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ÉCOLE NATIONALE
NATIONAL ADVANCED
SUPÉRIEURE
SCHOOL OF ENGINEERING
POLYTECHNIQUE
Dédicace
DEDICACE
À Dieu le Père Tout Puissant pour toutes ses œuvres dans ma vie.
À mes parents FOFACK Yves et FOFACK Lucienne. Ceci est le résultat de tant d’années
d’efforts et de sacrifices consentis à mon égard. Je vous remercie de tout mon cœur.
Remerciements
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier avant tout l’Eternel DIEU tout puissant pour son amour
inconditionnel envers moi et pour toutes ses grâces dans ma vie.
Mes sincères remerciements vont ensuite à l’endroit :
Du …………………, pour l’honneur qu’il me fait en acceptant de présider le jury de
mon mémoire de fin d’études et pour son encadrement durant ma formation ;
Du Pr. MANJIA Marcelline Blanche, épouse ZANG, Directeur de ce mémoire, pour
la qualité de son encadrement, Ses conseils paternels et l’attention qu’il m’a accordé
durant mon travail ont contribué aussi bien à la rédaction de ce mémoire qu’à
l’enrichissement de la personne que je suis ;
Du …………………., pour avoir pris la peine d’examiner ce travail de bout en bout et
pour ses conseils ;
Du Professeur MAMBA MPELE, Chef de département du Génie du Civil de
l’ENSPY pour son encadrement, ses précieux conseils et son soutien multiforme ;
De tous les enseignants et le personnel d’appui de l’École Nationale Supérieure
Polytechnique de Yaoundé pour leur dévouement tout au long de ces cinq années de
formation, et en particulier ceux du Département du Génie Civil pour les
enseignements dispensés ;
De tous les membres de ma famille qui m’ont soutenu de près ou de loin durant ma
formation en particulier la famille DJOUNKENG, la famille AWOUNFOUET,
mama Véronique, papa Albert.
De FOGOUANG Romique pour l’assistance lors des différents essais ;
De BELPORO Jules, SIATOU, FOTSO Guy-Patrice pour tout le soutien perpétuel
que j’ai reçu durant ces dernières années.
De toute la famille du GC de la promotion 2020 qui a partagé ces années de formation avec
moi. Je leur exprime ici ma gratitude pour ces moments
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Glossaire
GLOSSAIRE
Résumé
RESUME
L’objectif de cette étude, et de quantifier l’influence des fines particules de sable sur
certaines caractéristiques (densité, ouvrabilité, résistances mécaniques) des bétons et mortiers.
Ces bétons et mortiers ont été confectionnés avec les gravier et sable provenant de la même
carrière. Le sable utilisé dans cette étude est uniquement le sable de carrière. Cinq sables S1,
S2, S3, S4 et S5 ont été préparés contenant respectivement 0%, 6%, 12%, 18% et 24% de
fines. Les bétons ont été formulés avec la méthode de Dreux-Gorisse. Cinq (05) bétons (B 0,
B6, B12, B18 et B24) et six (06) mortiers (M0, M6, M12, M18, M24 et M30) ont été confectionnés
avec les différents taux de fines. Les résultats obtenus ont montré qu’il été possible d’utiliser
uniquement le sable carrières pour la confection des bétons et mortiers ordinaires. Pour un
pourcentage de fines égale à 18 pour les bétons et 24 pour les mortiers, on obtient des
résistances à la compression optimales. On note aussi une amélioration de la résistance à
traction. On explique ce comportement non seulement par l’effet liant attribué aux fillers,
mais aussi par une amélioration de la liaison pâte granulats.
Abstract
ABSTRACT
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Figure 1 : Ration entre le prix des logements et les revenus des ménages dans le cadre du
programme gouvernemental de construction de logements sociaux au Cameroun : cas de
Mbanga-Bakoko[16]...................................................................................................................6
Figure 2 : Dépôt d’ordures ménagères au quartier Mokolo-Yaoundé........................................9
Figure 3 : Exemple de moyens de transport au quartier Mvog-Ada(Yaoundé)........................10
Figure 4 : Praticabilité et état des voiries dans les QHS au Cameroun [27].............................34
Figure 5 : Mode d’approvisionnement en eau au quartier Makata-Kumba[27].......................34
Figure 6 : Type de gestion des ordures ménagères dans les QHS au Cameroun [27]..............35
Figure 7 : Gestion des excreta et eaux usées dans les QHS au Cameroun [27]........................36
Figure 8 : Fléaux sociaux observés en fonction des QHS au Cameroun [27]..........................37
Figure 9 : Représentation d’un QHS en fonction de ses caractéristiques [7]...........................41
Figure 10 : Processus de transformation d’un QHS en fonction des opérations d’aménagement
urbain........................................................................................................................................43
Figure 11 : Décomposition d’un QHS en sept strates...............................................................44
Figure 12 : Carte de la zone d’étude Mokolo-Yaoundé[53].....................................................66
Figure 13 : Données démographiques du QHS Mokolo...........................................................68
Figure 14 : Etat des systèmes d’assainissement dans le QHS Mokolo.....................................70
Figure 15 : Etat des voiries sous-structurées dans le QHS Mokolo..........................................70
Figure 16 : Précarité de quelques habitats dans la zone d’étude...............................................71
Figure 17 : Répartition du niveau de bidonvilisation au sein de chaque strate du QHS-Mokolo
...................................................................................................................................................73
Figure 18 : Répartition des tranches de revenus au sein du QHS.............................................75
Figure 19 : Répartition des tranches des revenus par strates du QHS......................................75
Figure 20 : Proportion des ménages éligibles au programme immobilier par strates...............76
Figure 21 : Ratio des capacités de financement des ménages par logement subventionné......78
Figure 22 : Evolution globale du niveau de bidonvilisation du quartier Mokolo.....................85
Figure 23 : Evolution du niveau de bidonvilisation du quartier Mokolo par strate..................85
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Sommaire
SOMMAIRE
DEDICACE.................................................................................................................................i
REMERCIEMENTS...................................................................................................................2
GLOSSAIRE...............................................................................................................................3
RESUME....................................................................................................................................5
ABSTRACT................................................................................................................................6
LISTE DES FIGURES...............................................................................................................7
LISTE DES TABLEAUX...........................................................................................................8
SOMMAIRE...............................................................................................................................9
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................1
Chapitre I: CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE.................................................................3
Introduction...........................................................................................................................3
I.1 Cadre de l’étude.........................................................................................................3
I.1.1 L’urbanisation au Cameroun....................................................................................3
I.1.2 La crise du logement.................................................................................................3
I.1.3 L’échec des programmes publics de construction de logements sociaux au
Cameroun.............................................................................................................................4
I.1.4 Les Quartiers à Habitats Spontanés au Cameroun....................................................7
I.2 Problématique...........................................................................................................11
I.2.1 Enoncé de la problématique...................................................................................11
I.2.2 Objectifs de l’étude.................................................................................................12
Conclusion.............................................................................................................................12
Chapitre II: ETAT DE L’ART DE LA GESTION URBAINE AU CAMEROUN.........13
Introduction.........................................................................................................................13
II.1 La planification urbaine au Cameroun..................................................................13
II.1.1 Historique............................................................................................................13
II.1.2 Textes législatifs et réglementaires.....................................................................14
II.1.3 L’urbanisme prévisionnel et opérationnel au Cameroun....................................15
II.1.4 Les acteurs de la gestion urbaine au Cameroun..................................................18
II.1.5 Les tissus urbains au Cameroun..........................................................................20
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Sommaire
II.2 Le logement social au Cameroun............................................................................23
II.2.1 Contexte général.................................................................................................23
II.2.2 Traits caractéristiques.........................................................................................23
