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Stage effectué du 15 décembre au 15 mars à l’Entreprise des Travaux Publics Wend - Daabo
(ETPWD)
Thème :
PATHOLOGIES ET ENTRETIEN DES ROUTES NON REVETUES : CAS DU
TRONÇON DE ROUTE RR34-3 ALLANT DE
SOURGOUBILA(PREFECTURE) A LAYE (EMB RN 02) LONGUE DE 13 ,7 km
Rédigé par :
Président : Membres :
PATHOLOGIES ET ENTRETIEN DES ROUTES NON REVETUES : CAS DU TRONÇON DE
ROUTE RR34-3 ALLANT DE SOURGOUBILA (PREFECTURE) A LAYE (EMB RN 02)
DEDICACE
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABREVIATIONS
UNITES
km : kilomètre
m: mètre
cm : centimètre
Kg/m3 : kilogramme par mètre cube
AVANT - PROPOS
RESUME
Ce mémoire a pour but, de constituer une liste non exhaustive des dégradations
rencontrées sur le tronçon de route RR34-3 et de faire une proposition de moyens de
réparation de ces pathologies. Pour ce faire, nous avons procédé à une série
d’auscultations par examens visuels et à des recherches bibliographiques
approfondies. Ce qui nous a permis d’identifier sur le tronçon des déformations, des
arrachements, une fissure et certaines pathologies au niveau des ouvrages de
franchissement. Ensuite nous avons identifié les causes qui ont probablement été à
l’origine de ces différentes pathologies, rechercher les évolutions possibles auxquelles
nous pourrions être confronté si ces différentes pathologies ne sont pas traitées. Nous
avons également aborder le processus de dégradation de la RR34-3. Aussi, avons-
nous fait des propositions de réparation pour pallier les différentes pathologies
rencontrées, donner le mode d’exécution de ces réparations et le matériel nécessaire
pour leur mise en œuvre.
Mots-clés :
Dégradation
Chaussée
Entretien
ABSTRACT
Figure 08 : ornières................................................................................................... 17
TABLE DE MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................... i
REMERCIEMENTS ..................................................................................................... ii
RESUME ..................................................................................................................... v
ABSTRACT................................................................................................................. vi
3. Domaine d’intervention................................................................................. 4
Introduction ............................................................................................................. 6
II. Terminologie................................................................................................. 9
Conclusion ............................................................................................................ 13
Introduction ........................................................................................................... 14
CONCLUSION .......................................................................................................... 26
Introduction ........................................................................................................... 27
Conclusion ............................................................................................................ 35
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 38
ANNEXES................................................................................................................... a
INTRODUCTION GENERALE
Au Burkina Faso, plus particulièrement dans les campagnes, certaines voies, fils du
développement sont malheureusement devenues de nos jours, une préoccupation
majeure pour les populations. C’est le cas de la route régionale 34-3, une route qui
permet les échanges économiques et sociaux. Ce qui entraine une augmentation du
temps de parcours et du cout d’exploitation des engins.
Une route commence à se dégrader dès sa mise en service. Le climat, la qualité des
sols et des matériaux, les types de trafic et son intensité sont les facteurs déterminants
dans l’évolution de l’état de la route. Les dégradations se caractérisent par des
désordres divers sur les routes non revêtues. Des observations visuelles sont
nécessaire pour classifier les dégradations de la route et déterminer son état.
Ainsi, ce présent rapport, qui consiste à établir une liste non exhaustive des
dégradations rencontrées sur la RR34-3, s'inscrit dans la logique de maitrise du mode
de dégradation des chaussées en terre au Burkina Faso. C’est ainsi que nous avons
opté pour le thème dont l’intitulé est : « PATHOLOGIES ET ENTRETIEN DES
ROUTES NON REVETUES : CAS DU TRONCON DE ROUTE RR34-3 ALLANT DE
SOURGOUBILA (PREFECTURE) A LAYE (EMB RN 02) LONGUE DE 13 ,7 km. »
I. Contexte et justification
maintenir le réseau dans un bon état pour diminuer les coûts d’exploitation des
véhicules et accroître la sécurité des usagers, et renforcer ainsi les activités
productrices et commerciales ;
rattraper le retard d’entretien périodique qui rend inefficace et onéreux l’entretien
courant ;
assurer la desserte administrative des chefs-lieux des départements et soutenir les
efforts en faveur de la décentralisation ;
rationaliser des investissements publics, notamment dans le secteur des
infrastructures routières, et la poursuite de la mise en place d’une stratégie et des
techniques efficaces d’entretien routier.
