Mémoire TIKO Achille

République du Bénin
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la

Recherche Scientifique (M.E.S.R.S)
Université d’Abomey-Calavi (U.A.C)
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

Option : Bâtiment & Travaux Publics (BTP)
Mémoire de fin de formation

Pour l’obtention du
DIPLÔME D’INGENIEUR DE CONCEPTION
Thème
Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec

du concassé : vers la recherche d’un nouveau
matériau utilisable en assises de chaussées revêtues.
Présenté et soutenu par : Sous la Direction de :
Achille TIKO Dr Ezéchiel ALLOBA

(+229) 97 58 69 32 Maître assistant des Universités
tikach01@yahoo.fr Enseignant-chercheur à l’EPAC/UAC
Composition du Jury
Président : Dr Adolphe TCHEHOUALI, Enseignant-chercheur à l’EPAC
Membres : Dr Luc ZINSOU Enseignant-chercheur à l’EPAC
Ingénieur Roch HOUNDJE, Coordonnateur de projets à la DGTP/DTN
Année Académique 2010-2011

4ième Promotion
DEDICACES
A l’éternel tout puissant pour ses merveilles.
Je dis un grand merci au Seigneur pour la
protection qu’il m’a accordé tout le long de
ma formation.
Je dédie ce travail à mes parents, mes
enseignants et à tous ceux qui par divers
moyens ont contribué à ma formation.
Ps 139: 14 I will praise you, I am fearfully and wonderfully made; maverlous are your works
and that my soul knows very well.
REMERCIEMENTS
Remerciements
Je tiens tout d‟abord à remercier mon maître de mémoire, Monsieur Ezéchiel

ALLOBA, Docteur spécialiste en route, Enseignant à l‟Ecole Polytechnique d‟Abomey
Calavi (EPAC) qui m‟a dirigé durant ce travail. Je lui suis reconnaissant pour ses
encouragements et sa confiance.
Je remercie aussi Monsieur Epiphane T.S. WANKPO, Directeur des Travaux Neufs du
Ministère des Transports Terrestres et des Travaux Publics auprès de la Présidence de la
République, Enseigneur-chercheur, spécialisé en hydraulique générale spour m‟avoir guidé
dans la recherche mais également pour ses conseils.
Je voudrais également remercier Monsieur Gualbert FADEGNON, Ingénieur en génie

civil, DDTP Zou-Collines pour les corrections apportées à ce mémoire.
Je remercie vivement le Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de l‟EPAC,
Je remercie également Monsieur Adolphe TCHEHOUALI, Chef de Département

génie civil et tout le corps professoral de l‟Ecole Polytechnique Abomey Calavi (EPAC) pour
leur contribution à ma formation.
Je remercie cordialement tout le personnel du Centre National d‟Essais et de

Recherche en Travaux Publics (CNERTP) pour m‟avoir accueilli au sein du centre. Je
souhaite adresser également mes remerciements à toute l‟équipe qui m‟a aidé à réaliser les
essais.
Un sincère remerciement à M. FAGNON qui m‟a introduit à l‟Office Béninois de

Recherches Géologiques et Minières (OBRGM), ainsi qu‟à tout le personnel dudit office.
Merci à tous mes amis pour leur amitié et notamment à Joël Landry DJIGUI avec qui,
j‟ai partagé des bons et mauvais moments. Merci à vous tous pour les agréables occasions
passées en amphi.
Pour le meilleur, c‟est surtout une profonde gratitude à mon jeune frère Roland. Merci
également à mes parents pour leur amour, leur soutien moral, matériel etc.
iv
Résumé
Les travaux menés dans le cadre de cette étude portent principalement sur
« l‟étude de lithostabilisation de la terre de barre avec du concassé : vers la
recherche d‟un nouveau matériau utilisable en assises de chaussées revêtues ».
Les travaux ont consisté à determiner les caractéristiques physiques et

mécaniques de la terre de barre à l‟état naturel. Les résultats obtenus ont montré
qu‟elle présente un taux élevé de particules fines, une forte plasticité et de
faibles portances. Elle ne peut pas être utilisée en couches de fondation des
chaussées où il est exigé une valeur de l‟indice CBR supérieure à 30 mesurée à
95% de l‟OPM. En vue d‟améliorer les performances mécaniques du matériau
vis-à-vis des contraintes imposées, le concassé 0/4 a été utilisé.
L‟étude de formulation des mélanges s‟est déroulée en deux étapes : une

forme analytique simple basée sur la correction de la courbe granulométrique
a permis de ressortir les proportions de chaque matériau à associer
puis le traiement au ciment dans les pourcentages de 3, 3,5 et 4% est entrepris.

Les mélanges déduits sont ensuite soumis aux essais pour l‟évaluation de leurs
performances mécaniques.
Les mélanges issus de la formulation présentent de bonnes

granulométries, des indices CBR, des résistances Rc, R‟c et Rt, tous vérifiant les
valeurs recommandées par les normes pour envisager l‟utilisation d‟un
matériau traité aux liants hydrauliques en couches d‟assise de chaussées.
Enfin une optimisation de la teneur en ciment est entreprise pour

amoindrir le coût de réalisation.
Mots clés : terre de barre, concassé, lithostabilisation, technique routière,

couche d‟assise, résistance au poinçonnement, résistance en compression,
résistance en traction.
v
Abstract
The works carried out in this study focus on «stabilization of clay-sand

with 0/4 size gravel. The main goal is the research of a new material usable in
road foundations of pavement».
The studies consisted to determine the physical and the mechanical

characteristics of the clay-sand in the rough. The tests results showed that it has
an important amount of fines particles (below 80m size), a high plasticity and
weak bearing capacities. It couldn‟t be used in grade where it is required a CBR
value got at 95% of MDD superior to 30. To improve the mechanical
performances of the material over against the prescriptions, 0/4 size gravel was
used.
The design of the materials was taken place in two stages: a simple
analytic form of grading curve‟s correction permitted to bring out
the proportions of each material to mix and then the processing to cement is
undertaken on 3, 3.5 and 4%. The mixtures deduced are then submitted to the
tests for evaluating of their mechanical performances.
The mixtures obtained from the design have well grading, the CBR value,
the resistances Rc, R‟c and Rt fulfilling the recommendations for considering
the use of a material in road foundation.
Finally, an optimization of the cement content is undertaken to lessen the

amount of realization.
Keywords: clay-sand, gravel, stabilization, road engineering, road foundation,

penetration resistance, crushing resistance, tensile resistance.
vi
Sommaire
Remerciements .......................................................................................................................... iv
Résumé ....................................................................................................................................... v
Abstract ..................................................................................................................................... vi
Sommaire ................................................................................................................................ xiii
Liste des tableaux ..................................................................................................................... xv
Listes des figures ................................................................................................................... xviii
Introduction générale .................................................................................................................. 1
PREMIERE PARTIE : Synthèse bibliographique ..................................................................... 4
Chapitre 1 : Généralités sur les routes ........................................................................................ 4
Chapitre 2 : Matériaux utilisés en technique routière au Bénin ............................................... 16
Chapitre 3 : Description et localisation du sable argileux et du concassé ................................ 28
DEUXIEME PARTIE : Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec du concassé ...... 44
Chapitre 4 : Caractérisation de la terre de barre ....................................................................... 44
Chapitre 5 : Etude de formulation et composition du mélange ................................................ 74
TROISIEME PARTIE : Mesure des performances mécaniques sur les mélanges ................ 118
Chapitre 6 : Détermination des performances mécaniques des mélanges.............................. 118
Chapitre 7 : Etude de la sensibilité des mélanges aux variations des paramètres de

composition ............................................................................................................................ 145
Conclusions générales et perspectives ................................................................................... 156
Références bibliographiques .................................................................................................. 159
Normes utilisées ..................................................................................................................... 163
Annexes .................................................................................................................................. 165
Table des matières .................................................................................................................. 173
xiii
Liste des sigles et abréviations utilisés
AASHO: American Association of State Highway Officials

LCPC: Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
SETRA: Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
CEBTP: Centre Expérimental du Bâtiment et des Travaux Publics
CNERTP: Centre National d’Essais et de Recherches en Travaux Publics
OBRGM: Office Béninois de Recherches Géologiques et Minières
DDTP : Direction Départementale des Travaux Publics
AFNOR: Association Française de Normalisation
STLH: Sables Traités aux Liants Hydrauliques
OPM: Optimum Proctor Modifié
CBR: Californian Bearing Ratio (Indice Portant Californien)
IPI: Indice Portant Immédiat
GTR: Guide des Terrassements Routiers
HRB: Highway Resarch Board
TB: Terre de Barre
Avr: Avrankou
Siss: Sissèkpa
Conc : Concassé
Rc: Résistance à la compression après 7 jours de cure à l’air
R’c: Résistance à la compression à 3 jours de cure à l’air et 4 jours d’immersion dans
l’eau
Rt: Résistance à la traction après 7 jours de cure à l’air
E : module d’élasticité
MO: Matières Organiques
WL: Limite de liquidité
Wp: Limite de plasticité
Ip : Indice de plasticité
Ic : Indice de consistance
MDD : Maximum Dry Density
xiv
Liste des tableaux
Tableau 1: Trafic poids lourds moyen journalier ..................................................................... 13
Tableau 2 : Classification des sols de plate forme en fonction du CBR ................................... 14
Tableau 3 : Matériaux de couches d'assises ............................................................................ 21
Tableau 4: Composition des mélanges bétons bitumineux et enrobés denses ...................... 23
Tableau 5 : Les minéraux lourds présents dans la terre de barre ............................................ 35
Tableau 6: Texture et autres caractéristiques des sols ............................................................ 38
Tableau 7 : Détermination de la teneur en eau ....................................................................... 47
Tableau 8: Analyse granulométrique par tamisage ................................................................. 50
Tableau 9: Limites d’Atterberg TB Avr ..................................................................................... 53
Tableau 10 : Limites d’Atterberg TB Siss .................................................................................. 54
Tableau 11: Détermination de la teneur en matière organique .............................................. 56
Tableau 12: Classification des matériaux suivant HRB & GTR ................................................. 58
Tableau 13: Classification des matériaux suivant GTR ............................................................. 59
Tableau 14 : Essai Proctor modifié TB Avr ............................................................................... 62
Tableau 15: Essai CBR TB Avr ................................................................................................... 63
Tableau 16 : Valeurs de l’ICBR TB Avr ...................................................................................... 65
Tableau 17: Synthèse essai Proctor modifié –CBR pour TB Avr ............................................... 66
Tableau 18: Essai Proctor modifié TB Siss ................................................................................ 67
Tableau 19 : Essai CBR TB Siss .................................................................................................. 68
Tableau 20 : Valeurs de l’ICBR TB Siss ...................................................................................... 70
Tableau 21: - Synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR pour TB Siss ....................................... 71
4.5. Tableau 22: Récapitulatif des résultats d’essais d’identification sur les matériaux en
étude 72
Tableau 23 : Etude expérimentale sur les matériaux locaux : TB Avrankou ............................ 78
Tableau 24: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : TB d’Ayou (Allada) ................... 79
Tableau 25: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : TB Bopa .................................... 80
Tableau 26 : Etude expérimentale sur les matériaux locaux : 80% TB Bopa + 20% Conc 0/31,5
.................................................................................................................................................. 81
xv
Tableau 27 : Etude expérimentale sur les matériaux locaux : 80% TB Avrankou + 20% Conc
0/31,5 ....................................................................................................................................... 82
Tableau 28: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : 70% TB Avrankou + 30% Conc
0/31,5 ....................................................................................................................................... 83
Tableau 29: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : 70% TB Ayou (Allada) + 30% Conc
0/31,5 ....................................................................................................................................... 84
.................................................................................................................................................. 85
Tableau 31 : Valeur de la courbe de référence ........................................................................ 91
Tableau 32: Les déterminants du système d’équation ............................................................ 92
Tableau 33 : Valeurs du matériau reconstitué ......................................................................... 93
Tableau 34: Les valeurs des courbes limites du fuseau granulométrique ............................... 95
Tableau 35 : Récapitulatif des valeurs des courbes étudiées .................................................. 96
Tableau 36: Les déterminants du système d’équation ............................................................ 97
Tableau 37: Valeurs du matériau reconstitué .......................................................................... 97
Tableau 38: Les valeurs des courbes limites du fuseau granulométrique ............................... 98
Tableau 39 : Récapitulatif des valeurs des courbes étudiées .................................................. 99
Tableau 40 : Proportions des constituants ............................................................................ 101
Tableau 41: Valeurs & courbes granulométriques de la TB Sissèpka et du concassé 0/4 de
Dan ......................................................................................................................................... 102
Tableau 42: Valeurs & courbes granulométriques du mélange et de référence ................... 103
Tableau 43 : Les valeurs des courbes limites du fuseau granulométrique ............................ 104
Tableau 44 : Valeurs & courbes granulométriques des matériaux bruts, du matériau
reconstitué et les limites du fuseau granulométrique ........................................................... 105
Tableau 45: Détermination des limites d’Atterberg TB Avr + Conc ....................................... 106
Tableau 46: Détermination des limites d’Atterberg TB Siss + Conc ....................................... 107
Tableau 47 : Synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc .............................. 109
Tableau 48 : Synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc .............................. 110
Tableau 49 : Calcul des données pour le tracé des courbes de saturation ........................... 112
Tableau 50 : Calcul des données pour le tracé des courbes de saturation ........................... 113
Tableau 51: Classement des sables selon la stabilité immédiate (NF P 98 113) ................... 119
Tableau 52 : Détermination de l’IPI........................................................................................ 120
xvi
Tableau 53 : Calcul de la résistance en compression Rc pour TB Avr + Conc amélioré au
ciment ..................................................................................................................................... 123
Tableau 54 : Calcul de la résistance en compression R’c pour TB Avr + Conc amélioré au
ciment ..................................................................................................................................... 124
Tableau 55 : Calcul de la résistance en compression Rc pour TB Siss + Conc amélioré au
ciment ..................................................................................................................................... 125
Tableau 56 : Calcul de la résistance en compression R’c pour TB Siss + Conc ameliore au
ciment ..................................................................................................................................... 126
Tableau 57 : Calcul de la résistance en traction Rt pour TB Avr + Conc ameliore au ciment 128
Tableau 58: Calcul de la résistance en traction Rt pour TB Siss + Conc amélioré au ciment 129
Tableau 59: Relatif au calcul de l’ICBR pour le mélange TB Avr + Conc amélioré au ciment 131
Tableau 60: Relatif au calcul de l’ICBR pour le mélange TB Siss + Conc amélioré au ciment 132
Tableau 61: Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc amélioré à
3% de ciment .......................................................................................................................... 133
Tableau 62 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc amélioré à
3,5% de ciment ....................................................................................................................... 134
Tableau 63 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc amélioré à
4% de ciment .......................................................................................................................... 135
Tableau 64 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc amélioré à
3% de ciment .......................................................................................................................... 136
Tableau 65 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc amélioré à
3,5% de ciment ....................................................................................................................... 137
Tableau 66 : - Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc amélioré
à 4% de ciment ....................................................................................................................... 138
Tableau 67: Relatif aux valeurs des performances mécaniques ............................................ 139
Tableau 68: Relatif aux prescriptions techniques .................................................................. 140
Tableau 69: Durées de durcissement et coefficient de correspondance à prendre en compte
pour l’estimation des performances mécaniques à un an..................................................... 141
Tableau 70: Classification des matériaux en fonction des performances mécaniques. (LCPC)
................................................................................................................................................ 142
Tableau 71: Classification des matériaux en fonction des performances mécaniques. (CEBTP)
................................................................................................................................................ 143
xvii
Listes des figures
Figure 1: Schéma du principe illustrant la déflexion d'un sol sous l'effet d'une charge ......................... 4
Figure 2 : Nomenclature d'une chaussée ................................................................................................ 5
Figure 3 : Types de chaussées classiques ................................................................................................ 6
Figure 4 : Coupe type de chaussée souple .............................................................................................. 7
Figure 5 : Coupe type de chaussée rigide ................................................................................................ 8
Figure 6 : Définition des termes d’une chaussée .................................................................................. 10
Figure 7: Pressions vis-à-vis de la chaussée d’un véhicule léger et d’un poids lourd. .......................... 11
Figure 8 : Types d’essieu........................................................................................................................ 12
Figure 9: Répartition des minéraux argileux dans le Dahomey (in M. SLANSKY-1959). ....................... 31
Figure 10: Schéma morphologique : Répartition des unités géographiques (in M. SLANSKY - 1959) .. 34
Figure 11: Relation entre les limites de consistance et la teneur en matière organique [Hussein. 1998]
............................................................................................................................................................... 36
Figure 12: Influence de la quantité de matière organique sur la caractéristique de compactage du sol
[Hussein et al. 1998] .............................................................................................................................. 37
Figure 13: Formes types des particules d’un sol grossier...................................................................... 41
Figure 14: Définition relative à la forme des granulats ......................................................................... 42
Figure 15:- Carrière de terre de barre d’Avrankou ............................................................................... 45
Figure 16 : Prélèvement du matériau sur le site d’Avrankou................................................................ 45
Figure 17: Carrière de terre de barre de Sissèkpa................................................................................. 46
Figure 18: Prélèvement du matériau sur le site de Sissèkpa ................................................................ 46
Figure 19: Illustration de l’essai CBR ..................................................................................................... 61
Figure 20 : Graphe effort-pénétration de TB Avr .................................................................................. 64
Figure 21: - Graphe effort-pénétration de TB Siss ................................................................................ 69
Figure 22:Organigramme des étapes de valorisation de la terre de barre ........................................... 75
Figure 23: Modèle d’empilement compressible (illustration des coefficients d’interaction) [34] .......... 76
Figure 24: Les courbes granulométriques de la terre de barre d’Avrankou et du concassé de Dan .... 93
Figure 25: La courbe granulométrique du matériau reconstitué à partir de la terre de barre
d’Avrankou et du concassé de Dan et celle de référence ..................................................................... 94
Figure 26: La courbe granulométrique du matériau reconstituée insérée dans le fuseau
granulométrique.................................................................................................................................... 95
Figure 27: Les courbes granulométriques des matériaux bruts, du matériau reconstitué et les courbes
limites du fuseau granulométrique. ...................................................................................................... 96
xviii
Figure 28: La courbe granulométrique reconstituée à partir de la terre de d’Avrankou et du concassé
de Dan et celle de référence ................................................................................................................. 98
Figure 29: La courbe granulométrique reconstituée insérée dans le fuseau granulométrique ........... 99
Figure 30: Les courbes granulométriques des matériaux bruts, du matériau reconstitué et les courbes
limites du fuseau granulométrique. .................................................................................................... 100
Figure 31: La courbe granulométrique reconstituée insérée dans le fuseau granulométrique ......... 104
Figure 32: Courbes de saturations et Proctor pour TB Avr + Conc ..................................................... 112
Figure 33: Courbes de saturations et Proctor pour TB Siss + Conc ..................................................... 113
Figure 34: Critère de l’IPI pour la différente couche de la chaussée .................................................. 119
Figure 35 : Procédé de l’essai de compression ................................................................................... 122
Figure 36: Illustration de l’essai de compression diamétrale.............................................................. 127
Figure 37: Courbe de variation du CBR en fonction du dosage en ciment ......................................... 145
Figure 38: Courbe de variation de la résistance en compression Rc en fonction du dosage en ciment
............................................................................................................................................................. 145
Figure 39: Courbe de variation de la résistance en compression R’c en fonction du dosage en ciment
............................................................................................................................................................. 146
Figure 40 : Courbe de variation de la résistance en traction Rt en fonction du dosage en ciment .... 146
Figure 41: Courbe de variation du CBR en fonction du dosage en ciment ......................................... 147
Figure 42: Courbe de variation de la résistance en compression Rc en fonction du dosage en ciment
............................................................................................................................................................. 147
Figure 43: Courbe de variation de la résistance en compression R’c en fonction du dosage en ciment
............................................................................................................................................................. 148
Figure 44 : Courbe de variation de la résistance en traction Rt en fonction du dosage en ciment .... 148
Figure 45: Courbe de variation de la densité sèche en fonction du dosage en ciment ...................... 150
Figure 46: Courbe de variation de la teneur en eau en fonction du dosage en ciment ..................... 150
Figure 47: Courbe de variation de la densité sèche en fonction du dosage en ciment ...................... 151
Figure 48: Courbe de variation de la teneur en eau en fonction du dosage en ciment ..................... 151
Figure 49: Relative à la détermination du dosage optimal en ciment sur la courbe Rc=f(c) ............. 153
Figure 50: Relative à la détermination du dosage optimal en ciment sur la courbe Rt=f(c) .............. 153
Figure 51 : Relative à la détermination du dosage optimal en ciment sur la courbe Rc=f(c) ............ 154
Figure 52: Relative à la détermination du dosage optimal en ciment sur la courbe Rt=f(c) .............. 154
xix
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
La construction d’une route nécessite la mise en œuvre
d’importants matériaux routiers de qualité. Ces matériaux, une fois
extraits de leurs lieux d’emprunt ne se régénèrent plus. C’est ainsi que
les poches de latérites localisées dans le Sud du Bénin sont
complètement épuisées.
L’évolution des travaux de construction des infrastructures

routières fait qu’on assiste aujourd’hui à un manque de matériaux
nobles. Il faut désormais parcourir de longues distances pour
s’approvisionner en latérites disponibles dans le centre et le septentrion.
Ce qui rend onéreux la construction des routes. Pour pallier cet état de
chose il est indispensable de faire l’inventaire des ressources locales
pour l’élaboraion des matériaux routiers. Rechercher ensuite une
solution d’utilisation de ces ressources en construction routière.
Le sable argileux communément appelé « terre de barre »

recouvre la quasi-totalité des plateaux du Sud Bénin. Il est couramment
utilisé pour la confection des briques en terre stabilisée. Sa texture
présage un caractère fin, argileux voire plastique et par conséquent son
utilisation en technique routière serait délicate. La performance
recherchée pour ce sol en vue de son utilisation en corps de chaussée
serait acquise par une amélioration de sa texture en lui apportant un
squelette capable d’assurer en permanence la stabilité du mélange. Les
concassés sont des agrégats capables de jouer ce rôle.
En vue d’obtenir un mélange ayant une distribution
granulométrique continue et une bonne compacité, une formulation sera
établie à partir des études théoriques pour faire ressortir les proportions
de chaque type de matériau à associer, puis des essais de laboratoire
Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec du concassé : vers la recherche d’un nouveau
matériau utilisable en assises de chaussées revêtues. Réalisé par Achille TIKO 1
seront réalisés pour déterminer les caractéristiques géotechniques du

matériau lithostabilisé. C‘est ce qui a motivé le choix du thème :
« Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec du
concassé : vers la recherche d’un nouveau matériau utilisable en
assises de chaussées revêtues. »
L’étude sera développée autour de trois grandes parties. La
première partie est destinée à la synthèse bibliographique, la seconde
est consacrée à l’étude de formulation et enfin la mesure des
performances mécaniques consistera l’essentiel de la troisième partie.
Le travail sera articulé autour des objectifs suivants :
 Objectif général
Améliorer la terre de barre avec du concassé pour l’utilisation en

assises de chaussées revêtues.
 Objectifs spécifiques
De cet obtectif général sera décliné les objectifs spécifiques

suivants :
- Connaître les caractéristiques géotechniques du sable argileux et
du concassé
- Déterminer les proportions de chaque type de matériaux
- Apprécier la composition des matériaux sur la base des résultats
des essais
- Vérifier les résultats vis-à-vis des spécifications
- Promouvoir l'utilisation du nouveau matériau en construction
routière.
Pour atteindre ces objectifs il est essentiel d’adopter une méthode

appropriée.
 Méthodologie de la recherche
La méthodologie suivie consiste à :
- étudier les caractéristiques à l’état naturel des matériaux en
présence selon leur lieu de provenance
- varier la granulométrie de ces matériaux par ajout d’un correcteur
granulaire
- soumettre le nouveau matériau aux essais
- traiter le mélange au ciment
- déterminer les performances mécaniques du maériau traité au
ciment
Les résultats obtenus sur les matériaux formulés seront ensuite
comparés aux valeurs que les normes recommandent pour envisager
l’emploi en couches d’assise de chaussée des matériaux traités aux
liants hydrauliques.
PREMIERE PARTIE
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1
Généralités sur les routes

Chapitre 1 : Généralité sur les routes
PREMIERE PARTIE : Synthèse bibliographique
Chapitre 1 : Généralités sur les routes
1.1. Nécessité d’une structure de route
Lorsqu'un véhicule se déplace sur un sol, son poids est transmis au sol sous
forme de pression par l'intermédiaire des pneumatiques. D'une manière générale,
les sols ne peuvent supporter sans dommage les pressions induites par les
pneumatiques. Si le sol n'est pas assez porteur, le pneu le comprime et il se
forme une ornière. Par contre si le sol est porteur; il se passe deux choses
imperceptibles mais qu'il faut bien comprendre :
- le sol s'affaisse sous le pneu: c'est la déformation totale Wt

- lorsque la roue s'éloigne, le sol remonte mais pas totalement: il reste une
déformation résiduelle Wr.
La différence d =Wt-Wr s'appelle la « déflexion».
L'orniérage est la déformation résiduelle Wr qui s'accroît au fur et à mesure des
passages des véhicules et proportionnellement à leur charge. Ce processus est
schématisé à la figure 1.
Figure 1: Schéma du principe illustrant la déflexion d'un sol sous l'effet d'une
charge
Il est donc nécessaire d‟interposé, entre le véhicule et le sol une chaussée

qui aura pour but de répartir sur une plus grande surface et de réduire ainsi les
pressions transmises au sol jusqu‟à une valeur admissible.
1.2. La structure d’une route
La structure est l‟ensemble des couches empilées les unes sur les autres
pour résister aux sollicitations du trafic. Une fois empilées, les couches ne sont
plus susceptibles de subir des variations et conservent donc leur épaisseur. Une
structure type de route est schématisée sur la figure 2.
Figure 2 : Nomenclature d'une chaussée
1.3. Les deux types de chaussées classiques
Il est d‟usage de distinguer les chaussées rigides et les chaussées souples.