II.2.3 Cadre règlementaire et institutionnel du logement social...................................24
II.2.4 Les modes d’acquisition des logements sociaux................................................28
II.2.1 Les paramètres du coût de production de logement............................................30
II.2.2 Les formes de subventions du logement social...................................................31
II.3 Les bidonvilles dans le contexte camerounais........................................................32
II.3.1 Définition de la notion de bidonville..................................................................32
II.3.2 Les caractéristiques des QHS..............................................................................33
Conclusion.............................................................................................................................39
Chapitre III: METHODOLOGIE DE PRODUCTION DE LOGEMENTS SOCIAUX DANS
LES QHS 40
Introduction.........................................................................................................................40
III.1 Complexité du problème..........................................................................................40
III.1.1 Caractérisation d’un Quartier à Habitats Spontanés (QHS)...............................40
III.1.2 Complexité liée à la production de logements sociaux.......................................41
III.1.3 Complexité de la décision d’aménagement........................................................42
III.2 Méthodologie d’enquête...........................................................................................43
III.2.1 Stratification et échantillonnage de la zone d’étude...........................................43
III.2.2 L’enquête............................................................................................................45
III.3 Modèle Matriciel du QHS........................................................................................45
III.3.1 Eléments de base du modèle...............................................................................45
III.3.2 Le modèle............................................................................................................47
III.3.3 Evaluation du niveau de bidonvilisation du QHS (NB ¿.....................................57
III.4 Modélisation du coût de production des logements sociaux......................................58
III.4.1 Equation du logement social...............................................................................58
III.4.2 Evaluation du nombre de ménages éligibles à priori au programme..................59
III.4.3 Evaluation de la subvention à mobiliser par le programme................................60
III.5 Etude de la rentabilité économique d’un projet de restructuration de QHS.....62
III.5.1 Evaluation des coûts d’investissement................................................................62
III.5.2 Evaluation de la VAN et du TIR.........................................................................62
Conclusion............................................................................................................................64
Chapitre IV: APPLICATION AU QUARTIER MOKOLO....................................................65
Introduction.........................................................................................................................65
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Sommaire
IV.1 Présentation de la zone d’étude...............................................................................65
IV.2 Données d’enquête....................................................................................................67
IV.2.1 Stratification et échantillonnage de la zone d’étude...........................................67
IV.2.2 Caractéristiques de la zone d’étude.....................................................................68
IV.3 Evaluation du niveau de bidonvilisation initial du QHS Mokolo........................72
IV.3.1 Vecteur du quartier référentiel............................................................................72
IV.3.2 Caractéristiques initiales du QHS-Mokolo.........................................................73
IV.4 Modélisation du coût de production des logements sociaux dans le QHS
-Mokolo................................................................................................................................74
IV.4.1 Evaluation du nombre de ménages éligibles à priori au programme..................74
IV.4.2 Estimation de la subvention à mobiliser.............................................................77
IV.5 Etude de la rentabilité économique du projet de restructuration.......................79
IV.5.1 Evaluation des coûts d’investissement................................................................79
IV.5.2 Estimation des gains rapportés par le projet.......................................................79
IV.5.3 Estimation de la VAN et du TIR.........................................................................84
IV.6 Evolution du quartier Mokolo................................................................................85
IV.6.1 Interprétations des résultats.................................................................................86
CONCLUSION ET PERSPECTIVES......................................................................................87
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................88
ANNEXES................................................................................................................................94
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Introduction Générale
INTRODUCTION GENERALE
La construction des bâtiments, des infrastructures et des ouvrages d’art exige de gros
approvisionnements en matériaux. Jusqu’à présent, les sables les plus couramment utilisés
pour la confection des mortiers et bétons entrant dans ces ouvrages sont les sables roulés
alluvionnaires. Mais les prélèvements excessifs de ces sables ont fortement contribué à
l’épuisement des ressources et ont provoqué des retombées néfastes sur l’environnement. De
nombreuses régions du monde vivent cette situation et doivent aujourd’hui chercher des
matériaux de substitution pour faire face à la demande croissante en granulats à mortier et
béton. Les sables des carrières de concassage font partie de ces matériaux. Il faut cependant
qu’ils répondent aux critères de qualité propres à cet usage et être disponibles en quantités
suffisantes, à prix raisonnables. La présente étude qui s’inscrit dans cette démarche va
s’intéresser plus particulièrement à l’influence des fines sur certaines propriétés des bétons ou
mortiers ordinaires utilisés au Cameroun.
Introduction Générale
pertinence en confrontant les modèles proposés aux données complémentaires obtenues dans
le cadre du présent travail.
Cette étude se déroule en trois étapes essentielles. La première étape qui fait l’objet du
chapitre 1 présente une synthèse bibliographique (état de l’art) des principaux travaux
concernant le sujet. Les bétons et mortiers concernés sont les bétons courants et mortiers
courants, avec ou sans super plastifiants. Confectionnés avec des sables de concassage.
L’accent est mis sur les propriétés de ces bétons. Le chapitre 2 est dédié à la méthodologie et
le chapitre 3 à la présentation et à l’analyse des résultats.
Introduction
I.1.1 Le béton
Le béton est le mélange dans les proportions bien définies des granulats (sable, graviers), de
ciment, d’eau et éventuellement des ajouts. Ses caractéristiques sont fortement influencées par
la nature et la proportion ses constituants.
I.1.1.1.1 Le ciment
Le ciment est un liant minéral en poudre qui, associé aux granulats et à l’eau, permet, à
partir de réactions chimiques complexes, de produire des bétons et des mortiers. Il est préparé à
partir d’un mélange de 80% de calcaire et de 20% d’argile concassé puis finement broyés pour
donner le cru. Ce cru est malaxé et cuit dans un four rotatif à une température de 1450 C.
Parlant des constituants, Nous avons les constituants principaux, secondaire et additifs d’après
la norme NF EN 197 - 1
Ce sont des matériaux minéraux naturels composés du sulfate de calcium qui doit
être ajouté en faible quantité en vue de réguler la prise du ciment.
Les additifs
min mm
32.5 N - ≥16.0 ≥32.5 ≤52.5 ≥75
32.5 R ≥10.0 -
42.5 N ≥10.0 - ≥42.5 ≤62.5 ≥60
42.5 R ≥20.0 -
52.5 N ≥20.0 - ≥52.5 - ≥45
52.5 R ≥30.0 -
Exigences physiques
I.1.1.1.2 L’eau
Mouiller la surface des granulats pour que la pâte de ciment puisse y adhérer ;
Permettre l’hydratation de la poudre de ciment ;
Favoriser la mise en œuvre du béton.
L’eau de gâchage doit être propre. En règle générale, l’eau potable convient pour la fabrication
des bétons. L’eau séléniteuse (contenant du gypse soit par un contact avec des roches
gypseuses, soit par contact avec des plâtres de démolitions) sont très agressives. Elle doit être
telle que les corps qu’elle contient soient en quantité suffisamment faible pour ne pas créer du
désordre dans l’ensemble constitué. Ces corps peuvent être des matières en suspension ou des
sels dessous. Les tolérances sont les suivantes :
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Tolérance en granulats
Matières en suspension (%) Sels dissous (%)
Rc élevée 2 15
Faible perméabilité 2 15
Faible Rc 5 30
Le sable est un matériau granulaire composé de petites particules de roche décomposées par
le gel, ou l’érosion ; en d’autres termes nous pouvons dire que les sables sont des grains de
roches ou de minéraux ayant un diamètre compris entre 0.0625 mm et 2 mm ( ou 4.75 mm et 5
mm ,selon le système de classification utilisé).Nous utilisons ici ,le système de classification
unifié des sols ( A.S.T.M.) ,en usage dans plusieurs domaines ( géotechnique, génie civil).le
tableau ci-dessous montre les limites inferieures et supérieures du diamètre des grains et les
numéros de tamis A.S.T.M .correspondants, pour trois plages de taille de grains de sable : sable
grossier, sable moyen et sable fin.