C’est dans le but de l’atteinte de ces objectifs, qu’il a été commandé à « l’Entreprise
des Travaux Publics Wend Daabo » (ETPWD), les travaux d’entretien courant du
tronçon de route RR34-3 reliant la RN 02 (Laye) au département de Sourgoubila
(préfecture). Cet entretien a pour but entre autre :
Cette étude est motivée par notre désir de mieux affiner les bases des principes de
l’entretien des routes en terre et d’améliorer nos connaissances acquises à l’école
avec un projet réel. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’étude des pathologies et de
l’entretien de la route régionale 34-3 (RR 34-3).
1. Objectif général
L’objectif général de notre étude est de proposer des réparations aux différentes
pathologies rencontrées sur le tronçon de route RR34-3.
2. Objectifs spécifiques
Pour atteindre notre objectif général, le travail devra viser les objectifs spécifiques
suivants :
Afin d’atteindre notre but, nous avons opté pour la méthodologie de travail suivante :
1. Création de l’entreprise
Créer en 2017 par Monsieur Soumaïla BABI, l’Entreprise des Travaux Publics Wend
– Daabo est une société basée à Ouagadougou, au Burkina Faso. L’organisation
opère dans les secteurs du bâtiment et de la construction lourde. Elle s’est forgée de
valeur d’intégrité, d’esprit d’équipe, du respect des engagements contractuels et de
sens de responsabilité. Elle s’est fixée pour mission la participation à l’essor de
développement de la population ; la réalisation d’infrastructures et d’ouvrages de
qualité dans le domaine du Bâtiment, travaux publics au Burkina et dans la sous-
région ; la réduction de la pauvreté par l’amélioration des conditions de vie de
population.
2. Statut juridique
3. Domaine d’intervention
la réalisation, pour compte d’autrui ou pour son propre compte, dans le domaine
du Bâtiment et des travaux publics (BTP) en général et de façon spécifique :
4. Organigramme de la société
Introduction
Le thème de notre étude porte sur les dégradations rencontrées sur le tronçon de la
route régionale RR34-3 et sur la proposition de réparations de ces dégradations. Dans
ce chapitre, nous donnerons les informations générales en rapport avec la RR34-3.
1. Localisation géographique
une faune qui est très riche et variée : une faune aviaire (les oiseaux), le petit gibier
et quelques porcs-épics.
Le relief de la zone du projet est composé d’une vaste étendue de plaines, plateaux et
de bas-fonds. Sur le plan géologique, la zone du projet est caractérisée par des
formations anté-birrimiennes constituées de migmatites et de granites indifférenciés.
2.4. Sols
Il existe plusieurs types de sols dans la zone du projet dont les plus dominants sont
les sols ferrugineux tropicaux lessivés et les sols hydro-morphes.
L’agriculture occupe la première place des activités économiques. Elle mobilise 85%
de la population. L’élevage et le commerce viennent après l’agriculture.
Cette approche de l’importance des pistes rurales fait de ce type de route un maillon
essentiel dans les nouvelles conceptions du développement durable qui font de la lutte
pour la réduction de la pauvreté la pierre angulaire des politiques macroéconomiques
en Afrique.
II. Terminologie
1. Les pathologies
On appelle pathologie de la route, les dégradations qui apparaissent sur la route après
sa mise en service et qui entraine à long ou court terme une réduction du niveau de
service de la route.
2. L’entretien routier
L’entretien des routes, c’est l’ensemble des actions entreprises pour conserver et ou
rehausser les qualités des ouvrages (infrastructures) afin d’assurer aux usagers les
conditions de confort et de sécurité définies en tenant compte de l’environnement. Il
vise donc au maintien ou à l’amélioration du « niveau de service » et concerne les
chaussées, les accotements, les dépendances et tous les équipements.
