Conception Et Dimensionnement D'un Ouvrage D'art PFE ETOGA

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
INSTITUT UNIVERSITAIRE CATHOLIQUE SAINT JEROME CATHOLIC UNIVERSITY

SAINT JÉRÔME DE DOUALA INSTITUTE OF DOUALA
SAINT JEROME POLYTECHNIQUE

SAINT JEROME POLYTECHNIC
(SJP5 GENIE CIVIL)
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT D’UN OUVRAGE D’ART : CAS DU PONT SUR LE TONGO

BASSA
Par ETOGA MALA François Landry
Stage Numéro : 17-SJP5-LT-049-01
Effectué au sein de l’entreprise :
LABOGENIE
Encadré par :
M. KAMEM Alain M. TOUOLA Théophile Serge

Ingénieur de Génie Civil Ingénieur de Génie Civil
(Tuteur Académique) (Tuteur Entreprise)
Année Académique 2016 / 2017
Autorisation N° : 00010/N/MINESUP/DDES/ESLP/SAC/ebm du 23/09/2009 – PO BOX 5949 Douala

Tel. : (237) 33 42 21 49 – 33 42 21 47 – Email : stage_sjp@univ-catho-sjd.com / Site Web : www.univ-catho-sjd.com
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art : cas du pont sur le TONGO BASSA
Dédicace
‘’La suprême récompense du travail n’est pas ce qu’il vous permet de gagner, mais ce qu’il
vous permet de devenir ’’.
John Ruskin
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Remerciements
Le travail dont voici le fruit est le résultat de nombreux efforts et sacrifices sur plusieurs
plans. Comme le disait SEYDOU BADIAN dans l’ouvrage Sous l’orage ; « L’homme n’est
rien sans les hommes », nous tenons ici à exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui de
près ou de loin ont contribuées à l’édification de ce projet mémoire ;
Nous rendons grâce au Seigneur Dieu Tout Puissant, pour tous ses bienfaits dans notre
vie et particulièrement pour ces 5 années académiques passées sous sa constante
protection.
Nos remerciements vont à l’endroit du grand Chancelier de L’Institut Universitaire
Catholique Saint Jérôme de Douala : Mgr. Samuel KLEDA, au personnel
Administratif ainsi qu’à tout le corps enseignant de cet Institut pour tous les efforts
consentis en vue de nous permettre d’accéder à la formation de qualité à laquelle nous
aspirions.
Nous tenons à remercier toute l'équipe pédagogique de Saint Jérôme Polytechnique, et
d’une manière particulière le Dr. HOUE NGOUNA Raymond.
Nous tenons également à présenter nos vifs remerciements au Délégué Régional du
littoral (Directeur Général depuis le 13 juin 2017) M. MOUFO Jean et au Directeur
général Adjoint M. TCHOUEN Salomon Roger Godfroid, du LABOGENIE, par qui
l’opportunité nous a été offerte d’effectuer notre stage de fin d’étude au sein de la
structure qu’ils dirigent.
Merci au Dr AMBA Jean Chills, chef du département de Génie Civil, de la Faculté de
Génie Industriel de Douala, pour la grande contribution apportée à ce travail.
Merci à nos encadreurs académique et professionnel, respectivement M. KAMDEM
Alain et M. TOUOLA Théophile Serge.
Merci à M. MALA ETOGA Jean et à Mme MALA née MELIGUE Salomé
Françoise, mes très chers parents, pour leur amour inconditionnel, et pour tous les
sacrifices consentis en ma faveur.
Pour votre amour, merci mes chers frères et sœurs : Séraphine Nadège, Jean Baptiste,
Gisèle Blanche, Bernard Cédric, Pauline Raïssa, Aline Linda, Françoise Adelphe,
Jeanne Laure.
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ii
Merci aux familles DEUJUI, MONGOUE, ETOGA, à Mlles WENDJA KAMSU

Prudence, JAHOUNG Yolande, M. Emmanuel EKASSI, pour le soutien et
l’affection que vous nous porté et principalement pour tous ceux dont nous avons
bénéficié de vous durant ces 5 années académiques.
Notre gratitude va également à l’endroit de nos camarades de promotion pour les grands
moments édifiants passés ensemble.
Enfin, nous remercions toutes les personnes qui nous ont encouragées et qui ont
participé de près ou de loin à notre formation.
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Résumé
L’objet de notre étude s’inscrit dans le cadre des travaux de la deuxième phase de
construction du prolongement Nord du boulevard de la République à Douala. Cette étude a
comme objectif principal, la conception et le dimensionnement d’un pont servant au
franchissement de la rivière Tongo Bassa. Notre travail porte sur la proposition d’une seconde
variante (un autre tablier à poutres) en comparaison avec celle qui est en cours de réalisation.
Ainsi, pour mener à bien cette tâche, nous avons débuté par des travaux et des études
préliminaires qui ont essentiellement consisté à faire un recueil des données naturelles et
fonctionnelles, éléments incontournables dans le processus de conception d’un ouvrage d’art.
Puis, nous avons effectué une conception de l’ouvrage (pont à poutres à 3 travées isostatiques
dont deux de10,7 m de portée et une de 10,5 m de portée). Après avoir effectué une étude
comparative opposant d’un point de vue technico-économique trois variantes de pont à savoir :
le PSI DA, le PSI BA et le PSI OM, une analyse a été effectuée et, au terme de celle-ci, la
seconde variante, reconnue pour sa facilité de mise en œuvre, a été choisie. Enfin, nous avons
effectué le dimensionnement structural de notre ouvrage qui, au regard des données
géotechniques, est stabilisé à la base par des fondations profondes, à savoir des pieux en béton
armé de 25m de longueur, ancrés dans le sol.
Mots clés : Pont à poutres, Béton armé, Charges, Dimensionnement, Optimisation.
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Abstract
The object of our study is part of the work of the second phase of construction of the
north extension of Douala's republic boulevard. The main objective of this study is the
designing and sizing of a bridge used to cross the Tongo Bassa River. Our work focuses on the
proposal of another girder (an other beam girder) in comparison with that which is currently
being realized. In order to carry out this task, we began with preliminary studies, which
essentially consisted of collecting the natural and functional data, which are essential elements
in the designing process of a structure. We then carried out a design of the structure (beam
bridge with 3 isostatic spans, two 10.7 m span and one 10.5 m span). After carrying out a
comparative study opposing, technically and economically, three bridge variants: PSI DA, PSI
BA and PSI OM. An analysis was carried out and, at the end of which, the second variant,
recognized for its ease of implementation, was chosen. Finally, we have carried out the
structural dimensioning of our structure, which, with regard to the geotechnical data, is
stabilized at the bottom by deep foundations, namely reinforced concrete piles of 25m in length,
anchored in the ground.
Key words: beam bridge, reinforced concrete, overload, sizing, optimization.
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Sommaire
Dédicace ...................................................................................................................................... i
Remerciements ........................................................................................................................... ii
Résumé ...................................................................................................................................... iv
Abstract ...................................................................................................................................... v
Sommaire .................................................................................................................................. vi
Liste des tableaux .................................................................................................................... viii
Liste des figures ......................................................................................................................... x
Liste des abréviations et symboles ........................................................................................... xii
Introduction générale.................................................................................................................. 1
Chapitre 1 : Présentation du projet et de l’entreprise ................................................................. 3
1.1. Présentation du projet ...................................................................................................... 3
1.2. Présentation de l’entreprise ............................................................................................. 9
Chapitre 2 : Données du projet et pré dimensionnement ......................................................... 13
2.1. Aperçu des différents ponts dans la région de Douala .................................................. 13
2.2. Caractéristiques géométriques de l’ouvrage ................................................................. 14
2.3. Analyse des variantes et choix de la variante ................................................................ 15
2.4. Données fonctionnelles ................................................................................................. 17
2.5. Données naturelles ........................................................................................................ 18
2.6. Pré dimensionnement de la structure ............................................................................ 22
Chapitre 3 : Etude structurale et comparative des éléments principaux de l’ouvrage ............. 23
3.1. Hypothèses générales .................................................................................................... 23
3.2. Descente des charges sur le tablier ................................................................................ 25
3.3. Combinaison des actions ............................................................................................... 25
3.4. Etude de la structure ...................................................................................................... 26
3.5. Etude des fondations ..................................................................................................... 42
3.6. Etude comparative entre les deux variantes .................................................................. 48
Conclusion ................................................................................................................................ 50
Bibliographie et webographie .................................................................................................... a
ANNEXES ................................................................................................................................. b
ANNEXES A : Hypothèses générales ....................................................................................... c
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A.1. Références et règlement de calcul .................................................................................. c

A.2. Caractéristiques des matériaux ....................................................................................... c
A.3. Hypothèse de chargement : ............................................................................................ d
A.4. Combinaison des actions : ............................................................................................... l
ANNEXES B : Pré dimensionnement ....................................................................................... m
B.1. Poutres : ......................................................................................................................... m
B.2. Entretoises : ................................................................................................................... m
B.3. Hourdis : ......................................................................................................................... n
ANNEXES C : Etude des poutres .............................................................................................. o
C.1. Calcul des charges permanentes ..................................................................................... o
C.2. Calcul des sollicitations ................................................................................................... t
C.3. Calcul des sections d’armatures dans la poutres intermédiaire P2 .............................. ccc
ANNEXES D : Etude du hourdis ........................................................................................... ggg
D.1. Calcul des coefficients de majoration dynamique ...................................................... ggg
D.2. Calcul des sollicitations .............................................................................................. ggg
D.3. Sollicitations majorées par les coefficients de majoration dynamique ...................... hhh
D.4. Combinaisons aux états limites ..................................................................................... iii
ANNEXES E : Etude des entretoises .................................................................................. mmm
E.1. Calcul des sollicitations ........................................................................................... mmm
E.2. Calcul des armatures ................................................................................................... qqq
ANNEXES F : Etude de la semelle de liaison ....................................................................... vvv
F.1. Calcul des sollicitations .............................................................................................. vvv
F.2. Calcul des armatures ................................................................................................ www
ANNEXES G : Quelques images du projet ............................................................................ zzz
ANNEXE H : Plans de la variante initiale ............................................................................ aaaa
ANNEXE I : Plans de la variante proposée ......................................................................... bbbb
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Liste des tableaux
Tableau 1: Les différents acteurs du projet (1)........................................................................... 3

Tableau 2: Caractéristiques de l'ouvrage prévu (1) .................................................................... 7
Tableau 3: Résultats de l'analyse des variantes ........................................................................ 16
Tableau 4: coupe verticale des sols (1) .................................................................................... 20
Tableau 5: Pré dimensionnement des éléments de la superstructure ....................................... 22
Tableau 6: Prédimensionnement des éléments de l'infrastructure ........................................... 22
Tableau 7 : Caractéristiques des matériaux utilisés dans la réalisation de l’ouvrage............... 23
Tableau 8: Récapitulatif du poids propre d'une travée entière ................................................. 25
Tableau 9: Récapitulatif des différentes sollicitations induites par les charges permanentes des
poutres ...................................................................................................................................... 27
Tableau 10: Récapitulatifs des différentes sollicitations affectées aux coefficients de
majoration dynamique .............................................................................................................. 27
Tableau 11: Synthèse des moments affectés des coefficients de Guyon-Massonnet ............... 28
Tableau 12:Synthèse des efforts tranchants affectés des coefficients de Guyon-Massonnet... 29
Tableau 13: Résultats des efforts combinés pour les poutres P2, P3, P5 ................................. 30
Tableau 14 : Calcul de la section d'acier de la poutre P2 ......................................................... 30
Tableau 15 : Sollicitations dans l'entretoise ............................................................................. 33
Tableau 16: Moments dans le hourdis obtenus après combinaison ......................................... 38
Tableau 17 : Résultats de l’essai au pressiomètre de Ménard, point N°1 ................................ 45
Tableau 18 : Etude comparative entre la variante initiale et la variante proposée ................... 48
Tableau 19: Valeur de a1 en fonction de Nv et de la classe du pont ........................................... e
Tableau 20: Valeurs de bc en fonction de Nf et de la classe du pont .......................................... g
Tableau 21 : Valeurs de en fonction de la classe du pont ...................................................... h
Tableau 22 : Epaisseur des hourdis en fonction de la largeur des poutres ................................. n
Tableau 23: Récapitulatif des charges permanentes supportées par les poutres et la travée....... t
Tableau 24 : Expression du moment maximal sous l'effet du convoi Bc dans une poutre à
travée indépendante ................................................................................................................... w
Tableau 25: Récapitulatif des différentes sollicitations induites par les charges permanentes
des poutres .................................................................................................................................ee
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Tableau 26: Récapitulatifs des différentes sollicitations affectées aux coefficients de

majoration dynamique ............................................................................................................... ff
Tableau 27: Coefficient k, en fonction de b/a, nécessaire pour le calcul de l'inertie de torsion ii
Tableau 28: K pour = 1,20 après 2 interpolations (sur y puis sur ) ................................... kk
Tableau 29: K pour θ = 1,30 après 2 interpolations (sur y puis sur α ) ...................................... ll
Tableau 30: K=K(e), après les trois interpolations .................................................................... ll
Tableau 31: Récapitulatif des différentes valeurs de CRT obtenues pour chaque type de
chargement sur la poutre intermédiaire P2 ............................................................................... pp
Tableau 32: K en fonction de e pour = 1,20 après une interpolation sur pour la poutre
centrale P3 ................................................................................................................................ qq
Tableau 33: K en fonction de e pour θ= 1,30 après une interpolation sur α pour la poutre
centrale P3 ................................................................................................................................ qq
Tableau 34: K en fonction de e après toutes les interpolations pour la poutre centrale P3 ...... qq
chargement sur la poutre centrale P3 ....................................................................................... vv
Tableau 36:K pour θ = 1,20 après 2 interpolations (sur y puis sur α) pour la poutre de rive P5
................................................................................................................................................ ww
Tableau 37: K pour θ = 1,30 après 2 interpolations (sur y puis sur α) pour la poutre de rive P5
................................................................................................................................................ ww
Tableau 38: K=K(e), après les trois interpolations pour la poutre de rive P5 .......................... xx
chargement sur la poutre de rive P5 ........................................................................................ aaa
Tableau 40: Synthèse des moments affectés des coefficients de Guyon-Massonnet ............. bbb
Tableau 41:Synthèse des efforts tranchants affectés des coefficients de Guyon-Massonnet. bbb
Tableau 42: Résultats des efforts combinés pour la poutre intermédiaire P2 ........................ ddd
Tableau 43 : calculs et résultats des sollicitations sur l’hourdis............................................. hhh
Tableau 44 : Récapitulatif des sollicitations majorées par les coefficients de majoration
dynamique sur les hourdis ...................................................................................................... hhh
Tableau 45 : Moments fléchissant aux états limites sur l’hourdis ............................................ iii
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Liste des figures
Figure 1: Localisation du projet (Google Earth) ........................................................................ 5

Figure 2 : Plan de masse et de localisation des points de sondage géotechnique ...................... 6
Figure 3 : Profil de la brèche à franchir ..................................................................................... 6
Figure 4 : Coupe longitudinale de l’ouvrage prévu (1) .............................................................. 8
Figure 5 : Coupe transversale de la variante initiale .................................................................. 8
Figure 6 : Plan de localisation de la délégation régionale du Littoral du LABOGENIE ......... 10
Figure 7 : Etude des fondations en vue de la construction d'un immeuble de type RDC+2
Etages au Lycée de Maképé ..................................................................................................... 11
Figure 8 : Essais géotechniques en vue de la construction d’une église à la Paroisse Notre
Dame du Rosaire de Mambanda Bonabéri-Douala .................................................................. 11
Figure 9 : Premier pont sur le Wouri (3) .................................................................................. 13
Figure 10 : Le 2ème pont sur le Wouri (3) ................................................................................. 14
Figure 11: Domaine d'utilisation des ponts (2) ........................................................................ 16
Figure 12 : Tracé en plan du pont ............................................................................................ 17
Figure 13 : Profil en long de la variante proposée ................................................................... 18
Figure 14 : Profil en travers du pont ........................................................................................ 18
Figure 15 : Bassins versants de la ville de Douala (2) ............................................................. 19
Figure 16: Coupe lithologique des sols .................................................................................... 21
Figure 17 : Combinaison des actions (5) .................................................................................. 26
Figure 18 : Représentation graphique du volume de liquide injecté dans la sonde en fonction
de la pression ............................................................................................................................ 43
Figure 19 : Résultats des essais au pressiomètre Ménard (1) ................................................... 44
Figure 20: Chargement longitudinale dans le système Bc .......................................................... f
Figure 21:Chargement transversal dans le système Bc ............................................................... f
Figure 22: Chargement en plan dans le système Bc.................................................................... f
Figure 23 : Représentation d'un essieu et d'un tandem .............................................................. g
Figure 24: Chargement longitudinale dans le système Bt .......................................................... g
Figure 25: Chargement transversale dans le système Bt ............................................................ g
Figure 26: Chargement en plan dans le système Bt ................................................................... h
Figure 27 : Différents chargements du système Br .................................................................... h
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Figure 28 : Chargements du système Mc 80 ............................................................................... i

Figure 29 : Chargements dans le système Mc 120 ...................................................................... i
Figure 30 : Chargements dans le système Me 80 ........................................................................ j
Figure 31 : Chargements dans le système Me 120 ...................................................................... j
Figure 32 : Chargement longitudinale dans le système D .......................................................... k
Figure 33: Chargement en plan dans le système D .................................................................... k
Figure 34: Chargement longitudinale dans le système E ........................................................... k
Figure 35: Chargement en plan dans un système E ................................................................... k
Figure 36 : Détermination de l’effort tranchant maximal sous l'effet Bc................................... x
Figure 37: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Bt ................................ y
Figure 38: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Bt ..................................... y
Figure 39: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Br ................................ z
Figure 40: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Br....................................aa
Figure 41: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Mc120 .......................aa
Figure 42: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Mc120 ........................... bb
Figure 43: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Me120 .......................cc
Figure 44: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Me120 ............................cc
Figure 45: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet de la surcharge du
trottoir ....................................................................................................................................... dd
Figure 46: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet de la surcharge du trottoir
...................................................................................................................................................ee
Figure 47 : Modèle du tablier de ponts d'après Guyon Massonnet .......................................... gg
Figure 48: Ligne d'influence de K pour la poutre intermédiaire P2 ....................................... mm
Figure 49: Ligne d'influence de K pour la poutre centrale P3 .................................................. rr
Figure 50: Ligne d'influence de K pour la poutre de rive P5 ................................................... xx
Figure 51 : combinaisons des actions aux états limites sur l’hourdis (5) .................................. iii
Figure 52 : Résultats des moments fléchissant sur l’entretoise à partir de RDM6 ................ qqq
Figure 53 : Résultats des efforts tranchants sur l’entretoise à partir de RDM6 ..................... qqq
Figure 54 : Modélisation de la semelle de liaison sur RDM 6 ............................................... vvv
Figure 55 : Résultats des efforts tranchants sur la semelle de liaison à partir de RDM6 .... www
Figure 56 : Résultats des moments fléchissant sur la semelle de liaison à partir de RDM6 www
Figure 57 : Poutres préfabriquées de l’ouvrage en cours de réalisation .................................. zzz
Figure 58 : Aperçu des travaux sur les chaussées du projet .................................................... zzz
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | xi
Liste des abréviations et symboles
BEAC : Banque des Etats de l’Afrique Centrale