Tableau I- 5. Limites inferieures et supérieures du diamètre des grains et les numéros de tamis A.S.T.M
Par leur faible masse, ces grains de matière se sont déplacés avec les pluies et le
ruissèlement des torrents et des rivières. Lorsque les cours d’eaux ne sont plus aussi
fougueux en arrivant dans les plaines, ces grains qui ne sont plus portés par l’Energie de
l’eau, se déposent lentement dans les méandres des rivières et des fleuves ; Au fil du
temps, et au fur et à mesure de l’évolution de leur lit, ces dépôts sont recouverts de
limons et de terre végétales et se retrouvent « en pleine terre » ce sont les gisements qui
sont actuellement exploités le long de la seine, la Loire, la Garonne, le Rhône etc... Pour
des raisons écologiques et de protection des berges, très peu de sables sont exploités
directement dans le lit actif des rivières.
Sable marin
De même que le sable de rivière se dépose dans le lit des rivières, il se dépose
également en grande quantité dans leur estuaire et même bien au-delà lorsque les
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Il est pourtant moins apprécié que le sable de rivière car contient toujours un peu
de sel que les armatures acier n’aiment pas de trop et, dans certains cas, des résidus de
coquillage qui sont de moindre résistance.
Sable de carrière
Les gravillons sont utilisés pour la fabrication du béton, le sable est pour ainsi
dire un sous-produit de la fabrication des gravillons concassés ; Contrairement aux sables
de rivières et sables marins, ce sable de concassage, présente des arêtes anguleuses qui ne
sont pas autant appréciés des maçons.
Propreté
Tous les granulats contiennent une quantité, plus au moins grande, d’impuretés.
Ces impuretés ont un caractère commun : ils influencent négativement sur les qualités
d’un béton ; Pour la propreté des sables, il convient d’éviter surtout la présence de la
gangue argileuse ou des poussières qui risquent de compromettre l’adhérence du mortier
sur les graviers ; l’essai de propreté consiste donc à déterminer le pourcentage
d’éléments < 0.5mm, conformément à la norme NF 18-591, que ces éléments soient
simplement mélangés ou adhérents à la surface des grains.
Pour les sables, la propreté est contrôlée par l’essai dit « équivalent de sable »
(E.S.) ; il consiste à faire floculer, dans les conditions normalisées de temps et
d’agitation, les impuretés du sable ; Nous avons le tableau ci-dessous qui donne les types
de sable en fonction de l’équivalent de sable :
La valeur optimale de l’équivalent de sable (mesurée à vue sans l’aide d’un piston) est
comprise entre 70 et 80, dans le cas des sables silico-calcaires tout au moins et ne contenant
que peu de fines argileuses nocives dont a faible importance doit alors être confirmée par
l’Essai «au bleu » (norme NF 18-52).
Dans le béton les grains d’un granulat sont liés par la pâte de ciment qui constitue une matrice
pour ces derniers. L’adhérence pâte – granulat est alors un facteur du point de vue résistances
mécaniques du béton ; on conçoit donc que l’état de surface des granulats, surtout du sable est
un paramètre qui influe beaucoup sur les performances physico -chimiques des bétons, par
ailleurs l’état de surface influence également sur la maniabilité du béton, il est donc préférable
de chercher une forme se rapprochant vers la sphère. Une mauvaise forme (aiguilles, plats)
nécessite une quantité d’eau plus élevée et peut provoquer des défauts d’aspects.
Nous retrouvons généralement les grains de sables sur plusieurs formes parmi lesquels :
sphériques, cubiques, allongés. Le coefficient volumétrique permet de donner une idée précise
sur la forme de l’élément considéré. C’est pour un grain, le rapport entre volume v du grain de
la sphère circonscrite de diamètre D (D- étant la plus grande dimension du grain) ; pour un
ensemble de grain on a la formule suivante :
Cv=
∑v
3
∑ π 6D
Un coefficient faible correspond à un granulat présentant un certain nombre de
grain plats. À l’opposé, un coefficient élevé correspond à un granulat « cubique » ou «
arrondi » ; la norme AFNOR exige :
0.15
0.11
Sables roulés : Ils sont plus faciles à mettre en place, ne nécessitent pas de moyens de
serrage importants, glissent bien entre les armatures et conviennent particulièrement
au béton armé.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
C’est la distribution par dimension des grains des sables. Elle est déterminée par
l’essai d’analyse granulométrique. Cet essai consiste à tamiser le sable sur une série de
tamis à maille carre et à peser les refus sur chaque tamis on trace en suite la courbe
granulométrique.
Module de finesse
Mf =
∑ refus cumulés (%) ; exclu≤tamis de 0,08 mm
100
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Porosité du sable
La présence des pores internes dans les granulats est en rapport direct avec la
densité des sables et effectivement les caractéristiques de ces pores sont très importantes
dans l’étude des propriétés des sables. La porosité des sables, leur imperméabilité et leur
absorption influent certains de leurs propriétés : leur liaison avec la pâte de ciment
hydrate, leur stabilité chimique leur résistance à l’abrasion ainsi que la résistance du
béton au gel et au dégel. De plus la densité d’un sable dépend aussi de sa porosité et le
rendement du béton pour une masse donnée de granulat dépendent aussi de sa porosité.
v
n= ; où v :volume des pores et V :volume total du corps des granulats .
V
Coefficient d’absorption
Ma−Ms
Ab=
Ms
Elle est la masse du granulat occupant l’unité du volume, tous les vides sont
M
inclus. Elle est déterminée par la relation suivante : Mvapp= (Kg/m3) ; Elle est
V
Elle est la masse par unité du volume de la matière qui constitue le granulat, sans
tenir compte des vides qui peuvent prendre place dans ou entre les grains. La formule qui
M
permet de calculer ce paramètre est : Mvabs= (kg/m3) ; Elle est comprise entre
Vs
Ce sont des matériaux inertes qui entrent dans la composition des bétons avec une
origine peut être naturelle, artificielle ou provenant du recyclage. Ces matériaux sont
quelquefois encore appelés « agrégats »
Les graviers sont classés en fonction de leurs grosseurs déterminées par criblage
sur les tamis à mailles carrées dont la dimension intérieure est exprimée en millimètres ;
Le terme « d/D » est réservé aux graviers dont les dimensions s’étalent de d pour les
petits éléments et à D pour les gros éléments.On les classes selon les bétons qu’on
souhaite avoir :
Cet essai consiste à peser un échantillon bien déshydraté, puis le laver à grande
eau jusqu’à atteindre sa propreté parfaite, et puis, le sécher et peser de nouveau. Le
pourcentage d’impuretés est donné par la relation suivante :
P 1−P 2
PI =
P2
Ma−Ms
Ab=
Ms
Elle est la masse par unité du volume de la matière qui constitue le granulat, sans
tenir compte des vides qui peuvent prendre place dans ou entre les grains. La formule qui
permet de calculer ce paramètre est :
M
Mvabs= ;
Vs
Elle est la masse du granulat occupant l’unité du volume, tous les vides sont
inclus. Elle est déterminée par la relation suivante :
M
Mvapp= (Kg/m3)
V
La valeur préconisée est de l’ordre de 1500 à 1700 kg / m3.