Les premières sont constituées par des dalles de béton de ciment (figure 3-a).
Les secondes sont constituées par un empilage de matériaux pierreux recouverts
de revêtement plus ou moins épais à base de bitume ou de goudron (figure 3-b).
a-) b-)
Figure 3 : Types de chaussées classiques
On trouvera des chaussées en béton recouvert de revêtement

hydrocarboné. On trouvera aussi des chaussées souples dont certaines couches
sont améliorées au ciment.
1.3.1. Les chaussées souples
Elles comportent une couverture bitumineuse relativement mince, reposant

sur une ou plusieurs couches de matériaux granulaires non traités. Celles-ci, du
fait de l‟absence de cohésion des couches qui la compose, sont très flexibles.
Elles se déforment au passage des charges roulantes et la surface de la chaussée,
sous la charge et au voisinage de celle-ci forme, une dépression de petites
dimensions et de flèche relativement importante (une fraction de millimètre à
plusieurs millimètres selon les cas. figure 3-b). Ceci a pour effet de localiser les
pressions sous le sol sous-jacent dans un faible rayon autour de l‟axe de charge.
Pour diffuser ces pressions et réduire la valeur maximum sur l‟axe de charge, il
faut augmenter l‟épaisseur de chaussée. Ces constations sont à la base de tous
les méthodes de calculs de chaussées souples qui relient l‟épaisseur requise à la
pression maxima admissible sur le sol pour une charge donnée. La figure 4
illustre la coupe type d‟une structure souple.
Figure 4 : Coupe type de chaussée souple
1.3.2. Les chaussées rigides

Elles sont constituées par des dalles de béton. La pression qui règne au
passage des charges ne dépend guère de l‟épaisseur de la dalle. Ces pressions
sont largement réparties sous la charge et la déformée de la dalle est une faible
déflexion très étalée (Figure 3-a). Si les pressions au sol ne sont guère
dangereuses, les flexions dans la dalle peuvent être et la dalle, si elle est
insuffisamment épaisse, peut se rompre.
C‟est ce point de vue qui domine les méthodes de calcul des chaussées
rigides, méthodes qui combinent l‟épaisseur et la résistance du béton des dalles,
pour une charge et un sol donné. La figure 5 présente la coupe type de chaussée
rigide
Figure 5 : Coupe type de chaussée rigide
1.3.3. Famille de chaussées

Des deux types de chaussées classiques il en découle une famille de
chaussées :
Les chaussées bitumineuses épaisses : elles se composent d'une couche
de surface bitumineuse sur une assise en matériaux traités aux liants
hydrocarbonés.
Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques : elles
comprennent une couche de surface bitumineuse sur une assise en matériaux
traités aux liants hydrauliques.
Les structures mixtes : elles comportent une couche de surface et une
couche de base en matériaux bitumineux sur une couche de fondation en
matériaux traités aux liants hydrauliques. De plus, le rapport de l'épaisseur de
matériaux bitumineux à l'épaisseur totale de chaussée est de 0,5.
Les structures inverses : elles se composent d'une couche de surface et

d'une couche de base en matériaux bitumineux, sur une couche en grave non
traitée de faible épaisseur, reposant elle-même sur une couche de forme traitée
aux liants hydrauliques qui joue également le rôle de couche de fondation.
1.4. Rôle des différentes couches d’une chassée
1.4.1. Le sol-support
Il est surmonté généralement par une couche de forme. L‟ensemble sol-
support et couche de forme représente la plate-forme support de la chaussée
(éventuellement compris la sous-couche). La couche de forme a une double
fonction. Pendant les travaux, elle assure d‟une part la protection du sol-support
contre la pluie et les effets de cycle gel-dégel. D‟autre part, elle permet la qualité
du nivellement ainsi que la circulation des engins. En service, elle permet
d‟homogénéiser les caractéristiques mécaniques des matériaux constituant le sol
ou le remblai et d‟améliorer la portance à long terme (Figure 6).
Figure 6 : Définition des termes d’une chaussée
1.4.2. La couche de base et la couche de fondation

Elles forment le corps de chaussée proprement dit qui a le rôle de
réception des charges produites par le trafic et les réparti sur la plate-forme
support afin de maintenir les déformations à un niveau admissible. La couche de
base, plus proche de la surface de la chaussée, subit des contraintes et des
déformations notables; il est donc nécessaire qu‟elle présente des
caractéristiques mécaniques plus élevées que celles de la couche de forme.
1.4.3. La couche de surface

Elle se compose de la couche de roulement et éventuellement d‟une
couche de liaison. Elle a deux fonctions. D‟une part, elle assure la protection du
corps de chaussée vis-à-vis des infiltrations d‟eau et d‟autre part, elle reçoit
directement la pression des pneus de véhicule et la transmet vers le corps de
chaussée après avoir subi une déformation admissible.
Dans le massif de chaussée, de haut en bas, la distribution de la charge est

de moins en moins importante. Cela permet d‟utiliser des matériaux ayant des
caractéristiques mécaniques variées en fonction de leur position dans la structure
de la chaussée.
1.5. Principaux paramètres de dimensionnement
Le trafic, la nature du sol support et les matériaux à utiliser sont les

principaux paramètres de base pris en compte dans la conception des chaussées.
1.5.1. Le trafic
Figure 7: Pressions vis-à-vis de la chaussée d’un véhicule léger et d’un poids

lourd.
Le trafic constitue un élément essentiel de dimensionnement des

chaussées. Le trafic considéré est le trafic poids lourds du fait que leur
agressivité est beaucoup plus importante que celle des véhicules légers (FIg.7).
Le trafic poids lourds à considérer durant la période de service de la route

est obtenu par la formule :
NES= 365
Où
NES : nombre équivalent d‟essieu standard
JMA(en poids lourds) à l‟année de mise en service
coefficient d‟agressivité moyen
facteur de cumul
Les paramètres A et C sont obtenus par :
et C
Où
agressivité d‟un essieu de charge P tonnes
agressivité de l‟essieu standard de13 tonnes
charge d‟un essieu de poids P tonnes
coefficient dépendant du type de chaussée
 Chaussée souple
 Chaussée semi-rigide
 Chaussée rigide
taux géométrique de croissante du trafic (0% )
période de service de la route (5, 10, 15 ou 20ans)
13 t 13t
a)- Essieu simple b)- Essieu jumelé (tandem)
Figure 8 : Types d’essieu
1.5.1.1 Les différentes classes de trafic
Selon l‟importance du trafic poids lourds moyen journalier, on définit

plusieurs classes de trafic:
Classes Trafic PL/j

0-10
10-25
25-50
50-100
100-150
150-300
300-750
750-2000
Tableau 1: Trafic poids lourds moyen journalier
Ces classes de trafic définissent deux grandes catégories de routes à

savoir :
- Les voiries à faibles trafic regroupant toutes les classes de à
- Les voiries à moyen et fort trafics regroupant toutes les classes de à
1.5.2. Le sol de plate forme

Le sol support ou plate-forme correspond au terrain occupant les parties
supérieures des terrassements (30 à 100 cm). Elle doit être suffisamment rigide
pour permettre le passage des engins de terrassement, insensible à l'eau et aux
intempéries. Sa portance influence pour une grande part l'épaisseur des couches
de chaussée qui reposent sur elle. Une bonne portance permet d'éviter les
déformations sous chargement lourd ou répété entraînant une dégradation
prématurée de la chaussée.
Selon les cas, on peut avoir recours à :
 la pose d'une couche de forme;
 des purges puis des remblais;
 une substitution de matériaux;

 un traitement du sol en place par la chaux;
 la pose d'un matériau anti-contaminant de type géotextile.
Il existe plusieurs méthodes de classification des sols mais la plus utilisée
dans le calcul des chaussées est la méthode CBR (tableau 2). Cette méthode
consiste à caractériser le sol par :
- une valeur moyenne de portance (IPI)
- une valeur de portance (plages IPI)
Casses de sols Indices portants CBR

S1 <5
S2 05-10
S3 10-15
S4 15-30
S5 > 30
Tableau 2 : Classification des sols de plate forme en fonction du CBR
Dans la pratique, les sols de portance inférieure à 5 (S ) sont à

proscrire. Il est préconisé un des traitements spéciaux cités plus loin
(amélioration, purge, substitution, remblais d'apport, et / ou drainage) selon le
type de sol rencontré (argiles gonflantes, sable de faible portance etc.).
1.5.3. Les matériaux

Les matériaux constituant les différentes couches de chaussée peuvent
être d'origines diverses. Concassés ou roulés, ils doivent répondre à certaines
spécifications relatives à leurs caractéristiques physiques (état de surface,
propreté du mélange etc.), mécanique (résistance aux chocs, à l'abrasion, au
polissage, et à l'attrition), géométrique (angularité, la forme et la granularité) et
chimique (vieillissement).
La qualité des matériaux croit de la plate forme au revêtement, cette

qualité faisant de plus en plus défaut, on a recours au traitement des matériaux
locaux. La latérite est le matériau le plus utilisé en technique routière. Mais sa
surexploitation fait qu'on assiste aujourd'hui à des études pour sa substitution par
le sable argileux amélioré au liant ou un matériau lithostabilisé.
Le choix des matériaux se fait très souvent en tenant compte de :
- la couche concernée
- l‟intensité du trafic
1.6. Le dimensionnement
Différentes méthodes ont été proposées.
- Les méthodes empiriques basées sur des observations visuelles.
- Les méthodes semi-empiriques qui utilisent des calculs rationnels associés
aux observations visuelles et, les méthodes rationnelles qui utilisent les
lois de l'élasticité et plus récemment les lois de la plasticité associées au
caractère rhéologique des matériaux pour déterminer les épaisseurs.
- Les catalogues de structures types.
Chapitre 2
Matériaux utilisés en
technique routière au Bénin
Chapitre 2 : Matériau utilisés en technique routière au Bénin
Chapitre 2 : Matériaux utilisés en technique routière au

Bénin
Le domaine routier est un grand consommateur de matériaux granulaires.

Une construction routière nécessite, l'exploitation, la préparation et la mise en
place d'une quantité considérable de matériaux de bonne qualité.
L'exigence de la bonne qualité des matériaux de chaussées va décroître
des couches supérieures aux couches inférieures. En effet la couche de base,
plus proche de la surface de la chaussée subit des contraintes et des
déformations notables; il est donc nécessaire qu'elle présente des caractéristiques
mécaniques élevées. Quant à la couche de fondation les contraintes et les
déformations auxquelles elle est soumise conduisent à un niveau de qualité
mécanique moindre que celui de la couche de base.
2.1. Origine et nature des matériaux

Les matériaux sont dits:
- naturels, lorsqu‟ils sont issus de roches meubles ou massives, extraites in
situ, et qu‟ils ne subissent aucun traitement autre que mécanique ;
- artificiels, lorsqu‟ils proviennent soit de la transformation thermique de
roches, minerais et déchets, soit de la démolition d‟ouvrages divers.
Les granulats naturels peuvent se caractériser par:
- la nature des gisements d‟où ils sont extraits ;
- leur nature pétrographique ;
- leur niveau de performance en utilisation routière.
Du point de vue du gisement dont ils proviennent, on distingue les
matériaux alluvionnaires et les matériaux de roches massives. Les dépôts
alluviaux se situent dans les lits des rivières, dans leurs basses vallées ou dans
des terrasses déposées au cours des temps géologiques. Les matériaux
alluvionnaires sont meubles et leur extraction peut être réalisée à un prix

modéré. Les roches massives sont extraites dans des carrières d‟où elles doivent
être abattues à l‟explosif avant de subir les opérations d‟élaboration.
Du point de vue de la nature pétrographique, la variété des roches qui
constituent les granulats est très grande. On peut les regrouper en roches
sédimentaires, roches métamorphiques et roches magmatiques.
Les roches sédimentaires se sont déposées dans le lit des rivières, des lacs
et des océans et se sont consolidées sans transformations chimiques importantes
par précipitation de la silice, du calcium ou parfois du magnésium dissous.
Les roches métamorphiques proviennent de la transformation des roches
sédimentaires sous l‟effet des contraintes et de la température élevée résultant de
leur enfouissement à grande profondeur. Dans ce processus, les minéraux sont
profondément transformés et une schistosité apparaît, d‟autant moins accentuée
que la transformation minéralogique est plus prononcée. Les principaux
constituants des roches métamorphiques sont le quartz, extrêmement dur,
inaltérable et résistant, le feldspath (silicate d‟alumine et de sodium, potassium
ou calcium) un peu moins dur et altérable, les micas (silicates d‟aluminium avec
du magnésium et du potassium) très lamellaires et tendres et de nombreux autres
silicates en quantité plus ou moins importantes (pyroxènes, amphiboles, etc.).
Les roches magmatiques s‟enracinent en profondeur en masses
importantes (roches plutoniques) ou par les cheminées ou failles par lesquelles
sont montées les coulées de lave. Leur niveau de cristallisation est variable.
Certaines laves sont totalement vitreuses.
2.2. Les matériaux de plate forme

La plate forme constitue l'infrastructure de la chaussée. Sa mise en œuvre
mérite une attention particulière car beaucoup de méthodes de dimensionnement
s'appuieront sur sa résistance au poinçonnement qui est la capacité portante
(CBR).
Les niveaux de portance des sols de plate forme ont été définis et divisés
selon des intervalles de valeurs CBR. (Tableau 2).
2.3. Les sables naturels et améliorés

Le sable constitue le matériau de base des plates formes. C‟est un matériau
granuleux qui provient de la désintégration de roches ou de l‟écrasement de
roches friables. Un sable naturel peut être définit par un granulat dont le
diamètre maximal des grains est inferieur ou égal à 6,3 mm et un passant au
tamis 0,08 inférieur à 35%.
Si les propriétés du sable ne répondent pas aux exigences des cahiers de
prescription technique, on procède à des améliorations pour augmenter ses
performances. Un sable traité au liants hydrauliques ou pouzzolaniques
(S.T.L.H) est un mélange de sables, corrigés éventuellement par un ajout
granulaire, d‟un ou plusieurs liants hydrauliques ou pouzzolaniques, d‟eau, et
quelquefois d‟additifs, ayant éventuellement fait l‟objet d‟un traitement à la
chaux. Cependant il faut éviter le surdosage dans le cas du ciment sous risque
de créer des effets de dalles.
2.4. Les matériaux pour la couche de fondation
2.5.2. Les sables naturels

Ils sont utilisés en couche de fondation pour les faibles trafics T6, T4 et
T3 rarement. Pour les trafics élevés on procède selon le cas à l‟améliorer du
sable au liant pour augmenter ses performances mécaniques. Les normes
imposent un CBR supérieur à 30 obtenu à 95% de la densité sèche maximale.
2.5.3. Les sables traités

Il existe deux types de traitement: le traitement au ciment et celui par le
bitume. Le traitement s'opère par le ciment dans le cas où la couche de base est
en grave ciment ou en grave bitume. Le ciment est un produit manufacturé,
obtenu par cuisson, essentiellement à partir de calcaire et d'argile avec addition
de gypse. Il permet de rigidifier la couche de fondation et d'absorber les

contraintes dues à la traction à la base de des graves traitées de la couche sus-
jacente. Toutefois, il faudra éviter un surdosage en ciment sous risque des «
effets de dalles ».
Le traitement au bitume est utilisé pour les sols de bonne portance mais
avec une faible tenue en eau. Son coût élevé fait qu'il est très rarement utilisé.
2.5.4. Les graveleux latéritiques

La latérite est une roche résiduelle rougeâtre issue d'un processus
d'altération de roches meubles silico-allumineuses avec départ de la silice et
enrichissement relatif en alumine: on utilise la partie graveleuse et brèchique.
Les graveleux latéritiques sont les matériaux les plus utilisés en
construction routière au Bénin et plus généralement en Afrique sub-équatoriale.
Ces matériaux constituent le sol du Centre et du Nord Bénin. Le critère
d‟utilisation est le même que celui du sable (ICBR > 30 à 95% de l‟OPM).
Cependant il faudra prendre certaines précautions pour les utiliser selon
qu'on est en zones arides (effet de la température) ou en zone humides (teneur en
eau).
2.5.5. Les graves
Ce sont des mélanges granulométriques continus de cailloux, de graviers
et de sables avec généralement une petite proportion de particules fines.
La couche de fondation est constituée généralement de grave, un mélange
naturel de gravier et de sable, le mélange pouvant être du tout-venant ou
spécialement composé en centrale. Le matériau peut être rond (déblais) ou
concassé (exploitation carrière de roches massives ou d'excavation en rocher).
2.5. Les matériaux pour la couche de base

La couche de base est destinée à résister aux contraintes engendrées par le
trafic. Etant proche de la couche de roulement, elle subit des contraintes et des
déformations notables; les matériaux qui la composent doivent donc avoir des
caractéristiques mécaniques élevées.
2.6.2. Les matériaux non traités
Les graveleux latéritiques constituent les matériaux les plus utilisés en
couche de base. A l'état naturel son indice portant doit être supérieur à 80%
mesuré après 4 jours d'imbibition sur squelettes compactés à la teneur en eau
optimale.
2.6.3. Les matériaux traités
2.5.2.1 Matériaux améliorés aux liants hydrauliques

Le contexte de raréfaction des matériaux de qualité a beaucoup contribué
au développement des procédés de traitement et de stabilisation dans les projets
routiers. Les objectifs visés sont l'amélioration des propriétés géotechniques:
 aptitude au compactage,
 diminution de la sensibilité à l'eau,
 augmentation de la résistance et de la portance.
Dans le cas d'amélioration au ciment les pourcentages varient de 3 à 7 %
en poids secs du matériau. Ceci aura comme effet de réduire la plasticité du
matériau, son aptitude au compactage améliorée et la portance considérablement
augmentée (> 180 %).
Pour le cas des bétons neufs le pourcentage en ciment est de l'ordre de 10
à 12 %. La stabilisation peut aussi se faire avec un liant hydrocarboné ou
mécaniquement.
2.5.2.2 Sables améliorés au bitume

L'amélioration au bitume s'effectue pour des sols de bonne portance et de
mauvaise tenue à l'eau. Il peut être utilisé en couche de base pour les trafics T1,
T2, et parfois T3. Le CEBTP a synthétisé des matériaux de couches d'assises
de chaussées en fonction du type de trafic dans le tableau 3.
Trafic Couche de fondation Couche de base

Graves latéritiques ou améliorés (au
Graves latéritiques
ciment, au concassé ou à la chaux)
Sable argileux améliorés in-situ Sable améliorés au ciment ou au bitume
T1
Granulométriquement Tout-venant de concassage 0/40
Graves sableuse
Tout-venant de concassage 0/60
Graves latéritiques (améliorées au Graves latéritiques de très bonne qualité
besoin) (améliorées au besoin)
T2 Sol traité au bitume Sol bitume (mélangé en centrale).
Sol traité à la chaux ou au ciment Sol traité à la chaux ou au ciment.
Tout-venant de concassage 0/60 Tout-venant de concassage 0/40
Graves latéritiques de très bonne Graves latéritiques d'excellente qualité
qualité (améliorées au besoin) (préférablement améliorées)
T3 Sol bitume (mélangé en centrale) Sol fins (mélangé en centrale)
Sol traité à la chaux ou au ciment Tout-venant de concassage 0/40
Graves latéritiques d'excellente
Graves latéritiques (améliorées en
qualité (préférablement
centrale)
améliorées)
T4 Sol bitume (mélangé en centrale) Grave bitume ou grave ciment
Sol traité en centrale, à la chaux ou
(préférablement amélioré au ciment ou
au ciment
au bitume)
Tableau 3 : Matériaux de couches d'assises
2.6. Les matériaux pour le revêtement
2.7.2. Les enduits superficiels (ESU)

Les enduits superficiels sont une structure monocouche ou bicouche à
simple ou double gravillonnage constitués de granulats, de liants hydrocarbonés
et éventuellement d'une dope d'adhésivité. La granularité utilisée doit permettre
de former une mosaïque de telle sorte que les granulats de petites dimensions
remplissent les vides entre les gros granulats.
Le liant doit être choisi de façon à adhérer convenablement à la surface

sur laquelle il est appliqué. Son dosage doit être tel que le granulat puisse s‟y
accrocher sans donner lieu à du ressuage. De plus il doit, après épandage,
présenter une viscosité suffisamment élevée pour empêcher que le trafic
n‟arrache les granulats, provocant ainsi la pelade du revêtement.
L'utilisation d'une dope d'adhésivité permet d'assurer le mouillage du
granulat par le liant et s'opposent ultérieurement à la rupture de cette liaison.
La structure de l'enduit (monocouche ou bicouche) dépend du trafic et de
l'état du support. Les structures monocouches sont composées d'une couche de
granulat (3/8 et 8/16) et d'une couche de granulats (6/10 et 10/14) pour les trafics
faibles TI, T2 et T3. Pour les structures bicouches nous avons deux couches de
granulats (2/4 et 6/10) et deux couches de granulats (4/6 et 10/14).
La rapidité d'exécution et le coût peu élevé des enduits superficiels font
qu'ils sont plus utilisés. Cependant ils sont limités au trafic faible.
2.7.3. Les enrobés denses

Ce sont des mélanges de liant (bitume) et de granulats en centrale posés à
chaud et qui doivent être répandus et compactés pendant qu'ils soient à une
température élevée. La température minimale de pose est de 120°C. Elles
assurent les rôles de rugosité, d'étanchéité et d'uni de la couche de roulement.
Au Bénin les bitumes couramment utilisés pour la confection des enrobés
denses sont : les bitumes purs, les bitumes fluidifiés ou cut back, les bitumes
fluxés et les émulsions de bitumes.
Le liant doit être choisi de manière à adhérer convenablement à la surface
sur laquelle il est appliqué. Son dosage doit être tel que l‟agrégat puisse s‟y
accrocher sans donner lieu à de ressuage. De plus il doit, après épandage,
présenter une viscosité suffisamment élevée pour empêcher que le trafic
n‟arrache les granulats, provocant ainsi la pelade du revêtement.
2.7.4. Les bétons bitumineux

2.6.3.1 Définition
Le béton bitumineux est un mélange, parfaitement contrôlé et de haute
qualité, réalisé à chaud. Il est constitué de granulats de bonne qualité et bien
calibré provenant exclusivement de roches massives et de bitume pur tenant à la
fois d'éléments mouillant et agglutinant. Il doit être bien compacté en une masse
uniforme et dense.
2.6.3.2 Domaine d'utilisation

Les bétons bitumineux représentent à l'heure actuelle l'une des solutions
techniques les plus avancées pour la réalisation des couches de roulement des
chaussées revêtues. Par rapport aux autres mélanges bitumineux (sand-asphalt,
enrobé dense...) le béton bitumineux présente les avantages suivants:
- une meilleure homogénéité d'ensemble
- une meilleure étanchéité
- une grande stabilité
- une meilleure résistance au glissement
Suivant le pourcentage des vides, du filler d'ajout et de la granulométrie
on distingue les bétons bitumineux des enrobés denses comme résumé dans le
tableau 4 ci après:
Type de mélange Granulats Liant
Concassés (sable peu rond)
Roche dure, non polissable
Bitume ou bitume-goudron
Forme cubique propre
Bétons bitumineux en pourcentage dépendant
Fuseau étroit du pourcentage de filler
% filler élevé
% filler élevé
Enrobés denses Concassés, ronds ou mélange des deux
Fuseau large
Bitume % de 4 à 5
% filler faible (5 %)
% vides de 8 à 12
Tableau 4: Composition des mélanges bétons bitumineux et enrobés denses
2.7. Ciment
2.7.1. Définition (NF P15-301 relative aux ciments courants)

Le ciment est un liant hydraulique, cést-à-dire une matière inorganique
finement moulue qui, gâchée avec de léau, forme une pâte qui fait prise et
durcit par suite de réactions et processus d´hydratation et qui, après
durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité même sous léau.
Le ciment, gâché et mélangé avec des granulats et de léau de façon
appropriée, doit être capable de produire un mortier ou un béton qui conserve
une ouvrabilité pendant un temps suffisamment long et doit, après des périodes
déterminées, atteindre des niveaux de résistance donnés et aussi présenter une
stabilité de volume à longue échéance.
Le durcissement de la pâte de ciment est principalement dû à l´hydratation
de silicates de calcium, mais dáutres composés chimiques peuvent également
intervenir dans le processus de durcissement, tels que, par exemple, les
aluminates. La somme des proportions dóxyde de calcium (CaO) et de dioxyde
de silicium (SiO2) réactifs doit être dáu moins 50 % en masse, dans les ciments.
Les ciments sont constitués de petits grains individuels de différentes
matières, mais ils doivent être statistiquement homogènes en composition. Un
haut degré de régularité dans toutes les propriétés du ciment est obtenu par un
procédé continu de production en masse et, en particulier, par des procédés
convenables de broyage et d´homogénéisation.
2.7.2. Constituants principaux

Clinker Portland (K) : le clinker Portland est un matériau hydraulique qui doit
être constitué dáu moins deux tiers, en masse, de silicates de calcium
[(CaO)3.SiO2] et [(CaO)2.SiO2], la partie restante contenant de lóxyde
dáluminium (Al2O3), de lóxyde de fer (Fe2O3) et dáutres oxydes. Le rapport
en masse (CaO)/(SiO2) ne doit pas être inférieur à 2,0. La teneur en oxyde de
magnésium (MgO) ne doit pas dépasser 5,0 % en masse.
Le clinker Portland est obtenu par cuisson, au moins jusqu´à fusion partielle,
dún mélange fixé avec précision de matières premières (farine crue, pâte ou
suspension) contenant CaO, SiO2, Al2O3 et de petites quantités dáutres
matières. La farine crue, la pâte ou la suspension doivent être finement divisées,
intimement mélangées et être de la sorte, homogènes.
Pouzzolanes naturelles (Z) : les pouzzolanes naturelles sont :

- des substances dórigine volcanique ou bien des roches
sédimentaires ayant une composition chimique et minéralogique
appropriée ;
- des argiles et des schistes activés thermiquement.
De nombreux autres constituants tels que laitier granulé de haut fourneau (S),
cendres volantes, schistes calcinés (T), calcaire (L) etc. constituent le ciment.
2.7.3. Constituants secondaires

