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République du Bénin

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique (M.E.S.R.S)

Université d’Abomey-Calavi (U.A.C)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT


Mémoire de fin de formation Pour l’obtention du

DIPLÔME D’INGENIEUR DE CONCEPTION


Option : Bâtiment & Travaux Publics (BTP)

Thème

Stabilisation de la terre de barre au ciment pour son


utilisation dans la fabrication des blocs autobloquants
pour des murs à joints secs.

Présenté et soutenu par : Sous la Direction de :


Gabin M.GBEMENOU Pr. Edmond C. ADJOVI
Professeur Titulaire des Universités

Encadreur :
Dr. Valéry K. DOKO
Maître assistant des Universités
Ing. Basile KOUDJE
Doctorant en matériaux et structures

Année Académique 2017-2018


DEDICACE

Je dédie ce modeste travail à :

Mon feu Père GBEMENOU Joel ;

Mon épouse, AGBASSAGAN Elvire Belarmine M ;

Ma Mère HOUNSOU Azanmasso ;

Mon Frère GBEMENOU Eugène.

i
REMERCIEMENTS
Avant tout, je tiens à remercier Dieu Tout-Puissant, qui par sa grâce, m’a
donné la santé, le courage et la force de réaliser ce mémoire de fin
d’études.
Ensuite, j’adresse mes plus profondes gratitudes au :
Professeur Titulaire des Universités Edmond C. ADJOVI,
Docteur Valéry K. DOKO Maitre Assistant des Universités,
Ing. Basile KOUDJE Doctorant en matériaux et structures,
Professeur AWANTO Christophe, Maître de Conférence, Directeur du
Centre Autonome de Perfectionnement.
J’adresse aussi mes remerciements à :
Tous les Enseignants et le personnel administratif et technique du
Centre Autonome de Perfectionnement et de l’Ecole Polytechnique
d’Abomey Calavi, en particulier ceux de la filière Science et Ingénierie
des Matériaux ainsi qu’à tout le personnel du laboratoire de LERGC,
pour les aides et conseils durant la réalisation de ce travail ;

Enfin, toutes mes reconnaissances à mon épouse ; mes enfants ; mes


parents ; ma famille pour leur prière, leur soutien moral et surtout
financier, sans oublier toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont
contribué à l’élaboration de ce mémoire.

ii
RESUME

Les travaux menés dans le cadre de cette étude portent principalement


sur la recherche de nouveaux matériaux suite à la raréfaction des
matériaux naturels utilisés pour la construction des habitats en
République du Bénin. Nous présentons dans ce document une étude
réalisée sur des échantillons de sols latéritiques pour une stabilisation au
ciment pour choisir le meilleur mélange répondant aux caractéristiques
intrinsèques pour leur utilisation pour la fabrication des blocs en terre
comprimée autobloquants..

Pour connaitre les caractéristiques physiques du sol choisi, les


essais d’identification ont été réalisés à savoir : analyse granulométrique,
limite d’Atterberg, essai Proctor modifié. Les résultats obtenus de ces
différents essais ont montré que ces sols ne peuvent pas être utilisés
pour des maçonneries à joints secs d’où leur traitement (stabilisation)
aux liants hydrauliques pour atteindre les valeurs exigées.

La stabilisation a consisté au traitement du sol avec du ciment.


L’étude de la formulation et composition des mélanges est réalisée en
des proportions respectives de 4, 6 et 8% en agent de traitement. Ces
mélanges obtenus sont ensuite soumis aux essais pour l’évaluation de
leurs performances mécaniques.

Les mélanges ainsi effectués présentent de bonnes performances pour


leur utilisation pour la fabrication des blocs autobloquants pour les
maçonneries à joints secs.

Mots clés : latérite, stabilisation, ciment, BTC autobloquants, joints secs

iii
ABSTRACT

The work carried out in this study focuses mainly on the search for
new materials following the depletion of natural materials used for
housing construction in the Republic of Benin. In this paper, we present a
study of lateritic soil samples for cement stabilization to select the best
mix that meets the intrinsic characteristics for use in the manufacture of
self - blocking compressed earth blocks.

To know the physical characteristics of the chosen soil, the identification


tests were carried out namely: granulometric analysis, Atterberg limit,
modified Proctor test. The results obtained from these different tests
have shown that these soils can not be used for drywall masonry from
where their treatment (stabilization) with hydraulic binders to reach the
required values.

Stabilization consisted of treating the soil with cement. The study of the
formulation and composition of the mixtures is carried out in respective
proportions of 4, 6 and 8% of treatment agent. These mixtures obtained
are then subjected to the tests for the evaluation of their mechanical
performances.

The mixtures thus produced have good performance for use in the
manufacture of self-locking blocks for drywall masonry.

Key words: laterite, stabilization, cement, self-locking BTC, dry joints

iv
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................... 1

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE ..................... 5

CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE ................................................... 31

CHAPITRE III : STABILISATION DE LA TERRE DE BARRE, ANALYSE ET


INTERPRÊTATION DES RESULTATS ..................................................................... 48

Conclusions et perspectives ...................................................................................... 56

BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................... 58

ANNEXES ................................................................................................................. 61

TABLE DES MATIERES............................................................................................ 65

v
Liste des sigles et abréviations utilisés

AFNOR: Association Française de Normalisation


OPM: Optimum Proctor Modifié
IPI: Indice Portant Immédiat
TB: Terre de Barre
Rc: Résistance à la compression après 7 jours de cure à l’air
R’c: Résistance à la compression à 3 jours de cure à l’air et 4 jours
d’immersion dans l’eau
Rt: Résistance à la traction après 7 jours de cure à l’air
E : module d’élasticité
WL: Limite de liquidité
Wp: Limite de plasticité
Ip : Indice de plasticité
Ic : Indice de consistance

vi
Liste des tableaux

Tableau 1: les minéraux lourds présents dans la terre de barre ............................... 11


Tableau 2 : Description des directives / codes spécifiques aux pays pour la
construction en terre (Middleton, 1992 ; Torgal and Jalali, 2012). ............................ 20
Tableau 3 : Cycle de production des blocs ............................................................... 30
Tableau 4 : Analyse granulométrique ....................................................................... 41
Tableau 5 : Analyse granulométrique par sédimentométrie...................................... 42
Tableau 6 : Limite d’Atterberg................................................................................... 44
Tableau 7 : Essai Proctor ......................................................................................... 46
Tableau 8 : Récapitulatif des essais en laboratoire : échantillons (mélange) ........... 53
Tableau 9 : Tableau récapitulatif des essais de compression et de traction sur les
différents mélanges .................................................................................................. 53

vii
Liste des figures

Figure 1 : Les grands types de sols dominants au Bénin (MILOHIN, 2014) ............. 12
Figure 2: Répartition des plateaux au sud-Bénin (SLANSKY, 1962) ........................ 13
Figure 3 : les techniques de construction en terre de barre (H. Houben, H. Guillaud,
2006) ........................................................................................................................ 16
Figure 4 : Fuseau granulaire des terres utilisables pour les BTC (NOR 01) ............. 26
Figure 5 : Fuseau des indices de plasticité des terres utilisables pour les BTC (NOR
01) ............................................................................................................................ 26
Figure 6 : Les blocs pleins ........................................................................................ 28
Figure 7 : Les blocs évidés ....................................................................................... 28
Figure 8 : Les blocs alvéolaires ................................................................................ 29
Figure 9 : Les blocs à emboîtement ......................................................................... 29
Figure 10 : Moule et dame Proctor ........................................................................... 40
Figure 11 : Courbe granulométrique par tamisage échantillon ................................. 42
Figure 12 : Courbe granulométrique par sédimentométrie ....................................... 44
Figure 13 : Courbe limite d’Atterberg ....................................................................... 45
Figure 14 : Courbe Proctor échantillon ..................................................................... 46
Figure 15 : Courbe limite d’Atterberg du mélange à 4% ........................................... 50
Figure 16 : Courbe limite d’Atterberg du mélange à 6% ........................................... 50
Figure 17 : Courbe limite d’Atterberg du mélange à 8% .......................................... 51
Figure 18 : Courbe Proctor du mélange à 4% .......................................................... 51
Figure 19 : Courbe Proctor du mélange à 6% .......................................................... 52
Figure 20 : Courbe Proctor du mélange à 8% ......................................................... 52

viii
Liste des photos

Photo 1 : Carrière de terre de barre de Zè et remplissage des sacs ........................ 32


Photo 2 : terre de barre de Zè séchée au soleil ........................................................ 32
Photo 3 : Appareil de Cassagrande .......................................................................... 37

ix
INTRODUCTION GENERALE

1
Introduction générale
L'histoire des constructions humaines montre des formes d’habitat
développées selon les besoins des personnes tout en tenant compte des
facteurs climatiques (Houben et Guillaud, 1994). La topographie et la
géographie du milieu sont des conditions favorables au développement
de l'habitat avec l’utilisation d’une variété de matériau de construction.
Cependant, la terre est restée un matériau de construction traditionnel
(Bui et al, 2009).
Par ailleurs l’un des actes les plus louables suscités par l’imagination
créative de l’esprit humain est l’acte de construire. Pour accomplir cette
mission historique, l’homme se servait des matériaux de son
environnement. Aujourd’hui, le modernisme et le snobisme poussent la
plupart de nos concitoyens, notamment ceux des campagnes à
construire en ‘’dur’’ avec des agglomérées de sable et de ciment ou du
béton classique.
La réduction de la production des gaz nuisibles, ajouté à la nécessité de
réduire la consommation excessive d’énergie (devenue indispensable
dans tout processus de développement économique d’une nation), est
au centre des préoccupations actuelles ; le secteur de la construction en
général et celui du bâtiment notamment, se trouve donc face à une
nécessité de rénover ses pratiques et méthodes de conception afin de
prendre en compte les facteurs environnementaux devenus de nos jours
cruciaux.
De plus, l’épuisement assez remarquable des gisements de sable propre
à cause de leur grande sollicitation, alors que l’une des plus grandes
caractéristiques des sous-sols des pays en voie de développement tel
que le Bénin est leurs richesses en roches et minéraux locaux comme la
terre de barre (véritables potentialités pour le développement des
matériaux de construction du secteur des BTP) (FANTODJI,2015),

