reste alors assez libre.
2.2.1.1 Introduction.
Rankine[5] (1857) avait rajouté l'hypothèse que, la présence d'un écran ne modifie pas la
répartition des contraintes dans le massif. Cette théorie est la plus simple des théories des
pressions des terres. L’inconvénient d’une telle hypothèse, est de ne pas tenir compte de
la valeur du frottement mur/sol.
Cette méthode conduit à une répartition triangulaire des contraintes, et permet d’obtenir le
point d’application de la force correspondante.
25
La figure 2.1 montre trois types de remblai ; frottant (c = 0, 0), cohérent (c 0, = 0),
ou une combinaison des deux (c 0, 0). Des méthodes de contraintes effectives
et totales, sont employées dans l’analyse de stabilité des écrans de soutènement. Dans une
analyse des contraintes effectives, la relation de la résistance au cisaillement de Mohr-
Coulomb, définit la résistance au cisaillement finalef , du remblai est comme suit :
où c est la cohésion effective, ’nest la contrainte normale effective sur le plan de rupture,
et est l’angle de frottement interne effectif. La contrainte effective ' est donnée par :
' u (2.2)
où u est la pression d'eau interstitielle.
La pression active des terres se résulte, quand les mouvements de mur due au remblai,
sont suffisants pour mobiliser entièrement, la résistance au cisaillement dans le massif
du sol derrière le mur, en utilisant le coefficient de poussée KA:
A KA..z (2.3)
Si les contraintes de cisaillement sont nulles, sur les plans verticaux et horizontaux, le
coefficient de poussée de Rankine KA, est égal à :
𝜙
KA = tan2 (45- 2 ) (2.4)
Suivant les indications de la figure 2.1(a), une surface plane de glissement se prolonge du talon vers
le haut du mur, incliné d’un angle A avec l’horizontal. Pour un remblai frottant :
𝜙
aA = 45+ (2.5)
2
26
Fig. II.1. Pressions actives de Rankine d’un remblai horizontal, d’après NAVFAC 7.2.
2 cos2
cos cos
K A cos (2.7)
cos cos2 cos2
Tant que ≤ , l'équation (2.4) s’applique, mais toujours inclinée d’un angle du talus,
suivant les indications de la figure II.2. La résultante PA est calculée en utilisant
l'équation (2.6). Elle est inclinée d’un angle à la normale derrière le mur.
27
Fig. II.2. Pressions actives et passives de Rankine pour un mur vertical et
un remblai incliné, d’après Ebeling & Morrison [8] (1992).
Pour les cas représentés sur la figure II.1(b) et (c), la pression active des terres A
égale à: A t z K A 2c K A (2.8)
Selon l'équation (2.8), les contraintes de traction se développent à une profondeur z 0
dans le remblai. Un vide peut se former dans cette région avec le temps. Pendant les
tempêtes de pluie, ces vides se rempliront de l'eau, ce qui entraine des pressions d'eau
hydrostatiques à la profondeur z0, le long du parement intérieur du mur.
2.2.2.1 Introduction.
La théorie de Coulomb [9] (1776), est basée sur l’équilibre d’un coin de sol situé entre
l’écran et une surface quelconque (figure II.3). Les forces agissant sur le sol, sont
évaluées à l’état d’équilibre limite. Dans cette théorie, le frottement entre l’écran et le
sol est pris en compte. L’angle de frottement écran-sol est noté δ.
Dans le cas d’un sol cohérent, une caractéristique d’adhérence écran-sol, peut être aussi
prise en compte. Vu le phénomène de frottement, la ligne de glissement est courbe au
voisinage de la base du mur, mais la théorie de Coulomb suppose des lignes de
glissement droites. Dans le cas de poussée active, la courbure est faible, ce qui fait que
l’erreur de l’approximation est négligeable. Ceci est aussi correct dans le cas d’une
28
poussée passive lorsque δ < /3, mais quand δ > /3, l’erreur devient plus grande. Pour
un sol horizontal, et un écran vertical, et pour δ = 0, les théories de Rankine et de
Coulomb coïncident.
l'angle (W,P) = π– α – δ
l'angle (W,R) = θ – φ
29
Ceci permet de calculer la poussée Pa. La poussée active Pa correspond donc à :
P
0 (2.9)
Celui-ci est équivalent à essayer plusieurs plans de glissement, d’évaluer à chaque fois
P et ne garder pour Pa que la valeur maximale. Tout calcul fait, on aboutit à
l’équation (2.6).
30
Fig. II.5. Théorie de Coulomb à l’état actif d’un
sol cohérent.
Cw= cw. EB
Les directions d’action de ces forces sont connues, on construit le diagramme des forces
comme décrit précédemment. La poussée active correspond à la satisfaction de
l’équation (2.9).
31
2.2.2.3.2 Cas d’un mur vertical et un sol horizontal.
Dans le cas général d’un sol (c, ), la pression latérale à la profondeur z est donnée par:
avec
cw
KAc 2 K (1 ) (2.12)
c
où, KA est donné par (2.4). La cohésion c est remplacée par c' pour un drainage
complet et par cu dans le cas non drainé.
La profondeur des fissures z0 correspond à pa= 0, d’où ;
𝐶
2𝑐√(1+ 𝑤) 𝐻
𝐶
Z0 = ≤ (2.13)
𝛾 √𝐾𝐴 2
32
Une surface de rupture logarithmique spirale, peut être employée pour déterminer les
pressions actives et passives agissant sur les écrans de soutènement, quand le frottement
d'interface agit le long du parement intérieur du mur.
Des valeurs des coefficients de poussée active des terres, sont présentées sur le tableau
2.2 donné par Caquot & Kerisel [10] (1948). Kerisel & Absi [11](1990), ont également
assemblé des tables pour les valeurs de KA et KP, basées sur la méthode logarithmique
spirale.
KA
20° 25° 30° 35° 40° 45°
-10° 0.37 0.30 0.24 0.19 0.14 0.11
-15° 0° 0.42 0.35 0.29 0.24 0.19 0.16
10° 0.45 0.39 0.34 0.29 0.24 0.21
-10° 0.42 0.34 0.27 0.21 0.16 0.12
0° 0° 0° 0.49 0.41 0.33 0.27 0.22 0.17
10° 0.55 0.47 0.40 0.34 0.28 0.24
-10° 0.55 0.41 0.32 0.23 0.17 0.13
+15° 0° 0.65 0.51 0.41 0.32 0.25 0.20
10° 0.75 0.60 0.49 0.41 0.34 0.28
-10° 0.31 0.26 0.21 0.17 0.14 0.11
-15° 0° 0.37 0.31 0.26 0.23 0.19 0.17
10° 0.41 0.36 0.31 0.27 0.25 0.23
-10° 0.37 0.30 0.24 0.19 0.15 0.12
0° 0° 0.44 0.37 0.30 0.26 0.22 0.19
10° 0.50 0.43 0.38 0.33 0.30 0.26
-10° 0.50 0.37 0.29 0.22 0.17 0.14
+15° 0° 0.61 0.48 0.37 0.32 0.25 0.21
10° 0.72 0.58 0.46 0.42 0.35 0.31
Tableau II.1. Des valeurs représentatives de KA, d’après Caquot & Kerisel [10] (1948).