Il est possible d'ajouter des constituants secondaires, dans une proportion
n'excédant pas 5 % en masse. Il s‟agit de matériaux minéraux naturels, de
matériaux minéraux issus des procédés de fabrication du clinker, de laitiers issus
de la sidérurgie au carbone en filière oxygène ou de constituants principaux,
spécialement sélectionnés, à moins qu'ils n'entrent déjà dans la composition du
liant hydraulique routier comme constituants principaux.
Les constituants secondaires améliorent, après une préparation adéquate et
en raison de leur granularité, les propriétés physiques du liant hydraulique
routier (telles que l'ouvrabilité ou la rétention d'eau). Ils peuvent être inertes ou
présenter des propriétés faiblement hydrauliques, hydrauliques latentes ou
pouzzolaniques. Aucune exigence n'est toutefois requise à cet égard.
Les constituants secondaires doivent être préparés correctement, c'est à
dire sélectionnés, homogénéisés, séchés et broyés, selon l'état dans lequel ils se
présentent après production ou à la livraison. Ils ne doivent pas accroître
sensiblement la demande en eau du liant hydraulique routier, ni diminuer en

aucune façon la résistance du matériau traité.
2.7.4. Additifs
Les additifs sont des constituants ajoutés éventuellement pour améliorer
la fabrication ou les propriétés du ciment. La quantité totale de tels additifs ne
dépasse pas 0,5 % en masse, dans tous les ciments, à léxception des CHF et des
CLK, dans lesquels il peut être ajouté des sels chlorés dans la limite de 1 %.
Ces additifs nónt pas dáction nocive sensible sur les propriétés du
ciment et sur les armatures du béton.
2.7.5. Spécifications mécaniques, physiques et chimiques

Elles sont disposées dans ladite norme.
2.7.6. Effets des liants sur les sols

La poudre de ciment contient plusieurs phases différentes. Les phases
principales sont : l‟alite (C3S), la bélite (C2S), l‟aluminate tricalcique (C3A),
l‟aluminoferrite tétracalcique (C4AF) et la périclase (MgO). Des phases
mineures sont également trouvées: la chaux libre (CaO), les sulfates de sodium
et de potassium (Na2SO4 et K2SO4) . Suivant les proportions de ces éléments, les
ciments pourront avoir des propriétés différentes. Par exemple, une forte teneur
de C3S donnera une résistance élevée, par contre un ciment à forte teneur en C3A
aura une faible résistance à l‟action des eaux agressives.
Une fois le mélange avec le sol réalisé, le ciment va se dissoudre et
s‟hydrater si la quantité d‟eau est suffisante pour former des constituants
hydratés. La principale réaction provient de l‟hydratation des deux silicates de
calcium (C3S et C2S) qui forment deux nouveaux composés: la porlandite (CH)
et le silicate de calcium hydraté (C-S-H : 3CaO.2SiO2.3H2O) :
C2S + 2H C-S-H + CH (1.1)
C3S + 3H C-S-H + 2CH (1.2)
L‟hydratation des aluminates tricalciques (C3A) dépend de la teneur en

gypse du ciment. En présence de gypse, l‟ettringite est formée ce qui contribue à
l‟augmentation de la résistance :
C3A + 3CSH2 + 26H C6AS 3H32 (1.3)
En l‟absence de gypse, les C3A réagissent avec l‟eau pour donner des
C4AH13, C2AH8, et des C3AH6. Les C4AH13 et C2AH8 sont instables. Sous
l‟action de la chaleur d‟hydratation, ils se transforment en C4AH8.
La phase ferrite (C4AF) réagit également rapidement en présence de gypse
pour former de l‟ettringite selon la réaction suivante :
C4AF + 3CSH2 + 30H C6AS 3H32 + FH3 + CH (1.4)
La minéralogie et la granulométrie des sols traités influent peu sur les
effets du ciment puisque la poudre de ciment contient en elle-même tout ce dont
elle a besoin pour réagir et former des produits cimentaires ; le ciment va créer
des liens physiques entre les particules augmentant ainsi la résistance des sols.
Pour les sols très peu argileux, les constituants hydratés du ciment enrobent et
relient les grains entre eux formant des sortes de ponts de plus en plus nombreux
et solides, ce qui explique que la portance, la rigidité, le module de déformation,
la résistance au gel, les résistances mécaniques augmentent au cours du temps.
Dans le cas de sols argileux, l‟hydroxyde de chaux Ca(OH) 2 formé par
l‟hydratation du ciment pourra peu à peu se combiner aux éléments argileux.
Dans certains cas, les particules d‟argile pourront ralentir la prise du ciment en
formant autour des grains une enveloppe protectrice. La composition chimique
et minéralogique des argiles ainsi que leur quantité jouent donc un rôle
fondamental dans les phénomènes d‟interaction qui auront lieu et qui se
poursuivront dans le temps entre elles et le ciment [28].
Chapitre 3
Description et localisation du
sable argileux et du concassé
Chapitre 3 : Description et localisation du sable argileux et du concassé
Chapitre 3 : Description et localisation du sable argileux et

du concassé
En République du Bénin, le plein essor du secteur de la construction des

infrastructures routières génère un grand besoin de matériaux de construction.
Pour les régions du Sud, les besoins sont longtemps satisfaits avec de la latérite.
Ce noble matériau se raréfie de nos jours et ce, à cause de l‟épuisement des
carrières d‟extraction. Cependant, la terre de barre quant à elle existe en
abondance.
3.1. Ressources en sables dans le Sud-Bénin

Les enquêtes menées révèlent ce qui suit :
Le sable silteux, l‟un des matériaux utilisés en couche de fondation de
nombreuses chaussées, présente une bonne performance surtout lorsqu‟il est
amélioré avec du ciment à faible dose. Longuement exploité sur les sites de
Djrègbé et de Ouidah, et en cours d‟exploitation actuellement, ce précieux
matériau s‟épuise progressivement. Selon les investigations menées sur les sites
d‟extraction et les informations recueillies à la Direction Générale des Mines
(DGMines) et à l‟OBRGM les carrières de sable silteux disparaîtront d‟ici
quelques années.
Outre l‟existence sporadique du sable silteux, la terre de barre est

abondamment disponible sur le continental terminal. Les quelques poches de
graveleux latéritiques sont complètement épuisées. Les sables lagunaires et
fluviatiles également disponibles dans les cours d‟eau sont mentionnés mais
n‟interviendront point dans la présente étude.
Aussi les cartes pédologiques consultées à l‟Institut National de

Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) confirment la couverture quasi
intégrale de la terre de barre. Cette ressource de terre de barre sera l‟objet de
notre étude pour être valorisée en construction routière tout en observant les
conditions environnementales.
3.2. Le sable argileux

3.2.1. Origine du sable argileux : cas du Bénin (Fig.9)
 Paléographique
La reconstitution de l‟histoire géologique du bassin permet de suivre
aisément plusieurs mouvements de la mer, qui se traduisent par des variations
des séquences sédimentaires.
 Au maestrichtien
La mer envahit progressivement le bassin alimenté par des matériaux
arrachés au socle septentrional ; la sédimentation est de manière permanente
essentiellement détritique, localement grossière.
 Au paléocène inférieur
Les faciès du paléocène inférieur restent en parties détritiques d‟abord
avec des passées gréco-calcaires. Mais le caractère chimique de la sédimentation
ne fait que s‟affirmer : dès la base du paléocène inférieur la montmorillonite
constitue la moitié de la phase argileuse.
 Le paléocène supérieur
Marqué à la base par un niveau glauconieux et phosphaté, le paléocène
supérieur est à dominance argileuse.
Il s‟agit d‟abord d‟argilites à attapulgite et à montmorillonite dont l‟épaisseur
augmente progressivement du nord vers le sud.
Vers le sommet de la formation, l‟attapulgite disparaît au profit de la
montmorillonite et de la kaolinite; nummulites apparaissent localement. Cette
séquence négative est interprétée comme régressive, le continental émergé est
alors caractérisé par la biostasie.
 A l’yprésien
Dans la sédimentation encore nettement argileuse, l‟attapulgite réapparait
au détriment de la kaolinite. La séquence redevient donc positive ; une
transgression est vraisemblable. Vers le sommet, des passés sporadiques de
phosphate, de glauconie et de calcaire témoignent peut-être d‟une régression
progressive.
 Au lutétien
La kaolinite prend la place de l‟attapulgite, puis de la montmorillonite. La
séquence, maintenant négative, traduit bien la régression amorcée à la fin de
l‟yprésien.
 Période postérieur au lutétien: le continental terminal.
Des dépôts sablo-argileux fins glauconieux arrivent en discordance sur le
lutétien ; mais le faciès devient aussitôt franchement continental. Il est alors
caractérisé par des dépôts sableux, sablo-argileux et argileux. La phase argileuse
est essentiellement de la kaolinite.
 Période postérieur au continental terminal
Après les dépôts du continental terminal, commence la période ayant
aboutie au modelé actuel du bassin.
Figure 9: Répartition des minéraux argileux dans le Dahomey (in M.

SLANSKY-1959).
Au terme de cet aperçu paléogéographique, il ressort que la nature et la

répartition des minéraux argileux sont caractéristiques des différentes divisions
stratigraphiques. Cette répartition des minéraux argileux est illustrée par la
figure 9 tirée de Slansky (1959) :
 Le Maestrichtien est marqué par la kaolinite.
 Le Paléocène inferieur est caractérisé par l‟association montmorillonite-
kaolinite.
 Le Paléocène supérieur et l‟Yprésien montrent l‟association attapulgite-
montmorillonite, avec toutefois, une éclipse de l‟attapulgite au bénéfice
de la kaolinite à la partie supérieure du Paléocène et à la base de
l‟Yprésien.
 Le Lutétien marque la disparition de l‟attapulgite tandis que la
montmorillonite domine.
 Au Continental terminal, la kaolinite constitue l‟essentiel de la phase
argileuse.
3.2.2. Définition de la terre de barre

Diverses définitions sont adoptées par les chercheurs.
Guilchers (1959) est l‟un des premiers à étudier la terre de barre ; il
définit la terre de barre qui recouvre le plateau, en arrière du complexe côtier,
comme une formation meuble, rouge foncé, de texture argilo-sableuse. La
terminologie terre de barre est héritée du portugais « barral » qui signifie argile.
Les analyses granulométriques, morphoscopiques et l‟étude des minéraux
argileux indiquent que la terre de barre est formée d‟un matériel hétérométrique,
mis en place sous des conditions subaériennes tropicales, avec des
consolidations sporadiques.
Guilchers (1959) conclut que ce matériel forme le couronnement de la
série sédimentaire du basin côtier du Bénin.
Selon furon (1964), le continental terminal du Dahomey est caractérisé

par des formations argilo-sableuse connues sous le nom de « terre de barre ».
Elles peuvent atteindre une centaine de mètre de puissance et contenir à la base
des niveaux ligniteux.
Fauck (1972) attribue, lui le terme de « terre de barre » aux sols rouges
développés sur les roches-mères que représente le continental terminal du Bénin.
Slansky (1959) décrivant les plateaux du bassin sédimentaire qualifie de
sol la terre de barre ; ses caractéristiques essentielles sont ; mélange meuble de
sable et d‟argile, de couleur brun rouge. La proportion d‟argile ferrugineuse et
de sable est très variable. Il pense qu‟il s‟agit simplement de l‟évolution
latéritique des niveaux sous-jacents.
3.2.3. Répartition géographique de la terre de barre

Développée sur les six plateaux du sud Bénin fig. 10 (plateau d‟Aplahoué,
d‟Allada, d‟Abomey, de Zangnanado, de Sakété et de Kétou), la terre de barre se
localise entre 60 20' et 70 20' de latitude Nord puis les méridiens 1o40' de
longitude Est et couvre une superficie d'environ 10.500 km2.
La terre de barre est définit comme étant une formation plus ou moins
meuble, de couleur rouge à brun rouge ; humide, elle est légèrement „‟collante‟‟.
Elle ne contient jamais de débris de roches ou de galets de diamètre supérieur à
1 cm. Lorsque la formation est faiblement indurée, elle présente des fentes de
dessiccation.
Figure 10: Schéma morphologique : Répartition des unités géographiques (in

M. SLANSKY - 1959)
3.2.4. Composition
La terre de barre du sud Bénin décrite par WILLIAME et VOLKOFF en
1966 présente les caractéristiques physiques et chimiques suivantes: 15,3%
d'Argile; 5,4% de limon; 77,3% de sable et 0,05% d'Azote total; la teneur en
matières organiques est de 2,64%.
L‟analyse minéralogique a permis de distinguer deux catégories de
matériaux par leur densité :
- Les minéraux légers : constitués essentiellement de quartz et quelques
paillettes de micas;
- Les minéraux lourds : constitués de zircon, tourmaline, rutile, disthène,
épidote (clinozoïte, pistachite, staurotide et sphène) (tableau 5).
Types Caractéristiques
Rose ou incolore, très roulé ou avec sa forme cristalline
Zircon
nette.
Brune, noire ou verte, se présente sous des formes très

Tourmaline
diverses.
Rutile Rouge, rouge-jaune, rarement bien usé.
Grands cristaux allongés et aplaties, généralement

Disthène
anguleux, cassure irrégulière en marche d'escalier.
Brun jaune, toujours non usé, grain en général irrégulier

Staurotide
à cassure en dents de scies
Fragment de cristaux ou en grain irréguliers, plus ou
Sphène
moins usés, de couleur marron à gris
Transparent, presque incolore, avec des clivages
parallèles à l'allongement du grain, cassures
Epidote Clinozoïte irrégulières.
Pistachite Couleur jaune sous forme cristalline.
Tableau 5 : Les minéraux lourds présents dans la terre de barre
3.2.5. Influence des matières organiques

L‟origine des matières organiques est très diverse, il s‟agit soit de débris
végétaux, soit des micro-organismes, ou encore de colloïdes humiques.
L‟interaction entre les matières organiques et les fractions minérales modifient
considérablement les caractéristiques géotechniques du sol. Effectivement, les
matières organiques avec une forte capacité de rétention d‟eau peuvent
augmenter les limites de consistance du sol.
Les études ont montré que l‟addition de matière organique dans le sol
augmente sa limite plastique. De même, à la Figure 11, Hussein a indiqué que la
limite de plasticité et la limite de liquidité sont proportionnelles à la teneur en
matières organique.
Figure 11: Relation entre les limites de consistance et la teneur en matière

organique [Hussein. 1998]
Concernant l‟étude de l‟influence de la quantité de matières organiques

sur les caractéristiques de compactage, plusieurs chercheurs ont constaté que les
matières organiques diminuent la densité sèche du sol et augmentent la teneur en
eau optimale, (Fig.12).
Figure 12: Influence de la quantité de matière organique sur la caractéristique de

compactage du sol [Hussein et al. 1998]
3.2.6. Texture du sol

La texture d‟un sol, spécialement à grains grossiers, est en relation avec
son comportement. En fait la texture d‟un sol a été la base de certains schémas
de classifications des sols en géotechnique. Les termes de classifications
texturales (graviers, sables, limons (silts) et argiles sont très utile en général dans
la pratique de l‟Ingénieur civil. Pour les sols fins, la présence de l‟eau affecte
beaucoup plus de propriétés que la taille des grains ou la texture seule. L‟eau
affecte l‟interaction intergranulaire et aussi peut affecter la plasticité et la

cohésion du sol. Le tableau 6 résume la texture et les caractéristiques des sols.
Appellation du sol Sable graviers Limons Argiles

Grains fins
Grains grossiers
impossible de Grains fins
Dimension des grains visible à l‟œil nu, ≥
distinguer les grains idem à limons
0.05 mm
< 0.05 mm
Non cohésif Non cohésif Cohésif
Caractéristiques Non plastique Non plastique Plastique
Granulaire Granulaire
Non important
(exception : les
Effet de l‟eau sur le
matériaux lâche, Important Très important
comportement
saturé et soumis à
chaque dynamique)
Effets de la Relativement non Relativement
Important
granulométrie important non important
Tableau 6: Texture et autres caractéristiques des sols
3.3. Les concassés

3.3.1. Les granites
Deux types de granites sont rencontrés dans le socle du Bénin:
Les granites concordants ou syntectoniques : ils sont concordants avec

la schistosité des terrains encaissants ; ils ont une grandes extension et se
présentent en batholites. Pétrographiquement, ils sont d‟une grande
hétérogénéité, ceci étant dû à la multiplicité des phases de leur mise en place et à
l‟assimilation des terrains encaissants.
Malgré la complexité de leurs caractères pétrographiques, les granites

concordants présentent les principaux types de faciès suivants :
 Un faciès grenu large, comportant des granites à biotites connu

essentiellement dans le massif de Parakou, des granites à deux
micas (massif des Ténnekas) batholites, diorites quartziques.
 Un faciès porphyroïde : granites porphyroïdes à biotite (dans le
massif de parakou, à Dassa-Zoumè), granites porphyroïdes à deux
micas se rencontrent (dans le massif de Parakou)
 Un faciès aplitique et pegmatique : postérieurement à la phase
grenue fine. Une phase aplitique recoupe en film les phases
précédentes. La phase pegmatite est plus tardive.
Les granites discordants ou postectoniques : ils se représentent aussi en

batholites, mais de dimension moindre que les précédentes recoupant à
l‟emporte-pièce les terrains d‟âge Dahoméyen (ou les granites concordants). A
l‟inverse des précédents, ils sont caractérisés par une certaine homogénéité
pétrographique.
Du Nord au Sud, ils sont répartis sur une même direction tectonique
générale (massif du LORO, de DIEDIA, de YARRA, de SINADE, de
GOBADA, de FITA-BIFUR, de BANAME). Ces granites sont calco-alcalins
avec une nette tendance à l‟alcalinité.
3.3.2. Les intrusions basiques

Les intrusions basiques qui traversent les formations précambriennes sont
de faibles dimensions. On y rencontre essentiellement :
Des gabbros : gabbro à hypersthène d‟Affon sur la route Djougou-

N‟dali ; affleurement du gabbro sur l‟Ouémé au Nord-Ouest d‟Okpara puis
massif de gabbro à hypersthène sur le sentier Dérouvarou-Tendara.
Des diorites : diorite à amphibole et à biotite de Doguéré
Des trachy-andésites affleurent au Nord-Ouest de Salékoara.
3.3.3. Les roches métamorphiques

Les roches métamorphiques retrouvées dans le socle du Dahomey sont
constituées surtout de migmatites (POUGNET 1955).
Dans cette famille, on retrouve les gneiss, les migmatites et les
amphibolites. Au microscope elles sont constituées de quartz, de feldspaths, de
grenats etc.
En résumé le socle est largement dominé par des granites. Sous ces
granites affleurent des roches métamorphiques ; ils sont recoupés parfois par de
petits filons lamprophiryques.
Par essence le granite est une roche très dure composé de feldspath, de
quartz et de mica.
3.3.4. Propriétés des concassés

3.3.4.1. La dureté
Nous constatons que dans une assise non traitée, et par suite de l‟absence
de liant, les efforts de fragmentations et d‟attrition supportés par les granulats
sont nettement plus intenses que dans le cas d‟une assise traitée.
La dureté, qui dépend de la nature pétrographique des granulats, constitue
une caractéristique essentielle pour la permanence des qualités de l‟assise sous
le trafic et des conditions climatiques. La résistance à la fragmentation est
mesurée par l‟essai Los Angeles (LA) et la résistance à l‟attrition par l‟essai
Micro-Deval en présence d‟eau (MDE) ou par l‟essai Deval Humide (DH).
3.3.4.2. Forme des particules
L‟angularité, c‟est-à-dire, le fait pour les granulats de présenter les arêtes

vives. La forme des particules individuelles est au moins importante que la
distribution granulométrique et affecte le comportement géotechnique des sols
granulaires.
La réalisation des corps de chaussées et des couche de roulement

nécessitent de n‟utiliser que des granulats ayant une forme assez ramassée, à
l‟exclusion des granulats plats. Ils réduisent la compacité des couches d‟assise et
conduisent à des couches de roulement glissant.
Les tout-venants sont naturellement anguleux que les matériaux
alluvionnaires qui sont généralement roulés et sans aspérités. Il faut donc définir
un indice de concassage Ic qui donne une mesure de l‟angularité du granulat
obtenu.
Une détermination qualitative visuelle a permis de classifier les sols à
grains grossiers comme suit (fig.13):
Figure 13: Formes types des particules d’un sol grossier
Il est par ailleurs recommandé de faire l‟essai d‟aplatissement (Norme NF

P 18-561) pour mieux appréhender la forme des granulats (Fig.14).
Figure 14: Définition relative à la forme des granulats
3.4. Corrélation entre concassés et sables argileux
La granulométrie des tout-venants et des sables argileux doit s‟inscrire

dans un fuseau. Le manque de fines en particulier provoque des désordres aussi
graves qu‟un excès. Lorsque les matériaux comportent des éléments très
grossiers (supérieurs à 50mm environ), il est conseillé de prévoir un semi-
concassage, ce qui augmente les performances mécaniques et le confort. Cette
modification de la granulométrie peut être obtenue d‟une façon superficielle
mais efficace à l‟aide d‟un rouleau type grid-roller.
3.5. Classification des sols
Classer un sol consiste à l‟identifier grâce à des mesures quantitatives et à

lui donner un nom afin de le rattacher à un groupe de sols de caractéristiques
semblables.
Apparentée à la classification américaine U.S.C.S. (Unified Soil
Classification System), la classification en Laboratoire des Ponts et Chaussée
(L.P.C.), utilisée en France s'appuie essentiellement sur l'analyse
granulométrique et sur les caractéristiques de plasticité de la fraction fine,
complétée par des essais très simples (couleur, odeur, effets de l'eau, etc.).
La classification du guide technique SETRA / LCPC sur la “réalisation
des remblais et des couches de forme” (plus communément nommé GTR) et la
norme NF P 11-300 utilisées dans les travaux de terrassement est aussi très
largement répandue.
Les sols sont désignés par le nom de la portion granulométrique
prédominante qualifiée par un adjectif relatif aux portions secondaires.
DEUXIEME PARTIE
Etude de lithostabilisation de la
terre de barre avec du concassé
Chapitre 4
Caractérisation de la terre
de barre
Chapitre 4 : Caractérisation de la terre de barre
DEUXIEME PARTIE : Etude de lithostabilisation de la

terre de barre avec du concassé
Dans ce chapitre, les sites de prélèvement retenus sont décrits. Les essais
d‟identifications sont entrepris sur les échantillons représentatifs des carrières.
Ensuite les systèmes de classification sont utilisés pour classifier les matériaux.
Les portances des matériaux sont évaluées en vue de préconiser l‟emploi en
corps de chaussée ou prévoir une amélioration granulaire.
4.1. Site de prélèvement

Dans le cadre de ce travail, plusieurs carrières ont été prospectées. Il
s‟agit notamment de la carrière de sable argileux d‟Avrankou, la carrière de
sable argileux de Sissèkpa dans la commune d‟Adjohoun, et la carrière de
concassage de Dan dans le département du Zou.
 Situaion géographique de la carrière du sable Argileux d’Avrankou
(annexe 7)
Située à environ 20 km de Porto Novo, la carrière du sable argileux
d‟Avrankou est un lieu d‟emprunt dudit sable par les autochtones pour la
confection des briques en terre stabilisées entrant dans la construction des
logements d‟habitation. Le sable argileux est extrait de manière artisanale.
 Situaion géographique de la carrière de sable argileux de Sissèkpa
(annexe 8)
Sissèkpa est un village non loin d‟Azowlissè situé à quelques kilomètres
de la maison des jeunes d‟Adjohoun en venant de Porto Novo (voir annexes).
La carrière est exploitée par l‟Entreprise Kala Fadoul dans le cadre de la
construction de la route Adjohoun- kpédékpo.
 Situaion géographique de la carrière de concassage de Dan

La carrière de concassage est située dans le village de Dan à environ 20
km de Bohicon. Sur cette carrière d‟exploitation, les concassés sont criblés et
mis en tas par classe granulaire. Les concassés sont directement extraits des
roches granitiques massives. La technique de concassage est artisanale.
Figure 15:- Carrière de terre de barre d’Avrankou
Figure 16 : Prélèvement du matériau sur le site d’Avrankou

Figure 17: Carrière de terre de barre de Sissèkpa
Figure 18: Prélèvement du matériau sur le site de Sissèkpa
4.2. Analyse des propriétés physiques

Dans le domaine des travaux routiers, la détermination de la teneur en
eau, la distribution granulométrique, les limites d‟Atterberg et les taux de
matières organiques constituent un préalable.
4.2.1. Teneur en eau initiale (w %)

La teneur en eau définit l‟état hydrique du matériau. La norme NF P 94-
050 dispose deux définitions :
Teneur en eau pondérale d’un matériau (w) : rapport de la masse de l‟eau
évaporée lors de l‟étuvage ( ) sur la masse des grains solides ( ), exprimé
en pourcentage :
Teneur en eau naturelle ( ) du matériau : teneur en eau déterminée

lorsque les conditions de prélèvement sur site, de transport et de conservation de
l‟échantillon n‟ont entraîné aucune modification de celle-ci.
La teneur en eau est déterminée conformément à la disposition de ladite
norme et les résultats sont reportés dans le tableau 7.
TB AVRANKOU TB SISSEKPA
Masse contenant 2,13 2,32 1,98 2,19 2,03 1,94
Masse avant étuvage 500 500 500 500 500 500
Masse après étuvage 485 486 486 490 4891 489
Masse d'eau 15 14 14 10 9 11
Masse du matériau sec 482,87 483,68 484,02 487,81 488,97 487,06
Teneur en eau 3,1 2,9 2,9 2,0 1,8 2,3
Teneur en eau moyenne 3,0 2,0
Tableau 7 : Détermination de la teneur en eau
4.2.2. Analyse granulométrique (NF P 18-560)

Dans le secteur des travaux routiers, pour une classification des
matériaux, la distribution granulométrique constitue le premier paramètre
d‟entrée dans les tables de classification.
4.2.2.1. Définitions
L‟analyse granulométrique telle que disposée dans la norme NF P 94-056
est l'opération permettant de déterminer la répartition dimensionnelle des grains
dans un granulat et ainsi les pourcentages pondéraux respectifs des différentes
familles de grains constituant les échantillons. Elle s'applique par tamisage à
tous les granulats de dimension nominale inférieure ou égale à 63 mm, à
l'exclusion des fillers sur lesquels elle se fait par sédimentométrie.
4.2.2.2. Principe de léssai

Léssai consiste à fractionner au moyen dúne série de tamis un matériau
en plusieurs classes granulaires de tailles décroissantes. Les dimensions de
mailles et le nombre des tamis sont choisis en fonction de la nature de
l´échantillon et de la précision attendue.
Les masses des différents refus ou celles des différents tamisats sont
rapportées à la masse initiale de matériau, les pourcentages ainsi obtenus sont
exploités, soit sous leur forme numérique, soit sous une forme graphique
(courbe granulométrique).
4.2.2.3. Expression des résultats

Les résultats des différentes pesées cumulées sont portés sur une feuille déssai
dont un modèle est donné en annexe A. Les masses des différents refus cumulés
Ri, sont rapportées à la masse totale calculée de l´échantillon pour essai sec Ms
et les pourcentages de refus cumulés ainsi obtenus,
inscrits sur la feuille déssai. Les pourcentages de tamisats correspondants sont

égaux à :
4.2.2.4. Présentation des résultats

Les pourcentages de tamisats cumulés ou ceux des refus peuvent être présentés
soit sous forme de tableau (exploitation statistique), soit le plus souvent sous
forme de courbe.
Tracé de la courbe :
II suffit de porter les divers pourcentages des tamisats ou des différents refus
cumulés sur la feuille de papier semi-logarithmique.
 En abscisse : les dimensions des mailles, sur une échelle logarithmique.
 En ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.
La courbe représentant la distribution granulométrique des éléments doit être
tracée de manière continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les
points (Tableau 8).
On retient que :
- Granularité : distribution dimensionnelle des grains.
- Refus sur un tamis : matériau qui est retenu sur le tamis.
- Tamisat (ou passant) : matériau qui passe à travers le tamis.
Analyse granulométrique par tamisage

Conformément à la norme NF P 18-560
Provenance: carrière d'Avrankou Provenance: carrière de Sissèkpa

Masse initiale : 500g Masse initiale : 500g
Tamis Refus Passant Tamis Refus Passant

Refus Passant Refus Passant
  PC   PC
% % % %
5 100 5 0 0 100
2 0 0 100 2 49 9.8 90.2
1.25 20 4 96 1.25 100 20 80
0.4 135 27 73 0.4 201 40.2 59.8
0.315 172 34.4 65.6 0.315 233 46.6 53.4
0.149 211 42.2 57.8 0.149 273 54.6 45.4
0.08 256 51.2 48.8 0.08 324 64.8 35.2
100
90
80
%Passants cumulés
70
60
50 TB AVR
40 TB SISS
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Ouverture (mm)
Tableau 8: Analyse granulométrique par tamisage
4.2.3. Limites d’Atterberg (NF P 94 051)

Les limites d‟Atterberg (limites de liquidité et de plasticité) sont les teneurs
en eau pondérales correspondantes à des états particuliers d‟un sol.
 Limite de liquidité (WL) : c‟est la teneur en eau d‟un sol remanié au
point de transition entre les états liquide et plastique.
 Limite de plasticité (WP) : c‟est la teneur en eau d‟un sol remanié au
point de transition entre l‟état plastique et solide.
 Indice de plasticité (IP): c‟est le domaine situé entre les états de liquidité
et de plasticité. Il est déterminé par la différence entre la limite de
liquidité et la limite de plasticité : IP = WL – WP
 Indice de consistance : rapport défini par la formule suivante :
4.2.3.1. Méthode de Casagrande et méthode du rouleau

La limite de liquidité est déterminée à l‟aide de la méthode de
Casagrande. L‟essai consiste à déterminer la relation entre la teneur en eau et le
nombre de chocs imposés à une coupelle contenant le matériau, induisant la
fermeture, sur 1 cm, d‟une rainure préalablement formée dans le matériau. Par
définition, la limite de liquidité est la teneur en eau qui correspond à une
fermeture sur un centimètre pour 25 chocs.
La limite de plasticité est déterminée par la méthode du rouleau. Par
définition, la limite de plasticité est définie comme la teneur en eau du cylindre
qui se brise en 2 ou 3 morceaux au moment où son diamètre atteint 3 mm.