2
révèle la nécessité de mettre au point de nouveaux matériaux à base de
matériaux locaux, offrant de bonnes performances en matière de confort
thermique et de résistance mécanique. Ceci amène donc à l’élaboration
de matériaux dits composites.
La terre présente plusieurs avantages tels que la facilité de construire,
sa disponibilité, elle possède une bonne conductivité thermique et son
entretien se fait à faible coût. Compte tenu de ces avantages, la terre est
préférentiellement utilisée pour la construction notamment dans les
zones rurales (Vandna et al, 2015).
Malgré le développement technologique qu’a connu l’humanité ces
derniers siècles et qui a permis à l’homme moderne de disposer d’une
grande variété de matériaux de construction jamais connues auparavant
comme le béton et l’acier, on enregistre aujourd’hui un retour croissant à
la construction en terre dans plusieurs pays y compris les pays
industrialisés profitant du développement des techniques de production
très variées, soutenues par des recherches scientifiques.
Mais le problème des constructions en terre, c’est qu’elles souffrent d'un
déficit en résistance, d'une fissuration systématique due au retrait et se
heurtent aux problèmes liés à leur sensibilité à l'eau. Dès lors, l’homme a
cherché à éviter les inconvénients du matériau terre, en utilisant
plusieurs moyens de stabilisation permettant d’améliorer ses
performances et sa sensibilité vis-à-vis de l’eau, ce qui a donné
naissance à plusieurs techniques de constructions en terre. On distingue
d’une part, celles ou la maçonnerie en terre ne sert que de remplissage
avec une ossature différente (c’est le cas de torchis ou l’ossature est en
bois). D’autre part, il y a des techniques monolithiques ou la maçonnerie
est une structure porteuse. On trouve dans cette dernière catégorie le
pisé, la maçonnerie en adobe, la bauge, les maçonneries en bloc de

3
terre compactée ou comprimée (BTC) à l’aide d’une presse manuelle ou
mécanique, technique récemment apparue.
Dans un contexte économique comme celui du Bénin marqué par le
faible pouvoir d’achat des populations il va falloir rechercher à proximité
des matériaux qui existent sans aucun doute, mais négligés du fait que
leurs caractéristiques géométriques et leurs comportements ne soient
pas maitrisés pour substituer aux matériaux modernes utilisées de nos
jours pour palier au problème économique des populations surtout celles
rurales.
La stabilisation de la terre de barre au ciment pour l'amélioration de ses
propriétés mécaniques en vue de son utilisation dans la fabrication des
blocs de maçonnerie à joints secs est une alternative de la promotion
des matériaux pour des constructions durables à moindre coût. C’est fort
de cela que cette étude est faite pour étudier cette possibilité de
substitution des matériaux conventionnels de construction afin d’en faire
une vulgarisation à l’échelle nationale et internationale.
Ce travail de recherche qui porte sur « Stabilisation de la terre de
barre par du ciment pour son utilisation dans la fabrication des
blocs de maçonnerie autobloquants pour les murs à joints secs »
s’inscrit donc dans le cadre de la valorisation des matériaux de proximité
pour la construction dans notre pays.

4
CHAPITRE 1

CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE

5
I.1. Contexte et Justification

I.1.1. Contexte

L’un des besoins fondamentaux et vitaux de l’homme est de se loger. Du


troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitation fait
en 2002 (RGPH 4), il ressort que 60% de la population est rurale et vit
dans des habitats précaires, délabrés, ainsi que dans des taudis. En
conséquence, les gouvernants dans le souci de l’amélioration des
cadres de vie, ont mis en place une politique de promotion de l’habitat
urbain rural et traditionnel par les programmes de construction de
logements socio-économiques. Cette politique de construction de
logements économiques s’inscrit dans le souci d’offrir à moindre coût
des logements confortables et modernes aux Béninois par la valorisation
des matériaux locaux de construction. C’est bien l’une des raisons qui
sous-tendent le concept de la promotion des matériaux locaux qui a
d’ailleurs fait l’objet en République du Bénin, du décret No 2005-482 du
04 août 2005 portant prise en compte des matériaux locaux dans les
constructions publiques. En terme de matériaux locaux de construction
au Bénin, on peut citer entre autres le ciment, le banco, la pierre, le bois,
le bambou, le rotin, la paille, le rônier etc… Comme le RGPH4 l’a révélé,
le matériau le plus utilisé dans la construction de l’habitat est la terre qui
selon le RGPH4, représente plus de 55% comparé aux autres matériaux.
Ceci s’explique aisément car en effet la terre est l’un des plus anciens
matériaux pour la construction de l’habitat en milieu rural. Parmi ces
matériaux locaux, beaucoup ont montré leur efficacité dans le temps.
C’est le cas de l’Adobe banco qui associe la terre de barre aux fibres
végétales utilisé pour la construction des greniers au nord du Bénin qui
assure à ces ouvrages de stockage une longévité de près de 50 ans.

6
En outre, la promotion de matériaux de construction dits « locaux »
comme les blocs de Terre Comprimée stabilisée qui associe la terre au
ciment et des techniques appropriées peut être intéressante dans le cas
du Bénin pour les raisons suivantes: lutter contre la pauvreté par la
création d’emplois par la valorisation des ressources naturelles ;
répondre à la demande d’habitat par la production des matériaux à base
de ressources naturelles et enfin lutter contre la précarité de l’habitat par
le renforcement des compétences et l’amélioration des produits.

I.1.2. Justification

« Pour parvenir à un développement durable, la protection de


l'environnement doit faire partie intégrante du processus de
développement et ne peut être considérée isolément », ainsi s’énonce le
troisième principe de la déclaration de Rio sur l’environnement et le
développement (United Nation, 2012) qui traduit la volonté des nations
du monde à faire face aux problèmes environnementaux qui menacent
l’existence de notre planète. Les différents acteurs du développement
sont alors appelés à réduire les charges polluantes (notamment
l’émission de gaz à effet de serre) liées à leurs activités respectives et à
préserver les ressources naturelles.
Des études statistiques révèlent que le domaine de la construction est
responsable de plus d'un tiers des émissions de dioxyde de carbone, ce
qui fait du secteur du bâtiment le deuxième plus grand émetteur de
dioxyde de carbone après l'industrie (NGUYEN, 2010). Il faut noter que
le dioxyde de carbone est l’un des principaux gaz à effet de serre
responsables du réchauffement planétaire ; Il est actuellement estimé
que le CO2 contribue à hauteur de 50% environ à l'effet de serre. C’est
pourquoi le secteur du bâtiment est souvent considéré comme une “mine
d’or” pour réduire ce phénomène.

7
De nos jours, 90% des constructions sont en Béton armé et donc à base
de ciment et de fer à béton qui coûtent très chers. Le coût sans cesse
croissant des matériaux d’importation et la situation économique du
Bénin nous obligent à faire recours aux matériaux locaux de
construction, une solution très judicieuse. Depuis quelques années, ces
matériaux font l’objet d’études, de recherches, d’expérimentation, de
projet pilotes et s’articulent autour des problématiques « matériaux
appropriés à la construction économique » dans certains pays africains
notamment le Bénin.
Face aux problèmes économiques et sociaux que connaît le pays,
nombreux sont les chercheurs qui réclament une véritable promotion de
ses ressources.
Des études ont montrés que la terre de barre renforcée au ciment donne
un composite qui est un bon isolant thermique qui crée un grand confort
dans le bâtiment. La stabilisation au ciment de ce matériau améliore ses
propriétés mécaniques et thermiques pour son utilisation dans les
maçoneries des constructions. Ce qui pourrait réduire les coûts de
constructions par l’élimination des mortiers de joints et la suppression de
coffrage.
Ainsi les questions de recherches suivantes justifient le choix de ce
thème :
Peut–on utiliser la terre de barre stabilisée au ciment pour fabriquer
les blocs de terre autobloquants pour les murs à joints secs ?

caractéristiques mécaniques possibles ?

8
I.3. Les Objectifs de l’étude

I.3.1. Objectif général

L’objectif général visé à travers ce modeste travail est d’apporter notre


contribution à la valorisation et à une utilisation rationnelle du matériau
«terre de barre stabilisée au ciment » dans la fabrication des blocs de
maçonnerie autobloquants

I.3.2. Objectifs spécifiques

Il s’agira plus précisément :


n de la terre comme
matériau de construction de bâtiments ;

comme matériau de construction ;

De déterminer les caractéristiques physiques de la terre de barre ;

mécaniquement le matériau composite « terre de barre


améliorée au ciment ».

I-4- Synthèse bibliographique

I-4-1-La terre de barre

I.4-1-1. Définition
Plusieurs chercheurs ont travaillé sur la terre de barre du Bénin et ont
donné les définitions suivantes:
Guilchers (1959) est l’un des premiers à étudier la terre de barre ; il
définit la terre de barre qui recouvre le plateau, en arrière du complexe
côtier, comme une formation meuble, rouge foncé, de texture argilo-
sableuse. La terminologie terre de barre est héritée du portugais « barral
» qui signifie argile. Les analyses granulométriques, morphoscopiques et

9
l’étude des minéraux argileux indiquent que la terre de barre est formée
d’un matériau hétérométrique, mis en place sous des conditions
subaériennes tropicales, avec des consolidations sporadiques.
Guilchers conclut que ce matériel forme le couronnement de la série
sédimentaire du bassin côtier du Bénin.
Slansky (1959) décrivant les plateaux du bassin sédimentaire qualifie de
sol la terre de barre ; ses caractéristiques essentielles sont : mélange
meuble de sable et d’argile, de couleur brun rouge. La proportion d’argile
ferrugineuse et de sable est très variable. Il pense qu’il s’agit simplement
de l’évolution latéritique des niveaux sous-jacents.
Selon Furon (1964), le continental terminal du Dahomey est caractérisé
par des formations argilo-sableuse connues sous le nom de « terre de
barre ». Elles peuvent atteindre une centaine de mètre de puissance et
contenir à la base des niveaux ligniteux.
Fauck (1972) attribue, lui le terme de « terre de barre » aux sols rouges
développés sur les roches-mères que représente le continental terminal
du Bénin.
D’après le rapport national sur la diversité biologique en 1998 (Bénin), la
terre de barre est définie comme étant une formation plus ou moins
meuble, de couleur rouge à brun rouge ; humide, elle est légèrement
‘’collante’’. Elle ne contient jamais de débris de roches ou de galets de
diamètre supérieur à 1 cm.
Lorsque la formation est faiblement indurée, elle présente des fentes de
dessiccation. (M. ADAGBE, 2014)

I.4-1-2. - Composition de terre de barre


La terre de barre du sud Bénin décrite par WILLIAME et VOLKOFF en
1966 présente les caractéristiques physiques et chimiques suivantes:
15,3% d'Argile; 5,4% de limon; 77,3% de sable et 0,05% d'Azote total; la
teneur en matières organiques est de 2,64%.