- 33 -
2.2.3 Méthode de Sokolovski.
Nous venons de voir comment la méthode de Caquot-Kérisel traite le cas d'un massif
pesant chargé. On notera toutefois que cette manière de procéder n'est pas satisfaisante
sur le plan théorique, en effet, la superposition n'est possible que dans le cas de
l'élasticité linéaire, ce qui n'est nullement le cas des problèmes de poussée d'un sol sur
un écran, ou l'on se place à l'état limite plastique. D'autre part, les méthodes théoriques
de calcul des poussées dues à des massifs chargés, sont très compliquées et nécessitent
pratiquement l'emploi d'un programme de calcul informatique, pour chaque cas
particulier.
Sokolovski a mis au point une méthode générale de calcul des zones plastiques,
permettant d'aborder de manière rigoureuse les problèmes en milieu pulvérulent ou
cohérent. Cette méthode, consiste simplement à résoudre le système d'équations
différentielles d'équilibre du milieu considéré. Mais cette méthode reste d'une utilisation
limitée car elle nécessite des calculs longs et fastidieux qui ne peuvent être exécutés,
que par un ordinateur pour chaque cas particulier. De plus, la distribution des
contraintes n'est pas linéaire, ce qui ne facilite pas l'exploitation des résultats. Son seul
intérêt semble de permettre d'apprécier les erreurs induites par l'application des autres
méthodes. Le tableau II .2 illustre quelques valeurs du coefficient KA par la méthode de
Sokolovski.
- 34 -
2.2.4 Méthode d’analyse limite.
L'analyse limite est une méthode efficace pour calculer la charge d’effondrement d’une
façon directe. Les applications de cette méthode aux structures en béton renforcées,
(Chen, 1982) [13] sont les plus récentes. Les applications aux problèmes typiques de
stabilité dans la mécanique de sol, ont été l'aspect le plus fortement développé de
l'analyse limite. L'évaluation des pressions des terres c’est l’opération la plus disponible
dans la littérature (tableau II.3). L’utilisation de ce théorème, peut donner un aperçu sur
la charge de ruine, même s’il ne peut pas la déterminée exactement.
Une technique numérique efficace et précise telle que la méthode des éléments finis est
essentielle pour faire l'analyse limite applicable aux problèmes compliqués de la
stabilité.
- 35 -
2.2.5 Comparaison entre les différentes méthodes de calcul statique.
Dans sa thèse de doctorat, Visone [14](2008), a fait une comparaison entre les
différentes méthodes de calcul, sous forme des représentations graphiques des résultats
obtenus à partir de l'application des différentes théories (figure II.7). Il a noté que les
coefficients de pressions actives des terres, ne sont pas fortement affectés par l'angle
d’interface , cette affectation diminue avec la diminution de la valeur de
Boussine
sq
Sokolovsk
i
a)
Boussine
sq
Sokolovs
ki
b)
Fig. II.7. Comparaisons entre les coefficients KAn donnés par les diverses méthodes, pour
un remblai horizontal soutenu par un mur vertical : a) = 0 ; b) = , d’après Visone [14]
(2008).
- 36 -
(1) Méthode analytique ; qui peut utiliser soit l’approche de calcul pseudo-statique, qui
consiste à modéliser la sollicitation sismique par une accélération équivalente qui tient
compte de la réaction probable du massif du remblai, ou bien l’approche de calcul
pseudo-dynamique qui repose sur la résolution d’une équation comprenant
l’introduction des vitesses des ondes primaires et secondaires, pour estimer les valeurs
des accélérations produites dans le massif du sol.
(2) Méthode numérique ; l’approche de calcul dynamique direct est basée sur la
résolution de l’équation d’équilibre dynamique à l’aide de la méthode des éléments finis
ou de la méthode des différences finies.
(3) Méthode expérimentale ; cette méthode repose sur les essais expérimentaux, soit en
vraie grandeur ou à partir des modélisations physiques (modèles réduits de laboratoire
et modèles réduits centrifugés).
- 37 -
Fig. II.8. Approche de Mononobe-Okabe.
Elle agit sous un angle de la normale du parement intérieur du mur de la hauteur H.
𝐶𝑜𝑠 2 (𝜙−𝛹−𝜃)
KAE = 2 (2.15)
𝑆𝑖𝑛(𝜙+𝛿)𝑆𝑖𝑛(𝜙−𝛹−𝛽)
𝐶𝑜𝑠𝛹𝐶𝑜𝑠 2 𝜃 𝐶𝑜𝑠(𝛹+𝜃+𝛿)[1+√ 𝐶𝑜𝑠(𝛿+𝛹+𝜃)𝐶𝑜𝑠(𝛽−𝜃) ]
𝐾ℎ
Ψ= tan-1 [ ] (2.16)
1−𝐾𝑣
- 38 -
𝐶𝑜𝑠 2 (𝜙−𝛹)
KAE = 2 (2.17)
𝑆𝑖𝑛(𝜙+𝛿)𝑆𝑖𝑛(𝜙−𝛹)
𝐶𝑜𝑠𝛹 𝐶𝑜𝑠(𝛹+𝛿)[1+√ 𝐶𝑜𝑠(𝛿+𝛹)
]
remblai d’un angle AE avec l’horizontal donné par Zarrabi (1978) :
− tan(𝜙−𝛹−𝛽)+𝐶1𝐴𝐸
a AE = ϕ-Ψ+tan-1 [ ] (2.18)
𝐶2𝐴𝐸
Ou ;
Avec
k 1 tan cot
et C2 AE 1 tan tan cot
Un nombre limité des modèles dynamiques de murs de soutènement testés par Ichihara &
Matsuzawa (1973), et shérif & Fang (1983) sur des sables secs montrent que s'étend de /2 à
Une procédure simplifiée pour calculer la pression active dynamique des terres, sur un
mur vertical maintient un remblai sec, est présenté par Seed & Whitman (1970). Ils ont
- 39 -
Le coefficient de pression active dynamique des terres est égal à :
Où KAE = 34 𝐾ℎ (2.22)
𝐻
En procédant la méthode simplifiée, KA est calculé par l'équation (2.10). PA agit à 3
au-dessus du
talon du mur, et PAE agit à une hauteur 0,6H . PAE agit à une hauteur,
𝐻
Y qui s'étend de 3
à 0,6H (figure 2.9), calculée comme suit :
𝐻
𝑃𝐴 .( )+Δ𝑃𝐴𝐸 .(0,6 𝐻)
3
Y= (2.23)
𝑃𝐴𝐸
Des résultats fournis à partir des essais des tables vibrantes, effectués sur des modèles
réduits des murs maintiennent des sables denses (Matsuzawa, Ishibashi & Kawamura,
1985), montrent que PAE agit à une hauteur entre 0, 43H et 0,58H , selon le mode du
mouvement du mur qui se produit pendant la secousse.
- 40 -
2.3.1.1.2 Ortigosa (2005).
L'expression de Mononobe-Okabe ne prend pas la cohésion de sol en considération, ce
problème a été traité par Prakash (1981), en utilisant la méthode du coin solide de
Coulomb. Basé sur les expressions de Prakash, Ortigosa (2005) a proposé de découpler
la résolution du problème de la manière suivante:
1. Déterminant la poussée statique Pc, y compris la cohésion de sol c, avec la
profondeur des fissures.