Limite de liquidité : elle est calculée à partir de l‟équation de la
droite moyenne ajustée sur les couples de valeurs expérimentales (log N, W).
Limite de plasticité : elle est la moyenne arithmétique des teneurs

en eau obtenues à partir de deux essais. La valeur de la limite de plasticité est
exprimée en pourcentage et le pourcentage d‟arrondissage est de 1.
Les résultats sont reportés dans les tableaux 9 et 10.
Détermination des limites d'Atterberg

Site: Carrière d'Avrankou Date: 17/08/11
Nombre de coups 16 21 26 31 Wp
N° de la tare A1 A2 A3 A4 A' B'
Poids total humide 16.01 15.64 13.52 13.13 7.77 7.65
Poids total sec 10.97 10.77 9.39 9.16 6.56 6.46
Poids de la tare 1.29 1.3 1.3 1.3 1.33 1.29
Poids net d'eau 5.04 4.87 4.13 3.97 1.21 1.19
Poids net matériau sec 9.68 9.47 8.09 7.86 5.23 5.17
Teneur en eau % 52.1 51.4 51.1 50.5 23.1 23.0
W Limite d'Atterberg
52,5
52,0
Teneur en eau %
51,5
51,0
50,5
log N
50,0 35 N
5 10 15 20 25 30
Nombre de chocs de la coupelle
23.1 WL 51
Teneur en eau de plasticité (%) 23 Wp= 23
23 W 3
Limite de liquidité WL (%) 51 Indice de plasticité Ip
28
Limite de plasticité (%) 23 (%)
Indice de consistance Ic
Teneur en eau 3 1.7
(%)
Tableau 9: Limites d’Atterberg TB Avr

Site: Carrière de Sissèkpa Date: 17/08/11
N° de la tare B1 B2 B3 B4 C D'
Poids total humide 15.97 14.9 14.49 14.24 8 7.96
Poids total sec 10.99 10.33 10.11 9.95 6.69 6.67
Poids de la tare 1.32 1.32 1.36 1.3 1.28 1.3
Poids net d'eau 4.98 4.57 4.38 4.29 1.31 1.29
Teneur en eau % 51.5 50.7 50.1 49.6 24.2 24.0
W Limite d'Atterberg
52,0
51,5
Teneur en eau %
51,0
50,5
50,0
49,5
log N
49,0 15 25 30 35 N
5 10 20
24.2 WL 50
24 W 2
Limite de liquidité WL (%) 50 Indice de plasticité Ip
26
Limite de plasticité (%) 24 (%)
Teneur en eau 2 1.8
(%)
Tableau 10 : Limites d’Atterberg TB Siss
4.2.4. Teneur en matière organique (MO) (XP P 94-047)

Du point de vue technique, les matières organiques ont des
caractéristiques indésirables dont les principales sont leur structure spongieuse,
meuble et le peu de résistance mécanique de leurs constituants. Elles subissent
des changements de volume considérables sous l‟effet des charges et des
variations de teneur en humidité. Dans l‟étude bibliographique les effets néfastes
de la matière organique, en particulier sur l‟hydratation des liants lors de la
phase de traitement ont été soulignés. La détermination de la proportion de
matière organique s‟avère donc très importante.
4.2.4.1. Méthode par calcination

Elle consiste à déterminer la perte de masse d‟un échantillon,
préalablement séché à 50°C, après calcination dans un four jusqu‟à masse
constante à une température de 450°C. La teneur en matières organiques par
calcination CMOC est le rapport de la masse de matières organiques contenues
dans un échantillon, détruites par calcination, sur la masse sèche des particules
solides avant calcination de la fraction du matériau passant au tamis de 2 mm.

La teneur en matières organiques est calculée à partir des pesées
effectuées. Les résultats obtenus sont reportés dans le tableau 11.
Détermination de la teneur pondérale en matières organiques

d'un matériau : Méthode par calcination
Conformément à la norme XP P 94-047

Date:
TB TB
Provenance :
Avrankou Sissèkpa
Essai gobelet N° 1 2 K X
Poids du matériau initial (P1) 80 80 80 80

Poids matériau sec (P2) 79.7 79.6 79.5 79.6
P3 = P1-P2 0.3 0.4 0.5 0.4
Matière organique en % 0.37 0.5 0.63 0.5
Moyenne (MO) 0.44 0.56
Tableau 11: Détermination de la teneur en matière organique
4.3. Classification des matériaux

Les sols sont classés dáprès leur nature, leur état et leur comportement.
Le but de la classification est de regrouper certains sols dont les propriétés
physiques sont identiques. Les sols sont généralement identifiés et classifiés
selon une combinaison de symboles simples et de mots qui permettent à
l‟ingénieur d‟en apprécier les caractéristiques par analogie avec d‟autres sols de
la même classe, d‟après les résultats obtenus dans la même région. Un système
de classification représente en effet un langage de communication entre
ingénieurs.
Il existe plusieurs modes de classification en géotechnique. Les plus
courantes sont :
- La classification unifiée des sols (USCS : Unified Soils Classification
Systems)
- La classification selon la granulométrie
- La classification AASHTO (American Association of state Highway and

transportation Official) ou encore connue sous le nom HRB (Highway
Reseach Board)
- La classification GTR 92 (Guide des Terrassements Routiers, Réalisation
des remblais et des couches de forme, LCPC, SETRA, 1992) et la norme
qui en découle NF-P 11-300 (Septembre 1992) proposent une
classification des matériaux utilisables dans la construction des remblais
et des couches de forme d‟infrastructures routières.
Les deux derniers systèmes de classification des sols sont utilisés pour notre
classement. Les résultats sont configurés dans les tableaux 12 et 13. Le tableau
de classification HRB est en annexe 2.
Système de classification HRB GTR 92 (NF P11-300)

Matériaux TB Avrankou TB Sissèpka TB Avrankou TB Sissèpka
Classe A-7-6 A-2-7 A3ts B6ts
Types habituels de matériaux Graviers et sables Sols fins Sables et graves argileux à
Sols argileux
caractéristiques du groupe limoneux ou argileux argileux très argileux
Evaluation du matériau
Passable à Passable à
comme sous couche de Excellent à bon Excellent à bon
faible faible
fondation
Tableau 12: Classification des matériaux suivant HRB & GTR
* L'état très sec (ts) : Etat d'humidité très faible n'autorisant plus la réutilisation du sol dans des conditions technico-économiques normales.
Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec du concassé : vers la recherche d’un nouveau matériau utilisable en assises de chaussées revêtues. Réalisé par
Achille TIKO 58
Extrait du Tableau synoptique de classification des matériaux selon leur nature
Terre de barre d’Avrankou : Classe A3

Terre de barre de Sissèkpa : Classe B6
Tableau 13: Classification des matériaux suivant GTR
* Matériaux pour lesquels la mesure de l'Ip est à retenir comme base de classement. Pour les autres matériaux on utilisera la VBS.
Achille TIKO 59
4.4. Caractérisation de compactage (NF P 94 093)

L‟aptitude au compactage des matériaux bruts est évaluée à travers l‟essai
Proctor Modifié. Le principe de cet essai consiste à compacter le matériau à
différentes teneurs en eau selon un processus et une énergie donnée. Pour
chaque teneur en eau, on mesure la masse volumique humide et on détermine la
masse volumique sèche du matériau. A partir de la relation établit entre la teneur
en eau et la densité sèche, les caractéristiques de compactage (la densité sèche et
la teneur en eau optimales) sont déterminées.
En association avec cet essai, des mesures de poinçonnement sur les
éprouvettes compactées sont réalisées afin d‟estimer l‟indice CBR [norme NF P
94 078] (fig.19). Ce paramètre est une grandeur essentielle utilisée pour
caractériser un sol ou un matériau élaboré, en tant que support ou constituant
d‟une chaussée.
Principe de l’essai CBR (NF P 94 078)

Le principe général de l‟essai consiste à mesurer les forces à appliquer sur
un poinçon cylindrique pour le faire pénétrer à vitesse constante dans une
éprouvette de matériau. Les valeurs particulières des deux forces ayant provoqué
deux enfoncements conventionnels sont respectivement rapportées aux valeurs
des forces observées sur un matériau de référence pour les mêmes enfoncements.
L‟indice recherché est défini conventionnellement comme étant la plus
grande valeur, exprimée en pourcentage des deux rapports ainsi calculés. Les
calculs s‟effectuent de la façon suivante :
é é
é é
a- Immersion des moules CBR b- Technique de prise du gonflement
c- Poinçonnement d- Matériau rompu

Figure 19: Illustration de l’essai CBR
Expression des résultats
Détermination des références de compactage d'un matériau
Conformément à la Norme NF P 94-093

ESSAI PROCTOR MODIFIE
Matériau : TB Avrankou à l'état naturel
Date :12/08/11
Poids Ensemble 8775 9165 9195 8845
Poids Moule 4100 4100 4100 4100
Poids matériaux 4675 5065 5095 4745
Volume 2280 2280 2280 2280
Densité Humide 2.05 2.22 2.23 2.08
Essai Proctor Modifié Ds= 1,97

Wopt = 14%`
2,00
1,95
Densité sèche
1,90
1,85
1,80
1,75
10 11 12 13 14 15 16 17 18
Teneur en eau %
Poids humide 500 500 500 500

Poids sec 450 442 434 427
Poids d'eau 50 58 66 73
Teneur en eau 11.1 13.1 15.2 17.1
Densité sèche 1.85 1.96 1.94 1.78
Tableau 14 : Essai Proctor modifié TB Avr

ESSAI CBR
Norme NF P 94-078
Caractéristiques OPM Préparation échantillon:

Dmax : 1,97 Masse sol utilisé en gramme:
Wopt : 14% Masse eau utilisée en gramme:
Matériau : TB Avrankou à l'état naturel Date: 26-08-11
AVANT IMBIBITION
Nombre de coups 55 25 10
Moule N° 3 H 10
poids Ens 10305 10009 9876
poids Moule 5130 5110 5230
Poids Mat 5175 4899 4646
V. Moule 2300 2286 2295
DH 2.25 2.14 2.02
DS 1.97 1.88 1.78
APRES IMBIBITION
Mesures 55 25 10
Moule N° Moule N° Moule N°
Enfoncement
Poids = 11585 Poids = 11465 Poids = 11320
0 0 0 0
0.625 75 50 30
1.27 150 110 65
2 215 170 100
2.54 250 200 125
5 350 290 210
7.5 390 330 260
10 410 350 290
Tableau 15: Essai CBR TB Avr
Graphe effort-pénétration
TB Avr à l'état nat
450
400
350
55 c
300 25 c
10 c
Force (KN)
250
200
150
100
50
0
(mm)
0 1 2 2,54 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Pénétration
Figure 20 : Graphe effort-pénétration de TB Avr

Achille TIKO 64
Terre de Barre Nombre de coups

dÁvrankou 55 25 10
Enfoncement Lectures
2.54 250 200 125
5 350 300 210
ICBR
2.54 18.73 14.98 9.36
5 17.56 15.05 10.54
Valeurs max 19 15 11
Tableau 16 : Valeurs de l’ICBR TB Avr
Achille TIKO 65
Essai Proctor Modifie Essai CBR

Norme NFP 94 093 Norme NFP 94 078
Densité sèche maximale Ds = 1,97 Date: 12-08-11 4 j d'immersion Densité sèche ICBR
Teneur en eau optimale Wopt = 14% 100% OPM =1,97 19
Nombre de
95% OPM = 1,87 15
Matériau : Terre de barre d’Avrankou à l’état naturel Coups
90% OPM = 1,77 11
2,00 2,00
1,95 1,95
1,90 1,90
Densité sèche
95% OPM
1,85 1,85
1,80 1,80
1,75 1,75
10 11 12 13 14 15 16 17 18 10 15 20
Teneur en eau % ICBR
Tableau 17: Synthèse essai Proctor modifié –CBR pour TB Avr

Achille TIKO 66
Détermination des références de compactage d'un matériau

Conformément à la Norme NF P 94-093
ESSAI PROCTOR MODIFIÉ
Matériau : TB Sissèkpa à l'état naturel

Date :12/08/11
Poids Ensemble 8705 9110 9140 8980

Poids Moule 4100 4100 4100 4100
Poids matériaux 4605 5010 5040 4880
Volume 2280 2280 2280 2280
Densité Humide 2.02 2.20 2.21 2.14
Essai Proctor Modifié Ds = 1,98

Wopt = 11,6%
2,00
1,98
1,96
Densité sèche
1,94
1,92
1,90
1,88
1,86
1,84
8,0 9,0 10,0 11,0 12,0 13,0 14,0 15,0 16,0
Teneur en eau %
Poids humide 500 500 500 500

Poids sec 458 450 444 434
Poids d'eau 42 50 56 66
Teneur en eau 9.2 11.1 12.6 15.2
Densité sèche 1.85 1.98 1.96 1.86
Tableau 18: Essai Proctor modifié TB Siss
ESSAI CBR
Norme NF P 94-078
Caractéristiques OPM Préparation échantillon:

Dmax : 1,98 Masse sol utilisé en gramme:
Wopt : 11,6 % Masse eau utilisée en gramme:
Matériau : TB Sissèkpa a l'état naturel Date:
AVANT IMBIBTION
Nombre de coups 55 25 10
Moule N° 11 0.03 G
Poids Ens 10261 9959 9878
Poids Moule 5200 5150 5300
Poids Mat 5061 4809 4578
V. Moule 2300 2299 2314
DH 2.20 2.09 1.98
DS 1.97 1.87 1.77
APRES IMBIBTION
Mesures 55 25 10
Moule N° Moule N° Moule N°
Enfoncement
Poids = 10330 Poids = 10120 Poids = 10105
0 0 0 0
0.625 90 65 40
1.27 180 155 95
2 265 230 150
2.54 310 280 185
5 450 390 280
7.5 525 440 320
10 550 470 340
Tableau 19 : Essai CBR TB Siss
Graphe effort -pénétration

TB Siss état nat
600
500
400
Force( KN)
300 55 c
25 c
10 c
200
100
0
0 1 2 2,54 3 4 5 6 7 8 9 10 11 (mm)
Pénétration
Figure 21: - Graphe effort-pénétration de TB Siss
Achille TIKO 69
Terre de Barre Nombre de coups

de Sissèkpa
55 25 10
2.54 310 280 185
5 450 390 280
ICBR
2.54 23.22 20.97 13.86
5 22.58 19.57 14.05
Tableau 20 : Valeurs de l’ICBR TB Siss
Achille TIKO 70
Essai Proctor Modifie Essai CBR

Densité sèche maximale Ds = 1,98 4 j d'immersion Densité sèche ICBR
Date:
Teneur en eau optimale Wopt = 11,6% 100% OPM =1,98 23
Nombre de
95% OPM = 1,88 21
Matériau : TB Sissèkpa à l'état naturel Coups
90% OPM = 1,78 14
2,01 2,00
1,98
1,96 1,96
1,94
1,92
Densité sèche
1,91
1,90
95% OPM
1,88
1,86
1,86
1,84
1,81 1,82
1,80
1,76 1,78
8 9 10 11 12 13 14 15 16
1,76
Teneur en eau % 10 15 20 25
Tableau 21: - Synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR pour TB Siss

Achille TIKO 71
Echantillon (Nature et origine)

Terre de barre d‟Avrankou Terre de barre de Sissèkpa
Caractéristiques
% < 5 mm - 100
% < 2 mm 100 90
% < 1,25mm 96 80
Analyse granulométrique (%
% < 0,40mm 73 60
passants)
% < 0,315 mm 66 53
% < 0,149 mm 58 45
% < 0,08 mm 49 35
Equivalent de sable ES(%) - -
Wl(%) 51 50
Limites d‟ATTERBERG Wp(%) 23 24
IP 28 26
Matières organiques MO (%) 0,44 0,56
HRB A-7-6 A-2-7
Classification
GTR A3ts B6ts
γdmax (t/m3) 1,97 1,98
Proctor modifié
Wopt (%) 14 11,6
CBR à 100% OPM 19 23
CBR à 95% OPM 15 21
CBR imbibé à 96 heures
Gonflement (%) 1,3 0,96
Teneur en eau après imbibition Varie de 15,5 à 19,0 Varie de 15 à 19,0
4.5. Tableau 22: Récapitulatif des résultats d’essais d’identification sur les matériaux en étude
Achille TIKO 72
Conclusion
La teneur en matières organiques est plus faible dans la terre de barre

d‟Avrankou que celle de Sissèkpa. Compte tenu de leur effet néfaste de rétention
d‟eau, les normes prescrivent une valeur limite de 2% au-delà de laquelle elles
deviennent menaçantes. Les teneurs 0,44 et 0,56% obtenues respectivement sur
la terre de barre d‟Avrankou et celle de Sissèkpa sont acceptables.
Le pourcentage de particules fines est très élevé 49% dans la terre de
barre d‟Avrankou comparativement à celui de sissèkpa qui est de 35%.
Comparativement aux graveleux latéritiques, dont il est exigé un taux de fines
inférieur à 30%, la terre de barre est un sol fin dépourvu de gros agrégats.
Les indices de plasticité des deux matériaux sont très élevés. La terre de
barre d‟Avrankou est constituée d‟argile organique de forte plasticité. Celle de
Sissèkpa est du même type d‟argile mais moyennement plastique (voir annexe
1). La manœuvre du matériau serait donc délicate. Il est souhaitable que le
matériau ait un indice de plasticité avoisinant 12 comme dans le cas des
graveleux latéritiques pour que la mise en œuvre soit facile.
La terre de barre d‟Avrankou est plus sensible à l‟eau que celle de
Sissèkpa car elle présente un taux de 1,3% de gonflement contre 0,96%. Les
gonflements mesurés sur les matériaux sont acceptables puisque la valeur limite
recommandée est 2%. Les argiles contenues dans le matériau seront inactives.
Du point de vu granulométriques la terre de barre d‟Avrankou est
qualifiée de sols argileux et celle de Sissèkpa graviers et sables limoneux ou
argileux dans le système de classification HBR et selon le GTR 92 elles sont
respectivement sols fins argileux et sables et graves argileux à très argileux
(Tableau 12 et 13, annexe 2).
Les indices CBR mesurés à 95% de l‟Optimum Poctor Modifié sur les
deux matériaux sont en dessous de la valeur minimale 30 spécifiée dans les
normes pour que le matériau soit utilisable en couche de fondation des

chaussées.
Au regard des résultats d‟essai de laboratoire la terre de barre ne présente
pas les aptitudes d‟un matériau pouvant être utilisée en corps de chaussées.
Puisque l‟analyse granulométrique par tamisage à monter que le sol étudié
est dépourvu de squelette, nous allons dans les lignes à suivre rechercher un
autre matériau qui n‟est pas de même nature que celui étudié pour lui associer
afin de corriger un temps soit peu les insuffisances relevées.
Chapitre 5
Etude de formulation du
mélange
Chapitre 5 : Etude de formulation et composition du mélange
Chapitre 5 : Etude de formulation et composition du

mélange
Comme l‟a montré le chapitre précédant, les matériaux présentent une

forte plasticité, une faible portance et un taux élevé de fractions fines. Pour une
valorisation en technique routière, il est nécessaire de réduire leur plasticité,
d‟améliorer leurs performances au regard de la portance et de diminuer le
pourcentage de particules fines.
Dans ce chapitre, l‟étude de formulation sera présentée au vue de laquelle
les proportions des matériaux à associer seront ressorties. Une analyse sera faite
sur les résultats obtenus à l‟issu du mélange et les conclusions seront dégagées
avant que nous n‟abordions le choix du dosage en ciment lorsque les résultats
escomptés ne sont pas atteints.
Les étapes suivies pour aboutir aux matériaux répondants aux contraintes
imposées par le secteur de valorisation visé sont présentées sous forme
d‟organigramme dans la Figure 22.
Matériaux bruts
Formulation des matériaux : ajout de

correcteur granulaire et traitement par liants
hydrauliques
Etude Proctor- IPI

Vérification du critère de portance
sur le chantier
IPI < 25 IPI 25
Confection des éprouvettes
Vérification des
caractéristiques mécaniques
Matériaux pour la couche d‟assise de

chaussée
Figure 22:Organigramme des étapes de valorisation de la terre de barre
6.1. Les matériaux étudiés
La terre de barre à l’état naturel : les caractéristiques de ce matériau sont

décrites dans le chapitre précédent. Le choix du correcteur granulaire sera
justifié avant que la phase de la formulation ne soit abordée.
Justification du choix du concasse 0/4

Dans la synthèse bibliographique, il a été dit de rechercher une certaine
corrélation entre les matériaux à mélanger. Une mauvaise combinaison des
matériaux pourrait être à l‟origine des phénomènes suivants :
L’effet de desserrement : ce phénomène apparaît lorsqu‟un grain fin est
inséré dans le vide entre les agrégats de l‟empilement des gros grains et qu‟il
n‟est pas suffisamment petit pour se placer dans un vide ; dans ce cas, il
provoque une diminution de la compacité propre des gros grains (Figure 23.a).
L’effet de paroi : apparaît lorsque quelques gros grains isolés immergent
dans l‟océan des grains fins. Il existe alors une certaine quantité de vide dans
l‟empilement des grains fins, localisée à l‟interface des gros grains (Figure 23.b)
a-) b-)
Figure 23: Modèle d’empilement compressible (illustration des coefficients
d’interaction) [34]
Certaines études expérimentales entreprises par le CNERTP ont guidé le

choix dans la sélection du calibre du concassé. En effet les mélanges de la terre
de barre de différentes carrières avec du concassé 0/31,5 ont été réalisés et les
résultats des tests sont modulés dans les tableaux ci-dessous.
Etude expérimentale sur les matériaux locaux

Matériau : Terre de barre d'Avrankou
GRANULOMETRIE
GRANULOMETRIE PROCTOR
CAILLOUX GRAVIER SABLE GROSSIER SABLE FIN LIMON ARGILE
Tamis(mm) Passant (%) Teneur en eau Densité
100
40 (%) (t/m3) RESULTATS
32 5.7 1.6 Teneur en eau 90