10
L’analyse minéralogique a permis de distinguer deux catégories de
matériaux par leur densité :
e quartz et
quelques paillettes de micas;

épidote (clinozoïte, pistachite, staurotide et sphène)


Tableau 1: les minéraux lourds présents dans la terre de barre
Types Caractéristiques
Zircon Rose ou incolore, très roulé ou avec sa forme
cristalline nette.
Tourmaline Brune, noire ou verte, se présente sous des
formes très diverses.
Rutile Rouge, rouge-jaune, rarement bien usé.
Disthène Grands cristaux allongés et aplaties, généralement
anguleux, cassure irrégulière en marche
d’escalier.
Staurotide Brun jaune, toujours non usé, grain en général
irrégulier à cassure en dents de scies.
Sphène Fragment de cristaux ou en grain irréguliers, plus
ou moins usés, de couleur marron à gris.
Epidote Clinozoïde Transparent, presque
incolore, avec des
clivages parallèles à
l'allongement du grain,
cassures irrégulières.
Pistachite Couleur jaune sous forme cristalline.

11
I.4-1-3- Distribution spatiale de la terre de barre au Bénin
Les sols ferralitiques désaturés du Bénin, appelés terres de barre (Barro
= argile sableuse à l’état humide en portugais), occupent la quasi-totalité
des terrains exondés bien drainés du sud du pays. Ils représentent 7 %
de la superficie du pays mais concentrent le tiers de la population totale
(AZONTONDE,1993).
Développée sur les sept plateaux du sud Bénin (plateau de Kétou,
Zangnanado, Abomey, Aplahoué, Porto-Novo, Allada et Bopa) la terre
de barre se localise entre 6°20' et 7°20' de latitude Nord puis 1°40' de
longitude Est et couvre une superficie d'environ 10.500 km².
(AZONTONDE)

Figure 1 : Les grands types de sols dominants au Bénin (MILOHIN,


2014)

12
Figure 2: Répartition des plateaux au sud-Bénin (SLANSKY, 1962)

I-4-2- Les techniques de constructions en terre

Construire en terre, c’est construire avec un matériau que l’on foule aux
pieds tous les jours. Mais la terre ne peut être employée en construction
que si elle offre une bonne cohésion propre, principalement due à la
présence d’argile qui joue le rôle de liant naturel.

13
En maintes contrées dont les paysages familiers en sont très souvent
richement marqués, l’architecture de terre est véritablement un
témoignage vivant de l’histoire et de la culture des peuples.
De la tradition de construire en terre, on dénombre de très nombreux
modes de construction avec une infinité de variantes qui traduisent
l’identité des lieux et des cultures. On connait principalement douze
modes d’utilisation de la terre en construction. Parmi ceux-ci, sept sont
très couramment employés et constituent les genres techniques
majeurs.
a- Adobe : la brique séchée au soleil est plus communément connue
sous le nom d’adobe. Les briques d’adobe sont moulées à partir d’une
terre malléable souvent ajoutée de paille. A l’origine, ces briques étaient
formées à la main. Plus tard (et encore aujourd’hui), elles seront
fabriquées manuellement à l’aide de moules à formes prismatiques
variées en bois ou en métal. Actuellement, on emploie également des
machines.

b- Pise : la terre est comprimée en masse avec un pilon dans des


branches, couche par couche, et banchée par banchée.
Traditionnellement, ces outils sont en bois.

c- Terre-paille : pour cette technique, la terre utilisée doit avoir une


bonne cohésion. Elle est dispersée dans de l’eau jusqu’à l’obtention
d’une barbotine homogène, que l’on verse sur de la paille, jusqu’à
enrober chaque brin. Au séchage, on obtient un matériau dont la texture
est essentiellement celle de la paille.

d- Torchis : une structure en colombages et claies de bois est hourdée


avec une ou plusieurs couches de terre. Cette terre argileuse, amendée
de paille ou d’autres fibres, constitue les parois de la bâtisse.

14
e- Façonnage : cette technique ancestrale est toujours fréquemment
utilisée. La terre est façonnée de la même façon que pour la poterie,
sans outils.

f- Blocs comprimés : pendant longtemps, on a fabriqué des bocs de


terre à l’aide de moules dans lesquels on comprimait la terre à l’aide d’un
petit pilon ou en rabattant avec force un couvercle très lourd. Ce procédé
a été mécanisé et on utilise aujourd’hui des presses de toutes sortes.
Les produits obtenus sont extrêmement variés.

g- Bauge : ce procédé consiste à empiler des boules de terre les unes


sur les autres et à les tasser légèrement à l’aide des mains ou des pieds
jusqu’à confectionner des murs monolithiques. Habituellement, la terre
est amendée de fibres de natures diverses.
Aujourd’hui, ce sont les techniques de l’adobe, du prisé et du bloc
comprimé qui sont les plus à l’honneur et même abordées à un très haut
niveau de recherche scientifique et technologique.

15
Figure 3 : les techniques de construction en terre de barre (H. Houben,
H. Guillaud, 2006)

I-4-3- Utilité de la terre de barre dans la construction

Dans la construction, la terre est mise en oeuvre de diverses manières.


En dehors des anciennes techniques traditionnelles (l’adobe, le pisé, le
torchis ou la bauge), on distingue des briques de terre comprimées ou
stabilisées (MILOHIN, 2014).
En République du Bénin, le plein essor du secteur de la construction et
des infrastructures routières génère un grand besoin de matériaux de
construction. Pour les régions du sud, les besoins sont longtemps
satisfaits avec du sable pulvérulent (généralement propre avec très peu
voire pas d’argile). Mais ce noble matériaux se raréfie de nos jours et ce,
à cause de l’épuisement des carrières d’extraction. Cependant la terre
de barre quant à elle existe en abondance et peut être utilisée aussi bien
en construction routière que dans les bâtiments si elle est améliorée.
Dans les bâtiments, on parle souvent de Bloc de Terre Comprimée
16
(BTC) et suivant l’usage que l’on va en faire, il peut être utile voire
nécessaire de les stabiliser (MILOHIN, 2014).
On désigne par BTC, des blocs obtenus par compactage statique d’une
quantité de terre contenue dans un moule de dimensions données. La
construction en BTC est une technologie dont le but est l’utilisation de
matériaux locaux, c'est-à-dire disponibles dans les alentours immédiats
du site de construction. Le contexte même de la naissance des BTC
implique donc un spectre de terre à utiliser le plus large possible. Les
exigences résident uniquement au niveau des caractéristiques
mécaniques requises pour le bâtiment en fonction de l’utilisation qui en
sera faite. Toutefois, il y a quelques orientations pour prédire la qualité
des blocs résultant d’une terre donnée.
- Le sol ne doit pas être très argileux au risque d’entrainer des
fissurations de retrait fragilisant les blocs (%2μm<30%).

- Ce matériau doit présenter un minimum de plasticité assurant une


cohésion entre les grains du matériau lors du compactage (%2 μm>5%).
- Les gros éléments du matériau ne doivent pas dépasser une taille
limite dépendant de la taille des blocs, une moyenne de 5 mm est assez
indiquée.
Une brique de terre comprimée non stabilisée a de très bonnes
propriétés thermiques et hygrométriques et une résistance suffisante à la
compression pour pouvoir être utilisée telle quelle dans la construction.
Dans les régions très pluvieuses, il est nécessaire de stabiliser les
briques de terre comprimée (BTC), puisque l’humidité contenue dans les
briques entraine leur émiettement. Des études ont montré que la terre
non stabilisée a une résistance humide non acceptable car inférieure au
minimum exigé dans la construction.

17
I-4-4- les avantages et inconvenients liés a l’utilisation de la
terre comme materiau de construction

I-4-4-1- Les avantages de la construction en terre


La terre apparaît comme le matériau le plus approprié pour construire
moderne, durable et moins cher à cause des multiples avantages. En
effet, sa disponibilité, sa facilité de mise en oeuvre, sa résistance au feu
sont entre autres des avantages liés à son utilisation. Les murs en terre
ont une forte capacité de rétention thermique ce qui assure l’échange de
température ou de flux de chaleur entre le milieu intérieur et extérieur, lui
permettant de maintenir à l’intérieur du logement une ambiance fraiche
quand il fait chaud à l’extérieur et vis-versa. Les murs en terre se sont
avérés être de meilleurs isolants thermiques par rapport aux murs en
béton de brique ou de béton de ciment (Binici, 2007). La terre étant un
matériau à faible consommation d'énergie, son utilisation en tant que
matériau de construction contribuera à l'atténuation du CO2 dans
l'environnement à hauteur de 101 tonnes par an. L’habitat en terre est
plus respectueuse des normes environnementales par rapport aux
bâtiments conventionnels (Shukla, 2009). L’évaluation du coût de la
construction des bâtiments en terre comparativement aux bâtiments
conventionnels révèle que son coût est moins élévé et ne représente
que 66% du coût de construction conventionnel (Tiwari, 1996). Son
faible coût pour la construction est donc un facteur avantageux pour les
populations à faible revenu.
Le choix d’adoption pour ce type de matériau est principalement lié à sa
capacité thermique importante prenant en compte les deux phénomènes
d’inertie de transmission et d’absorption concernant les régimes
thermiques variables entre la température extérieure et celle de
l’intérieure (SAADI, 2011). Grâce à une capacité thermique importante,
le matériau terre rendra l’habitat proche d’un état stationnaire selon les

18
flux de chaleur périodiques et climatiques. Il permettra de stabiliser les
écarts de température et favorisera l’apport ou le stockage calorifique
dans l’habitat. Exemple pour le confort dans les pays tropicaux, le
phénomène de stockage-restitution réduit considérablement la
probabilité de surchauffe. Il absorbe bien le bruit. Il est facile à utiliser car
ne nécessite pas des équipements sophistiqués ni une grande
technologie. La construction en terre crue n’utilise que 3% de l’énergie
employée dans une construction en béton. Pas de dégagements
toxiques lors de la mise en oeuvre, ni en cas d’incendie. Elle possède
une capacité de blocage de la propagation des ondes
électromagnétiques.