3. Le niveau de service
Le service rendu par une route est indissociable avec son état de surface. Lorsque la
route s’use, la qualité du niveau de service qu’elle rend baisse. Le niveau de service
est l’ensemble des qualités de service que la route offre à l’usager du point de vue du
1. La piste naturelle
Comme son nom l'indique, il s'agit d'une piste qui n'a fait l'objet d'aucun traitement
particulier ; la circulation se fait à même le sol en empruntant le tracé le moins mauvais
parmi ceux qui ont été ouverts par les véhicules précédents ; elle est entièrement
dépendante des conditions naturelles du site. La piste naturelle existe et rend des
services mais on en voit immédiatement les limites : l'absence de chaussée et
l'absence d'aménagement font que l'on ne maîtrise, ni la possibilité de circuler, ni le
temps de parcours. Il n'y a pour ce type de route, ni entretien, ni a fortiori de gestion
de l'entretien.
2. La route en terre
Son objectif est d'assurer une circulation permanente dans des conditions décentes.
Permanente, cela veut dire que la route est accessible quotidiennement aux véhicules
ordinaires et que la circulation n'est qu'exceptionnellement coupée (crues, passages
submersibles, barrières de pluie...). Dans des conditions décentes, cela veut dire que
circuler sur cette route n'est pas une expédition dans laquelle on ignore le temps que
l'on mettra et le nombre de véhicules qui succomberont. Quand on parle de gestion de
l'entretien routier, c'est essentiellement à cette troisième catégorie de route que l'on
pense. C'est elle que nous appellerons « route non revêtue ».
Pour l’identification des dégradations présentent sur une route non revêtue, il existe
deux possibilités :
Dans le cadre de notre travail sur la RR34-3, c’est l’auscultation visuelle qui a été
effectuée pour identifier les dégradations rencontrées. Elle nous a permis d’obtenir
les données suivantes :
On a compté sur le tronçon les ouvrages suivants : cinq (05) radiers, deux (02) buses
et six (06) murets.
Conclusion
Le tronçon de route RR34-3 qui fait l’objet de notre étude, est une route élaborée non
revêtue qui permet de relier le département de Sourgoubila à celui de Laye. Les buses,
les radiers et les murets sont les ouvrages rencontré sur le tronçon. Il traverse six
village dont l’activité principale est l’agriculture, a une largeur de six (06) mètres et une
longueur de treize virgule sept (13,7) kilomètres.
Dans la suite de notre étude, nous ferons une analyse du processus de dégradation
du tronçon et une identification des pathologies qui y ont été rencontrées.
Introduction
Il existe une distinction à faire entre les effets de surface et ceux qui affectent les
couches inférieures de la chaussée. Sur les routes non revêtues, les premiers sont
d'autant plus sensibles que la cohésion de la couche de roulement est plus faible,
c'est-à-dire qu'elle est formée de matériaux moins plastiques et plus secs. Les
matériaux fins se trouvent dans le tourbillon de poussière soulevé par les véhicules en
mouvement. Les plus gros restent sur la plateforme où ils forment la tôle ondulée.
2. Action de l’eau
Tout comme développé ci-haut, le climat et le trafic sont à l'origine de bien des
dégradations au niveau des chaussées. L'eau bien qu'incluse dans le volet du climat
est la principale cause de dégradation des chaussées.
Tout sol non imbibé a en général une bonne portance et sa plasticité même élevée
n'est pas une gêne pour la circulation. Par contre, certains matériaux très plastiques,
tels que l'argile, portés à imbibition deviennent glissants au contact de l'eau donc
deviennent dangereux pour la circulation, se déforment et quelquefois s'affaissent et
s'effondrent par manque de portance.
Elles pénètrent dans la masse des remblais soit par la partie supérieure (eau de pluies)
soit par la partie inférieure (remontées capillaires). Elles modifient ainsi les
caractéristiques mécaniques des sols, altèrent leur résistance, provoquent des
désordres internes tels que les tassements, les glissements et voire l'effondrement de
remblais considérés comme stables.