12.5
25 7.7 1,69 opt 80
20 9.9 1,92 Densité opt 1.98
70
16 12.5 1.98 100%
1.98 60
12.5 16.3 1.86 Densité opt
Passant %
10 95% 50
1.88
8 Densité opt
40
5 90%
1.78 30
2 100 Densité opt
1.25 98.5 20
0.4 71 CBR
10
0.315 61 Nbre de coups Densité CBR
0.149 50 10 1.78 20 0
100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 40 25 1.88 33.5
Tamis [mm.]
55 1.98 56.5
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 57 2.1 2.10
2.07 2.07
CBR 95%OPM 34 2.04 2.04
CBR 90%OPM 20 2.01 2.01
1.98 1.98
1.95 1.95
Poids Spécifique γs (t/m3) 2.63 1.92 1.92
1.89 1.89
Matière Organique (MO) %
Densité(t/m3)
1.86 1.86
Equivalent de sable %
Densité
1.83 1.83
1.8 1.80
Gonflement % 0.252
1.77 1.77
Teneur en eau après 1.74 1.74
13,6 à 16,00 1.71
imbibiton W% 1.71
1.68 1.68
RESULTATS 1.65
1.65
Inf 0,315 61 1.62 1.62
1.59 1.59
Inf à 80µ 40 1.56
1.56
WL 48.95 1.53 1.53
IP 19.95 1.5 1.50
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 23 28 33 38 43 48 53 58
CLASSE HRB A7-6
Teneur en eau (%) CBR (%)
Tableau 23 : Etude expérimentale sur les matériaux locaux : TB Avrankou
Achille TIKO 78

Matériau : Terre de barre d'Ayou (Allada)
GRANULOMETRIE
100
32 5.3 1.99 Teneur en eau 90

10.1
25 7.5 2,01 opt 80
20 9.9 2,03 Densité opt 2.05
70
16 10.1 2.05 100%
2.05 60
12.5 14.1 2.01 Densité opt
Passant %
10 95% 50
1.95
8 Densité opt
40
5 100 90%
1.85 30
2 97 Densité opt
1.25 96 20
0.4 73.6 CBR
10
0.315 59.4 Nbre de coups Densité CBR
0.149 40 10 1.85 19.5 0
100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 23 25 1.95 47.5
Tamis [mm.]
55 2.05 66
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 66 2.2 2.20
2.18 2.18
CBR 95%OPM 48 2.16 2.16
CBR 90%OPM 20 2.14 2.14
2.12 2.12
2.1 2.10
2.06 2.06
Densité(t/m3)
2.04 2.04
Densité
2.02 2.02
2 2.00
Gonflement % 0.276
1.98 1.98
13,9 à 15,5 1.94
imbibiton W% 1.94
1.92 1.92
RESULTATS 1.90
1.9
Inf 0,315 59.4 1.88 1.88
1.86 1.86
Inf à 80µ 23 1.84
1.84
WL 36.94 1.82 1.82
IP 17.88 1.8 1.80
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 18 23 28 33 38 43 48 53 58 63 68
CLASSE HRB A2-6
Tableau 24: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : TB d’Ayou (Allada)
Achille TIKO 79
Matériau : Terre de barre de Bopa
GRANULOMETRIE
100
32 5.5 1.98 Teneur en eau 90

11.1
25 7.5 2 opt 80
20 8.7 2,01 Densité opt 2.03
70
16 11.1 2.03 100%
2.03 60
12.5 13.6 2.02 Densité opt
Passant %
10 95% 50
1.93
8 Densité opt
40
5 90%
1.83 30
2 100 Densité opt
1.25 97.5 20
0.4 97 CBR
10
0.149 52.5 10 1.83 11.5 0
100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 37 25 1.93 20
Tamis [mm.]
55 2.03 53.5
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 54 2.2 2.20
2.18 2.18
CBR 95%OPM 20 2.16 2.16
CBR 90%OPM 12 2.14 2.14
2.12 2.12
2.1 2.10
2.06 2.06
Densité(t/m3)
2.04 2.04
Densité
2.02 2.02
2 2.00
Gonflement % 0.236
1.98 1.98
12,6 à 15,5 1.94
imbibiton W% 1.94
1.92 1.92
RESULTATS 1.90
1.9
Inf 0,315 64 1.88 1.88
1.86 1.86
Inf à 80µ 37 1.84
1.84
WL 28.05 1.82 1.82
IP 17.1 1.8 1.80
5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55
CLASSE HRB A6
Tableau 25: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : TB Bopa
Achille TIKO 80

Mélange des matériaux : 80% Terre de barre de Bopa + 20% Roche concassé 0/31,5
GRANULOMETRIE
100
32 4.4 2.09 Teneur en eau 90

8.2
25 100 6.4 2,11 opt 80
20 95 8.2 2.15 Densité opt 2.15
70
16 92 10.6 2,12 100%
2.15 60
12.5 90 12.3 2.08 Densité opt
Passant %
10 89 95% 50
2.04
8 88 Densité opt
40
5 87 90%
1.94 30
2 85 Densité opt
1.25 84 20
0.4 82 CBR
10
0.149 50 10 1.94 3.5 0
100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 28 25 2.04 10
Tamis [mm.]
55 2.15 19
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 19 2.3 2.30
2.28 2.28
CBR 95%OPM 10 2.26 2.26
CBR 90%OPM 4 2.24 2.24
2.22 2.22
2.2 2.20
2.16 2.16
Densité(t/m3)
2.14 2.14
Densité
2.12 2.12
2.1 2.10
Gonflement % 0.379
2.08 2.08
9,2 à 12,1 2.04
imbibiton W% 2.04
2.02 2.02
RESULTATS 2.00
2
Inf 0,315 60 1.98 1.98
1.96 1.96
Inf à 80µ 28 1.94
1.94
WL 1.92 1.92
IP 1.9 1.90
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 3 6 9 12 15 18
CLASSE HRB A3
Achille TIKO 81

Mélange des matériaux : 80% Terre de barre d'Avrankou + 20% Roche concassé 0/31,5
GRANULOMETRIE
100
32 100 4.1 1.96 Teneur en eau 90

8.5
25 98 6.4 2,04 opt 80
20 98 8.5 2.11 Densité opt 2.11
70
16 98 10.8 2,09 100%
2.11 60
12.5 97 12.3 2 Densité opt
Passant %
10 95 95% 50
2.00
8 93 Densité opt
40
5 90 90%
1.90 30
2 86 Densité opt
1.25 83 20
0.4 52 CBR
10
0.149 40 10 1.90 3 0
100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 33 25 2.00 5
Tamis [mm.]
55 2.11 12.5
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 13 2.3 2.30
2.28 2.28
CBR 95%OPM 5 2.26 2.26
2.24 2.24
CBR 90%OPM 3 2.22 2.22
2.2 2.20
2.18 2.18
2.16 2.16
Matière Organique (MO) % 2.12 2.12
Densité(t/m3)
2.1 2.10
Equivalent de sable % 2.08 2.08
Densité
2.06 2.06
Gonflement % 0.616 2.04 2.04
2.02 2.02
Teneur en eau après 2 2.00
9,6 à 12,3 1.98 1.98
imbibiton W% 1.96 1.96
RESULTATS 1.94 1.94
1.92 1.92
Inf 0,315 49 1.9 1.90
1.88 1.88
Inf à 80µ 33 1.86 1.86
1.84 1.84
WL 1.82
1.82
IP 1.8 1.80
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
CLASSE HRB A1-b
Tableau 27 : Etude expérimentale sur les matériaux locaux : 80% TB Avrankou + 20% Conc 0/31,5
Achille TIKO 82

Mélange des matériaux : 70% Terre de barre d'Avrankou + 30% Roche concassé 0/31,5
GRANULOMETRIE
100
32 100 4.1 1.9 Teneur en eau 90

8.9
25 93 6.6 1,97 opt 80
20 89 8.9 2.03 Densité opt 2.03
70
16 85 10.6 2,01 100%
2.03 60
12.5 83.5 12.3 1.96 Densité opt
Passant %
10 81 95% 50
1.93
8 80 Densité opt
40
5 78 90%
1.83 30
2 75 Densité opt
1.25 72.5 20
0.4 52 CBR
10
0.315 43.5 Nbre de coups Densité CBR
0.149 36 10 1.83 7.5 0
100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 30 25 1.93 20
Tamis [mm.]
55 2.03 40
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 40 2.2 2.20
2.18 2.18
CBR 95%OPM 20 2.16 2.16
CBR 90%OPM 8 2.14 2.14
2.12 2.12
2.1 2.10
2.06 2.06
Densité(t/m3)
2.04 2.04
Densité
2 2.00
Gonflement % 0.308 1.98 1.98
1.96 1.96
Teneur en eau après
10,1 à 12,8 1.94 1.94
RESULTATS 1.9 1.90
1.88 1.88
Inf 0,315 43.5 1.86 1.86
Inf à 80µ 30 1.84 1.84
1.82 1.82
WL 1.8 1.80
IP 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 6 11 16 21 26 31 36 41
CLASSE HRB A1-b Teneur en eau (%) CBR (%)
Tableau 28: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : 70% TB Avrankou + 30% Conc 0/31,5
Achille TIKO 83

Mélange des matériaux : 70% Terre de barre d'Ayou (Allada) + 30% Roche concassé 0/31,5
GRANULOMETRIE
100
32 100 4.6 2.05 Teneur en eau 90

8.7
25 93 6.8 2,14 opt 80
20 90 8.7 2.17 Densité opt 2.17
70
16 86 10.6 2,13 100%
2.17 60
12.5 84 12.3 2.08 Densité opt
Passant %
10 82 95% 50
2.06
8 81 Densité opt
40
5 74 90%
1.95 30
2 72 Densité opt
1.25 55 20
0.4 32.5 CBR
10
0.149 21.5 10 1.95 18.5 0
100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 21 25 2.06 27.5
Tamis [mm.]
55 2.17 36
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 36 2.3 2.30
2.28 2.28
CBR 95%OPM 28 2.26 2.26
CBR 90%OPM 19 2.24 2.24
2.22 2.22
2.2 2.20
2.16 2.16
Densité(t/m3)
2.14 2.14
Densité
2.12 2.12
2.1 2.10
Gonflement % 0.292
2.08 2.08
9,2 à 11,8 2.04
imbibiton W% 2.04
2.02 2.02
RESULTATS 2.00
2
Inf 0,315 22 1.98 1.98
1.96 1.96
Inf à 80µ 21 1.94
1.94
WL 1.92 1.92
IP 1.9 1.90
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36
CLASSE HRB A1-a
Tableau 29: Etude expérimentale sur les matériaux locaux : 70% TB Ayou (Allada) + 30% Conc 0/31,5
Achille TIKO 84

Mélange des matériaux : 70% Terre de barre de Bopa + 30% Roche concassé 0/31,5
GRANULOMETRIE
GRANULOMETRIE PROCTOR CAILLOUX GRAVIER SABLE GROSSIER SABLE FIN LIMON ARGILE
Tamis(mm) Passant (%) Teneur en eau Densité 100

90
32 100 4.6 1.97 Teneur en eau
9.5 80
25 92 6.8 2,1 opt
20 88.5 9.5 2.13 Densité opt 2.13 70
16 86 10.6 2,11 100%
2.13 60
12.5 85 12.3 2.08
Passant %
Densité opt
10 83 95% 50
2.02
8 81 Densité opt 40
5 79 90%
1.92 30
2 75 Densité opt
1.25 72.5 20
0.4 50 CBR 10
0
0.149 34 10 1.92 14 100.000 10.000 1.000 0.100 0.010 0.001
0.08 26 25 2.02 25 Tamis [mm.]
55 2.13 34
NFP 94-093 NFP 94-078
RESULTATS
PROCTOR CBR
CBR 100%OPM 34 2.3 2.30
2.28 2.28
CBR 95%OPM 25 2.26 2.26
2.24 2.24
CBR 90%OPM 14 2.22 2.22
2.2 2.20
2.18 2.18
2.16 2.16
Matière Organique (MO) % 2.12 2.12
Densité(t/m3)
2.1 2.10
Densité
2.06 2.06
Gonflement % 0.308 2.04 2.04
2.02 2.02
Teneur en eau après 2 2.00
10,1 à 13,1 1.98 1.98
RESULTATS 1.94 1.94
1.92 1.92
Inf 0,315 44 1.9 1.90
1.88 1.88
Inf à 80µ 26 1.86 1.86
1.84 1.84
WL 1.82
1.82
IP 1.8 1.80
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 13 16 19 22 25 28 31 34
CLASSE HRB A1-b
Achille TIKO 85
6.2. Analyse des résultats
L‟analyse faite sur les résultats obtenus a permis de constater ce qui suit :
 D‟un ICBR à 95% de l‟OPM d‟une valeur de 34 pour la terre de barre
d‟Avrankou à l‟état naturel on est passé à 5 pour un mélange contenant
en proportion 80% de terre de barre d‟Avrankou et 20% Concassé
0/31,5. Dans les mêmes proportions pour la terre de barre d‟Allada on
est passé de 48 à 26, il en est de même pour la terre de barre de Bopa
où la portance chute de 20 à 10. Une augmentation de 10% du
pourcentage de concassé ramenant les proportions à 70% contre 30% a
apporté une légère amélioration aux portances sans toutefois dépasser
les portances initiales des terres de barres.
 Ailleurs en examinant les courbes granulométriques, les formes
discontinues des courbes de distribution granulométrique des terres de
barre ne sont pas corrigées. Le compactage ne densifiera pas ces
matériaux comme on aurait souhaité. Les agrégats auront de difficultés
à s'arranger convenablement pour remplir les vides dans le mélange.
Au vue de ces résultats inattendus il est opportun de choisir une classe de
concassé dont le calibre soit aussi proche que possible du diamètre des grains
de la terre de barre. Or la plus petite des classes dans l’ordre des concassés est
la classe 0/4.
Une fois que le correcteur granulaire est connu, une étude de formulation
sera établie pour ressortir les proportions de chaque matériau afin que le
mélange soit gradué et présente une courbe granulométrique étalée.
6.3. Etude de formulation

Le but recherché est de définir un mélange qui conduit aux
caractéristiques mécaniques qui, associées au trafic supporté par la chaussée et à
la durée de service retenue pour celle-ci, permettent de fixer son
dimensionnement soit à partir d‟un catalogue type de structure ou à un guide,
soit de procéder à un calcul. Conformément à la norme NF P 98-115 relative à
l‟exécution des corps de chaussée, l‟étude comporte notamment :
 des essais d‟identification des constituants ;
 la détermination du pourcentage des différents constituants ;
 la détermination des performances mécaniques ;
 la détermination de la stabilité (portance immédiate) sur la formule
retenue.
L‟identification de la terre de barre a fait l‟objet du chapitre précédent, et
dans les premières lignes du présent chapitre le concassé 0/4 dont les
caractéristiques ont été décrites dans la synthèse bibliographique est sélectionné.
L‟étape suivante qui est la détermination du pourcentage des différents
constituants est la plus importante car d‟elle dépendent les autres (voir
organigramme).
5.7.1. Méthode de détermination des proportions des granulats

La forme de la courbe granulométrique conditionne l‟aptitude du
matériau, l‟absence de ségrégation et la compacité du matériau compacté. C‟est
ainsi que la formulation vise à déterminer les proportions des matériaux en vue
d‟obtenir une courbe granulométrique continue. Il est tentant de définir une
courbe granulométrique idéale ou du moins un fuseau à l‟intérieur duquel la
courbe granulométrique devrait être située en permanence.
Cependant, la méthode de formulation suivante essentiellement basée sur
la correction granulométrique des matériaux est retenue. La plupart des
recherches entreprises dans ce domaine ont adopté comme point de départ une
forme analytique simple pour la courbe granulométrique :
P = est le pourcentage d‟éléments passants au tamis de maille d;

D = est le calibre maximum du granulat.
Si on se fixe D, on dispose de deux paramètres, d‟une part l‟exposant et
d‟autre part le pourcentage d‟éléments passant à travers un tamis de maille d, par
exemple d=80 . Autrement dit, on peut se fixer D et le pourcentage de filler, n
est alors déterminé. Inversement, on peut fixer n. On sait que si n =0,5 on est
dans le cas des courbes de Fuller, qu‟on retrouve d‟ailleurs pour les enrobés. Au
contraire les courbes de Talbot (0,11 0,33), qu‟on rencontre dans certaines
spécifications correspondent à différentes valeurs de D et n, le pourcentage de
fines variant d‟une courbe à l‟autre.
Les expériences faites sur des granulats de granularité variée ne
conduisent pas à des conclusions identiques selon que l‟on s‟intéresse au
compactage, a la tenue au trafic, à l‟attrition, etc.
En fait, il semble que, du point de vue de la seule densité après
compactage, l‟exposant doive être compris entre 0,4 et 0,6. Pour des valeurs
supérieures, la densité sèche diminue très rapidement. Par contre, du point de
vue de la tenue au trafic des valeurs plus élevées de n semblent préférables
(compris entre 0,7 et 1).
Recommandations
[10]
Le manuel sur les routes dans les zones tropicales et désertiques tome II
souligne qu‟on ne peut pas établir des spécifications universelles sur les
matériaux. Celles-ci doivent être établies en fonctions des ressources en
matériaux et des conditions climatiques.
[17]
Le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays
tropicaux recommande par ailleurs certaine qualité pour les sables argileux aptes
à être traités. Cette exigence est relative à la couche considérée.
 Ainsi en couche de fondation il recommande que :

 Dimension maximale : 0,5 à10mm
 Coefficient d‟uniformité : ≥ 5
 Teneur en matières organiques : < 2%
 Indice de plasticité : IP ≤ 30
 Pourcentage de passant au tamis 0,08 mm ≤ 50%
 Indice de gonflement : G < 1%
 En couche de base
 Dimension maximale : 1 à10mm
 Coefficient d‟uniformité : ≥ 5
 Pourcentage de passant au tamis 0,08 mm ≤ 40%
 Indice de plasticité : IP ≤ 15
 Densité OPM ≥2
 Indice de gonflement : G < 1%
Partant des hypothèses dimension maximale du granulat comprise entre 1 et

10mm et pourcentage de passant au tamis 0,08 mm ≤ 40% et en rappelant le
principe de formulation : « Si on se fixe D, on dispose de deux paramètres,
d’une part l’exposant n et d’autre part le pourcentage d’éléments passant à
travers un tamis de maille d, par exemple d=80 . Autrement dit, on peut se
fixer D et le pourcentage de filler, n est alors déterminé. » ; on à en première
approximation en fixant :
D = 5mm ; P = 40 et d = 0,08mm
n=
D‟où n=0,222 et la formule devient :
A partir de cette formule, une courbe idéale sera définie. La variation de la

granulométrie des agrégats permettra ensuite de trouver les proportions des
matériaux à reconstituer en fonction de la courbe idéale.
La courbe de fabrication devra s‟ajuster sur la courbe de référence, et il est

essentiel que celle-ci ait une forme voisine de celle des courbes limites du
fuseau, sans zigzaguer à l‟intérieur de celui-ci. Le matériau ainsi reconstitué doit
se situer dans le fuseau granulométrique défini par les limites de Talbot.
5.7.2. Application de la méthode

 La terre de barre d’avrankou et le concasse 0/4 de dan
5.7.1.1. Première étape : Analyse granulométrique et courbe de
référence
Pour cela, dans un premier temps il sera déterminé la distribution

dimensionnelle des grains de chaque matériau par l‟analyse granulométrique par
tamisage et dans le second temps calculer les proportions d‟éléments passants au
tamis de maille d pour la construction de la courbe de référence.
On a:
P=
Pour d=5 ; P=100
Pour d=2 ; P=81,59

. .
. .
. .
. .
. .
. .
d=0,08 ; P=39,93
Ainsi les valeurs de la courbe de référence sont obtenues. Le tableau 31 donne

l‟intégralité de la distribution dimensionnelle de la courbe de référence et des
résultats de l‟analyse granulométrique par tamisage (figure 24).
Tamis % Passant
Courbe de Concassé Terre de Barre
 (mm)
référence de Dan d'Avrankou
5 100,00 100 100
2 81,59 64 100
1,25 73,51 52 96
0,4 57,08 32 73
0,315 54,13 27 66
0,149 45,84 22 58
0,08 39,93 12,5 49
Tableau 31 : Valeur de la courbe de référence
Ensuite les granulats sont rangés de la façon suivante :

 1er cas : 5 0,4 puis 0,4
 2éme cas : 5 1,25 puis 1,25
Ce regroupement en classe permettra de déterminer le pourcentage de
chaque matériau représentatif dans le mélange.
5.7.1.2. Deuxième étape : Etablissement de l’équation

permettant de déterminer les pourcentages
Il y a plusieurs possibilités pour établir les équations. Deux sont retenues

pour faciliter les calculs et être aussi représentatives que possible des dimensions
de chaque type de matériau à formuler.
1er cas :
Classe % passants
Courbe de Concassé de Terre de Barre

 (mm)
référence Dan d'Avrankou
5-0,4 42,92 68 27
≤ 0,4 57,08 32 73
Tableau 32: Les déterminants du système d’équation
Soit x le pourcentage représentatif du concassé et y celui de la terre de barre
La résolution du système donne x = 39% ; y = 61%. Le mélange théorique est

obtenu par la formule suivante :
Pi = xXi + yYi
Pi = proportion des passants au tamis i du mélange

i = nombre de ligne
x = pourcentage du matériau n°1 (Concassé de Dan)
y = pourcentage du matériau n°2 (Terre de barre d‟Avrankou)
Xi = passant au tamis i du matériau n°1
Yi = passant au tamis i du matériau n°2
x+y = 1 et Xi +Yi = 100.
En appliquant la formule à la matrice de l‟analyse granulométrique

par tamisage on obtient les valeurs du matériau reconstitué qui sont reportées
dans le tableau 33. Sa courbe représentative est matérialisée sur la figure 25.
Tamis % Passant
Courbe de Concassé Terre de Barre Matériau
 (mm)
référence de Dan d'Avrankou reconstitué
5 100,00 100 100 100,00
2 81,59 64 100 85,96
1,25 73,51 52 96 78,84
0,4 57,08 32 73 57,01
0,315 54,13 27 66 50,79
0,149 45,84 22 58 43,96
0,08 39,93 12,5 49 34,77
Tableau 33 : Valeurs du matériau reconstitué
Courbe granulométrique
100
90
80
% Passants cumulés
70
60
C-TB Avr
50
C- Con
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Ouverture du tamis (mm)
Figure 24: Les courbes granulométriques de la terre de barre d’Avrankou et du

concassé de Dan
100
90
80
70
% Passants cumulés
60
50
Courbe de
40 référence
Courbe du
30 mélange
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Ouverture tamis (mm)
Figure 25: La courbe granulométrique du matériau reconstitué à partir de la

terre de barre d’Avrankou et du concassé de Dan et celle de référence
5.7.1.3. Troisième étape : Définition des limites du fuseau

granulométrique
Les limites du fuseau granulométrique sont obtenues à partir des valeurs
de n définies par Talbot ; n = 0,11 et n = 0,33. Il est toutefois possible de
resserrer la plage du fuseau pour limiter les déboires des courbes
granulométriques susceptibles de se produire après une étude de formulation. La
méthodologie est la même que celle utilisée pour obtenir les valeurs de la courbe
idéale. Il suffit de substituer respectivement dans la formule les valeurs de
n=0,11 et n=0,33 pour déterminer les données des courbes limites supérieure et
inférieure du fuseau granulométrique. Les résultats sont reportés dans le tableau
34. Les courbes sont représentées sur la figure 26.
Tamis % Passant
Limite Limite Matériau
 (mm)
supérieure inférieure reconstitué
5 100,00 100,00 100,00
2 90,41 73,91 85,96
1,25 85,86 63,29 78,84
0,4 75,74 43,45 57,01
0,315 73,78 40,16 50,79
0,149 67,95 31,37 43,96
0,08 63,45 25,55 34,77
Tableau 34: Les valeurs des courbes limites du fuseau granulométrique
100
90
80
70
60
%Passantscumulés
50 Courbe du
mélange
40
Limite sup
30
20 Limite inf
10
0
0,01 0,1 1 10
Figure 26: La courbe granulométrique du matériau reconstituée insérée dans le

fuseau granulométrique.
Tableau récapitulatif
Tamis % Passant
Terre de
Courbe de Limite Limite Concassé Matériau
 (mm) Barre
référence supérieure inférieure de Dan reconstitué
d'Avrankou
5 100 100 100 100 100 100
2 81,59 90,41 73,91 64 100 85,96
1,25 73,51 85,86 63,29 52 96 78,84
0,4 57,08 75,74 43,45 32 73 57,01
0,315 54,13 73,78 40,16 27 66 50,79
0,149 45,84 67,95 31,37 22 58 43,96
0,08 39,93 63,45 25,55 12,5 49 34,77
Tableau 35 : Récapitulatif des valeurs des courbes étudiées
100
90
80
70
% Passants cumulés
Courbe du
60 mélange
Limite sup
50
40 Limite inf
30 C-TB AVR
20
C- Conc
10
0
0,01 0,1 1 10
Figure 27: Les courbes granulométriques des matériaux bruts, du matériau

reconstitué et les courbes limites du fuseau granulométrique.
2ème cas
Classe % passants
Concassé Terre de Barre

 (mm) Courbe de référence
de Dan d'Avrankou
5-1,25 26,49 48 4
≤ 1,25 73,51 52 96
Tableau 36: Les déterminants du système d’équation
La résolution du système d‟équation donne
x=0,51 et y=0,49. Les valeurs du mélange théorique sont calculées dans le

tableau 37. La courbe granulométrique est représentée sur la fig.28 avec celle de
référence.
Tamis % Passant
Courbe de Concassé Terre de Barre Matériau