Un adjuvant est un produit qui ajouté au béton en faible quantité permet d’améliorer
certaines propriétés ou qualités souhaités soit sur le béton frais soit sur le béton durci. Il est
défini et classé d’après une action principale et peut avoir d’autres actions secondaires Selon
leurs modes d’utilisation, on distingue quatre groupes principaux :
Les plastifiants
A : coefficient varie entre 8 et 16 en fonction du dosage en ciment, sa valeur étant d’autant plus
élevée que le dosage en ciment est plus fort. Cette méthode aboutit, théoriquement tout au
moins, à une granularité continue.
Faury proposa une nouvelle loi de granulation de type continu, il s’est inspiré pour cela
de la théorie de Caquot relative à la compacité d’un granulat de dimension uniforme
correspondant à un serrage moyen. La loi de granulation qui en découle est une loi fonction de
5
√d. La courbe granulométrique idéale conduisant à la compacité maximale est alors
théoriquement une droite ; cependant Faury a distingué les grains fins et moyens (<D/2), des
gros grains (>D/2) et la pente de la droite n’est pas là même pour chacune de ces deux
catégories. On trace pour l’ensemble du mélange, ciment compris une courbe granulométrique
de référence qui est composée de deux droites si l’on opère sur un graphique gradué, en
abscisse, en 5 Y, se calcule par la formule suivante :
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
A : valeur tabulée
C’est une règle de mélange basée sur l’obtention d’un certain module de finesse globale
pour le mélange de granulats à partir de la connaissance des modules de finesse des granulats à
employer. Le module de finesse du mélange est choisi de telle manière que les vides dans ce
mélange soient, en principe, réduits au minimum. Les modules optimaux pour béton de
granulats roulés sont déterminés expérimentalement par Abrams et sont indiqués dans des
valeurs tabulées en fonction du dosage en ciment et de la dimension D du plus gros granulat
Tableau I- 7. Valeurs optimales d'après Abrams du module de finesse des compositions
Où S=Ss +Sg
C’est une méthode pratique qui simplifie et rend la formulation du béton plus
pragmatique. Elle consiste à rechercher conjointement la résistance à la compression et
l’ouvrabilité désirée à partir des données de base essentielles pour la formulation du béton
telles que la dimension des granulats(D).
Résistance souhaitée
En général ; on demandera une résistance fc28 en compression à 28 jours et compte tenu des
dispersions et de l’écart quadratique S, il faudra viser une résistance moyenne à 28 jours :
fc supérieure à fc28
fc28=fc-0.8S
f c =f c28 +15 % f c 28
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Elle est fonction de la nature de l’ouvrage (plus ou moins massif ou plus ou moins ferraillé)
de la difficulté du bétonnage, des moyens de serrage, etc. Elle peut se définir en général par la
plasticité désirée mesurée par affaissement au cône comme indiqué dans le tableau ci – dessous
:
Compte tenu de l’efficacité des moyens actuels de vibration et de la tendance à faire des
bétons plus plastiques, ces valeurs de D sont peut-être un peu restrictives ; il ne faut pas oublier
que les éléments de dimension Dmax sont peu nombreux et que, là où ils ne passeraient pas. Tout
le reste passe, à condition d’un G/S pas trop élevé et d’une bonne ouvrabilité. Ce qui
correspond à la tendance actuelle.
Roulés Concassés
e : espacement entre armatures D ≤ 0,9e D ≤ 0,8e
horizontales
c : couverture entre armatures D ≤ 0,8 c D ≤ 0,7 c
et coffrages
r : rayon moyen des mailles de D ≤ 1,8 r D ≤ 1,6 r
ferraillage
R r : ayon moyen du moule D ≤ 1,2 R D≤R
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
C
Calcul du rapport
E
c
On commencera par évaluer approximativement le rapport , en fonction de la résistance
E
moyenne désirée fc.
C
f c =G F CE ( −0.5);
E
Avec :
E : Dosage en eau totale sur matériaux secs (en litre pour 1 m3)
Dosage en eau
C
E=
C;
E
En abscisse :
D
S i D ≤25 mm l ' abscisse X A est
2
Si≥ 25 mml ' abscisse X A est située au milieu du segment limité par le module 38 (5
mm tamis) et le module correspondant à D
En ordonnée :
Superplastifiant
400 0 +2 -2 0 -4 -2
350 +2 +4 0 +2 -2 0
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Figure I- 7. Analyse granulométrique. Normes NFP018-304.cas d'étude d'un béton binaire continu
D=25 mm
Coefficient de compacité
Le coefficient γ est le rapport à un mètre cube du volume absolu des matières solides
(ciment et granulats) réellement contenues dans un mètre cube de béton frais en œuvre. On
choisira une valeur approximative de γ dans le tableau ci-dessous.
NB : Ces valeurs sont convenables pour les granulats roulés sinon, il conviendra
d’apporter des corrections suivantes :
Pour des granulats légers on pourra diminuer de 0.03 les valeurs de γ qui correspond ici à des
granulats denses ordinaires.
La courbe granulaire de référence OAB doit être tracée sur le même graphique
que les courbes granulométriques des granulats composants. On trace alors les lignes
de partage entre chacun des granulats, en joignant le point à 95 % de la courbe
granulaire du premier, au point de 5% de la courbe du granulat suivant et ainsi de suite.
C
c=
3.1
v 1 ≥∝ V
P1=v 1 ẃ 1
{ P2=v 2 ẃ 2
P3=v3 ẃ 3
G=∑ p i
La densité théorique du béton frais en œuvre est généralement de l’ordre ∆0= 2.5t/m3
Il reste à tester la formule de composition ainsi définie par quelques essais d’étude et de
convenance suivant les indications déjà définies et d’apporter, suivant les résultats de ces
essais, les corrections nécessaires.
± 2 % pour le ciment ;
± 3% pour chaque granulats ;
± 2% pour l’ensemble des granulats ;
± 2% pour l’eau.
L’ouvrabilité ou maniabilité
L’ouvrabilité est une qualité essentielle du béton ; elle peut se définir comme la facilité
offerte à la mise en œuvre du béton pour le remplissage parfait du coffrage et du ferraillage ;
De l’ouvrabilité dépendent, en effet, la plupart des qualités de l’ouvrage : compacité et
résistance réelle du béton dans l’ouvrage lui-même, enrobage et adhérence des armatures,
cohésion du béton entrainant un moindre risque ségrégation, parements de belle apparence,
étanchéité. C’est pourquoi l’ouvrabilité doit être considérée par le laboratoire chargé de l’étude
d’un béton, comme une qualité aussi importante que la résistance.
Le principe est de remplir de béton le tronc de cône en tassant avec une barre en acier
de diamètre 16 cm, en trois couches à raison de 25 coups par couche. Après on soulève ensuite
le moule avec précaution et on mesure l’affaissement ; nous pouvons faire une appréciation de
la consistance en fonction de l’affaissement au cône par un tableau récapitulatif ci-dessous :
Les résistances
La résistance à la compression
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
La résistance à la traction
La résistance à la traction est notée par f t 28, elle peut être obtenue par plusieurs essais :
En traction directe, la mesure se fait par mise en traction de cylindres identiques aux
précédents mais l’essai est assez délicat à réaliser car il nécessite, après sciages des
extrémités, le collage de têtes de traction parfaitement centrées, l’opération devant avoir
lieu sans aucun effort de flexion parasite.
En traction par fendage, l’essai consiste à l’écrasement d’un cylindre de béton suivant
deux génératrices opposées entre les plateaux d’une presse ; cet essai est souvent appelé
« essai brésilien ». Si P est la charge de compression maximale produisant l’éclatement
du cylindre par mise en traction du plan diamétral vertical, la résistance en traction
sera :
p
f tj =2× ; avec : j = âge du béton en jour au moment de l’essai, D et L = diamètre et
πDL
longueur du cylindre.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
En traction-flexion
C’est l’essai le plus couramment utilisé .il consiste à rompre en flexion une éprouvette
prismatique de côté a et de longueur 4a. avec une charge totale P. Le moment de flexion
constant entre les deux points d’application de la charge est égal :
pa
M= ; avec a=côté de la section et p la force appliquée.
