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RHOUFAR (Dounia)
NSIRI (Nadia)
ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
SOMMAIRE
Résumé 5
Abstract 7
Introduction 9
Partie 1 : Généralités sur les milieux granulaires 11
1- Définition d’un matériau granulaire 11
2- Les milieux granulaires 11
3- Caractéristiques des granulats 12
RESUME
Les matériaux granulaires constituent les matériaux les plus répandus dans la
nature, qui peuvent être utilisés dans de nombreux domaines. Pour optimiser leur
usage, il est nécessaire de distinguer en premier lieu les milieux granulaires existants
en étant ensembles de matériaux granulaires présents dans un fluide (gazeux
comme l’air ou liquide comme l’eau), caractérisés par les propriétés de leurs
granulats (porosité, densité, compacité..).
MOTS MATIERES
ABSTRACT
The materials granular constitute the most found material in the nature, which can be
used on a numerous domains. To optimize their use, it’s necessary to make a
difference between the granular media, which represent the granular materials
existing in a fluid (which can be a gas like the air or a liquid like the water),
cacaracterized by the granular proprieties (porosity, density..)
Before starting to describe the granular packing models, it’s necessary to mention the
packing types that may exist, such as an ordered packing (it’s considered ideal
therefore hard to realize) assimilated to a crystal structure of the molecules and the
random packing which has a low density comparing to the ordered packing.
To understand the granular mix, many packing models have been developed based
on the mathematical approximations, such as: the modified Toufar model which is
interested in determining the mix density by including the factor of granular
interaction effects, the Dewar model which calculates the mix density based on the
voids ratio and the interference between the particles, the Farris model which is
interested in the viscosity, it consider the granular mix as a poly-disperse suspension.
Finally The De Larrard model which determine the density mix by including the
granular interactions and the positioning method mix.
The formulation of the concrete consists in choosing the proportions of the materials
of the concrete according to a given specification in order to create a homogeneous
consistency while maintaining certain workability. The optimization of the packing
granular is an important step in the formulation; it can be done by the classical
method or by the numerical modeling using revolutionary programs, with a main aim
which is having a high performance concrete with the least costs.
KEYWORDS
INTRODUCTION
L’usage des matériaux granulaires s’étend sur plusieurs domaines. Dans le génie
civil, ils constituent les composants les plus utilisés notamment dans la formulation
du béton. Dans ce sens, de nombreuses recherches ont été menées dans le but de
déterminer les paramètres des granulats et les interactions qui peuvent avoir lieu
dans un mélange granulaire, en vue d’arriver à modéliser ces mélanges de façon
optimale permettant de performer leur mise en œuvre.
C’est dans cet objectif, que nous avons élaboré cette étude bibliographique qui
englobe d’une façon concise et ciblée toutes les recherches consultées.
Dans la première partie, nous allons effectuer un aperçu général sur les milieux
granulaires, leur définition ainsi que les principales caractéristiques des matériaux
granulaires qui peuvent être prises en compte lors des empilements granulaires.
On parle souvent de poudres pour des grains de taille comprise entre 1 µm et 100
µm, et de granulaires pour des tailles plus grandes.
Cette dénomination milieu granulaire concerne plutôt les grains secs, sans tenir
compte du fluide environnant qui est souvent l’air. Dans le cas où les particules sont
émergées dans un liquide, on parle d’un milieu granulaire « mouillé », ou de
suspensions une fois les interactions hydrodynamiques sont mises en jeu [3].
Lors de toute éventuelle étude relative à ces milieux, il est nécessaire de préciser la
nature du fluide interstitiel et aussi les conditions associées.
Le comportement global d’une assemblée des grains peut être influencé par
l'humidité de l'air qui peut changer les interactions entre les grains, et par conséquent
modifier la cohésion du milieu granulaire, d'où vient l'intérêt de faire une étude
approfondie des milieux granulaires et leurs comportements.