 (mm)
référence de Dan d'Avrankou reconstitué
5 100,00 100 100 100,00

2 81,59 64 100 81,64
1,25 73,51 52 96 73,56
0,4 57,08 32 73 52,09
0,315 54,13 27 66 46,11
0,149 45,84 22 58 39,64
0,08 39,93 12,5 49 30,39
Tableau 37: Valeurs du matériau reconstitué
100
90
80
70
% Passants cumulés
60
50 courbe de
référence
40 Courbe du
mélange
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Figure 28: La courbe granulométrique reconstituée à partir de la terre de

d’Avrankou et du concassé de Dan et celle de référence
Tamis % Passant

Φ
5 100.00 100.00 100.00

2 85.73 73.91 81.64
1.25 79.22 63.29 73.56
0.4 65.42 43.45 52.09
0.315 62.85 40.16 46.11
0.149 55.42 31.37 39.64
0.08 49.92 25.55 30.39
Tableau 38: Les valeurs des courbes limites du fuseau granulométrique
100
90
80
70
% Passants cumulés
Courbe du
60 mélange
50
limite sup
40
30 limite inf
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Figure 29: La courbe granulométrique reconstituée insérée dans le fuseau

granulométrique
Tableau récapitulatif
Tamis % Passant
Courbe de Limite Limite Concassé Terre de Barre Matériau
Φ
référence supérieure inférieure de Dan d'Avrankou reconstitué
5 100,00 100.00 100,00 100 100 100,00
2 81,59 85.73 73,91 64 100 81,64
1,25 73,51 79.22 63,29 52 96 73,56
0,4 57,08 65.42 43,45 32 73 52,09
0,315 54,13 62.85 40,16 27 66 46,11
0,149 45,84 55.42 31,37 22 58 39,64
0,08 39,93 49.92 25,55 12,5 49 30,39
Tableau 39 : Récapitulatif des valeurs des courbes étudiées
100
90
80
70 Courbe du
% Passants cumulés
mélange
60 limite sup
50 limite inf
40
TB Avr
30
Conc
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Figure 30: Les courbes granulométriques des matériaux bruts, du matériau

reconstitué et les courbes limites du fuseau granulométrique.
Discussion
La terre de barre est le matériau à promouvoir. Il serait donc plus objectif

de choisir un mélange dans lequel le pourcentage de concassé est minoritaire
d‟autant plus que les deux formulations précédentes respectent les spécifications.
Pour la suite, il est clair que le premier mélange sera retenu.
La même procédure sera faite avec d‟autres variétés de terre de barre pour
enfin sélectionner tous les mélanges. Les tests de laboratoire seront réalisés sur
chaque mélange sélectionné en vue de suivre leur comportement vis-à-vis des
autres critères car la granulométrie bien qu‟étant fondamentale ne suffit pas à
elle seule pour valoriser un matériau en assise de chaussée.
 La terre de barre de Sissèkpa et le concassé 0/4 de Dan
La terre de barre de Sissèkpa présente 35% de taux de fines. Il serait

aberrant de faire une formulation à partir d‟une hypothèse où le pourcentage de
fines est limité à 40%. D‟autant plus que l‟un des objectifs recherchés est de
réduire le pourcentage de particules fines dans le matériau pour corriger sa
structure granulaire. Ainsi, en se conformant à la limite de 30% que préconisent
les spécifications dans le cas des graveleux latéritiques et en utilisant la
méthodologie précédente n = 0,291 en donnant à P la valeur 30 dans la formule
[1]. Les proportions des constituants sont déterminées et les valeurs sont
inscrites dans le tableau 40.
Tableau 40 : Proportions des constituants
Quand on suit le même raisonnement, le mélange avec les proportions à

savoir 42% pour le concassé 0/4 de Dan et 58% pour la terre de barre de
Sissèkpa est d‟emblée retenu. Les résultats sont enregistrés dans les tableaux 41,
42,43 et 44 ainsi que les différentes courbes tracées pour montrer l‟allure de la
répartition granulométrique.
Tamis % Passant
Courbe de Concassé Terre de barre Matériau
 
référence de Dan de Sissèkpa reconstitué
5 100 100 100 100
2 76.6 64 90.2 79.2
1.25 66.8 52 80 68.2
0.4 48.0 32 59.8 48.1
0.315 44.7 27 53.4 42.3
0.149 36.0 22 45.4 35.6
0.08 30.0 12.5 35.2 25.7
100
90
% Passants cumulés
80
70
n=0.291
60
50
TB Siss
40
30 Conc
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Tableau 41: Valeurs & courbes granulométriques de la TB Sissèpka et du

concassé 0/4 de Dan
Tamis % Passant
Courbe de Concassé Terre de barre Matériau
 
référence de Dan de Sissèkpa reconstitué
5 100 100 100 100
2 76.6 64 90.2 79.2
1.25 66.8 52 80 68.2
0.4 48.0 32 59.8 48.1
0.315 44.7 27 53.4 42.3
0.149 36.0 22 45.4 35.6
0.08 30.0 12.5 35.2 25.7
100
90
% Passants cumulés
80
70
n=0.291
60
50
C- ref
40
30 C- mel
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Tableau 42: Valeurs & courbes granulométriques du mélange et de référence
Tamis % Passant

Φ
5 100 100 100

2 84.0 73.9 79.2
1.25 76.8 63.3 68.2
0.4 61.9 43.5 48.1
0.315 59.1 40.2 42.3
0.149 51.3 31.4 35.6
0.08 45.6 25.5 27.7
Tableau 43 : Les valeurs des courbes limites du fuseau granulométrique
100
90
80
% Passants cumulés
70
Courbe du
60 mel
50 Lim sup
40
Lim inf
30
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Figure 31: La courbe granulométrique reconstituée insérée dans le fuseau

granulométrique
Tamis % Passant
Terre de
Limite Limite Courbe de Concassé Matériau
Φ barre de
supérieure inférieure reference de Dan reconstitué
Sissèkpa
5 100 100 100 100 100 100
2 84.0 73.9 76.6 64 90.2 79.2
1.25 76.8 63.3 66.8 52 80 68.2
0.4 61.9 43.5 48.0 32 59.8 48.1
0.315 59.1 40.2 44.7 27 53.4 42.3
0.149 51.3 31.4 36.0 22 45.4 35.6
0.08 45.6 25.5 30.0 12.5 35.2 25.7

100
90
% Passants cumulés
80 Courbe du
mel
70
Lim sup
60
Lim inf
50
TB Siss
40
30 Conc
20
10
0
0,01 0,1 1 10
Tableau 44 : Valeurs & courbes granulométriques des matériaux bruts, du

matériau reconstitué et les limites du fuseau granulométrique
6.4. Limites d’Atterberg- relatif à la norme NF P 94-051

Les états d‟humidité des matériaux élaborés sont vérifiés avant d‟aborder
la phase de détermination des portances.

Matériau: 61% TB Avr + 39% Conc Date: 17/08/11
N° de la tare A B C D A' B'
Poids total humide 18.74 18.52 18.39 18.05 5.14 5.23
Poids total sec 13.25 13.12 13.09 12.89 4.35 4.43
Poids de la tare 1.31 1.23 1.26 1.3 1.19 1.24
Poids net d'eau 5.49 5.4 5.3 5.16 0.79 0.8
Teneur en eau % 46.0 45.4 44.8 44.5 25.0 25.1
W
Limite d'Atterberg
46,2
46,0
45,8
45,6
Teneur en eau %
45,4
45,2
45,0
44,8
44,6
44,4
log N
44,2
10 15 20 25 30 35 N
5
25 WL 45
25.1 W 2
Limite de liquidité WL (%) 45
Indice de plasticité Ip (%) 20
Limite de plasticité (%) 25
Teneur en eau 2 Indice de consistance Ic (%) 2.2
Tableau 45: Détermination des limites d’Atterberg TB Avr + Conc

Matériau: 58% TB Siss + 42% Conc Date: 02/09/11
N° de la tare E F G H E' F'
17.9
Poids total humide 19.02 18.23 18.21 5.43 5.36
9
12.9
Poids total sec 13.77 13.23 13.26 4.63 4.57
6
Poids de la tare 1.26 1.34 1.28 1.31 1.3 1.29
Poids net d'eau 5.03 5.25 5 4.95 0.8 0.79
Teneur en eau % 43.0 42.2 41.8 41.4 24.0 24.1
Limite d'Atterberg
43,2
43,0
42,8
42,6
Teneur en eau %
42,4
42,2
42,0
41,8
41,6
41,4
41,2
5 10 15 20 25 30 35
WL 24 42
Teneur en eau de plasticité (%) 24
Wp= 24
W 24.1 1,5
Limite de liquidité WL (%) 42
Indice de plasticité Ip
18
Limite de plasticité (%) (%) 24
Teneur en eau 1,5 1.0
(%)
Tableau 46: Détermination des limites d’Atterberg TB Siss + Conc
6.5. Détermination des performances mécaniques

Il s‟agira notamment de l‟essai Proctor modifié et de l‟essai CBR. Ces
caractéristiques nous permettrons par la suite de comprendre la modification ou
l‟impact de l‟étude de formulation sur le comportement des matériaux associés
dans les proportions bien définies.
Essai Proctor modifié - Essai CBR

Les essais sont réalisés conformément aux normes en vigueur et les
résultats sont reportés dans les tableaux ci-dessous.
Essai Proctor Modifié Essai CBR

Teneur en eau optimale Wopt = 10,5% Date: 100% OPM =2,02 31
Nombre de
Coups 95% OPM = 1,92 23
Matériau: 61%%TB Avr + 39% Conc
90% OPM = 1,82 14
2,04 2,02
2,02 2,00
2,00 1,98
1,98
1,96
1,96
Densité sèche
1,94
Densité sèche
1,94
1,92
1,92
1,90
1,90
1,88
1,88
1,86
1,86
1,84
1,84
1,82
1,82
1,80 1,80
6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 10 15 20 25 30 35
Tableau 47 : Synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc

Achille TIKO 109

Date:
Nombre de
95% OPM = 2,05 33
Matériau : 58% TB Siss + 42% Conc Coups
90% OPM = 1,94 20
2,06 2,06
2,04 2,04
2,02 2,02
2,00 2,00
1,98 1,98
Densité sèche
1,96 1,96
Densité sèche
1,94 1,94
1,92 1,92
1,90 1,90
1,88 1,88
1,86 1,86
1,84 1,84
1,82 1,82
1,80 1,80
8 9 10 11 12 13 14 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Tableau 48 : Synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc
Achille TIKO 110
6.6. Courbes de saturation (NF P 94-093)

Elles sont obtenues à partir de l‟équation suivante :
avec = établies pour et . La valeur mesurée

est disposée dans en annexes 3 et 4 pour chaque type de matériau considéré.
Sr w w Sr+ Sr.
7.8 20.59 120.59 2.19

saturation
100% de
9.9 26.14 126.14 2.09

2.64 1 264
11.6 30.62 130.62 2.02
14.2 37.49 137.49 1.92
7.8 20.59 100.59 2.10

saturation
80% de
9.9 26.14 106.14 1.99

2.64 1 211.2
11.6 30.62 110.62 1.91
14.2 37.49 117.49 1.80
Tableau 49 : Calcul des données pour le tracé des courbes de saturation
61% TB Avr + 39% Conc

2,24
2,14
Densité Sèche
2,04
1,94 100%
80%
1,84
1,74
6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Teneur en eau %
Figure 32: Courbes de saturations et Proctor pour TB Avr + Conc

Sr w w Sr+ Sr.
saturation 8.5 22.19 122.19 2.14

100% de
9.4 24.54 124.53 2.10

2.61 1 261
10.6 27.67 127.67 2.04
12.9 33.67 133.67 1.95

80% de saturation
8.5 22.19 102.19 2.04
9.4 24.54 104.53 2.00

2.61 1 208.8
10.6 27.67 107.67 1.94
12.9 33.67 113.67 1.84
Tableau 50 : Calcul des données pour le tracé des courbes de saturation
2,20
2,15
2,10
Densité sèche
2,05
2,00 Proctor
100%
1,95
80%
1,90
1,85
1,80
6 7 8 9 10 11 12 13 14
Teneur en eau %
Figure 33: Courbes de saturations et Proctor pour TB Siss + Conc
Analyse des résultats

La granularité des deux types de terre de barre est corrigée par du
concassé 0/4 dans les proportions bien définies. Une analyse succincte faite sur
les résultats obtenus montre une amélioration notable des caractéristiques
géotechniques des matériaux élaborés. Le matériau reconstitué à partir de la terre
de barre d‟Avrankou a un indice de plasticité de 20 contre 28 pour le sable
argileux à l‟état brut, 34,8% de particules fine donc une diminution de 14,2%, un
changement de classe de A-7-6 à A-2-7 pour la classification HRB et A3 à B6
pour celle de GTR. Une diminution de la teneur en eau optimale quittant 14% à
10,5% avec une montée de la densité sèche maximale de 1,97 à 2,02 t/m3. On
constate également la croissance de la portance qui est passée de 15 à 23 valeurs
mesurées à 95% de l‟OPM.
Celui reconstitué à partir de la terre de barre de Sissèkpa a quant à lui un
indice de plasticité de 18 contre 26 pour le sable argileux à l‟état naturel, un taux
de 25,7% de particules fine sans un changement de classe. Une ascension de la
densité sèche maximale à une valeur de 2,04 t/m3 pour une teneur en eau
optimale de 10,4%. Le matériau initial non reconstitué avait pour références
Proctor 1,98 t/m3 et 11,6%. L‟indice portant CBR a accru. D‟une valeur de
21on est passée à 33.
Les poids spécifiques des matériaux reconstitués sont respectivement 2,64
et 2,61t/m3 pour celui élaboré à base de la terre de barre d‟Avrankou et celui de
Sissèkpa. Le poids spécifique du matériau obtenu à partir de la terre de barre
d‟Avrankou est plus élevé par rapport à celui obtenu à partir de celle de
Sissèkpa. Cela s‟explique par le fait que le mélange formulé à base de la terre de
barre d‟Avrankou offre une plus grande surface spécifique compte tenu du
pourcentage élevé de particules fine et aussi à cause de la forte proportion de
terre de barre (61%) comparativement au mélange formulé à base de la terre de
barre de Sissèkpa où la proportion est de 58%.
Pour ce qui concerne l‟état de saturation les deux mélanges seront faciles
à compacter puisque leurs courbes Proctor sont bien positionnées par rapport à
celles de 100% de saturation (figures 32 et 33).
On note une augmentation de la portance pour les deux types de matériaux
formulés. Ceci n‟est pas le cas pour les mélanges expérimentaux du CNERTP.
On conjecture à partir de ce constat que la recherche de l’affinité entre la
grosseur des grains des matériaux à associer en vue de corriger la granularité
d‟un matériau donné est aussi indispensable qu‟une attention particulière doit y
accorder pendant le choix des matériaux.(fig.23)
[17]
Se référant aux prescriptions , le matériau reconstitué avec la terre de
barre de Sissèkpa et du concassé 0/4 dans les proportions respectives de 58 et
42% peut être utilisé en couche de fondation des chaussées revêtues. Les
performances du mélange à base de terre de barre d‟Avrankou n‟atteignent pas
la valeur exigée.
Outre l‟emploi en couche de fondation envisagé pour les matériaux
élaborés, ils présentent toutefois des aptitudes pour êtres traités aux liants
hydrauliques. Ils respectent les prescriptions de la norme NF P 98 113 relative
aux sables traités aux liants hydrauliques et pouzzolaniques.
6.7. Composition des mélanges

Cette section est destinée à l‟étude de correction du matériau
confectionné par le liant hydraulique. L‟étude sera consacrée à la définition en
laboratoire du dosage en liant ainsi que les caractéristiques du S.T.L.H sur un
échantillon estimé représentatif du gisement.
But visé
 Réaliser une modulation judicieuse du dosage en liant permettant par
exemple d´éviter les mélanges aux performances faibles dues souvent à
une mauvaise association liant-granulats et responsables de certains
déboires. De la même façon, on pourra réduire les dosages en liant
lorsque lón est en présence de matériaux présentant une grande
affinité entre eux. Ceci permet dádapter la formulation aux conditions
réelles déxécution pour prendre en compte une variation éventuelle
dáutres paramètres (densité notamment) ;
 Connaître la sensibilité du mélange aux variations de teneur en liant,
de densité et de teneur en eau pour apprécier línfluence des
fluctuations des différents paramètres.
Pour l‟atteinte de l‟objectif, les études de vérification de la formulation seront
entreprises dont notamment :
- la détermination des pourcentages de chaque constituant,
- la vérification des performances mécaniques :
o la détermination des indices portants immédiats (IPI), à différentes
teneurs en eau ;
o la détermination des performances mécaniques (Rc ; R‟c ;Rt ;E).
5.7.1. Dosage en liant

Le dosage en liant selon les dispositions des normes NF P 98 114-2 et
NF P 98 114-3 relatives à la méthodologie d'étude en laboratoire des matériaux
traités aux liants hydrauliques est fixé en fonction du type de sols et de

l‟expérience, en général, de façon à être le plus proche d‟une courbe continue
après ajout du liant. La norme NF P 98 113 recommande un pourcentage
compris entre 3,5% et 8% dans le cas des sables traités aux ciments et liants
spéciaux. Les pourcentages de 3 ; 3,5 et 4% sont retenus à cet égard après avis
des professionnels qualifiés du CNERTP.
5.7.2. Définitions et caractéristiques

(NF P 98 115 relative à l’Exécution des corps de chaussées)
 Les ciments normalisés
- Les ciments les plus couramment employés sont ceux de la classe 45
(CPA - CPJ - CHF - CLK -CLC ou les ciments CPJ de la classe 35 à
ajout actif (laitier, cendres volantes, pouzzolanes). Par temps froid,
lútilisation dún ciment de classe 55 peut être intéressante.
- Le retardateur de prise est le plus souvent incorporé au mélange à la
centrale de malaxage. Lútilisation dún ciment retardé en usine est
cependant possible.
 Les liants spéciaux pour usages routiers
Ces liants présentent un début de prise plus lent et un durcissement plus
progressif. Ils comportent souvent des teneurs élevées en laitier moulu et/ou en
cendres volantes.
Dáutres compositions sont possibles sous réserve que ces liants
conduisent, pour des dosages habituels, aux critères de résistance et de délai de
maniabilité nécessaires.
5.7.3. Choix du liant

Le ciment Bouclier de classe de résistance 35 Mpa est retenu pour la conduite de
l‟étude.
TROISIEME PARTIE
Mesure des performances

mécaniques sur les mélanges
Chapitre 6
Mesure des performances

mécaniques des matériaux
améliorés au ciment
Chapitre 6 : Détermination des performances mécaniques des mélanges
TROISIEME PARTIE : Mesure des performances

mécaniques sur les mélanges
Chapitre 6 : Détermination des performances mécaniques

des mélanges
Le comportement mécanique des matériaux développés sera évalué dans

ce chapitre en vue de leur utilisation en couche d‟assise de chaussée. Les essais à
réaliser sont les suivants :
- résistance en compression Rc (NF P 98-232-1),
- résistance en traction Rt (NF P 98-232-3),
- tenue en immersion,
- le classement en catégorie de difficulté de compactage pour tous les
matériaux.
Les performances des mélanges sont appréciées à partir déssais réalisés
dans les délais fixés selon la nature du liant.
Les quantités de ciment pour les essais entrepris sont calculées
conformément à l’exemple spécifié dans la norme NF P 98-115 (voir extrait en
annexe 5).
6.1. Détermination des références Proctor (tableaux 61-66)
6.2. Détermination de la stabilité immédiate
L‟indice portant immédiat est évalué à partir de l‟essai Proctor – IPI. Ce

paramètre permet d'estimer la stabilité du matériau, c'est-à-dire de caractériser
l'aptitude du matériau à supporter la circulation des engins de chantier. Selon les
recommandations de la norme française [NF P 98 115], afin d‟assurer la
circulation normale des machines sur le chantier, les valeurs souhaitables de
l‟IPI ne doivent pas être inférieure à 35% pour la couche de fondation et 45%
pour la couche de base. Toutefois, cette norme définit également des valeurs
limites inférieures de 25% et 35% pour les mêmes couches citées ci-dessus
(Figure 34).
Couche de surface
Couche de base IPI 35 (IPI souhaitable = 45)
Couche de fondation IPI 25 (IPI souhaitable = 35)
Couche de forme
Sol support
Figure 34: Critère de l’IPI pour la différente couche de la chaussée
Peu stable IPI 25
Moyennement stable 25 50
stable IPI 50
Tableau 51: Classement des sables selon la stabilité immédiate (NF P 98 113)
L‟essai, réalisé dans les conditions de l‟essai CBR, consiste à poinçonner

à l‟aide d‟un piston la surface du matériau compacté. Le poinçonnement est fait
sans pose du disque de surcharge à la surface du matériau compacté.
Conformément à la norme NF P 98-231-4 relative aux essais caractérisant le
comportement au compactage des mélanges granulaires sans liants ou avec liants
hydrauliques, les essais sont faits et les résultats sont reportés dans le tableau 52.
Mesure de l'indice portant immédiat Mesure de l'indice portant immédiat

Norme 98-231-4 Norme 98-231-4
Matériau : 58%TB Siss +42% Conc Matériau : 61%TB Avr+39% Conc amélioré
amélioré à 3% de ciment à 3% de ciment
Enfoncement Lectures IPI Enfoncement Lectures IPI

0,625 800 0,625 400
1,27 1200 1,27 700
2 1300 2 1000
2,54 1500 112 2,54 1300 97
5 2200 110 5 1800 90
7,5 2700 7,5 2500
10 3900 10 3400
a-) b-)
Tableau 52 : Détermination de l’IPI
Le principe est le même pour retenir les valeurs que l‟essai CBR. Les
valeurs de 97 et 112 sont respectivement retenues. Nous conjecturons que les
autres pourcentages seront élevés comparativement à ceux obtenus ci-haut. Au
regard des valeurs prescrites les matériaux sont stables.
6.3. Détermination de la résistance en compression (NF P 94 232-1)
La résistance en compression consiste à soumettre une éprouvette

confectionnée suivant les dispositions de la norme NF P 98-230-3 à un effort de
compression axiale par l‟intermédiaire d‟une presse jusqu‟à rupture de
l‟éprouvette (figure 35).
La fabrication des éprouvettes est conforme au mode de confection

d‟éprouvettes cylindriques de sables ou sols fins par compression statique décrit
dans la norme NF P 98-230-2 relative à la préparation des matériaux traités aux
liants hydrauliques ou non. Les essais mécaniques sont réalisés sur des
éprouvettes cylindriques de 10 cm de diamètre et de 20 cm de longueur.
La masse de matériau à introduire dans le moule est donnée par la relation
suivante :
M=
M : masse théorique de l‟éprouvette à la confection, en gramme

V : volume de l‟éprouvette, en cm3
W : teneur en eau fixée à la confection de l‟éprouvette, en pourcentage de la
masse de matériaux secs
: masse volumique sèche fixée à la confection de l‟éprouvette.
La contrainte en compression est calculée à partir de la formule suivante :
:contrainte de compression
: effort de compression provoquant la rupture
: diamètre de l‟éprouvette.
Deux types de contrainte se distinguent par rapport au mode de

conservation de l‟éprouvette. Il s‟agit de la contrainte Rc où la conservation est
de sept jours de cure à l‟air et celle R’c pour une conservation de trois jours de
cure à l‟air et quatre jours d‟immersion. Les résultats des essais sont reportés
dans les tableaux 53, 54, 55 et 56. Les valeurs des résistances sont exprimées en
bars.
a- Répartition de la pression b- Pose du disque c- Compression axiale

via le sable
Figure 35 : Procédé de l’essai de compression
Essais relatifs aux chaussées

Détermination des caractéristiques mécaniques des matériaux traités aux liants hydrauliques
Résistance en compression Rc (NF P 98-232-1)
7 jours de cure à l'air
Matériaux : 61% TB Avrankou + 39% Concassé
Lectures Containte
N° Poids h volume Dh Te Ds Compacité
Directe Moy Rc (bars)
amélioré à 3% de ciment
1 3420 20 2.18 1.94 97.88 1200
2 3410 20 1570 2.17 12.4 1.93 97.59 1100 1133.33 14.44
3 3440 20 2.19 1.95 98.45 1100
amélioré à 3,5% de ciment
1 3560 20.05 2.27 2.03 98.72 1500
2 3600 20.03 1570 2.29 11.5 2.06 99.83 1400 1450.00 18.47
3 3550 20 2.26 2.03 98.44 1450
1 3550 20 2.26 2.03 99.90 1800
2 3550 20 1570 2.26 11.5 2.03 99.90 1800 1866.67 23.78
3 3540 20 2.25 2.02 99.62 2000
Tableau 53 : Calcul de la résistance en compression Rc pour TB Avr + Conc

amélioré au ciment

Résistance en compression R'c (NF P 98-232-1)
3 jours de cure à l'air + 4 jours d'immersion
Lectures Containte
Directe Moy R'c (bars)
1 3490 20.05 2.22 1.98 99.88 700
2 3450 20 1570 2.20 12.4 1.96 98.74 700 766.67 9.77
3 3455 20.02 2.20 1.96 98.88 900
1 3555 20.05 2.26 2.03 98.58 1100
2 3555 20.03 1570 2.26 11.5 2.03 98.58 900 1000.00 12.74
3 3555 20 2.26 2.03 98.58 1000
1 3525 20 2.25 2.01 98.84 1300
2 3530 20 1570 2.25 11.9 2.01 98.98 1650 1450.00 18.47
3 3540 20 2.25 2.01 99.26 1400
Tableau 54 : Calcul de la résistance en compression R’c pour TB Avr + Conc


Résistance en compression Rc (NF P 98-232-1)
Matériaux : 57% TB Sissèkpa + 43% Concassé
Lectures Containte
Directe Moy Rc (bars)
1 3630 20.05 2.31 2.09 99.26 1700
2 3640 20 1570 2.32 10.4 2.10 99.53 1900 1766.67 22.51
3 3640 20 2.32 2.10 99.53 1700
1 3650 20 2.32 2.11 98.96 1800
2 3645 20 1570 2.32 10.3 2.10 98.82 2000 1900.00 24.20
3 3640 20 2.32 2.10 98.68 1900
1 3660 20.02 2.33 2.14 99.75 2100
2 3665 20 1570 2.33 8.7 2.15 99.89 2000 2133.33 27.18
3 3650 20 2.32 2.14 99.48 2300
Tableau 55 : Calcul de la résistance en compression Rc pour TB Siss + Conc


Résistance en compression R'c (NF P 98-232-1)
3 jours de cure à l'air + 4 jours d'immersion
Lectures Containte
Directe Moy R'c (bars)
1 3630 20.05 2.31 2.09 99.26 900
2 3640 20 1570 2.32 10.4 2.10 99.53 850 916.67 11.68
3 3650 20 2.32 2.11 99.80 1000
1 3680 20.07 2.34 2.13 99.77 1000
2 3680 20 1570 2.34 10.3 2.13 99.77 1100 1033.33 13.16
3 3670 20 2.34 2.12 99.50 1000
1 3665 20.07 2.33 2.15 99.98 1400
2 3660 20 1570 2.33 8.6 2.15 99.84 1400 1466.67 18.68
3 3660 20 2.33 2.15 99.84 1600
Tableau 56 : Calcul de la résistance en compression R’c pour TB Siss + Conc

ameliore au ciment
6.4. Détermination de la résistance en traction (NF P 94 232-3)
Etant donné que l‟essai en traction directe est difficile à réaliser, la norme
française permet d‟estimer la résistance en traction à partir du résultat de l‟essai
en compression diamétrale [norme NF P 98 232 3]. Le dispositif utilisé dans
cette étude est représenté sur la Figure 36. La valeur maximale de la force
appliquée (Fr) est ensuite utilisée pour déterminer la résistance en traction
d‟après l‟équation
Rt = 2
avec :
Rt : résistance à la traction (MPa),
Fr : force appliquée sur l‟éprouvette au moment de la rupture (N),
h : hauteur de l‟éprouvette (cm),
Φ : diamètre de l‟éprouvette (cm).
Les conditions de confection de l‟éprouvette sont les mêmes que celles

mentionnées pour la compression simple. Les résultats sont reportés dans les
tableaux 57et 58. Les valeurs des résistances sont en bars.
Figure 36: Illustration de l’essai de compression diamétrale