I-4-4-2- Les inconvénients de la construction en terre


La terre en tant que matériau de construction comparé au ciment
présente quelques insuffisances dont notamment sa faible résistance à
la compression ; sa faible résistance à la perméabilité ; son fort taux de
retrait-gonflement ; sa faible résistance à l’abrasion ; la nécessité de sa
fréquente maintenance.

I-4-5- dispositions legales relatives à l’utilisation de la terre


comme materiau de construction de batiments

Dans le but de la propagation de l’utilisation de la terre à grande échelle


pour sa plus grande acceptabilité par tous, des normes et des
dispositions légales ont été formulées pour la planification, la conception
et les lignes directives concernant son utilisation. La mise en application
de ces normes et dispositions légales pour tous les travaux de
construction en terre est obligatoire dans certains pays et facultative
dans d’autres.
Le tableau ci-dessous indique certaines normes disponibles pour les
travaux de construction en terre dans certains pays.

19
Tableau 2 : Description des directives / codes spécifiques aux pays pour
la construction en terre (Middleton, 1992 ; Torgal and Jalali, 2012).
S. N. Country Relevant
guideline/code
1 United States ASTM International:
2010 – Standard
Guide for Design of
Earthen Wall Building
Systems (ASTMD
559-57)
2 New Zealand SNZ: Standards New
Zealand
(NZS 4297:1998,
NZS 4298:1998, NZS
4299:1998)
3 New Mexico State Regulations
“Rammed Earth And
Adobe Based
Construction” – 1999
(CID: NMAC 1474)
4 Spain AENOR: Spanish
Association For
Standardization And
Certification 2008
(UNE 41410:2008-
12-10)
5 Colombia ICONTEC, 2004
(NTC 5324)
6 Australia Australian
Regulations “Bulletin
5” – 1952 by CSIRO
Replaced by
“Australian Earth
Building Handbook”
2002
7 South Africa ARSO: African
Regional Standards:
1996 (ARS 670, ARS
683)

20
8 Kenya KEBS: Kenya Bureau
of Standards (KS 02-
1070)
9 Tunisia INNORPI: Tunisian
Standards: 1996
(INNORPI: NT 2133,
INNORPI: NT 2135)
10 France AFNOR: 2001
(AFNOR:XP P13-
901)
11 India IS 13827:1993, IS
1725 1982
(reaffirmed 2002),
General Building
Construction, NBC
Handbook (IS 1725
1982)

I-4-6- La stabilisation

Suivant l’usage que l’on va faire des briques, il peut être utile, voire
nécessaire de les stabiliser. Une brique de terre comprimée non
stabilisée a de très bonnes propriétés d’échanges thermiques et
hygrométriques et une résistance suffisante à la compression pour
pouvoir être utilisée telle quelle dans la construction. Dans les régions
très pluvieuses, il est nécessaire de stabiliser les briques de terre
comprimées (BTC) : l’humidité contenue dans les briques entraine leur
émiettement.
La stabilisation est un ensemble de procédés physiques ou chimiques
visant à améliorer les caractéristiques d’une brique de terre, en
particulier sa résistance portante, sa sensibilité à l’eau et sa durabilité.
Elle doit permettre de :
s vides entre les particules solides ;

21
(résistances mécaniques).
L’amélioration de ces caractéristiques doit garder un caractère
irréversible (P. Meukam, 2004).
Il existe dans la littérature plusieurs types de stabilisation des blocs de
terre parmi lesquelles, on peut citer : la stabilisation mécanique
(compactage), chimique (ciment, néré, chaux, bitume…), thermique
(cuisson) et physique (correction de la courbe granulométrique). La
stabilisation dépend de plusieurs paramètres dont les plus importants
sont : la nature du stabilisant et sa quantité, la qualité de la terre, la
qualité du compactage ou de la compression, et l’eau utilisée (qualité et
quantité). (MILOHIN, 2014).

I-4-6-1. Stabilisation mécanique

La stabilisation mécanique améliore la brique de terre par modification


de sa densité naturelle. Il s’agit du compactage qui consiste
essentiellement en une réduction de la porosité du matériau par
resserrement des particules. Les effets d’un compactage effectué dans
de bonnes conditions, se traduisent par une diminution de la
perméabilité, de la compressibilité, de l’absorption d’eau et du
gonflement. Les résistances mécaniques initiales et à long terme
augmentent. Le compactage à lui seul permet d’obtenir un matériau aux
caractéristiques élevées ; cependant, ces matériaux restent très
sensibles à l’eau. Mise au contact de l’eau, la brique redevient plastique
et ne résiste plus à la compression [P. Meukam, 2004).
L’immersion d’une brique de terre comprimée dans un seau d’eau,
donne le lendemain un tas de boue au fond du seau. Si les BTC sont
protégées des intempéries (débords de toiture importants, protection

22
contre le rejaillissement, soubassements suffisamment élevés, drainage
en pied de mur), il n’est pas nécessaire de stabiliser. Ce qui n’est
toujours pas le cas.

I-4-6-2. Stabilisation chimique


La stabilisation chimique modifie les propriétés d’une brique de terre par
l’intermédiaire de certains adjuvants. Afin de diminuer la sensibilité à
l’eau, on a souvent recours à l’adjonction de produits (liants hydrauliques
par exemple), rendant les sols traités moins hydrophiles. L’adjonction du
ciment qui est un liant hydraulique permet de lier les grains de sable tout
en stabilisant l’argile de terre. On obtient ainsi une amélioration des
caractéristiques mécaniques et de la sensibilité à l’eau. Il faudra veiller à
ce que l’eau de gâchage ne contiennent ni de matières organiques, ni de
sulfates. D’après Remillon cité par Ottou (1987), la technique anglaise
estime que tous les sols sont utilisables, sauf ceux dont la nature est trop
plastique, c’est-à-dire ceux dont l’indice de plasticité est supérieur à 20%
et ceux contenant des sulfates nuisibles au ciment ou des matières
organiques.

I-4-6-3. Stabilisation physique


Cette stabilisation modifie les propriétés d’une brique de terre par une
amélioration des caractéristiques du matériau par correction de la
granularité. Le mélange obtenu conduit selon le cas, soit à diminuer
l’indice de plasticité du matériau de base, soit à lui conférer une certaine
cohésion. Sikali cité par Ottou a étudié la stabilisation granulaire d’une
latérite par ajout de gravillons concassés. Il a constaté que pour un
pourcentage optimum du matériau d’apport, la portance du matériau
étudié s’améliore considérablement. (Sikali F., Mir-Emarati D. (1987).

I-4-6-4. Stabilisation par cuisson


Elle est une méthode de stabilisation de premier choix avec pour seul
inconvénient la consommation de l’énergie. En général, elle entraine une
23
restructuration moléculaire de la terre. Permet non seulement de la
rendre moins friable, mais surtout moins sensible à l’eau et lui confère
des résistances mécaniques plus élevées.

I-4-6-5- Stabilisation chimique

Son but est de modifier les propriétés d’une brique de terre par
l’intermédiaire de certains adjuvants. Afin de diminuer la sensibilité à
l’eau, on a souvent recours à l’adjonction de produits (liants hydrauliques
par exemple), rendant les sols traités moins hydrophiles. Par exemple
l’adjonction du ciment, qui est un liant hydraulique permet de lier les
grains de sable tout en stabilisant l’argile. On obtient ainsi une
amélioration des caractéristiques mécaniques et de la sensibilité à l’eau
(P. Meukam, 2004).

I-4-7. Stabilisation au ciment

Lors de la fabrication des BTC stabilisée au ciment, il faut tenir compte


du fait que le ciment a besoin d’eau pour faire sa prise (matériau
hydraulique). Pour que le ciment assure son rôle de stabilisant, il faut un
minimum de 3 à 4% en poids de ciment par rapport au poids de la terre
utilisée, sinon il n’y a pas assez de liant. Suivant les qualités de ciment
utilisées, ce pourcentage peut monter à plus de 10%. Plus la terre est
composée d’éléments fins, plus il faudra de ciment pour lier les éléments
entre eux. Dans le cas où il est difficile de se procurer du ciment, il est
moins coûteux d’avoir une terre contenant des éléments plus gros car
nécessitant moins de ciment pour un même degré de stabilisation (tout
en restant dans les proportions et dimensions des éléments d’une terre
propre à fabriquer des BTC). Pour des constructions devant résister à
l’eau de pluie, il faut monter le pourcentage de stabilisant à 10%. (P.
Meukam, 2004).