La densité est une propriété essentielle de tout assemblage granulaire. Elle est
désignée par différentes grandeurs selon les champs d'application telles que :
fraction solide, masse volumique apparente, indice des vides, etc.
La fraction volumique est l'un des paramètres les plus importants qui caractérise les
empilements de grains, elle est définie comme le rapport du volume occupé par les
grains sur le volume total de l’empilement [3].
𝑉𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑠
∅=
𝑉 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
Ce rapport ne doit pas être supérieur à 1. Deux types d'empilement à distinguer
selon le mode de fabrication :
3.1.3 La compacité
a) Définition
13
Le but de l’essai est de mesurer la compacité d’une fraction granulaire d’une masse
donnée lorsqu’elle est soumise, dans un cylindre, à une sollicitation mécanique
définie. Cette caractéristique est notamment utilisée comme paramètre d’entrée de
modèles de formulation des mélanges granulaires.
Toutefois, il ne s’applique ni aux granulats tendres (LA > 50) ni aux granulats
grossiers (Dmax> 31,5 mm).
Le principe de l’essai
3.1.4 la porosité
On définit la notion de porosité par le rapport du volume des vides pouvant être
remplis d'eau au volume total d'un échantillon de granulat, plus la porosité est faible
plus le milieu est rigide [4].
3.1.5 La viscosité
Comme les liquides, les milieux granulaires ont la capacité se s’écouler sous l’action
de la gravité. Toutefois, les milieux granulaires comportent un certain nombre de
particularité à savoir les conditions aux limites et d’adhérence avec les parois, la
15
D’un point de vue dimensionnel, les granulats sont caractérisés par les dimensions et
la forme de leurs grains:
a) Forme et dimensions :
- La longueur « L » : c’est la plus grande distance qui sépare les deux extrémités
du granulat.
- L’épaisseur « E » : elle est définie par l’écart qui sépare deux faces principales
d’un granulat.
Les granulats varient du plus gros au plus fin, selon les dimensions de ses grains qui
les constituent [20]. Pour mesurer ces dimensions, on utilise le pied à coulisse.
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la forme des granulats, parmi lesquelles
le coefficient d’aplatissement « A » qui prend en compte la plus grande dimension du
granulat et son épaisseur. Plus « A » est grande, plus le granulat est plat.
b) la granulométrie
1. Définition de l’empilement
Dans le premier cas l'arrangement est construit sur une maille triangulaire, chaque
disque est en contact avec 6 voisins.
Dans le second cas, l'arrangement est construit sur une maille carrée, chaque disque
est en contact avec 4 voisins.
En pratique, il est difficile de garantir que les boulets soient tous parfaitement lisses
et identiques et une légère dispersion apparaît. Il est donc possible de supprimer
aléatoirement de nombreux contacts du réseau théorique sans compromettre
l'équilibre global et l'apparence d'un empilement ordonné.
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Lorsqu’on est dans le cas de mélanges granulaires constitués principalement par des
sphères de tailles différentes, la notion d’ordre n'est plus accessible. Un exemple
concret est celui du milieu bidisperse, pour lequel on considère un mélange de
petites et de grosses sphères de rayons respectifs Rp et Rg ayant la même densité
ρ. On définit dans ce cas C la concentration massique de grosses billes [2] :
Figure 9 : Cas limites d'une distribution bimodale parfaite. a. Quelques petites particules
parmi les grosses ; b. Quelques grosses particules parmi les petites [2].
Les deux cas limites sont illustrés théoriquement (sur la figure 10) par des
asymptotes selon des valeurs faibles et élevées de la concentration C, par rapport à
un exemple de courbe obtenue expérimentalement dont C comprise entre 0 et 1.
Cette courbe prends en compte bien évidement la taille des particules, son amplitude
peut varier, mais en gardant la même allure.