Résistance en traction Rt (NF P 98-232-3)
Lectures Containte Rt(bars)

Directe Contrainte Moy
1 3430 20 2.18 1.94 98.17 800 2.55
2 3400 20 1570 2.17 12.4 1.93 97.31 800 2.55 2.44
3 3410 20 2.17 1.93 97.59 700 2.23
1 3550 20 2.26 2.03 98.44 1000 3.18
2 3600 20.02 1570 2.29 11.5 2.06 99.83 1000 3.18 3.29
3 3560 20 2.27 2.03 98.72 1100 3.50
1 3560 20 2.27 2.03 99.82 1300 4.14
2 3540 20 1570 2.25 11.9 2.01 99.26 1200 3.82 4.03
3 3540 20 2.25 2.01 99.26 1300 4.14
Tableau 57 : Calcul de la résistance en traction Rt pour TB Avr + Conc ameliore

au ciment

Résistance en traction Rt (NF P 98-232-3)
Lectures Containte Rt (bars)

Directe Contrainte Moy
1 3615 20.05 2.30 2.09 98.85 900 2.86
2 3630 20 1570 2.31 10.4 2.09 99.26 800 2.55 2.76
3 3620 20 2.31 2.09 98.98 900 2.87
1 3650 20 2.32 2.11 98.96 1100 3.50
2 3645 20 1570 2.32 10.3 2.10 98.82 1000 3.18 3.40
3 3640 20 2.32 2.10 98.68 1100 3.50
1 3640 20.02 2.32 2.13 99.21 1100 3.50
2 3650 20 1570 2.32 8.7 2.14 99.48 1200 3.82 3.71
3 3665 20 2.33 2.15 99.89 1200 3.82
Tableau 58: Calcul de la résistance en traction Rt pour TB Siss + Conc amélioré

au ciment
6.5. Détermination de l’indice Californian Bearing Ratio

(CBR) (Norme NF P 94-078)
L‟ICBR est un paramètre déterminant que les méthodes de
dimensionnement des chaussées utilisent pour dimensionner la structure de la
chaussée. Certaines recommandations préconisent un indice supérieur à 160
d‟autres plus sévères prescrivent une valeur supérieure à 200. L‟essai CBR est
réalisé conformément aux dispositions de la norme NF P 94-078 et les résultats
sont reportés dans les tableaux en dessous.
61% TB Avrankou + Nombre de coups
39% Concassé
55 25 10
amélioré a 3 % de ciment
2.54 4200 3500 2000
5 5900 5200 2800
ICBR
2.54 314.61 262.17 149.81
5 296.04 260.91 140.49
amélioré a 3,5 % de ciment
2.54 4500 3700 2100

5 5900 4700 2700
ICBR
2.54 337.08 277.15 157.30
5 296.04 235.83 135.47
amélioré a 4 % de ciment
2.54 4700 3800 2300

5 6300 5400 3000
ICBR
2.54 352.06 284.64 172.28
5 316.11 270.95 150.53
Tableau 59: Relatif au calcul de l’ICBR pour le mélange TB Avr + Conc
58%TB Siss + 42% Nombre de coups

Conc
55 25 10
2.54 3400 3000 2400

5 4800 4500 3700
ICBR
2.54 254.68 224.72 179.78
5 240.84 225.79 185.65
Valeurs max 254.7 225.8 185.6
2.54 4600 3600 2700

5 6400 5200 4200
ICBR
2.54 344.57 269.66 202.25
5 321.12 260.91 210.74
Valeurs max 344.6 269.7 210.7
2.54 4600 4200 3500

5 5200 4800 4200
ICBR
2.54 344.57 314.61 262.17
5 260.91 240.84 210.74
Valeurs max 344.6 314.6 262.2
Tableau 60: Relatif au calcul de l’ICBR pour le mélange TB Siss + Conc


Densité sèche
Ds = 1,98 4 j d'immersion Densité sèche ICBR
maximale Date:
Nombre de
Matériau: 61%%TB Avr + 39% Conc amélioré à 3% de Coups
95% OPM = 1,88 262
ciment 90% OPM = 1,78 150
2,01 2,00
1,98
1,96 1,96
1,94
1,92
Densité sèche
1,91
Densié sèche
1,90
1,88
1,86 1,86
1,84
1,82
1,81
1,80
1,78
1,76
1,76
8 9 10 11 12 13 14 15 16
100 150 200 250 300 350
Tableau 61: Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc amélioré à 3% de ciment
Achille TIKO 133

Date:
Nombre de
Matériau: 61%%TB Avr + 39% Conc amélioré à 3,5% de Coups
95% OPM = 1,96 277
ciment 90% OPM = 1,86 157
2,08 2,08
2,06
2,06
2,04
2,04 2,02
2,00
Densité sèche
2,02
1,98
Densité seche
2,00 1,96
1,94
1,98
1,92
1,96 1,90
1,88
1,94
1,86
1,92 1,84
8 9 10 11 12 13 14 15 16 150 200 250 300 350 400
Tableau 62 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc amélioré à 3,5% de ciment
Achille TIKO 134

Date:
Nombre de
95% OPM = 1,94 285
Matériau: 61%%TB Avr + 39% Conc amélioré à 4% de ciment Coups
90% OPM = 1,84 172
2,05 2,06
2,04
2,02
2,00 2,00
1,98
Densité sèche
Densité sèche
1,96
1,95
1,94
1,92
1,90 1,90
1,88
1,86
1,85 1,84
1,82
1,80 1,80
8 9 10 11 12 13 14 15 16 150 200 250 300 350 400
Tableau 63 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Avr + Conc amélioré à 4% de ciment
Achille TIKO 135

Date:
Nombre de
95% OPM = 2,00 226
Matériau : 58% TB Siss + 42% Conc amélioré à 3% de ciment Coups
90% OPM = 1,90 186
2,13 2,12
2,10
2,08
2,08
2,06
2,04
Densité sèche
Densité sèche
2,03 2,02
2,00
1,98 1,98
1,96
1,94
1,93
1,92
1,90
1,88 1,88
6 7 8 9 10 11 12 13 14 150 200 250 300
Tableau 64 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc amélioré à 3% de ciment
Achille TIKO 136

Date:
Nombre
95% OPM = 2,02 270
Matériau : 58% TB Siss + 42% Conc amélioré à 3,5% de ciment de Coups
90% OPM = 1,92 211
2,14 2,14
2,12 2,12
2,10
2,10
2,08
2,08 2,06
Densité sèche
2,06 2,04
Densité sèche
2,04 2,02
2,00
2,02
1,98
2,00 1,96
1,98 1,94
1,92
1,96
1,90
1,94 150 200 250 300 350 400
6 7 8 9 10 11 12 13 14
ICBR
Teneur en eau %
Tableau 65 : Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc amélioré à 3,5% de ciment
Achille TIKO 137

Densité sèche maximale Ds = 2,15 4 j d'immersion Densité ICBR
Date:
Teneur en eau optimale Wopt = 8,6% 100% OPM = 2,15 345
Nombre de Coups 95% OPM = 2,04 315
Matériau : 58% TB Siss + 42% Conc amélioré à 4% de ciment
90% OPM = 1,94 262
2,16 2,16
2,14 2,14
2,12
2,12
2,10
2,10
2,08
Densité sèche
2,08
Densité sèche
2,06
2,06 2,04
2,04 2,02
2,00
2,02
1,98
2,00
1,96
1,98
1,94
1,96 1,92
4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 250 300 350 400
Tableau 66 : - Relatif à la synthèse de l’essai Proctor modifié-CBR de TB Siss + Conc amélioré à 4% de ciment
Achille TIKO 138
TABLEAU SYNOPTIQUE DES VALEURS DE LA VERIFICATION DES

PERFORMANCES MECANIQUES
Résistance au Récistance en Résistance

poinçonnement compression axiale en traction
Dosage ICBR à
IPI Rc R'c Rt
en ciment 95% OPM
61% TB Avrankou + 39% Concassé
3% 97 262 14.44 9.77 2.44
3,5% 277 18.47 12.74 3.29
4% 285 23.78 18.47 4.03
58% TB Sissèkpa + 42% Concassé

3% 112 226 22.51 11.68 2.76
3,5% 270 24.2 13.16 3.4
4% 315 27.18 18.68 3.71
Tableau 67: Relatif aux valeurs des performances mécaniques
6.6. Valorisation en technique routière
Certaines recommandations préconisent pour les matériaux améliorés aux

PRESCRIPTIONS
liants hydrauliques un ICBR de 200 et d‟autres par contre 160. D‟autres

spécifications recommandent des valeurs inscrites dans l‟intervalle 16 à 30 bars
ou plus sévères 18 à 30 bars pour la résistance en compression à 7 jours de cure
à l‟air et une valeur supérieure à 10 bars pour celle de 4 jours de cure à l‟air et 3
jours d‟immersion. De mêmes certaines normes imposent une limite supérieure
de résistance à la traction des éprouvettes à respecter pour que le sol ciment en
corps de chaussée ne se comporte pas comme une dalle rigide à une valeur de 2
bars ou 3 bars selon l‟exigence. Cette exigence concerne les éprouvettes
conservées à 7 jours de cure à l‟air.
Se conformant aux cas défavorables des prescriptions (tableau 68), les

matériaux reconstitués puis dosés au ciment dans les proportions de 3,5 et 4%
sont validés pour être utilisés en assises des chaussées revêtues supportant un
trafic élevé.
Quant au matériau amendé à 3% de ciment, l‟utilisation en corps de
chaussée est recommandée pour les faibles trafics.
PRESCRIPTIONS
ICBR > 200

Rc 18 - 30 bars
R'c > 10 bars
Rt > 3bars
Tableau 68: Relatif aux prescriptions techniques
6.7. Classification des matériaux en fonction des performances

mécaniques.
Les performances mécaniques prises en compte pour le matériau sont les

valeurs à 360jours de la résistance à la traction Rt360 et du module élastique
E360, estimées à partir d‟éprouvettes fabriquées (NF P 98 114-2).
Pour les liants connus et au cas où les essais sont réalisés à plus jeune âge, on
retient, sauf indications différentes dans les normes ou les avis techniques ou
autres documents équivalents, les coefficients empiriques présentés dans le
tableau 69 pour estimer les performances à 360jours.
Tableau 69: Durées de durcissement et coefficient de correspondance à prendre

en compte pour l’estimation des performances mécaniques à un an.
A défaut des essais réalisés pour 28 jours d‟âge, ceux de 7 jours d‟âge
sont utilisés pour simuler les performances mécaniques des matériaux élaborés.
De même l‟indisponibilité de matériels pour la détermination du module
d‟élasticité E conformément aux modalités de la norme NF P 98 114-2, la
formule empirique établit par le LCPC pour estimer E à partir du CBR est
utilisée.
E = 5CBR (Mpa)
Les valeurs de E calculées sont reportées dans le tableau 70.
Résistance au Résistance en
Module d'élasticité
poinçonnement traction
Dosage ICBR à 95% E E360 Rt360

Rt (bars)
en ciment OPM (Mpa) (Mpa) (Mpa)
3% 262 1310 2015 2.44 0.41
3,5% 277 1385 2131 3.29 0.55
4% 285 1425 2192 4.03 0.67
3% 226 1130 1738 2.76 0.46

3,5% 270 1350 2077 3.4 0.57
4% 315 1575 2423 3.71 0.62
Tableau 70: Classification des matériaux en fonction des performances

mécaniques. (LCPC)
Pour les spécifications du CEBTP, la corrélation entre E et Rt pour les
graveleux latéritiques est bonne avec = 9500. Les valeurs de E calculées sont
reportées dans le tableau 71.
Résistance en traction Module d'elasticite
Dosage en Rt360 E360

Rt (bars) E (Mpa)
ciment (Mpa) (Mpa)
3% 2.44 0.41 2318 3566
3,5% 3.29 0.55 3126 4808
4% 4.03 0.67 3829 5890
3% 2.76 0.46 2622 4034

3,5% 3.4 0.57 3230 4969
4% 3.71 0.62 3525 5422
Tableau 71: Classification des matériaux en fonction des performances

mécaniques. (CEBTP)
Les S.T.L.H sont classés suivant six classes S0, S1, S2, S3, S4, S5 selon la
position du point représentatif du couple (Rt360 ; E360) sur le graphique de la
figure de l‟annexe 6. Les classes obtenues après projection sur le graphique sont
S2 et S3.
Les matériaux de classe inferieure à S1 ne sont pas
utilisables en couche d’assise (NF P 98 113).
Malgré les valeurs de 7 Jours considérées aucune des classes n‟est inferieure à la
classe S1 proscrite par la norme NF P 98 113 relative aux S.T.L.H et
pouzzolaniques utilisées dans la confection des assises de chaussées. Les
mélanges peuvent être simulés aux classes immédiatement supérieures. Ils sont
soit de la classe S3, S4 ou S5.
Conclusion
Au regard de tout ce qui précède, les matériaux reconstitués puis dosés au

ciment dans les proportions de 3, 3,5 et 4% dont les performances mécaniques
sont synthétisées dans le tableau 67 et considérant les sécifications techniques
mentionnées dans le tableau 68, les mélanges dosés à 3,5 et 4% respectent les
prescriptions techniques. Quant au matériau amendé à 3% de ciment, certaines
des performances mécaniques telles que la résistance en traction et celle en
compression (R‟c) ne sont pas atteintes.
Les classes de performance obtenues selon l‟abaque de classement des
S.T.L.H qui est fonction de la résistance en traction et du module d‟élasticité
sont S3, S4 et S5. Seuls les matériaux de classe inférieure à S1 sont proscrits par
la norme NFP 98-113. Les mélanges élaborés répondent donc aux prescriptions
des normes.
Les résistances mécaniques déterminées de même que le module
d‟élasticité calculé ont permis de vérifier le comportement mécanique du
matériau éléboré. Sur la base des recommandations, les matériaux améliorés au
ciment à 3,5 et 4% peuvent être utilisés en assises des chaussées revêtues
supportant un trafic élevé sans effet de dalle.
Pour le mélange réalisé à 3% de ciment, on peut envisager l‟utilisation en
corps de chaussée pour les faibles trafics.
Chapitre 7
Etude de la sensibilité des

mélanges aux variations des
paramètres de composition
Chapitre 7 : Etude de la sensibilité des mélanges aux variations des paramètres de composition
Chapitre 7 : Etude de la sensibilité des mélanges aux

variations des paramètres de composition
7.1. Variation de CBR, Rc, R’c et Rt en fonction du dosage en ciment
CBR = f(c) 61% Tb Avr +

39% Conc
290
285
280
ICBR
275
CBR=f(c)
270
265
260
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 37: Courbe de variation du CBR en fonction du dosage en ciment
Rc = f(c) 61% TB Avr

25
Résistance en compression (Rc)
20
Rc=f(c)
15
10
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 38: Courbe de variation de la résistance en compression Rc en fonction

du dosage en ciment
R'c = f(c) 61% TB Avr

+ 39% Conc
Résistance en compresion (R'c) 20
15
R'c=f(c)
10
5
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 39: Courbe de variation de la résistance en compression R’c en fonction

du dosage en ciment
61% TB Avr
Rt = f(c) + 36% Conc
4,2
3,8
Résistance en traction
3,6
3,4
3,2
3 Rt=f(c)
2,8
2,6
2,4
2,2
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 40 : Courbe de variation de la résistance en traction Rt en fonction du

dosage en ciment
CBR = f(c)
350
58% TB Siss
+ 42% Conc
300
ICBR
CBR=f(c)
250
200
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 41: Courbe de variation du CBR en fonction du dosage en ciment
Rc = f(c)
30
58% TB Siss
+ 42% Conc
28
26
24
Rc=f(c)
22
20
18
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 42: Courbe de variation de la résistance en compression Rc en fonction

du dosage en ciment
R'c = f(c)
20
58% TB Siss
19 + 42% Conc
Résistance en compression (R'c)
18
17
16
15
14 R'c=f(c)
13
12
11
10
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 43: Courbe de variation de la résistance en compression R’c en fonction

du dosage en ciment
Rt = f(c)
4
58% TB Siss
+ 42% Conc
3,8
3,6
3,4
3,2 Rt=f(c)
2,8
2,6
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 44 : Courbe de variation de la résistance en traction Rt en fonction du

dosage en ciment
Interprétation & analyse
Le mélange formulé à base de la terre de barre d‟Avrankou présente une

courbe croissante avec une croissance rapide de la portance CBR quittant 23
pour atteindre 285. L‟ajout du ciment a rendu la composition performante. Dans
l‟ascendante du graphe toutes les performances (Rc, R‟c, Rt) sont atteintes à
partir d‟un niveau de dosage optimal en ciment. Ailleurs, les courbes de
résistance sont toutes croissantes. A ce titre, nous déduisons que les
caractéristiques mécaniques des matériaux dosés à 3, 3,5 et 4% de ciment,
croissent avec l‟augmentation du dosage en ciment.
Le second mélange élaboré à base de la terre de barre de Sissèkpa présente
lui aussi des courbes croissantes indiquant une amélioration notable des
performances mécaniques avec l‟augmentation du dosage en ciment. Les
valeurs prescrites sont atteintes à partir de 3,2% de dosage en ciment. Cette
observation relative au dosage optimal en ciment sera explicitée un peu plus bas.
7.2. Variation de la densité sèche et de la teneur en eau en fonction

du dosage en ciment
Ds = f(c) 61% TB Avr + 39%

2,07
2,06
2,05
2,04
Densité sèche
2,03
2,02
2,01
2,00
1,99
1,98
1,97
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 45: Courbe de variation de la densité sèche en fonction du dosage en

ciment
w = f(c) 61% TB Avr + 39%

12,5
12,4
12,3
12,2
Teneur en eau %
12,1
12,0
11,9
11,8
11,7
11,6
11,5
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 46: Courbe de variation de la teneur en eau en fonction du dosage en

ciment
Ds = f(c) 58% TB Siss + 42%

2,16
2,15
2,15
Densité sèche
2,14
2,14
2,13
2,13
2,12
2,12
2,11
2,11
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 47: Courbe de variation de la densité sèche en fonction du dosage en

ciment
w = f(c) 58% TB Siss + 42%

11,0
10,5
Teneur en eau %
10,0
9,5
9,0
8,5
8,0
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 48: Courbe de variation de la teneur en eau en fonction du dosage en

ciment
Interprétation & analyse
Pour le matériau reconstitué à partir de la terre de barre d’Avrankou :

on constate que les deux graphes densité et teneur en eau évoluent en sens
inverse. Une croissance de la densité sèche et une diminution de la teneur en eau
avec l‟augmentation du dosage en ciment. Aux points de concavité, le
phénomène inverse se produit. Ainsi donc pour atteindre la densité sèche
maximale il suffit simplement d‟incorporer graduellement de l‟eau au matériau
jusqu‟à l‟Optimum Proctor. Le matériau présente une facilité de compactage et
de mise en œuvre. Plus haut, la position de la courbe Proctor relative à celle de
100% de saturation avait permis de tirer les mêmes conclusions.
Pour le matériau reconstitué à partir de la terre de barre de Sissèkpa :

la courbe représentative de la densité sèche en fonction du dosage en ciment est
une droite linéaire croissante. La densité sèche croit avec l‟augmentation du

dosage en ciment. Par contre la courbe représentative de la teneur en eau en
fonction du dosage en ciment est une courbe polynomiale décroissante. La
teneur en eau diminue avec l‟augmentation du dosage en ciment. Ce mélange
présente également une facilité de mise en œuvre.
7.3. Etude de l’optimisation du dosage en ciment

A travers les analyses faites ci-dessus, il a été remarqué que les valeurs
limites imposées par les normes pour qu‟un matériau traité au liant hydraulique
ne se comporte pas comme une dalle rigide en assise de chaussée sont atteintes à
partir d‟un dosage théorique en ciment.
Les contraintes économiques obligent également à rechercher une
minimisation des dépenses sans atteinte à la qualité requise. Pour satisfaire aux
impératifs économiques, cette section est réservée à la détermination du dosage
optimal en ciment. Les performances mécaniques prises en compte sont la
résistance en compression Rc et la résistance en traction Rt. La vérification de
ces deux paramètres suffit pour que les autres soient remplis.
Se référant au tableau 68 les valeurs minimales de Rc et Rt prescrites sont
respectivement 18 et 3 bars. En projetant ses valeurs sur leur graphe respectif on
obtient les dosages en ciment correspondants. Le dosage optimal est la plus
grande des pourcentages obtenus.
Rc = f(c) 61% TB Avr + 39% Conc

Résistance en compression (Rc) 25
20
15
10
2,5 3 3,45
3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 49: Relative à la détermination du dosage optimal en ciment sur la

courbe Rc=f(c)
Rt = f(c) 61% TB Avr + 36% Conc

4,2
3,8
3,6
3,4
3,2
2,8
2,6
2,4
2,2
3,32
2,5 3 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %

courbe Rt=f(c)
Rc = f(c) 58% TB Siss + 42% Conc

30
28
26
24
23
22
20
18
2,5 3 3,19 3,5 4 4,5
Dosage en ciment %
Figure 51 : Relative à la détermination du dosage optimal en ciment sur la

courbe Rc=f(c)
Rt = f(c) 58% TB Siss + 42% Conc

4
3,8
3,6
3,4
3,2
2,8
2,6 3,19
2,5 2,7 2,9 3,1 3,3 3,5 3,7 3,9 4,1 4,3 4,5
Dosage en ciment %

courbe Rt=f(c)
Conclusion
 Le dosage obtenu après la projection du seuil de spécifications 18 bars sur la

courbe représentative de la résistance en compression Rc en fonction du
dosage en ciment est 3,45% et celui obtenu en projetant le seuil minimal de
3 bars spécifié par les normes sur la courbe représentative de la résistance en
traction Rt en fonction du dosage en ciment est 3,32%. Le dosage qui satisfait
à toutes les conditions est la valeur maximale des dosages obtenus. Nous
retenons 3,45% pour dosage optimal du mélange formulé à base de la terre
d‟Avrankou.
 Pour le second mélange réalisés à base de la terre de barre de Sissèkpa, la
projection du seuil de spécification 18 bars passe en dessous de la courbe
représentative de la résistance en compression Rc en fonction du dosage en
ciment. La résistance en compression du mélange élaboré est donc largement
au-delà de la valeur recommandée. Celui obtenu en projetant le seuil minimal
de 3 bars spécifié par les normes sur la courbe représentative de la résistance
en traction Rt en fonction du dosage en ciment est 3,19%. En conclusion
3,19% est retenu pour le dosage optimal.
La résistance en traction déterminée au laboratoire est un indicateur
essentiel permettant de vérifier le comportement du matériau soumis aux
sollicitations du trafic. Il est conseillé d‟augmenter 0,5% au dosage obtenu au
laboratoire lorsque la mise en œuvre est réalisée en cenale et de 1% pour celle in
situ. Ces observations permettront d‟atteindre les résultats de laboratoire. Les
normes ont recommandées des valeurs pour lesquelles l‟effet de dalle dues aux
contraintes de traction ne se crée pas à la base des structures améliorées aux
liants hydrauliques.
Les spécifications techniques sont respectées. Les matériaux élaborés
avec les proportions optimales de ciment peuvent supporter sans domage le
trafic qui leur sera imposé. Pour des pertes présumées de ciment nous
recommandons le dosage optimal de 3,5%.
Conclusions générales et perspectives
Dans le contexte de trouver une solution alternative au manque

crucial de latérite dans le Sud du Benin, la valorisation en technique
routière de la terre de barre est aujourd’hui un des enjeux intéressants
car elle permet à la fois d’éviter de long parcours à la recherche de
latérite occasionnant le retard dans l’exécution des travaux routiers et
permet de contribuer à la préservation du réseau routier. Nos travaux de
recherche s’inscrivent dans le cadre d’étude de litostabilisation de la
terre de barre avec du concassé. L’objectif de ce travail consistait à
améliorer la propriété mécanique des terres de barres pour une
utilisation en couche d’assise de chaussée.
Les caractéristiques physiques ont permis de classer
respectivement les terres de barre d’Avrankou et de Sissèkpa en
classes A-7-6 et A-2-7 dans le système de classification HRB et A3ts et
B6ts dans celui de LCPC GTR. Les valeurs de l’indice CBR obtenues à
95% de la densité sèche maximale montrent que ces matériaux ne
possèdent pas les performances requises pour une utilisation en assises
de chaussées.
En vue de promouvoir la valorisation de terres de barre, les travaux
se sont orientés vers les techniques de formulations de matériaux à base
de terres de barre par ajout de correcteurs granulaires. Pour cela, le
concassé 0/4 a été sélectionné. Les buts visés par l’ajout de correcteurs
granulaires sont : l’amélioration de la distribution granulométrique, la
diminution de la proportion des fractions fines et de la plasticité dans le
mélange. Pour les deux terres de barre, la constitution du mélange a été
déterminée en se basant sur la forme analytique de courbe
granulométrique. Les mélanges réalisés ont permis un changement de
classe à la terre de barre d’Avrankou désormais A-2-7 et B6ts avec une

nette diminution de son état plastique. Celle de Sissèkpa a maintenu sa
classe mais une amélioration notable de son indice de plasticité a été
observée. Les valeurs des CBR sont montées pour les deux mélanges,
mais seul le mélange obtenu à partir de la terre de barre de Sissèkpa
d’un ICBR de 33 a atteint la valeur (30) imposée par les normes pour
être utilisé en couche de fondation.
L’étude du comportement mécanique des mélanges proposés, sur
la base d’éprouvettes cylindriques de 10 cm de diamètre et de 20 cm de
hauteur, ainsi que sur les moules CBR, a permis de vérifier la possibilité
d’utilisation en technique routière des matériaux reconstitués.
L’optimisation de la teneur en ciment vis-à-vis des valeurs imposées par
les normes a permis d’épargner la quantité de ciment à mettre en œuvre.
Les résultats obtenus ont montré que les différentes formulations
proposées présentent des performances mécaniques satisfaisantes au
regard des critères requis pour une utilisation en couche d’assise de
chaussées. L’étude complémentaire effectuée pour classifier les
mélanges à partir du module d’élasticité E et la résistance en traction Rt
suivant les dispositions de la norme NF P 98 113 à permis une autre
vérification du niveau de performances mécaniques des matériaux
formulés.
Au vu de tout ce qui précède, l’étude confirme l’hypothèse de
départ selon laquelle les matériaux de type « sable argileux » (terre de
barre, dans le cas actuel) associés dans des proportions bien définies
avec du concassé 0/4 peuvent être utilisés selon le cas :
 en couches de fondation à l’état naturel des matériaux
et dans tous les cas avec ajout du ciment dans les proportions de 3,5% à
4% :
 en assises de chaussées sans risques d’effet de dalle.
Les mélanges à savoir : 61% de terre de barre de la carrière

d’Avrankou et 39% de concassé 0/4 d’une part et 58% de terre de barre
de Sissèkpa et 42% de concassé 0/4 d’autre part composés avec 3,5 à
4% de ciment peuvent être utilisés comme sol-ciment en assises de
chaussées sans effet de dalle. La mise en œuvre est conforme à la
disposition de la norme NF P 98 115 relative à l’exécution des corps de
chaussées.
Au terme de ce travail, les perspectives qui se dégagent peuvent
être regroupées selon trois axes :
 la possibilité d’utilisation des formulations développées en couche
d’assise de chaussée à été clairement validée. Toutefois, il existe
de nouvelles méthodes de formulation comme par exemple la
méthode d’empilement compressible qui aurait donné des résultats
plus intéressants.
 sur le plan de l’impact environnemental, ces matériaux doivent faire
objet d’un projet d’étude environnemental.
 Une planche expérimentale doit être envisagée pour la
concrétisation de la recherche entreprise sur ces matériaux locaux.
Références bibliographiques
[1] Dr. ALLOBA et Dr. CODO : Cours de routes (II), 2007
[2] SANDOUMBE TRIAW : Dimensionnement mécanistique-empirique

des structures de chaussée: Application au tronçon Séo-Diourbel, Ecole
Supérieure Polytechnique Centre de THIES.
[3] JEUFFROY Georges, Conception et construction des chaussées, Tome

