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REPUBLIQUE DU BENIN

*******

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA


RECHERCHE SCIENTIFIQUE
**************

UNIVERSITE NATIONALE DES SCIENCES, TECHNOLOGIES,


INGENIERIE ET MATHEMATIQUES D’ABOMEY (UNSTIM)
**************

INSTITUT NATIONAL SUPERIEUR DE TECHNOLOGIE INDUSTRIELLE DE


LOKOSSA (INSTI-Lokossa)
********
DEPARTEMENT : GENIE CIVIL
*****
RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION
DU DIPLOME DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE EN GENIE
CIVIL

THEME:
ETUDE DE L’IMPORTANCE DU COMPACTAGE SUR LES MATERIAUX
ROUTIERS : CAS DU SOL GRAVELEUX-LATERITIQUE

Lieu de stage : Centre National d’Essai et de Recherches des Travaux Publics


(CNERTP)

REDIGE ET SOUTENU PAR :

Majorie Leslie BAGBONON & Messianique S.R. TOBADA

Sous la direction du :
Tuteur de stage : Superviseur:

Patrick KINGNISSODE Dr. Ing. Ezéchiel ALLOBA


Technicien Supérieur en Génie Civil Maitre-Assistant (CAMES)

16ème Promotion

Année Académique : 2019-2020


« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU RAPPORT DE


STAGE

Nous soussignés Majorie Leslie BAGBONON et S.R. Messianique TOBADA


certifions que ce travail, réalisé sous la supervision de Monsieur Ezéchiel
ALLOBA, Docteur Ingénieur, spécialiste en routes, enseignant à l’Institut
National Supérieur de Technologie Industrielle de Lokossa, est original et n’a
jamais été présenté pour l’obtention de quelque grade universitaire que ce soit.

Les auteurs

Date :……………………………

Signatures

Majorie BAGBONON Messianique TOBADA

Le superviseur

Date:…….……………………….

Signature

Ezéchiel ALLOBA, Dr Ing. Spécialiste des routes

I Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

DEDICACES 1

Je dédie ce rapport à :

 Mon Dieu Tout-Puissant, mon Seigneur Jésus-Christ pour sa présence dans


ma vie et pour toutes ses grâces.

 Ma très chère Mère Odile AGBIDINOUKOUN pour tous ses braves


sacrifices, son amour, sa tendresse, pour l’éducation induite d’être une
femme forte et combattante, son soutien et ses prières tout au long de mes
études. Tu es une mère digne du nom.
Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués et le fruit de votre
soutien infaillible

Merci d’être toujours là pour moi.

Majorie BAGBONON

II Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

DEDICACES 2

Je dédie ce rapport à :

Mon très cher père Gabriel TOBADA,

Lui qui m’a inculqué l’esprit du travail bien fait et le goût de l’effort personnel ; tu
as toujours été à mes côtés pour me soutenir et m’encourager. Que ce travail
traduise ma gratitude et mon affection.

Ma très chère mère Constance GNANSOUNOU,

Quoique je fasse ou que je dise, je ne saurai point te remercier comme il se doit.


Ton affection me couvre, ta bienveillance me guide et ta présence à mes côtés a
toujours été ma source de force pour affronter les différents obstacles.

Messianique TOBADA

III Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

REMERCIEMENTS

Avant toutes choses, nous tenons à remercier Dieu le père tout puissant qui nous a
assistés et protégés tout au long de ce stage ; et toutes les personnes qui nous ont
permis d’arriver à ce stade :
 M. Gérard DEGAN, Recteur de l’Université Nationale des Sciences
Technologies, Ingénierie et Mathématiques (UNSTIM)
 M. Alain ADOMOU, actuel Directeur de l’Institut National Supérieur et
Technologie Industrielle pour avoir organisé les activités de fin d’étude de
cette promotion ;
 Mme Clotilde GUIDI, Directrice Adjointe dudit Institut, Professeur de
thermodynamique et de mécanique des fluides, Maitre de conférences des
universités CAMES ;
 Feu Emmanuel WOUYA, Docteur Ingénieur en Génie Civil, spécialiste en
Mécanique des structures, ex Chef Département du Génie Civil et Professeur
de Résistance Des Matériaux ;
 M. Ernesto Cabral HOUEHANOU, Docteur Ingénieur en Génie Civil,
actuel chef Département du Génie Civil, Professeur de matériaux de
construction et de métré étude de prix, Maitre de conférence (CAMES) ;
 M. ALLOBA Ezéchiel, Docteur Ingénieur, spécialiste en routes, Maître-
Assistant des Universités, notre maitre de mémoire, pour sa disponibilité, ses
recommandations et son appui, aussi bien dans la rédaction que dans la
correction de ce rapport ;
 Tout le corps enseignant de l’Institut National Supérieur de Technologies
Industrielle ;
Nos vifs remerciements et témoignages de gratitude s’adressent également à
tous ceux qui nous ont constamment assistés pendant la période de stage, en
particulier :
 M. MOUSSOUGAN C. Raphaël, Directeur Général du CNERTP pour
nous avoir permis d’effectuer ce stage au sein de son entreprise ;
 M. Serge AMOUSSOU, Chef section Archives, Documentation et
Formation pour son soutien ;
 M. Frédéric AMOUSSOUGBO, Chef Laboratoire Route pour son soutien;
 M. Alexandre HOUNTON, Chef Laboratoire Béton pour son soutien ;

IV Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

 M. Patrick KINGNISSODE, Chef laboratoire Mécanique des sols pour son


soutien;
 M. Victor ABALO, Chef Laboratoire In-Situ pour son soutien,
 M. Franck ADJIHA pour sa disponibilité à nous fournir les informations
dont nous avons besoin lors de la rédaction de ce rapport de stage ;
 Tout le personnel du CNERTP dont nous avons fait la connaissance au
cours de notre stage pour l’accueil chaleureux, leur constante sollicitude, tous
ceux qui de près ou de loin ont participé à la réussite de notre stage,
notamment, nos devanciers ;
 Tous nos camarades de promotion, en particulier ceux du département Génie
Civil, pour les peines et les joies partagées ;
 A vous, membres du jury, qui avez accepté de prendre le temps et la
responsabilité d’apprécier ce travail en dépit de vos multiples occupations, et
de suivre votre relève dans le travail.

Puisse Dieu, notre créateur les combler de ses grâces.

INFINIMENT MERCI !

V Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

RESUME

A la fin de notre formation à l’INSTI, il est exigé à chaque étudiant de faire un stage,
par lequel celui-ci pourra mettre en exergue les notions apprises au cours de sa
formation. C’est dans le respect de cette obligation que nous avons effectué un stage
au sein du Centre National D’Essais et de Recherches des Travaux Publics
(CNERTP), qui a pour domaine d’application les essais, les études et le contrôle
technique des travaux publics et présenté ce document, preuve de notre travail, et de
nos acquis. Ce rapport est subdivisé en quatre parties et traite dans la première partie
de la présentation des structures notamment la structure de formation et celle
d’accueil. La deuxième partie relate le déroulement du stage proprement dit, la
troisième partie qui traite l’étude de l’importance du compactage de différentes
couches entrant dans la composition des matériaux routiers d’où le thème : « Etude
de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique » et la quatrième partie fera mention du bilan, des problèmes
rencontrés et des approches de solutions.

ABSTRACT

Summary At the end of our training at INSTI, each student is required to do an


internship, through which they will be able to highlight the concepts learned in
class. It is in compliance with this obligation that we did an internship within
National Center for Public Works Testing and Research (CNERTP), which has for
field of application tests, studies and technical control of works and presented this
document, proof of our work, and our achievements. This report is divided into
three parts and deals in the first part of the presentation of structures in particular
the training structure and reception structure. The second part relates to the course
of the internship itself, the third part, which deals with the study of the importance
of the compaction of different incoming layers in the composition of road materials
hence the theme « Study of importance of compaction on road materials: case
of lateric gravelly soil » and the fourth part will mention the balance sheet,
problems encountered and solution approaches.

VI Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

SOMMAIRE

TITRES PAGES
DEDICACES 1 II
DEDICACES 2 III
REMERCIEMENTS IV
Résumé VI
Abstract VI
Sommaire VII
SIGLES ET ABREVIATIONS IX
LISTE DES TABLEAUX X
LISTE DES FIGURES X
LISTE DES PHOTOS XI
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES STRUCTURES 2
1.1 Présentation de la structure de départ: INSTI-Lokossa 3
1.2. Présentation de la structure d'accueil 9
CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE 16
2.1 Les travaux effectués à la section route 17
2.2 Les travaux effectués à la section béton 41
2.3. Les travaux effectués à la section laboratoire mécanique des sols 47
CHAPITRE 3: THEME: ETUDE DE L’IMPORTANCE DU COMPACTAGE SUR LES 54
MATERIAUX ROUTIERS : CAS DU SOL GRAVELEUX-LATERITIQUES.
3. ETUDE DU THEME 55
3.1. Contexte, Problématique et objectif 55
3.2. Notions fondamentales sur le compactage 55
3.3. Les graveleux-latéritiques 64
3.4. Description de la latérite du Bénin 68
3.5 Les propriétés géotechniques des latérites utilisables dans le domaine routier 69
3.6 Utilisation des latérites dans la réalisation des différentes couches de chaussée 70
3.7 Les essais d'identification sur le graveleux-latéritiques 71
3.8. Les essais nécessitant le compactage en laboratoire : application au graveleux- 75
latéritique
Conclusion 79

VII Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
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CHAPITRE 4: BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES ET APPROCHES 80


DE SOLUTIONS
4. BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES ET APPROCHES DE SOLUTION 81
4.1 BILAN 81
CHAPITRE 4: BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES ET APPROCHES 80
DE SOLUTIONS
4. BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES ET APPROCHES DE SOLUTION 81
4.1 BILAN 81
4.2 Remarques 81
4.3 Difficultés rencontrées 81
4.4 Approches de solutions 82
CONCLUSION GENERALE 83
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 84
WEBOGRAPHIE 85

VIII Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

SIGLES ET ABBREVIATIONS

BB : Béton Bitumineux

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest

BCEOM : Bureau Central d’Etudes pour les Equipements d’Outre-Mer

CEBTP: Centre Expérimental de Recherches et d’Etudes du Bâtiment et


des Travaux Publics

CCPT: Cahier des Clauses Techniques Particulières

CBR: Californian Bearing Ratio

CAMES : Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur

CNERTP: Centre National d’Essai et de Recherches des Travaux Publics

GB: Grave Bitume

GTR : Guide de Terrassement Routier

ENI: Ecole Normale des Instituteurs

ENSET: Ecole Normale Supérieur de l’Enseignement Technique

HRB : Highway Research Board

INSTI: Institut National Supérieur de Technologie Industrielle

IPI : Indice Portant Immédiat

I.CBR : Indice CBR

IUT: Institut Universitaire de Technologie

LNBTP : Laboratoire National de Bâtiment et des Travaux Publics

NF : Norme Française

OPM : Optimum Proctor Modifié

SDG : Soil Density Gauge


IX Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

LISTE DES TABLEAUX

No TITRES PAGES
1 Dimensions nominales des tamis 19
2 Caractéristiques essentielles pour les deux types de compactages 26
3 Caractéristiques de l’essai Proctor normal et modifié (norme NF 26
P94-093)
4 Résultat de l’analyse granulométrique par tamisage à sec 73
5 Les limites d’ATTERBERG sur le graveleux latéritique 74
6 Résultat de l’essai Proctor Modifié 77
7 Résultat de l’essai CBR 78
8 Résultats de l’essai de poinçonnement CBR 79
9 Synthèse des résultats obtenus sur le graveleux-latéritiques 80

LISTE DES FIGURES

No TITRES PAGES
1 Plan de situation de l’INSTI ex IUT de Lokossa 5
2 Organigramme de l’INSTI ex IUT de Lokossa 6
3 Schéma descriptif de la localisation du CNERTP Cotonou 11
4 Organigramme du CNERTP de Cotonou 13
5 Appareillage spécifique pour l’essai Proctor 27
6 Position des coups dans le moule Proctor normal et modifié 30
7 Chargement de l'éprouvettes et allure des contraintes σxx dans la 45
section verticale lors de l'essai de traction indirecte appelé essais de
fendage
8 Allure d’une courbe de compactage 59
9 Influence de la nature du sol sur la courbe Proctor 61
10 Zone de couverture des latérites dans le monde d’après Pedro 68
(1968) in Tardy (1997)
11 Courbe granulométrique du matériau graveleux latéritique 73
12 Courbe Proctor Modifié du matériau graveleux latéritique 75
13 Courbe CBR du matériau graveleux latéritique 78

X Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

LISTE DES PHOTOS

No TITRES PAGES
1 Entrée principale de l’INSTI 3
2 Vue de l’entrée du CNERTP 10
3 Balance électronique 21
4 Série de tamis 21
5 Remplissage et compactage du moule Proctor Modifié 27

6 Moule CBR avant immersion 35


7 Moule CBR pendant immersion 35
8 Bac à eau contenant les éprouvettes immergées 44
9 Essai de compression axiale cylindrique 44
10 Essai de traction par fendage 47
11 Appareil œdométrique 49
12 Boîte de cisaillement et ses composantes 52
13 Appareil de cisaillement direct à la boîte 52

XI Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON &Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

INTRODUCTION GENERALE

L’émergence d’une nation passe inévitablement par une extension progressive des
villes c’est-à-dire la construction d’infrastructures sociocommunautaires. La qualité
de service des ouvrages est étroitement liée aux caractéristiques des matériaux qui
constituent sa structure et aux conditions de leur mise en œuvre. Les études
géotechniques ont pour principal objet les études de sol pour la construction
d’ouvrages (pavillons, voiries, immeubles, ouvrages d’art, etc…) et notamment la
définition des fondations, mais aussi dans le cadre de diagnostics pour les ouvrages
sinistrés. Elles traitent également des phénomènes de mouvement du sol
(glissement, affaissement et autres), et résistance mécanique. A cet effet, il est
évident qu’une importance particulière doit être accordée à l’étude des matériaux
utilisés pour la réalisation de ses ouvrages afin de leur permettre de jouer
pleinement leurs rôles pour un développement économique et durable. Cela
nécessite que les acteurs impliqués soient suffisamment bien formés techniquement
tant sur le plan théorique que pratique. C’est dans cette optique que nous avons eu
la chance d’assister et de travailler pendant trois mois (3) de stage à la suite de notre
formation à l’INSTI dans le cadre de l’obtention du diplôme de la licence
professionnelle, un stage académique en Génie Civil, au CNERTP. Ce stage visait
non seulement à concrétiser et approfondir nos connaissances acquises, mais aussi,
à choisir et à travailler sur le thème de notre rapport de stage qui s’intitule : « Etude
de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

Le présent rapport qui restitue au mieux l’essentiel de nos activités sera rédigé
suivant quatre grandes parties dont la première présentera les structures à savoir la
structure de départ et la structure d’accueil; la deuxième partie parlera du
déroulement du stage; la troisième partie exposera le thème de notre étude et la
quatrième partie fera mention du bilan, des difficultés rencontrées et des approches
de solutions.

1 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

CHAPITRE 1
PRESENTATION DES STRUCTURES

2 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

Pendant les trois (03) dernières années, nous avons suivi une formation académique
à l’Institut National Supérieur de Technologie Industrielle de Lokossa. Trois (03)
mois durant, nous avons effectué notre stage de fin de formation au CNERTP. Le
présent chapitre présentera ses deux structures.

1.1 Présentation de la structure de départ : INSTI-Lokossa


1.1.1 Historique
L’INSTI de Lokossa est une entité de l’Université Nationale des Sciences,
Technologies, Ingénierie et Mathématiques (UNSTIM) d’Abomey. A ce titre, il
dépend du rectorat sur les plans académiques et administratifs.

Photo 1 : Entrée principale de l'INSTI


Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, INSTI-Lokossa, (2019-2020)

Créé le 05 novembre 2001 par le décret N°2001-365 du 18 Septembre 2001, l’Institut


Universitaire de Technologie de Lokossa devenu Institut National Supérieur de
Technologie Industrielle fut un établissement d’enseignement supérieur de
l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Le 17 avril 2015 l’IUT de Lokossa devient un

3 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

centre universitaire de l’Université de Lokossa (UL). Cette dernière fut créée par
l’arrêté ministériel du décret N°2015-213. Actuellement l’INSTI (ex IUT) de
Lokossa est un centre universitaire sous la tutelle de l’Université Nationale des
Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques (UNSTIM) d’Abomey.