SETRA : Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
CUD : Communauté Urbaine de Douala
MAETUR : Mission d’Aménagement et d’Equipements de Territoires Urbains et
Ruraux
PI-CF : Passage Inférieur en Cadre Fermé
PI-PO : Passage Inférieur en Portique Ouvert
POD : Portique Ouvert Double
PSI-DA : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Armée
PSI-DP : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Précontrainte
PSI-DN : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Nervurée
PSI-BA : Passage Supérieur ou Inférieur à Poutres en Béton Armé
PR-AD : Poutres Précontraintes par Adhérence
VI-PP : Viaducs à travées Indépendantes à Poutres Précontraintes
PSI-OM : Passage Supérieur ou Inférieur à Ossature Mixte
PS-BQ : Passage Supérieur à Béquilles
PPE : Pont à Poutrelles Enrobée
CRT Coefficients de répartition transversale
: Résistance caractéristique à la compression à 28 jours
: Résistance caractéristique à la traction à 28 jours
: Module de déformation longitudinale instantanée du béton à 28 jours
: Module de déformation longitudinale différée à 28 jours
: Contrainte admissible en compression du béton à l’ELU
: Contrainte admissible en compression du béton à l’ELS
: Limite d’élasticité de l’acier
: Coefficient partiel de sécurité de l’acier
: Module d’élasticité de l’acier
: Contrainte limite des armatures à haute adhérence de l’acier
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Introduction générale
Le Cameroun est un pays en voie de développement et en marche pour une émergence

à l’horizon 2035. Dans cet élan, plusieurs travaux sont entrepris pour la mise en place et
l’amélioration de l’offre et de la qualité des infrastructures telles que : les infrastructures
aéroportuaires, les infrastructures sportives, et celles du transport plus particulièrement. C’est
le cas de la ville de Douala où les habitants sont constamment confrontés à des embouteillages
dans la zone comprise entre l’arrondissement de Douala 1er et celle de Douala 5ème ; plus
particulièrement dans la zone dite « AKWA Nord ». C’est dans cette optique que les travaux
du prolongement Nord du Boulevard de la République ont été entrepris en vue de
décongestionner le trafic dans cette partie de la ville et améliorer les conditions de vie de la
population.
Ce projet s’étend sur environ 2,5 km entre le carrefour BONABASSEM et le rond-point

MAETUR avec une chaussée de 2 x 2 voies de part et d’autre d’un site propre de 2 x 1 voie
pour la circulation des bus et la construction d’un pont en béton armé à 3 travées sur le TONGO
BASSA. Ce pont vient se joindre à un autre qui existe déjà et ce dans le but d’assurer la
circulation de la nouvelle route.
L’ouvrage en cours de réalisation est un pont en béton armé à poutre (8 par travée) et à
trois travées isostatiques. Nous venons par ce projet de fin d’étude, proposer une autre variante
de tablier à poutres, et une comparaison est faite avec la variante initiale. Cette étude doit faire
ressortir les détails qui permettront de réaliser un pont ayant une aptitude technique excellente,
qui s’inscrit dans la durée tout en gardant une certaine harmonie, et en remplissant des exigences
économiques.
L’objectif de notre étude sera de dimensionner un pont à poutres en béton armé à trois
travées isostatiques. Pour atteindre ces objectifs, le travail va s’articuler autour de quatre parties
essentielles :
 Le chapitre 1, dans lequel une présentation du projet et de l’entreprise hôte de

notre stage de fin d’études sera faite ;
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |1
 Le chapitre 2, où il sera question de présenter les données du projet et de faire

un prédimensionnement de la variante que nous proposons.
 Le chapitre 3, au sein duquel nous ferons une étude structurale des éléments
principaux de notre variante.
 Une conclusion en fin où nous présenterons l’essentiel des résultats obtenus.
Chapitre 1 : Présentation du projet et de

l’entreprise
1.1. Présentation du projet

1.1.1. Contexte du projet
Le projet de la construction du prolongement Nord du Boulevard de la République sur

environ 2,5 km entre le carrefour BONABASSEM et le rond-point MAETUR est constitué
d’une chaussée de 2 x 2 voies de part et d’autre d’un site propre de 2 x 1 voie pour la circulation
des bus, de la construction d’un pont en béton armé à 3 travées de 40 m sur le TONGO BASSA,
pour le franchissement de la rivière Tongo Bassa. Il s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de
la fluidité du trafic urbain et l’embellissement de la ville de Douala. Ce projet se justifie par la
nécessité de faire face rapidement à une hausse importante du trafic au sein de la zone comprise
entre Douala 1er et Douala 5ème. En effet, les embouteillages quotidiens, vécus par les usagers
sur plusieurs zones de la capitale économique, laissent entrevoir des difficultés certaines si rien
n’est fait.
Les différents acteurs et intervenants de ce projet sont consignés dans le tableau ci-
dessous :
Tableau 1: Les différents acteurs du projet (1)
Communauté Urbaine de Douala (CUD) (Direction des

Maître d’ouvrage Etudes, de la Planification, des Investissements et du
Développement Durable)
Mission de contrôle LABOGENIE
Exécution des travaux MINDEF (Génie Militaire)
1.1.2. Objectif du projet

L’objectif spécifique du présent projet est de faciliter et fluidifier le trafic entre le
carrefour BONABASSEM et le rond-point MAETUR.
Les objectifs généraux de ce projet d’aménagement et de construction sont entre autres

:
 L’amélioration du cadre de vie des populations ;

 L’amélioration de la qualité des espaces publics ;
 La stabilisation du trafic automobile généré par les usagers ;
 L’amélioration des infrastructures de transport contribuant directement à l’attractivité
internationale ;
 L’amélioration de l’image de Douala, capitale économique du Cameroun ;
 L’augmentation de la capacité de trafic des zones concernées ;
 L’assurance d’une meilleure desserte du secteur de Bépanda et des quartiers Nord de la
ville de Douala
Le présent projet de fin d’étude a pour dessein de faire ressortir, en fin de compte, des
détails qui pourront permettre de construire un pont ayant une bonne aptitude technique
fonctionnelle dans la durée, tout en cherchant à concilier la qualité des travaux exécutés et le
souci économique. Ces objectifs ne peuvent être atteints que si les actions suivantes sont bien
menées dans le cadre de cette étude :
 Analyse des différentes variantes d’ouvrages ;
 Etude technique de dimensionnement structural de la variante retenue ;
1.1.3. Localisation
Le projet est localisé entre Douala 1er et Douala 5ème. Il se situ entre le carrefour
BONABASSEM et le rond-point MAETUR. Le pont donc nous faisons l’étude vient se joindre
à un autre pont qui existait déjà ; il est situé précisément à côté de l’Institut Supérieur de
Technologie Avancée et de Management (ISTAMA). Ses coordonnées GPS sont les suivantes
: 04°04’57,3’’ N, 009°43’51,1’’ E. Voir ci-dessous une image Google earth d’une portion de la
zone du projet :
Rond-point MAETUR
2ème Pont sur le TONGO BASSA
ISTAMA
Figure 1: Localisation du projet (Google Earth)
1.1.4. Description du site

Nous donnons ici quelques détails sur le site où se réalise le projet ; notamment sur
l’environnement, la population, le plan de masse et le profil de la brèche à franchir.
1.1.4.1. Environnement (2)

L’enquête CAVIE menée en 2002 montre que les ménages sont particulièrement
sensibles à la question de l’accessibilité de leur logement et à certaines nuisances auxquelles ils
sont quotidiennement exposés. Seulement 50 % des logements sont considérés comme
accessibles à Douala (par une route bitumée ou non). Un grand pourcentage est exposé à de
nombreuses nuisances, qui n’apparaissent pas spécifiquement associées à la pauvreté,
notamment : 42 % sont exposés au bruit, 16 % aux inondations, 31 % aux mauvaises odeurs et
plus des trois quarts aux insectes et rongeurs nuisibles à l’hygiène et à la santé. Ceci est
véritablement observé dans la zone de notre projet de fin d’étude.
1.1.4.2. Population
Il s'agit d’une population comprise entre Akwa Nord et l'un des quartiers les plus
populaires de la ville de Douala : Bépanda, qui regroupe une bonne tranche des populations
venant de l'Ouest du Cameroun. Or les originaires de l’Ouest du pays sont réputés pour leur
grand sens du commerce et des affaires. Vous trouverez donc dans ce site où se situ l’objet de
notre projet de fin d’étude, de nombreuses boutiques, des quincailleries, des industries
alimentaires, des industries de transformation, des hôtels, et beaucoup de métiers de l’informel.
D’un autre côté, c’est une population qui fait généralement face à une grande insécurité car
plusieurs délinquants s’y trouvent.
1.1.4.3. Plan de masse

Le plan de masse est un plan permettant de visualiser l'ensemble du projet. Nous
représentons sur celui-ci les points de sondage géotechnique.
Figure 2 : Plan de masse et de localisation des points de sondage géotechnique
1.1.4.5. Profil de la brèche à franchir

Il s’agit ici d’une représentation de l’obstacle que va franchir le pont. La longueur de
cette brèche est de 40 m et la hauteur est de 3 m environ comme l’illustre la figure ci-dessous.
Figure 3 : Profil de la brèche à franchir
1.1.5. Contraintes techniques

Les travaux portent sur une longueur de 2,5 kilomètres qui demeurera la longueur totale
du projet à terme, entre le carrefour BONABASSEM et le Rond-point MAETUR. Ils
comprennent :
 les démolitions des constructions en matériaux divers sur une emprise de 35

mètres au minimum ;
 le déplacement des réseaux,
 des terrassements (déblai et remblai d’emprunt) ;
 la construction des ouvrages provisoires d’assainissement dans les zones
marécageuses ;
 l’aménagement des projets sociaux : points d’eau, points lumineux sur les voiries
tertiaires, etc.
 sur le plan de la circulation, les travaux prévoient l’aménagement d’une bande
de roulement de neuf mètres d’emprise équipée d’éclairage public.
 l’aménagement d’un Boulevard en béton bitumineux et en pavés, constitué de
six (6) voies, dont deux (2) en site propre, exclusivement réservées aux
transports collectifs de masse, conformément aux prescriptions du Plan de
circulation et des Déplacements de la Ville de Douala ;
 la construction d’un pont à trois travées sur la rivière Tongo Bassa,
 l’aménagement des ouvrages de drainage divers,
 la création des stationnements, etc…
1.1.6. Description de l’ouvrage prévu

L’ouvrage prévu est un pont à poutres en béton armé, dont les caractéristiques sont
contenues dans le tableau ci-dessous (1) :
Tableau 2: Caractéristiques de l'ouvrage prévu (1)
Longueur 40 m
Nombre de voies 3
Largeur d’une voie 3,5 m
Largeur chargeable 10,5 m
Largeur du tablier 13 m
Classe du pont 1ère classe
Portée des poutres 10,7 m et 10,5 m
Nombre de poutres 8
Nombre d’appuis 4 ( 2 culées (C0 et C3) et 2 piles (P1 et P2) )
1.1.6.1. Le profil en long de l’ouvrage prévu

La coupe longitudinale de l’ouvrage prévu et en cours de réalisation, est celle illustrée
par la figure ci-dessous :
Figure 4 : Coupe longitudinale de l’ouvrage prévu (1)
1.1.6.2. La coupe transversale de l’ouvrage prévu

Transversalement, le pont prévu et en cours de réalisation se présente comme le montre
la figure ci-dessous :
Figure 5 : Coupe transversale de la variante initiale
1.2. Présentation de l’entreprise

1.2.1. Historique
Le laboratoire national de génie civil (LABOGENIE) voit le jour en 1953 sous
l’appellation : Laboratoire National des Travaux Publics du Cameroun (LTPC). L’institution
devient Laboratoire National de Génie Civil le 10 Juillet 1980 par le Décret N° 80/251. Elle est
sous la tutelle du Ministère des Travaux Publics.
C’est une société d’état à caractère industriel et commercial, restructurée, dotée d’une
personnalité juridique, d’une autonomie financière et de gestion conformément à l’Ordonnance
N° 2007/299 du 12 Novembre 2007 portant transformation du Laboratoire National du Génie
civil.
1.2.2. Organisation
Sur le plan national, le LABOGENIE dispose :
 D’une Direction générale à Yaoundé

 D’une délégation régionale à Douala (au sein de laquelle nous avons effectué notre
stage)
 D’une annexe à LIMBE
 De deux bases à Bafoussam et à Garoua
 De plusieurs cellules mobiles d’étude ou de contrôle géotechnique sur les chantiers.
1.2.3. Missions
 Apporter au Ministère des Travaux Publics un appui pour les contrôles périodiques
auprès des laboratoires privés de génie civil agréés, en vue du respect des prescriptions
techniques ;
 Mener, en liaison avec les ministères et organismes concernés, les études géotechniques
des sites, dans le cadre de la prévention ;
 Procéder d’une manière générale, à toutes les opérations d’études et de recherche se
rattachant directement ou indirectement à son objet social, ou encore susceptibles d’en
faciliter la réalisation ou le développement.
1.2.4. Localisation de la délégation régionale du Littoral du

LABOGENIE
Figure 6 : Plan de localisation de la délégation régionale du Littoral du LABOGENIE
1.2.5. Quelques références

 Principales routes bitumées et voiries des principales villes du Cameroun
 Aéroports internationaux de Douala, Garoua et Yaoundé
 Pont sur la SANAGA et EBEBDA
 Punta Europa (Guinée Equatoriale)
 Palais de l’Unité et Ouvrages Annexes à Yaoundé
 Barrage de Song-Loulou
 BEAC Tchad et pont sur la LUMA (Tchad)
 Pipeline Tchad-Cameroun
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | 10
Figure 7 : Etude des fondations en vue de la construction d'un immeuble de type RDC+2 Etages au
Lycée de Maképé
Figure 8 : Essais géotechniques en vue de la construction d’une église à la Paroisse Notre Dame du
Rosaire de Mambanda Bonabéri-Douala
1.2.6. Tâches effectuées en entreprise durant le stage :

Au cours de notre stage, nous avons effectué de nombreuses tâches au sein de l’entreprise,
parmi lesquelles :
 La réalisation d’un Sous Détails de Prix de l’Etude de sol en vue de la construction d'un
PARKING d’environ 305 places à la vallée BESSEKE
 Dessins techniques : coupes et plans de localisation des essais géotechniques
 Visites de sites : prise de contact avec les clients et des paramètres nécessaires en vue
de l’organisation de la descente sur le terrain pour les travaux (essais géotechniques).
 Expertise d’un bâtiment de type R+4 (HOTEL PALM BEACH) à Kribi
 Réunions des travaux de la commission d’examen des dossiers de demande de permis
de construire à la CUD
o 22 Février 2017
o 8 et 22 Mars 2017
o 5 Avril 2017
o 17 Mai 2017
Chapitre 2 : Données du projet et pré

dimensionnement
2.1. Aperçu des différents ponts dans la région de Douala
La ville de Douala, capitale économique du Cameroun, regorge en son sein d’un grand
nombre de ponts. Ces ponts, pour la majorité sont construits en béton armé. On retrouve des PI-
CIF, des PSI-DA, des PSI-BA. Nous présenterons particulièrement le 1er et le 2ème ponts sur le
Wouri.
2.1.1. Le 1er pont sur le Wouri :

Il a été construit entre 1951 et 1954 par des entreprises françaises, la Société de
construction des Batignolles, avec le concours de la Compagnie industrielle de Travaux Publics,
de Campenon-Bernard et de Hersent. Sa mission était de relier Bonabéri au reste de la ville de
Douala. Il possède une longueur de 1830 m.
Figure 9 : Premier pont sur le Wouri (3)
2.1.2. Le 2ème pont sur le Wouri (en construction depuis 2013)

Construit par encorbellements successifs de voussoirs bétonnés sur place. Passes
navigables de 40 x 5.5m au-dessus des plus hautes eaux. De longueur 750m, il comporte 6
travées dont la portée déterminante est égale à 135 m. Le tablier porte deux voies ferrées. La
structure est de type "poutre-caisson" en béton précontraint, de hauteur variant entre 7.5m sur
appuis et 4.6m en travée. Les appuis sont constitués par des chevêtres en béton armé encastrés
sur des pieux forés de 2.50m de diamètre et de 65m de profondeur. Ses coordonnées
géographiques sont : 4° 04′ 20″ N, 9° 41′ 38″ E
Figure 10 : Le 2ème pont sur le Wouri (3)
2.2. Caractéristiques géométriques de l’ouvrage
 L’ouvrage comporte trois (03) travées isostatiques dont deux de10,70 m de longueur et
une de 10,50 m. L’entraxe des poutres est de 2,6 m. Elles sont reliées par des entretoises.
 Le tracé en plan de l’ouvrage est droit et perpendiculaire au lit du cours d’eau.
 Son profil en long présente une pente par travée de 0,5% afin de faciliter l’évacuation
des eaux pluviales et le profil en travers présente une pente égale à 2,5 % de chaque
côté.
 La coupe transversale comporte trois voies de circulation de 3,50 m de largeur et une
barrière DBA, une bordure T1 séparant la chaussée du trottoir large de 1,5 m.
 L’ouvrage a une longueur totale de 40 m et une largeur totale de 13 m avec une largeur
chargeable de 10,5 m.
2.3. Analyse des variantes et choix de la variante
Une présentation de variantes consiste à mener une étude comparative entre deux ou
plusieurs variantes et d’en choisir une qui réponde techniquement et économiquement aux
exigences du projet. La longueur de la brèche à franchir est de 40 m.
Le SETRA a défini un catalogue de pont types classées en 12 familles (2) :