2
6M
f tj =
a3
On affecte un coefficient de
Un béton doit toujours être étanche, aussi bien quand il est en contact avec l’eau que
lorsqu’il est en contact avec l’atmosphère, toujours plus ou moins humide. Pour qu’un béton
soit étanche, il faut que les cheminements possibles dans la masse pour les infiltrations des
eaux extérieures soient aussi réduits que possible. Par conséquent, il faut réaliser un béton très
compact pour éviter ces cheminements.
Des essais très nombreux ont été fait sur la perméabilité des bétons pendant plusieurs
années. Leurs conclusions sont les suivantes :
Au-dessous d’une surface spécifique de 1500 cm²/g tous les ciments donnent des
Bétons perméables. Avec des ciments ayant une surface spécifique comprise entre 1100 et 1300
cm²/g (liants commerciaux de qualité courants) les filtrations atteignent des valeurs
considérables.
Au-dessus de 1800 à 1900 cm² /g (valeurs imposées par les normes américaines pour la
construction des grands barrages) les filtrations sont pratiquement nulles.
La durabilité
Il est essentiel que chaque structure en béton puisse conserver sa résistance et continuer de
remplir sa fonction tout au long de sa durée de vie utile. Il en résulte que le béton doit être en
mesure de résister aux mécanismes de détérioration auxquels il peut être exposé. On dit d’un tel
béton a une bonne durabilité. Il est essentiel que chaque structure en béton puisse conserver sa
résistance et continuer de remplir sa fonction tout au long de sa durée de vie utile. Il en résulte
que le béton doit être en mesure de résister aux mécanismes de détérioration auxquels il peut
être exposé. On dit d’un tel béton a une bonne durabilité.
Il est utile d’ajouter que le concept de durabilité ne signifie pas une durée de vie infinie,
pas plus qu’il ne signifie que le béton doit résister à n’importe quelle agression. De plus, on
constate maintenant, ce qui n’était pas toujours le cas auparavant, que, dans bien des cas, un
entretien du béton est nécessaire.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Les différents types des bétons et leurs domaines d’applications sont résumés dans le tableau
suivant :
Les principales pathologies du béton et leur traitement sont résumés dans le tableau suivant :
Un mortier est un mélange de sable, de liant hydraulique, chaux ou ciment et d’eau dans des
proportion bien déterminer pour former une pâte plastique. Les mortiers ont donc pour
constituants : les sables, l’eau, le ciment et éventuellement d’adjuvants. Ces différents
constituant étant déjà présentés plus haut.
La fluidité est liée à la consistance de la pâte qui peut varier de sèche à fluide. Elle
s’exprime par la profondeur de pénétration (enfoncement) dans la pâte d’un cône métallique
pesant 330g et ayant un angle de 300 au sommet. La fluidité détermine la maniabilité c’est-à-
dire le pouvoir de se poser sur une surface avec une dépense minimale d’énergie sous forme
d’une couche de densité uniforme fortement adhérente à la surface de base.
Les résultats observés sur mortiers ont montré que les résistances obtenues avec les sables
de concassage seuls n’atteignent que 75 à 90 % des résistances obtenues avec les sables
combinés. De plus, la montée en résistance des mortiers combinés est plus rapide que celle des
mortiers à base de sable de concassage seul [Sadhouari et al, 2009]. La résistance à la
compression est très influencée par la variation de teneur en fines.
D’autres recherches réalisées sur des mortiers confectionnés avec des sables remplacés
partiellement par un pourcentage croissant de poussières de concassages, allant de 0 jusqu’à
20%, ont été effectuées [Celik, Marar, 1996]. Au jeune âge, une amélioration de la résistance à
la compression des mortiers contenant les poussières de concassage a été remarquée, bien que
la demande en eau et la porosité de ces mélanges soient supérieures. Le gain de résistance au
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Pour contribuer à la valorisation des sables de concassage dans les bétons, trois bétons ont
été formulés avec les sables de concassage (SCK et SCs) et le sable de mer (SmT). Ces bétons
sont référenciés respectivement BGK BGS et BT. Les bétons réalisés avec les sables de
concassage ont été formulés avec différentes teneurs en fines, de l’ordre de 0, 5, 10, 15 et 20 %.
Les résultats obtenus à l’état frais (Figure 1.12.) ont montré que le pourcentage d’air occlus en
fonction du pourcentage de fine passe par un minimum situé entre 10% et 15% pour les deux
séries des bétons. Corrélativement, la densité réelle du béton augmente rapidement lorsque le
taux de fine passe de 0 à 15%. Au-delà, elle diminue pour les deux séries de bétons. Les fines
calcaires ont donc une influence positive, puis négative sur la densité, selon la quantité présente
dans les mélanges.
D’autre part, les fines confèrent au béton frais une certaine cohésion et un pouvoir de rétention
d’eau qui permet le maintien de l’homogénéité, en s’opposant au ressuage et à la ségrégation.
Figure I-11. Teneur en air et densité des bétons frais à différents taux de fillers (Sadhouari et al, 2009)
Figure I-12. Résistance à la compression des mélanges à différents taux de fillers (Sadhouari et al,
2009)
Une étude réalisée en Turquie a été dédiée à l’utilisation des volumes importants de
déchets de carrières dans l’industrie du béton, notamment les fillers [Felekoglu, 2007]. Ceux-ci
sont nuisibles à l’environnement et doivent être traités par des systèmes de filtration adaptés.
En béton ordinaire, l’utilisation de ces fillers est limitée car ils augmentent la demande en eau
et réduisent concomitamment la résistance. Par contre, dans les BAP, ces fillers peuvent être
introduits en masse puisque la fluidité est maintenue en utilisant un superplastifiant. Il existe
alors deux voies pour conserver la stabilité et la fluidité des BAP. La première consiste à
augmenter la viscosité du béton frais en augmentant le volume de pâte, c’est-à-dire le dosage en
ciment et/ou en additions minérales comme les cendres volantes par exemple. Mais ceci peut
provoquer une plus grande chaleur d’hydratation et un retrait accru lors du séchage. Toutefois,
les fillers calcaires n’ont pas ces inconvénients. La deuxième voie repose sur l’emploi d’un
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Les travaux déjà réalisés ont montré que l’utilisation des fines particules de sables :
Il a été observé que les fines calcaires du sable concassé augmentent la déformabilité de la pâte
fraîche et la viscosité plastique des BAP. Comparé aux BAP formulés avec des sables lavés
pauvres en fines, la stabilité et la déformabilité sont améliorées avec l’utilisation des sables
concassés riches en fines. Ces BAP présentent alors des meilleures performances à l’état frais
sans diminution de la résistance à la compression à l’état durci. Ces travaux ont permis de
conclure que :
Pour remplacer les fines contenues dans les BAP, des sables concassés riches en fines
(15 à 20 % en masse) peuvent être utilisés. Le choix du type de sable apparaît donc
important pour obtenir une bonne résistance à la compression avec un minimum
d’addition ;
L’utilisation d’un sable calcaire de concassage a été bien appréciée par les praticiens ;
L’essai au bleu de méthylène est une méthode efficace pour choisir un sable approprié
ayant un pourcentage élevé en fines, à défaut de méthodes plus sophistiquées comme la
microscopie SEM.
La possibilité d’utiliser les calcaires de carrières en vue de développer des BAP économiques a
été aussi étudiée au Canada [Tarun et al, 2005].