L’institut était dirigé à sa création par une administration ayant à sa tête Monsieur
Ézéchiel ALLOBA, Docteur Ingénieur en Génie Civil, spécialiste en routes, Maître
Assistant des Universités. Il est aidé successivement dans ses fonctions par ses
Adjoints : Monsieur Alain Nicaise ADOMOU, professeur en physique, Maître de
conférences/CAMES, feu Monsieur Emmanuel K. WOUYA, Docteur, Ingénieur en
Résistance des Matériaux, Maître Assistant des Universités. Ensuite, à la rentrée
universitaire 2009-2010, une nouvelle administration ayant à sa tête Monsieur Aliou
Djibril MOUSSA, Docteur en mathématiques et Maître Assistant des Universités
avec pour adjoint Monsieur Léandre M. VISSOH, Docteur en Mécanique Générale
et Maître assistant des universités. Monsieur Aristide HOUNGAN, Docteur en
Énergétique et Environnement, Maître conférence des Universités a rejoint l’équipe
en tête de l’administration en substituant le Docteur Léandre VISSOH avec toujours
le Docteur Aliou Djibril MOUSSA à la tête de la direction au cours de l’année
académique 2012-2013. En 2016, le professeur Alain Nicaise ADOMOU prend les
commandes de la direction à la suite d’une nouvelle élection avec comme adjointe
Madame Clotilde GUIDI, Docteur en énergétique, Maître de Conférences/CAMES.

1.1.2 Situation géographique


Situé dans la ville de Lokossa dans le département du Mono, l’Institut National
Supérieur de Technologie Industrielle de Lokossa est implanté sur le site de l’ex
Ecole Normale des Instituteurs (ENI) devenue Ecole Normale Supérieure de
l’Enseignement Technique (ENSET) conformément au plan de situation ci-
après :

4 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol graveleux-
latéritique »

Figure N°1 : Plan de situation de l’INSTI ex IUT-Lokossa


Source : INSTI (ex-IUT) LOKOSSA (2019-2020)

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2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

1.1.3. Organisation structurelle de l’INSTI ex-IUT de LOKOSSA

Le graphique représentatif de la structure hiérarchisée de toute l’équipe


administrative de l’IUT est présenté ci-dessous :

Figure N°2 : Organigramme de l’INSTI de Lokossa


Source : INSTI (ex-IUT) LOKOSSA, (2019-2020)

6 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

1.1.4. Missions de l’INSTI (ex-IUT) de LOKOSSA


L’IUT de Lokossa a pour mission d’assurer :
- L’enseignement supérieur dans les disciplines scientifiques et
technologiques conduisant essentiellement aux diplômes de Licence
Professionnelle et de Master ;
- La recherche scientifique et technologique ;
- Le perfectionnement et la formation continue (présentielle ou à distance)
des personnels des entreprises privées et de toute structure de l’Etat qui en
exprime le désir ;
- La publication de documents scientifiques et techniques des travaux
réalisés dans le cadre de la recherche et des activités pédagogiques de
l’institut ;
- La création d’un cadre approprié pour la valorisation de nouvelles
technologies et la facilitation de l’innovation dans le domaine de
compétence ;
- Et d’apporter son assistance technique aux pouvoirs et organismes publics
ou privés élaboration des documents de politique de développement, de
plan directeur de la recherche dans les domaines de compétence ;
- Diverses prestations pour les tiers à travers des contrats de recherches, de
consultations, des expertises, des analyses de laboratoires etc.

1.1.5. Admissions et inscriptions


L’admission en Licence Professionnelle se fait :
- Par voie de sélection à titre de Boursiers pour les candidats nationaux
titulaire d’un baccalauréat scientifique (série C, D, E, F), d’un baccalauréat
technique (DT) ou de tout Diplôme jugé équivalent par la Commission
Universitaire d’Orientation (CUO) ;
- Par voie de sélection à titre payant pour les candidats nationaux titulaires
d’un baccalauréat scientifique (série C, D, E, F), d’un baccalauréat
technique (DT) ou de tout Diplôme jugé équivalent par la Commission
Universitaire d’Orientation (CUO) ;
- Par dérogation ou par contrat de formation sur étude de dossier pour les
autres candidats nationaux ;
- Par contrat de formation sur étude de dossier pour les étrangers.
L’inscription à l’Institut est annuelle, obligatoire et personnelle et confère à la
personne concernée la qualité d’apprenant. Les droits d’inscription sont
7 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

déterminés par les autorités compétentes du rectorat de l’Université.

1.1.6. Organisation des formations


A l’Institut Universitaire de Technologie de Lokossa, les offres de formation
conduisent au grade de Licence qui couvre une durée de six (06) semestres
d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation numérotés LS1, LS2, LS3, LS4,
LS5, et LS6 pour une formation en Licence ; elles sont sanctionnées par un
diplôme de Licence Professionnelle. Les offres de formation portent sur des
programmes approfondis avec pour finalité l’insertion immédiate de l’apprenant
dans le monde professionnel. Les formations dans les cycles de Licence
Professionnelle s’achèvent par la rédaction d’un rapport de stages de fin de
formation après un stage de douze (12) semaines (pour la licence). Les diplômes
de Licence sont obtenus après validation de 180 crédits en six (06) semestres.

Les Offres de formation sont organisées au niveau des départements ou des


filières avec des mentions et spécialités suivantes :
1. Génie Civil
a. Bâtiments et Travaux Publics
b. Ouvrage en bois
2. Génie Electrique et Informatique
a. Informatique et Télécommunications
b. Electricité et Electrotechnique
3. Maintenance des Systèmes
a. Maintenance Industrielle
b. Maintenance Automobile
4. Génie Energétique.
a. Energétique
b. Energies Renouvelables
5. Génie Mécanique et Productique
a. Productique
Chaque département est dirigé par un chef de département. Il est assisté par des
adjoints, un secrétariat administratif et des responsables de spécialité.

La formation dans les Mentions de l’Institut est assurée à travers :


Les enseignements dispensés sous forme de Cours Théorique, de Travaux

8 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

Dirigés, de Travaux Pratiques qui sont appuyés par des stages, des sorties
pédagogiques et des Travaux Personnels de l’apprenant ; la rédaction des rapports
de stage en Licence professionnel.
Le diplôme de Licence professionnelle consacre la validation de cent quatre-vingt
(180) Crédits d’Evaluation Capitalisables et Transférables (CECT).

1.1.7. Organisation des études


Les études de Licence s’effectuent après le Baccalauréat ou après tout autre
diplôme reconnu équivalent. Les programmes de formation sont structurés sous
forme d’Unité d’Enseignement (UE). La formation est donnée à travers des
enseignements théoriques, des travaux dirigés, des travaux pratiques et des
travaux personnels des apprenants. Tout ceci est renforcé par des conférences,
stages et sorties pédagogiques.

1.2. Présentation de la structure d’accueil


1.2.1. Historique
Le Laboratoire National de Bâtiment et des Travaux Publics (LNBTP) créé en
1950 par les français, s'est transformé en 1977 pour devenir le Centre National
d'Essais et de Recherche des Travaux Publics (CNERTP) à cause de la
nationalisation des entreprises menées par le régime révolutionnaire d'alors. Ce
centre a un capital social qui est composé des immeubles et des matériels fixes
d'exploitations appartenant au Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux
Publics. Ce centre joue pleinement le rôle d'un organisme scientifique et
technique mis à la disposition des services publics et organismes privées pour
les études du sol et le contrôle géotechnique des travaux. Ce laboratoire
intervient avant, pendant et après la construction de tout ouvrage, par le contrôle
rigoureux de la qualité des matériaux de construction à travers de multiples
essais.

9 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

Photo 2 : Vue de l’entrée du CNERTP


Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

1.2.2. Situation géographique

Le CNERTP est situé au Bénin et plus précisément dans sa capitale économique


Cotonou à Akpakpa, au quartier Fifadji Houto, à 200 mètres du carrefour
SOBEBRA. Sa situation géographique est la suivante

10 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

Figure No3: Schéma descriptif de la localisation du CNERTP de Cotonou


Source : Archive CNERTP (2019-2020)

Fiche d’identification du CNERTP


Dénomination : Centre National d’Essais et de Recherche et des
Travaux Publics (CNERTP)

Adresse : 01 BP 1270 Cotonou BENIN


Tél : 21 33 09 78 / 21 33 52 48

Fax (229) 21 33 52 46

E-mail : cnertp@internet.bj

1.2.3. Missions et attributions du CNERTP


Le CNERTP a pour mission :

- D’assurer le contrôle de la qualité des matériaux et de leur mise en


œuvre ;

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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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- De participer à l’élaboration des normes et de veiller à leur application


dans le domaine du bâtiment et des travaux publics ;
- De promouvoir et de développer la recherche en matière de bâtiment et
de travaux publics ;
- De donner des agréments techniques relatifs aux matériaux et aux
procédés de mise en œuvre.
Pour atteindre ses objectifs, le CNERTP se doit d’être une structure très bien
organisée donc dirigée par une administration hiérarchisée et compétente en
raison de la complexité de la tâche qui lui est assignée.

1.2.4. Organisation structurale du CNERTP


Le Centre National d’Essais et de Recherche des Travaux Publics (CNERTP) est
conduit par la Direction Générale sous la supervision du conseil
d’administration. En effet son organigramme se présente comme suit :

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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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Figure No4 : Organigramme du CNERTP de Cotonou


Source : Archive CNERTP (2019-2020)

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1.2.5. Activités du CNERTP


Au CNERTP, les activités sont reparties dans quatre sections afin de mieux
répartir les tâches pour mieux les exécuter. Ainsi, nous avons :

 La section mécanique des sols

- Etude des sols de fondation, pont et ouvrages divers ;


- Etudes et contrôles géotechniques des barrages et remblais ;
- Dimensionnement des fondations d’ouvrages.

 La section route

- Des études géotechnique routière, ferroviaire, aéroportuaire ;


- Du contrôle géotechnique des travaux
- Des essais routiers (Proctor, CBR, AG, VBS, Plaque….)

 La section essais spéciaux

- Des essais en vue du contrôle de qualité des matériaux de construction


(granulats, liants hydrauliques, etc.)
- Du contrôle de la qualité du béton
- Du contrôle de la qualité de matériaux de constructions importés.

 La section béton

- La formulation du béton
- Du contrôle de la résistance des ouvrages
- Des essais entrants dans la vérification de la qualité du béton

1.2.6. Réalisation du CNERTP


Avec son matériel performant et son personnel dynamique, le CNERTP a
participé aux études et contrôles de la plupart des routes, ouvrages d’arts et
aérodromes au Bénin notamment :

- L’agence BCEAO
- Les hôtels Sheraton, Novotel ;
- Les ponts de Porto-Novo et de Cotonou

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Il a contribué aussi à la réalisation d’ouvrage importants à l’étranger tels que :

Au Togo
- Hôtels du 02 février, de la paix et Sarakawa ;
- Aéroport de Niamtougou
Au Niger
- Agence BCEAO
- Pont sur le fleuve Niger

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CHAPITRE 2:
DEROULEMENT DU STAGE

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2.1 Les travaux effectués à la section route


La section route est l’une des sections du CNERTP qui s’occupe des essais
spécifiques liés à la construction des routes, bâtiments et ouvrages d’arts. Ces
essais se réalisent sur les matériaux à utiliser dans la construction de ces
différents ouvrages.

Dans cette section nous avons suivi et réalisé les essais suivants : l’analyse
granulométrique par tamisage à sec après lavage, les limites d’Atterberg, l’essai
Proctor modifié, l’essai CBR, l’Essai Duriez.

2.1.1. Analyse Granulométrique par Tamisage à sec après lavage


(NF P 94-095)

 Définition et but
L’analyse granulométrique par tamisage est un essai de reconnaissance de la
nature et de la classe granulométrique des sols grenus. Elle permet de déterminer
la grosseur (diamètre en mm) et le pourcentage des poids respectifs des
différentes familles de grains qui constituent l’échantillon.

Elle procure des données pour tracer la courbe granulométrique.

a) L’échantillonnage

Il est l’opération qui conduit à l’obtention d’une fraction représentative de


matériau à la carrière ou sur le site. C’est aussi un ensemble de petites quantités
de matériau prélevées en plusieurs points d’un important matériau dont on veut
connaître ses caractéristiques par des essais géotechniques.

b) Le séchage

Le séchage consiste à étuver pendant 24h à 105°C le matériau pour évaporer


totalement l’eau interstitielle ; c’est-à-dire que les grains soient décollés les uns
des autres.

c) Prélèvement

Le prélèvement consiste à prendre une quantité de matériau sur le site (terrain).

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d) Le quartage
Ici, il s’agit de rassembler le matériau en forme de tronc de cône, le diviser en
quatre parties et de prendre deux parties opposées. Reprendre cette opération
avec les parties choisies jusqu’à obtenir une quantité de poids légèrement
supérieure 1400g. Ensuite, à l’aide d’une gamelle et d’une balance électronique,
peser 1250g de matériau quarté.

e) L’imbibition

L’imbibition explique le fait d’imbiber le matériau pesé pendant 24h.

f) Le lavage sous l’eau

Le lavage sous l’eau consiste à laver plusieurs fois le matériau avec de l’eau et
faire passer cette eau par le tamis de 0,080mm de diamètre afin d’éliminer les
particules de diamètre inférieure à 0,080mm, comme les limons ou argiles.

g) Le tamisage

A cette phase du mode opératoire, on dispose une série de tamis dans l’ordre
croissant des diamètres des mailles compté du bas vers le haut. Les tamis utilisés
pour l’AGT sur les matériaux des couches routières sont les suivants : 40mm ;
31,5mm ;25mm ;20mm ;16mm ;12,5mm ;10mm ;8mm ;5mm ;2mm ;1,25mm
;0,400mm ;0,315mm ; 0,160mm et 0,080mm.

On verse ensuite le matériau étuvé dans le tamis supérieur et on secoue


successivement les tamis afin d’obtenir des refus et des passants. Dans une
gamelle placée et tarée sur une balance électronique, verser les refus dans l’ordre
décroissant des tamis afin de peser et noter les poids des refus cumulés de
chaque tamis.

 Principe
L’essai consiste à fractionner au moyen d’une série de tamis normalisés un
matériau en plusieurs classes granulaires de tailles décroissantes. Les
dimensions de mailles et le nombre des tamis sont choisis en fonction de la
nature de l’échantillon et de la précision attendue.

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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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Ce matériau étudié est placé dans le tamis supérieur et le classement des grains
s’obtient par vibration de la colonne de tamis à l’aide du Vibro-tamis ou par
tamisage manuel de chaque tamis.

Les masses des différents refus cumulés ou celles des différents tamisât
cumulés sont reportées à la masse initiale du matériau ; les pourcentages ainsi
obtenus sont exploités, soit sous leur forme numérique, soit sous une forme
graphique (courbe granulométrique).

 Domaine d’application
Classification des sols, étude des matériaux de construction

 Appareillage
- Une série de tamis normalisés (20-16-12,5-10-8-6,3-5,4-3,5-1-0,2-0,08)
- Une balance de précision
- Une brosse métallique
- Une brosse en vinyle
- Un pinceau
- Une étuve (60°C à 105°C)
- Des bacs, des truelles et des gamelles
- Un fond de tamis et un couvercle
- Un pinceau

Tableau n°1 : Dimensions nominales des tamis.


Module 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
Tamis 0,0 0,100 0,125 0,160 0,200 0,250 0,315 0,400 0,500 0,630 0,800
(mm) 8
Module 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41
Tamis 1,0 1,25 1,60 2,00 2,50 3,15 4,00 5,00 6,30 8,00 10
(mm) 0
Module 42 43 44 45 46 47 48 49 50
Tamis 12, 16 20 25 31,5 40 50 63 80
(mm) 5

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 Mode opératoire
 Préparation de l’échantillon
- Prendre une quantité du matériau de masse 𝑚1=1250g dans l’intervalle
suivant :
200D≤m1≤600D ou m1≥0.2D

Avec D le diamètre (en mm) du plus gros grain du matériau, 𝑚1 ainsi pris est la
masse humide du matériau

- Faire passer ce matériau de masse m1 à l’étuve pendant 24h à 105°C ;


- Peser ce matériau après l’étuvage et obtenir ainsi une masse 𝑚2 du
matériau sec ;
- Imbiber le matériau sec pendant 24h sous l’eau
- Tamiser le matériau par voie humide avec le tamis 0.080mm pour
éliminer les limons et l’argile;
- Faire passer le refus à l’étuve pendant 24h à 105°C ;
- Retirer le matériau et le laisser se refroidir pendant quelques minutes ;

 Tamisage proprement dit


Passer au tamisage proprement dit qui consiste à faire passer le matériau par les
mailles d’une série de tamis.