En saison des pluies, les routes sont soumises à l'action des véhicules à laquelle
s'ajoute celle des eaux qui favorisent et accélèrent les dégradations. Ces dernières
sont d'autant plus importantes que les terrains sont à prédominance argileuse
(exemple des matériaux latéritiques). Par contre, les terrains maigres à prédominance
sableuse se comportent très bien pendant la saison des pluies. Les dégradations dues
à cette action combinée se manifestent en surface et en profondeur :
On différencie les dégradations sur la route à travers deux (2) grands groupes ou
familles qui sont :
Chaque dégradation fait l'objet d'une fiche descriptive qui comprend les éléments qui
suivent :
A ces deux grandes familles, nous ajouterons un point où nous traiterons des fissures
(faïençages), des dégradations des fossés latéraux et un autre des pathologies au
niveau des ouvrages de franchissement.
1. Les déformations
Causes probables :
sous dimensionnement de la chaussée ;
compactage insuffisant ;
humidité importante dans les couches inférieures de la chaussée ;
absence ou insuffisance de drainage ;
pertes de matériaux sous les traces des roues.
Evolutions possibles : les ornières peuvent être à l'origine de ravinements et de
nids de poule lorsque la couche de roulement présente des points faibles.
Causes probables :
manque de stabilité de la couche de roulement : en saison sèche, les éléments
fins partent en poussière et laisse la place à un squelette manquant de
cohésion. En saison des pluies les éléments fins développent une plasticité
excessive nuisible à la viabilité de la chaussée ;
le non-respect de la charge maximale à l'essieu (variant entre 9 et 13 tonnes) :
il entrainera une augmentation de la pression des pneus induisant une
surexploitation de la couche de roulement au-delà des conditions limites de son
dimensionnement et entrainera par conséquent l'apparition de certaines
dégradations en l'occurrence la formation de tôle ondulée.
le trafic : le niveau du trafic et la vitesse de circulation des véhicules influent sur
la rapidité de formation et l'amplitude de la tôle ondulée. Au-delà d'un certain
seuil de débit journalier, la route en terre n'est plus en mesure de supporter le
trafic. Il faut procéder au bitumage de la chaussée.
Evolutions possibles : l'amplitude de l'ondulation croit dans le temps augmentant
ainsi l'insécurité et la diminution du confort. A long terme, elle évolue vers un
arrachement des matériaux entraînant la formation de nids de poule à la suite des
premières pluies.
1.3. L’affaissement
Description : c’est un effondrement ou une dépression accentuée, le plus souvent
localisées, se produisant à la surface de la chaussée. Ils sont beaucoup présents
dans les villages de Poussiguen et Zilla.
Causes probables :
défaut de portance au niveau du sol support,
tassement de consolidation,
insuffisance de drainage aux points bas.
Evolutions possibles : approfondissement de la dépression, formation de
bourbier en saison de pluies.
2. Les arrachements
Causes probables :
érosion de la surface de roulement par les eaux de ruissellement ;
pentes longues et/ou trop fortes permettant à l'eau d'atteindre la vitesse critique
d'érosion (vitesse au-delà de laquelle les phénomènes d'érosions commencent
à se manifester) ;
matériaux peu cohérents donc sensibles à l'érosion ;
assainissement défectueux : fossés sous dimensionnés, exutoires inexistants
ou trop rares ;
mauvais entretien des accotements : la poussée anarchique de végétation
entraine une élévation du niveau des accotements par suite de l'accumulation
de terres et de débris végétaux, renvoyant ainsi l'eau sur la chaussée où elle
s’écoule ;
écoulement d'eau au niveau des ornières.
Evolutions possibles : les petites ravines, s'approfondissant de façon continue,
évoluent jusqu'à devenir de véritables tranchées infranchissables par la circulation
automobile, constituant ainsi un véritable danger pour les usagers.
Description : ce sont des cavités de forme arrondie à bords plus ou moins francs
à la surface de la couche de roulement. Ils sont caractérisés par une éjection de
quantités importantes de matériaux de la couche de roulement et ont souvent
tendance à s'agrandir rapidement et à se propager en chapelets. Les nids de poule
ont été rencontrées dans les six villages traversés par le tronçon.