Dans une première étape, le remplacement partiel du ciment par un taux croissant de cendres
volantes de 0, 20, 35, 45 et 55% a été étudié. Le mélange à 35% de cendres volantes a été
choisi comme mélange de référence puisqu’il améliore la résistance, diminue le coût des
matériaux et diminue aussi le dosage en agent de viscosité. La deuxième partie est consacrée à
la confection de bétons composés par le mélange de référence avec 0, 10, 20, 30, 40, 50% de
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Le remplacement partiel du sable par 50% en masse des fines de carrière diminue le
coût des BAP sans affecter la résistance à la compression ;
Une diminution du dosage du réducteur d’eau a été observée
La résistance à la compression diminue à jeune âge mais elle augmente à long termes
Le remplacement partiel du sable par des fines calcaires et du ciment par des cendres
volantes réduit donc largement le coût des BAP et donne des résistances à 28j et à long
termes comparables à celles des BHP.
Figure I-13. Résistance à la compression des BAP, le sable est remplacé partiellement par les fillers de
carrières (Tarun et al, 2005)
Les fillers non pouzzolaniques sont fréquemment utilisés pour optimiser la compacité
des particules et le comportement des pâtes de ciment dans les bétons autoplaçants. Il a été
démontré [Bosilijkov, 2003] que les fillers calcaires provenant du concassage des granulats ont
une influence positive sur les propriétés des BAP à l'état frais et durci. Pour les BAP ayant un
dosage en ciment de l’ordre de 380 et 390 kg/m3, une substitution jusqu’à 50% du volume de
ciment par des fillers calcaires provenant du concassage des granulats peut être utilisées. Les
résultats montrent que si les fillers calcaires sont bien gradués, ils augmentent significativement
la déformabilité de la pâte. Quand un grand volume de fillers est ajouté aux BAP, leur
résistance à la compression à 28 jours est améliorée. Ces fillers permettent de diminuer le coût
des BAP. Il a été démontré aussi que l’ajout de fillers calcaires de surface spécifique Blaine
élevée améliore la fluidité des BAP, particulièrement en milieu confiné, augmente leur
compacité, améliore leur résistance à la ségrégation et la robustesse de leur formulation [El
Hilali, 2009]. De même, il apparaît que la finesse des fillers influe significativement sur la
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Comme précédemment, ces différentes recherches contribuent à valoriser l’utilisation des fines
particules de sable de carrières dans les BAP.
Dans les travaux de Donza, Cabrera et Irassar [Donza et al, 2002], les performances de
bétons formulés avec un sable de concassage ont été comparées à celles obtenues avec un sable
naturel. Les deux types de bétons ont été formulés avec le même dosage en ciment, le même
rapport e/c et la même maniabilité a été visée en modulant le dosage en superplastifiant. Les
résultats obtenus ont montré que les bétons avec sables de concassage nécessitent un dosage
plus élevé en superplastifiant que les bétons aux sables naturels. Ils présentent en revanche des
résistances mécaniques supérieures à celles obtenues avec le sable naturel, à tout âge d’essais.
Les sables concassés peuvent donc être utilisés pour obtenir des bétons à hautes
performances (BHP) ayant des propriétés mécaniques similaires ou meilleures à celles obtenues
avec un sable naturel de bonnes caractéristiques.
Il est montré ainsi que les sables et les fillers issus de concassage sont capables
également d’améliorer les performances des BHP.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
On constate que l’utilisation des sables de concassage et de leurs fines particules dans la
formulation des mortiers et des bétons a déjà fait l’objet de plusieurs études et recherches, aussi
bien dans les pays africains que dans les pays européens et ailleurs dans le monde. Elles ont été
menées le plus souvent dans le but d’encourager l’utilisation de ces matériaux en tant
qu’alternative aux granulats alluvionnaires en voie d’épuisement. Mais, jusqu’à présents, ces
études n’ont pas abouti partout puisque l’utilisation du sable de concassage dans le secteur du
bâtiment et des centrales à bétons ne s’est pas encore concrétisée. En effet, bien que l’avantage
économique et environnemental de l’emploi de ces matériaux dans les bétons hydrauliques
paraisse démontré, ils ne sont pas encore utilisés dans la formulation des bétons hydrauliques
au Cameroun, du moins à l’échelle industrielle. Les maîtres d’ouvrages et les entreprises
refusent jusqu’à présent de recourir à ces bétons, faute probablement d’exemples de réalisation
servant de références, sous forme d’ouvrages pilote ou de chantiers expérimentaux.
Dans la plupart des approches adoptées par les auteurs, les études ont été réalisées sur les
mortiers et bétons et substituant une partie des sables alluvionnaires pour les sables de
concasses. Dans cette étude, nous proposons des bétons et mortiers formulés uniquement avec
les sables de concassage.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Introduction
Ici il est question de présenter l’origine et le mode d’obtention des différents constituants
utilisés dans le cadre de ce travail.
Les granulats utilisés dans le cadre de cette étude sont le sable carrière, le gravier 5/15 et
le gravier 15/25.Tous les granulats (sable carrière, gravier 5/15 et gravier 15/25) utilisés
proviennent de la carrière de Leboudi 2 située dans le Département de la Lekié, Région du
Centre. L’information recueillie au niveau du personnel de la carrière permet de dire que ces
granulats sont issus du granite qui est une roche plutonique magmatique.
II.1.2 Le ciment
Le ciment utilisé dans le cadre de cette étude est un CEM II B-P 42,5 provenant de
CIMENCAM (cimenteries du Cameroun). Cette usine est présente à Bonabéri (Douala) dans
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Les granulats interviennent directement sur les propriétés du béton à l’état frais
comme à l’état durci. C’est pourquoi, il est essentiel de pouvoir déterminer leurs
caractéristiques physiques telles que leurs courbes granulométriques, leurs masses
volumiques (apparente et absolue), leurs propretés et leurs coefficients d’absorption ; quant
aux matériaux actifs comme le ciment les propriétés suivantes doivent être vérifier : la
finesse de mouture, l’indice d’hydratation et le durcissement et de plus l’eau de gâchage
aussi.
II.2.1.1 But
Régie par la norme NF EN 933-1 (déc. 1997), l’analyse granulométrique peut être effectuée
par deux procédés différents : le tamisage et la sédimentométrie. Le procédé utilisé dans le
cadre de ce mémoire est celui par tamisage car les dimensions des granulats à étudier sont
supérieurs à 80 micromètres.
Le but de l’essai est de tracer une courbe granulométrique qui illustre l’évolution des
pourcentages en poids des tamisats cumulés en fonction des ouvertures des tamis. A partir
de la courbe granulométrique, on pourra calculer le module de finesse du granulat étudié et
formuler ainsi les différents bétons et mortier à étudier.
On appelle :
II.2.1.2 Principe
La somme des masses de refus cumulés Rn et des passants Tn au dernier tamis ne doit pas
différer de plus de 2% de la masse totale sèche Ms des échantillons. Cela permet d’observer
et vérifier si les pertes et les imprécisions liées à la manipulation sont dans les proportions
suffisamment faibles pour ne pas fausser l’analyse.
L’analyse granulométrique nous permet de trouver le module de finesse qui obtenu par la
formule suivante :
M 2 −M 1
La masse volumique apparente est donnée par la formule : Mvapp= ;
V app
ρ
La masse volumique absolue est donc évaluée comme suit : |¿|=
MS
¿ ; où Vabs=V1-V.