Nous constatons que le mélange de deux types de sphères de tailles différentes
conduit toujours à un assemblage plus dense que si chacun des types est pris
individuellement. Ce principe peut être étendu à des mélanges de plusieurs tailles.
21
- les particules fines ont un diamètre assez grand qui ne leur permet pas de se
placer dans les interstices des grandes particules. Cette hypothèse est
caractérisée dans les calculs par un facteur appelé « Kd » ;
- les particules fines sont arrangées entre exactement quatre grandes
particules. Le facteur « Ks » représente cette proposition dans les formules.
Avec :
Après avoir effectué une comparaison des résultats expérimentaux avec les calculs,
Toufar a découvert que la densité d’un exemple de mélange composé de grosses
particules, n’augmente pas quand on ajoute des particules fines au mélange, ce qui
est dû à la deuxième hypothèse. Pour remédier à ce problème, Toufar a effectué la
correction suivante au facteur « Ks » :
pour x ≥ 0.4753
Pour caractériser un mélange binaire, ce modèle suppose que les constituants fins
se positionnent dans les interstices des grands constituants, ce qui crée une
interférence entre les particules qui influence toute la structure granulaire. Cet effet
est caractérisé par les paramètres : l’indice de vide (U), la porosité (ԑ) et la
densité de l’empilement (α) et représenté par la formule suivante [1] :
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Les calculs se basent sur le principe qui suppose que le vide entre les grandes
particules augmente quand on augmente la quantité des particules fines dans le
mélange. Dans la figure 11, les grandes particules sont présentées par des cubes de
dimension d2, « x » étant le vide entre ces particules et « α2 » est leur densité [1].
la figure 12 montre que les grandes particules sont eloignées les unes des autres par
l’effet de l’addition des particules fines, ce qui
rend le facteur d'espacement « m » dépendant du rapport de taille « d2/d1 » et de la
quantité des particules fines présentes dans le mélange. L’expression de la densité
des grandes particules devient [1] :
24
Figure 12 : modélisation cubique des grandes particules mélangées avec des particules
fines [1].
Avec « α1 » est la densité des particules fines et « q » est le facteur qui prend en
compte les interférences entre les particules.
- Dans le cas « des gros dominants », les gros éléments qui représentent la
quantité majeure, sont entourés suffisamment par les éléments fins du
composant qui remplissent les interstices disponibles selon un mécanisme
d’insertion. La compacité des gros grains est égale au volume occupé par
ces derniers (figure 13) [11].
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Parmi les grandes difficultés rencontrées pour la mise au point d’un modèle
d’empilement, on peut citer essentiellement la prise en compte des interactions
granulaires, il s’agit en effet des interactions géométriques entre les particules des
différentes classes granulaires, notamment l’effet paroi et l’effet de desserrement
[11] :
Effet de paroi : Il s’agit de la porosité crée par les petits grains qui sont en
quantité importante dans un mélange, au voisinage de la surface des gros
grains; cet effet engendre la diminution de la compacité de l’empilement des
petites particules du mélange au voisinage des grosses particules. Pour en
tenir compte lors des calculs de la compacité du mélange, on adopte
l’hypothèse qui suppose que les gros grains sont suffisamment éloignés les
uns aux autres et par conséquent la fonction de l’effet de paroi est linéaire
[11].
Avec :
yi : la proportion volumique de la classe i dans le mélange granulaire.
y1 et y2 : compacités virtuelles d’un mélange binaire respectivement lorsque les gros
éléments sont dominants et lorsque les éléments fins sont dominants.
Avec :
Avec :
Φ* : compacité réelle.
y1,y2 : proportions volumiques des gros particules et fins respectivement.
ᵞ1 : compacité virtuelle des gros grains dominants.
ᵞ2 : compacité virtuelle des grains fins dominants.
β1 : compacité résiduelle des gros grains seuls.
β2 : compacité résiduelle des grains fins seuls.