2. Déterminant la charge statique et sismique résultante Pae, avec l’expression de
Mononobe -Okabe, en considérant c = 0.
3. Déterminant la poussée statique, P0, en posant c = 0.
4. Déterminant la composante de poussée sismique comme suit:
Pe Pae P0 (2.24)
Pec Pc Pe (2.25)
Plus récemment, Richards & Shi (1994) ont utilisé un modèle d'interaction entre
l'élément de soutènement et le champ libre du mouvement sismique du sol dans lequel
ils incorporent la cohésion.
- 41 -
: la fréquence angulaire
t : le temps d’excitation
Vs : la vitesse des ondes de cisaillement
La surface de rupture plane est inclinée d’un angle avec l’horizontal. La force
sismique active totale, agissante sur le mur est donnée par :
𝑄ℎ (𝑡) 𝐶𝑜𝑠(𝑎−𝜙)+𝑊 𝑆𝑖𝑛 (𝑎−𝜙)
Pae (t) = (2.27)
𝐶𝑜𝑠 (𝛿+𝜙−𝑎)
𝜆𝛾𝑎ℎ
Qha (t) = [2𝜋𝐻 𝐶𝑜𝑠𝜔𝜁 + 𝜆(𝑆𝑖𝑛𝜔𝜁 − 𝑆𝑖𝑛𝜔𝑡)] (2.28)
4𝜋2 𝑔 tan 𝑎𝑎
vec
2𝜋𝑉𝑠
λ= (2.29)
𝜔
𝐻
ζ=1- (2.30)
𝑉𝑠
Pour les fréquences basses, le point d'application de la force sismique est hd =H/3
(Petite valeur de H/ ; les mouvements de remblai essentiellement dans la phase).
- 42 -
Pour les fréquences plus élevée, hd se déplace vers le haut c-à-d hd >H/3. Cette
solution explique le phénomène de la non uniformité de l'accélération dans la massif
de sol mais elle néglige l'amplification dynamique.
L’effet de variation de plusieurs paramètres, tel que l’angle de frottement interne du sol
, l’angle d’interface , le temps d’excitation T, les coefficients sismiques horizontal et
vertical Kh et Kv, les vitesses des ondes de cisaillement Vs et des ondes primaires Vp,
sont considérés dans cette analyse.
Choudhury & al. (2006) ont fait aussi, une comparaison entre l’approche pseudo-
statique et celle pseudo-dynamique.
Une surface de rupture plane BC, inclinée d’un angle avec l’horizontal est supposée
pour simplifier le problème analysé.
- 43 -
La base est excitée par des accélérations harmoniques ; horizontale d’une amplitude ah
et verticale d’une amplitude av. À la profondeur z0, l’accélération horizontale est donnée
par l’équation (2.26), et l’accélération verticale est donnée par :
𝐻−𝑧
av ( z ,t ) = av sin [𝜔 (𝑡 − )] (2.32)
𝑉𝑝
La force d’inertie horizontale totale, est donnée par l’équation (2.28), et celle verticale
est donnée comme suit :
𝜂𝛾𝑎𝑣
Qva(t) = [2𝜋𝐻 cos 𝜔𝜁 + 𝜆(𝑠𝑖𝑛𝜔𝜁 − 𝑠𝑖𝑛𝜔𝑡)] (2.33)
4𝜋2 𝑔 tan 𝑎𝑣
2𝜋𝑉𝑝
η= (2.34)
𝜔
𝐻
ω = 1- (2.35)
𝑉𝑝
La force active totale (statique et dynamique) résultante peut être obtenue en résolvant les
forces agissantes sur le coin solide ; c'est-à-dire :
1 𝛾 𝐻2
Avec Wa = (2.37)
2 tan 𝑎𝑎
Choudhury & al. (2006), montrent que l'approche pseudo-dynamique est plus réaliste,
puisque elle donne une distribution non-linéaire des pressions actives des terres, par
rapport la méthode de Mononobe-Okabe (pseudo-statique), qui donne seulement une
distribution linéaire; La pression passive est plus sensible à l'angle de frottement du mur
par rapport la pression active.
- 44 -
horizontaux, comparées avec les deux méthodes décrites précédemment.
Pour le cas actif et quand le mur est approximativement vertical, les valeurs de KAEn
obtenues par la méthode d’équilibre limite, et celle d'analyse limite, sont pratiquement
identiques. Si l’angle de frottement interne du remblai est plus grand que zéro, la ligne
de glissement est pratiquement plane.
Pour les murs lisses, la surface de glissement est pratiquement plane, et les différentes
méthodes donnent des résultats presque identiques.
Chen
(1982)
Chen
(1982)
Fig. II.12. Comparaison entre différentes méthodes de calcul dynamique, d’après Visone (2008).
En cas de présence d’eau dans le remblai, les relations de Mononobe-Okabe pour PAE ,
KAE , et sont différentes de ceux exprimés par les équations (2.14), (2.15), et (2.16),
respectivement. Les variations des pressions interstitielles dans le remblai, changeront
l'emplacement de la surface critique de glissement ainsi la valeur de PAE.
En outre, pendant une secousse sismique, et dans la partie saturée du remblai, les
pressions d'eau interstitielle peuvent être augmentées au-dessus de leurs valeurs d’état
stationnaire, comme décrit par Tokimatsu & Yoshimi (1983), Tokimatsu & Seed
(1987), Seed & Harder (1990), ainsi Marcuson, Hynes & Franklin (1990).
- 45 -
2.4.1.1 Remblai saturé sans surpressions interstitielles.
Dans ce cas, Matsuzawa, Ishibaski & Kawamura (1985), font la condition que les
pressions interstitielles ne changent pas en raison des accélérations horizontales.
En considérant un coin solide de Coulomb, et avec soustraction des pressions interstitielles
statiques, il y a une force d'inertie horizontale proportionnelle à γt . Kh , et une force
d'inertie verticale proportionnelle à γb . Ainsi, en absence des accélérations verticales,
l’angle sismique équivalent est :
𝛾𝑡 .𝐾ℎ
Ψe1 = tan-1 (2.38)
𝛾𝑏
Le coefficient sismique horizontal équivalent est :
𝛾𝑡
Khe 1 = 𝐾ℎ (2.39)
𝛾𝑏
Ceci implique que les accélérations verticales ont un effet sur les pressions interstitielles.