Procédure de tamisage :

- Disposer les tamis dans l’ordre décroissant suivant le diamètre des


mailles;
- Verser le matériau dans le tamis supérieur ;
- Soumettre le tamis à un certain nombre de coups, soit 125 coups par
minutes ;
- Verser le passant dans le tamis suivant et peser le refus à l’aide d’une tare
et d’une balance ;
- Verser chaque fois le refus de chaque tamis dans la tare sur la balance
pour avoir le refus cumulé au niveau de chaque tamis ;

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Photo N°3 : balance électronique Photo N°4 : série de tamis

Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

 Interprétation des résultats:

𝑅𝑒𝑓𝑢𝑠
(RC) : Refus cumulé = × 100 (en %)
𝑃𝑜𝑖𝑑𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙

Et le passant = 100 – RC (en %)

2.1.2. Les Limites d’ATTERBERG (NF P94-051)


 Définition et but
Les limites d’ATTEBERG sont les teneurs en eau limite pour lesquelles, un
changement d’état s’opère dans le sol. On distingue :

- La limite de liquidité (Wl) qui caractérise la transition entre un état liquide et


un état plastique.

- La limite de plasticité (Wp) qui caractérise la transition entre un état plastique


et un état solide avec retrait.

- La limite de retrait notée (Ws) qui caractérise le passage de l’état solide avec
retrait à l’état solide sans retrait.

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Les limites d’ATTEBERG permettent de déterminer la limite de liquidité, de


plasticité, l’indice de plasticité d’un matériau et sa limite de retrait.

 Principe
L’essai s’effectue en deux phases :

 Première phase
Recherche de la teneur en eau Wl pour laquelle une rainure pratiquée dans le
matériau contenu dans la coupelle de CASAGRANDE se referme d’un cm sous
l’effet de 25 coups

 Deuxième phase
Recherche de la teneur en eau Wp pour laquelle un cylindre de sol de diamètre
3mm, confectionné manuellement se fissure lorsqu’on le soulève.

 Domaine d’application
Travaux de terrassement – de compactage

 Appareillage
Les matériels ci-dessous s’utilisent pour effectuer l’essai :

- L’appareil de CASAGRANDE composé de: la coupelle lisse (matériaux


argileux) ou la coupelle granuleuse (matériaux sableux), la manivelle, le socle

- La balance électronique
- La plaque en verre ou en marbre
- Les tares

 Mode opératoire
 Préparation de l’échantillon
- Prendre un échantillon représentatif, puis l’imbiber dans l’eau pendant
24h (sol ordinaire) ou 72h (sol argileux) ;
- Procéder à un lavage du matériau imbibé avec le tamis 0,400mm ;
- Laisser décanter le matériau pendant un certain temps ;
- Enlever l’eau qui surnage sur le matériau déposé en évitant de faire partir
les grains ;

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- Procéder à un séchage de ce matériau à la température de 105°C ± 5°


pendant au moins 24h ;
- Pulvériser le matériau séché dans un mortier métallique puis le repasser
sur le tamis de diamètre 0,400mm ;

 Réalisation de l’essai proprement dit


- Prendre une quantité suffisante de matériau précédemment obtenu que
l’on verse sur une plaque de marbre ou de verre ;
- Mouiller suffisamment le matériau avec de l’eau après un bon malaxage
avec la spatule à bout large ;
- Remplir la coupelle de CASAGRANDE du matériau qui vient d’être
malaxé à l’aide d’une spatule langue de chat tout en évitant d’emprisonner
les bulles d’air ;
- Araser le matériau contenu dans la coupelle à l’aide de cette spatule ;
- Tracer dans le reste du matériau contenu dans la coupelle, une rainure à
l’aide de l’outil à rainurer ;
- Soumettre la coupelle à une série de chocs à l’aide de la manivelle à une
cadence de 2coups par seconde jusqu’à la fermeture de la rainure de 1cm
de long
- Noter le nombre de coups (N) lorsque les deux parties symétriques de la
rainure se rejoignent sur une telle longueur.
- Le nombre de coups doit être dans l’intervalle de 15 à 35 (15≤N<35).
- Prendre la teneur en eau pour chaque coup en prélevant la partie fermée
dans toute sa longueur perpendiculaire à la rainure.
- Déterminer ensuite la limite de liquidité Wl à partir de ces teneurs en eau
en traçant une courbe.
- Laisser à l’air libre une quantité de la pâte préparée pour diminuer la
teneur en eau afin de favoriser la fabrication des galettes.
- Fabriquer sur la plaque des galettes de même longueur et de même
diamètre jusqu’à la rupture.
- Déposer les brisures dans deux tares différentes dont leurs masses sont
d’avance connues.
- Peser l’ensemble sur une balance électronique et noter la masse ;
- Faire passer les matériaux à l’étuve pendant 24h.
- Au bout des 24h, peser le matériau sec puis déterminer la limite de
plasticité Wl et l’indice de plasticité Ip à l’aide des calculs.
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 Interprétation des résultats

 Limite de liquidité (𝒘𝒍)


La limite de liquidité qui caractérise la transition entre un état liquide et un état
plastique, est la teneur en eau correspondant à la fermeture de la rainure de 1 à
1,5cm de longueur pour 25 coups.

 Limite de plasticité (𝒘𝒑)


La limite de plasticité qui caractérise la transition entre un état plastique et un
état solide avec retrait, est aussi définie comme étant la teneur en eau exprimée
en pourcentage du poids sec du rouleau qui se brise au moment où son diamètre
atteint 3mm.
𝒑 𝒑
Wp= Wl Ŕ Ip Ou dans la pratique on a Wp=

 Indice de plasticité (𝑰𝒑)


L’indice de plasticité est la différence entre les valeurs des limites de liquidité
et de plasticité.

Ip= Wl Ŕ Wp
 Indice de consistance (Ic)
Il renseigne sur l’état de consistance du sol fin. Pour une argile molle I c égal à 0
et pour une argile raide, on a souvent supérieur à 1.
𝒍 𝒑
Ic =
𝑰𝒑

2.1.3. Essai Proctor modifié (NF P94-093)


 Définition et but
C’est l’un des essais les plus utilisés en géotechnique routière. Il a pour but de
déterminer pour une énergie compactage donnée la teneur en eau optimale
(Wopt) pour une densité sèche maximale (γd max).

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Il existe deux types d’essai Proctor à savoir : l’essai Proctor modifié et l’essai
Proctor normal. L’essai Proctor normal est réalisé pour les études de remblai en
terre (barrages, digues) alors que celui modifié est réalisé pour déterminer les
caractéristiques de compactage des matériaux destinés à constituer la couche de
fondation ou le corps de chaussée des routes. Au cours de notre stage, nous
avons effectué l’essai Proctor modifié car les différents matériaux étudiés
étaient destinés au compactage des couches de fondation routière.

Cet essai ne se fait pas au hasard, mais suivant des normes données, celle
utilisée au laboratoire durant notre stage est la norme française NF P94-093.

 Principe de l’essai
Les deux essais sont identiques dans leur principe, la seule différence se situe au
niveau des paramètres qui définissent l’énergie de compactage appliquée. Le
principe de ces essais consiste à humidifier un sol à plusieurs teneurs en eau et à
le compacter selon un procédé et une énergie conventionnelle. Pour chacune des
teneurs en eau considérée, on détermine la masse volumique sèche du sol et on
établit la courbe des variations de cette masse volumique en fonction de la
teneur en eau.

D’une manière générale cette courbe, appelée courbe Proctor, présente une
valeur maximale de la masse volumique du matériau sec qui est obtenue pour
une valeur particulière de la teneur en eau. Ce sont ces deux valeurs qui sont
appelées caractéristiques optimales de compactage Proctor normal ou modifié
suivant l’essai réalisé.

Il s’agit dans notre cas de prendre 6000g de matériau sec dans cinq gamelles
différentes, de calculer leurs teneurs en eau initiales et de les mouiller avec une
certaine quantité d’eau à déterminer. Ensuite, mouler les matériaux humidifiés et
prendre le poids de l’ensemble (moule + matériau) de chaque point pour calculer
sa densité sèche et trouver l’optimum Proctor (teneur en eau optimale) à partir
de la courbe Proctor.

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Tableau 2 : Caractéristiques de l’essai Proctor Normal et modifié (norme NF


P 94-093).

Type Nombre Energie Masse de Hauteur Diamètre Hauteur


total de (kN/m3) la dame de chute du moule de moule
coups (kg) (m) (mm) (m)
Normal 75 593 2.490 0.305 101.5 0.116
Modifié 280 2700 4.535 0.457 152 0.116

Tableau 3 : Caractéristiques essentielles pour les deux types de compactage

Granulométrie du sol Moule à Dimensions du Nombre de


employer moule coups/couche
h = 11,5cm
Sol passant au tamis de 5mm Moule Proctor 25
Ø = 10,2cm
h = 11,5cm
Sol passant au tamis de 20mm Moule CBR 56
Ø = 15cm

 Domaine d’application
Contrôle de la mise en œuvre des matériaux de remblai et des matériaux destinés
à constituer le corps des chaussées.

 Appareillage

- Un tamis de diamètre conventionnel suivant la nature du matériau


- Un socle de compactage
- Un moule PROCTOR modifié constitué d’un corps de moule (Φ=102
mm, h= 116 mm), d’une embase et d’une rehausse
- Une dame Proctor modifié : constituée d’un mouton cylindrique (Φ=51
mm, m=2490 g) ; le mouton coulisse dans un fourreau qui lui autorise une
hauteur de chute de 305 mm
- Une main-écope
- Une balance électronique
- Un bac dans lequel sera effectué le malaxage à d’une truelle
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- Une éprouvette graduée


- Une étuve
- Cinq gamelles
- Une règle à araser

Figure 5 : Appareillage spécifique pour l’essai Proctor

Photo N°5 : Remplissage et compactage du moule Proctor Modifié

Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

 Mode opératoire
 Préparation de l’échantillon
La préparation de l’échantillon est l’opération qui consiste à prendre une
quantité de matériau pour réaliser l’essai.

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Voici les étapes de la préparation :

- Verser l’échantillon prélevé sur une planche propre ou sur un sol carrelé
propre
- Cribler le matériau : piler les morceaux de grains accolés
- Eliminer les grains de diamètre supérieur au tamis conventionnel
- Mélanger correctement le matériau pour avoir un mélange homogène
- Faire le quartage sur l’échantillon et prélever une quantité nécessaire pour
réaliser l’essai
- Diviser le matériau homogène en cinq parties
- Prendre dans chaque gamelle 6000 g de chaque portion du matériau divisé
à l’aide d’une balance électronique et une gamelle
Calculer la teneur en eau du matériau avec le reste ce matériau divisé après la
prise d’essai.

Voici le procédé :

- Tarer une gamelle sur une balance électronique


- Prélever avec une main-écope une quantité de ce matériau
- Peser 500g
- Etuver pour avoir un matériau totalement sec
- Peser le matériau sec obtenu
- Calculer la teneur en eau initiale(W) par la formule suivante :

W= x 100

Avec W:la teneur en eau en pourcentage,

Mh : Masse du matériau humide

Ms : Masse du matériau sec

Me : Masse d’eau dans le matériau

Me= Mh - Ms

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- Soumettre cette prise à l’essai Proctor modifié

 Essai Proctor proprement dit

- Verser les 6000g (6kg) de matériau dans le bac


- Ajouter une quantité d’eau (Q) à calculer
- Malaxer l’ensemble jusqu’à l’homogénéiser
- Peser le moule à utiliser
- Préparer le moule Proctor modifié
- Fixer ensuite le moule sur le socle de compactage
- Mettre une première couche du matériau humidifié jusqu’à une hauteur
donnée à l’aide d’une main-écope
- Compacter cette couche à raison de 56 coups bien répartis sur toute la
couche à l’aide de la dame Proctor modifié
- Faire la même chose sur les quatre autres couches du moule Proctor
modifié de 56 coups
- Compacter dans le moule cinq couches de matériau :
 Au moyen de la main-écope, on prélève à l’aras-bord le
matériau humide qu’on renverse dans le moule
 Compacter chaque couche par 56 coups de la dame Proctor
jusqu’à atteindre cinq couches ;
- Enlever la rehausse du moule
- Raser le matériau jusqu’à la taille du moule
- Enlever l’embase et le disque du fond
- Peser l’ensemble (moule+ matériau) sans l’embase et la rehausse afin de
déterminer la masse de l’échantillon humide
- Déterminer la teneur en eau du matériau avec l’excédent du matériau pré
humidifié inutilisé dans la confection de l’éprouvette
.

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Figure 6: Position des coups dans le moule Proctor normal et modifié


Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique (2019-2020)

NB : Réaliser cette opération sur les autres matériaux avec des pourcentages
différents jusqu’à la chute de la masse de l’échantillon humide compacté dans le
moule.

 Expression des résultats :


Le poids du matériau est obtenu par la formule suivante :

masse matériau = masse ensemble Ŕ masse moule


La densité humide (Dh) est obtenue par la formule suivante:

Dh =

La densité sèche est obtenue par la formule :

= =
( )
Il est préférable de tracer avec la courbe Proctor les courbes d’équation :

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=
𝒘
Avec : poids volumique sec de l’échantillon; : poids volumique des grains
solides; γw: poids volumique de l’eau; ms: masse des grains solides; V: volume
de moule Proctor; w: teneur en eau de l’échantillon compacté; Sr: degré de
saturation l’échantillon compacté.

2.1.4. Essai CBR (NF P94-078)

 But de l’essai
Il a pour but de déterminer la portance du sol compacté (en particulier remblais
ou couches de forme) c’est-à-dire sa résistance à la rupture. Il permet d’établir
une classification des sols, d’évaluer la traficabilité des engins de terrassement et
de déterminer l’épaisseur des chaussées (CBR augmente épaisseur diminue).

 Principe
Il consiste à mesurer les forces à appliquer sur un piston cylindrique de section
19.32 cm2 pour le faire pénétrer à la vitesse de 1.27 mm/min dans une
éprouvette de sol.

 Domaine d’application
Géotechnique routière – dimensionnement de chaussées

 Appareillages

- Trois moules standards CBR ;


- Une dame Proctor modifiée ;
- Une presse hydraulique de 60kN pouvant assurer une vitesse de
poinçonnement de 1,27 mm / minute ;
- Des anneaux de 30kN et 60kN ;
- Des bacs d’homogénéisation ;
- Une pelle à main, des truelles, un pinceau
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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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- Une éprouvette graduée (1000ml) ;


- Les tares pour pèse de teneur en eau ;
- Une balance de précision ;
- Une étuve réglable à 105°C et 60°C ;
- Des disques de papier filtre correspondant aux côtés du moule CBR ;
- Un burin, des marteaux, une règle à araser ; une main-écope ;
- Un chronomètre ;
- Un cadencemètre (indicateur de cadence) ;
- Une poinçonneuse CBR

 Mode opératoire

 Confection des éprouvettes


Lorsque la dimension maximale des éléments du sol à étudier est inférieure à 20
mm, l’intégralité du sol est soumise à l’essai. Si le sol contient des éléments
supérieurs à 20 mm dans une proportion inférieure à 30%, ils sont éliminés par
tamisage. L’essai est alors réalisé sur cette fraction. L’échantillon est renversé
dans le bac à homogénéiser. L’essai débute à l’optimum Proctor modifié, c’est-
à-dire qu’on ajoute aux matériaux une quantité d’eau correspondant à la teneur
du matériau déterminé à l’optimum Proctor modifié. Le matériau est ensuite
malaxé pour être rendu homogène, puis le bac à homogénéise est recouverte sur
elle-même pour éviter les pertes par évaporation.
La première étape consiste à peser l’ensemble moule + plaque de base ; il faut
ensuite introduire la quantité de matériau dans le moule CBR après avoir placé
le disque d’espacement. Compacter ensuite le matériau à la teneur en eau
optimale suivant le processus de l’essai Proctor modifié (cinq couches ;
cinquante-six couches). Soit trois (3) séries de trois (3) moules dont le premier
moule de chaque série reçoit un matériau compacté à 56 coups de dames, le
second à 25 coups et le troisième à 10 coups. Araser le moule et déterminer la
teneur en eau de la partie ainsi prélevée. Enlever la plaque de base, ôter le
disque d’espacement et retourner le moule, pour fixer sur la plaque de base
l’extrémité qui était en haut, en interposant une feuille de papier filtre. Peser
l’ensemble moule + plaque de base + contenu (échantillon compacté et arasé)

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 L’imbibition
L’opération d’imbibition est réalisée comme suit :

Après avoir pesé l’ensemble moule + plaque de base + contenu (échantillon


compacté et arasé), on place successivement un disque de feuille de papier qui
servira de filtre et une charge constituée par des disques annulaires de 2265kg
représentant l’équivalent de la contrainte imposée par la chaussée sur la plate-
forme. Le tout est immergé pendant quatre (04 jours) soit 96h dans un bac
rempli d’eau, la plaque de base étant un peu écartée du fond de bac à l’aide des
graviers disposés pour permettre le passage de l’eau.