- Les PI-CF : Passage Inférieur en Cadre Fermé ;
- Les PI-PO : Passage Inférieur en Portique Ouvert ;
- Les POD : Portique Ouvert Double ;
- Les PSI-DA : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Armée ;
- Les PSI-DP : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Précontrainte.
- PSI-DN : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Nervurée ;
- PSI-BA : Passage Supérieur ou Inférieur à Poutres en Béton Armé ;
- PR-AD : Poutres Précontraintes par Adhérence ;
- VI-PP : Viaducs à travées Indépendantes à Poutres Précontraintes ;
- PSI-OM : Passage Supérieur ou Inférieur à Ossature Mixte ;
- PS-BQ : Passage Supérieur à Béquilles ;
- PSI-DE : Passage Supérieur ou Inférieur en Dalle Elégie.
- PPE : Pont à Poutrelles Enrobée
Figure 11: Domaine d'utilisation des ponts (2)
Les PIPO, PICF, POD, seront exclus de notre étude car n’étant pratiques que pour des
portées ne dépassant pas les 8 m. les PSI – DP, PSI BN, PS BQ, PSI-AD et VI-PP seront
également écartés car nécessitant une technologie difficile d’accès pour certains et pour d’autres
n’entrant pas dans le cas de franchissement que nous rencontrons.
Nous allons alors effectuer un choix en fonction des caractéristiques des types de ponts
à savoir : la portée, la résistance, la mise en oeuvre et surtout le coût.
Le tableau suivant présente les résultats de l’analyse :
Tableau 3: Résultats de l'analyse des variantes
Résistance à Portée
Variante Coût Mise en œuvre
l’usure maximale
PSI-DA Moyen Accessible Bonne 15 m
PSI-BA Faible Accessible Bonne 25 m
PSI-OM Elevé Difficilement Mauvaise 15 m
accessible
Notre choix s’est porté sur un PSI BA avec 3 travées dont 2 de 10,7 m de portée et une
de 10,5 m de portée. A partir de ce tableau, nous pouvons aisément constater que la variante la
mieux adaptée qui permettrait de réduire les dépenses budgétaires tout en offrant une résistance
convenable à l’ouvrage est le PSI-BA.
Nous retenons : Un PSI-BA sans talon et à trois (3) travées indépendantes (afin de limiter les
effets de possibles tassements différentiels) de 10,7 m et 10,5 m de portée
2.4. Données fonctionnelles

Les données fonctionnelles rassemblent l'ensemble des caractéristiques permettant au
pont d'assurer sa fonction d'ouvrage de franchissement à sa mise en service et à terme compte
tenu de phasage fonctionnel éventuel. Pour cela, il est nécessaire de définir les caractéristiques
des voies portées et des voies ou obstacles franchis en conformité avec les règlements relatifs à
chaque type de voie.
2.4.1. Tracé en plan

Le tracé en plan est la projection de l'axe de la route sur un plan horizontal. Le biais
géométrique ou plus simplement biais de l'ouvrage correspond à l'angle , habituellement
exprimé en grades, formé entre l'axe longitudinal de l'ouvrage et les lignes d'appui. Dans notre
cas, il s’agira d’un ouvrage droit car l'angle de son biais géométrique est de 100 grades.
Figure 12 : Tracé en plan du pont
2.4.2. Profil en long

Le profil en long permet de définir l'altitude de l'axe du projet. Il s'agit d'une courbe dans
l'espace représentant la cote de la fibre supérieure de la couche de roulement en fonction de
l'abscisse curviligne du projet dans le plan topographique. En règle générale, il convient d'éviter
les ouvrages rigoureusement horizontaux pour permettre un écoulement correct des eaux de
pluie. A cet égard, une pente minimale de 0,5% est prévue.
Figure 13 : Profil en long de la variante proposée
2.4.3. Profil en travers

Le profil en travers définit la géométrie transversale. En section courante, il est fixé par
les textes réglementaires en fonction de la nature de l'itinéraire. Un dévers (pente transversale)
de 2,5 % est prévu dans le but de favoriser l'écoulement latéral des eaux de pluie.
Figure 14 : Profil en travers du pont
2.5. Données naturelles
2.5.1. Données géologiques

La ville de Douala est située dans son ensemble au sein du bassin sédimentaire qui est
constitué des dépôts de la fin de l’ère tertiaire (miocène, pliocène) et du début du quaternaire.
Avec un climat très humide et chaud, l’altération y est profonde et les différentiations
morphologiques sont assez semblables d’un secteur à l’autre. Les affleurements du Crétacé ont
généré des grès soit friables, fins à grossiers avec intercalations des grès kaolinitiques, soit
calcaire ou marneux, qui présentent après altération, des formations superficielles sableuses,
sablo-argileuses ou argilo-sableuses jaunes ou bariolées. En profondeur, compte tenu de sa
proximité avec le Wouri, on rencontre des sables limoneux grisâtres et noirâtres. (1)
D'après la CUD (2009), La ville de Douala se situe dans les séries sédimentaires côtières
composées du bassin qui porte son nom et du bassin de Campo. Ce bassin qui est encore
dénommé « bassin sédimentaire de Douala », d'environ 7000 km² de superficie, est le plus vaste
des bassins sédimentaires côtiers du Cameroun. La lithologie du bassin se présente ainsi, du
haut en bas :
- les sédiments du Quaternaire de type fluvio-deltaïque, principalement des sables à matrice
argileuse ;
- les sédiments du Tertiaire constitués essentiellement de formations argileuses ;
- les sédiments du Secondaire constitués de grès et d'argiles schisteuses.
Les sols sont de type ferralitiques sur les parties émergées et de type hydromorphes en
bordure côtière. Ci-dessous, nous présentons une illustration cartographique des bassins
versants de la ville de Douala.
Figure 15 : Bassins versants de la ville de Douala (2)
2.5.2. Données géotechniques

Les données géotechniques sont évidemment fondamentales dans l’étude d’un ouvrage.
Non seulement elles déterminent le type de fondation des appuis, mais elles constituent l’un des
éléments du choix de la solution pour le franchissement projeté. La campagne de
reconnaissance géotechnique à lèndroit de lèmplacement de lòuvrage projeté, effectuée par
le Laboratoire National de Génie Civil (LABOGENIE) a concerné :
 Sondages au pressiomètre de Menard (PMT) :
Quatre (4) sondages au pressiomètre de Menard (NF P94-110) ont été exécutés entre 20 et
25 m de profondeur à l’emplacement de chaque appui.
 Sondages carottés :
Quatre (4) sondages carottés descendus entre 5 et 7,5 m de profondeur par rapport à la
surface du terrain actuel à l’emplacement de chaque appui et prélèvement d’échantillons intacts
(PEI) au SHELBY aux fins d’analyse et essais en laboratoire.
 Forage de sols intacts :
Le forage de reconnaissance à la tarière ROTARY ∅ = 100 a été réalisé à la sondeuse

SEDIDRILL 250, dans un but d’identification des terrains. Une coupe verticale des sols nous
permet de prendre conscience de leur constitution :
Tableau 4: coupe verticale des sols (1)
Tranche de sol Nature du matériau

De la surface à 2,5 m Remblai (latérite + Argile sableuse jaunâtre)
De 2,5 à 9,5 m Vase + débris végétaux
De 7 à 7,5 m Prélèvement d’Echantillons Intacts (PEI)
De 9,5 à 10,5 m Sable fin
De 10,5 à 19 m Argile sableuse grisâtre molle
De 19 à 21 m Argile grisâtre
De 21 à 24,5 m Argile verdâtre + gros nodules de quartz
NB : l’eau a été rencontrée à partir de 2,80 mètres de profondeur du terrain naturel reconstitué
pour l’accès aux points d’essais.
La coupe lithologique des sols est disposée comme suit :
Figure 16: Coupe lithologique des sols
2.6. Pré dimensionnement de la structure
Le pré dimensionnement se base sur des normes déjà établies et publiées par le SETRA
pour la détermination des dimensions économiques des ouvrages d’art dits courants.
2.6.1. La superstructure
Les dimensions des parties de la superstructure sont présentées par le tableau suivant
et les détails de calculs se trouvent en annexe A.
Tableau 5: Pré dimensionnement des éléments de la superstructure
Eléments Dimensions
Nombre 5
Hauteur 1m
Poutres Largeur 0,4 m
Espacement
2,6 m
poutres
Hourdis Epaisseur ℎ 0,2 m
Nombre 2 / travées
Hauteur 0,9 m
Entretoises
Longueur 2,6 m
Epaisseur 0,30 m
Epaisseur 0,3 m
Dalle de transition
Longueur 3m
2.6.2. L’infrastructure
Le pré dimensionnement des différents éléments de l’infrastructure du pont a été fait
conformément aux instructions du document pilote du SETRA concernant les ponts à savoir le
PP73. Le tableau suivant résume les dimensions de ces différentes parties de l’ouvrage.
Tableau 6: Prédimensionnement des éléments de l'infrastructure
Longueur Hauteur ou
Désignation Largeur (m) Nombre
(m) épaisseur (m)
Culées
Mur de garde-grève 13 0,25 1,47
Fondation
Pieux des (Piles) 1 1 25 8
Pieux des culées 1 1 25 5
Semelle de liaison (Piles) 13 5 1,6 2
Semelle de liaison 14 1,80 1,60 2
(Culée)
Chapitre 3 : Etude structurale et comparative des

éléments principaux de l’ouvrage
3.1. Hypothèses générales

3.1.1. Documents de références
Les calculs sont établis selon les prescriptions des principaux documents suivants :
 Fascicule 65-A du CCTG et son additif : Exécution des ouvrages en génie civil en béton
armé ou précontraint ;
 Fascicule 62 titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des
ouvrages de Génie civil ;
 Fascicule n° 61 (Titre II) concernant les charges d 'exploitation - Conception Calcul et
épreuves des ouvrages d’art ;
 BAEL 91 modifié 99 ;
3.1.2. Les matériaux

Les caractéristiques des différents matériaux (ciment, béton et acier) qui seront utilisés
dans la réalisation de l’ouvrage sont évoquées en annexe A.
Tableau 7 : Caractéristiques des matériaux utilisés dans la réalisation de l’ouvrage
Ciment 45
Béton
Classe structurale 4
Classe d’exposition 4
Classe de résistance 30/37
Résistance caractéristique à la compression à 28 jours = 30
Résistance caractéristique à la traction à 28 jours = 2,4
Poids volumique du béton armé 25 / 3
Module de déformation longitudinale instantanée du béton à 28
= 34179
jours
Module de déformation longitudinale différée à 28 jours = 11393

Contrainte admissible en compression du béton à l’ELU = 17
Contrainte admissible en compression du béton à l’ELS 18
Acier
Limite d’élasticité = 500
Coefficient partiel de sécurité = 1,15
Module d’élasticité = 2. 10
Contrainte limite des armatures à haute adhérence = 434,78
3.1.3. Hypothèses de chargement
Les conditions de calcul des ouvrages et, en particulier les surcharges à appliquer sur les
tabliers, font l’objet d’un ensemble de règlements. Ses surcharges sont de deux natures :
 Surcharges uniformément réparties, dont l’intensité est proportionnelle à la longueur de

la zone surchargée,
 Surcharges roulantes, schématisées par un certain nombre de camions que l’on suppose
circuler sur l’ouvrage.
Ces surcharges sont frappées d’un coefficient de majoration dynamique, fonction de la

structure de l’ouvrage.
On distingue comme types de surcharges sur les ponts routes :
 Les charges routières normales avec deux systèmes différents : Système A et système
B;
 Les charges routières à caractère particulier du type militaire et du type exceptionnel ;
 Les charges sur les trottoirs et sur les pistes cyclables du type local et du type général ;
 Les charges sur remblais ;
 Les charges dues au vent, aux séismes et les efforts dus à un choc de bateaux sur un
appui de pont.
Les systèmes A, B, militaires et exceptionnels sont distincts et indépendants, leurs effets ne

peuvent être appliqués simultanément. Le système A ne donne pas un effet défavorable pour le
calcul des hourdis et par conséquent ne sera utilisé que pour le calcul des sollicitations dans les
autres éléments tels que celui des poutres principales. Le système B est en général utilisé pour
tous les éléments d'un pont. Alors que les charges routières à caractère particulier ne sont à
prendre en compte que pour les itinéraires classés à cet effet.
Nous utiliserons ici, les surcharges préconisées par le fascicule 61, titre II relatives aux
surcharges routières. Ce sont notamment les surcharges civiles (A(l), Bc, Br, Bt) , militaires
(Mc120, Me120), les surcharges du trottoir, les charges sur garde-corps. (Détails en annexe A).
3.2. Descente des charges sur le tablier

Les charges permanentes comprennent le poids propre de la poutre et celui des différents
éléments supportés par celle-ci, à savoir la prédalle, la dalle, le trottoir et ses accessoires,
l’enrobé et l’étanchéité. Le tableau ci-dessous récapitule toutes les charges sur les poutres, en
ml et sur la portée qui est de 10,7 m. Les détails relatifs à la compréhension de ces calculs sont
joints en annexe C du présent rapport. Le poids propre total pour une travée entière est résumé
ci-dessous :
Tableau 8: Récapitulatif du poids propre d'une travée entière
P1 P2 P3 P4 P5
Poids propre total sur chaque
poutre [t/ml] 3,215 3,62 3 3 3,4025

poutre [t] 34,4 38,7 32,1 32,1 36,4
Poids propre total de l’ensemble

des poutres sans entretoises [t] 173,7
Entretoises 1,485 x (4x2) =11,88 t

Poids propre totale d'une 185,6 t
travée
3.3. Combinaison des actions
Le calcul des sections d’aciers dans les poutres se fera à l’état limite de service (ELS),
la fissuration est préjudiciable. L’effort tranchant est calculé à l’ELU. Ce calcul se fera selon
les règles du BAEL 91 modifié 99.
Figure 17 : Combinaison des actions (5)
3.4. Etude de la structure
Cette partie apparait comme l’axe central de l’étude car elle regroupe l’essentiel des
résultats de l’étude.
3.4.1. Etude des poutres
Nous présentons successivement, l’inventaire des charges routières susceptibles de

solliciter les poutres principales, l’étude de la répartition transversale des charges sur la poutre
intermédiaire (P2), la poutre centrale (P3) et la poutre de rive gauche (P5); la détermination des
sollicitations. Enfin, le calcul du ferraillage de la poutre la plus sollicitée.
3.4.1.1. Calculs des sollicitations dans les poutres

3.4.1.1.1. Sollicitations induites par les charges permanentes
Nous allons calculer les sollicitations induites par le poids propre, d’une poutre de rive
(P5), d’une poutre intermédiaire (P2), de la poutre centrale (P3) et intermédiaires à base du
tableau suivant.
En rappelle le poids des poutres :
− Poutre intermédiaire (P2) : = 3,62 /
− Poutre centrale (P3) : =3 /
− Poutre de rive (P5) : = 3,4 /
poutres
Formules générales Poutre P2 Poutre P3 Poutre P5

×
Effort tranchant = 19,36 t 16,05 t 18,19 t
×
Moment fléchissant = 51,8 t.m 42,9 t.m 48,7 t.m
3.4.1.1.2. Sollicitations dues aux surcharges
Dans cette partie, nous nous attèlerons à évaluer les sollicitations induites par les
surcharges. Pour le calcul des poutres, nous avons utilisé les cinq (5) systèmes de surcharges
suivants :
 Le Système A ;
 Le système B avec ses sous-systèmes , , et ;
 Le système militaire ( et );
 Les surcharges de trottoir.
La méthodologie et les résultats de calcul de différentes sollicitations affectées des

coefficients de majoration dynamique, sont consignés en annexe C.
Récapitulons dans le tableau ci-après les différentes sollicitations affectées des

coefficients de majoration dynamique.
Tableau 10: Récapitulatifs des différentes sollicitations affectées aux coefficients de majoration
dynamique
Coefficient Moment fléchissant (t.m) Effort tranchant (t)

de
Surcharges
majoration Non majoré Majoré Non majoré Majoré
dynamique
A - 245,6 245,6 91,8 91,8
Bc 1,22 173,4 211,5 75,6 92,23
Civiles
Bt 1,18 150,28 177,3 59,84 70,61
Br 1,14 25,75 29,4 10 11,4
Mc120 1,21 210,06 254,2 78,48 94,96
Militaires
Me120 1,18 147,18 173,7 60,39 71,26
Trottoirs Trottoirs - 3,22 3,22 1,2 1,2
3.4.1.2. Calcul des coefficients de répartition transversale
Le moment fléchissant et l’effort tranchant d’un tablier peuvent être déterminés par les
lignes d’influence en n’importe quelle abscisse x le long du tablier. Mais le problème qui se
pose est comment répartir ce moment et cet effort entre les poutres ? En d’autres termes
connaitre les valeurs de sollicitations dans chaque poutre. Plusieurs méthodes ont essayé de
répondre à cette question, parmi lesquelles celle de Guyon-Massonnet. Elle permet de
déterminer un coefficient correctif appelé « Coefficient de Répartition Transversale (CRT) »
qui montre la portion des surcharges transmise dans la poutre considérée.
L’aperçu général de la méthode de Guyon-Massonnet ainsi que la démarche explicite

de calcul des paramètres aboutissant à l’évaluation du CRT (ou ) sont joints en annexe III du
présent document.
Le tableau suivant récapitule les moments affectés des coefficients de Guyon-

Massonnet.
Tableau 11: Synthèse des moments affectés des coefficients de Guyon-Massonnet
Charge Surch.
Surcharges civiles Surcharges militaires
permanent Trot.
e A Bc Bt Br Mc120 Me120 CG
Moment
isostatiqu
e affecté
- 245,6 209,81 177,33 29,35 254,17 173,67 3,22
du CRD
pour une
travée
Moment
isostatiqu
e par
- 49,12 41,96 35,46 5,87 50,83 34,73 0,64
poutre
=
/
Poutre intermédiaire P2
CRT K - 0,29 0,81 0,63 0,37 0,68 0,36 0,32
Moment
corrigé
51,8 14,24 33,98 22,34 2,17 34,56 12,50 0,21
=
×
Poutre centrale P3
CRT K - 0,24 0,85 0,64 0,44 0,63 0,37 0,05
Moment
corrigé
= 42,9 11,79 35,67 22,7 2,58 32,03 12,85 0,03
×
Poutre de rive P5
CRT K - 0,19 0,57 0,46 0,55 0,65 0,31 0,86
Moment
corrigé
= 48,7 9,33 23,92 16,31 3,23 33,04 10,77 0,55
×
NB : Toutes ces valeurs sont en .
Tableau 12:Synthèse des efforts tranchants affectés des coefficients de Guyon-Massonnet
Charge Surch.
permanent Trot.
Effort
tranchant
affecté du
91,8 91,48 70,61 11,4 94,96 71,26 1,2
CRD pour
une travée
VT
Effort
tranchant par
18,36 18,29 14,12 2,28 18,99 14,25 0,24
poutre
VT1=VT/4
CRT K 0,29 0,81 0,63 0,37 0,68 0,36 0,32
Effort
corrigé
19,4 5,32 14,82 8,89 0,84 12,91 5,13 0,08
Vpr=VT1x
K
Poutre centrale P3
CRT K 0,24 0,85 0,64 0,44 0,63 0,37 0,05
Effort
corrigé
16,05 4,41 15,55 9,04 1,00 11,97 5,27 0,01
Vpr=VT1x
K
Poutre de rive P5
CRT K 0,19 0,57 0,46 0,55 0,65 0,31 0,86
Effort
corrigé
18,19 3,49 10,43 6,49 1,25 12,34 4,42 0,21
Vpr=VT1x
K
NB : Toutes ces valeurs sont en
3.4.1.3. Armatures de la poutre

3.4.1.3.1. Calcul des sollicitations aux états limites :
Les combinaisons des efforts aux états limites dans le cas de calcul des ouvrages
routiers se présentent comme suit :
Les résultats des efforts combinés sont consignés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 13: Résultats des efforts combinés pour les poutres P2, P3, P5
ELS ELU
Moment fléchissant Moment fléchissant Effort tranchant
92,79 . 124,64 . 50,02