- 46 -
cas. Matsuzawa, Ishibaski & Kawamura (1985) suggèrent que toute la poussée active
se compose d’une poussée des grains du sol, calculée en utilisant:
𝛾𝑑 𝐺𝑠
Khe 2 = Kh = Kh (2.41)
𝛾𝑏 𝐺𝑠 −1
𝐾
ℎ𝑒 2
Et Ψe 2 =tan-1 [1−𝐾 ] (2.42)
𝑣
Où, Gs est la densité spécifique des grains solides. La force de pression hydrodynamique
d'eau pour l'eau libre dans le remblai Pwd , est donnée par les relations de Westergaard (1931) ;
7
Pwd = . Kh .γw .H2 (2.43)
12
Des surpressions interstitielles produites par une secousse cyclique peuvent être
𝛥
représentées par la relation ru = , où Δu est la surpression interstitielle σv ' est la contrainte
𝜎′𝑣
effective verticale initiale. Tandis qu'il n'y a aucun essor rigoureux pour adapter la
solution de Mononobe-Okabe, les essors suivants sont suggérés ;
w 3 w b . ru (2.45)
t
K he 3 K (2.46)
e 3 h
et
e 3 tan 1
K he 3 (2.47)
- 47 -
L'effet de l'accélération verticale, peut être expliqué par l'insertion de 1 Kv dans le
dénominateur de l'équation (2.47).
Si ru approche à l'unité, e 3 0 et w 3 t ,de telle sorte que le sol sera entièrement liquéfié
c.-à-d. devient un fluide lourd. Il sera logique d'ajouter une pression interstitielle dynamique
calculée en utilisant les équations (2.43) et (2.45).
𝛾𝑑
La poussée des grains du sol peut être estimée en utilisant: Khe 4 = 𝐾ℎ (2.48)
𝛾𝑒 3
t
où, d
1w
Dans ce contexte, une série d’ouvrages expérimentaux en modèles réduits réalisés est
décrite par Dewoolkar & al. (2000), et Sadrekarimi (2010).
Dewoolkar & al. (2000), ont étudié les effets des tremblements de terre sur les murs de
soutènement cantilever, soutenant un remblai liquéfiable (figure 2.13). Une série
d'essais de centrifugeuse a été effectuée sur un modèle en aluminium à base fixe
soutenant un remblai pulvérulent saturé.
- 48 -
Fig. II.13. Modèle réduit d’un mur cantilever proposé par Dewoolkar & al. (2000).
Des valeurs d’accélérations au niveau des murs et dans le remblai, des pressions
hydrostatiques et des surpressions interstitielles dans le sol, des moments de flexion et des
déformations dans le mur ont été mesurées. En outre, des mesures directes des pressions
latérales statiques et dynamiques des terres ont été faites. Ils ont conclu que la charge
statique et dynamique des pressions latérales des terres, les accélérations, les moments de
flexion et les déplacements du mur en modèle réduit, étaient conformes à la réalité.
Les capteurs de pression des terres, ont fourni des mesures fiables des pressions latérales
des terres si le sable saturé du Nevada est utilisé. En utilisant le test de la table vibrante, la
figure (II.14), montre l’historique des pressions actives des terres en différentes altitudes,
en fonction du temps.
- 49 -
En outre, d'autres interprétations détaillées des mesures expérimentales, pourraient être
effectuées pour étudier le problème complexe d'interaction structure-fluide et
dynamique-sol-pore, des murs de soutènement sollicités par un séisme et soutenant un
remblai liquéfiable.
Sadrekarimi (2010), a effectué des essais à l’échelle réduite à l’aide de la table vibrante,
sur des murs de quais à dos brisé en blocs de béton, avec deux formes de dos
différentes,(figure II.15). Huit modèles expérimentales de table vibrantes ont été
exécutées sur deux types de murs à dos brisé.
Les pressions latérales des terres, sont aussi estimées par l’approche de Mononobe–
Okabe, puisque cette approche est largement utilisée dans l’ingénierie et la conception.
Figure II.15 : Modèle réduit d’un mur poids à dos brisé et leur instrumentation, d’après
Sadrekarimi (2010).
La comparaison entre les pressions latérales des terres mesurées et celles calculées à l’aide de
la méthode de Mononobe–Okabe, montre la concordance des résultats concernant la
distribution globale des pressions latérales actives des terres, pendant et après les secousses.
Les comparaisons ont indiqué que, la méthode de Mononobe–Okabe est en général capable de
prévoir l'importance et la distribution globale de la pression active mesurée dans les essais
après la vibration (état actif statique) mais de moindre de moindre précision pendant la
secousse (figure II.16)
- 50 -
Fig. II.16. Pressions actives agissantes sur un mur à dos brisé, pendant et après la secousse,
d’après Sadrekarimi (2010).
Les résultats ont montré que la pression latérale des terres diminue sur la face inclinée
vers l’arrière et augmente sur la face inclinée vers l'avant d'un mur à dos brisé.
2.4.2 Effet des accélérations verticales sur les pressions actives dynamiques.
Les accélérations ascendantes (-Kv.g) résultent des valeurs plus petites de KAE et des
valeurs plus grandes de PAE, par comparaison avec les valeurs de KAE et PAE quand
Kv=0.Les accélérations ascendantes (-Kv.g) augmentent la valeur de PAE due à la
contribution du terme (1-Kv) dans l’équation (2.14). Cette tendance est renversée quand
l'accélération verticale soit descendante (+Kv.g). Seed & Whitman (1970) et
Chang & Chen (1982) ont prouvé que la variation de la valeur de KAE dépende de
- 51 -
valeurs de Kv et Kh. Des calculs avec Kv= (1/2) K h à K v =(2/3) Kh montrent que la
différence entre les valeurs calculées de KAE pour les deux cas Kv=0 et Kv 0 est moins
de 10 %. Seed & Whitman (1970) ont prouvé que pour des problèmes typiques de
conception de murs poids, les accélérations verticales peuvent être ignorées pour le
calcul de KAE. La valeur de Kv a une influence sur le calcul de PPE élevée par rapport
PAE.
2.5 Conclusion.
L’analyse pseudo-statique peut déterminer le point d'action de cette force le long du parement
intérieur du mur.
La méthode d’équilibre limite et celle d'analyse limite sont pratiquement identiques, quand le mur
est approximativement vertical et l’angle de frottement interne du remblai est plus grand que zéro,
et la ligne de glissement est pratiquement plane. Pour les murs lisses, la surface de glissement est
pratiquement plane et les différentes méthodes donnent des résultats presque identiques. Des essais
expérimentaux et des analyses par éléments finis ou différences finis peuvent être employées pour
estimer les pressions, les surpressions interstitielles et les forces dynamiques agissantes sur les
murs, et elles donnent des résultats acceptables et réalistes par rapport ceux analytique.
- 52 -
Chapitre 3 :
Effet du comportement
statique sur la poussée active
- 53 -
3 Introduction :
Dans cette étude, on va montrer l’effet des variations des différents facteurs tel que : paramètres
géométrique et paramètres géotechnique et surcharge au-dessus du remblai sur la pression active,
l’objet de cette étude est de donner une estimation statique des pressions actives sur les murs
rigides.
mur :
λ
0 5 10 15 20 25
1
β φ Fa = KγE .γ .H2
2
54
55
Le tableau III-1 représenté par les courbes III-1-1et III-1-2 ci-dessus, montrent bien l’influence
de l’inclinaison de la surface superficiel du talus β et l’inclinaison du parement arrière du mur λ.
Sur la poussée active, on remarque bien d’après les résultats que cette valeur augmente
proportionnellement avec l’accroissement de ces deux paramètres.