Causes probables :
arrachements localisés de matériaux (cailloux) constituant par conséquent le
point de départ de la formation de nids de poule ;
sol de plateforme de qualité insuffisante ;
irrégularité et mauvais compactage du matériau de surface ;
mauvaises conditions de drainage et d'assainissement.
Evolutions possibles : le défaut croit avec le débit du trafic et avec l'agressivité
des véhicules entrainant un approfondissement et un élargissement des trous. Leur
formation est d'autant plus rapide et fréquente que la fondation est insuffisante et,
par conséquent, les déflexions importantes et les couches superficielles davantage
sollicitées. Il s'en suit une accumulation d'eau pendant la saison des pluies
fragilisant ainsi le corps de la chaussée et constituant une gêne pour la circulation.
Description : la tête de chat est l’apparition de points durs (cailloux) en relief sur
la surface de la chaussée. Elles ont été localisées surtout à Tampelga.
3.1. Le faïençage
Description : érosion des bords et du fond des fossés par les eaux drainées sur
la chaussée et sur les banquettes, les talus ou les versants avoisinants.
Causes probables : le ravinement dans les fossés se manifeste dans les rampes
dont la pente et la longueur permettent à l’eau de dépasser la vitesse critique
d’érosion du sol dans lequel le fossé est taillé. Dans le phénomène interviennent :
l’intensité de l’adverse ;
la largeur de l’impluvium alimentant le fossé ;
la pente du fossé ;
la longueur de l’écoulement.
Evolutions possibles :
sur place : érosion des bords de la route, éboulement des bords de la route
par suite de l’abaissement du fond de fossé ;
à distance : sédimentation des matériaux érodés dans les points bas avec
comblement des évacuations et imbibition permanente du corps de
chaussée provoquant un bourbier.
Manque d’ouvrage de
rétention d’ordure ; Difficultés d’évacuation des
Obstruction des buses
manque de suivi de eaux
l’autorité compétente.
Difficultés à identifier les
Destruction des balises de
Chocs dus aux véhicules limites des ouvrages de
signalisation
franchissement.
CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons fait une analyse du processus de dégradation et une
identification des différentes pathologies qui ont été rencontrées sur le tronçon, ce qui
nous a permis de faire ressortir la description, les causes probables et les éventuelles
évolutions des différentes dégradations.
Dans le prochain chapitre, nous ferons des propositions de réparation des différentes
pathologies présentes sur la RR34-3.
Introduction
Dans ce chapitre, nous proposons des travaux de réparation sur les différentes
pathologies rencontrées sur le tronçon dans un premier temps et ensuite nous ferons
des propositions de tâche à effectuer afin de protéger le tronçon d’éventuelles
pathologies.
1. Le point à temps
Définition : le « point à temps », sur une route en terre, a pour objet de réparer les
dégradations localisées en formation, avant qu’ils deviennent dangereux pour la
circulation ou risquent de compromettre l’assainissement de la fondation.
Dégradation : les nids-de-poule, les ornières, les affaissements et les ravines dues
à l’érosion.
Exécution des travaux : pour la réalisation de cette tâche, on procèdera comme
suit :
retirer, à l’aide d’un balai, les matériaux libres des nids de poule ou des ornières
à traiter ;
tailler les bords à la verticale pour atteindre un matériau sain ;
remplir la zone de matériaux sur une profondeur d’environ 10 centimètres (si le
matériau est sec, on l’arrosera d’eau pour favoriser son compactage) ;
compacter ensuite la couche à l’aide d’un compacteur ou d’une dame à main ;
l’épaisseur du remplissage sera ainsi constituée de plusieurs couches ;
la zone à traiter devra être remplie uniformément de matériaux jusqu’à environ
3 centimètres au-dessus du niveau de la chaussée ;
Personnel : 01 chef d’équipe, 01 conducteur, 2 à 6 ouvriers, 02 contrôleurs de la
circulation.
1 : état initial
1 2
2 : approfondissement et balayage
4 4 : réglage et compactage de la
surface
Figure 30 : étapes du point à temps
Définition : le but est d’améliorer les routes en terre par un reprofilage du matériau
de surface existant. Un reprofilage de faible ampleur peut s’inscrire dans le cadre
de l’entretien courant. Le but est de rétablir le profil des routes en terre. L’objectif
consiste en rétablir le bombement en ramenant le matériau des accotements et des
bas-côtés vers le milieu de la route, afin d’améliorer l’évacuation de l’eau. Sur une
route dont la surface est plane ou concave, l’eau va s’accumuler, et la circulation
va entrainer l’apparition rapide de nids de poule et de dégradations localisées.