Les valeurs de « K » sont représentées par de De Larrard selon les techniques de
mise en place des mélange dans le tableau suivant [12] :
Tableau 1 : les valeurs de K selon les techniques de mise en place des mélanges [12].
Pour une classe i dominante, l’indice de serrage d’un mélange multi-composant est
exprimé par la formule générale suivante [6].:
Le béton est considéré le matériau le plus utilisé aux travaux du génie civil et de
construction et ce, grâce à ses performances mécaniques. La résistance d’un béton
est fortement liée à sa compacité, autrement dit à sa capacité de remplir les
interstices entres les différents composants granulaires. En réalité, le problème
d’optimisation de l’espace est un problème universel, quel que soit le domaine, basé
sur des considérations économiques, technologiques et notamment biologiques.
La formulation du béton doit répondre aux spécification du cahier des charges établi
en tenant compte des spécifications particulières relatives au projet en question, aux
contraintes architecturales et financières, tout en respectant les normes et les
réglementations en vigueur.
- La méthode classique;
- La modélisation numérique.
a) La méthode classique
𝐾
𝑓𝑐 =
𝐸
(1 + 3.1 𝐶 )²
Avec :
fc : la résistance à la compression.
K : un coefficient qui dépend des granulats et du ciment.
La pâte est par définition un mélange constitue du ciment ou des adjuvants avec de
l’eau.
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D’après la formule, nous pouvons conclure que plus le rapport « E/C » est bas, plus
le béton sera résistant (figure 17) [19].
b) La modélisation numérique
CONCLUSION
Pour faciliter les expressions de base, on étudie en premier temps les mélanges
binaires en explicitant les différents paramètres pris en compte, puis on généralise
les formules pour les mélanges multi-composants, en vue de se rapprocher au
maximum de ce qui se produit dans la réalité.
Durant cette étude, nous avons présenté quartes modèles d’empilement : modèle de
Toufar modifié, modèle de Dewar, modèle de Farris et modèle de De Larrard.
Chaque modèle définie le mélange granulaire selon la vision du chercheur et les
paramètres qui fait intervenir dans ses formules ; il est question de viscosité par
exemple pour Farris, tandis que De Larrard s’est orienté vers à la détermination de la
compacité du mélange.
Le domaine du génie civil constitue l’un des domaines qui fait recours aux granulats
en étant les matériaux les plus utilisés notamment dans la formulation du béton. Pour
optimiser leur usage, plusieurs méthodes ont été développées initialement à base
des techniques classiques pour arriver à la modélisation numérique des empilements
par des programmations révolutionnaires.
Bien que d’effectifs progrès aient été réalisés dans ce domaine, il reste encore une
variété de recherches à mener en vue d’améliorer les modèles d’empilements
granulaires et leur application en génie civil.
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37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- Ouvrages :
[1] DAY K.-Concrete mix design, quality control and specification.- France: CRC
Press, 2003 - 416 p.
[3] ANDREOTTI B., FORTERRE Y., POULIQUEN O.- Les milieux granulaires entre
fluide et solide.- Paris : EDP Sciences., CNRS Editions, 2011- 495 p.
- Thèses :
[10] SEDRAN T.- Rhéologie et rhéomètre des bétons, application aux bétons
autonivelants.-Paris : Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 1999.
- Rapports :
[13] DE LARRARD F., SEDRAN T., BROCHU F., LEDEE V.-Essai de compacité des
fractions granulaires à la table à secousses.-Paris : LCPC, 2004-13 p.
38
- Mémoire :
- Article de revue :
- Article de périodique :
- Sites internet :
[18] Guide béton. (page consultée le 05 janvier 2017).L’ajout d’eau dans le béton, [en
ligne].http://www.guidebeton.com/ajout-eau-beton.
- Cours :
- Figures :
- Tableaux :
Tableau 1 : les valeurs de K selon les techniques de mise en place des mélanges [12].