24
En général, pour la stabilisation de la terre, il faut au moins 5 à 6 % de
ciment pour obtenir des résultats satisfaisants. La résistance en
compression reste très dépendante du dosage, 8% de ciment constituent
souvent une limite supérieure économiquement acceptable (Doat, 1979).
D’après Gooding (Gooding, 1993), le bloc de terre stabilisée avec 3 à
12% en masse de ciment, semble être le bloc le plus courant. Par
exemple, (Walker, 1995) indique que les blocs à base de moins de 5%
de ciment sont souvent trop friable pour être manipulés. Plus tard Walker
(Walker, 1996) reconnaît que la teneur en argile du sol doit être
comprise entre 5 et 20%, la teneur en ciment entre 4 et 10% et l'indice
de plasticité du sol entre 2,5 et 30%.
Toutefois, il y a quelques orientations pour prédire la qualité des blocs
résultats d’une terre donnée :
* le sol ne doit pas être trop argileux au risque d’entraîner des
fissurations de retrait fragilisant les blocs (% 2µm < 30%) ;
* ce matériau doit présenter un minimum de plasticité assurant une
cohésion entre les matériaux lors du compactage (% 2µm < 30%) ;
* les gros éléments du matériau ne doivent pas dépasser une taille limite
dépendant de la taille des blocs, une moyenne de 5 mm est assez
indiquée.
Les figures 4 et 5 (NOR 01) présentent les fuseaux granulaires et
d’indice de plasticité pour les matériaux à utiliser en BTC.

25
Figure 4 : Fuseau granulaire des terres utilisables pour les BTC (NOR
01)

Figure 5 : Fuseau des indices de plasticité des terres utilisables pour les
BTC (NOR 01)

26
Les techniques utilisées dans le cadre de notre travail sont la
stabilisation mécanique couplée à la stabilisation chimique par ajout de
ciment. La stabilisation mécanique, parce qu’elle nous permet
d’augmenter la densité de notre matériau en resserrant les particules par
compactage statique et la stabilisation au ciment, car l’ajout de ciment
comme stabilisateur dont le but en plus d’augmenter la résistance des
blocs et de réduire la porosité de la terre de barre lui offre une meilleure
durabilité pour teneur en ciment supérieure à 8%, pour les matériaux
constituant l’enveloppe du bâtiment susceptible de recevoir l’eau de pluie
(P. Meukam, 2004).

I-4-8- Les Blocs de terre comprimée

Par rapport à l'histoire de la construction en terre, la technique du bloc


de terre comprimée (BTC) est une technique récente. Cette technique
est une évolution moderne du bloc de terre moulée, plus communément
dénommé bloc d'adobe. Au lieu qu’ils soient moulés à la main dans un
cache en bois, les blocs sont obtenus par compression de la terre,
légèrement humide dans une presse métallique. Comparé au bloc moulé
à la main, le BTC est très régulier en formes et en dimensions, plus
dense et présente une meilleure résistance à la compression et à l'eau
(CRATerre, 1991).
Le développement significatif de l'emploi des presses et de l'utilisation
constructive et architecturale du bloc de terre comprimée n'a été
finalement engagé qu'à partir de 1952 suite à l'invention de la fameuse
petite presse "CINVARAM", imaginée par l'ingénieur Raul Ramirez, au
centre CINVA de Bogota, en Colombie. Elle fut utilisée dans le monde
entier. Les années 70 et 80 ont amené l'apparition d'une nouvelle
génération de presses manuelles, mécaniques et motorisées et le
développement aujourd'hui considérable d'un véritable marché de la

27
production et de l'utilisation du bloc de terre comprimée (Rigassi, 1995).
Aujourd’hui, le marché accueille une large gamme de produits de terre
comprimée (Houben, 2006) (voir figure 1.2) :
a). Blocs pleins, principalement de forme prismatique (parallélépipèdes,
cubes, hexagones multiples, etc.). Leur usage est très varié.

Figure 6 : Les blocs pleins

b). Blocs creux, contenant normalement de 15 % de creux, 30 % avec


des procédés sophistiqués. Les évidements créés au sein des blocs
améliorent l'adhérence du mortier et allègent les blocs. Certains blocs
évidés permettent la réalisation de chaînages (coffrage perdu).

Figure 7 : Les blocs évidés


c). Blocs alvéolaires, présentant l'avantage d'être légers mais exigent
des moules assez sophistiqués ainsi que des pressions de compression
plus forte que la normale ayant l’avantage d’être légers mais exigent des
moules sophistiqués ainsi que des pressions de compression plus
importantes. Leur production est délicate. Ils sont particulièrement
adaptés à la maçonnerie armée (région sismique). (Bachir TAALLAH,
2014)

28
Figure 8 : Les blocs alvéolaires

d). Blocs à emboitements, peuvant éventuellement permettre de se


passer de mortier mais exigent des moules assez sophistiqués et en
général des pressions de compression plus ou moins élevées. C’est
ceux–ci qui font l’objet de notre étude.

Figure 9 : Les blocs à emboîtement

e). Blocs parasismiques, dont la forme améliore leur comportement


parasismique ou permet une meilleure intégration de systèmes
structuraux parasismiques : chainage par exemple.
f). Blocs spéciaux, fabriqués exceptionnellement pour une application
spécifique.
Les BTC offrent de multiples avantages dont le principal est la grande
disponibilité de la terre au plan local. Sur le plan écologique, ils
favorisent une réduction des émissions de CO2, dont 5 % de l’émission
mondiale provient de la production du ciment [BERREHAIL Tahar,
2009). Ils permettent une réduction de la fuite des devises par une
diminution des matériaux importés et une production manuelle à haute
intensité de main d’œuvre ; ce qui favorise l’économie locale.

29
Les BTC peuvent être stabilisés. Dans ce cas on parle alors de « bloc de
terre comprimée stabilisée».
La production de nos blocs suit le cycle suivant :

Tableau 3 : Cycle de production des blocs

30
CHAPITRE II

APPROCHE METHODOLOGIQUE

31
II-1- Les materiaux utilisés
Dans notre mémoire, nous avons utilisé comme matériaux la terre de
barre, le ciment et l’eau.

II-1-1-La terre de barre

Elle a été prélevée dans une carrière à Zè dans la commune de Zè et


dans une carière à Comè dans la commune de Comè

Photo 1 : Carrière de terre de barre de Zè et remplissage des sacs


La terre prélevée est séchée au soleil puis passée au tamis 2mm avant
d’être soumise aux essais. (TAALLAR, 2014)

Photo 2 : terre de barre de Zè séchée au soleil

32
II-1-2-Le ciment

Le ciment utilisé est de type bouclier CPJ 35. Il est utilisé dans les blocs
de terre stabilisée à froid.

II-1-3- L’eau

L’eau de gâchage est celle du réseau de distribution de l’Université


d’Abomey-Calavi.

II-2- Le programme expérimental


L’utilisation des terres en construction est d’abord directement liée à leur
comportement lors de leur mise en place.
Des essais permettent de définir la classe du matériau à partir des
résultats de plusieurs types d’essais. Ainsi on distingue trois (03)
catégories d’essais :
- Les essais d’identification ou de nature ;
- Les essais d’état ;
- Les essais de comportement mécanique.
Pour notre étude, les sols ont été appréciés suivant leur nature et leur
comportement mécanique.
Des essais d’identification ont donc été réalisés sur les matériaux de
base (terre de barre) notamment :
- l’analyse granulométrique par tamisage et par sédimentométrie afin de
connaitre sa répartition granulométrique ;
- l’indice de plasticité qui passe par la détermination des limites
d’Atterberg afin de caractériser l’argilosité des sols.
Par la suite, des essais de caractérisation mécanique (résistances en
flexion 3 points et en compression) ont été effectués sur les blocs de
terre de barre (dosages spécifiés) stabilisés au ciment pour les blocs à

33
base de terre de barre, confectionnés, afin d’apprécier leurs
comportements en vue de leur utilisation dans le bâtiment.

Tous les essais ont été faits avec une température à l’étuve de 105°C.
Pour chaque type d’essai mécanique, le nombre d’éprouvettes est de
trois (03).

Dans ce programme expérimental, un seul moule a été utilisé pour la


confection des éprouvettes :
-400, NA2600) de dimensions
(4 × 4 × 16) cm3 sont utilisées pour la détermination des résistances à la
flexion 3 points.

3
obtenues des
demi-blocs issus de la rupture en flexion trois (03) points sont utilisées
pour la détermination des résistances en compression.
Pour les différentes mesures une balance de portée maximale 3 kg a été
utilisée. Nous avons également utilisé des récipients, une éprouvette
graduée, des pinceaux, des truelles, un moule, de l’huile de coffrage,
etc.

La composition du mélange sec Terre de barre-Ciment pour les blocs " a


été choisie de manière à observer après essais, l’influence de divers
dosages du ciment sur les blocs.

Ainsi, pour une masse totale de mélange sec m fixée, on prélève ensuite
x% de terre de barre et y% de ciment (pour les blocs stabilisés à froid).
Le rapport terre de barre-ciment dans le mélange sec est maintenu
constant et le dosage se fait de la façon suivante :

Terre de barre
= 𝑥%
Terre de barre + ciment

34
ciment
= 𝑦%
Terre de barre + ciment
Exemple :
Pour une masse sèche totale m = 100g de mélange, on aura :
- A un dosage de 5% de ciment ;
m = 5g (ciment) + 95g [95% (terre de barre)

II-3- Description de quelques essais d’identification effectués


sur les matériaux étudiés

En vue de leur identification complète à l’état naturel, les


prélèvements réalisés sur les emprunts en étude ont subi les essais
suivants :
 l’analyse granulométrique ;
 les limites d’Atterberg ;
 l’essai Proctor modifié ;

II-3-1- L’analyse granulométrique

Pratiquée conformément à la norme NF P 94-056, l’analyse


granulométrique permet de déterminer les proportions rapportées au
poids sec du sol des fractions granulométriques classées par dimensions
des grains. Le classement se fait à partir de tamis à maille carrée ou de
passoires à trous. L’analyse granulométrique est réalisée par :

 par tamisage mécanique (NF P94-056) pour des grains supérieurs


à 0,080 mm,
 et par sédimentométrie (NF P94-057) pour les particules de
dimensions inférieures à 0,080 mm.

Tout ceci permet de tracer la courbe granulométrique du matériau.