Dégradation : les ornières, les nids de poule, la tôle ondulée, le faïençage, les
ravines dues à l’érosion et les fossés obstrués.
Définition : le but est d’améliorer la qualité des routes en terre par un grattage du
matériau de surface existant. Le grattage est normalement un travail d’entretien
courant. Son objectif est de supprimer des défauts mineurs de la surface de la route
et de retirer de la chaussée des matériaux mobiles, afin d’offrir au trafic une
meilleure surface de roulement. Les « tôlards » enfin ont été expérimentés un peu
partout en Afrique de l’Ouest, spécialement au Mali, sous l’impulsion de H. Serpette
et J. Roussel.
Dégradation : tôle ondulée.
Exécution des travaux : pour la mise en œuvre de cette opération, le tracteur tire
le traineau gratte tôle (tôlard) à une vitesse maximum de 5 km/h, en fonction du
type de traîneau et de l’état de la chaussée. La longueur des passes sera choisie
en fonction de la longueur de chaussée dégradée. Le nombre de passes
nécessaires dépendra de l’état et de la largeur de la route.
On tachera de ne pas conduire trop vite, pour éviter que le traîneau ne saute par-
dessus les irrégularités et ne soulève une poussière excessive, ce qui est dangereux
pour la circulation.
1. La réalisation de muret
Définition : les murets seront réalisés au niveau des passages d’eau de petites
envergures pour empêcher le départ des matériaux constitutifs de la chaussée.
Dégradation à prévenir : départ de matériau de la chaussée.
Exécution des travaux : pour leur réalisation, on procédera comme suit :
excavation : elle sera réalisée sur la longueur correspondant à celle sur laquelle
l’eau traverse la chaussée, une largeur de 0,20 m et une profondeur de 0,20 m.
réalisation et pose de coffrage devant contenir le béton ;
coulage d’un béton dosé à 350 kg/m3 ;
décoffrage du muret.
Personnel : 01 chef d’équipe, 03 à 06 ouvriers.
Cette tâche, assurant la sauvegarde des routes non revêtues, doit être appliquée
pendant la période pluvieuse sans interruption ni dérogation pour les gros véhicules.
Définition : l’enrochement sera réalisé en amont des radiers pour protéger les
ouvrages des effets de l’eau. L’enrochement constitue une couche de gros blocs
de pierres servant à la protection des radiers contre les courants d’eau.
Dégradation à prévenir : affouillement et usure de la couche de surface
Exécution des travaux : pour la mise en œuvre de cette tâche, on procèdera de
la manière suivante :
implantation : elle sera faite par rapport aux limites du radier ;
excavation : elle sera réalisée sur toute la longueur du radier (11,20 m), une
largeur de 1,10 m et une profondeur de 30 cm ;
tailler des blocs de moellons latéritiques de sorte à les faire correspondre à la
profondeur de l’excavation ;
remplir l’excavation avec les moellons taillés de sorte à avoir une surface
relativement horizontale.
Personnel : 01 chef d’équipe, 04 à 06 ouvriers.
Matériel de mis en œuvre : 02 pioches de terrassier, 02 pelles, 01 brouette.
Définition : Les gabions seront réalisés en aval des radiers pour protéger les
ouvrages des effets de l’eau. Ce sont des casiers, le plus souvent constitué de
solides fils de fer tressés et rempli de pierre.
Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté les tâches qui pourront être réalisées dans le
cadre d’un entretien courant, pour la réparation des diverses pathologies, qu’il nous a
été donné d’identifier sur la RR34-3 et faire une proposition de tâches qui pourront être
réalisée pour ralentir l’apparition d’autres pathologies sur le tronçon.
CONCLUSION GENERALE
Cette étude avait pour objectifs, entre autre d’identifier et de classer les dégradations
rencontrées sur le tronçon de route RR34-3, d’analyser leurs causes probables, leurs
éventuelles évolutions et de formuler des propositions de réparation.