Poutre P2
0,9279 . 1,2464 . 0,5002
85,73 . 115,03 . 46,56
Poutre P3
0,8573 . 1,1503 . 0,4656
82,29 . 111,23 . 41,57
Poutre P5
0,8229 . 1,1123 . 0,4157
3.4.1.3.2. Calcul des sections d’acier :

Les détails de calcul des différentes sections d’acier se trouvent en annexe III. Nous,
ne montrons ici que les résultats.
3.4.1.3.2.1. Poutre P2
Tableau 14 : Calcul de la section d'acier de la poutre P2
Données
Largeur de la poutre b= 0,4 m
Hauteur de la poutre h= 1 m
Dimensions caractéristiques
Hauteur utile des aciers tendus d= 0,9 m
Hauteur des aciers comprimés d'= 0,05 m
Résistance de l'acier utilisé = 500 Mpa
Résistance à la compression du béton à 28 jours = 30 MPa

MN.
Moment ultime = 1,25
m
Moment réduit ultime = 0,3717221
Conditions de fissuration préjudiciable
Résistances de calcul
Résistance de compression du
(0,85 × ) / 1,5 = 17 Mpa
béton à l'ELU
Résistance de traction des aciers ( / 1,15) 434,78261 MPa
0,6 × 18 MPa
béton à l'ELS
Résistance du béton en traction 0,6 + (0,06 × ) 2,4 MPa
Calcul des moments réduits

Moment ultime réduit /( × ²× ) 0,2269426
Si <
Pas d’aciers comprimés Système d'armatures retenu
Etat limite de compression du béton
Si >
Aciers comprimés nécessaires Pas d'aciers comprimés
Calcul des paramètres caractéristiques de la section
Coefficient de la fibre neutre 1,25×(1 − 1 − (2× ) ) = 0,3262553
Ordonnée de la fibre neutre × = 0,2936298

Bras de levier du couple interne × (1 − (0,4 × )) = 0,7825481
Détermination de la section théorique des aciers tendus

Section théorique d'acier /( × ) = 36,738956 cm²
Section minimale d'acier 0,23 × × × / = 3,9744 cm²
>
Vérifiée Condition de non fragilité
Condition de non fragilité
<
Non vérifiée Vérifiée
Calcul des aciers de peau

Si h > 70 cm ; (3 cm² x
Aciers de peau Choix : 3 cm²
hauteur (m))
 Armatures longitudinales
= , donc nous retenons comme armatures longitudinales 8HA25, ce qui
équivaut à une section réelle de , .
⇒ = ,
 Calcul de la section des armatures transversales :

 Choix du diamètre des aciers transversaux :
∅
∅ = = = 8,33
Nous prendrons des
 Calcul de la section totale d’un cours d’armatures transversales

Nous aurons besoin d’un cadre et de deux épingles pour coudre la fissure d’effort
tranchant. D’où la nécessité de 4 brins de 10 = 3,14
⇒ = ,
 Vérification de la contrainte de cisaillement

,
La contrainte de cisaillement vaut : = ×
= , × ,
= 1,38
= ,
La contrainte limite de cisaillement en fissuration préjudiciable est :
0,15 0,15
= min × ;4 = min ×30 ; 4 =3
1,5
=
< ⇒
 Espacement :
Calcul de l’espacement maximale
×
= 0,9× ; 0,4 ;
0,4 ×
3,14. 10 ×500
= 0,9×0,9 ; 0,4 ; = (0,81; 0,4; 0,98)
0,4 × 0,4
= , =
L’état limite des aciers soumis à une contrainte de cisaillement est donné par :
× − (0,3× × ) 0,9× ×
≥ ⇒ ≤
× 0,9 × × ( − (0,3× × ))
K = 0 pour la flexion simple
0,9× × 0,9×3,14. 10 ×500

≤ = = 0,22
× × 0,4 × 1,15 × 1,38
≤
Nous arrêtons
3.4.2. Etude des entretoises
Les entretoises ont pour fonction de supporter en plus de leur poids propre, les efforts
des vérins lors du changement d’appareils d’appuis. Ils veillent également à l’encastrement des
poutres vis-à-vis de la torsion sur appuis et à la bonne tenue des joints de chaussée.
Les détails des calculs concernant l’entretoise se trouvent dans l’annexe E
3.4.2.1. Sollicitations dues aux charges permanentes :
= 0,9 × 0,3 ×2,5 = 0,675 /

 Moment fléchissant :
× 2,2 ((2 ×2,6) − 2,2)
= = 0,56 .
8
= × 0,8 = 0,45 .
 Effort tranchant :
× 2,2
= = 0,74
2
3.4.2.2. Sollicitations dues aux surcharges

Les sollicitations les plus imposantes sont obtenues avec les systèmes Bc, Bt et Mc120.
Le tableau ci-dessous récapitule les sollicitations calculées en annexe E.
Tableau 15 : Sollicitations dans l'entretoise
Désignation Mt (t.m) Tmax (t)

Charge permanente 0,45 0,74
Bc 11 12,5
Bt 10,24 13,6
Mc 120 4,97 9,5
 Combinaison des charges :
⇒ ( , + , ( , ); , + , )
⇒ ( + , ( , ); + )
Nous avons finalement :
= , .
= ,
= , .
3.4.2.3. Sollicitations dues au vérinage

On utilise des vérins pour soulever le tablier lors du remplacement des appareils
d’appuis. Cette action développe des sollicitations, non négligeables à la détermination des
armatures d’entretoise. Après modélisation et calcul via le logiciel RDM 6, nous avons obtenu
les résultats suivants (détails annexe E)
 Le moment maximal vaut : = − , .

 L’effort tranchant maximal vaut : = − ,
3.4.2.4. Calcul des armatures

3.4.2.4.1. Armatures longitudinales
 Armatures inférieures
Le calcul se fera à l’ELU avec = , .
Données
Hauteur de la poutre h= 0.9 m

MN.
m
(0,85 × ) / 1,5 = 17 Mpa
béton à l'ELU

0,6 × 18 MPa
béton à l'ELS

Si <
Si >


>
<
= ,
 Armatures supérieures
Données
MN.
m
(0,85 × ) / 1,5 = 17 Mpa
béton à l'ELU
0,6 × 18 MPa
béton à l'ELS

Si <
Si >


>
<
= ,
 Armatures de peau :
On place 3 / de hauteur d’entretoise.
= 0,9 ⇒ = 0,9 ×3 = ,
3.4.2.4.2. Armatures transversales :

∅
∅ = = = 5,33
Nous prendrons des

Nous aurons besoin d’un cadre et de 3 épingles pour coudre la fissure d’effort
⇒ = ,

,
= , × ,
= 0,79
= ,
0,15 0,15
= min × ;4 = min ×30 ; 4 =3
1,5
=
< ⇒
 Espacement :
×
= 0,9× ; 0,4 ;
0,4 ×
3,14. 10 ×500
= 0,9×0,9 ; 0,4 ; = (0,81; 0,4; 0,98)
0,4 × 0,4
= , =
× − (0,3× × ) 0,9× ×
≥ ⇒ ≤
× 0,9 × × ( − (0,3× × ))
0,9× × 0,9×2,51. 10 ×500

≤ = = 0,41
× × 0,3 × 1,15 × 0,79
≤
Nous arrêtons
=
3.4.3. Etude des hourdis
Le hourdis d’un pont est une dalle pleine coulée sur place, de petite épaisseur par rapport
à ses autres dimensions donc les calculs se font suivant une méthode issue d’un modèle
élastique et linéaire, celui des plaques minces.
La fonction principale du hourdis consiste à transmettre les charges aux poutres et aux
entretoises. Il joue aussi le rôle d’entretoisement vu qu’il n’y a pas d’entretoises intermédiaires.
En plus des charges permanentes, le hourdis est calculé sous les effets des surcharges
roulantes de type B (Bc, Bt, Br) et des surcharges militaires Mc120 et Me 120
Nous utiliserons un panneau de 10,7 m de long et 2,20 m de large, simplement appuyé
sur quatre (4) cotés. Suivant les normes de la RDM appliquées aux dalles, si = < 0,4
= 2,2 = 10,7 , ôé
3.4.3.1. Calcul des sollicitations

Nous nous accordons de calculer les sollicitations comme une poutre reposant sur deux
appuis simples de portée L = 2,20 m. A cet effet, nous utiliserons la méthode de calcul utiliser
en amont pour les poutres.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs de moments dans le hourdis obtenus après
combinaison des efforts. Les détails sont en annexe D.
Tableau 16: Moments dans le hourdis obtenus après combinaison
ELS ELU
Moment fléchissant Moment fléchissant
( . / ) ( . / )
Sur appuis 11,35 15,14
En travée 18,16 24,21
3.4.3.2. Calcul des sections d’acier :

3.4.3.2.1. Aux appuis
= , et la vérification de la condition de non fragilité donne une section
minimale d’acier = , <
⇒ = ,
3.4.3.2.2. En travée
 Aciers comprimés :
⇒ = ,
 Aciers tendus :
⇒ = ,
3.4.4. Etude des Appuis
Dans ce paragraphe, nous allons étudier une semelle de liaison. Le chevêtre ne supporte
que les efforts de vérinage en plus de son poids propre, il se calcul comme une poutre sur deux
appuis simples. Les charges du tablier sont transmises directement aux futs. Or pour notre cas
c’est la semelle de liaison qui joue le rôle de chevêtre et les pieux jouent le rôle des fûts.
3.4.4.1. Calcul des sollicitations :

La modélisation et le calcul, effectués grâce à RDM 6 (annexe F), nous ont conduit aux
résultats suivants :
 Le moment maximal vaut : = .

3.4.4.2. Calcul des sections d’armatures :

 Armatures longitudinales :
Le calcul se fera à l’ELU avec = .
Données
Largeur de la poutre b= 5 m
Hauteur de la poutre h= 1,6 m

MN.
m
(0,85 × ) / 1,5 = 17 Mpa
béton à l'ELU
0,6 × 18 MPa
béton à l'ELS

Si <
Si >


>
<
= ,

∅
∅ = = = 10,6
Nous prendrons des

⇒ = ,

,
= , × ,
= 0,3
= ,
0,15 0,15
= min × ;4 = min ×30 ; 4 =3
1,5
=
< ⇒
 Espacement :
×
= 0,9× ; 0,4 ;
0,4 ×
16,95. 10 ×500
= 0,9×1,44 ; 0,4 ; = 0,4
0,4 × 5
= , =
× − (0,3× × ) 0,9× ×
≥ ⇒ ≤
× 0,9 × × ( − (0,3× × ))
0,9× × 0,9×16,95. 10 ×500
≤ = = 0,43
× × 5 × 1,15 × 0,3
≤
Nous arrêtons
3.5. Etude des fondations
Les caractéristiques géotechniques du sol de fondation interviennent dans le choix de

l’implantation des appuis et de la répartition des travées. Elles contribuent principalement au
choix du type de fondations (superficielles ou profondes). Il convient d'intégrer dans ce choix
les conclusions de l’étude de sol.
Lorsque le bon sol est profond, la fondation sur pieux s’impose. En fonction de leur
portance, les pieux peuvent être soit battus soit forés.
Pour déterminer la résistance de pointe, le LABOGENIE a procédé par l’essai

pressiométrique Ménard. C’est un essai de chargement du sol en place. Il consiste à dilater
radialement au sein du sol une sonde cylindrique et à déterminer la relation entre la pression
appliquée, selon un programme de chargement imposé, et le déplacement de la paroi de la
sonde. L’appareil dont dispose le LABOGENIE, comprends une sonde, un contrôleur pression-
volume appelé CPV et des tubulures. La sonde pressiométrique employée est une sonde munie
d’un tube lanterné ; c’est une sonde du même type que la sonde à gaine souple, mais de diamètre
44 mm (avec Vc = 535 cm3 – diamètre optimal d’avant trou pour l’essai : 60 mm). Elle est
placée à l’abri d’un tube de diamètre extérieur ∅ = 63 , fendu longitudinalement selon 6
génératrices équidistantes.
Les données permettent d’obtenir une caractéristique de rupture qui est la pression limite
(la pression qui entraîne le doublement du volume de la cellule centrale de mesure)
= , − , , étant la contrainte horizontale initiale au niveau de l’essai, et

une caractéristique de déformabilité qui est le module pressiométrique (défini à partir des
limites de la plage pseudo-élastique).
∗
La pression limite nette est calculée à partir de : = −
Figure 18 : Représentation graphique du volume de liquide injecté dans la sonde en fonction de la

pression
A cause de la nature du terrain, les passes des forages d’avant trou étaient réalisées tous
les trois mètres de profondeur avec une mesure tous les 1,5 mètres, conformément à la
procédure sue citée.
Les résultats obtenus sont les suivants :
Figure 19 : Résultats des essais au pressiomètre Ménard (1)
Tableau 17 : Résultats de l’essai au pressiomètre de Ménard, point N°1
Altitude
(m)
Pression Pression [TN : -1
PMT N°1 Pression Module limite de Description m]
Profondeur limite Pl Pressiométrique nette fluage visuelle des Nappe
(m) (MPa) EM (MPa) Pl* Pf matériaux reconnue
(MPa) (MPa) à 2,8
mètres
du TN
Remblai
(mélange de
latérite +
1,50 0,532 4,748 0,250 1/2 0,331 argile
-2,500
sableuse
jaunâtre)
Vase
noirâtre +
3,00 0,111 2,679 0,086 1/2 0,074 débris
-4,000
végétaux
Vase
noirâtre +
4,50 0,253 2,776 0,208 2/3 0,169 débris
-5,500
végétaux
Vase
noirâtre +
6,00 0,350 6,067 0,286 1/2 0,223 débris
-7,000
végétaux
7,50 0,455 5,992 0,372 1/2 0,273 Sable fin -8,500
Argile
sableuse
9,00 0,609 9,895 0,506 1/2 0,381 grisâtre
-10,00
molle
Argile
sableuse
10,50 1,189 9,725 1,067 1/2 0,723 grisâtre
-11,50
molle
Argile
sableuse
12,00 0,778 4,892 0,636 1/2 0,462 grisâtre
-13,00
molle
Argile
sableuse
13,50 0,470 2,693 0,308 1/2 0,414 grisâtre
-14,50
molle
Argile
sableuse
15,00 0,486 4,743 0,305 1/3 0,351 grisâtre
-16,00
molle
Argile
sableuse
16,50 0,605 11,869 0,405 1/2 0,387 grisâtre
-17,50
molle
Argile
18,00 0,439 2,831 0,219 1/3 0,293 grisâtre -19,00
molle
Argile
19,50 0,556 0,915 0,316 1/2 0,368 grisâtre -20,50
molle
Argile
verdâtre +
21,00 1,681 14,978 1,422 1/2 1,081 nodules de
-22,00
quartz
Argile
verdâtre +
22,50 2,620 17,613 2,341 1/2 1,620 gros -23,50
nodules de
quartz
Argile
verdâtre +
24,00 3,408 27,028 3,110 1/2 2,069 gros -25,00
nodules de
quartz
Au vu de ces résultats, pour des fondations superficielles, les calculs de portance

conduisent à une substitution des matériaux jusqu’à 7,5 m de profondeur sous le terrain naturel ;
soit 3 à 4 mètres sous le niveau de la nappe notamment en période de pluies entrainant la
remontée de la nappe.
Dans l’optique d’exécution des fondations en gros béton de plus de 2 m d’épaisseur dont
une partie baignant dans la nappe, les volumes des fouilles seront très importants
(11×3,7×5,5 = 223,85 ) et il faudrait le rabattement de nappe pendant
l’exécution des fondations.
D’où l’option des fondations profondes ; tenant compte de la nature des matériaux en
place, les pieux forés sous boue fût béton sont alors recommandés.
3.5.1. Evaluation de la capacité portante des fondations :

Dans les méthodes d’évaluation de la capacité portante des fondations, les corrélations qui
sont proposées entre la capacité portante des pieux et les résultats in situ sont fonctions :
 de la nature du sol de fondation

 de la résistance du sol mesurée au pressiomètre
 du mode de réalisation du pieu
L’évaluation de la résistance en pointe du pieu et du frottement latéral mobilisable le long

du fût du pieu, se fait par ces corrélations.
3.5.1.1. La charge ultime

La résistance du sol fait en principe intervenir deux termes, la charge ultime mobilisée
en pointe du pieu et la charge ultime mobilisée le long du fût du pieu . Soit :
= +
 est obtenue par combinaison de deux termes, à savoir, la surface A de la pointe du

∗
pieu et la contrainte ultime sous la base du pieu : = × avec = × où :
o est un facteur de portance dépendant du type de sol et du mode de mise
en œuvre du pieu.
∗
o est la pression limite nette équivalente, calculée d’une manière
∗ ∗ ( )
spécifique. C’est une moyenne définie par : = .
∫
où :
 = >1
 = 0,5 ≤1
 = min( , ℎ) où ℎ est la hauteur de la fondation dans la couche
porteuse.
 est également obtenu par combinaison de deux termes, P le périmètre du pieu et
le frottement latéral limite le long du fût du pieu : = ×∫ ( ) , est

déterminé en fonction du mode de mise en œuvre du pieu, du type de sol et de la pression
limite mesurée dans le sol. La courbe à utiliser est déterminée avec des tableaux
spécifiques proposés dans le fascicule 62.
3.5.1.2. La charge de fluage

La charge de fluage en compression est obtenue en appliquant à et à des
coefficients suivant :
= 0,5 × + 0,7× pour les pieux mis en œuvre sans refoulement du sol,
= 0,7 × + 0,7× pour les pieux mis en œuvre avec refoulement du sol.
3.5.1.3. Vérifications des états limites pour les pieux en compression

 Combinaison fondamentale d’état limite ultime : ≤ /1,40
 Combinaison accidentelle d’état limite ultime : ≤ /1,20
 Combinaison rare d’état limite de service : ≤ /1,10
 Combinaison quasi permanente d’état limite de service : ≤ /1,40
3.6. Etude comparative entre les deux variantes
Nous présentons ici une comparaison entre la variante initiale et celle que nous
proposons. Cette comparaison est limitée au niveau du tablier, plus précisément au niveau des
poutres.
Tableau 18 : Etude comparative entre la variante initiale et la variante proposée
Ecart relatif %
Variante initiale Variante proposée ( − )×
=
Poutres
Nombre 8 5 37,5 %
Largeur b 40 cm 40 cm 0
Hauteur h 1m 1m 0
Longueur L 10,7 m et 10,5 m 10,7 m et 10,5 m 0