FaE
λ
β φ 0
28 98,23
30 90,88
32 84,15
34 77,72
0 36 71,6
38 66,1
40 60,89
42 56
Tableau III-2 : Tableau représentatif de l’effet de l’angle de frottement ϕ des sols
pulvérulent sur la force de poussée active
56
Le tableau (III-2), représenté par la figure III-2-1 ci-dessus, montre l’effet de l’angle de frottement
ϕ, variant de 28 à 42, sur la pression latérale active, on constate que la poussée active diminue
avec l’augmentation de l’angle de frottement interne du remblai pulvérulent sec. On a enregistré
une réduction de 42%.
𝐶𝑜𝑠 2 𝜆
Kq= KγE ; β=0
𝐶𝑜𝑠 (𝛽−𝜆)
𝐶 𝐻
FEcd =
𝑡𝑎𝑛𝜙 𝐶𝑜𝑠 𝜆
Fac
ϕ C (KPa) λ=0 λ=25
32 20 362,43 519,32
30 30 549,06 756,04
28 45 855,7 1087,7
13 60 2918,3 3463,6
Tableau III-2-1 : Tableau représentatif de l’effet de la cohésion des sols cohérent
sur la force poussée active
57
4000
2000
λ=0
1500 λ=25
1000
500
0
0 10 20 30 40 50 60 70
LA Cohésion C (KPa)
𝑐𝑜𝑠2 𝜆
Kq= KγE
𝐶𝑜𝑠 (𝛽−𝜆)
Faq= Fq + FaE
Faq= Fq + FaE
q (KPa) λ=0 λ=25
30 156,14 298,1
50 194,69 371.7
70 233,25 445,36
Tableau III-3 Tableau représentatif de l’effet de la surcharge sur la force de
poussée active
58
Le tableau III-3 est représenté par la figure III-3 , montrent l’effet de la surcharge sur la
pression latérale active, puisque on constate que pour des valeurs de q allant de 30 Kpa , à 70
Kpa la pression latérale est représenté par un fuseau allant du minimum au maximum montrant
bien son effet sur l’accroissement de la poussée active due au surplus de la surcharge sur le
remblais.
3.4 Conclusion :
L’analyse des résultats donnés par cette étude conduit à commenter que les paramètres étudiés ont
des influences directes sur l’intensité des valeurs des pressions latérales, en générale sur la pression
active. Tels que La variation des différentes inclinaisons (surface du talus, et parement arrière du
mur), ainsi que, l’angle de frottement interne du remblai ayant un grand effet sur les pressions
calculées, mais on peut pas dire que c’est le facteur dominant puisque chaque facteur participe dans
le changement de l’intensité de Fa, un autre facteur qui est la cohésion dans les sols cohérents
montre bien son influence dans l’altération des sols fins , sans oublier l’effet de la surcharge qu’on
la bien constaté d’après les valeurs données à partir de la courbe fait augmenter l’intensité de la
poussée active d’une manière considérable.
59
Chapitre 4 :
60
4. Introduction :
Suite à une secousse sismique, aux pressions statiques des terres s’ajoutent un incrément de
pression sismique modifiant l’équilibre des forces et introduisant des déplacements dynamiques
du mur, ce qui nécessite l’évaluation de ce surplus de contrainte.
En vue d’une analyse du comportement sismique sol /mur, une étude comportant l’effet de
l’action sismique sur la variation de la poussée active sous différents facteurs.
λ
0 5 10 15 20 25
1
β φ FaE = 2 KaE.(1+δv). γ .H2
0 137,501 150,931 165,961 171,716 203,693 247,676
5 150,612 165,961 183,548 203,693 227,996 257,095
10 28 168,839 187,065 207,851 232,153 261,572 297,386
15 199,536 221,601 247,502 278,52 316,253 363,578
0 84,4193 98,4892 114,158 132,705 154,769 181,31
5 89,8554 104,885 122,472 143,257 168,199 198,897
10 42 96,2508 113,199 132,705 156,048 184,188 219,682
15 104,565 123,111 145,176 171,716 204,653 245,903
Tableau IV-1 : Tableau représentatif des variations des paramètres géométrique
sur la poussée active
61
Le tableau (IV-1) représenté par les figures ci-dessus (IV-1-1 et IV-1-2) ,l’effet dynamique,
montre que la variation de β angle d’inclinaison du talus et λ l’angle d’inclinaison du parement
arrière du mur influent sur la variation de la force de poussée car l’augmentation de ces deux
62
paramètres fait augmenté l’intensité de la poussée active pour ϕ=28° et λ=[0-25] ; β= 0 on a Fa
[137-247] KPa et pour λ=[0-25] ; β= 15 on a Fa [200-365] KPa .
Pour ϕ=42° ; λ= [0 - 25] ; β= 0 on a Fa=[84-181]KPa et λ=[0 - 25] ; β = 15 on a Fa = [105-245]
KPa, mais on constate bien que l’augmentation de l’angle de frottement fait réduire la valeur de
la poussée active mémé pour le cas dynamique.
β φ λ=0 λ=25
28 137,5 247,3
30 128,2 233,4
32 119,6 229,2
34 111,6 219,6
0 36 104,2 217,2
38 97,21 213,5
40 90,81 207,1
42 84,42 201,4
Tableau IV-2 : Tableau représentatif de l’effet de l’angle de frottement
φ des sols pulvérulent sur la poussé active.
63
Le tableau (IV-2) représenté par la figure (IV-2) ci-dessus montre l’effet dynamique sur un
remblai pulvérulent sec, on constate que l’augmentation de l’angle de frottement réduit
l’intensité de la poussé active pour λ=0 ; β=0 ; Fa passe de 137.5 à 84.42 KPa d’où une
réduction de 38% et pour λ=25 ; β=0 ; Fa passe de 247.3 à 201.4 d’où une réduction de 17 %.
ϕ = [32 ; 30 ; 28 ; 13] ;
𝐶 𝐻
Fci = Kq ; H=6
𝑡𝑎𝑛𝜙 cos 𝜆
𝐶𝑜𝑠 2 𝜆
Kq= KγE
𝐶𝑜𝑠 (𝛽−𝜆)
(1+δv) ; δv = 0.045 ; β=0
𝐶 𝐻
FEcd =
𝑡𝑎𝑛𝜙 𝐶𝑜𝑠 𝜆
Fac
ϕ C (KPa) λ=0 λ=25
32 20 419,47 605,45
30 30 623,13 864,41
28 45 968,7 1047,8
13 60 3343,3 3950,6
Tableau IV-3 : Tableau représentatif illustrant la corrélation entre l’angle
de frottement et la cohésion des sols cohérent.
64
4500
β=0
4000
FORCE DE LA POUSSEE ACTIVE
3500
3000
2500
2000 λ=0
λ=25
1500
1000
500
0
20 30 45 60
LA COHESION C (KPA)
Figure IV-3-1 : Effet de la cohésion des sols cohérent sur la poussée active
Le tableau IV-3 représente par la figure IV-3-1 ci-dessus, montre l’effet dynamique sur l’intensité
de la poussée active sous l’influence de la cohésion des sols cohérant due à l’augmentation des
particules fines, cette augmentation influe d’une manière importante sur l’accroissement de la
poussée active.