Procéder à l’exécution du poinçonnement après la mise en immersion selon


l’indice recherché.

 Exécution du poinçonnement
Détermination de l’IPI

L’IPI est une grandeur utilisée pour évaluer l’aptitude d’un sol à supporter
directement sur sa surface la circulation des engins de chantier. La première
étape consiste à retirer le moule du bac à eau à le laisser sécher pendant quinze
minutes puis à le pesé. Ensuite, il faut :

- Placer l’ensemble sur la presse, en position centrée par rapport au piston


de poinçonnement.
- Approcher la face supérieure de l’éprouvette vers le piston jusqu’à ce que
ce dernier vienne affleurer le matériau.
- Régler la mise à zéro du dispositif dynamométrique et celle du
comparateur mesurant l’enfoncement du piston.
- Exécuter le poinçonnement en réglant la vitesse de 1.27 mm /min
- Noter les efforts de poinçonnement correspondant aux enfoncements de
0.625 ; 1.25 ; 2 ; 2.5 ; 5 ; 7.5 et 10 mm et arrêter le poinçonnement à cette
valeur.
- Démouler l’éprouvette, la peser et déterminer sa teneur en eau.
Détermination de l’I.CBR immédiat

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- Interposer par le volume libéré par le disque d’espacement, deux


surcharges de 2.3 kg. La surcharge en une pièce étant placée au contact de
l’échantillon et la surcharge en deux parties au-dessus.
- S’il est prévu que la contrainte apportée par la chaussée sur le sol sera
supérieure à 4.6 kg, des surcharges ainsi constituées, il y a lieu d’ajouter
autant de surcharge que nécessaire
- Exécuter le poinçonnement comme indiqué précédemment (pour l’IPI).
Détermination de l’I.CBR Immersion

- Placer un papier filtre à la surface, précédemment en contact avec le


disque d’espacement, puis disposer au-dessus le disque de gonflement, et
les surcharges comme indiqué précédemment.
- Fixer le trépied support de comparateur sur le bord supérieur du moule,
puis positionner le comparateur au centre du trépied.
- Placer l’ensemble dans le bac d’immersion de telle sorte que l’eau
recouvre l’éprouvette de 1 à 2 cm.
- Effectuer la mise à zéro du comparateur, en ajustant la hauteur de la tige
réglable du disque de gonflement.
- Après 4 jours + 2h d’immersion, mesurer la hauteur de gonflement
indiquée par le comparateur.
- Extraire hors du bac d’immersion et laisser égoutter quelques minutes
puis enlever le trépied, le comparateur, les surcharges et le disque de
gonflement.
- Poser l’éprouvette sur la presse et replacer les surcharges comme dans le
cas de la détermination de l’I.CBR immédiat et procéder au
poinçonnement comme indiqué précédemment (pour l’IPI).
- Déterminer à partir de deux prélèvements que l’on fait de part et d’autre
de l’empreinte, dans la région qui a été soumise au poinçonnement la
teneur en eau.

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Photo N°6: moules CBR avant Photo N°7 : moule CBR


immersion immergé
Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique (2019-2020)

L’indice de portance et la résistance se calculent avec la charge correspondante


aux lectures effectuées à 2,54 et à 5,00 tours. Le rapport CBR s’exprime en
pourcentage (%) et la résistance en Newton (N). Ces résultats se déterminent par
les relations suivantes :

( )=

( )=

Avec :

- I (2,50) l’indice CBR correspondant à la lecture 2,50 et I (5,00) celui


correspondant à la lecture 5,00

 calculs
 Caractéristiques physiques
- Détermination de la densité humide (γh) de la teneur en eau (W%) et
de la densité sèche (γd) après compactage et avant imbibition.

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𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑′ 𝑒𝑎𝑢
W%= ×100
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑜𝑙 𝑠𝑒𝑐

𝛾ℎ
𝛾𝑑 =
100𝑊%

- Détermination de la compacité du moulage par rapport à la densité


sèche maximale (référence Proctor modifié)

C%= ×100

- Détermination de la teneur en eau (W en %) après 4 jours


d’imbibition.
Les échantillons servant à déterminer cette teneur en eau sont prélevés en fin
d’essai. Après poinçonnement lors du démoulage on effectue deux prises au-
dessus de la surface de chaque côté de l’empreinte de poinçonnement.
- Gonflement linéaire (Δ l)
Le gonflement linéaire (Δ l) est la différence de la lecture du comparateur entre
le début et la fin de l’imbibition. On détermine le gonflement linéaire relatif en
pourcentage de la hauteur (l) de l’échantillon.
Pour cet essai l = 127 mm
∆𝑙
G = 100 ×
𝑙

 Indice portant CBR


Lors du poinçonnement de l’échantillon on note les pressions correspondant aux
enfoncements à 0,2 – 0,4 – 0,6 – 0,8 – 1 – 1,5 – 2 – 2,5 – 3 – 3,5 – 4 – 4,5 – 5 –
6 – 7 – 8 – 9 et 10 mm.
On trace alors la courbe de pression en fonction des enfoncements avec en
abscisse les enfoncements et en ordonnées les pressions.
La courbe ne doit pas présenter d’inflexions à l’origine. Si les premiers points
montrent cette anomalie, on rectifie la courbe en traçant la tangente à l’arc
construit avec les autres points. Cela conduit à une correction d’origine pour les
déformations :
La tangente coupant l’abscisse en 0 sera prise comme nouvelle origine pour le
calcul de l’indice portant.

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* L’indice portant CBR est le rapport exprimé en % de la pression obtenue sur


l’échantillon à la pression obtenue sur le matériau de référence pour un même
enfoncement.
* Pour le calcul on relève sur la courbe tracée les contraintes qui correspondent à
2,5 et 5,0 mm d’enfoncement du piston.
* Pour le matériau de référence les contraintes obtenues pour ces mêmes
enfoncements sont respectivement :
5
À 2,5 mm 70 bars ou 70.10 Pascal.
5
À 5 mm 105 bars ou 105.10 Pascal
Ce qui revient à calculer l’indice partant de la manière suivante :
𝑃 (2 54)
CBR % à 2,54 mm
07
𝑃 (5)
CBR % à 5 mm
1 05

 Interprétation des résultats


L’indice CBR est par convention la plus grande des valeurs suivantes :
2 54 ( )
I (2.54)=
13 35
5 ( )
I (5.00)=
1 3

2.1.5. Essai Duriez (NF P98-251-1, NF P98-250-1, NF P98-250-6)


 But de l’essai:
L’essai Duriez a pour but de déterminer pour une température et un compactage
donnés la résistance à la compression d’une éprouvette d’enrobé de poids et de
section déterminés.
Il permet également de définir la tenue à l’eau de l’enrobé par le rapport des
résistances à la compression avec ou sans immersion de l’éprouvette.

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 Principe:
Les éprouvettes nécessaires à la réalisation de l’essai sont fabriquées par
compactage statique à double effet. Deux éprouvettes sont destinées à la mesure
de la masse volumique par peser hydrostatique, pour calculer le pourcentage des
vides. Les autres éprouvettes sont soumises à l’essai de compression après
conservation dans les conditions définies ; à l’air pour certaines éprouvettes et
l’immersion pour d’autres.

 Domaine d’application
Applicable à tous les enrobés à base de bitume

 Appareillage :
- Une presse capable de maintenir une charge de 180kN pendant 5
minutes ;
- Une balance de précision ;
- Un bain thermostatique ;
- Une série de plaques en carton très rigides de 3 mm d’épaisseur pour
interposer entre l’éprouvette et la presse ;
- Une balance hydrostatique à ± 0,2 g (portée 5kgs) ;
- Une étuve ;
- Un moule Duriez + entonnoir + piston extracteur + truelle ;
- Un entonnoir métallique ;
- Deux mains métalliques pour la manutention des mélanges ;
- Un malaxeur mécanique ;
- Un couteau de vitrier pour le nettoyage des pales du malaxeur ;
- Une armoire thermostatique à température réglable (en principe 18°C ±
0,5) ;
- Une presse de compression à vitesse constante de 1 mm /s pour l’essai si
possible équipé d’un enregistreur permettant de mesurer l’effort (en cours
d’essai) ;
- Du PE-chlore ;
- Un récipient métallique (1 litre) pour le liant ;
- Un thermomètre métallique de 50 à 250°C ± 1°C pour le contrôle de la
température du liant ;

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- Des paires des gants de cuir 5 doigts avec manchette ;


 Mode opératoire
 Préparation du matériau
Chacun des granulats entrant dans la composition de l’enrobé est prélevé à partir
des lots parfaitement homogénéisés. Tous les granulats prélevés et pesés y
compris les fines sont versés doucement dans la cuve du malaxeur de
préférence, sinon dans un récipient de capacité analogue.
L’ensemble devra séjourner 12 h minimum à la température de malaxage
NB : On réalise l’essai sur deux types des granulats

- granulats ≤ 14 mm BB (0/10 ; 0/12,5 ; 0/14)


- granulats compris entre 14 et 31.5 GB (0/20 et 0/31.5)
Pour les BB on parle de Duriez normal et les GB Duriez dilaté

Les différents matériels : cuve de malaxeur, moules de compactages doivent


être portés à la même température, ce qui nécessite un séjour de 3h minimum à
l’étuve. On prépare également dans un récipient métallique la quantité de
bitume nécessaire à l’enrobage de la gâchée, plus une marge de sécurité de 50g
d’environ. Le chauffage du bitume s’effectue en deux phases :

- Le ramollissement à l’étuve à la température de malaxage pendant


une demi – heure environ
- Mise en température sur une plaque chauffante pour éviter tout
risque de surchauffe et afin de permettre une homogénéisation de la
température à l’aide du thermomètre métallique au fur et à mesure
que l’opérateur agite constamment la masse de bitume. Lorsque la
température du bitume est de 10°C en dessous de la température
acquise, il est conseillé de diminuer le chauffage, afin de ne pas
dépasser cette température.

 Exécution
L’enrobé homogène préparé est mis en place dans le moule à l’aide d’un
entonnoir après malaxage sur une plaque chauffante à une température de
160°C. Dans le moule l’enrobé est encadré par deux disques de papier filtre
comme pour l’essai Marshall. On passe ensuite au compactage des éprouvettes

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par compactage statique à double effet sous charge de 60 kN atteint en moins de


60 secondes et maintenu pendant 300 secondes (pour les granulats dont le
diamètre est inférieur à 14 mm) à l’aide de la presse Duriez. On laisse refroidir
par jet d’eau, puis on démoule.
N.B : Il est nécessaire que la confection des éprouvettes soit assurée par
deux opérateurs afin de procéder le plus rapidement possible aux
manipulations et d’éviter toute baisse de température.

Par peser simple et par mesure des six côtés géométriques on peut déduire
la masse volumique apparente (MVA). Par peser hydrostatique de deux
éprouvettes, on détermine la masse volumique apparente (MVA).

 Maturation des éprouvettes


La pesée dans l’eau se fait après paraffinage de l’éprouvette. La paraffine
étant à 70°C. On doit vérifier la densité de la paraffine.

Durant les premières 24h, après la fabrication des éprouvettes, celles-ci sont
conservées à l’air à température ambiante sur une surface plane.

 Distribution des éprouvettes


On prendra trois éprouvettes qui seront conservées à l’air à 18°C pendant 7
jours ; trois éprouvettes qui seront conservées à l’eau à 18°C pendant 7 jours et
deux éprouvettes pour la mesure de la masse volumique apparente encore
appelée densité hydrostatique.

 Conservation des éprouvettes


Les éprouvettes à conserver à l’eau feront l’objet d’un traitement de dégazage,
24h après leur confection. Ces éprouvettes sont introduites dans une cloche à
vide qui doit être absolument hermétique. Après deux heures, on ouvre la cloche
et on sort les éprouvettes que l’on essuie légèrement en les roulants sur un
chiffon humide avant de les pesés à 0.5g près. Après la pesée des éprouvettes,
on les introduit dans un bain thermostatique réglé à 18 ± 0,5°C. Cette
conservation dure 7 jours.

 Essai de compression simple


Après 7 jours de conservation à 18°C ± 0,5 ( à sec ou à l’eau) les éprouvettes
sont soumises à l’essai de compression.

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Elles sont sorties une à une à l’armoire de conservation. Les éprouvettes sont
placées entre les plateaux de la presse en interposant des disques de carton ( pour
remédier à tout défaut de parallélisme des surfaces d’application de l’effort).
On applique la charge à l a vitesse de 1 mm/s jusqu’au moment où se produit la
rupture.

Un index mort entraîné par l’aiguille du manomètre permet de repérer la valeur


maximum où de l’anneau de la charge appliquée. La résistance à la compression
selon cet essai Duriez est obtenue en divisant cette charge, l’effort à la rupture
exprimée en kg par la surface de l’éprouvette soit 50cm2 dans le cas de l’essai
DURIEZ NORMAL et 113cm2 dans le cas de l’essai DURIEZ DILATE.

 Essai hydrostatique
Elle a pour but de déterminer la densité apparente des enrobés. Il s’agit de
mesurer le poids des enrobés à l’air à l’eau puis après immersion dans l’eau.

 Interprétation des résultats:


Volume= Poids après immersion dans l’eau – Poids dans l’eau

Volume réel=

Densité apparente=

Compacité= X 100

2.2 Les travaux effectués à la section béton


Les travaux effectués dans cette section se résument à l’essai de compression
axial cylindrique et l’essai de traction par fendage.

2.2.1 Essai de compression axial cylindrique

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 But de l’essai

L’essai consiste à déterminer la résistance à la compression du béton. Il a pour


but de vérifier la contrainte de rupture du matériau béton au cisaillement à sept
et à vingt-huit jours par rapport aux prescriptions des cahiers de charges.

 Principe de l’essai

Les éprouvettes étudiées sont soumises à une charge croissante jusqu'à la


rupture. La résistance à la compression est le rapport entre la charge de rupture
et la section transversale de l'éprouvette.

 Equipements nécessaires

- une machine d'essai qui est une presse de force et de dimension appropriées à
l’éprouvette à tester.

- un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes : surfaçage au soufre, ou


disque diamanté.

- une balance électronique

- un bac à eau

- les éprouvettes confectionnées en béton

 Mode opératoire

On prélève un échantillon du béton frais préparé sur le chantier qu’on verse dans
six moules déjà préparées, de forme cylindrique chacun ayant un diamètre D=
16cm et une hauteur H= 32cm. On vibre correctement le béton de chaque
éprouvette pour éliminer les vides. Les éprouvettes sont alors nommées (la date,
le nom d’ouvrage dont le prélèvement a été fait et ses dimensions, le PK et la
valeur de l’affaissement). Le lendemain, on immerge les 06 éprouvettes dans
l’eau après démoulage, ou 03 éprouvettes seront écrasées 07 jours après le
prélèvement et les 03 restantes à 28 jours après le prélèvement. Les éprouvettes
sont immergées dans l’eau car l’eau accroît la résistance du béton.

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 Rectification des extrémités des éprouvettes

L’essai de compression est effectué sur des éprouvettes cylindriques dont les
extrémités ont été préalablement rectifiées. En effet, si les éprouvettes étaient
placées telles quelles sur les plateaux de la presse, on ne serait pas assurer de la
planéité des surfaces au contact et de leur perpendicularité aux génératrices de
l'éprouvette. La rectification consiste donc à rendre ces surfaces planes et
perpendiculaires aux génératrices de l'éprouvette. Pour parvenir à ce résultat
deux méthodes peuvent être employées : le surfaçage au soufre et la rectification
par usinage des extrémités.

Le surfaçage au soufre consiste à munir chaque extrémité de l'éprouvette d'une


galette à base de soufre respectant les deux exigences: planéité et
perpendicularité aux génératrices. La planéité est assurée de la façon suivante :
le mélange soufre, porté à une température de 125°C ±5°C, est liquéfié et versé
sur une platine dont le fond a été rectifié. La perpendicularité est obtenue grâce à
un dispositif de guidage qui maintient les génératrices de l'éprouvette
perpendiculaires au fond rectifié du moule. L'éprouvette maintenue par le
dispositif de guidage est descendue sur le soufre liquéfié. Quand, après
refroidissement, le soufre s'est solidifié, l'éprouvette (à laquelle adhère alors la
galette de soufre) est désolidarisée de la platine et il a procédé au surfaçage de la
deuxième extrémité.