Volume de Béton 102,08 m3 63,8 m3 37,5 %
Coût du béton 12 249 600 FCFA 7 656 000 FCFA 37,5 %
As 64,34 cm2 39,27 cm2 38,96 %
Délais de mise en
Elevé Moins élevé
œuvre
Au vu de ces résultats, nous constatons que la variante que nous proposons permet de
faire une économie en termes de :
 Matériaux, la variante que nous proposons avec 5 poutres (en nous appuyant sur Jean
Armand CALGARO) consomme moins de matériaux que la variante initiale qui sera
réalisée avec 8 poutres.
 Coût : il est lié à la quantité de matériau utilisé lors de la réalisation des travaux. Moins
on utilise de matériaux, moins le coût est élevé. C’est le cas de la variante que nous
proposons.
 Délais de mise en œuvre : plus il y a d’éléments de structure à réaliser, plus les délais
de réalisation de l’ouvrage sont élevés. La variante que nous proposons se fera avec 5
poutres, ce nombre est inférieur à celui de la variante initiale qui est de 8 poutres.
Conclusion
Au cours de ce projet, il était question d’effectuer une étude comparative en termes de

coût, de délai de mise en œuvre d’un pont à poutres à travées multiples isostatiques. La variante
initiale était un pont en béton armé à poutres (8 poutres par travée) à 3 travées isostatiques.
Celle que nous proposons est un pont à poutres (5 poutres par travées) à 3 travées
isostatiques. Nous avons conservé la section des poutres et après avoir effectué une étude
structurale de la variante proposée, nous avons constaté que les résultats de notre étude
contrairement à ceux de la structure chargée de la réalisation des travaux, nous donnent
d’effectuer une économie en béton d’un volume de , ; le de béton armé étant
facturé à 120 000 FCFA, nous réalisons alors une économie de 4 593 600 FCFA.
Nous avons compris à travers ce projet de fin d’études que le véritable défi lors du
dimensionnement réside dans l’évaluation d’une façon cohérente des valeurs des sollicitations
et des coefficients de répartition transversale.
Ce stage et ce projet de fin d’études nous ont permis de développer et de mieux asseoir nos
connaissances en termes de :
 conception et de dimensionnement des ouvrages d’art,

 de dessin technique sur le logiciel Autocad
 familiarisation avec le monde professionnel,
 compréhension approfondie des enseignements reçus au cours de notre formation et de
possibilité de les appliquer dans toute leur plénitude à la pratique, avec une nette
appréciation des réalités du terrain.
Bibliographie et webographie
1. LABOGENIE. Etudes géotechniques en vue de la construction d'un nouveau pont sur le

Tongo Bassa à Douala. Douala : s.n., 2016.
2. Consultants, CUD et Groupe Huit / AS. Plan directeur d'urbanisme de Douala à
l'horizon 2025. Douala : s.n., 2012.
3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_sur_le_Wouri. https://fr.wikipedia.org. [En ligne]
2017.
4. OUEZDOU, Mongi BEN. Cours d'ouvrages d'art, Tome 1: Conception. Tunis : Ecole
Nationale d'ingénieurs de Tunis, 2008.
5. ZONGO, Aziz Ismaël. Etude technique d'un pont sur le POUNI dans le cadre de la
construction de la route SABOU-KOUDOUGOU-DIDYR. s.l. : 2IE, 2013.
6. CALGARO, Jean Armand. Projet et construction des ponts "Généralités-Fondations-
Appuis-Ouvrages courrants". s.l. : Presse de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées,
2000.
7. SETRA. Guide du Projeteur Ouvrages d'Art Ponts Courants. 1999.
8. Mongi, BEN OUEZDOU. Cours d'ouvrages d'art, Tome 2 : Dimensionnement. Tunis :
ENIT, 2012.
9. SETRA. Piles et Palées (PP73) : Appuis des tabliers .
10. Fascicule n°61 Titre II du CCTG : programmes de charges et épreuves des ponts-
routes.
11. Fascicule n°62 Titre V du CCTG Règles techniques de conception et de calcul des
fondations des ouvrages de génie civil.
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |a
ANNEXES
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ANNEXES A : Hypothèses générales
A.1. Références et règlement de calcul

Les calculs sont établis selon les prescriptions des principaux documents suivants :
 Fascicule 65-A du CCTG et son additif : Exécution des ouvrages en génie civil en béton
armé ou précontraint ;
 Fascicule 62 titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des
ouvrages de Génie civil ;
 Fascicule n° 61 (Titre II) concernant les charges d 'exploitation - Conception Calcul et
épreuves des ouvrages d’art ;
 BAEL 91 modifié 99 ;
A.2. Caractéristiques des matériaux

A.2.1. Ciment :
Le ciment utilisé pour la réalisation du tablier et des chevêtres sera du CPJ 45
A.2.2. Béton
 Classe structurale : S4, utilisée pour les bâtiments et ouvrages de génie civil courants
(valeurs de l’affaissement au cône d’Abrams comprises de 160 à 210 mm)
 Classe d’exposition : XC4 qui décrit un environnement alternativement humide et sec
 Classe de résistance : C30/37
 Résistance caractéristique à la compression à 28 jours : = 30
 Résistance caractéristique à la traction à 28 jours :
= 0,6 + (0,06× ) = 2,4
 Poids volumique du béton armé : 25 /
 Module de déformation longitudinale instantanée du béton à 28 jours :
= 11000× = 34179
 Module de déformation longitudinale différée à 28 jours :
= = 11393
3
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 Contrainte admissible en compression du béton à l’ELU :
= 0,85× = 17
 Contrainte admissible en compression du béton à l’ELS :

= 0,6× = 18
A.2.3. Acier
Le matériau acier est un alliage fer et carbone en faible pourcentage. Les aciers utilisés en
Béton Armé sont les aciers de nuance douce (0,15 à 0,25 % de carbone) et les aciers de
nuance mi-dure et dure (0,25 à 0,40 % de carbone).
 Limite d’élasticité : = 500

 Coefficient partiel de sécurité : = 1,15
 Module d’élasticité : = 2×10
 Contrainte limite des armatures à haute adhérence (HA) : = = 434,78
A.2.4. Hypothèses sur l’environnement

Fissuration : Préjudiciable
A.3. Hypothèse de chargement :

A.3.1. Classification :
 Largeur roulable : 10,5 m
 Nombre de voies : 3
 Pont : 1ère classe
A.3.2. Charges d’exploitation :

A.3.2.1. Système de charge « A »
Ce système se compose des charges uniformément réparties d'intensité variable suivant
la longueur surchargée et qui correspondent à une ou plusieurs files de véhicules à l'arrêt sur le
pont. Elles représentent un embouteillage ou un stationnement (pont urbain équipé de feux aux
extrémités ou embouteillage d'ordre quelconque), ou bien tout simplement une circulation
continue à une vitesse à peu près uniforme d'un flot de véhicules composé de voitures légères
et de poids lourds. Ainsi, la chaussée des ponts est soumise à une surcharge uniformément
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |d
répartie dont l'intensité est égale au produit de (variable avec la longueur surchargée L) par
des coefficients et donnés ci-après.
La valeur de est donnée par la formule :
= , + ( / )
+
= , + ( / )
+
Tableau 19: Valeur de a1 en fonction de Nv et de la classe du pont
Nombre de voies 1 2 3 4 ≥
chargées
Classe du 1ère 1 1 0,9 0,75 0,7
pont 2ème 1 0,9 --- --- ---
3ème 0,9 0,8 --- --- ---
Mais si la valeur de = × trouvée par application des règles ci-dessus est

inférieur à (0,44 - 0,0002 L) exprimé en t/m2 (avec L en m) ou à (3,92 – 0,002 L) exprimé en
kN/m2, c'est cette dernière valeur qu'il faut prendre en compte, c.à.d.,
= , + ,( − , )
+
Ensuite, la charge est multipliée par le coefficient qui est donné par :
Avec V étant la largeur d'une voie : =
Vo ayant pour valeur :
 3,50 m pour les ponts de la 1ère classe

 3,00 m pour les ponts de la 2ème classe
 2,75 m pour les ponts de la 3ème classe
Donc en général nous avons :
= × ×
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à appliquer uniformément sur toute la largeur de chaussée des voies considérées. Cette valeur
tient compte des effets dynamiques et donc elle n'est pas à multiplier par un coefficient de
majoration dynamique.
A.3.2.2. Système de charge « B »

Les charges de type B sont composées de 3 systèmes distincts :
 Le système Bc : se composant de camions types.
o Longitudinalement
Figure 20: Chargement longitudinale dans le système Bc
o Transversalement
Figure 21:Chargement transversal dans le système Bc
o En plan
Figure 22: Chargement en plan dans le système Bc
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Suivant la classe du pont et le nombre de files de camions considérées, les valeurs des
charges du système à prendre en compte sont multipliée par un coefficient dont les
valeurs sont indiquées dans le tableau suivant :
Tableau 20: Valeurs de bc en fonction de Nf et de la classe du pont
Nombre de files de 1 2 3 4 ≥
camions
Classe du 1ère 1,2 1,1 0,95 0,8 0,7
pont 2ème 1 1 --- --- ---
3ème 1 0,8 --- --- ---
 Le système Bt : composé de groupes de 2 essieux (essieux-tandems).

Un tandem se compose de 2 essieux munis de roues simples pneumatiques. Les
caractéristiques du système sont présentées ci-dessous :
Figure 23 : Représentation d'un essieu et d'un tandem
o Longitudinalement :
Figure 24: Chargement longitudinale dans le système Bt
o Transversalement
Figure 25: Chargement transversale dans le système Bt
o En plan :
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |g
Figure 26: Chargement en plan dans le système Bt
Suivant la classe du pont, les valeurs des charges du système à prendre en compte sont
multipliées par un coefficient dont les valeurs sont indiquées dans le tableau suivant (pour
le pont de la 3ème classe il n’y a pas de coefficient . Le système ne s'applique pas au pont
de la 3ème classe):
Tableau 21 : Valeurs de en fonction de la classe du pont
Classe du pont 1ère 2ème 3ème

Coefficient 1,0 0,9 ---
 Le système : qui est une roue isolée disposé normalement à l'axe longitudinal de la
chaussée. Les caractéristiques de cette roue sont présentées ci-dessous :
Figure 27 : Différents chargements du système Br
Ces convois sont mobiles et les valeurs de charges de ces trois types sont multipliées
par un coefficient de majoration dynamique, δ, qui est déterminé par la formule :
, ,
= + +
+ , . .
+
Avec
L : Longueur de l'élément considéré (en m)
G : Poids propre de l'élément considéré (même unité que S).
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |h
S : Charge B maximale susceptible d'être placé sur l'élément considéré (en tenant compte des
coefficient bc ou bt).
A.3.2.3. Charges militaires

Elles ne sont à prendre en compte que pour les itinéraires classés par l'armé. Les charges
militaires sont de deux classes : M 80 et M 120. Chaque classe se compose de 2 systèmes
distincts :
 Mc : véhicule type à chenilles
Figure 28 : Chargements du système Mc 80
Figure 29 : Chargements dans le système Mc 120
 Me : groupe de 2 essieux.
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Figure 30 : Chargements dans le système Me 80
Figure 31 : Chargements dans le système Me 120
Ainsi on distingue : Mc80, Mc120, Me80 et Me120. Le système Mc à chenille est plus
utilisé que celui à essieux. Les charges militaires doivent être multipliées par un coefficient de
majoration dynamique δ. Ce coefficient est calculé par la même formule donnée pour le système
B
, ,
= + +
+ , . .
+
Avec :
L : Longueur de l'élément considéré (en m)
G : Poids propre de l'élément considéré
S : Charge Mc ou Me maximale susceptible d'être placé sur l'élément considéré.
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A.3.2.4.
A.3.2 .4. Charges exceptionnelles
Les charges exceptionnelles les plus utilisées sont de type D et E. elles sont souvent plus
défavorable que le système A et B pour les hourdis et les entretoises. Les convois-
convois-types
types D et E
comportent 2 remorques dont les caractéristiques sont représentées respectivement comme
suit :
 Système D :
o Longitudinalement
Figure 32 : Chargement longitudinale dans le système D
o En plan :
Figure 33: Chargement en plan dans le système D
 Système E :
o Longitudinalement
Figure 34: Chargement longitudinale dans le système E
o En plan :
Figure 35: Chargement en plan dans un système E
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A.3.2.5. Charges sur les trottoirs
Le règlement prévoit deux systèmes de charges : un système local destiné à la

justification des éléments de couverture du tablier (hourdis, entretoises) et un système général
pour le calcul des poutres principales. Les diverses charges de trottoir ne sont pas majorées pour
les effets dynamiques. Pour les deux cas, il s’agit des surcharges des piétons et non pas du poids
propre des éléments des trottoirs.
A.3.2.6. Charges sur les remblais

Sur les remblais d'accès aux ouvrages, on dispose une charge uniforme répartie sur toute
la largeur de la plate-forme et d'intensité égale à :
= / = /
Elle intervient dans la justification de la stabilité des culées. En outre pour la justification
des éléments de faible dimension (murs garde-grèves et mur en retour), il est recommandé de
disposer sur le remblai les systèmes Bt ou Br (sans majoration dynamique δB), qui peuvent
donner des effets plus défavorables que celui de / .
A.3.2.7. Garde-corps :
Effort horizontal : 2500 N/ml
A.4. Combinaison des actions :

Le calcul des sections d’aciers dans les poutres se fera à l’état limite de service (ELS),
la fissuration est préjudiciable. L’effort tranchant est calculé à l’ELU. Ce calcul se fera selon
les règles du BAEL 91 modifié 99.
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ANNEXES B : Pré dimensionnement
Ce pré dimensionnement se base sur des normes déjà établies et publiées par le SETRA
pour la détermination des dimensions économiques des ouvrages d’art dits courants. Il suivra
cette logique : Poutres–Hourdis- Entretoises-Chevêtres-Piles-Culées-Fondation
B.1. Poutres :
B.1.1. Hauteur
L'élancement des poutres dépend de leur portée et des contraintes admissibles du béton qui les
constitue. Pour un béton avec une résistance = 30 , on a : < <
désigne la hauteur totale de la poutre sans le hourdis et la portée ( = 12 ).
0,70 < < 0,8 . Nous allons opter pour une hauteur de 1 m
B.1.2. Epaisseur
≥ ↔ ≥ 0,33 Nous choisissons = 40
B.1.3. Nombre de poutres

Etant donné que la largeur de notre tablier est de 13 , le nombre de poutres à prendre est
fonction de la largeur du tablier. Le tableau proposé par CALGARO, donne les
correspondances suivantes :
Largeur du tablier (m) <6 6à9 9 à 11 11 à 14

N 2 3 4 5
Ainsi donc, pour un tablier de 13 m de largeur, N = 5
B.1.4. Entraxe des poutres 0

1≤ ≤ 2,7 Nous choisissons = 2,6
B.2. Entretoises :
B.2.1. Hauteur
0,8× ≤ ≤ 0,9×
0,8 ≤ ≤ 0,9
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Nous arrêtons = 0,9
B.2.2. Epaisseur
,
≥ = = 0,3
Nous considérons = 30
B.2.3. Longueur
0,4
= − 2× = 2,6 − 2× = 2,2
2 2
B.2.4. Nombre d’entretoises

L’emploi d’entretoises intermédiaire complique l’exécution et fragilise la poutre le
tablier devient donc rigide et indéformable. Nous n’utiliserons donc que des entretoises sur
appui ce qui nous permet d'avoir 8 entretoises.
B.3. Hourdis :
L’épaisseur des hourdis est donnée en fonction de la largeur entre axe des
poutres. Selon le tableau proposé par Jean Armand Galgaro on a :
Tableau 22 : Epaisseur des hourdis en fonction de la largeur des poutres
(m) 2 2,5 3 3,5

(cm) 16 18 20 22
Nous convenons de prendre = 20
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ANNEXES C : Etude des poutres
C.1. Calcul des charges permanentes

Les charges permanentes comprennent le poids propre de la poutre et celui des différents
éléments supportés par celles-ci, à savoir la prédalle, la dalle, le trottoir et ses accessoires,
l’enrobé et l’étanchéité. Nous calculerons ainsi les poids propres des poutres de rives puis de la
travée entière.
C.1.1. Poids propre des poutres :

Les poutres de rive et intermédiaires ont toutes la même section, présentée comme
suit :
= 1 ×0,4 × 2,5 = /
C.1.2. Poids propre du hourdis :

Pour ce cas, le calcul est le même qu’il s’agisse des poutres de rives comme des
poutres intermédiaires.
= 2, 6 ×0,2 × 2,5
= , /
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |o
C.1.3. Poids propre de la prédalle

C.1.3.1. Sur les poutres de rive
= 1, 25 ×0,05 × 2,5 = , /
C.1.3.2. Sur les poutres intermédiaires
= (1, 25 × 2) ×0,05 × 2,5 = , /
C.1.4. Poids propre des éléments du trottoir :

C.1.4.1. La corniche
= 0,16
= 0,16 × 2,5 = , /
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |p
C.1.4.2. Béton de remplissage
= 0,5 × 0,3 × 2,5 = , /
C.1 .4.3. Contre corniche :
= 0,22 × 0,1 × 2,5 = , /
C.1.4.4. Garde-corps BN4 :
Le SETRA donne la valeur du poids propre des barrières de sécurité

de : 65 / soit
= , /
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |q
C.1.4.5. Bordure
= 0,02
= 0,02 × 2,5 = , /
C.1.5. Enrobé (Béton bitumineux)

C.1.5.1. Sur la poutre de rive
= 2,1 × 0,05 × 2,2 = , /
C.1.5.2. Sur la poutre intermédiaire :
= 2,6 × 0,05 × 2,2 = , /
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |r
C.1.6. Poids propre chape d’étanchéité :

Les schémas sont les mêmes que ceux de l’enrobé.
C.1.6.1. Sur la poutre de rive :

= 2,1 × 0,02 × 2 = , /
C.1.6.2. Sur la poutre intermédiaire :

= 2,6 × 0,02 × 2 = , /
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |s
C.1.8. Poids propre des entretoises
= 2,2 × 0,9 × 0,3 × 2,5 = , /
Les calculs ci-dessus nous ont permis de regrouper les charges permanentes supporter
par chaque poutre ainsi que la charge permanente supportée par la travée, dans le tableau suivant
Tableau 23: Récapitulatif des charges permanentes supportées par les poutres et la travée
Prive Pinter
Poutre 1 1
Hourdis 1,3 1,3
Prédalle 0,16 0,31
Corniche 0,31 -
Béton de remplissage 0,375 -
Contre corniche 0,055 -
GC BN4 0,065 -
Enrobé 0,231 0,286
Etanchéité 0,084 0,104
Bordure 0,05 -
Poids propre total sur chaque 3,63 3,00
poutre [t/ml]
43,56 36,00
poutre [t]
Poids propre total de l’ensemble
des poutres sans entretoises [t] 195,12
Entretoises 1,485 x (4x2) =11,88 t
Poids propre totale d'une travée
207 t
C.2. Calcul des sollicitations

Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |t
Dans cette partie, nous nous attèlerons à évaluer les sollicitations induites par les
surcharges décrites plus haut (chapitre 3, Pages). Pour le calcul des poutres, on va utiliser les
cinq (5) systèmes de surcharges suivants :
 Le Système A ;
 Le système B avec ses sous-systèmes , , et ;
 Le système militaire ( et );
 Les surcharges de trottoir.
C.2.1. Le système A(L)

C.2.1.1. Calcul de A (L) :
6
= , + ( / )
+
36
= , + ( / )
2+
= , 73 /
Nous devons multiplier cette valeur de par des coefficients de correction et .
Le coefficient est fonction du nombre de voies et de la classe du pont. Nous avons à faire à
un pont de classe 1 avec trois (3) voies, = .
= × = × , = , 56 / )
Ensuite il nous faut comparer à la valeur , − ( , × )
, − ( , × 2) = , 4/ ) ≤
C’est ce résultat qui nous donne de multiplier par le coefficient de correction
,
= = =
,
D’où = , 56 / . En chargeant sur la largeur roulable,
= , × , 56 / =16,38 /
C.2.1.2. Calcul des sollicitations :

Nous allons évaluer le moment fléchissant maximal et l’effort tranchant maximal
 Moment fléchissant maximal ( ):
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |u
12,00
× 6,38× 2
= = = 94, 8 .
 Effort tranchant maximal ( ):
× 6, 38×12
= = = 98, 3
C.2.2. Le système :
C.2.2.1. Calcul du coefficient de majoration dynamique :
, ,
= + +
+ , . .
+
NB : Pour toute la suite, les différents coefficients de majoration dynamique seront évalués
avec la formule ci-dessus.
Sur une longueur de = 2 , nous ne pouvons charger qu’un camion et une partie
de l’autre. D’autre part nous avons un pont de classe 1 et nous pouvons disposer
transversalement trois (3) files de camions. D’où = ,
= × =
, ,
= + + = , 19
+ , . .
+

Nous allons évaluer les sollicitations suivantes à l’aide des lignes d’influences et en se
servant du théorème de Barré pour déterminer les sections critiques. En effet, selon le théorème
de Barré : « Le moment fléchissant est maximum au droit d’un essieu lorsque cet essieu et la
résultante générale du convoi se trouvent dans des sections symétriques par rapport au milieu
de la poutre ». Une étude, basé sur ce théorème, a été faite pour le convoi réglementaire .
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |v
Les dispositions les plus défavorables des essieux pour différentes longueurs de travées et les
expressions des moments maximaux correspondants sont données dans le tableau suivant pour
le cas de travée indépendante.
Tableau 24 : Expression du moment maximal sous l'effet du convoi Bc dans une poutre à travée
indépendante
Portées ( en m) Dispositions des essieux ( ) Moments maximal

( )
0< < 2,56
0 = 0,25 × ×
2,56 < < 9,19 0,281

= (0,5× +
0,375 − 0,75)
9,19 < < 11,75 = (0,625×

0,056
0,15 +
− 1,875)
11,75 < < 17,44 = (0,75×
0,422
+
0,375
− 3,375)
17,44 < < 18,38 2,848

= ( +
0,844 − 7,875)
18,38 < = (1,25× +

,
− 13,125)
1,725
Le moment fléchissant maximal est obtenu dans notre cas, lorsque les charges des
essieux et leur résultante sont placées de manière symétrique par rapport à l’axe du milieu de
la poutre (ici 0,375 m de l’axe).
, 422 0,422
= ,7 × + − 3, 3 = 36 0,75 ×12 + − 3,375 = 20 , 8 .
12
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |w
12
P P P/2 P P
0,13
0,5
0,88
1
Figure 36 : Détermination de l’effort tranchant maximal sous l'effet Bc
Il est obtenu lorsque les essieux des camions arrière sont sur l’appui (P=3*12=36 t)
= ×
= 1; = 0,88; = 0,5; =0.13 ;

= 36 (1 + 0,88 + 0,13) + (18×0,5) = 81,36
=
= × =
= 204, 36
= , 6

D’après le tableau 11 du formulaire de RDM des Techniques de l’ingénieur illustrant la
ligne enveloppe des moments maximaux d’une poutre droite sur deux appuis simples soumise
à deux charges roulantes, le moment fléchissant maximal dans la travée a pour expression :
= × − < −√
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |x
12
P P
1,35
2,66
2,66
3
Figure 37: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Bt

,
= = , < ,
,
Nous disposerons deux (2) essieux tandems dans le sens transversal, d’où
= × =
2 ,
= × − = 71 .
× 2
12,00
Figure 38: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Bt
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |y
= ×
= ; = ,
= 32 (1 + 0,87) = 59,84
=
=
= 204,36
= , 2

12,00
Figure 39: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Br

× × 2
= = = 30 .
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e |z
12,00
Figure 40: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Br
= 10
=
= 204,36
= , 19

12
q=180 KN/m2
1,48
1,48
W=13.6487
3
Figure 41: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Mc120
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | aa
Les charges militaires étant des charges réparties, en utilisant les lignes d'influences,
nous déterminons les sollicitations en multipliant la charge par l'aire correspondante .
12 12
×( − ) ×( − 2) ×( 12 − 2 )
= = 2 = 2 =3
12
A l’aide du logiciel Autocad, nous déterminons l’aire correspondante :
= 13,64
= × = 180 ×13,64 = 2455,2 . = 45,52 .
12
q=180 KN/m2
0,49
W=4.5496
1
Figure 42: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Mc120
= × = 180 × 4,55 = 819 = 81,9
=
= 204,36
= ,

Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | bb
12
P P
2,55
2,55
3
Figure 43: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet Me120
12 ×(12 − 12 )
×( − ) ×( − 2)
= = 2 = 2 2 =3
12
= = , 55
= × = ( , 55 + , 55) = 68, 3 .
12,00
Figure 44: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet Me120
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | cc
= ×
= ; = ,
= 33 (1 + 0,83) = 60,39
C.2.7. Surcharges de trottoir :

Le système général comprend une charge uniformément répartie d'intensité de
valeur : = , / à disposer sur les trottoirs bordant une chaussée.
C.2.7.1. Calcul de la charge par m:

= × , = , /

12
q=0.15 KN/m
W=18.0000
3
Figure 45: Détermination du moment fléchissant maximal sous l'effet de la surcharge du trottoir
× , × 2
= = = 4, 05 .
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | dd
12
q=0.15 KN/m
W=6.0000
Figure 46: Détermination de l'effort tranchant maximal sous l'effet de la surcharge du trottoir
× , × 2
= = = , 35
C.2.8. Sollicitations induites par la charge permanente :

Nous allons calculer les sollicitations induites par le poids d’une poutre de rive (P5),
d’une poutre intermédiaire (P2), de la poutre centrale (P3) et intermédiaires à base du tableau
suivant.
En rappelle le poids des poutres :
− Poutre intermédiaire (P2) : =3 /
− Poutre de rive (P5) : = 3,63 /
poutres
Formules générales Poutre Priv Poutre Pint

×
Effort tranchant = 21,78 t 18 t
×
Moment fléchissant = 65,34 t.m 54 t.m
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ee
Récapitulons dans le tableau ci-après les différentes sollicitations affectées des

coefficients de majoration dynamique.
Tableau 26: Récapitulatifs des différentes sollicitations affectées aux coefficients de majoration
dynamique
Coefficient Moment fléchissant (t.m) Effort tranchant (t)

Surcharges
de majoration Non majoré Majoré Non majoré Majoré
dynamique
A - 294.84 294.84 98.28 98.28
Bc 1.21 203.77 246.56 81.36 98.45
Civiles
Bt 1.16 171.01 198.37 60.48 70.16
Br 1.13 30 33.9 10 11.3
Militaires Mc120 1.19 245.68 292.24 81.89 97.45
Trottoirs Trottoirs - 4.05 4.05 1.35 1.35
C.2.9. Calcul des coefficients de répartition transversale (CRT) par la

méthode de GUYON-MASSONNET
Le moment fléchissant et l’effort tranchant d’un tablier peuvent être déterminés par les
lignes d’influence en n’importe quelle abscisse le long du tablier. Mais le problème qui se
pose est comment répartir ce moment et cet effort entre les poutres ? En d’autres termes
connaitre les valeurs de sollicitations dans chaque poutre. Plusieurs méthodes ont essayé de
répondre à cette question, parmi lesquelles celle de Guyon-Massonnet. Elle permet de
déterminer un coefficient correctif appelé « Coefficient de Répartition Transversale (CRT) »
qui montre la portion des surcharges transmise dans la poutre considérée.
C.2.9.1. Principe fondamental de la méthode Guyon-Massonnet

- Le premier principe fondamental est de substituer au pont réel un pont à structure continue
qui a les mêmes rigidités moyennes à la flexion et à la torsion que l'ouvrage réel. Ce premier
principe n'est nécessaire que pour les hypothèses mathématiques (continuité des fonctions).
- Le deuxième principe est d'analyser de façon approximative l'effet de la répartition

transversale des charges en admettant que cette répartition est la même que si la distribution des
charges selon l'axe du pont est sinusoïdale et de la forme :
= sin
: constante;
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ff
: portée du pont.
Les calculs peuvent être affinés en développant la charge en série de Fourier, en
fonction de l'abscisse longitudinale.
C.2.9.2. Paramètres fondamentaux

Nous considérons une travée indépendante, de portée L, de largeur 2b, dont l'ossature
est constituée par une poutraison croisée de n poutres longitudinales (portée L, espacement
) et de m entretoises (portées 2 , et espacement ) intermédiaires, disposées transversalement
Figure 47 : Modèle du tablier de ponts d'après Guyon Massonnet
Toutes les poutres sont identiques et caractérisées par :

 Leur rigidité à la flexion : = ×
 Leur rigidité à la torsion : = ×
De même, toutes les entretoises sont identiques et caractérisées par :

 Leur rigidité à la flexion : = ×
 Leur rigidité à la torsion : = ×
: Module de Young
: Module de torsion avec = ( )

: Coefficient de Poisson
: Moment d’inertie de flexion des poutres.
: Moment d’inertie de torsion des poutres.
: Moment d’inertie de flexion des entretoises.

: Moment d’inertie de torsion des entretoises.
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | gg
Par unité de longueur, ces rigidités deviennent :

×
→ = =
 Rigidité de flexion : ×
→ = =
×
→ = =
 Rigidité de torsion : ×
→ = =
Pour le calcul, nous supposerons =0 ⇒ =
Afin de définir le comportement du pont, deux paramètres important sont pris en compte :
 Le paramètre de torsion : = ×
 Le paramètre d’entretoise : = ×
Ensuite on détermine la valeur de K grâce aux tableaux numérique de Guyon-Massonnet en

fonction de :
 La valeur de ;
 La valeur de ;
 L’excentricité de la charge ;
 L’ordonnée de la poutre considérée .
Pour =0 ⇒ =0
Pour =1 ⇒ =1
Pour les autres cas, la valeur de K est donnée par les tables de Guyon-Massonnet. Enfin,
= = , étant le nombre de poutre.
Pour quelconque l’interpolation n’est pas linéaire ; elle est donnée par Massonnet :
= + ( − )×√
Ou pour plus de précision Sattler Propose :
,
 = + ( − )× 0≤ ≤ 0,1
,
 = + ( − )× 1− 0,1 ≤ ≤1 = ,
 = + ( − )×√ >1
Les valeurs de et de sont données par les tables de Guyon-Massonnet en fonction de
, , .
Pour une poutre d’ordonnée y, on procède à une interpolation linéaire sur les valeurs de y
données dans les tableaux de Guyon-Massonnet. Une interpolation linaire peut se faire par
rapport à .
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | hh
C.2.9.3. Calcul numérique des CRT

Nous allons déterminer les CRT sous l’effet des charges pour la poutre intermédiaire
P2, la poutre centrale P3 et la poutre de rive P5.
C.2.9.3.1. Calcul des paramètres fondamentaux

 2 = 0,5 + 3,5 + 0,5 + (2×3,5) + 1,5 = 13
 = 6,5
 = = 2,6
 Nombre de poutre =5
C.2.9.3.1.1. Moments d’inertie

 Poutres principales
 Moment d’inertie de flexion des poutres

× , ×
= = = 0,033
 La rigidité de flexion des poutres

× , ×
= = ,
= 0,013
 Moment d’inertie de torsion des poutres
La détermination des moments d'inertie de torsion, fait appel à la théorie

de l'analogie de la membrane. D'après cette théorie, l'inertie de torsion d'un rectangle de
longueur b et de largeur a (b>a) est donnée par :
Γ= × ×
est une fonction du rapport dont quelques valeurs particuliers sont données dans le
tableau suivant :
Tableau 27: Coefficient k, en fonction de b/a, nécessaire pour le calcul de l'inertie de torsion
b/a 1,0 1,2 1,5 1,75 2,0 2,25 2,5 3,0 4,0 5,0 10 ∞
k 0,141 0,166 0,196 0,213 0,229 0,240 0,249 0,263 0,281 0,292 0,312 0,333
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ii
= × ×
Or = ,
= 2,5 ù = 0,249
= 0,249 × 1 × 0,4 = 0,016
 La rigidité de torsion des poutres

,
= ×
× = × ,
× = 0,003
 Entretoises
 Les rigidités de flexion et de torsion des entretoises
La méthode de Guyon-Massonnet considère une structure comprenant des poutres

principales et des entretoises, mais les entretoises ne sont pas supposées infiniment rigides ; A
la limite, il est possible d'appliquer la méthode à un tablier de ponts à poutres sans entretoises
intermédiaires : c'est alors le hourdis qui joue le rôle des entretoises. Dans ce cas, on fait les
calculs par mètre linéaire, et les rigidités de flexion et de torsion du hourdis représentant les
entretoises sont :
0,2
= = × = × = 0,0007
12 12
 Résumé :
, ,
, ,
C.2.9.3.1.2. Paramètres fondamentaux :
+ 0,003 + 0,0007
= = = 0, 64
2× + 2 × √0,013 + 0,0007
= ,
6,5 0,013
= × = × = 1,27
10,7 0,0007
= ,
C.2.9.3.2. Calcul des CRT pour la poutre intermédiaire P2 :
C.2.9.3.2.1. Courbe ( ) :
 Interpolation suivant y (position de la poutre) :
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | jj
= 2,6
,
= ,
= 0,4 ↔ = 0,4
Les tableaux de Guyon Massonnet donnent des valeurs de pour = 0,25 = et

= 0,5 =
, ,
, = + − , ,
, = , + ,
 Interpolation suivant :
= 1,27 > 1 , d’après les relations proposées par SATTLER pour déterminer la valeur de
en fonction de , nous avons :
= + ( − )×√
, = + ( − )×√0,64
, = , + ,
et sont donnée par les tables de GUYON MASSONNET en fonction de , et
 Interpolation suivant
1,20 < = 1,27 < 1,30
, ,
, = , + , − , , ,
, = , , + , ,
Il ne reste plus qu'à retrouver = ( ). On détermine tout d’abord un tableau pour

θ1 = 1,20 et pour θ2 = 1,30.
1er cas : Tableau pour = ,

Tableau 28: K pour = 1,20 après 2 interpolations (sur y puis sur )
= 1,2
-b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
-0,3856 -0,1685 0,1841 0,8978 2,005 2,7777 1,9987 0,6851 -0,6038
-0,1317 -0,1424 -0,09 0,1841 0,8805 1,9987 2,7876 2,0114 0,662
- - 2,4720
, 0,01964 0,46958 1,3303 2,3103 1,48088 0,15568
0,23326 0,15284 4
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | kk
0,1533 0,2534 0,4582 0,852 1,6414 1,9466 1,5432 1,0306 0,7182

0,0706 0,1217 0,2304 0,4582 0,8834 1,5432 2,1156 1,8501 1,4827
1,8866
, 0,10368 0,17438 0,32152 0,61572 1,1866 1,70456 1,5223 1,1769
4
= , 0,036 0,109 0,261 0,586 1,215 1,826 2,004 1,514 0,973
Les valeurs de et de pour / et / sont recopiées directement à partir des

tableaux de Massonnet ; Ensuite, on effectue une première interpolation sur pour obtenir
, , à savoir :
| , = , | / + , | /
| , = , | / + , | /
La deuxième interpolation a été effectuée sur α en utilisant la 3ème ligne pour chaque
pour obtenir la dernière ligne , .
, = , + ,
2ème cas : Tableau pour = ,

Tableau 29: K pour θ = 1,30 après 2 interpolations (sur y puis sur α )
= 1,3
-b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
-0,2848 -0,1733 0,0898 0,7914 2,0413 2,9888 2,0633 0,6061 -0,7438
-0,0585 -0,1191 -0,1259 0,8098 0,7931 2,0633 3,0138 2,0173 0,3448
, -0,14902 -0,14078 -0,03962 0,80244 1,29238 2,4335 2,6336 1,45282 -0,09064
0,1182 0,2086 0,4093 0,8233 1,5101 2,0883 1,5808 0,9823 0,6446
0,0228 0,0434 0,0923 0,2086 0,6448 0,9823 1,8761 2,8483 2,9631
, 0,06096 0,10948 0,2191 0,45448 0,99092 1,4247 1,75798 2,1019 2,0357
, 0,019 0,059 0,167 0,524 1,051 1,626 1,933 1,972 1,610
Dans notre cas : = 1,27 ; nous effectuons alors la troisième interpolation sur en
utilisant la dernière ligne de chaque tableau à savoir :
, = , , + , ,
Ainsi, nous obtenons :

Tableau 30: K=K(e), après les trois interpolations
= , -6,5 -4,875 -3,25 -1,625 0 1,625 3,25 4,875 6,5

e -b - 3b/4 - b/2 - b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
K 0,024 0,074 0,195 0,542 1,100 1,686 1,954 1,835 1,419
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ll
2,5
1,5
K
0,5
0
-6,5
-6,25
-5,75
-5,5
-5,25
-4,75
-4,5
-4,25
-3,75
-3,5
-3,25
-2,75
-2,5
-2,25
-1,75
-1,5
-1,25
-0,75
-0,5
-0,25
0,25
0,5
0,75
1,25
1,5
1,75
2,25
2,5
2,75
3,25
3,5
3,75
4,25
4,5
4,75
5,25
5,5
5,75
6,25
6,5
-6
-5
-4
-3
-2
-1
6
e
Figure 48: Ligne d'influence de K pour la poutre intermédiaire P2
C.2.9.3.2.2. Détermination des CRT :
 Charge
La charge est placée suivant les règles de chargement la plus défavorable. Dans ces
conditions et aussi à cause de la variation de et de la largeur de chargement, on essaye
plusieurs cas de chargement (1voie, 2voie ou 3voies chargées).
1er cas : 1 voie chargée, de largeur, = ,
Pont de la 1ère classe et 1 voie chargée ⇒ =1.

Le coefficient pour ce cas de chargement de est l'aire de la ligne d’influence
correspondant à la charge divisée par la largeur du chargement :
,
= = ,
= 1,848
Le CRT est :
,
= = = 0,37
× × = 1×0,37×3,5 = 1,295
2ème cas : 2 voies chargées, de largeur, =
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | mm
Pont de la 1ère classe et 2 voies chargée ⇒ =1.