35
II-3-2- Tracé de la courbe granulométrique

Il suffit de porter les divers pourcentages des tamisats cumulés sur


une feuille semi-logarithmique :

 en abscisse : les dimensions des mailles, échelle logarithmique ;


 en ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.

La courbe doit être tracée de manière continue.

II-3-3- Les limites d’Atterberg (NF P 94-051)

II-3-3-1-Définition
Les limites d’ATTERBERG sont des paramètres d’identification des
sols fins nous permettant de connaitre la limite de liquidité, de plasticité
et l’indice de plasticité. Ces limites encore appelées limites de
consistance caractérisent la consistance des sols.

Les seuls éléments sur lesquels l’eau agit en modifiant la


consistance du sol, sont les éléments fins (fraction passant au tamis de
0,4 mm). Raison pour laquelle les limites d’ATTERBERG sont
déterminées uniquement sur cette fraction.

Suivant la quantité d’eau présente dans le sol, on peut définir


convenablement trois états : liquide, plastique et solide. Les essais en
vue de déterminer les limites d’Atterberg permettent de distinguer ces
états en déterminant expérimentalement deux limites caractéristiques :

‒ limite de liquidité (WL) ; teneur en eau relativement élevée à


laquelle le sol passe de l’état plastique à l’état liquide ;
‒ limite de plasticité (WP) ; teneur en eau relativement faible à
laquelle le sol passe de l’état solide à l’état plastique.
La différence de teneur en eau entre les limites de liquidité et de
plasticité représente l’indice de plasticité du sol :

36
IP =WL-WP

II-3-3-2- Matériels
 l’appareil de CASAGRANDE ;
 une coupelle lisse pour matériaux argileux et d’une coupelle
rugueuse à écaille pour matériaux sableux ;
 un marbre en plastique en fer ou en carreau ;
 un outil à rainurer (2 mm environ de rainure) ;
 une bouteille à eau ;
 un récipient d’eau et une mousse ;
 une spatule à bout large pour le malaxage ;
 une spatule à bout mince pour le prélèvement communément
appelée Langue-de-chat ;
 uneétuve ;
 des capsules ou boîtes de pétri ;
 tamis 0,40 mm à maille carrée ;
 balance électronique de précision.

Photo 3 : Appareil de Cassagrande


NB : Cet appareillage est valable pour la détermination des deux (02)
limites à savoir : la limite de liquidité (WL) et la limite de plasticité (WP).

37
II-3-3-3- Méthode

Préparation de l’échantillon
Elle se fait comme suit :
 prendre un échantillon représentatif du sol ;
 y ajouter de l’eau puis laver à l’aide des deux mains sur le tamis
0,400 mm jusqu’au détachement des particules fines et le refus du
tamis est rejeté ;
 recueillir le tamisât de masse m  200 g , laisser reposer et décanter
pendant 24h ;
 enlever le liquide surnageant ;
 mettre à l’étuve afin de dégager une partie de l’eau.
NB: l’échantillon est mis à l’étuve à 60°c pendant 6h de temps mais en
cas de délais trop courts, on le met à 105°c pendant 4h.

 retirer l’échantillon de l’étuve et laisser refroidir quelques minutes.


Dans le cas où il est jugé trop sec, on peut l’arroser d’un peu
d’eau.

II-3-3-4- Détermination de la limite de liquidité (WL)

Pour avoir les valeurs de la limite de liquidité, il faut :

 prendre une partie de l’échantillon par quartage ;


 malaxer sur le marbre à l’aide de la spatule en y ajoutant de l’eau ;
 mettre soigneusement une portion dans la coupelle de l’appareil
de CASSAGRANDE ( m  70 g ) ;
 réaliser un sillon appelé rainure d’environ 2 mm passant par le
centre de la coupelle puis actionner la manivelle de l’appareil à
raison de 2 coups par seconde ;

38
 compter le nombre N de coups qui provoquent une fermeture d’une
longueur d’environ un centimètre des lèvres; on a :15  N  35 . La
fermeture doit se produire par affaissement de la pâte dans sa
masse et non par glissement sur la paroi de la coupelle ;
 prélever au niveau de la fermeture une masse d’environ 5g de part
et d’autre des lèvres de l’échantillon dans une boite de pétri, la
peser puis la mettre à l’étuve ;
 l’opération complète est effectuée au moins quatre fois sur la
même pâte mais avec une teneur en eau différente à chaque fois
(+2% environ) et un écart constant de nombre de coups (4coups
environ) ;
 peser les échantillons secs après 24 heures pour déterminer les
teneurs en eau.

II-3-3-5- Détermination de la limite de plasticité (WP)

 Etaler une quantité donnée de l’échantillon d’essai sur la plaque de


verre puis on laisse sécher un peu ;
 Faire des galettes de 3 mm de diamètre et de 10cm de longueur
obtenues après fissure lors de la réalisation.
 La galette fissurée est mise à l’étuve après détermination de son
poids humide. Le poids sec est pris au bout de 24 heures puis on
détermine la limite de plasticité qui n’est rien d’autre que la teneur
en eau des galettes.

II-3-3-6-Classification

Les sols sont souvent classés en fonction de leur plasticité. L’indice


de plasticité est en relation avec la quantité d’argile que comporte le sol.

39
Les sols sont classés en général en fonction de leur plasticité de la façon
suivante :

- 0 ˂ IP ˂ 5 : non plastique
- 5 ˂ IP ˂ 15 : peu plastique
- 15 ˂ IP ˂ 40 : plastique
- IP >40 : très plastique

II-3-4- L’essai Proctor Modifié (NF P 94-093)

L’essai permet de déterminer les caractéristiques de compactage


d'un matériau routier. Ces caractéristiques sont la teneur en eau
optimale et la masse volumique sèche maximale.

On utilise lors de sa mise en œuvre :


 une balance de précision ;
 une balance Roberval ;
 le moule Proctor ;
 la dame Proctor ;
 une éprouvette graduée ;
 une étuve.

Figure 10 : Moule et dame Proctor

40
Notons qu’avant de subir l’essai, le matériau (la latérite) doit être criblé
au tamis 20 mm.
Le principe consiste à humidifier un matériau à plusieurs teneurs
en eau et à le compacter, pour chacune des teneurs en eau, selon un
procédé et une énergie conventionnels. Pour chacune des valeurs de
teneur en eau considérées, on détermine la masse volumique sèche du
matériau et on trace la courbe des variations de cette masse volumique
en fonction de la teneur en eau. D'une manière générale cette courbe,
appelée courbe Proctor, présente une valeur maximale de la masse
volumique du matériau sec qui est obtenue pour une valeur particulière
de la teneur en eau. Ce sont ces deux valeurs qui sont appelées
caractéristiques optimales de compactage Proctor modifié.

II-4- Résultats des différents essais

II-4-1- Analyse granulométrique par tamisage

Tableau 4 : Analyse granulométrique


Module Ouverture Refus Refus % %
AFNOR des tamis Partiel cumulé Refus cumulé
(mm) (g) (g) cumulé des
passants
34 2 0 0 0.00 100
23 0.400 73.1 73.1 29.26 71
19 0.200 37.8 110.9 44.40 56
16 0.100 6.7 117.6 47.08 53

15 0.080 0.1 117.7 47.12 53

41
Figure 11 : Courbe granulométrique par tamisage échantillon

II-4-2- Analyse granulométrique par sédimentométrie

Tableau 5 : Analyse granulométrique par sédimentométrie

Temp Lecture Tempérae Ct P % sur P' D


s de densimètr (°C) tamis à (μm)
lectur e 80μ
e (s)
30 1,0185 21,7 0,002416 0,8096465 71,2 70,26
6 5
60 1,0183 24,7 0,002416 0,8017305 70,5 48,12
8 5
120 1,0175 24,5 0,002416 0,7700666 67,7 34,47
5 7

42
300 1,017 24,5 0,002366 0,7483254 65,8 20,80
7 1 5
600 1,0165 24,5 0,002366 0,7285354 64,1 14,82
7 6 1
1200 1,0155 24,5 0,002333 0,6876217 60,5 10,62
1 1
2400 1,0145 24 0,002333 0,6480418 57,0 7,66
3
4800 1,0142 24 0,002316 0,6355226 55,9 5,44
7 8 3
14400 1,0132 25 0,002416 0,5998730 52,7 3,15
6 9
86400 1,0125 24 0,00225 0,5655968 49,7 1,31
6 7

43
AG par sédimentométrie
80,00

70,00
Pourcenta ge pondéral (%)

60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00
1,00 10,00 100,00
Diamètre équivalent (µm)

Figure 12 : Courbe granulométrique par sédimentométrie

II-4-3- Limites d’atterberg

Tableau 6 : Limite d’Atterberg

LIMITE DE LIQUIDITE LIMITE DE


PLASTICITE
Nombre de 15 21 27 33
Coups
N° de la 1 2 3 4 1 2
tare
Masse de la 59,973 61,196 53,780 60,721 57,789 53,295
tare (g)
Masse 63,322 65,317 57,332 64,614 58,544 54,768
Totale
Humide (g)
Masse 62,038 63,759 56,003 63,170 58,362 54,409

44
Totale
sèche (g)
Masse 1,284 1,558 1,329 1,444 0,182 0,359
d'eau (g)
Masse du 2,065 2,563 2,223 2,449 0,573 1,114
matériau
sec (g)
Teneur en 62,18 60,79 59,78 58,96 31,76 32,23 31,995
eau (%)

Figure 13 : Courbe limite d’Atterberg

45
II-4-4- L’essai Proctor

L’essai proctor réalisé sur le matériau à donné les résultats


suivant :

Tableau 7 : Essai Proctor

TENEUR EN EAU ECHANTILLON MOULE


Masse Masse
Tare Masse Masse Teneur Moyenne Masse Eau de
totale totale Tare Dh Ds
N° sèche d'eau en eau (%) échantillon mouillage
humide sèche
1 97 93,5 52,1 41,4 3,5 8,45
8,62 3840 1,82 1,68 8
2 97 93,6 54,9 38,7 3,4 8,79
3 95 92 63,7 28,3 3 10,6
9,68 4000 1,9 1,73 10
4 95,2 91,8 53 38,8 3,4 8,76
5 88,2 85 57,7 27,3 3,2 11,72
12,05 4520 2,14 1,91 12
6 90 86 53,7 32,3 4 12,38
7 96 91,3 58,6 32,7 4,7 14,37
14,35 4650 2,2 1,93 14
8 97,8 92,3 53,9 38,4 5,5 14,32
9 98,6 92,6 56,2 36,4 6 16,48
16,58 4450 2,11 1,81 16
10 89,5 85 58 27 4,5 16,67

Teneur en eau optimum : 13,55%

Figure 14 : Courbe Proctor échantillon

46
II-5- Classification des sols
Les principaux essais que nous venons d’effectuer sur nos
différents sols permettent de les définir et de les classer. Il existe
plusieurs systèmes de classification dont la classification au moyen de
l’abaque de plasticité auquel nous nous sommes reportés : l’abaque de
CASSAGRANDE (voir l’abaque en annexe).