Photo N°8: bac à eau contenant Photo No9 : Essai de compression.

les éprouvettes immergées.


Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

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 Conduite de l’essai de rupture

- Centrer l’éprouvette rectifiée sur la presse d’essai ;

- La mise en charge doit être effectuée à raison de 0,5 MPa/s avec une tolérance
de 0,2 MPa/s.

- Appliquer la charge de rupture, P, qui est la charge maximale enregistrée au


cours de l'essai.

Soit S la section orthogonale de l'éprouvette ; la résistance, ƒc, est exprimée en


MPa à 0,5Mpa près et a pour expression:

Dans la relation ci-dessus ƒc est directement obtenue en méga Pascal (MPa) si P


est exprimée en méga newton (MN) et S en m2.

2.2.2 Essai de traction par fendage (NF-EN-12390-6)


Cet essai permet de déterminer expérimentalement la résistance au fendage
d’éprouvette de béton durci.

 Description de l’essai

On procède généralement par essai de fendage sur éprouvette cylindrique


conformément à la norme EN 12390- 6. Dans cet essai, on applique à
l’éprouvette un effort de compression le long de deux génératrices opposées. Cet
effort de compression induit des contraintes de traction dans le plan passant par
ces deux génératrices. La rupture, due à ces contraintes de traction, se produit
dans ce plan.

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Figure 7 : Chargement de l'éprouvette et allure des contraintes σxx dans la


section verticale lors de l'essai de traction indirecte appelé essais de fendage.

Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

Environ 80 % de la section de l’éprouvette est soumise à des contraintes de


traction (figure 7). La fissure de l’éprouvette s’initie au centre de celle-ci dans le
plan d’application des efforts. On obtient ainsi un faciès de rupture plan, hormis
aux zones d’application du chargement, où l’on observe des irrégularités en
raison de zones de compression localisées. Ces zones se situent au niveau des
interfaces éprouvette/presse : elles subissent donc directement les contraintes de
compression appliquées par la machine.

 Principe de l’essai

L’essai consiste à soumettre une éprouvette de béton durci à un effort de


compression appliqué sur une zone étroite au moyen d’un dispositif de fendage
qui permet la rupture de l’éprouvette.

 Appareillage
- Machine de compression
- Disposition de fendage
- Bandes de chargement
- Les éprouvettes essayées sont de formes cylindriques et pavé.

 Mode opératoire
- Essuyer toute humidité ou corps étranger de l’éprouvette, des bandes de
chargement et des plateaux de la machine.

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- Placer le dispositif de fendage dans la machine de compression, placer


l’éprouvette, mettre les bandes de chargement, puis centrer l’ensemble
entre le plateau intérieur et supérieur de la machine
- Choisir une vitesse de 0.05 MPa/s puis mettre en charge.

 Interprétation des résultats:


À partir de la charge maximale moyenne à la rupture, la résistance moyenne à la
traction du béton peut être calculée à l’aide de la formule suivante déduite d’un
résultat analytique :

Soit S la section orthogonale de l'éprouvette ; la résistance, ƒc, est exprimée en


MPa à 0,5MPa près et a pour expression:

En ce qui concerne les pavés, un coefficient de correction est appliqué à la


surface de l’éprouvette et est de : 0.68 x k

Avec k=1 pour les pavés de 5,7 et 8;

k=1.15 pour les pavés de 11 et

k= 1.23 pour les pavés de 13.

Photo No10 : Essai de traction par fendage


Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

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2.3 Les travaux effectués à la section laboratoire mécanique


des sols
La section laboratoire mécanique des sols s’occupe essentiellement des essais
liés aux comportements et aux caractéristiques mécaniques du sol.

2.3.1 Essai de compressibilité à l’œdomètre (XP P 94-090-1)

 Définition et but de l’essai


L’oedomètre est un appareil de chargement permettant la réalisation de
compressions verticales pour lesquelles les déformations horizontales sont
empêchées par une bague (moule métallique rigide).

L’essai de compressibilité à l’œdomètre permet de déterminer les


caractéristiques de compressibilité d’un sol qui permette d’estimer le tassement
provoqué par consolidation d’un massif de sol soumis à des charges verticales,
drainé suivant une direction et maintenu latéralement par une paroi rigide, par
exemple sous une fondation superficielle. Elle permet de prévoir la durée et
l’importance des tassements des sols sous une charge donnée en fournissant les
caractéristiques suivantes : l’indice de compression Cc, l’indice de gonflement
Cs, le coefficient de consolidation Cv, la contrainte de pré consolidation du sol
p , le module œdométrique Eoed.

 Principe

Le sol est placé dans une enveloppe rigide, on exerce sur sa partie supérieure
une pression variable à l’aide d’un piston et on mesure les affaissements
observés après stabilisation. On détermine ainsi la relation entre les contraintes
effectives et les déformations verticales.

 Appareillage:

- Le bâti de consolidation comportant un levier permettant d’appliquer les


contraintes de chargements sur l’éprouvette
- La cellule œdométrique ou moule de section 40cm2

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- Le dispositif d’application de la charge


- Le système de mesurage
- Une balance avec une incertitude de 1/1000
- Un comparateur au 1/100 mm ; course 25mm
- Un chronomètre
- Une série de poids avec fendage
- Matériel divers pour le taillage des éprouvettes.

 Mode opératoire:

 Préparation de l’échantillon

L’éprouvette est taillée dans des carottes soigneusement prélevées sur le site à
l’aide d’une meule huilée ayant les mêmes dimensions que la boite de
Casagrande. Dans la boite, les pierres poreuses ou plaques drainantes sont
saturées avec de l’eau, l’éprouvette est encadrée par deux disques de papier filtre
empêchant les particules fines de migrer vers les pores des pierres poreuses.

 Exécution de l’essai

Un piston permet d’appliquer sur l’échantillon une contrainte verticale uniforme


constante pendant un temps déterminé. On mesure alors la variation de hauteur
de l’éprouvette de sol en fonction de la contrainte appliquée. On commence par
charger le piston à vide de 2kg puis 5, 10, 20, 40, 80 kg et on décharge en
soustrayant 60 pour avoir 20 kg, puis on va directement à 5 kg et enfin on
décharge totalement jusqu’au piston à vide. On détermine également les teneurs
en eau avant et après essai et la masse volumique.

NB : A chaque palier ou chargement, il faut attendre la stabilisation de


tassement par dissipation de la pression interstitielle avant de procéder à la
lecture. C’est pourquoi dans notre cas on effectue le chargement à chaque 24h
après avoir lu le tassement précédent.

48 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

Photo N° 11 : Appareil œdométrique

Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

 Expression des résultats

 Courbe de compressibilité :

La courbe de compressibilité est la courbe continue qui relie les points


expérimentaux représentés dans le diagramme (e – log σ’v) en échelle semi-
logarithmique. e désigne l’indice des vides de l’échantillon à la fin du palier de
chargement sous σ’v.

e = ei-Δe = Δh

Avec ei : l’indice des vides initial de l’éprouvette après taillage ; hi : la hauteur


initiale de l’échantillon ; Δh : la variation de la hauteur de l’éprouvette à partir
de hi.

 Indice de gonflement Cs

L’indice de gonflement est la valeur absolue de la variation de l’indice des vides


e pour un module de l’échelle logarithmique
49 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
2019-2020
« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

Cs =

De même, l’indice de compression Cc est donné par la même formule :

Cc =

 Le module œdométrique

Il est déterminé pour chaque pallié de chargement. Entre deux



contraintes σ’vn et σ vn+1 on définit le module œdométrique par :

= hn

Avec hn et hn+1 les hauteurs de l’éprouvette à la fin de la consolidation sous les



contraintes σ vn et σ’vn+1.

 Le coefficient de consolidation Cv

Le coefficient de consolidation Cv est donné, d’après la théorie de Terzhaghi,


par :

Avec h = hauteur de l’éprouvette à t= t50.

2.3.2 Essai de cisaillement direct à la boite (NFP 94-071-1)

 Définition et but de l’essai


L’essai de cisaillement direct à la boite a pour but de déterminer les paramètres
de résistance au cisaillement rectiligne des sols à savoir sa cohésion C et son
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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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angle de frottement interne qui permettent d’estimer la contrainte de rupture


d’un matériau utile pour les études de stabilité de terrain (talus, fondation
superficielle et profonde). La rupture d’un sol se fait toujours par cisaillement.

 Principe
L’essai s’effectue sur une éprouvette de sol placée dans une boite de
cisaillement constituée de deux demi-boîtes indépendantes. Le plan de
séparation des deux demi-boîtes constitue un plan de glissement correspondant
au plan de cisaillement de l’éprouvette. L’essai consiste à :

- Appliquer sur la surface supérieure de l’éprouvette un effort vertical(N)


maintenu constant durant l’essai

- Produire après consolidation de l’éprouvette sous l’effort (N), un


cisaillement selon le plan horizontal de glissement des deux demies boite
l’une par rapport à l’autre en leur imposant un déplacement relatif à
vitesse constante

- Mesurer l’effort T correspondant

L’essai est réalisé sur un minimum de quatre éprouvettes.

 Appareillage:

- Le bâti de cisaillement
- Une de boîte de cisaillement
- Le dispositif d'application de l'effort normal sur l'éprouvette
- Le dispositif produisant le déplacement relatif horizontal entre les deux
demi-boîtes
- Le système de mesurage des efforts, des déplacements et du temps
(comparateur, capteur)
- Une série de poids
- Une trousse coupante (anneau)
- Appareils d’usage courant (balance de précision, étuve, couteaux divers,
coupelle, papier filtre)

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Photo N° 12 : Boîte de cisaillement Photo N° 13 : Appareil de cisaillement


et ses composantes direct à la boîte

Source : BAGBONON Majorie et TOBADA Messianique, (2019-2020)

 Mode opératoire:

 Préparation de l’échantillon

- Mettre une partie de l’échantillon dans une tare.

- Peser l’ensemble

- Mettre dans l’étuve


- Retirer le après un certain temps et peser.
- Mettre une autre partie de l’échantillon dans le carottier en évitant
d’emprisonner des bulles d’air.
- Tailler les éprouvettes de telle sorte que les dimensions de la section
droite de l'éprouvette soient ajustées au mieux à celles de la boîte.
- Peser l'échantillon et mesurer sa hauteur.
- Placer une plaque drainante dans le fond de la demi-boîte inférieure.
- Introduire l'éprouvette dans les deux demi-boîtes solidarisées au préalable.
- L'éprouvette est calée dans la boîte de telle sorte que le plan de glissement
la partage en deux parties sensiblement égales.
- La boîte de cisaillement contenant l'éprouvette est placée dans le châssis
étanche fixé sur le bâti. Tout en maintenant la solidarisation des deux
demi-boîtes

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 Exécution de l’essai
- Noter, après fixation du système de mesure de l'effort de cisaillement
horizontal (T), et avant application de tout effort, la valeur d'origine du
capteur de l'effort (T) ;
- Régler la position du capteur de mesure du déplacement relatif horizontal
entre les deux demi-boîtes à zéro ;
- Appliquer l'effort (N) sur la partie supérieure du piston ;
- Remplir le châssis contenant la boîte de cisaillement d'eau déminéralisée ;
- Libérer le système de solidarisation des deux demi-boîtes ;
- Agir sur les vis de la boîte supérieure afin de supprimer le contact entre
les deux demi-boîtes et ramener immédiatement les vis à leur position
antérieure ;
- Imposer le déplacement relatif des deux demi-boîtes à une vitesse
constante vmax ;
- Faite des lectures sur le comparateur à 0.2 ; 0.4 ; 0.6 ; 0.8 ; 1 ; 1.2 ; 1.4 ;
1.6 ; 1.8 ; 2 ; 2.5 ; 3 ; 3.5 ; 4 ; 4.5 ; 5mm et noter la valeur de l’effort T ;
- Arrêter le cisaillement après 5mm ;
- Retirer les deux demi-boîtes du châssis ;
- Retirer l’éprouvette et la mettre dans une tare ;
- Peser l’ensemble et le mettre dans l’étuve ;
- Retirer-le après 24h ou 96h selon le type d’échantillon et peser ;
- Répéter la même opération pour les éprouvettes restantes en augmentant
les charges ;

NB : L’essai est réalisé avec quatre boites de cisaillement identiques


respectivement aux contraintes normales 0.5bar ; 1bar ; 2bar ; 4bar.
On détermine également les teneurs en eau avant et après essai et la masse
volumique par pesée hydrostatique par paraffinage.

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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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CHAPITRE 3:
Thème: Etude de l’importance du
compactage sur les matériaux routiers : cas
du sol graveleux-latéritiques.

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3. ETUDE DU THEME

Introduction
Le géotechnicien s’intéresse aux sols dans la mesure où ceux-ci constituent
l’élément principal du contexte dans lequel la stabilité d’un ouvrage sera conçue.
On a donc rapidement envisagé d’améliorer les caractéristiques mécaniques des
sols d’assise pour augmenter leur capacité portante (ou portance). Un grand
nombre de procédés existent; d’une part, les adjonctions de liants (bitume,
ciment, chaux, laitier) relativement chers, et d’autres part, les procédés de
compactage mécaniques. C’est ce dernier groupe de procédés, principalement
mis en œuvre sur les chantiers routiers, que ce chapitre va exposer.

3.1. Contexte, Problématique et objectif

Le compactage est une opération essentielle pour la construction d’une


chaussée. Il consiste au serrage des matériaux à l’aide d’engins appropriés. La
caractérisation des conditions optimales à mettre en œuvre pour réaliser un bon
compactage, et en particulier la définition de la teneur en eau correspondante
nécessite une simulation de laboratoire qui permettent de définir les conditions
opératoires du compactage en place. L’intérêt que l’on porte sur le compactage
s’explique à la fois par la variété du matériel de compactage et par les
nombreuses lacunes qui existent sur ce sujet. Simultanément, l’étude portera sur
la portance du matériau après compactage.

3.2. Notions fondamentales sur le compactage


3.2.1. Définition
D’après le dictionnaire le Nouveau Petit Robert, le compactage est l’action de
compacter. Le Larousse le définit comme une opération qui a pour but
d’augmenter la densité sèche d’un sol, en chassant l’air qu’il contient, par
pression, vibration ou percussion.

Plusieurs définitions ont été données au compactage :

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- Dans le chapitre II ‘’compactage des sols’’ de l’ouvrage Introduction à la


Mécanique des sols de l’Université Ferhat Abbes. Setif 1, le compactage est
l’ensemble des procédés mécaniques (charge, vibration, chocs), qui mènent à la
diminution du volume et l’amélioration de la densité d’un sol. La texture d’un
sol est ainsi resserrée ce qui élève la compacité du sol, améliore sa
capacité portante et limite les déformations et tassements.

- Dans l’ouvrage Conception et Construction des ouvrages en sols fins, le


compactage consiste à augmenter les propriétés mécaniques et hydrauliques des
sols, en créant une déformation irréversible de leur assemblage, en vue de leur
utilisation.

Le compactage vise donc par une action mécanique à diminuer les vides
existants dans le sol, donc à augmenter sa densité. Cette densité permet dans un
premier temps de réduire les tassements ultérieurs du sol sous l’effet des charges
permanentes ou des surcharges roulantes qu’il est appelé à supporter ; ensuite
d’augmenter les caractéristiques mécaniques du sol (angle de frottement,
cohésion), ce qui se traduit par une augmentation de sa portance et donc de la
sécurité par rapport à la rupture et enfin de diminuer l’influence de l’eau en
rendant le sol plus imperméable par diminution de la porosité et de l’érodabilité.

3.2.2. Objectifs du compactage


L’objectif du compactage consiste à assurer la compacité exigée des chaussées
par les normes standards, et cahiers des Clauses Techniques Particulières
(CCPT) durant la réalisation des travaux.

Lors de la réalisation des travaux routiers de terrassements, de couches de


forme, d’assises de chaussées, de couches de roulements ; le compactage assure
l’imperméabilité et est la première des protections contre l’agression de l’eau.
Cet objectif est important pour la couche de roulement et permet d’éviter les
désordres sur les couches inférieures.