,
= = = 1,435
Le CRT est :
,
= = = 0,29
× × = 1×0,29×7 = 2,03
3ème cas : 3 voies chargées, de largeur, = ,
Pont de la 1ère classe et 3 voies chargée ⇒ =0,9.

,
= = ,
= 1,02
Le CRT est :
,
= = = 0,2
× × = 0,9×0,2×10,5 = 1,89
Donc le 2ème cas est le plus défavorable, le CRT à retenir est :

= , = =
 Charge
Notre trottoir à une largeur = 1,50 ;
,
= = ,
= 1,61
Le CRT est :
,
= = = 0,32
= ,
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | nn
 Charge
Nous allons étudier le cas le plus défavorable, à savoir le cas où on a 3 files de camion avec
= 0,95 pour un pont de classe 1. On prendra le soin de laisser 0.25 m entre le bord du trottoir
et la première file de roues. 3 files de avec = 0,95 on a :
= ×∑ : = ×( + + + + + )
Les valeurs de sont directement lues sur le graphique et chaque coefficient représente
la projection de l’essieu sur la ligne d’influence Li de tracée.
= ×(1,84 + 1,87 + 1,79 + 1,19 + 1,01 + 0,41) = 4,055
Le CRT est :
,
= = = 0,81
= ,
 Charge
Dans le sens transversal, sur les ponts supportant plus d’une voie, on ne peut placer que 2
tandems au plus sur la chaussée. Le cas le plus défavorable est obtenu pour 2 tandems.
= ×∑ : = ×( + + + )
= ×(1,86 + 1,83 + 1,64 + 0,93) = 3,13
Le CRT est :
,
= = = 0,63
= ,
 Charge
= 1,86 ( ℎ )
Le CRT est :
,
= = = 0,37
= ,
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | oo
 Charge
Un convoi est supposé circuler transversalement quel que soit la largeur de la chaussée.
,
= = = 3,39
Le CRT est :
,
= = = 0,68
= ,
 Charge
,
= = = 1,812
Le CRT est :
,
= = = 0,36
= ,
Le récapitulatif des différentes valeurs de CRT obtenues pour chaque type de

chargement est consigné dans le tableau ci-dessous :
Tableau 31: Récapitulatif des différentes valeurs de CRT obtenues pour chaque type de chargement
sur la poutre intermédiaire P2
Surcharges
CRT 0,29 0,32 0,81 0,63 0,37 0,68 0,36
C.2.9.3.3. Calcul des CRT pour la poutre centrale P3 :

C.2.9.3.3.1. Courbe ( ) :
et conservent les mêmes valeurs que pour la poutre intermédiaire P2, à savoir :
= , = ,
Les interpolations sur et restent les mêmes que pour la poutre intermédiaire P2 :
, = , + ,
, = , , + , ,
Seule la position de la poutre change ; elle devient = 0. Les tables de GUYON

MASSONNET donnent directement les lignes correspondantes pour = 0 ; c’est-à-dire que
nous n’avons plus besoin d’interpoler sur .
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | pp

Tableau 32: K en fonction de e pour = 1,20 après une interpolation sur pour la poutre centrale
P3
= ,
− − / − / − / / / /
-0,6677 0,0199 0,8805 2,005 2,7541 2,005 0,8805 0,0199 -0,6677
=
0,3352 0,5233 0,8834 1,4614 1,9124 1,4614 0,8834 0,5233 0,3352
, 0,134 0,422 0,882 1,570 2,081 1,570 0,882 0,422 0,134
On remarque bien que les Ki sont symétriques par rapport à e=0. Les deux premières
lignes sont recopiées directement dans les tables de Guyon Massonnet. Ensuite la dernière ligne
est obtenue après interpolation sur α.

Tableau 33: K en fonction de e pour θ= 1,30 après une interpolation sur α pour la poutre centrale P3
= ,
− − / − / − / / / /
-0,6266 -0,0365 0,7931 2,0413 2,9483 2,0413 0,7931 -0,0365 -0,6266
=
0,2793 0,4648 0,8491 1,5105 2,0601 1,5105 0,8491 0,4648 0,2793
= , 0,098 0,365 0,838 1,617 2,238 1,617 0,838 0,365 0,098
Pour notre cas, = 1,27. Nous utilisons la dernière ligne de chaque tableau et nous
interpolons par rapport à θ, à savoir :
, = , , + , ,
Tableau 34: K en fonction de e après toutes les interpolations pour la poutre centrale P3
= , -6,5 -4,875 -3,25 -1,625 0 1,625 3,25 4,875 6,5

− − / − / − / / / /
0,109 0,382 0,851 1,603 2,191 1,603 0,851 0,382 0,109
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | qq
2,5
1,5
K
0,5
0
-6,5
-6,25
-6
-5,75
-5,5
-5,25
-5
-4,75
-4,5
-4,25
-4
-3,75
-3,5
-3,25
-3
-2,75
-2,5
-2,25
-2
-1,75
-1,5
-1,25
-1
-0,75
-0,5
-0,25
0
0,25
0,5
0,75
1
1,25
1,5
1,75
2
2,25
2,5
2,75
3
3,25
3,5
3,75
4
4,25
4,5
4,75
5
5,25
5,5
5,75
6
6,25
6,5
e
Figure 49: Ligne d'influence de K pour la poutre centrale P3

 Charge

,
= = ,
= 1,87
Le CRT est :
,
= = = 0,37
× × = 1×0,37×3,5 = 1,295

,
= = = 1,51
Le CRT est :
,
= = = 0,3
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | rr
× × = 1×0,3×7 = 2,1

,
= = ,
= 1,18
Le CRT est :
,
= = = 0,24
× × = 0,9×0,24×10,5 = 2,268

= , = , = ,
 Charge
,
= = ,
= 0,23
Le CRT est :
,
= = = 0,046
= ,
 Charge
= 0,95 pour un pont de classe 1. Nous vérifions les 2 dispositions les plus logiques :
- Une des files de roues adjacente à un camion est placée sur l'axe central
- Les 3 convois de placés symétriquement par rapport à l'axe central.
1ère disposition : Une des files de roues adjacente à un camion est placée sur l'axe
central
= ×∑ : = ×( + + + + + )
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ss
= ×(0,49 + 1,2 + 1,43 + 2,19 + 2 + 1,2) = 4,255
Le CRT est :
,
= = = 0,85
2ème disposition : Les 3 convois de placés symétriquement par rapport à l'axe central
= ×∑ : = ×( + + + + + )
Les valeurs de sont directement lues sur le graphique et chaque coefficient

représente la projection de l’essieu sur la ligne d’influence Li de tracée.
= ×(0,78 + 1,65 + 1,83 + 0,78 + 1,65 + 1,83) = 4,26
Le CRT est :
,
= = = 0,85
= ,
 Charge
Nous allons étudier le cas le plus défavorable, à savoir le cas où on a 2 files de camion.
Nous vérifions les 2 dispositions les plus logiques :
- Une des files de roues adjacente à un camion est placée sur l'axe central
- Les 2 convois de placés symétriquement par rapport à l'axe central.
1ère disposition : Une des files de roues adjacente à un camion est placée sur l'axe
central
= ×∑ : = ×( + + + )
= ×(0,97 + 1,83 + 2,19 + 1,43) = 3,21
Le CRT est :
,
= = = 0,64
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | tt
2ème disposition : Les 2 convois de placés symétriquement par rapport à l'axe central
= ×∑ : = ×( + + + )
= ×(1,2 + 2 + 2 + 1,2) = 3,2
Le CRT est :
,
= = = 0,64
= ,
 Charge
= 2,19 ( ℎ )
Le CRT est :
,
= = = 0,44
= ,
 Charge
Nous allons étudier le cas le plus défavorable, à savoir le cas où on a 2 chenilles
symétriques par rapport à l’axe central.
,
= = = 3,16
Le CRT est :
,
= = = 0,63
= ,
 Charge
,
= = = 1,83
Le CRT est :
,
= = = 0,37
= ,

Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | uu
sur la poutre centrale P3
Surcharges
CRT 0,24 0,046 0,85 0,64 0,44 0,63 0,37
C.2.9.3.4. Calcul des CRT pour la poutre de rive P5 :

C.2.9.3.4.1. Courbe ( ) :
 Interpolation suivant y (position de la poutre) :
= 2,6 + 2,6 = 5,2
,
= ,
= 0,8 ↔ = 0,8
Les tableaux de Guyon Massonnet donnent des valeurs de pour = 0,75 = et

=
, ,
, = + − ,
, = , + ,
 Interpolation suivant :
= 1,27 > 1 , d’après les relations proposées par SATTLER pour déterminer la valeur de
en fonction de , nous avons :
= + ( − )×√
, = + ( − )×√0,64
, = , + ,
et sont donnée par les tables de GUYON MASSONNET en fonction de , et

 Interpolation suivant
1,20 < = 1,27 < 1,30
, ,
, = , + , − , , ,
, = , , + , ,
Il ne reste plus qu'à retrouver = ( ). On détermine tout d’abord un tableau pour

= 1,20 et pour = 1,30.
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | vv
Tableau 36:K pour θ = 1,20 après 2 interpolations (sur y puis sur α) pour la poutre de rive P5
= ,
− − / − / − / / / /
0,027
/ -0,0594 -0,1424 -0,1685 0,0199 0,6851 2,0114 3,5547 4,3049
9
0,143
0,0279 -0,1317 -0,3856 -0,6677 -0,6038 0,662 4,3049 10,6635
9
- -
- 0,4273 1,7415
, 0,051 -0,042 0,2119 0,1176 3,70474 5,57662
0,14026 2 2
2 2
0,034
/ 0,0621 0,1217 0,2534 0,5233 1,0306 1,8501 2,7114 2,8817
8
0,018
0,0348 0,0706 0,1533 0,3352 0,7182 1,4827 2,8817 5,0266
8
0,031 0,2333 0,4856 0,9681 1,7766
, 0,05664 0,11148 2,74546 3,31068
6 8 8 2 2
, 0,035 0,037 0,061 0,144 0,365 0,859 1,769 2,937 3,764
Les valeurs de et de pour / et sont recopiées directement à partir des

tableaux de Massonnet ; Ensuite, on effectue une première interpolation sur pour obtenir
, , à savoir :
| , = , | / + , |
| , = , | / + , |
La deuxième interpolation a été effectuée sur α en utilisant la 3ème ligne pour chaque
pour obtenir la dernière ligne , .
, = , + ,

Tableau 37: K pour θ = 1,30 après 2 interpolations (sur y puis sur α) pour la poutre de rive P5
= ,
− − / − / − / / / /
/ 0,0432 -0,0348 -0,1191 -0,1733 -0,0365 0,6061 2,0173 3,6614 4,2119
0,0975 0,0432 -0,0585 -0,2848 -0,6266 -0,7438 0,3448 4,2119 11,552
0,0866 - - - 10,0839
, 0,0276 -0,2625 0,6793 4,1018
4 0,07062 0,50858 0,47382 8
/ 0,0228 0,0434 0,0923 0,2086 0,6448 0,9823 1,8761 2,8483 2,9631
0,0115 0,0228 0,0501 0,1182 0,2793 0,6446 1,4282 2,9631 5,4455
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ww
0,0137 0,0269
, 0,05854 0,13628 0,3524 0,71214 1,51778 2,94014 4,94902
6 2
, 0,028 0,027 0,033 0,057 0,180 0,475 1,350 3,172 5,976
Dans notre cas : = 1,27 ; nous effectuons alors la troisième interpolation sur en
utilisant la dernière ligne de chaque tableau à savoir :
, = , , + , ,
Ainsi, nous obtenons :

Tableau 38: K=K(e), après les trois interpolations pour la poutre de rive P5
= , − , − , − , − , , , , ,
− − / − / − / / / /
K 0,030 0,030 0,041 0,083 0,236 0,590 1,476 3,102 5,312
3
K
0
-6,5
-6,25
-6
-5,75
-5,5
-5,25
-5
-4,75
-4,5
-4,25
-4
-3,75
-3,5
-3,25
-3
-2,75
-2,25
-2
-1,75
-1,5
-1,25
-1
-0,75
-0,5
-0,25
0
0,25
0,5
0,75
1
1,25
1,5
1,75
2
2,25
2,5
2,75
3
3,25
3,5
3,75
4
4,25
4,5
4,75
5
5,25
5,5
5,75
6
6,25
6,5
-2,5
Figure 50: Ligne d'influence de K pour la poutre de rive P5
 Charge
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | xx

,
= = ,
= 1,69
Le CRT est :
,
= = = 0,34
× × = 1×0,34×3,5 = 1,19

,
= = = 0,97
Le CRT est :
,
= = = 0,19
× × = 1×0,19×7 = 1,33

,
= = ,
= 0,66
Le CRT est :
,
= = = 0,13
× × = 0,9×0,13×10,5 = 1,22

= , = =
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | yy
 Charge
,
= = ,
= 4,29
Le CRT est :
,
= = = 0,86
= ,
 Charge
= 0,95 pour un pont de classe 1. On prendra le soin de laisser 0.25 m entre le bord du trottoir
et la première file de roues. 3 files de avec = 0,95 on a :
= ×∑ : = ×( + + + + + )
= ×(2,98 + 0,93 + 1,2 + 0,29 + 0,21 + 0,07) = 2,84
Le CRT est :
,
= = = 0,57
= ,
 Charge
Dans le sens transversal, sur les ponts supportant plus d’une voie, on ne peut placer que 2
tandems au plus sur la chaussée. Le cas le plus défavorable est obtenu pour 2 tandems.
= ×∑ : = ×( + + + )
= ×(2,73 + 1,1 + 0,56 + 0,19) = 2,29
Le CRT est :
,
= = = 0,46
= ,
Rédigé par en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | zz

Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art : cas du pont sur le T
 Charge
= 2,73 ( ℎ )
Le CRT est :
,
= = = 0,55
= ,
 Charge
Un convoi est supposé circuler transversalement quel que soit la largeur de la chaussée.
,
= = = 3,23
Le CRT est :
,
= = = 0,65
= ,
 Charge
,
= = = 1,53
Le CRT est :
,
= = = 0,31
= ,

sur la poutre de rive P5
Surcharges
CRT 0,19 0,86 0,57 0,46 0,55 0,65 0,31
Rédigé par en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | aaa

Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art : cas du pont sur le
Tableau 40: Synthèse des moments affectés des coefficients de Guyon-Massonnet
Charge Surch.
permanent Trot.
Moment
isostatiqu
e affecté
- 294,84 246,56 198,37 30,9 292,24 173,67 4,05
du CRD
pour une
travée
Mo me nt
isostatiqu
e par
- 58,97 49,31 39,67 6,18 58,45 0,81
poutre
=
/
CRT K - 0,29 0,81 0,63 0,37 0,68 0,36 0,32
Moment
corrigé
54 17,10 39,94 24,99 2,29 39,75 0,26
=
×
Poutre centrale P3
CRT K - 0,24 0,85 0,64 0,44 0,63 0,37 0,046
Moment
corrigé
= 54 14,15 41,91 25,39 2,72 36,82 0,04
×
Poutre de rive P5
CRT K - 0,19 0,57 0,46 0,55 0,65 0,31 0,86
Moment
corrigé
65,34 11,2 28,11 18,25 3,4 37,99 0,70
=
×
Tableau 41:Synthèse des efforts tranchants affectés des coefficients de Guyon-Massonnet
Charge Surcharges Surch.

Surcharges civiles
permanent militaires Trot.
Effort
tranchant
affecté du
98,28 98,45 70,16 11,3 97,45 1,35
CRD pour
une travée
VT
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | bbb
Effort
tranchant par
19,66 19,69 14,03 2,26 19,49 0,27
poutre
VT1=VT/4
CRT K 0,29 0,81 0,63 0,37 0,68 0,36 0,32
Effort
corrigé
18 5,70 15,95 8,84 0,84 13,25 0,08
Vpr=VT1x
K
Poutre centrale P3
CRT K 0,24 0,85 0,64 0,44 0,63 0,37 0,05
Effort
corrigé
18 4,71 16,73 8,98 0,99 12,28 0,01
Vpr=VT1x
K
Poutre de rive P5
CRT K 0,19 0,57 0,46 0,55 0,65 0,31 0,86
Effort
corrigé
21,78 3,73 11,22 6,45 1,24 12,67 0,23
Vpr=VT1x
K
C.3. Calcul des sections d’armatures dans la poutres

intermédiaire P2
Le calcul des sections d’aciers dans les poutres sera fait à l’état limite ultime (ELU), en
fissuration préjudiciable. L’effort tranchant est calculé à l’état limite ultime (ELU). Les règles
de calcul utilisées à cet effet sont régies par le BAEL 91 modifié 99.
C.3.1. Calcul des sollicitations aux états limites :

Les combinaisons des efforts aux états limites dans le cas de calcul des ouvrages
routier se présentent comme suit :
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ccc
Conception et dimensionnement d’un ouvrage d’art : cas du pont sur le
Les résultats des efforts combinés sont consignés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 42: Résultats des efforts combinés pour la poutre centrale P3
ELS ELU
Moment fléchissant Moment fléchissant Effort tranchant
104,33 . 140 . 51,08

Poutre P3
1,0433 . 1,40 . 0,5108
C.3.2. Calcul des sections d’aciers :

 Calcul de la section des armatures longitudinale :
Données
Hauteur de la poutre h= 1 m
Enrobage c= 0,03 m
Résistance à la traction du béton à 28 jours MPa

Ft28 2,4
Moment à l'ELS =
Mser 1,0433
Désignation Formules Résultats

Hauteur utile d d  Hp  h0  C  5 1,12m
Contrainte limite de l’acier 2

 fe
min  3 215,56MPa
 s ,   1,6


110   ft28
Contrainte limite du béton à

   0,6  Fc28 18MPa

28 jours bc
_

h0 
Moment de résistance de la s d  
section Mtser Mtser   3

b  h02
0,855MN.m
30d  h0 
Bras de levier Zb Zb  0,93  d 1,04m
M ser
As 
Section d’acier As 46,53cm2
Zb  s
_
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Vérification de la contrainte de non fragilité

Cette vérification nous amène à évaluer la section minimale d’acier A smin.
Asmin = b*d = 2,40*1,12
⇒ Asmin = 37,09cm2
2 2
Conclusion : A s = 46,53cm > Asmin = 37,09cm donc on retient comme armatures
longitudinales 6HA32, ce qui équivaut à une section réelle de 49,09cm 2.
6HA32 ⇒ As = 48,25cm2
Choix des sections d’aciers de peau

Si h > 70 cm ; (3 cm² x
Aciers de peau Choix : 3 cm²
hauteur (m))
Conclusion : p = donc nous retenons comme armatures longitudinales 4HA10,

ce qui équivaut à une section réelle de 3,14 .
4 10 ⇒ p = ,14

∅ 32
∅ = = = 10 ,6
Nous prendrons ∅ =

Nous aurons besoin d’un cadre et de deux épingles pour coudre la fissure d’effort
⇒ = ,