Pour y arriver, une recherche bibliographique assez étendue a été nécessaire. Les
auscultations par mode visuel ou examen visuel tout le long du tronçon de route ont
aussi été très déterminants.
Ils nous ont permis d’identifier comme pathologie : les déformations (ornières, tôles
ondulées, affaissements), les arrachements (ravinements, nids de poule, tête de chat),
les faïençages, l’ensablement des fossés latéraux, l’érosion des fossés latéraux, le
déchaussement des gabions, l’érosion de la couche de surface des radiers,
l’obstruction des buses, les balises endommagées et l’usure de la couche de surface.
Comme solutions à la réparation de ces pathologies, nous avons fait entre autre les
propositions suivantes : le point à temps, le reprofilage avec apport de matériaux, le
traitement de la tôle ondulée, le curage des buses, le rechapage des radiers, le
remplacement des balises de signalisation endommagées.
Nous pouvons noter que pendant la période de notre stage et lors de la rédaction de
ce rapport, nous avons pu approfondir les connaissances acquises en classe et avoir
une idée de la réalité du terrain. Mais, il faut noter aussi le manque et la difficulté
d’accès à la documentation sur les dégradations et l’entretien des routes en terre au
Burkina Faso. Nous suggérons donc pour pallier ce problème, qu’il soit organisé une
grande campagne de collecte de données pour obtenir des informations actualisées
sur le réseau non revêtu du pays et les mettre à la disposition des personnes
intéressées.
Pour terminer, nous ferons les recommandations suivantes à ceux qui s'intéresseront
au phénomène des dégradations des chaussées non revêtues :
Elaborer une méthode de quantification qui tiendra compte de toutes les
dégradations rencontrées et de la classification en familles ;
Utilisation de la méthode VIZIRET et propositions d’adaptation pour pouvoir
intégrer d'autres types de dégradations ;
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
GENERALITES
La bonne conservation des ouvrages doit être une préoccupation des ingénieurs des
services territoriaux, aussi, une attention particulière devra être attachée au dépistage
et à la prévention des dégradations qui menacent ces ouvrages d’art.
Il est important de noter qu3e la bonne tenue des ouvrages dépend à 80 % de leurs
systèmes de protection.
On distingue :
- Les visites périodiques : Ces visites souvent annuelles sont effectuées soit par le
chef de service, responsable du service de suivi surveillance. Ces visites donnent lieu
à un rapport (ou un PV de visite).
VISITES PERIODIQUES
Il est essentiel que l’ingénieur responsable du service territorial ait une connaissance
des ouvrages en vue d’un bon entretien. Aussi une visite complète de chacun des
ouvrages est effectuée par lui (ou le responsable des ouvrages) chaque année de
même une visite légère doit être faite après chaque crue.
Les différents types d’ouvrages d’art rencontrés sur les routes d’AFRIQUE peuvent
être ;
Au-delà de ces ouvrages l’on rencontre d’autres types d’ouvrages plus fréquemment
sur les pistes rurales. On peut citer les radiers submersibles, les enrochements avec
murets.
En dehors des buses et dalots, les éléments communs à tous les types de ponts qui
méritent d’être visités ou inspectés sont :
La dégradation des fondations est la plus fréquente cause de ruines des ouvrages. La
visite de ces parties inaccessibles (risque d’affouillement) est faite par des
scaphandriers au cours des visites détaillées. Cependant l’inspection des appuis en
saison sèche permet de déceler des désordres éventuels, de même après les crues
importantes (noter la position et l’état des enrochements et gabions en vue de les
entretenir, vérifier périodiquement par nivellement l’apparition des tassements des
remblais et des culées).
Les appuis, culées et autres ne doivent pas être envahis par la végétation (de même
le lit de la rivière doit être nettoyé des troncs d’arbres et de branchages).
b) Les équipements
Ce sont les parties qui nécessitent le plus d’entretien à commencer par la bonne
évacuation de l’eau de ruissellement, l’état de la peinture et des éléments des parties
métalliques, les joints des chaussées et les appareils d’appui.
Ces visites sont effectuées par des spécialistes (ici on peut penser au Laboratoires)