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[4] IBRAHIM DOUCOURE et MAMADOU DOUDOU NDIA YE :

Étude de matériaux de substitution à la latérite en couche de base: Sable-bitume
et Banco-coquillage, Ecole Polytechnique de Thiès, 2009.
[5] TRAN Ngoc Thanh : Valorisation de sédiments marins et fluviaux en

technique routière, Ecole d‟Ingénieurs centre de recherche des Mines de Douai
de l‟Université d‟Artois (2009).
[6] OUSMANE MBODJI : esquisse d'un catalogue de dimensionnement

des chaussées pour le Sénégal, Ecole Polytechnique de Thiès, 2003.
[7] LCPC-SETRA : Guide technique de conception et de

dimensionnement des chaussées.
[8] SANDOUMBE TRIAW : Dimensionnement mécanistique-empirique

des structures de chaussée: Application au tronçon Séo-Diourbel, Ecole
Supérieure Polytechnique Centre de THIES.
[9] Aurélien HOUESSOU : Etudes des formations détritiques de l'ouest du

bassin sédimentaire côtier du Dahomey.
159
[10] BCEOM-CEBTP : Manuel sur les routes dans les zones tropicales et
désertiques, TOME 2, 1992.
[11] JEUFFROY Georges et Raymond SAUTEREREY, cours de

routes : assises de chaussées.
[12] JEUFFROY Georges et Raymond SAUTEREREY, cours de

routes : couches de roulement.
[13] Gérard DEGOUTTE et Paul ROUYE : Aide-mémoire de

mécanique des sols.
[14] Jacques LERAU : cours de géotechnique.
[15] M. CALLAUD : cours de Mécaniques des sols Tome I Propriété des

sols.
[16] Ismaïla GUEYE : Mécanique des sols 1 et 2 Bachelor 2 (1ère

propriétés géotechniques des sols).
[17] CEBTP : Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les

pays tropicaux, 1980.
[18] ACCALOGOUN Léandre, Aide-mémoire : Objet et définition

d‟essais de laboratoire, 2003.
[19] CEBTP-LCPC : Manuel pour le dimensionnement des chaussées

souples en pays tropicaux, 1985.
[20] Communication sur le thème : „‟ caractéristiques géotechniques des

matériaux de chaussées : recherche de carrières par le CNERTP‟‟, 2009.
[21] CEBTP-LCPC : Manuel pour le renforcement des chaussées souples

en pays tropicaux, 1985.
160
[22] AFOUDA et HOUNGUEVOU : Contribution aux possibilités de

l‟utilisation des sables de la zone côtière de la république du BENIN en
technique routière, 2005.
[23] OUSMANE MBODJI : esquisse d'un catalogue de dimensionnement

des chaussées pour le Sénégal, Ecole Polytechnique de Thiès, 2003.
[24] David Tele OLODO : Les matériaux de substitution du graveleux

latéritique localement disponibles en corps de chaussée.
[25] MONTCHO D. Valère : «Caractéristiques géotechniques des

matériaux de chaussée : recherche de carrières par le CNERTP ».
[26] Jean BERTHIER, Granulats et liants routiers.
[27] Moszkowicz P., Barna R., 2001 : "Stabilisation - solidification des

déchets", Techniques de l‟ingénieur, Article G 2 080, Volume G. 04 / 2001.
[28] Vénuat M. 1980 :”Traitement des sols à la chaux et au Ciment”. 459p.
[29] Odell. R.T., Thornburn. T.H., Mckenzie. L.J., 1960 : “Relationship

of Atterberg limits to some other properties of Illinois soils”. Proceedings of the
Soil Science Society of America 24 (4), 297–300.
[30] Keller G H.1982: « Organic matter and geotechnical properties of

submarine sediments », Geomarine Letters, volume 2: 191-198.
[31] Hussein A. I., Ahmed S. A., Osama T. A.1998: “Effects of organic

matter on the physical and the physicochemical properties of an illitic soil”
Applied Clay science 14 (1999] ; pp 257 – 278.
[32] Holtz R.D, Krizek. R.J 1970: “Properties of slightly organic top
soils”. Journal of the Construction Division; ASCE 96; pp29 - 43, No. CO1.
161
[33] Franklin A.F., Orozco L.F., Semrau R. 1973: « Compaction of

slightly organic soils” Journal of Soil Mechanics and Foundation Division.
ASCE 99, pp541 – 557. No SM7.
[34] De Larrard F. 2000 : « Structure de granulaire et Formulation des

bétons ». Laboratoire Central des Ponts et des Chaussées, Ouvrage d‟art OA34,
Avril 2000.
http://www.google
162
Normes utilisées
Normes utilisées
AFNOR NF P 18 – 540. 1997 : Granulats – Définition, conformité,

spécification.
NF P 18-560. Septembre 1990 : Analyse granulométrique par tamisage
NF P 94-056. Mars 1996 : Analyse granulométrique méthode par tamisage

à sec après lavage
NF P 94-050. Octobre 1991. Sols : reconnaissance et essais – détermination

de la teneur en eau pondérale des sols – méthode par étuvage.
NF P 94-051. Mars 1993. Sols : reconnaissance et essais – détermination des

limites d‟Atterberg – limite de liquidité à la coupelle – limite de plasticité au
rouleau.
NF P 94-057. Mai 1992. Sols : reconnaissance et essais – analyse

granulométrique des sols – méthode par sédimentation.
NF P 94-078. Décembre 1992. Indice CBR après immersion, indice CBR

immédiat, indice portant immédiat, mesure sur échantillon compacté dans le
moule CBR.
NF P 94-093. Décembre 1993. Détermination des caractéristiques de

compactage d‟un sol : essai Proctor normal, essai Proctor modifié.
NF P 98 115. Janvier 1992. Exécution des corps de chaussées – Constituants

– Composition des mélanges et formulation – Exécution et contrôle.
NF P 98-113. Novembre 1994. Assises de chaussée. Sables traités aux liants

hydrauliques et pouzzolaniques. Définition – Composition – Classification.
163
Normes utilisées
NF P 98-114-2. Novembre 1994. Assises de chaussées. Méthodologie

d‟étude en laboratoire des matériaux traités aux liants hydrauliques. Partie 2 :
Sables traités aux liants hydrauliques.
NF P 98-114-3. Avril 2001. Assises de chaussées. Méthodologie d‟étude en

laboratoire des matériaux traités aux liants hydrauliques. Partie 3 : Sols traités
aux liants hydrauliques éventuellement associés à la chaux.
NF P 98-230-2. Août 1993. Préparation des matériaux traités aux liants

hydrauliques ou non traités. Fabrication des éprouvettes de sable ou de sols fins
par compression statique.
NF P 98-230-3. Août 1993. Préparation des matériaux traités aux liants

hydrauliques ou non traités. Fabrication des éprouvettes de sable ou de sols fins
par compression statique.
NF P 98-232-1. Novembre 1991. Détermination des caractéristiques

mécaniques des matériaux traités aux liants hydrauliques. Essai de compression
simple sur graves.
NF P 98-232-3. Octobre 1993. Détermination des caractéristiques

mécaniques des matériaux traités aux liants hydrauliques. Essai de compression
diamétrale sur sables et sols fins.
XP P 94-047 décembre 1998 : Sols : Reconnaissance et Essais –

Détermination de la teneur pondérale en matière organique – Méthode par
calcination
164
Annexes
Annexes
Annexe 1
Diagramme de plasticité
165
Annexes
Annexe 2
Classification suivant HRB (HIGHWAY RESEARCH BOARD)
166
Annexes
Annexe 3
Détermination du poids spécifique : mélange 61% TB Avr + 39%
concassé
MASSE VOLUMIQUE ABSOLUE

(Poids spécifique)
Materiau: 61% TB Avr + 39% Conc Date:
ESSAI AVEC PYCNOMETRE
Pycnomètre N° K B
Masse de pycnometre M1 41.08 41.44
Masse du pycnomètre + liquide M2 111.28 111.37
Température du liquide T1 28ºC
Densité du liquide à la température T1 D1 0.996262
Masse du liquide M2-M1 70.2 69.93
Masse Pyc + Matériau M3 61.15 61.51
Masse Pic + Matériau + liquide M4 123.87 123.78
Masse du liquide complément M4 - M3 62.72 62.27
Masse du matériau M = M3 - M1 20
Température liquide de complément T2 28ºC
Densité du liquide complément D2 0.996226
Volume du pycnomètre V0 = (M2-M1)/D1 70.46 70.19
Volume du liquide complément VC = M4-M3/D2 62.96 62.51
Volume matériau = V0 - VC 7.51 7.69
Masse volumique absolue Matériau = M/V 2.64 2.64
Moyenne 2.64
167
Annexes
Annexe 4
Détermination du poids spécifique : mélange 58% TB Siss + 42%
concassé
MASSE VOLUMIQUE ABSOLUE

(Poids spécifique)
Materiau : 58% TB Siss + 42% Conc Date:
ESSAI AVEC PYCNOMETRE
Pycnomètre N° A C
Masse de pycnomètre M1 41.08 41.44
Masse du pycnomètre + liquide M2 111.28 111.37
Température du liquide T1 28ºC
Densité du liquide à la température T1 D1 0.995148

Masse du liquide M2-M1 70.2 69.93
Masse Pyc + Matériau M3 66.16 66.49
Masse Pic + Matériau + liquide M4 126.85 126.79
Masse du liquide complément M4 - M3 60.69 60.3
Masse du matériau M = M3 - M1 25.08 25.05
Température liquide de complément T2 28ºC
Densité du liquide complément D2 0.995148
Volume du pycnomètre V0 = (M2-M1)/D1 70.54 70.27
Volume du liquIde complément VC = (M4-M3)/D2 60.99 60.59
Volume matériau = V0 - Vc 9.56 9.68
Masse volumique absolue Matériau = M/V 2.62 2.59

Moyenne 2.61
168
Annexes
Annexe 5
Calcul des constituants du mélange
Matériaux traités aux liants hydrauliques et non traités
À titre déxemple, le calcul des constituants dúne grave-

ciment dosée à 4 % de ciment et 6 % déau est effectué de la
façon suivante pour une tonne humide :
- poids des constituants secs : = 943,40 kg
- poids déau théorique : 943,40 x 6 % = 56,60 kg

- poids de ciment : 943,40 x 4 % = 37,74 kg
- poids de granulats secs : 943,40 x 96 % = 905,66 kg
1 000,00 kg
Extrait de NF P 98-115
NB : Tous les dosages sont exprimés par rapport au poids total de constituants secs
(y compris les liants).
169
Annexes
Annexe 6
Classement des S.T.L.H suivant leurs performances mécaniques à 360

jours
170
Annexes
Annexe 7
Illustration de la carrière d’Avrankou
Buvette ‘’Le
printemps’’
Vers CEG
Vers AVRANKOU
Ouanho
(Entrée Sud)
Vers PORTO
(Entrée par la rue 210)
Carrière de terre
de barre
171
Annexes
Annexe 8
Illustration de la carrière de Sissèkpa
Adjohoun
172
Table des matières
Table des matières

Remerciements........................................................................................................... iv
Résumé ....................................................................................................................... v
Abstract ...................................................................................................................... vi
Sommaire ................................................................................................................. xiii
Liste des tableaux ...................................................................................................... xv
Listes des figures .....................................................................................................xviii
Introduction générale ...................................................................................................1
PREMIERE PARTIE : Synthèse bibliographique .........................................................4
Chapitre 1 : Généralités sur les routes ........................................................................4
1.1. Nécessité d’une structure de route .................................................................4
1.2. La structure d’une route ..................................................................................5
1.3. Les deux types de chaussées classiques .......................................................6
1.3.1. Les chaussées souples ...........................................................................6
1.3.2. Les chaussées rigides..............................................................................7
1.3.3. Famille de chaussées ..............................................................................8
1.4. Rôle des différentes couches d’une chassée .................................................9
1.4.1. Le sol-support ..........................................................................................9
1.4.2. La couche de base et la couche de fondation ........................................10
1.4.3. La couche de surface .............................................................................10
1.5. Principaux paramètres de dimensionnement................................................11
1.5.1. Le trafic ..................................................................................................11
1.5.1.1 Les différentes classes de trafic ......................................................13
1.5.2. Le sol de plate forme..............................................................................13
1.5.3. Les matériaux ........................................................................................14
1.6. Le dimensionnement ....................................................................................15
173
Table des matières
Chapitre 2 : Matériaux utilisés en technique routière au Bénin ..................................16
2.1. Origine et nature des matériaux ...................................................................16
2.2. Les matériaux de plate forme .......................................................................17
2.3. Les sables naturels et améliorés ..................................................................18
2.4. Les matériaux pour la couche de fondation ..................................................18
2.5.2. Les sables naturels ................................................................................18
2.5.3. Les sables traités ...................................................................................18
2.5.4. Les graveleux latéritiques ......................................................................19
2.5.5. Les graves .............................................................................................19
2.5. Les matériaux pour la couche de base ........................................................19
2.6.2. Les matériaux non traités .......................................................................20
2.6.3. Les matériaux traités ..............................................................................20
2.5.2.1 Matériaux améliorés aux liants hydrauliques ...................................20
2.5.2.2 Sables améliorés au bitume ............................................................20
2.6. Les matériaux pour le revêtement ................................................................21
2.7.2. Les enduits superficiels (ESU) ...............................................................21
2.7.3. Les enrobés denses ...............................................................................22
2.7.4. Les bétons bitumineux ...........................................................................23
2.6.3.1 Définition .........................................................................................23
2.6.3.2 Domaine d'utilisation .......................................................................23
2.7. Ciment ..........................................................................................................24
2.7.1. Définition (NF P15-301 relative aux ciments courants) ..........................24
2.7.2. Constituants principaux ..........................................................................24
2.7.3. Constituants secondaires .......................................................................25
2.7.4. Additifs ...................................................................................................26
2.7.5. Spécifications mécaniques, physiques et chimiques .............................26
2.7.6. Effets des liants sur les sols ...................................................................26
174
Table des matières
Chapitre 3 : Description et localisation du sable argileux et du concassé ..................28
3.1. Ressources en sables dans le Sud-Bénin ....................................................28
3.2. Le sable argileux ..........................................................................................29
3.2.1. Origine du sable argileux : cas du Bénin (Fig.9) ....................................29
3.2.2. Définition de la terre de barre .................................................................32
3.2.3. Répartition géographique de la terre de barre .......................................33
3.2.4. Composition ...........................................................................................35
3.2.6. Texture du sol ........................................................................................37
3.3. Les concassés ..............................................................................................38
3.3.1. Les granites ...........................................................................................38
3.3.2. Les intrusions basiques..........................................................................39
3.3.3. Les roches métamorphiques ..................................................................40
3.3.4. Propriétés des concassés ......................................................................40
3.3.4.1. La dureté .........................................................................................40
3.3.4.2. Forme des particules .......................................................................40
3.4. Corrélation entre concassés et sables argileux ............................................43
3.5. Classification des sols ..................................................................................43
DEUXIEME PARTIE : Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec du

concassé ...................................................................................................................44
Chapitre 4 : Caractérisation de la terre de barre ........................................................44
4.1. Site de prélèvement ......................................................................................44
4.2. Analyse des propriétés physiques ................................................................47
4.2.1. Teneur en eau initiale (w %) ..................................................................47
4.2.2. Analyse granulométrique (NF P 18-560) ................................................48
4.2.2.1. Définitions ........................................................................................48
4.2.2.2. Principe de léssai ...........................................................................48
4.2.2.3. Expression des résultats .................................................................48
175
Table des matières
4.2.2.4. Présentation des résultats ...............................................................49
4.2.3. Limites d’Atterberg (NF P 94 051) ..........................................................51
4.2.3.1. Méthode de Casagrande et méthode du rouleau ............................51
4.2.4. Teneur en matière organique (MO) (XP P 94-047) ................................55
4.2.4.1. Méthode par calcination ..................................................................55
4.3. Classification des matériaux .........................................................................56
4.4. Caractérisation de compactage (NF P 94 093).............................................60
4.5. Tableau 22: Récapitulatif des résultats d’essais d’identification sur les
matériaux en étude .................................................................................................72
Chapitre 5 : Etude de formulation et composition du mélange ..................................74
6.1. Les matériaux étudiés ..................................................................................76
6.2. Analyse des résultats ...................................................................................86
6.3. Etude de formulation ....................................................................................87
5.7.1. Méthode de détermination des proportions des granulats .....................87
5.7.2. Application de la méthode ......................................................................90
5.7.1.1. Première étape : Analyse granulométrique et courbe de référence.90
5.7.1.2. Deuxième étape : Etablissement de l’équation permettant de

déterminer les pourcentages ...........................................................................91
5.7.1.3. Troisième étape : Définition des limites du fuseau granulométrique 94
6.4. Limites d’Atterberg- relatif à la norme NF P 94-051....................................105
6.5. Détermination des performances mécaniques ...........................................108
6.6. Courbes de saturation (NF P 94-093) .........................................................111
6.7. Composition des mélanges ........................................................................116
5.7.1. Dosage en liant ....................................................................................116
5.7.2. Définitions et caractéristiques ..............................................................117
5.7.3. Choix du liant .......................................................................................117
176
Table des matières
TROISIEME PARTIE : Mesure des performances mécaniques sur les mélanges ..118
Chapitre 6 : Détermination des performances mécaniques des mélanges ..............118
6.1. Détermination des références Proctor (tableaux 61-66) .............................118
6.2. Détermination de la stabilité immédiate ......................................................118
6.3. Détermination de la résistance en compression (NF P 94 232-1) ............120
6.4. Détermination de la résistance en traction (NF P 94 232-3) ......................127
6.5. Détermination de l’indice Californian Bearing Ratio (CBR) (Norme NF P 94-

078) 130
6.6. Valorisation en technique routière ..............................................................139
6.7. Classification des matériaux en fonction des performances mécaniques. ..140
Chapitre 7 : Etude de la sensibilité des mélanges aux variations des paramètres de

composition .............................................................................................................145
7.1. Variation de CBR, Rc, R’c et Rt en fonction du dosage en ciment .............145
7.2. Variation de la densité sèche et de la teneur en eau en fonction du dosage

en ciment ..............................................................................................................149
7.3. Etude de l’optimisation du dosage en ciment .............................................152
Conclusions générales et perspectives ...................................................................156
Références bibliographiques ...................................................................................159
Normes utilisées ......................................................................................................163
Annexes...................................................................................................................165
Table des matières ..................................................................................................173
177
Résumé L’étude de formulation des mélanges
s’est déroulée en deux étapes : une forme
Les travaux menés dans le cadre de
analytique simple basée sur la correction de la
cette étude portent principalement sur
« l’étude de lithostabilisation de la terre de courbe granulométrique a
barre avec du concassé : vers la recherche permis de ressortir les proportions de chaque
d’un nouveau matériau utilisable en assises de matériau à associer puis le traiement au
chaussées revêtues ». ciment dans les pourcentages de 3, 3,5 et 4%
est entrepris. Les mélanges déduits sont
Les travaux ont consisté à determiner
ensuite soumis aux essais pour l’évaluation de
les caractéristiques physiques et mécaniques
leurs performances mécaniques.
de la terre de barre à l’état naturel. Les
résultats obtenus ont montré qu’elle présente Les mélanges issus de la formulation
un taux élevé de particules fines, une forte présentent de bonnes granulométries, des
plasticité et de faibles portances. Elle ne peut indices CBR, des résistances en compression
pas être utilisée en couches de fondation des (Rc, R’c) et en tracion Rt, tous vérifiant les
chaussées où il est exigé une valeur de l’indice valeurs recommandées par les normes pour
CBR supérieure à 30 mesurée à 95% de l’OPM. envisager l’utilisation d’un matériau traité aux
En vue d’améliorer les performances liants hydrauliques en couches d’assise de
mécaniques du matériau vis-à-vis des chaussées.
contraintes imposées, le concassé 0/4 a été
Enfin une optimisation de la teneur en
utilisé.
ciment est entreprise pour amoindrir le coût
de réalisation.
Réalisé par Achille TIKO

Mémoire TIKO Achille

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République du Bénin

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la

Université d’Abomey-Calavi (U.A.C)

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL

Mémoire de fin de formation

Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec

Présenté et soutenu par : Sous la Direction de :

Achille TIKO Dr Ezéchiel ALLOBA

Année Académique 2010-2011

Je tiens tout d‟abord à remercier mon maître de mémoire, Monsieur Ezéchiel

Je voudrais également remercier Monsieur Gualbert FADEGNON, Ingénieur en génie

Je remercie vivement le Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de l‟EPAC,

Je remercie également Monsieur Adolphe TCHEHOUALI, Chef de Département

Je remercie cordialement tout le personnel du Centre National d‟Essais et de

Un sincère remerciement à M. FAGNON qui m‟a introduit à l‟Office Béninois de

Les travaux ont consisté à determiner les caractéristiques physiques et

L‟étude de formulation des mélanges s‟est déroulée en deux étapes : une

a permis de ressortir les proportions de chaque matériau à associer

puis le traiement au ciment dans les pourcentages de 3, 3,5 et 4% est entrepris.

Les mélanges issus de la formulation présentent de bonnes

Enfin une optimisation de la teneur en ciment est entreprise pour

Mots clés : terre de barre, concassé, lithostabilisation, technique routière,

The works carried out in this study focus on «stabilization of clay-sand

The studies consisted to determine the physical and the mechanical

analytic form of grading curve‟s correction permitted to bring out

Finally, an optimization of the cement content is undertaken to lessen the

Keywords: clay-sand, gravel, stabilization, road engineering, road foundation,

Sommaire ................................................................................................................................ xiii

Liste des tableaux ..................................................................................................................... xv

Listes des figures ................................................................................................................... xviii

Introduction générale .................................................................................................................. 1

PREMIERE PARTIE : Synthèse bibliographique ..................................................................... 4

Chapitre 1 : Généralités sur les routes ........................................................................................ 4

Chapitre 2 : Matériaux utilisés en technique routière au Bénin ............................................... 16

Chapitre 3 : Description et localisation du sable argileux et du concassé ................................ 28

DEUXIEME PARTIE : Etude de lithostabilisation de la terre de barre avec du concassé ...... 44

Chapitre 4 : Caractérisation de la terre de barre ....................................................................... 44

Chapitre 5 : Etude de formulation et composition du mélange ................................................ 74

Chapitre 6 : Détermination des performances mécaniques des mélanges.............................. 118

Chapitre 7 : Etude de la sensibilité des mélanges aux variations des paramètres de

Conclusions générales et perspectives ................................................................................... 156

Références bibliographiques .................................................................................................. 159

Normes utilisées ..................................................................................................................... 163

Annexes .................................................................................................................................. 165

Table des matières .................................................................................................................. 173

AASHO: American Association of State Highway Officials

L’évolution des travaux de construction des infrastructures

Le sable argileux communément appelé « terre de barre »

seront réalisés pour déterminer les caractéristiques géotechniques du

Améliorer la terre de barre avec du concassé pour l’utilisation en

De cet obtectif général sera décliné les objectifs spécifiques

Pour atteindre ces objectifs il est essentiel d’adopter une méthode

Généralités sur les routes

PREMIERE PARTIE : Synthèse bibliographique

Chapitre 1 : Généralités sur les routes

1.1. Nécessité d’une structure de route

- le sol s'affaisse sous le pneu: c'est la déformation totale Wt

Il est donc nécessaire d‟interposé, entre le véhicule et le sol une chaussée

1.2. La structure d’une route

Figure 2 : Nomenclature d'une chaussée

1.3. Les deux types de chaussées classiques

Il est d‟usage de distinguer les chaussées rigides et les chaussées souples.

On trouvera des chaussées en béton recouvert de revêtement