,51
= , ×1,12
= 1,14
= , 14
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | eee
0,15 0,15
= min × ;4 = min ×30 ; 4 =3
1,5
=
< ⇒
 Espacement :
×
= 0,9× ; 0,4 ;
0,4 ×
3,14. 10 ×400
= 0,9×1,12; 0,4 ; = (1,0 ; 0,4; 0,78)
0,4 × 0,4
= , =
× − (0,3× × ) 0,9× ×
≥ ⇒ ≤
× 0,9 × × ( − (0,3× × ))
0,9× × 0,9×3,14. 10 ×400
≤ = = 0,22
× × 0,4 × 1,15 × 1,14
≤
Nous arrêtons
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | fff
ANNEXES D : Etude du hourdis
D.1. Calcul des coefficients de majoration dynamique

Nous rappelons la formule :
, ,
= + +
+ , . .
+
= = 10,7×0,2×2,5×13 = 69,55
= × × = 0,95×60×3 = 171
= ×32× = 1×32×2 = 64
Surcharges Caractéristiques Surcharges S Charges Coefficient de
(t) permanentes majoration
sur poutre (t) dynamique
Bc Trois files 171 69,55 1,5
Bt Deux tandems 64 69,55 1,3
Br Une roue 10 69,55 1,2
Mc120 Un char 110 69,55 1,4
Me120 Un rouleau 66 69,55 1,3
D.2. Calcul des sollicitations

Nous utiliserons un panneau de 10,7 m de long et 2.20 m de largeur, simplement appuyé
sur quatre (4) cotés. Suivant les normes de la RDM appliquées aux dalles, si = < 0,4
= 2,2 = 10,7 , ôé
Nous nous accordons de calculer les sollicitations comme une poutre reposant sur deux
appuis simples de portée L = 2.20 m. A cet effet, nous utiliserons la méthode de calcul utiliser
en amont pour les poutres.
Le tableau ci-dessous récapitule la démarche de calcul et les résultats obtenus.
NB : les surcharges AL ne sont pas prises en compte dans le calcul du hourdis car leurs effets
sont peu défavorables.
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ggg
Tableau 43 : calculs et résultats des sollicitations sur l’hourdis
Charges Efforts Formules Résultats Observations

0,47
Charges 8 = 0,775 /
permanentes = 2,20
0,85
2
(1 − ) 10,69 = 24
Système Bc 2 = 2,20
(2 − ) 8,73 = 3,60
(1 − ) 14,25 = 32
Système Bt 2 = 2,20
(2 − ) 11,64 = 3,60
5,5 = 24
Système Br 4
= 2,20
10
55
(1 − ) 3,83 =
4 2 6,10
Système Mc120
= 2,20
(1 − ) 6,97
2 =1
4,99 33
8 =
Système Me120 4
9,1 = 2,20
2
D.3. Sollicitations majorées par les coefficients de

majoration dynamique
Tableau 44 : Récapitulatif des sollicitations majorées par les coefficients de majoration dynamique
sur les hourdis
Coefficient Moment fléchissant

de (t.m) Effort tranchant (t)
Surcharges
majoration
dynamique Non majoré Majoré Non majoré Majoré
Bc 1,5 10,69 16,035 8,73 13,095

Civiles
Bt 1,3 14,25 18,525 11,64 15,132
Br 1,2 5,5 6,6 10 12
Mc120 1,4 3,83 5,362 6,97 9,758
Militaires
Me120 1,3 4,99 6,487 9,1 11,83
Permanentes G - 0,47 0,47 0,85 0,85
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D.4. Combinaisons aux états limites
Figure 51 : combinaisons des actions aux états limites sur l’hourdis (5)
Pour le calcul des armatures, ces efforts seront par la suite multipliés par 0.5 pour le
calcul du ferraillage de l’appui et 0.8 pour celui en travée.
Nous obtenons le tableau suivant, résultant de la combinaison de moment fléchissant :
Tableau 45 : Moments fléchissant aux états limites sur l’hourdis
ELS ELU
Moment fléchissant Moment fléchissant
( . / ) ( . / )
Sur appuis 11,35 15,14
En travée 18,16 24,21
 Calcul des armatures principales :

o Caractéristiques du béton et des aciers
 La résistance de l’acier =
 La résistance à la compression du béton à 28 jours =
 La résistance à la traction du béton à 28 jours = ,
 Fissuration préjudiciable
 L’enrobage =
o Dimensions de la dalle
 Epaisseur de la dalle =
 Largeur de la dalle =
o Calcul des armatures longitudinales
 Aux appuis
 Section d’acier
Données
Dimensions caractéristiques Largeur de la poutre b= 1 m
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | iii

Hauteur utile des aciers
d= 0,18 m
tendus
Hauteur des aciers
d'= 0,05 m
comprimés

Moment ultime = 0,1514 MN.m
Conditions de fissuration Pré judiciable
Résistance de compression du (0,85 × ) / 1,5
28 = 17 Mpa
béton à l'ELU
0,6 × 28 18 MPa
béton à l'ELS
Résistance du béton en traction 0,6 + (0,06 × 28 ) 2,4 MPa

Si <
Etat limite de compression du
béton Si >
Aciers comprimés
Pas d'aciers comprimés
nécessaires


Section minimale d'acier 0,23 × × × 28 / = 1,9872 cm²
>
<
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | jjj
⇒ = ,
 En travée
Données
Dimensions caractéristiques Hauteur utile des aciers
d= 0,18 m
tendus
Hauteur des aciers
d'= 0,05 m
comprimés

Conditions de fissuration Pré judiciable
28 = 17 Mpa
béton à l'ELU
0,6 × 28 18 MPa
béton à l'ELS

Si <
béton Si >
Aciers comprimés Aciers comprimés
nécessaires nécessaires
Calcul des paramètres caractéristiques de la section aux ELS

Moment de service G +Q = 0,1816 MN.m
Contrainte de traction de l'acier / 1.6 = 312,50 MPa
Coefficient de la fibre neutre ( 15 × ) / (( 15 × ) + ) = 0,464
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | kkk
Ordonnée de la fibre neutre × = 0,08 m

Moment résultant du béton de
0.5 × × × ×(1 −( / 3 )) × ²
=
0,114 MN.m
service
Contrainte de compression de
15 × × (( − ′)/ ) = 108,19 MPa
l'acier
Détermination de la section théorique des aciers comprimés

Section théorique d'acier ( − ) / (( − ′)× ) = 47,86 cm²
Calcul des paramètres caractéristiques de la section aux ELU

Moment des aciers comprimés × ×( − ′) = 0,2705 MN.m
ultime
Moment résiduel ultime − = -0,0283 MN.m
Moment ultime réduit /( × ²× ) = -0,0514
Coefficient de la fibre neutre 1,25 × ( 1 − ( 1 − ( 2 × ))1/2 = -0,0627
Bras de levier du couple interne ×(1 − ( / 3 )) = 0,18 m

Section théorique d'acier ( /( × )) + = 44,32 cm²
Vérification < 40 % Vérifiée
 Vérification de l’acier à l’ELS :

Il s’agira de vérifier la contrainte à des hauteurs = −3( − ), respectivement sur
appuis et en travée.
=
×( − 3)
Moment ELS (MN.m) ( ) ( )

Sur appuis 0,1135 308,3 434,78
En travée 0,1816 272,4 434,78
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | lll
ANNEXES E : Etude des entretoises
Les entretoises ont pour rôle :

 Assurer lèncastrement des poutres vis-à-vis de la torsion sur appuis, hypothèse
fondamentale des méthodes de calcul de la répartition transversale ;
 Le vérinage du tablier, rendu nécessaire pour le chargement des appareils dàppui à
moins de prévoir des dispositifs particuliers de vérinage ne sàppuyant pas sur les
entretoises ;
 La bonne tenue des joints de chaussée surtout au niveau des culées.
E.1. Calcul des sollicitations

Les moments seront affectés d’un coefficient multiplicateur de 0,8.
F.1.1. Sollicitations dues aux charges permanentes
= 0,9 × 0,3 ×2,5 = 0,675 /

 Moment fléchissant :
× 2,2 ((2 ×2,6) − 2,2)
= = 0,56 .
8
= × 0,8 = 0,45 .
 Effort tranchant :
× 2,2
= = 0,74
2
F.1.2. Sollicitations dues aux surcharges
 Système Bc :
o Moment fléchissant :
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil Page|
mmm
= × 1,05 × = 12 × 1,05 ×1,1 = 13,86 .

= × 0,8 = 11 .
o Effort tranchant :
L’effort tranchant maximal sous le chargement Bc est obtenu dans le cas suivant :
= × = 12 (0,62 + 0,42) = 12,5
 Système Bt :
= × 0,8 = 16 × 0,8 = 12,8 .

= × 0,8 = 10,24 .
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | nnn
L’effort tranchant maximal sous le chargement Bt est obtenu pour la situation suivante :
= × = 16 (0,62 + 0,23) = 13,6
 Système Mc 120 :
La surcharge de 55 t est uniformément repartie sur un rectangle de 1m de largeur et de
,
longueur : = 0,5 + − 0,5 = 1,3
,
D’où : = 55 × , ×
= 11,72 /
= × = 11,72 × 0,53 = 6,21 .

= × 0,8 = 4,97 .
= × = 11,72 × 0,81 = 9,5
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ooo
 Tableau récapitulatif :
Désignation Mt (t.m) Tmax (t)
Charge permanente 0,45 0,74
Bc 11 12,5
Bt 10,24 13,6
Mc 120 4,97 9,5
 Combinaisons aux états limites :

⇒ ( , + , ( , ); , + , )
⇒ ( + , ( , ); + )
Nous avons finalement :
= , .
= ,
= , .
F.1.3. Sollicitations dues au vérinage

Pour remplacer les appareils d’appuis, l’on utilise des vérins pour soulever le tablier.
Cette action développe des sollicitations non négligeables à la détermination des armatures
d’entretoise.
 Hypothèses :
o Nous allons considérer les vérins comme des appuis simples
o Nous supposerons qu’il n’y aura pas de surcharges lors du changement des
appareils d’appui.
Le schéma de calcul est le suivant :
Le poids propre de l’entretoise vaut : = 0,9 × 0,3 × 2,5 = 0,675 /

Le poids supporté par les poutres est de :
o Poutre P1 : = 34,4 /2 = 17,2
o Poutre P2 : = 38,784 /2 = 19,4
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ppp
o Poutre P3 : = 32,1 /2 = 16,1

o Poutre P4 : = 32,1 /2 = 16,1
o Poutre P5 : = 36,4 /2 = 18,2
La modélisation sur le logiciel RDM 6 nous donne les résultats suivant :
Figure 52 : Résultats des moments fléchissant sur l’entretoise à partir de RDM6
Figure 53 : Résultats des efforts tranchants sur l’entretoise à partir de RDM6
 Le moment maximal vaut : = − , .

E.2. Calcul des armatures

E.2.1. Armatures longitudinales
 Armatures inférieures
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | qqq
Données
d= 0,8 m
tendus
Hauteur des aciers
d'= 0,05 m
comprimés

28 = 17 Mpa
béton à l'ELU
Résistance de compression du 0,6 × 28 18 MPa
béton à l'ELS

Si <
béton Si >
Aciers comprimés
nécessaires


>
Condition de non fragilité Condition de non fragilité
Vérifiée
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | rrr
<
= ,
 Armatures supérieures
Données
d= 0,8 m
tendus
Hauteur des aciers
d'= 0,05 m
comprimés

(0,85 × 28 ) / 1,5 = 17 Mpa
béton à l'ELU
0,6 × 28 18 MPa
béton à l'ELS

Si <
béton Si >
Aciers comprimés
nécessaires

Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | sss

>
<
= ,
 Armatures de peau :
On place 3 / de hauteur d’entretoise.
= 0,9 ⇒ = 0,9 ×3 = ,
E.2.2. Armatures transversales :

∅
∅ = = = 5,33
Nous prendrons des

⇒ = ,

,
= , × ,
= 0,79
= ,
0,15 0,15
= min × ;4 = min ×30 ; 4 =3
1,5
=
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | ttt
< ⇒
 Espacement :
×
= 0,9× ; 0,4 ;
0,4 ×
2,51. 10 ×500
= 0,9×0,9 ; 0,4 ; = 0,4
0,4 × 0,3
= , =
× − (0,3× × ) 0,9× ×
≥ ⇒ ≤
× 0,9 × × ( − (0,3× × ))
0,9× × 0,9×2,51. 10 ×500
≤ = = 0,41
× × 0,3 × 1,15 × 0,79
≤
Nous arrêtons
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | uuu
ANNEXES F : Etude de la semelle de liaison
F.1. Calcul des sollicitations

L’hypothèse de calcul utilisée ici est celle du PP73, selon laquelle le chevêtre ne
supporte que les efforts de vérinage en plus de son poids propre. Les charges du tablier sont
directement transmises aux fûts. Or dans notre cas la semelle de liaison joue le rôle de chevêtre
et les pieux jouent également le rôle de fût. Le schéma de calcul est le suivant :
Figure 54 : Modélisation de la semelle de liaison sur RDM 6
Le poids propre de la semelle de liaison vaut : = 5 × 1,6 × 2,5 = 20 /

Le poids supporté par les poutres est de :
o Poutre P1 : = 34,4
o Poutre P2 : = 38,784
La modélisation sur le logiciel RDM 6 nous donne les résultats suivant :

 Le moment maximal vaut : = .
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | vvv
Figure 55 : Résultats des efforts tranchants sur la semelle de liaison à partir de RDM6
Figure 56 : Résultats des moments fléchissant sur la semelle de liaison à partir de RDM6
F.2. Calcul des armatures

F.2.1. Armatures longitudinales
Le calcul se fera à l’ELU avec = .
Données
d= 1,44 m
tendus
Hauteur des aciers
d'= 0,05 m
comprimés

Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | www
(0,85 × 28 ) / 1,5 = 17 Mpa
béton à l'ELU
Résistance de compression du 0,6 × 28 18 MPa
béton à l'ELS

Si <
béton Si >
Aciers comprimés
nécessaires


>
<
= ,
F.2.2. Armatures transversales :

∅
∅ = = = 10,6
Nous prendrons des
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | xxx

⇒ = ,

,
La contrainte de cisaillement vaut : = × = , × ,
= 0,3
= ,
0,15 0,15
= min × ;4 = min ×30 ; 4 =3
1,5
=
< ⇒
 Espacement :
×
= 0,9× ; 0,4 ;
0,4 ×
16,95. 10 ×500
= 0,9×1,44 ; 0,4 ; = 0,4
0,4 × 5
= , =
× − (0,3× × ) 0,9× ×
≥ ⇒ ≤
× 0,9 × × ( − (0,3× × ))
0,9× × 0,9×16,95. 10 ×500
≤ = = 0,43
× × 5 × 1,15 × 0,3
≤
Nous arrêtons
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | yyy
ANNEXES G : Quelques images du projet
Figure 57 : Poutres préfabriquées de l’ouvrage en cours de réalisation
Figure 58 : Aperçu des travaux sur les chaussées du projet
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | zzz
ANNEXE H : Plans de la variante initiale
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | aaaa
ANNEXE I : Plans de la variante proposée
Rédigé par ETOGA MALA François Landry en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur en Génie Civil P a g e | bbbb

Conception Et Dimensionnement D'un Ouvrage D'art PFE ETOGA

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR MINISTRY OF HIGHER EDUCATION

INSTITUT UNIVERSITAIRE CATHOLIQUE SAINT JEROME CATHOLIC UNIVERSITY

SAINT JEROME POLYTECHNIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT D’UN OUVRAGE D’ART : CAS DU PONT SUR LE TONGO

Par ETOGA MALA François Landry

Stage Numéro : 17-SJP5-LT-049-01

Effectué au sein de l’entreprise :

M. KAMEM Alain M. TOUOLA Théophile Serge

Année Académique 2016 / 2017

Autorisation N° : 00010/N/MINESUP/DDES/ESLP/SAC/ebm du 23/09/2009 – PO BOX 5949 Douala

Merci aux familles DEUJUI, MONGOUE, ETOGA, à Mlles WENDJA KAMSU

Mots clés : Pont à poutres, Béton armé, Charges, Dimensionnement, Optimisation.

Key words: beam bridge, reinforced concrete, overload, sizing, optimization.

A.1. Références et règlement de calcul .................................................................................. c

Liste des tableaux

Tableau 1: Les différents acteurs du projet (1)........................................................................... 3

Tableau 26: Récapitulatifs des différentes sollicitations affectées aux coefficients de

Liste des figures

Figure 1: Localisation du projet (Google Earth) ........................................................................ 5

Figure 28 : Chargements du système Mc 80 ............................................................................... i

Liste des abréviations et symboles

BEAC : Banque des Etats de l’Afrique Centrale

Le Cameroun est un pays en voie de développement et en marche pour une émergence

Ce projet s’étend sur environ 2,5 km entre le carrefour BONABASSEM et le rond-point

 Le chapitre 1, dans lequel une présentation du projet et de l’entreprise hôte de

 Le chapitre 2, où il sera question de présenter les données du projet et de faire

Chapitre 1 : Présentation du projet et de

1.1. Présentation du projet

Le projet de la construction du prolongement Nord du Boulevard de la République sur

Tableau 1: Les différents acteurs du projet (1)

Communauté Urbaine de Douala (CUD) (Direction des

1.1.2. Objectif du projet

Les objectifs généraux de ce projet d’aménagement et de construction sont entre autres

 L’amélioration du cadre de vie des populations ;

2ème Pont sur le TONGO BASSA

Figure 1: Localisation du projet (Google Earth)

1.1.4. Description du site

1.1.4.1. Environnement (2)

1.1.4.3. Plan de masse

Figure 2 : Plan de masse et de localisation des points de sondage géotechnique

1.1.4.5. Profil de la brèche à franchir

Figure 3 : Profil de la brèche à franchir

1.1.5. Contraintes techniques

 les démolitions des constructions en matériaux divers sur une emprise de 35

1.1.6. Description de l’ouvrage prévu

Tableau 2: Caractéristiques de l'ouvrage prévu (1)

1.1.6.1. Le profil en long de l’ouvrage prévu

Figure 4 : Coupe longitudinale de l’ouvrage prévu (1)

1.1.6.2. La coupe transversale de l’ouvrage prévu

Figure 5 : Coupe transversale de la variante initiale

1.2. Présentation de l’entreprise

 D’une Direction générale à Yaoundé

1.2.4. Localisation de la délégation régionale du Littoral du

Figure 6 : Plan de localisation de la délégation régionale du Littoral du LABOGENIE

1.2.5. Quelques références

1.2.6. Tâches effectuées en entreprise durant le stage :

Chapitre 2 : Données du projet et pré

2.1. Aperçu des différents ponts dans la région de Douala

2.1.1. Le 1er pont sur le Wouri :

Figure 9 : Premier pont sur le Wouri (3)

2.1.2. Le 2ème pont sur le Wouri (en construction depuis 2013)