Pour les chaussées :

Cette qualité consiste essentiellement dans la résistance à l’orniérage et à la


faible déformabilité, pour chaque couche élémentaire de la plate-forme, pour
assurer une bonne traficabilité des véhicules roulants. Elle consiste également à
supprimer les tassements différés soit sous l’effet du poids propre du matériau

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considéré, soit sous l’effet de charges roulantes répétées. A diminuer la


perméabilité de la couche traitée afin de s’opposer à l’intrusion de l’eau de pluie
dans les couches sous-jacentes. Et en amélioration des caractéristiques
mécaniques qui en résultent généralement : portance et module de déformation,
résistance à la compression et au poinçonnement etc. Durant la réalisation des
travaux pour assurer une bonne traficabilité des engins de transport et de mise en
œuvre. La qualité recherchée réside alors essentiellement dans la résistance à
l’orniérage pour chaque couche élémentaire et, à moindre titre, dans la recherche
d’une faible déformabilité et d’une tenue satisfaisante des talus. Cet intérêt du
compactage doit être connu et bien estimé. Il peut, conduire à des économies
substantielles.

Pour les remblais :

Le tassement doit rester faible dans son ensemble, et surtout ne pas se manifester
de façon différentielle. Le compactage, au voisinage des ouvrages d’art devra
donc être particulièrement soigné et devra être le plus homogène que possible
pour une couche de remblai donnée.

Les ouvrages se classent donc dans l’ordre des degrés de liberté décroissant, en
matière d’emprunts, ce qui, rejaillit sur les techniques de traitement.

Dans le cas des remblais de grande hauteur, la densité à recommander peut être
modulé en fonction des sollicitations due au poids propre. Dans les zones plus
chargées, le tassement sera d’autant plus faible que le compactage sera plus
poussé. Ces considérations sur le tassement nous semblent essentielles pour les
travaux à réaliser avec des matériaux à faible teneur en eau, mais sensible à
l’eau. Une première conséquence qui est lié même à la notion de compacité,
consiste à supprimer ou en tout cas à limiter les tassements différés soit sous
l’effet du poids propre du matériau considéré (remblai), soit sous l’effet de
charges roulantes répétées.

Cet objectif qu’il soit spécialement recherché ou non, est toujours atteint au
moins partiellement par le compactage.

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3.2.3. Nécessité du compactage


A chaque stade de la construction d’une chaussée a lieu le compactage c’est-à-
dire le serrage des matériaux à l’aide d’engins appropriés ; il intéresse la plate-
forme et chaque couche de chaussée.

Un matériau routier est plus stable si sa capacité portante est élevée. Aussi toute
répétition de charge, si elle n’est pas excessive tendra à compacter un matériau.

Ces deux raisons conduisent donc à réaliser d’emblée lors de la construction de


la chaussée, un compactage qui, dans le cas où on emploie du matériel
traditionnel (cylindres à jantes lisses, compacteurs pneumatiques) est en fait, un
trafic accéléré.

Mais la compacité obtenue après compactage doit être définitive, du moins


varier très peu après la mise en service de la chaussée.

Donc le compactage est vraiment nécessaire pour éviter les déformations


plastiques des couches après la mise en service de la chaussée.

3.2.4. Action du compactage


Les sols et les matériaux routiers sont constitués de solides (grains de sol,
granulats, sables) ; de liquide (eau, bitume, émulsion) et d’air (emprisonné entre
solides et liquides). L’action du compactage se traduit donc par un
rapprochement des grains du sol entre eux et une expulsion d’air.

3.2.5. Théorie du compactage


L’ingénieur américain Proctor, qui a mis au point l’essai de compactage a
montré que le compactage dépend essentiellement des paramètres suivants : la
teneur en eau et le poids volumique, l’énergie de compactage, et la nature du sol.

3.2.5.1. Influence de la teneur en eau et du poids volumique


L’influence de la teneur en eau sur le résultat d’un compactage a été étudiée dès
1933 par l’ingénieur américain Proctor, qui a mis au point l’essai de compactage
qui porte son nom.

Si un sol est compacté par une série de chocs qui lui imprime les chutes d’une
masse, la déformation absorbe une énergie qui est égale à l’énergie potentielle
de la masse (m) tombant d’une hauteur (h) multipliée par le nombre de coups

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(n). Cette énergie s’appelle énergie de compactage. Ce compactage est qualifié


de dynamique du fait qu’il est réalisé en subissant des chocs par une masse.

Si l’on porte en graphique les (γd) obtenus suite au compactage d’un échantillon
de sol, en réalisant une série d’essai de compactage, chacun correspondant à une
teneur en eau différente (par adjonction d’eau) mais toujours avec une énergie
de compactage identique, on obtient une courbe appelée courbe Proctor.

Figure 8: Allure d’une courbe de sol compacté

La courbe a l’allure d’une cloche, elle passe par un γd maximum que l’on
appelle optimum Proctor. Cet optimum correspond à une teneur en eau optimal
Wopt. Dans la pratique courante, on parlera de branche sèche pour les teneurs en
eau inférieures à l’optimum et de branche humide pour les teneurs qui dépassent
l’optimum.

Le calcul montre que pour une teneur en eau donnée, le maximum de compacité,
(γdmax) correspond à un degré de saturation égal à 1, soit :

=
𝒘
Avec Sr : degré de saturation du sol ; : Poids volumique des grains solides ;
Poids volumique de l’eau, et w la teneur en eau de saturation.

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En pratique on constate expérimentalement que le degré de saturation maximum


obtenu par compactage ne dépasse jamais 80 à 90% en moyenne pour les sols
fins.

3.2.5.2. Influence de l’énergie de compactage


Un sol compacté est la conséquence de l’application d’une énergie de
compactage sur un sol donné. Cette énergie est appliquée, au laboratoire, selon
une norme bien définie impliquant un mouton cylindrique de masse et de
diamètre normalisé que l’on fait chuter un certain nombre de fois d’une hauteur
donnée sur le sol contenu dans un moule cylindrique. Le compactage se fait en
trois couches pour l’essai Proctor normal et en cinq couches pour l’essai Proctor
modifié.

L’énergie de compactage est une mesure de l’énergie mécanique appliquée à


une masse de sol. Elle est exprimée par (MN/m3) et définie comme suit:

N : Nombre total de coups.

H : Hauteur de chute de la dame

m : masse de la dame

g : Accélérateur de la pesanteur

V : Volume du matériau compacté dans le moule.

3.2.5.3. Influence de la nature du sol


Un sol (fin) dont le compactage sera fortement influencé par la teneur en eau
présentera une courbe de compactage avec un maximum très remarqué. A
l’inverse, un sol (grenu) dont la teneur en eau influence peu le compactage, sera
caractérisé par une courbe de compactage très plate. Les sols de ce type font
généralement les meilleurs remblais

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Figure 9 : Influence de la nature du sol sur la courbe Proctor

On remarque que les sables sont très peu sensibles à l’eau en ce qui concerne le
compactage, tandis que s’ils contiennent une fraction argileuse, leur courbe
s’infléchit de manière importante. On voit en effet, la courbe du compactage se
déplacer vers le haut et la gauche du diagramme à mesure que le nombre de
coup augmente.

3.2.6. Les différentes méthodes de compactage au laboratoire


3.2.6.1. Le compactage dynamique
Pour simuler la procédure de compactage à adopter pour obtenir un certain
niveau de compacité dans le chantier, plusieurs protocoles d’essais au
laboratoire ont été développés depuis de nombreuses années ; ils diffèrent par le
niveau d’énergie appliqué à l’échantillon de sol. Le principe de base reste le
même ; il consiste à transmettre une série de chocs de forte énergie à la surface
d’un sol initialement compressible et de faible portance afin d’en améliorer les
caractéristiques mécaniques. L’essai Proctor, permet de déterminer l’évolution
de la masse volumique du sol sec en fonction de la teneur en eau.

3.2.6.2. Le compactage statique


Le compactage statique est effectué par introduction du matériau, préalablement
mélangé avec une teneur en eau donnée, dans un moule œdométrique, puis le
placer entre deux pistons mobiles ou l’un fixe et l’autre mobile. A l’aide d’une
contrainte appliquée, ou un déplacement imposé, le compactage se fait à vitesse

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constante, en haut en bas pour avoir une meilleur compacité. L’intérêt majeur de
ce procédé est d’obtenir des éprouvettes représentatives et homogènes.

3.2.7. Contrôle de la qualité du compactage


Le contrôle de la qualité en place d’une plateforme ou d’un corps de chaussée
est primordial. Le degré de compacité (Dc (%) = γdchant / γdopt) est le principal
critère de contrôle pour accepter ou non le compactage. On calcule le degré de
compacité (Dc) en comparant le poids volumique du sol sec sur le chantier
(γdchant) avec celui du laboratoire (γdopt). Ce degré de compactage s’approche de
100% lorsque la valeur (γdchant) s’approche de celle de (γdopt). En général les
CCPT exigent un Dc ≥ 95%. On mesure la compacité et/ou la teneur en eau sur
le chantier à l’aide de plusieurs appareils de plus simples au plus sophistiqués.

3.2.7.1. Densitomètre à membrane (NF P94-061-2)


Le densitomètre à membrane est un procédé traditionnel permettant de mesurer
le volume d’une cavité réalisée dans la couche à contrôler et dont on a
soigneusement extrait le sol pour en déterminer le poids total humide puis le
poids total sec. En ayant la masse humide et sèche de l’échantillon extrait ; on
peut facilement calculer les poids volumiques apparentes humides, et sec des
sols en place.

3.2.7.2. L’Essai à la plaque


L’essai de chargement à la plaque est un essai géotechnique classique qui
permet de réaliser sur la surface d’un sol d’une couche faisant partie de la
structure routière une expérience relativement simple dont le résultat est lié aux
propriétés mécaniques des matériaux examinés.

Les résultats de l’essai sont destinés au contrôle de la mise en œuvre des


matériaux (contrôle de compactage) ; parfois les essais de chargement à la
plaque sont effectués dans le cadre d’une étude de dimensionnement d’une
chaussée neuve ou de renforcement d’une chaussée existante. A défaut de
mesure du module de la plaque il est estimé par la formule donnée par les
catalogues de dimensionnement des chaussées neuves E= 5 x CBR

Mise à part ces deux essais permettant le contrôle de la qualité du compactage,


nous distinguons entre autres : le Gamma (Nucléo) densimètre (NF P98-241-1)
et le Soil Density Gauge (SDG).

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3.2.8. Facteurs influençant le compactage


Le choix du type de compacteur à utiliser sur le chantier dépend de la nature de
terrain à compacter, des caractéristiques de l’engin et de la séquence de
compactage (nombre de passes, vitesse, pression de contact, fréquence et
intensité de vibration…). Les principaux engins de compactage sont :

-Le compacteur à pneu (dit aussi pneumatique) est commodément utilisé pour
les terrassements des matériaux grenus, gravlo-sableux à limono-sableux ; tel
que les tout-venants carrière (TVC), tout venant oued (TVO), tout venant naturel
(TVN) ou tufs…

-Le compacteur à pied dameur (dit aussi pied de mouton) est commodément
utilisé pour les grands terrassements de matériaux fins, limoneux et limono-
argileux tels que les argiles constituant les noyaux des barrages en terre;

-Le compacteur vibrant à jantes lisses (dit aussi cylindre) est commodément
utilisé pour le surfaçage des couches à matériaux grenu tel que les TVC, TVO,
TVN ou tufs et grossiers tel que les graves et les cailloux.

3.2.8.1 Planche d’essai


La planche d’essai permet avant d’entamer les travaux de terrassement, d’établir
les paramètres de compactage lié aux caractéristiques de l’engin utilisé (type,
vitesse, nombre de passes), à l’étalonnage de la citerne à eau, et aux propriétés
du matériau, en vue d’obtenir les exigences de qualités fixées par le maitre
d’ouvrage.

Influence de la teneur en eau : Pour un mode de compactage donné, il existe


une teneur en eau optimale, qui toutes égales par ailleurs, permettent d’obtenir
une densité sèche maximale.

Influence de la vitesse de l’engin : Pour un engin donné et des exigences


prescrites dans le CCPT ; il existe une vitesse optimale, fonction de l’épaisseur
de la couche et de la nature du matériau permettant d’obtenir une compacité
maximale. Plus les exigences de qualité sont sévères, plus la vitesse de
translation optimale devra être faible.

Il est recommandé de limiter la vitesse de la plupart des compacteurs à 8km/h.


Dans le cas des compacteurs vibrants, la vitesse optimale se situe autour de

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5km/h pour que les vibrations puissent agir efficacement sur toute l’épaisseur de
la couche.

Influence du nombre de passes : Pour un type d’engin donné et pour les


conditions de qualité exigées ; le nombre de passes optimales du compacteur est
établi en fonction de la vitesse et l’énergie de l’engin, de l’épaisseur de la
couche, de la nature et de la teneur en eau du matériau permettant d’obtenir une
compacité maximale (>95 % de γdopt). Plus les exigences de qualités sont
sévères, plus le nombre de passe optimale est élevé. De façon générale il faut
trois à douze passes pour compacter une couche de sol de 30cm d’épaisseur.

NB : Dans les travaux de terrassement routiers, quel que soit l’engin utilisé, le
compactage sur le chantier devra s’effectuer par couche d’épaisseur (e) entre
200mm et 300mm. Elle obéit généralement au rapport e ≥ 6 x Dmax.

3.3. Les graveleux-latéritiques


3.3.1. Définition des latérites
Le terme latérite fait son apparition dans la littérature scientifique au début du
XIXe Siècle pour désigner un matériau servant dans la construction dans la
région de Malabar (Inde). Ce terme vient du latin « later » qui signifie brique
(AUTRET, 1983).

La latérite est une roche résiduelle rougeâtre issue d’un processus d’altération de
roches meubles silico-alumineuses avec départ de la silice et enrichissement
relatif en alumine : on utilise la partie graveleuse et brèchique.

Dans le jargon routier, on parlera de graveleux latéritique. Il s’agit d’un sol


meuble de granulométrie 0/20 à 0/40 mm comportant 10 à 35% de fines
(passants au tamis de 80µm) et un squelette de 20 à 60% (refus au tamis de
2mm). On considère ainsi qu’un sol latéritique contenant plus de 35% de passant
à 80µm n’est pas un graveleux latéritique. Il entre alors dans les catégories des
sols fins.

La multiplication des travaux sur les latérites depuis les années 1950 a conduit à
la multiplication des définitions ou conceptions de la latérite, qui coexistent
encore et créent une certaine confusion sur le sens réel et la définition de ces
sols : une étude bibliographique réalisée par Florentin et L’Hériteau (1952) pour
le compte du BCEOM a recensé plus de trente définitions des latérites, tandis
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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
graveleux-latéritique »

qu’Autret (1983) a recensé un nombre aussi important d’ouvrages consacré à la


formation des latérites. Ce dernier distingue :

 les sols fins ferralitiques (ou latérite),


 les graveleux latéritiques, utilisés le plus souvent en construction routière
comme couche de forme, couche de fondation ou de base,
 la carapace (ou horizon) latéritique, très dure mais pouvant être détruite
par un engin de terrassement ou à la pioche, etc.,
 la cuirasse latéritique, qui est une couche très dure de matériau aggloméré
ressemblant à des scories, difficilement destructible par des engins à lame,
parfois naturellement fragmenté.
Le rapport technique des journées africaines de géotechnique, tenues à
Yamoussoukro (Côte d’Ivoire) du 3 au 7 octobre 1988, déclare qu’il n’est pas
souhaitable de distinguer les latérites et les sols résiduels car les premières font
partie intégrante des seconds. Il serait préférable de parler globalement de sols
résiduels d’altération pour les sols profonds et superficiels. Il a aussi été suggéré
de limiter l’usage du mot latérite à son emploi comme adjectif dans des
expressions sans ambiguïté telles que :

 graveleux latéritiques,
 argiles latéritiques,
 carapace ou cuirasse latéritique
Nous retenons que la latérite ou sol latéritique est un sol qui se forme dans les
régions tropicales humides et qui résulte d’un processus d’altération particulier
sous couvert forestier, la ferralitisation ou latérisation (sol ferralitique).

3.3.2 Le processus de latérisation


Le phénomène de latérisation est un processus de formation des sols spécifiques
aux régions tropicales chaudes et humides. Il s’agit d’une altération de la roche-
mère dont la caractéristique essentielle réside dans la mise en solution puis le
départ de la silice. Ce phénomène de lessivage s’accompagne d’un
enrichissement en fer et en alumine sous forme d’oxydes Fe2O3 et Al2O3.