𝐶𝑜𝑠 2 𝜆
Kq= KγE (1+δv) ; δv = 0.045 ; β=0
𝐶𝑜𝑠 (𝛽−𝜆)
FaEq = Fq +FaE
65
𝐹𝑎𝑞𝐸 = Fq +FaE
ϕ=28° ϕ=42°
q (KPa) λ=0 λ=25 λ=0 λ=25
30 218,46 380,91 145,2 318,76
50 272,4 491,22 167,77 397,4
70 326,35 583,7 200,9 476,18
Le tableau IV- 4 : Tableau représentatif de l’effet de la surcharge sur la
poussé active.
66
Le tableau IV- 4 représenté par la figure IV- 4-1 et IV- 4-2 ci-dessus, montrent l’effet dynamique
de la surcharge sur l’intensité de la poussée active, on constate que l’augmentation de la surcharge
fait augmenter l’intensité de la poussée active, On a enregistré une valeur maximale de la poussée
active pour q=70.
67
Le tableau IV- 5 représenté par la courbe IV- 4-3 et IV- 4-4 ci-dessus, montrent l’influence de
l’effet de l’augmentation de l’accélération sismique de l’inclinaison du vecteur poids, on remarque
une augmentation considérable de la poussée active qui provoquera de grands déplacements.
4.5 Conclusion :
Dans ce chapitre, on a montré l’effet dynamique et la variation des paramètres étudiés sur l’intensité
de la poussée active et son effet sur le déplacement du mur. On remarque que l’augmentation des
paramètres géométrique fait augmenter considérablement la valeur de la poussée active, de même
on remarque que l’effet de l’angle de frottement influe sur la valeur de la poussée active, son
augmentation réduit progressivement l’intensité de la poussée active.
Par contre on a enregistré un comportement liquéfié des sols cohérents sous l’effet dynamique, de
même on remarque une augmentation importante de la poussée active due à la surcharge.
Cette analyse confirme que l’effet dynamique et la variabilité des différents paramètres étudiés
entrainant un excès de poussée active modifiant l’équilibre des forces et entrainant de grands
déplacements.
68
Chapitre 5 :
69
5. Introduction :
L’un des aspects spectaculaires de l’évènement sismique est l’effondrement des ouvrages suite
à la dégradation de la résistance au cisaillement des sols pulvérulents et limoneux de faible
compacité, c’est ce que l’on appelle liquéfaction, ce qui engendre des affaissements, la
formation de cratère et remontée du sable, perte de capacité portante, ainsi que le glissement
des terrains en pente. On se propose dans ce chapitre d’analyser le mécanisme de
déclanchement de liquéfaction sans et avec génération de la surpression interstitielle sur la
poussée active.
Les sols saturés restreints sont des sols fins (argile, limons, sables, fins, ….) ayant une faible
perméabilité telle que les particules du sol et l’eau sont soumises à la même accélération, les
particules n’effectuant ainsi aucun déplacement relatif. Dans une telle configuration, la
surpression interstitielle peut se générer dans les sols pulvérulents lâches. [17]
La force sismique effective agissant sur les grains, elle se calcule à partir d’un poids volumique
déjaugé équivalant γe’ en fonction des possibilités de drainage et de génération de surpression
interstitielle, comme suit :
1
F’γE = 2 K’Eγ γ’e (1+δv) H2
Dans cette expression, le coefficient de poussée / butée sismique est calculé en fonction d’une
fraction horizontale équivalente δhe et de l’angle équivalent μe. Selon le principe des
contraintes effectives de Terzaghi, la force sismique totale FγE est la somme vectorielle de F’γE
et de F’wE :
70
𝐹⃗ Eγ = 𝐹⃗ ′Eγ + 𝐹⃗ Ew = 𝐹⃗ ′Eγ + 𝐹⃗ sw
γew = γw + ru γ`
1
Fsw = 2 γew H2
En présence de matériaux pulvérulents saturés de grande perméabilité, tels que les sables
moyens à grossiers, les graviers, les galets et les enrochements, les particules du sol peuvent se
déplacer par rapport à l’eau, et avoir ainsi une accélération différente. On parle ainsi des sols
non restreints (ou ouverts). Outre la force hydrostatique exercée préalablement par l’eau sur le
sol, soit :
1
Fsw = 2 γw H2
L’écoulement de l’eau se traduit par force hydrostatique Fdw, appliquée normalement au mur à
0,4H par rapport à la base du mur, et évaluée selon Westerggard(1931) comme suit :
7
Fdw = 12 γw H2
Δu ≠ 0 Δu = 0
𝑒
γ’e = γ’(1-ru) tg µe=
𝛿ℎ γ’e= γ’
1+𝛿𝑣 𝑒
Sol restreint 𝛿ℎ
tg µe=
1+𝛿𝑣
𝛾 𝑒 𝛾𝑠𝑎𝑡
γew = γw + ru γ’ 𝛿ℎ𝑒 = 𝑠𝑎𝑡 𝛿ℎ 𝛿ℎ = 𝛿ℎ
𝛾′ 𝑒 𝛾′
𝑒
𝑒
γ’e = γ’(1-ru) tg µe=
𝛿ℎ γ’e= γ’
1+𝛿𝑣 𝑒
Sol non restreint 𝛿ℎ
tg µe=
1+𝛿𝑣
𝛾 𝛾
γew = γw + ru γ’ 𝛿ℎ𝑒 = 𝑑 𝛿ℎ 𝛿ℎ𝑒 = 𝑑 𝛿ℎ
𝛾′
𝑒 𝛾′
𝑒
71
5.1.2 Estimation de la pression active sans génération de la pression
interstitielle :
Fa
ϕ=35° ϕ=38°
Sol non restreint λ=0 386,89 376,94
λ=10 432,61 409,73
ϕ=30° ϕ=35°
Sol restreint λ=0 412,96 396,3
λ=10 470,16 458,14
Tableau V-1 : Tableau représentatif de l’effet de l’angle de frottement sur la poussée
active
72
Le tableau (V-1) représenté par les figures ci-dessous (V-1 et V-1) pour les sols restreint et non
restreint saturé sans génération de la pression interstitielle, on remarque une augmentation de la
poussée active sous l’effet de la variabilité de l’inclinaison du parement amont en même temps
on constate que l’augmentation de l’angle de frottement réduit l’intensité de la poussée
active pour les deux types des sols saturés :
Pour les sols non restreint β=0 ; λ= 0 on a enregistré une réduction de 2.5%
λ = 10 on a enregistré une réduction de 5.28%
73
5.2 Estimation de la pression active avec génération de la pression
interstitielle :
Fa
ϕ=38° ϕ=35°
ru λ=0 λ=10 λ=0 λ=10
0 376,94 409,73 386,89 432,6
0,2 404,75 452,91 413,18 460,16
0,3 432,8 473,01 431,5 482,88
0,4 450,9 513,6 457,5 519,3
Tableau V-2 : Effet du potentiel de liquéfaction sur la poussée active
74
D’après le tableau (V-2) représente par les figures V-2-1 et V-2-2 et V-2-3, montrent
l’influence de la génération de la surpression sur la poussée active pour les sols restreints et
non restreints, on constate que l’augmentation du potentiel de liquéfaction fait augmenté la
pression interstitielle conduisant à des surpressions importante induisant des valeurs
considérable de la poussées actives provoquant des déplacements important du mur.