V |¿| ¿
Ma−Ms
Le coefficient d’absorption est obtenu par : Ab= ;
Ms
Matériels utilisés
Mode opératoire
Matériels utilisés
Mode opératoire
Huiler légèrement l’intérieur du moule et le fixer sur la plaque d’appui qui aura été
humidifiée ;
Introduire le béton frais dans le moule, en trois couches de même épaisseur. Piqueter
chaque couche 25 fois à l’aide de la tige ;
Araser la dernière couche en roulant la tige sur le bord du moule ;
Positionner le portique et lire A0 ;
Démouler en soulevant le moule avec précaution, lentement, verticalement et sans
secousses ;
Mesurer A1 sur le point le plus haut du béton affaissé ;
L’affaissement est exprimé par un nombre entier A égal à A1 – A0 ;
Effectuer 3 mesures au ½ centimètre près et l’affaissement A est la moyenne des
lectures arrondie au centimètre près.
Il s’agit de confectionner les éprouvettes qui vont permettre d’étudier l’influence des
fines particules de sables sur les caractéristiques mécaniques et physiques des bétons à
7jours, 14jours et à 28jour. C’est ainsi que pour chaque type de béton (0%, 6%, 18%, 24%
de fines), 12 éprouvettes ont été confectionnées :
6 pour la résistance à la compression et 6 pour la résistance à la traction ;
2 pour mesurer les propriétés physiques.
Soit un total de 70 éprouvettes. Le démoulage est effectué 24 heures après le moulage et les
éprouvettes sont ensuite placées dans un bac à immersion contenant de l’eau afin d’être
conservées à la même température.
Matériels utilisés
Mode opératoire
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Introduire le béton dans le moule en 2 couches tout en piquetant 25 fois à chaque couche ;
Bien répartir les enfoncements sur toute la surface du béton ;
Procéder à l’arasement à l’aide d’une règle ;
Etiqueter l’éprouvette en inscrivant à l’aide d’un morceau de craie, la date de moulage,
l’âge de l’éprouvette et le nom du candidat.
Le choix de la formulation du mortier de ciment est guidé par deux raisons notamment la
bonne résistance que ce mortier présente et son utilisation courante dans les constructions.
Les constituants du mortier ont été inséré dans le malaxeur en ordre, notamment
l’introduction du ciment suivie de celle l’eau et enfin du sable. Le malaxage s’est fait au
malaxeur de table pendant 5 minutes avec un dosage en eau fonction de la maniabilité
recherchée. Cinq (05) de mortier ont donc été confectionnés M i avec i le pourcentage de fine
particule de sable introduit dans le mélangé. Ainsi, pour chaque mélange, six (06)
éprouvettes ont été confectionnées pour un total de 30 éprouvettes.
II.4.1.1.1 La consistance
La consistance du béton est déterminée par un essai [ CITATION NFP902 \l 1036 ]. Nous
présentons dans cette section le but, le principe, le mode opératoire, l’appareillage et
l’expression des résultats.
But
Le but de l’essai de consistance du béton est d’exprimer l’ouvrabilité du béton afin de
faciliter sa mise en œuvre et sa mise en place.
Principe
Le principe de l’essai de consistance est d’évaluer l’affaissement du béton frais par son
propre poids au cône d’Abrahms comme l’illustre la figure 2-5.
Figure II- 18. Illustration de l’essai d’affaissement au cône d’Abrahms (R. DUPAIN, 2000)
Mode opératoire
Le mode opératoire employé est conforme à la norme [ CITATION NFP902 \l 1036 ]. Elle
consiste en :
- La mise en place du cône d’Abrams
- Le remplissage du cône avec du béton frais en trois couches piquetées à 25 coups par
couche ;
- L’arasage du cône avec une tige ;
- Le démoulage du cône ;
- La mesure de l’affaissement du béton frais au point le plus haut affaissé ;
-
La densité du béton frais ou la densité réelle du béton est déterminée par un essai
normalisé [ CITATION NFP10 \l 1036 ]. Nous présentons dans cette section le but, le
principe, le mode opératoire, l’appareillage et l’expression des résultats.
a) But
Le but de la détermination de la densité frais du béton est celui d’évaluer sa réelle
densité par rapport à la densité théorique obtenue par calcul dans la formulation.
b) Principe
Le principe de de cet essai consiste à remplir un volume V d’une masse de béton frais
légèrement piqueté afin d’évaluer sa densité passant par la masse volumique.
c) Mode opératoire
Le mode opératoire utilisé était conforme à la norme [ CITATION NFP10 \l 1036 ]. Il se
présente comme suit :
- Mesurer la masse M0 à vide du moule
- Peser la masse M1 du moule rempli avec le béton ;
2.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Affaissement en cm Densité
Béton très lourd ≥2,5
Béton lourd 1,8≤d≥2,5
Béton léger 0,5 ≤d ≥1,8
Béton très léger ≤ 0,5
II.4.1.3 Résistance à la traction
a) But
L’essai de traction par fendage du béton a pour but de déterminer la résistance en traction de
celui-ci.
b) Principe
L’essai consiste à l’écrasement d’un cylindre de béton suivant deux génératrices opposées
entre les plateaux d’une presse.
c) Mode opératoire
Le mode opératoire s’est déduit de la norme [ CITATION NFP812 \l 1036 ] se présente
comme suit :
- Nettoyage de l’éprouvette à l’aide de la lame
- Pesage de l’éprouvette en utilisant la balance de précision
- Centrage de l’éprouvette avec précision sur la partie inférieure de la presse avec une
erreur maximale de 1% de son diamètre
- Mise en charge à une vitesse de montée comprise entre 4 kN/s et 20kN/s
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
p
f tj =2× ;
πDL
a) But
L’essai de compression du béton a pour but de déterminer la résistance en compression de
celui-ci.
b) Principe
Le principe de l’essai de compression consiste soumettre une éprouvette normalisée de
béton à un effort normal de compression.
c) Mode opératoire
Le mode opératoire s’est déduit de la norme [ CITATION NFP812 \l 1036 ] se présente
comme suit :
- Nettoyage de l’éprouvette à l’aide de la lame
- Pesage de l’éprouvette en utilisant la balance de précision
- Centrage de l’éprouvette avec précision sur la partie inférieure de la presse avec une
erreur maximale de 1% de son diamètre
- Mise en charge à une vitesse de montée comprise entre 4 kN/s et 20kN/s
II.4.2.1 L’ouvrabilité
a) But
Le but de l’essai de maniabilité est de déterminer la consistance du mortier à partir de
son écoulement.
b) Principe
Le principe de l’essai de maniabilité consiste à évaluer le temps d’écoulement du béton
dans le maniabilité afin de caractériser sa consistance.
c) Mode opératoire
La procédure suivie est conforme à la norme[CITATION 18417 \l 1036 ] qui a consisté en :
- La préparation du mortier,
- L’introduction du mortier dans le boitier limité par une cloison.
- Le retrait de la cloison déclenchant le vibreur provoquant un écoulement du mortier,
- Chronométrer le temps d’accouplement jusqu’au trait repère sur la paroi opposée du
boîtier (Figure 2-6).
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
a) But
Le but de l’essai de traction par flexion du mortier est de déterminer la résistance de
celui-ci en flexion.
b) Principe
Le principe de cet essai consiste à briser en flexion une éprouvette prismatique de côté
(a) et de longueur (4a) avec une charge P appliquée à l’éprouvette de dimension 4x4x16
comme l’illustre la figure 2-7.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
Figure II-20. Dispositif pour l’essai de résistance à la traction par flexion (Mohamed, 2017)
c) Mode opératoire
Le mode opératoire employé est conforme à la norme [CITATION NFE06 \l 1036 ]. Il a
consisté en :
- La mise en place de l’éprouvette centrée ;
- La mise en marche de la machine de traction par flexion ;
- L’application de l’effort P à une vitesse de chargement de 0.1MPa par seconde.
a) But
L’essai de compression du mortier a pour but de déterminer la résistance en
compression de celui-ci.