Certains facteurs ont une influence prépondérante sur l’altération des roches et
la formation des sols latéritiques qui en découlent, ce sont :

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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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 le climat (pluviométrie, température, bilan hydrique) ;


 la topographie (érosion et drainage) ;
 la végétation (matière organique, bactéries, acides humiques).

3.3.2.1 Le climat
Le climat a une action combinée par la température et le bilan hydrique.

Une pluviométrie importante est nécessaire pour provoquer l’altération des


roches, mais aussi le mouvement de l’eau dans le sol (bilan hydrique) est
déterminant sur la nature du produit final. La température catalyse les réactions
chimiques et joue sur l’altération en favorisant la formation ou la destruction de
l’humus (ISTED, 1990).

Enfin un climat chaud et pluvieux à deux saisons alternées bien marquées est
nécessaire pour la formation des sols latéritiques.

3.3.2.2 La topographie
La topographie influe sur le processus de formation des latérites en favorisant ou
en défavorisant l’accumulation de l’eau. Une zone plate permet l’accumulation
de l’eau. Une zone plate permet l’accumulation de l’eau et évite l’érosion
mécanique, alors qu’une forte pente permet le ruissellement. Ces phénomènes
influent beaucoup sur le type de latérites formées.

3.3.2.3. La végétation
La végétation permet la formation de la matière organique mais aussi joue un
rôle sur le ruissellement et le bilan hydrique, favorisant la formation d’un type
de latérites spécifiques selon qu’on se trouve en zone de forêt ou de savane.

3.3.3 Les différents types de latérites


D’une façon générale, les latérites sont formées par lessivage des roches dans les
conditions particulières qui règnent sous les tropiques. Selon qu’on se trouve en
zone tropicale sèche ou en zone tropicale humide, on rencontre différents types
de latérites qui sont :

- Les sols ferrugineux


- Les sols ferralitiques
- Les ferrisols

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3.3.3.1 Les sols ferrugineux


Ils se forment dans les régions à climat tropical avec une longue saison sèche.
La végétation est de type savane et le drainage est médiocre ou mauvais.
Pendant la saison sèche, les silicates ferreux et les oxydes ferriques libérés
pendant la dissolution de la roche mère en saison de pluie remontent grâce à
l’intense évaporation entrainant une migration des complexes ferro-siliciques. A
l’approche de la surface, leur déshydratation progressive provoque en définitif
la formation d’oxydes, sous forme d’alumine (Al2O3) et d’hématite (Fe2O3)
responsables de la couleur rouge brique des latérites.

3.3.3.2 Les sols ferralitiques


Ils se forment en zone tropicale humide sans saison sèche nettement marquée.
La végétation est de type forêt et le drainage est médiocre. Le processus est
continue et à sens unique. Il n’y a pas de migration vers le haut. Les réactions
d’hydrolyse ne sont pas les mêmes qu’en saison sèche, l’altération est plus
rapide et plus complète, les couches latérisées sont plus épaisses. Les sols
ferralitiques se caractérisent par :

- Une assez importante proportion de nodule mais avec formation de


cuirassement rare.
- Les éléments fins comprenant une forte proportion d’argile.
- L’indice de plasticité est en général élevé (> 25)

3.3.3.3 Les ferrisols


Ce sont des sols ressemblant aux sols ferralitiques en ce qu’on les rencontre sous
climats les plus humides et que les profils ne présentent pas d’hétérogénéité. Ils
en diffèrent par un rapport SiO2/Al2O3 voisin de 2. Ces sols ne se forment qu’en
profondeur à cause de l’activité des phénomènes d’érosion.

En somme les sols ferralitiques sont essentiellement des sols de forêt alors que
les sols ferrugineux sont au contraire des sols de savane dont la prospection est
parfois difficile lorsqu’ils n’apparaissent pas en surface.

3.3.4 Localisation des Latérites dans le monde


Les latérites sont largement répandues à travers le monde, mais plus
particulièrement en régions intertropicales d’Afrique, d’Australie, des Indes, du
Sud-Est Asiatique et d’Amérique du Sud. Les latérites débordent des climats
tropicaux subhumides et on peut les observer jusque dans les régions désertiques
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(déserts Africain et Australien) où elles signalent des influences passées plus


humides. En considérant que la zone intertropicale couvre 40% de la surface
terrestre du globe, la couverture latéritique est estimée à 33% des surfaces des
continents, outre les zones désertiques et les zones de steppes où la latérite ne se
forme pas (Tardy, 1997)

Figure 10 : Zone de couverture des latérites dans le monde d’après Pedro


(1968) in Tardy (1997)

En Afrique francophone où les chercheurs français ont principalement consacré


leurs travaux sur la latérite, Maignien (1982) restitue les apports que ces derniers
ont apportés à la recherche sur la latérite et la latéritisation. Dans son rapport, il
décrit la cartographie des couvertures latéritiques élaborée par Petit (1982) et
complétée d’informations par Gavaud (1977) au Niger, Brabant (1982) au
Cameroun et Boulvert (1982) en République Centrafricaine. Celle-ci fait état
d’une large bande latitudinale qui s’étend du golfe du Bénin au 17°N sur environ
1200 km et des côtes du Sénégal au Soudan. Les périmètres les plus cuirassés se
situent à l’Ouest aux frontières du Sénégal, Mali, Guinée ; au centre à cheval sur
le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Nord Ghana ; à l’est en République
Centrafricaine. A Madagascar, les périmètres cuirassés sont extrêmement
réduits.

3.4 Description de la latérite du Bénin


Les sols ferralitiques non saturés du sud Bénin appelés terre de barre est
développée sur les sept plateaux du sud Bénin (plateau de Kétou, Zangnanado,
Abomey, Aplahoué, Porto-Novo, Allada et Bopa), et couvre une superficie
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d'environ 10.500 km2, soit 7% de la superficie totale du pays. Elle occupe la


troisième place en matière de proportion parmi les cinq (05) principaux types de
sols que regorge le pays.

La terre de barre du sud Bénin décrite par TRAN VlNH AN en 1989 a donné les
résultats suivants : 21,3% d'Argile; 4,4% de limon, 75,3% de sable ; 0,83% de
matière organique; 0,04% d'Azote et le PH était de 4,8.

3.5 Les propriétés géotechniques des latérites utilisables


dans le domaine routier
3.5.1 La granulométrie
Les graveleux latéritiques sont composés de concrétions molles et dures ainsi
que de quartzites dans une matrice composée de fines, et donc d’un mélange
d’argiles et de graves. Il y a différentes formes de particules grossières de
concrétion d’aires et de pisolithes. On distingue :

- Les latérites nodulaires, plus ou moins arrondies, dures au toucher et


molles à l’intérieur ;
- Les particules pisolithiques de formes plus ou moins allongées et
irrégulières ;
- Et les roches latéritiques détritiques de grains angulaires ou arrondis
(Gidigasu, 1976).
La tendance générale est de croire que tous les graveleux latéritiques ont des
courbes granulométriques typiques discontinues avec un faible pourcentage de
particules de dimension comprise entre 0,25 mm et 1 mm, correspondant à la
partie plate de la courbe (Van Ganse, 1957 in Gidigasu, 1976). Cependant, ces
caractéristiques ne sont pas typiques de tous les types de sol latéritiques. Par
exemple, les études de De Graft-Jonson, Bathia, & Hammond (1972) in
Gidigasu (1976) ont montré qu’il y avait également des graveleux latéritiques
bien gradués avec des pourcentages de fines variant en fonction du type de roche
parent et du degré d’altération.

3.5.2 Le poids spécifique


La valeur du poids spécifique des particules solides est un paramètre
indispensable dans le calcul de l’indice des vides, de la perméabilité et du degré
de saturation. Dans les sols latéritiques, les particules ont généralement un poids

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spécifique compris entre 2,55 et 4,6 [(Nanda et Krishnamachari, 1958 ;


Maignien, 1966) in Gidigasu, 1976]. Cependant, les matériaux parents riches en
quartz, moyennement décomposés sans un niveau élevé de latéritisation ont un
poids spécifique compris entre 2,55 et 3. Le poids spécifique est un bon
indicateur pour l’identification et l’évaluation des roches latéritiques ainsi que
des agrégats utilisés pour la construction des chaussées, puisqu’il donne une
bonne corrélation avec les caractéristiques mécaniques de résistance comme la
valeur du Micro Deval ou à l’issue de l’essai Los Angeles (De Graft, Bathia, &
Hammond, 1972).

3.5.3 La plasticité
La plasticité des latérites varie très largement, d’un gisement à l’autre, et à
l’intérieur d’un même gisement (Chairman, 1988). Souvent, les latérites sont si
plastiques qu’elles ne peuvent être utilisées comme matériaux de chaussée
qu’après stabilisation.

3.5.4 La Compacité
Les essais in-situ et au laboratoire pour l’évaluation des caractéristiques de
compacité des matériaux latéritiques (par exemple, Quinones, 1963 in Gidigasu,
1976) indiquent que les facteurs les plus importants qui influencent les résultats
des essais de compacité peuvent être subdivisés en deux groupes. Le premier
groupe dérive du processus de formation des sols latéritiques, tandis que le
second groupe dérive de la préparation et des procédures d’essai [(Terzaghi,
1958 ; Newill, 1961) in Gidigasu, 1976].

3.6 Utilisation des latérites dans la réalisation des


différentes couches de chaussée
Les graveleux latéritiques naturels peuvent être utilisés à différents niveau du
corps d’une chaussée.

3.6.1 Couche de forme


Le graveleux est utilisé pour toutes les classes de trafic. Une couche de forme
est nécessaire dès que les sols de la plateforme d’une route ne présentent pas des
caractéristiques suffisantes de portance (CBR 10). Il s’agit généralement des 30
cm supérieurs des remblais ou des fonds de déblais.

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La portance reste le principal critère de choix d’une latérite pour la couche de


forme. Les classes suivantes de portance peuvent dans la plupart des cas être
envisagées, selon les matériaux utilisés :

15 < CBR < 30 et CBR > 30.

Dans la pratique, on recherchera de préférence, la classe de 15 à 30.

3.6.2 Couche de fondation


Compte tenu des caractéristiques géotechniques des graveleux-latéritiques
naturels, leur emploi privilégié se situe au niveau des couches de fondation des
chaussées revêtues (trafic T1 à T3). Pour les trafics T4 et T5, il est généralement
nécessaire d’envisager une amélioration (mécanique ou chimique) lorsque les
caractéristiques du matériau le permettent. Quelques soit la structure dans
laquelle ils sont inclus, les matériaux pour une couche de fondation doivent
avoir un CBR au moins égale à 30 obtenu pour une densité sèche correspondant
à 95% de l’OPM.

3.6.3 Couche de base


Les graveleux-latéritiques naturels utilisables en couche de base, pour les trafics
T1, T2 sont rares. Ils doivent pour se faire satisfaire aux exigences suivantes :

- CBR à 95% OPM et après 4 jours d’imbibition : supérieure à 80 (on peut


admettre une valeur minimale de 60 pour le trafic T1)
- Gonflement linéaire : inférieur à 1% (éprouvettes CBR)

3.7 Les essais d’identification sur le graveleux latéritiques


3.7.1. Essai d’Analyse Granulométrique par tamisage à sec après
lavage (NF P94-095)
L’analyse granulométrique est un essai qui consiste à étudier la granulométrie
du sol, c'est-à dire la distribution des grains suivant leur dimension en
déterminant par pesée l’importance relative des classes de grains de dimensions
bien définies. Elle se fait par tamisage pour la fraction de sol dont le diamètre
des grains est supérieur à 0,08 mm et par sédimentométrie pour la fraction de sol
dont le diamètre des grains est inférieur à 0,08mm.

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Dans le cadre de notre étude, nous nous limiterons à l’analyse granulométrique


par tamisage, quel que soit le pourcentage de fines.

L’opération de tamisage a été effectuée à travers une colonne de tamis dont


l’ouverture intérieure des mailles des tamis varie de 63 mm à 63µm soumise à
des vibrations.

Masse sèche Total M1 = 4000 g

Masse sèche après lavage M2 = 2925 g

Masse sèche des fines retirées par lavage M1 - M2 = 1075 g

Tableau 4 : Résultat de l’analyse granulométrique par tamisage à sec après


lavage
OUVERTURE Poids Refus (%) Passant (%)
Module Tamis (mm) cumulé

49 63
48 50
47 40
46 31,5
45 25 - - 100
44 20 105 3 97
43 16 199 5 95
42 14 281 7 93
42 12,5 371 9 91
41 10 610 15 85
40 8 894 22 78
39 6,3 1290 32 68
38 5 1668 42 58
37 4 2013 50 50
36 3,15 2242 56 44
34 2 2446 61 39
31 1 2639 66 34
28 0,5 2680 67 33
27 0,4 2693 67 33
26 0,315 2715 68 32
25 0,25 2739 68 32
20 0,08 2900 73 27
19 0,063 2921 73 27

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Les résultats de l’analyse granulométrique par tamisage sont reportés sur un


diagramme semi-logarithmique appelé courbe granulométrique ci-dessous :

Figure 11: Courbe granulométrique du matériau graveleux latéritique

En exploitant la courbe ci-dessus, nous obtenons les valeurs suivantes :

D10 = 85%, D30 = 100%, D60 = 100% ; Avec :

 D10: diamètre du grain (mm) correspondant à 10% de passant ;


 D30 : diamètre du grain (mm) correspondant à 30% de passant ;
 D60 : diamètre du grain (mm) correspondant à 60% de passant.
On détermine alors les caractéristiques du sol par deux coefficients :

Le coefficient d’uniformité ou de HAZEN :

Cu = = 1.18

Le coefficient de courbure : Cc = = 1.18

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Le coefficient d’uniformité inférieur à 2 signifie que la granulométrie est


uniforme tandis que le coefficient de courbure compris entre 1 et 3 signifie que
le matériau est bien gradué.

3.7.2. Les Limites d’ATTERBERG (NF P94-051)


Les limites d’Atterberg sont des teneurs en eau pondérales correspondantes à
des états particuliers d’un sol.

 La limite de liquidité: C’est la teneur en eau d’un sol remanié au point


de transition entre les états liquide et plastique, on recherche la teneur en
eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol remanié placé dans
une coupelle doit se refermer sur à peu près un centimètre (1cm) sous
l’effet d’environ 25 chocs répétés.
 La limite de plasticité : C’est la teneur en eau d’un sol remanié au point
de transition entre les états plastique et solide, on recherche la teneur en
eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée et confectionnée
manuellement se fissure.
 Indice de plasticité: il se déduit des limites par la différence

Ip = Wl - Wp
Dans le cadre de cette étude, l’essai a donné les résultats suivants qui figurent
dans le tableau ci-dessous :

Tableau 5: Les limites d’ATTERBERG sur le graveleux latéritique

Limite de liquidité Wl (%) 40


Limite de plasticité Wp (%) 21
Indice de plasticité Ip (%) 19
L’indice de plasticité étant compris entre 12 et 25 signifie que le matériau est
peu plastique.

Observation : Les échantillons prélevés sont donc des graveleux latéritiques


peu argileux de classe A2-6 selon la classification HRB.

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3.8. Les essais nécessitant le compactage en laboratoire :


application au graveleux latéritiques
Nous avons principalement les deux (02) essais à savoir :

- L’essai Proctor Modifié et


- L’Essai CBR

3.8.1. Essai Proctor Modifié (NF P94-093)


L’essai consiste à déterminer pour des teneurs en eau croissantes ω les densités
sèches obtenues en compactant chaque fois le matériau dans les mêmes
conditions. Le compactage de l’échantillon ne doit pas contenir d’éléments
supérieurs à 20 mm et il se fait par couches d’épaisseurs déterminées sous un
nombre donné de coups (56) d’une dame de caractéristiques normalisées.

Les résultats se présentent sous la forme d’une courbe dont en abscisse : la


teneur en eau optimale et en ordonnée : la densité sèche maximale. Cette courbe
à un maximum dit Optimum Proctor Modifié (OPM). Ce maximum définit la
teneur en eau optimale Wopt et la densité sèche maximale γd max.