5.3 Conclusion :
L’analyse des résultats du mur de soutènement gravitaire soumis à l’action sismique et en
présence d’eau avec génération de surpression interstitielle et sans génération de surpression
interstitielle, conduit à commenter que l’influence de la génération de pression interstitielle ou
surpression est beaucoup plus intensive que lorsque on est en présence d’eau sans génération
de la pression interstitielle.
75
Chapitre 6 :
Synthèse et interprétation
76
6. Introduction :
Ce chapitre est un récapitulatif des résultats trouvé des chapitres précèdent on a essayé de
comparer l’influence des paramètres étudiés à diffèrent comportement.
77
6.2 Comparaison statique et dynamique de l’influence du frottement des
sols pulvérulents sur la poussée active :
La figure VI-2 représente une comparaison entre l’effet de l’angle de frottement des sols
pulvérulents sur le comportement statique et dynamique, on remarque une augmentation
considérable du comportement dynamique par rapport au comportement statique, mais l’angle
de frottement réduit toujours la valeur de la poussée active.
3500 ϕ=13°
FORCE DE LA POUSSE ACTIVE
3000
Β=0
2500
λ= 0
2000 Cas statique
0
20 30 45 60
LA COHESION C (KPA)
Figure VI-3 : Comparaison de l’effet statique et dynamique de la cohésion des
sols cohérents sur la poussée active
78
La figure VI-3 représente l’influence de la cohésion des sols cohérents sur l’effet statique et
dynamique, on une surestimation de l’intensité de la valeur de la force de poussée qui
augmente considérablement du à l’augmentation de la cohésion sous l’effet de
l’accroissement du taux de la teneur en particule fine ceci est constaté dans les deux types de
comportements.
79
6.5 Comparaison statique et dynamique Du comportement des sols saturés
sans génération de la surpression :
La figure VI-5 représente le comportement des sols restreints et non restreints sans
génération de pression interstitielle, dans ce type de comportement on est toujours on
présence de la pression interstitielle qui fait augmenter la poussée active mais on remarque
que l’effet de l’angle de frottement est marque dans les deux types de comportements.
600
500
FORCE DE POUSSEE ACTIVE
400
300
Sols non restreint
100
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
POTENTIEL DE LIQUEFACTION ru
Figure VI -6 : Comportement des sols restreint et non restreint sous l’effet de la variation
du potentiel de liquéfaction
80
La figure VI-6 représente le comportement des sols restreint et non restreint sous l’effet de la
variation du potentiel de liquéfaction, on remarque que l’augmentation du potentiel de
liquéfaction fait accroitre les valeurs de la force de poussée active dans les deux types de
comportements.
6.7 Analyse d’un cas de comportement des sols saturés avec génération de
la surpression et sous l’effet de la surcharge
La figure VI-7 représente le comportement des sols restreints e non restreints sous l’effet de la
variation du potentiel de liquéfaction et la surcharge, on a enregistré un excès de force de
poussée active qui conduira au phénomène de liquéfaction.
6.8 Conclusion :
Les résultats de l’analyse ci-dessus, amène à commenter que le comportement dynamique fait
augmenter les valeurs de poussée active d’une manière considérable.
81
L’excès de poussée active induit le phénomène de liquéfaction, tels que le sables lâches et les
sols cohérents normalement consolidé la figure ci- dessous montre le même comportement
des deux types de sol car les deux courbes tendent vers une asymptote horizontale
caractérisant les grands déplacements , qui sera surtout généré dans le chargement cyclique.
L’effet de tous ces paramètres fait déclencher des ruptures spectaculaires des ouvrages tels que
les murs de soutènement rigide, l’ingénieur confronté à ces problèmes ne peut pas dimensionner
un ouvrage résistant à tous ces facteurs réunis car ceci entraine un surdimensionnement de
l’ouvrage.
La lourde mission de l’ingénieur consiste alors à la recherche de solution en se basant sur ces
connaissances, son expérience technique et son esprit de jugement afin d’équilibrer entre la
sécurité de l’ouvrage et l’économie dans sa réalisation.
82
Conclusion générale
Les propriétés physiques et mécaniques d’un sol, présentent toutes une certaine variabilité
naturelle dont l’origine vient de la complexité des processus géologiques naturelles mis en jeu
(érosion, transport, dépôt, compaction et transformation physico-chimique) qui mènent à la
constitution d’un sol. C’est cette variabilité qui induit différent comportement.
D’où notre étude intitulée « Estimation Statistique et Dynamique de la Poussée Active sur les
murs rigides par la méthode de Coulomb et Mononobe-Okabe » on a voulu analyser l’effet de la
variabilité de certains facteurs sur le comportement des murs de soutènements surtout sur
l’intensité de la force de poussée.
τ’= σ’tan ϕ’ + C’
Diminue et s’annule après un certain nombre de cycle, amorçant ainsi le comportement
d’un matériau liquide ne résistant pas au cisaillement.
Cette analyse nous a mené à comprendre le déclanchement de différents phénomène qui touchent
les ouvrages et conduisent parfois à la chute totale.
L’ingénieur ne peut évidemment pas dimensionner un ouvrage résistant à tous les facteurs
défavorables qui favorisent l’excès de force active, car ceci entraine un surdimensionnement
probable de l’ouvrage. La résolution de cette divergence conduit à une surestimation de la
poussée pour des remblais inclinés saturé et surchargé sous une surpression interstitielle
La lourde mission de l’ingénieur consiste alors à rechercher, en se basant sur ces connaissances,
son expérience technique et son esprit de jugement, un compromis entre la sécurité de l’ouvrage
et l’économie dans sa réalisation.
Enfin cette recherche nous a permis de marquer un paramètre important qui a pu tout le long de
cette étude dominer de manière progressive la variabilité de certains facteurs même si leurs
action est directe. C’est l’angle de frottement.
Ce qui amène aussi à penser dans de telles situations au traitement et l’amélioration des sols.
Surtout renforcer la résistance au cisaillement cyclique en agissant généralement sur quatre
facteurs clefs régissant de tels phénomènesː
Densité du sol
Condition de drainage
Contraintes effectives-
Caractéristique mécanique du sol
REFLEXION ET PERSPECTIVE
Peut-on mettre en évidence les sources de conservatisme de la méthode de Mononobe
Okabe ?
La méthode de Mononobe Okabe dérivant de celle de Coulomb, a connu un grand succès dans
le parasismique
Méthode pertinente pour les remblais pulvérulents et sols saturés, par contre l’étude des sols
cohérents on a constaté en revanche des résultats exagérés surtout lorsque le terme de
cohésion devient prédominant, une surestimation de la poussée active, ce qui induit dans ce
type de remblai à une surestimation de prédimensionnement du mur.
Plusieurs chercheurs ont fait des efforts pour résoudre ces incomplets en se basant sur la
théorie de Mononobe Okabe .
Etendre les recherches sur le comportement des sols cohérents, et comparés avec d’autres
méthodes pseudo statiques.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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RPA 1999 (Version 2003). Règlement Parasismique Algérien.
Sites internet
http://www.mem-algeria.org.
http:\\eost.u-strasbourg.fr.