Thème : Etude des fines particules de sable sur certaines caractéristiques des bétons et
mortiers : Cas de sables de carrières
a. Mode opératoire
Le mode opératoire employé est conforme à la [CITATION NFE06 \l 1036 ] et consiste en :
- Le centrage de l’éprouvette
- La mise en charge de la presse
- L’application de la force Pe à une vitesse constante de 2400N/s±200
Introduction
Les essais présentés dans la méthodologie ont conduit aux différents résultats
présentés ici sous forme des tableaux, textes et graphiques. Nous avons donc étudié les
caractéristiques des granulats utilisés notamment l’analyse granulométrique du sable et des
graviers, le module de finesse du sable, la masse volumique absolue des granulats, la masse
volumique apparente des granulats et le taux d’absorption d’eau des granulats; les
caractéristiques des mortiers notamment la composition du mortier, la maniabilité du mortier,
la résistance en traction et la résistance à la compression ; et les caractéristiques des bétons
notamment la composition des bétons, la consistance des bétons, la densité du béton frais des
bétons et la résistance des bétons. Les résultats obtenus feront l’objet d’une interprétation
minutieuse afin de matérialiser de façon précise l’influence des fines particules de sables sur
les caractéristiques étudiées.
On observe que la courbe granulométrique du sable carrière diffère de celle des autres. En
effet, le sable carrière contient environ 32% de fines, et étant les résidus dû au concassage des
graviers, elle présente une granulométrie différente de celle des sables de rivière et marin.
Pour confectionner les éprouvettes de mortier, nous avons composé un sable dont la
granulométrie se rapproche de celle du sable normal. Le module de finesse obtenu est de 3.5.
Tableau 3-20. Masse volumique absolue et la masse volumique apparente des granulats
Les taux d’absorption des différents matériaux utilisés sont regroupés dans le tableau 3-2.
Tableau 3-21. Taux d'absorption
Matériaux Ab (%)
Sable concassé -
Gravier 5/15 1.7
Gravier concassé 1.02
15/25
La méthode de formulation de Dreux Gorisse nous a permis d’obtenir les différents dosages
des constituants nécessaires d’un mètre cube de béton mis en œuvre. Ensuite, les quantités ont
été calculées pour quatre (04) éprouvettes de chaque pourcentage. Les données qui ont permis
la composition du béton sont regroupées dans le tableau 3-3.
Les quantités d’eau ont été ajustées de façon à avoir un affaissement de 8 cm.
Le sable carrière a été préparé pour que sa granulométrie se rapproche le plus possible de
celle du sable normal. Les proportions pour les différents mortiers sont regroupées dans le
tableau suivant :
Ici, pour réaliser un béton avec le même affaissement, nous avons mesuré la quantité d’eau
nécessaire pour avoir un affaissement de 8. Les résultats sont dans le tableau 3-5. et la figure
3.2 suivant :
La quantité d’eau minimale est atteinte pour un pourcentage égal 12. On constate que la
demande en eau diminue avec l’augmentation des fines jusqu’à 12% pour commence à
augmenter.
Les densités des bétons ont été déterminées conformément à la norme [ CITATION NFP10 \l
1036 ]. Les diverses densités obtenues sont reprises en histogramme à la figure 3-3.
12tan1a56601
24tan1a56601
36tan1a56601
48tan1a56601
0tan1a56601
12tan1a56601
24tan1a56601
B0 B6 B12 B18 B24
La densité maximale est atteinte pour un pourcentage égal à 12. Tous les bétons obtenus sont
les des bétons très lourds (densité supérieure à 2.5).
Les résultats des essais de traction obtenus au terme des manipulations relatives à
l’écrasement des éprouvettes de béton sur des éprouvettes 16/32 sont présentés dans le
tableau 3-6. et la figure 3.4. Celles-ci sont des moyennes obtenues sur deux éprouvettes de
béton.
Tableau 3-25. Résistance à la traction des éprouvettes de béton
Résistance à la traction
0tan2a56602
0tan1a56601
0tan1a56601
0tan1a56601
0tan1a56601
0tan1a56601
0tan1a56601
B0 B6 B12 B18 B24
Les résultats des essais de compression obtenus au terme des manipulations relatives à
l’écrasement des éprouvettes de béton sur des éprouvettes 16/32 sont présentés dans le
tableau 3-7. et la figure 3-5. Celles-ci sont des moyennes obtenues sur deux éprouvettes de
béton.
Tableau 3-26. Résistance à la compression
III.2.2.1 Ouvrabilité
Ouvrabilité
0tan3a56613
0tan12a566012
0tan21a566021
0tan1a56601
0tan10a566010
0tan19a566019
0tan28a566028
M0 M6 M12 M18 M24 M30
Figure III-28. Variation de la résistance à la traction des mortiers en fonction du taux de fines
0tan4a56604
0tan29a566029
0tan24a566024
0tan19a566019
0tan14a566014
0tan9a56609
0tan4a56604
0tan28a566028
M0 M6 M12 M18 M24 M30
CONCLUSION GENERALE
Les cinq (05) sables préparés (S1, S2, S3, S4 et S5) ont permis de quantifier
l’influence des fines particules sur certaines caractéristiques des bétons. Ce qui qui a permis
de montrer qu’à 12% de fines, la demande en eau est minimale. La résistance à la
compression est maximale pour un pourcentage de fine égale à 12. Les résistances à la
traction sont améliorées.
Les six sable préparés pour l’étude sur les mortiers ont permis de quantifier l’influence
des fines particules sur certaines caractéristiques des mortiers. Les mortiers obtenus étaient
tous fermes, mais devenaient de plus en plus fluides avec l’augmentation du taux de fines. La
résistance à la compression maximale a été atteinte pour un pourcentage égal à 24. Le sable
utilisé pour ce mortier est celui dont la granulométrie se rapproche le plus possible de celle du
sable normal.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
B- Rapports scientifiques :
[7] : Formulation du béton pour le chantier de la pénétrante Est sur plusieurs types de
construction (dalot, bordures et caniveaux, GBA, semelles) : razel Cameroun
[8] : Dossier d’étude de formulation de béton avec sable carrières pour le chantier : route
sandaré – Diéma ; laboratoire géotechnique razel mali
[9] : BENTATA.A, « Etude expérimentale d'un béton avec le sable de dune » Thèse de
[10] : EN-12620, « Granulats » pour béton, Edition aout 2003, AFNOR 2003
Références Bibliographiques
ANNEXES
mm g g g % %
15 0 5000 0 0.00% 100.00%
14 1629 3371 1629 32.58% 67.42%
12.5 1019 2352 2648 20.38% 47.04%
10 1467 885 4115 29.34% 17.70%
8 677 208 4792 13.54% 4.16%
6.3 147 61 4939 2.94% 1.22%
5 61 0 5000 1.22% 0.00%
Total 5000
Références Bibliographiques
Tamis Masse Masse Masse Pourcentage Pourcentage
retenue passant cumulative retenue passant
mm g g g % %
6 0 1940 0 0 100%
5 400 1540 400 20.62% 79.38%
4 200 1340 600 10.31% 69.07%
3.15 140 1200 740 7.22% 61.86%
2 160 1040 900 8.25% 53.61%
1.6 140 930 1010 5.67% 47.94%
0.8 230 700 1240 11.86% 36.08%
0.63 180 520 1420 9.28% 26.80%
0.315 230 290 1650 11.86% 14.95%
0.25 110 180 1760 5.67% 9.28%
0.16 100 80 1860 5.15% 4.12%
0.08 80 0 1940 4.12% 0.00%
Total 1980
mm g g g % %
4980