En se basant sur ce système de classification, nous pouvons


conclure que :

 le sol est de l’argile inorganique de forte plasticité ;

Ce sol en général est apte à être traité au ciment.

Nous avons choisi pour notre étude les dosages suivants pour les
mélanges à savoir :
 4% ; 6%, 8% et 10% de ciment CPJ 35 produit à la cimenterie
d’Onigbolo. Les résultats obtenus des différents essais sont ceux
retenus pour la plupart des essais immédiats

47
CHAPITRE III

STABILISATION DE LA TERRE DE BARRE, ANALYSE ET


INTERPRÊTATION DES RESULTATS

48
III-1- Essais réalisés sur les mélanges
Les essais réalisés sur les mélanges effectués sont présentés dans ce
chapitre. Il s’agit des essais :

‒ limites d’Atterberg ;
‒ Proctor ;
‒ de compression et de traction sur les éprouvettes.

III-1-1- But des essais

II-1-1-1- Essai : Limite d’Atterberg


Le but de l’essai sur les limites d’Atterberg est de savoir les
modifications subies par le mélange au niveau de la limite de liquidité, de
la limite de plasticité et évidemment de l’indice de plasticité.

III-1-1-2- Essai Proctor


L’essai de compactage réalisé sur chaque mélange a pour objet de
déterminer la teneur en eau optimum pour laquelle on peut obtenir une
densité maximale.

III-1-1-3- Essais de compression simple et de traction simple


Ces essais ont pour but de déterminer à j jour les résistances à la
compression simple et à la traction simple des éprouvettes réalisées sur
les mélanges.

49
III-1-2- Résultats des essais

III-2-1- Limites d’Atterberg du mélange

a) Dosage 4%

WL=49 Wp=35 Ip=14

Limite de liquidité (WL ) ciment 4%


55,00
Teneur en eau (%)

53,00

51,00

49,00

47,00

45,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Nombre de chocs de la coupelle

Figure 15 : Courbe limite d’Atterberg du mélange à 4%

b) Dosage 6%

WL=47 Wp=35 Ip=12


Limite de liquidité (WL ) ciment 6%
Teneur en eau (%)

51,00

49,00

47,00

45,00

43,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Nombre de chocs de la coupelle

Figure 16 : Courbe limite d’Atterberg du mélange à 6%

50
c) Dosage 8%

WL=48 Wp=37 Ip=11

Limite de liquidité (WL) ciment 8%


Teneur en eau (%)

51,00

49,00

47,00

45,00

43,00
0 5 10 15 20 25 30 35 40
Nombre de chocs de la coupelle

Figure 17 : Courbe limite d’Atterberg du mélange à 8%

III-2-2- Essai Proctor échantillons prélevés

a) Dosage : 4%

ɣd =1,95 ωopt =13,60


ɣd=
Courbe Proctor ciment 4%
2,03
Densité sècheɣd ( t/m3)

2,01
1,99
1,97
1,95
1,93
1,91
1,89
1,87
1,85
1,83
1,81
1,79
1,77
1,75
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00 20,00

Teneur en Eau W(%)

Figure 18 : Courbe Proctor du mélange à 4%

51
b) Dosage : 6%

ɣd =1,93 ωopt =13,90


ɣd=
Courbe Proctor ciment 6%
1,99
Densité sècheɣd ( t/m3)

1,97
1,95
1,93
1,91
1,89
1,87
1,85
1,83
1,81
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00 20,00

Teneur en Eau W(%)

Figure 19 : Courbe Proctor du mélange à 6%

c) Dosage : 8%

ɣd =1,92 ωopt =14,70


ɣd=
Courbe Proctor ciment 8%
1,99
Densité sècheɣd ( t/m3)

1,97
1,95
1,93
1,91
1,89
1,87
1,85
1,83
1,81
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00 20,00
Teneur en Eau W(%)

Figure 20 : Courbe Proctor du mélange à 8%


52
Tableau 8 : Récapitulatif des essais en laboratoire : échantillons
(mélange)

Caractéristiques Ciment
2% 4% 6% 8%
WL% 49 49 47 48
Limites
WP% 33 35 35 37
d’Atterberg
IP% 16 14 12 11
Proctor 1,94 1,95 1,93 1,92
Modifié ωopt 13,57 13,6 13,9 14,7

Tableau 9 : Tableau récapitulatif des essais de compression et de


traction sur les différents mélanges
Lieu de
Age
Dosage prélèvem Rc(bar
(jour) Rt(bars)
ent s)
Comè 7j 19.22 5.32
4%
14 j 21.42 6.47
Comè 7j 20.45 6.25
6%
14 j 23.24 7.65
Comè 7j 21.02 8.98
8%
14 j 25.44 10.22

53
III-3- Analyse des résultats et choix du meilleur mélange

III-3-1- Interprétation des résultats

III-3-1-1- Influence sur les limites d’Atterberg


Les résultats obtenus des essais sur les limites montrent en général une
augmentation de la limite de liquidité, une augmentation rapide de la
limite de plasticité ce qui conduit à une diminution de l’indice de plasticité
La prise du ciment favorisant une bonne cohésion, nous constatons une
diminution progressive de l’indice de plasticité.

III-3-1-2- Influence sur le Proctor


Avec le dosage en ciment, on note une augmentation sensible de la
teneur en eau optimum du mélange par rapport au sol sans mélange (sol
naturel).

En outre, cet état peut s’expliquer par le fait que l’hydratation du ciment
comportant une forte proportion de clinker, conduit à un dégagement de
chaux qui produit les mêmes effets qu’une stabilisation en chaux.

Mais en plus de cette qualité, l’effet essentiel est la prise du ciment qui
produit une cimentation des grains d’où une augmentation de la
cohésion.

III-3-1-3- Influence sur la résistance mécanique


Le ciment incorporé à un sol développe un réseau de liaisons entre
les grains qui le composent. La réaction d’hydratation du ciment
présente l’avantage d’une évolution rapide, ce qui permet d’obtenir les
résistances mécaniques nécessaires dans un délai court.

Le traitement au ciment peut être effectué sur tous les sols en


général.

54
III-3-2- Choix du meilleur mélange

D’après le tableau récapitulatif des différents mélanges sols on


peut retenir :

- la résistance mécanique croit avec le dosage en ciment ; ce qui


était prévisible.
Pour les raisons économiques, nous choisissons un dosage en ciment
de 8%. En général, pour la stabilisation de la terre, il faut au moins 5 à 6
% de ciment pour obtenir des résultats satisfaisants. La résistance en
compression reste très dépendante du dosage, 8% de ciment constituent
souvent une limite supérieure économiquement acceptable (Doat, 1979).
D’après Gooding (Gooding, 1993).

55
Conclusions et perspectives

Au Bénin, la recherche de nouveaux matériaux pour la réalisation des


bâtiments nous a poussé à étudier la stabilisation au ciment de la terre
de barre. La terre de barre est un matériau localement disponible et très
moins chère.

La terre crue est utilisée dans la construction depuis les temps les plus
reculés, comme en témoigne l’habitat traditionnel en de nombreux points
de notre planète, vu son intérêt économique, écologique et thermique et
sa facilité d’exploitation. Après avoir été abandonnée et oubliée avec
l’avènement des matériaux de construction industriels, en particulier le
béton et l’acier, elle fait aujourd’hui l’objet d’un regain d’intérêt dans les
pays en développement comme dans les pays industrialisés. En effet, la
valorisation du matériau terre faisant partie des matériaux locaux
constitue la priorité absolue de tout pays ; ce qui d’ailleurs est le but de
cette étude qui vise également à ajouter à la terre du ciment.

La présente étude a permis de mettre l’accent sur les avantages et


inconvénients liés à l’utilisation de la terre comme matériau de
construction. Elle a aussi permis d’informer le monde scientifique sur les
dispositions institutionnelles relatives à l’utilisation de la terre comme
matériau de construction.

La terre de barre dans le cadre de ce travail a été stabilisée par le ciment


en vue de l’utilisation du produit fini pour fabriquer des blocs de
maçonnerie autobloquants pour des murs à joints secs.

Mais pour améliorer les caractéristiques du matériau composite, nous


avons procéder à l’essai Proctor dont les références sont des
paramètres entrant dans la formulation pour connaître les quantités des
différents constituants du composite
56
Mais compte tenu du fait que lors de leur utilisation, les blocs de
maçonnerie seront exposés à l’eau cela nous amènent à penser que des
études supplémentaires sont indispensables afin de mieux connaitre et
d’améliorer ce matériau en vue de son utilisation dans les maçonneries.
Il faudra entre autre :
in de maîtriser son
comportement au contact de l’eau ;

de maîtriser le transfert du flux de chaleur intérieur et extérieur du


composite ;

uants afin de retenir les


dimensions qui donnent de meilleures résistances ;

e cisaillement au niveau de la jonction sèche entre les blocs


afin de retenir les dimensions qui donnent de meilleures résistances ;

ue du comportement mécanique de la
maçonneire à joints secs avec composite terre de barre-ciment afin de
prédire le comportement mécanique des maçonneries à partir des
caractéristiques des blocs et des joints secs entre ces derniers..