ANNEXES
λ
0 5 10 15 20 25
Ka
β φ
28 0,321 0,358 0,4 0,448 0,502 0,566
30 0,297 0,334 0,376 0,424 0,479 0,543
32 0,275 0,312 0,354 0,354 0,457 0,522
34 0,254 0,291 0,333 0,381 0,436 0,501
0 36 0,234 0,271 0,313 0,361 0,416 0,482
38 0,216 0,253 0,295 0,342 0,398 0,464
40 0,199 0,236 0,277 0,324 0,38 0,446
42 0,183 0,219 0,26 0,308 0,363 0,43
28 0,343 0,384 0,431 0,484 0,546 0,619
30 0,316 0,357 0,404 0,457 0,519 0,592
32 0,291 0,332 0,379 0,379 0,494 0,567
34 0,269 0,309 0,355 0,408 0,47 0,544
5 36 0,247 0,288 0,333 0,386 0,448 0,522
38 0,228 0,267 0,313 0,365 0,427 0,501
40 0,209 0,248 0,293 0,345 0,407 0,481
42 0,192 0,231 0,275 0,327 0,388 0,462
28 0,37 0,416 0,468 0,528 0,599 0,683
30 0,34 0,385 0,437 0,497 0,567 0,651
32 0,312 0,357 0,408 0,408 0,538 0,621
34 0,286 0,331 0,382 0,441 0,51 0,594
10 36 0,263 0,307 0,357 0,415 0,484 0,568
38 0,241 0,284 0,334 0,392 0,46 0,543
40 0,221 0,263 0,312 0,369 0,437 0,52
42 0,202 0,244 0,292 0,348 0,416 0,498
28 0,406 0,458 0,517 0,586 0,668 0,767
30 0,37 0,421 0,48 0,548 0,629 0,726
32 0,338 0,388 0,446 0,446 0,593 0,689
34 0,309 0,358 0,414 0,481 0,559 0,655
15 36 0,282 0,33 0,386 0,451 0,529 0,623
38 0,257 0,304 0,359 0,423 0,5 0,594
40 0,235 0,281 0,334 0,398 0,473 0,567
42 0,214 0,259 0,311 0,373 0,449 0,541
28 0,46 0,52 0,589 0,671 0,768 0,888
30 0,414 0,472 0,54 0,619 0,714 0,83
32 0,374 0,431 0,496 0,496 0,666 0,779
34 0,338 0,394 0,458 0,533 0,624 0,735
20 36 0,307 0,36 0,423 0,496 0,585 0,694
38 0,278 0,33 0,391 0,463 0,55 0,657
40 0,252 0,303 0,362 0,433 0,518 0,624
42 0,229 0,278 0,336 0,404 0,488 0,593
ANNEXES
λ
0 5 10 15 20 25
1
β φ Fa = KγE .γ .H2
2
28 98,226 109,548 122,4 137,088 153,612 173,196
30 90,882 102,204 115,056 129,744 146,574 166,158
32 84,15 95,472 108,324 108,324 139,842 159,732
34 77,724 89,046 101,898 116,586 133,416 153,306
0 36 71,604 82,926 95,778 110,466 127,296 147,492
38 66,096 77,418 90,27 104,652 121,788 141,984
40 60,894 72,216 84,762 99,144 116,28 136,476
42 55,998 67,014 79,56 94,248 111,078 131,58
28 104,958 117,504 131,886 148,104 167,076 189,414
30 96,696 109,242 123,624 139,842 158,814 181,152
32 89,046 101,592 115,974 115,974 151,164 173,502
34 82,314 94,554 108,63 124,848 143,82 166,464
5 36 75,582 88,128 101,898 118,116 137,088 159,732
38 69,768 81,702 95,778 111,69 130,662 153,306
40 63,954 75,888 89,658 105,57 124,542 147,186
42 58,752 70,686 84,15 100,062 118,728 141,372
28 113,22 127,296 143,208 161,568 183,294 208,998
30 104,04 117,81 133,722 152,082 173,502 199,206
32 95,472 109,242 124,848 124,848 164,628 190,026
34 87,516 101,286 116,892 134,946 156,06 181,764
10 36 80,478 93,942 109,242 126,99 148,104 173,808
38 73,746 86,904 102,204 119,952 140,76 166,158
40 67,626 80,478 95,472 112,914 133,722 159,12
42 61,812 74,664 89,352 106,488 127,296 152,388
28 124,236 140,148 158,202 179,316 204,408 234,702
30 113,22 128,826 146,88 167,688 192,474 222,156
32 103,428 118,728 136,476 136,476 181,458 210,834
34 94,554 109,548 126,684 147,186 171,054 200,43
15 36 86,292 100,98 118,116 138,006 161,874 190,638
38 78,642 93,024 109,854 129,438 153 181,764
40 71,91 85,986 102,204 121,788 144,738 173,502
42 65,484 79,254 95,166 114,138 137,394 165,546
28 140,76 159,12 180,234 205,326 235,008 271,728
30 126,684 144,432 165,24 189,414 218,484 253,98
32 114,444 131,886 151,776 151,776 203,796 238,374
34 103,428 120,564 140,148 163,098 190,944 224,91
20 36 93,942 110,16 129,438 151,776 179,01 212,364
38 85,068 100,98 119,646 141,678 168,3 201,042
40 77,112 92,718 110,772 132,498 158,508 190,944
42 70,074 85,068 102,816 123,624 149,328 181,458
ANNEXES
ru ru=0
μ μ=20,7
δ δ=2/3( 38 )
φ φ=38°
β/λ 0 5 10
0 376,943845 387,284067 409,732345
5 390,283504 400,552388 425,516323
10 406,530528 416,798176 445,34673
15 426,070742 436,44753 470,065945
ru ru=0
μ μ=20,7
δ δ=2/3( 35 )
φ φ=35°
β/λ 0 5 10
0 386,89972 407,109609 432,614137
5 401,002475 423,885225 452,970941
10 417,985794 444,649469 478,938061
15 #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE!
ru ru=0
μ μ=24,4
δ=2/3( ϕ )
φ 30° 35°
β/λ 0 5 10 0 5 10
0 412,965258 437,886285 470,167798 396,303966 423,296093 458,148583
5 434,49313 463,896836 502,436983 417,445514 449,058506 490,378115
10 #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! 443,219802 481,54097 532,593878
15 #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE!
ANNEXES
ru ≠ 0 ru ≠ 0 ru ≠ 0
0 5 10 0 5 10 0 5 10
404,75 425,72 452,91 432,782 446,34885 473,011735 450,946708 475,835324 513,671117
420,46 445,05 477,371 442,268 469,771652 503,289711 470,924688 506,720307 558,452297
439,91 469,84 510,014 #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE!
ru‡0
μ=26,65
Φ=30° Φ=35°
0 5 10 0 5 10
418,129516 440,973575 471,108841 405,118933 429,92618 462,536785
#NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! 425,779045 455,588118 495,438945
#NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE!
#NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE!
μ=29,8
Φ=30° Φ=35°
0 5 10 0 5 10
438,229453 463,454369 497,843136 427,577095 455,030951 492,322183
#NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! 452,15136 486,643117 534,770839
#NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE!
#NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE! #NOMBRE!