Figure 12: Courbe Proctor Modifié du matériau graveleux latéritique

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Les résultats obtenus pour cet essai sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 6: Résultats de l’essai Proctor Modifié

TARE POIDS POIDS A- W POIDS VOLUME DH γd EAU DE


N° HUMIDE SEC B (%) DU DU MOUILLAGE
A B MOULE MOULE
1 500 471 29 6,2 4042 2031 1,99 1,88 4%
2 500 463 37 8,0 4379 ˵ 2,16 2,00 6%
3 500 454 46 10,1 4597 ˵ 2,26 2,06 8%
4 500 446 54 12,1 4552 ˵ 2,24 2,00 10%
5 500 438 62 14,2 4286 ˵ 2,11 1,85 12%

3.8.2. Essai CBR (NF P94-078)


L’essai CBR est un essai de portance qui a pour but de voir comment le
matériau se comporte au passage des charges, et permet de déterminer
l’épaisseur des couches de chaussées. Il est obtenu en mesurant les forces à
appliquer sur un poinçon cylindrique de section 19.35 cm2 pour le faire pénétrer
dans un échantillon de sol à la vitesse constante de 1.27mm/mn. Les valeurs
particulières des deux sols ayant provoqué les enfoncements de 2.54 et 5mm
sont alors aux valeurs de référence de 13.35 et 19.93 N correspondant aux forces
observées sur un matériau de référence aux enfoncements.

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Tableau 7: Résultats de l’essai CBR

Avant immersion Après immersion


Energie de 56 coups 25 coups 10 coups 56 coups 25 coups 10 coups
compactage
Poids total 12201 10689 11456 12255 10794 11646
humide +
moule (g)
Poids 6047 6165 5938 6047 6165 5938
moule (g)
Poids total 6154 4524 5518 6208 4629 5708
humide (g)
Densité 2.26 2.15 2.04 2.28 2.2 2.11
humide
(t/m 3)
Poids 500 500 500 500 500 500
humide (g)
Poids sec 454 454 454 450 450 450
(g)

Teneur en 10.10 10.10 10.10 11.11 11.11 11.11


eau (%)
Densité 2.06 1.96 1.85 2.06 1.96 1.85
sèche
(t/m 3)

L’indice CBR est par convention la plus grande des valeurs suivantes :
2 54 ( )
I (2.54)=
13 35
5 ( )
I (5.00) =
1 3

Après le calcul des densités sèches des matériaux compactés à 56, 25 et 10


coups et le poinçonnement des trois moules imbibés pendant quatre jours, il a
été déterminé les indices portants immédiats (IPI) résumés dans le tableau
suivant :

77 Rapport de stage de fin de formation, rédigé et soutenu par Majorie BAGBONON & Messianique TOBADA
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Tableau 8: Résultats de l’essai de poinçonnement CBR

ESSAI DE POINCONNEMENT CBR


Enfoncement 56 coups 25 coups 10 coups
(mm)
0.625 340 130 50
1.27 580 250 90
2 830 390 130
2.54 960 470 160
5 1400 800 280
7.5 1610 1020 360
10 1650 1120 380
ICBR (Bar) 72 40 14

Figure 13: Courbe CBR du matériau graveleux latéritique

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Tableau 9: Synthèse des résultats obtenus sur le graveleux latéritiques

GRANULOMETRIE LIMITES CBR PROCTOR


D’ATTERBERG MODIFIE
Essai % de fines WL Ip 100% 95% γd Wopt
max
27% 40 19 72 40 2.06 10.10

La portance du matériau à 95% OPM étant de 40 signifie que l’échantillon


appartient à la classe de portance S5 des sols d’après le guide pratique de
dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, et peut être utilisé en
couche de forme et/ou en couche de fondation d’une structure routière. Le
matériau sera mal compacté sur le terrain lorsque sa densité sèche maximale sera
inférieure à celle de l’OPM à 95%.

Conclusion
Au terme de cette étude, retenons que le contrôle de la qualité des matériaux lors
de l’exécution d’un projet de Génie Civil est l’outil névralgique normalisé pour
juger de la bonne qualité de l’ouvrage. En effet la durée de vie d’un ouvrage en
exploitation et des conditions auxquelles elle est soumise, dépend de la qualité
des matériaux utilisés et de la mise en œuvre de ses matériaux. L’étude et le
contrôle de la qualité des matériaux sur le chantier d’un projet pourrait se
résumer, dans un premier temps à l’exécution de plusieurs essais géotechniques
normalisés au laboratoire et sur chantier pendant la mise en œuvre voire avant,
et sur les matériaux prélevés après approvisionnement ; puis dans un second
temps à la vérification de la conformité des résultats de ces essais avec les
prescriptions des CCTP qui doit tenir compte des conditions d’exécution des
travaux, des réalités d’exécution des essais et de la souplesse du bon sens lors
des vérifications.

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CHAPITRE 4:
BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES
ET APPROCHES DE SOLUTIONS

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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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4. BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES ET APPROCHES DE


SOLUTION
4.1 Bilan
Ce stage nous a été très utile non seulement en maturité mais aussi sur le plan
professionnel car il nous a permis de vivre les réalités de la vie active, de
développer notre sens de la réflexion et de la résolution des problèmes. Tout au
long du stage, nous avons été motivés d'abord par la découverte du métier, la
découverte et l’utilisation de techniques, d'outils, de matériels, ensuite par la
convivialité et la bonne ambiance régnant au sein des équipes, le défi d’une
intégration totale au sein des équipes, et enfin par l'envie de comprendre les
différentes responsabilités dans la conduite des travaux.

En tant que futur technicien supérieur en génie civil, nous avons compris qu’il y
a certaines pratiques géotechniques qui sont utiles dans notre domaine comme
par exemple l’essai CBR en ce sens que grâce à cet essai, les géotechniciens
vérifient la portance du sol compacté c’est-à-dire sa résistance à la rupture. Il
permet également d’établir une classification des sols, d’évaluer la traficabilité
des engins de terrassements et de déterminer l’épaisseur des chaussées. Avec la
manipulation de la presse à béton électronique nous pouvons relever la force
maximale de rupture du béton dans le but de déterminer sa contrainte de rupture.

4.2 Remarques
Nous apprécions le laboratoire pour :

- Sa discipline: respect de la hiérarchie


- Grâce à sa rigueur et son dynamisme, le laboratoire produit de très bon
résultats et à une renommée internationale.
- Le grand intérêt accordé aux étudiants malgré leur nombre.
Notons que tout ceci ne s’est pas déroulé sans difficultés

4.3 Difficultés rencontrées


La principale difficulté est liée à la différence entre les notions théoriques et
pratiques.

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Nous notons également des difficultés comme : les lectures des efforts de
cisaillements sur les capteurs, le manque d’équipements de protections aux
stagiaires (cache-nez, gants,…) nécessaire lors du surfaçage des éprouvettes les
exposants ainsi aux produits chimiques et au bruit nuisant à leur santé, des
blessures suite à la manipulation du couteau et ou du marteau lors du carottage
et du démoulage, une augmentation de la poussière gênante et une atrophie
musculaire suite au tamisage. Aussi, on note une absence de motopompe pour
l’évacuation des eaux de pluies au laboratoire béton, une absence de groupe
électrogène au laboratoire route pouvant pallier les coupures de courant qui
ralentissent les travaux et pouvant entrainer des résultats erronés, le manque de
personnel dans ce dit laboratoire, la vétusté de certains moules.

Face à ces difficultés, nous suggérons quelques approches de solutions.

4.4 Approches de solutions


Nous suggérons au laboratoire :

- De se doter d’équipement de protection pour leur propre sécurité


- De doter le laboratoire béton d’une motopompe pour l’évacuation des
eaux pluviales
- De doter le laboratoire route d’un groupe électrogène afin de remédier aux
coupures de courant
- De recruter du personnel surtout au laboratoire route
Nous suggérerons ensuite à l’administration de l’INSTI-Lokossa :

- De multiplier les Travaux Pratiques à l’endroit des apprenants afin qu’ils


puissent s’exercer sur le terrain et se conformer à la réalité
- De nous équiper en matériels modernes pour les pratiques
- De nous proposer des structures qualifiées pour ces stages, comme les
laboratoires de géotechniques et de recherches
- De s’investir plus dans le déroulement effectif des stages à la date prévue
dans les structures d’accueil
- De permettre une large période de stage et accorder du temps pour rédiger
les rapports afin de permettre aux étudiants de cerner correctement leur thème.

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« Etude de l’importance du compactage sur les matériaux routiers : cas du sol
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CONCLUSION GENERALE

Ce stage de fin de formation nous a permis d’appréhender le rôle et l’importance


plus que vital des essais de laboratoire dans la réalisation des ouvrages en Génie
Civil, car toute la légèreté dans la construction de l’infrastructure risque de
compromettre la réussite et la stabilité de celle-ci. De même, ces trois mois de
stage pratique dans un établissement de référence comme le CNERTP nous ont
fait vivre à travers les essais, les réalités au laboratoire. Ce stage nous a aussi
permis d’apprécier les relations humaines dans une structure professionnelle.
En outre, nous exprimons une grande satisfaction à la suite de ce stage au regard
du bilan fait sur les nouvelles connaissances techniques acquises.

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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
Références bibliographiques

 RAPPORT DE STAGE DE FIN DE FORMATION


- De Gloria DEHOUMON et Hervé TITO portant sur : « ETUDE DE LA
FORMULATION ET DE LA MISE EN ŒUVRE DES ENROBES
GB ET BB : Cas d’aménagement et de bitumage », INSTI-Lokossa,
(2018-2019)

- De Jaurès ATINGAME et Lamine GADO portant sur : « ETUDE DES


PARAMETRES, VARIABLES ELEMENTS DE COÜT DES
CONSTRUCTION D’OUVRAGES EN TERRE : Cas des ouvrages
en BTC », INSTI-Lokossa, (2018-2019)

- De Boris ATCHOGNON et Cédric KINDOMIOU portant sur : « ETUDE


GEOTECHNIQUE DE LA GRAVE NON TRAITEE 0/31.5
UTILISEE EN COUCHE D’ASSISE : Cas des travaux
d’aménagement et de bitumage du tronçon de la route Porto-Novo-
Akpro-Misserete», INSTI-Lokossa, (2018-2019)

- De Voltère AMOUSSOU et Cécile DJEME portant sur : « METHODE


D’EXECUTION D’OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT DANS
LES BAS-FONDS : CAS DE DALOT 2x250x200II DU LOT 3A DU
PROJET ASPHALTAGE A AKOGBATO DANS LA COMMUNE
DE COTONOU » INSTI-Lokossa, 2018-2019

- De Richard AFFOGNON et Patrick KINGNISSODE portant sur : « LES


ETUDES D’ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISAGE
ET L’ESSAI PROCTOR MODIFIE SUR LES MATERIAUX
LATERITIQUES : CAS DE LA ROUTE DU PROJET CO.LO.DO»,
IUT-Lokossa 2014-2015.

 MEMOIRE
- De MAHAMAT Nganansou portant sur : « AMELIORATION DES
GRAVELEUX-LATERITIQUES AU CIMENT EN COUCHES DE
CHAUSSEE AU BURKINA FASO: « CAS DES TRAVAUX DE
RENFORCEMENT DE LA RN1 ENTRE BOROMO ET BOBO-

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DIOULASSO », Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de


l’Environnement, 2011-2012

- De Maliki O. DJANDJIEME portant sur : « CARACTERISATION


DES GRAVELEUX-LATERITIQUES AMELIORES AU CIMENT
ET LITHO-STABILISES EN VUE D’UNE UTILISATION EN
CONSTRUCTION ROUTIERE », Institut International d’Ingénierie de
l’Eau et de l’Environnement, 2016-2017

- De KAZI AOUAL Mohammed R. et KENADIL Abderrahmen portant


sur : « EFFET DU MODE DE COMPACTAGE SUR LE
COMPORTEMENT MECANIQUE ET HYDRIQUE DES SOLS
FINS (COMPARAISON ENTRE LES PROCEDES STATIQUE ET
DYNAMIQUE) », Université Aboubeckr Belkaid Teclmen, 2015-2016.

 DOCUMENT GENERAL
- Cours de route du Docteur Ezéchiel ALLOBA, 2e et 3e année de Génie
Civil, INSTI-Lokossa
- Guide Pratique de Dimensionnement des Chaussées Pour les Pays
Tropicaux par le CEBTP
- Introduction à la Mécanique des sols de l’Université Ferhat Abbes. Setif 1
- Dictionnaire Le Nouveau Petit Robert

WEBOGRAPHIE
https//www.slideshare.net/mobile/FlavienDamiba/les-essais-gotechniques-en-
laboratoire-et-in-situ

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TABLE DES MATIERES

TITRES PAGES
DEDICACES 1 II
DEDICACES 2 III
REMERCIEMENTS IV
Résumé VI
Abstract VI
Sommaire VII
SIGLES ET ABREVIATIONS IX
LISTE DES TABLEAUX X
LISTE DES FIGURES X
LISTE DES PHOTOS XI
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DES STRUCTURES 2
1.1 Présentation de la structure de départ: INSTI-Lokossa 3
1.1.1 Historique 3
1.1.2 Situation géographique 4
1.1.3. Organisation structurelle de l’INSTI ex-IUT de LOKOSSA 6
1.1.4. Missions de l’INSTI (ex-IUT) de LOKOSSA 7
1.1.5. Admissions et inscriptions 7
1.1.6. Organisation des formations 8
1.1.7. Organisation des études 9
1.2. Présentation de la structure d'accueil 9
1.2.1. Historique 9
1.2.2. Situation géographique 10
1.2.3. Missions et attributions du CNERTP 11
1.2.4. Organisation structurale du CNERTP 12
1.2.5. Activités du CNERTP 14
1.2.6. Réalisation du CNERTP 14
CHAPITRE 2 : DEROULEMENT DU STAGE 16
2.1 Les travaux effectués à la section route 17
2.1.1. Analyse Granulométrique par Tamisage à sec après lavage (NF P 94-095) 17
2.1.2. Les Limites d’ATTERBERG (NF P94-051) 21
2.1.3. Essai Proctor modifié (NF P94-093) 25
2.1.4 Essai CBR (NF P94-078) 31
2.1.5. Essai Duriez (NF P98-251-1, NF P98-250-1, NF P98-250-6) 37

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2.2 Les travaux effectués à la section béton 41


2.2.1 Essai de compression axial cylindrique 41
2.2.2 Essai de traction par fendage (NF-EN-12390-6) 44
2.3. Les travaux effectués à la section laboratoire mécanique des sols 47
2.3.1 Essai de compressibilité à l’œdomètre (XP P 94-090-1) 47
2.3.2 Essai de cisaillement direct à la boite (NFP 94-071-1) 50
CHAPITRE 3: THEME: ETUDE DE L’IMPORTANCE DU COMPACTAGE SUR LES 54
MATERIAUX ROUTIERS : CAS DU SOL GRAVELEUX-LATERITIQUES.
3. ETUDE DU THEME 55
3.1. Contexte, Problématique et objectif 55
3.2. Notions fondamentales sur le compactage 55
3.2.1. Définition 55
3.2.2. Objectifs du compactage 56
3.2.3. Nécessité du compactage 58
3.2.4. Action du compactage 58
3.2.5. Théorie du compactage 58
3.2.6. Les différentes méthodes de compactage 61
3.2.7. Contrôle de la qualité du compactage 62
3.2.8. Facteurs influençant le compactage 63
3.3. Les graveleux-latéritiques 64
3.3.1. Définition des latérites 64
3.3.2 Le processus de latérisation 65
3.3.3 Les différents types de latérites 66
3.3.4 Localisation des Latérites dans le monde 67
3.4. Description de la latérite du Bénin 68
3.5 Les propriétés géotechniques des latérites utilisables dans le domaine routier 69
3.5.1 La granulométrie 69
3.5.2 Le poids spécifique 69
3.5.3 La plasticité 70
3.5.4 La Compacité 70
3.6 Utilisation des latérites dans la réalisation des différentes couches de chaussée 70
3.6.1 Couche de forme 70
3.6.2 Couche de fondation 71
3.6.3 Couche de base 71
3.7.1. Essai d’Analyse Granulométrique par tamisage à sec après lavage (NF P94-095) 71
3.7 Les essais d'identification sur le graveleux-latéritiques 71
3.7.1. Essai d’Analyse Granulométrique par tamisage à sec après lavage (NF P94-095) 71
3.7.2. Les Limites d’ATTERBERG (NF P94-051) 74

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3.8. Les essais nécessitant le compactage en laboratoire : application au graveleux- 75


latéritique
3.8.1. Essai Proctor Modifié (NF P94-093) 75
3.8.2. Essai CBR (NF P94-078) 76
Conclusion 79
CHAPITRE 4: BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES ET APPROCHES 80
DE SOLUTIONS
4. BILAN, DIFFICULTES RENCONTREES ET APPROCHES DE SOLUTION 81
4.1 BILAN 81
4.2 Remarques 81
4.3 Difficultés rencontrées 81
4.4 Approches de solutions 82
CONCLUSION GENERALE 83
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE 84
WEBOGRAPHIE 85

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