57
BIBLIOGRAPHIE
1- A.AZONTONDE. (1993). Dégradation et restauration des terre de
barre (sols ferralitiques faiblement désaturés argilo-sableux) au Bénin.
Cotonou: CEntre National d'Agro-Pédologie (CENAP).

2- AFNOR (Association Française de la Normalisation). (1992).


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et des couches de forme d'infastructure routière (NF P11-300).
3-A P'KLA. (2002). Caractérisation en compression simple des blocs de
terre comprimée (BTC) : Application aux maçonneries "BTC-Mortier de
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4- Association LE GABION. (2000). Document terre – La brique de


terre comprimée.

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ciment utilisant des sols très sableux Mater. Struct. , 38 ( 2005 ) , pp. 651
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QUEBEC.

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10- FANTODJI. (29 Janvier 2015). Roches et minéraux dans le sous-sol


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janvier 2019, sur http://www.portail construction.org/index.php/blog/324-
roches-et-minéraux-dans-le-sous-sol-du-bénin-potentialités-en-
matériaux-de-construction-made-in-benin-2.
11- Fazia FOUCHAL, Contribution à la modélisation numérique des
interfaces dans les structures maçonnées, 2006

12- G.MILOHIN. (Décembre 2014). Caractérisation de la terre de barre


stabilisée au ciment et de l'argile cuite avec incorporation de cendres de
bois en vue d'une utililisation en construction. Mémoire de fin de
formation pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies-Sciences
Pour l'Ingénieur (DEA-SPI) en Génie Civil, EPAC/ Université d'Abomey-
Calavi. . Abomey-Calavi, Bénin.

13- H. Houben, H. Guilaud, Traité de construction en terre,


Encyclopédie de la construction en terre, vol. 1, édition Parenthèse,
Paris, France, 1989.
14- H. Houben and H. Guillaud, “Earth Construction: a Comprehensive
Guide”, Intermediate Technology Publications, 1994.
15- J. B. Johnston, Coiumn Buckling Theory: historic highlights, J. of
Struc. Eng., Vol. 109, N°9, Sep. 1983
16- JC Morel , A. P'kla, Un modèle pour mesurer la résistance à la
compression des blocs de terre compressés avec un test de flexion en 3
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17- L.MADOUGOU. (2012). Caractérisation des blocs de terre stabilisée
au ciment et des briques cuites avec incorporation du polystyrène
expansé en vue de leur utilisation dans les bâtiments. Mémoire de fin de
formation pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur de Conception en
Génie Mécanique et Energétique, EPAC/Université d'Abomey-Calavi.
Abomey-Calavi, BENIN.

59
18- MEKHERMECHE, A. (2012). Contribution à l’étude des propriétés
mécaniques et thermiques des briques en terre en vue de leur utilisation
dans la restauration des Ksours sahariennes. Université KASDI
MERBAH OUARGLA. Algérie : Faculté des sciences et de la matière,
2012. p. 131

19- P. Meukam , A. Noumowe , Y. Jannot et , R. Duval Caractérisation


thermophysique et Mécanique de terre de briques en vue de stabilisées
l'isolation thermique de bâtiment Mater. Struct. , 36 (2003 ) , p. 453 -
460.

20- P. Meukam Valorisation des Briques de Terre Stabilisées en vue de


l'isolation thermique des bâtiments (Ph.D.) Université de Cergy-Pontoise
, Yaoundé ( 2004 )
21- R. Bahar , M. Benazzoug , S. Kenai, Performance d'un sol compacté
stabilisé au ciment, Cem. Béton Compos. , 26 ( 2004 ) , pp. 811 – 820
22- S. AHMED ALI. (2012). Performances thermiques du matériau terre
pour un habitat durable des régions arides et sémi-arides : cas de
Timimoune. Mémoire de Magister de l'Université Mouloud Mammeri-Tizi
Ouzou.

23- S. AVAMASSE. (2011). Caractérisation thermomécanique des blocs


de terres comprimés (BTC) avec ajout de sciure de bois. Pour l’obtention
d’ingénieur de conception en génie civil à l’EPAC.

24- Sulpicio SÁNCHEZ TIZAPA : Étude expérimentale et numérique


des murs en maçonnerie confinée chargés dans leur plane : cas : état de
Guerrero (Mexique), 2009 (Thèse).

60
ANNEXES

61
Annexe 1 : courbe effort-pénétration des mélanges

Courbe Effort-Pénétration ciment 4%


Série1 Série2 Série3

30
Force (102kN)

25

20

15

10

0
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement ( mm)

Courbe Effort-Pénétration ciment 6%


Série1 Série2 Série3

40
Force (102kN)

35

30

25

20

15

10

0
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement ( mm)

62
Courbe Effort-Pénétration ciment 8%
Série1 Série2 Série3

40
Force (102kN)

35

30

25

20

15

10

0
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement ( mm)

63
Annexe 2

64
TABLE DES MATIERES

DEDICACE ................................................................................................................... i

REMERCIEMENTS ..................................................................................................... ii

RESUME .................................................................................................................... iii

ABSTRACT ................................................................................................................ iv

SOMMAIRE ................................................................................................................. v

Liste des tableaux ...................................................................................................... vii

Liste des figures ....................................................................................................... viii

Liste des photos ......................................................................................................... ix

INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................... 1

Introduction générale ................................................................................................... 2

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DE L’ETUDE ..................... 5

I.1. Contexte et Justification......................................................................................... 6

I.1.1. Contexte ......................................................................................................... 6


I.1.2. Justification..................................................................................................... 7
I.3. Les Objectifs de l’étude ......................................................................................... 9

I.3.1. Objectif général .............................................................................................. 9


I.3.2. Objectifs spécifiques ...................................................................................... 9
I-4- Synthèse bibliographique ..................................................................................... 9

I-4-1-La terre de barre ............................................................................................. 9


I.4-1-1. Définition .................................................................................................. 9
I.4-1-2. - Composition de terre de barre ............................................................. 10
I.4-1-3- Distribution spatiale de la terre de barre au Bénin ................................. 12
I-4-2- Les techniques de constructions en terre .................................................... 13
I-4-3- Utilité de la terre de barre dans la construction............................................ 16
I-4-4- les avantages et inconvenients liés a l’utilisation de la terre comme materiau
de construction ...................................................................................................... 18
I-4-4-1- Les avantages de la construction en terre ............................................. 18
I-4-4-2- Les inconvénients de la construction en terre ....................................... 19

65
I-4-5- dispositions legales relatives à l’utilisation de la terre comme materiau de
construction de batiments ..................................................................................... 19
I-4-6- La stabilisation ............................................................................................. 21
I-4-6-1. Stabilisation mécanique ............................................................................ 22
I-4-6-2. Stabilisation chimique ............................................................................ 23
I-4-6-3. Stabilisation physique ............................................................................ 23
I-4-6-4. Stabilisation par cuisson ........................................................................ 23
I-4-6-5- Stabilisation chimique ............................................................................... 24
I-4-7. Stabilisation au ciment ................................................................................. 24
I-4-8- Les Blocs de terre comprimée ..................................................................... 27
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE ................................................... 31

II-1- Les materiaux utilisés ......................................................................................... 32

II-1-1-La terre de barre .......................................................................................... 32


II-1-2-Le ciment ..................................................................................................... 33
II-1-3- L’eau ........................................................................................................... 33
II-2- Le programme expérimental .............................................................................. 33

II-3- Description de quelques essais d’identification effectués sur les matériaux


étudiés ................................................................................................................... 35
II-3-1- L’analyse granulométrique .......................................................................... 35
II-3-2- Tracé de la courbe granulométrique ........................................................... 36
II-3-3- Les limites d’Atterberg (NF P 94-051) ......................................................... 36
II-3-3-1-Définition ............................................................................................... 36
II-3-3-2- Matériels ............................................................................................... 37
II-3-3-3- Méthode ............................................................................................... 38
II-3-3-4- Détermination de la limite de liquidité (W L) ........................................... 38
II-3-3-5- Détermination de la limite de plasticité (W P) ......................................... 39
II-3-3-6-Classification ......................................................................................... 39
II-3-4- L’essai Proctor Modifié (NF P 94-093) ........................................................ 40
II-4- Résultats des différents essais ........................................................................... 41

II-4-1- Analyse granulométrique par tamisage ...................................................... 41


II-4-2- Analyse granulométrique par sédimentométrie ........................................... 42
II-4-3- Limites d’atterberg ...................................................................................... 44
II-4-4- L’essai Proctor ............................................................................................ 46

66
II-5- Classification des sols ........................................................................................ 47

CHAPITRE III : STABILISATION DE LA TERRE DE BARRE, ANALYSE ET


INTERPRÊTATION DES RESULTATS ..................................................................... 48

III-1- Essais réalisés sur les mélanges ...................................................................... 49

III-1-1- But des essais ........................................................................................... 49


II-1-1-1- Essai : Limite d’Atterberg...................................................................... 49
III-1-1-2- Essai Proctor ....................................................................................... 49
III-1-1-3- Essais de compression simple et de traction simple ........................... 49
III-1-2- Résultats des essais .................................................................................. 50
III-2-1- Limites d’Atterberg du mélange ................................................................. 50
III-2-2- Essai Proctor échantillons prélevés ........................................................... 51
III-3- Analyse des résultats et choix du meilleur mélange .......................................... 54

III-3-1- Interprétation des résultats ........................................................................ 54


III-3-1-1- Influence sur les limites d’Atterberg ..................................................... 54
III-3-1-2- Influence sur le Proctor ....................................................................... 54
III-3-1-3- Influence sur la résistance mécanique ................................................ 54
III-3-2- Choix du meilleur mélange ........................................................................ 55
Conclusions et perspectives ...................................................................................... 56

BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................... 58

ANNEXES ................................................................................................................. 61

TABLE DES MATIERES............................................................................................ 65

67

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