Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Scientifique
Ecole Nationale Supérieure d’Hydraulique
Réalisé par :
Mr. AMMARI Abdelhadi
(Maître de Conférences)
- ENSH 2014 –
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A La mémoire du Professeur
Hamid Rachid
Professeur à l’université de Mossoul / Iraq
Celui qui m’a appris que le faite de transmettre le savoir est acte d’extrême
noblesse qui efface les barrières entre les apprenants et les rend égaux
A.AMMARI Page 2
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Sommaire
N° Chapitre Page
01 Historique 05
02 Propriétés des liquides 08
03 Hydrostatique 15
04 Cinématique 32
05 Dynamique des Fluides 40
06 Régimes d’Ecoulement 53
A.AMMARI Page 3
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Introduction :
Les fluides sont des corps sans forme propre, ils peuvent subir de grandes
variations de formes sous l’action de forces et de sollicitations diverses.
Les fluides englobent les liquides et les gaz. La mécanique des fluides étudie leurs
équilibres et leurs mouvement que l’on appel écoulement.
L’hydraulique est la partie de la mécanique des fluides qui traite du comportement
et du mouvement de l’eau. L’hydraulique vient du grec « Hydro » qui veut dire eau, donc
c’est la science de l’eau.
L’hydraulique comprend :
- L’hydrostatique : l’étude de l’eau au repos.
- La cinématique : l’étude des mouvements fluide sans tenir compte des forces qui
les provoquent.
- L’hydrodynamique : l’étude de l’eau en mouvement, en tenant compte des forces
qui provoquent ce denier.
L’hydraulique est la discipline de base du génie hydraulique.
Ce manuel a pour but d’apporter une synthèse de cours et d’exercices afin d’aider les
étudiants de la discipline d’hydraulique et de génie civil a mieux comprendre les divers
phénomènes hydraulique et de faire les différents calculs descriptifs et de
dimensionnement.
A.AMMARI Page 4
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Chapitre I : Historique
L’hydraulique est une science aussi ancienne que la civilisation humaine, car les
civilisations de l’antiquité furent appelées civilisation hydraulique, qui se sont
développées à proximité des sources d’eau, et se sont intéressé à la mobilisation de cette
ressource.
1- L’antiquité :
En Egypte des vestiges de canaux d’assainissement sur la vallée du Nille sont des
témoins de cette prospérité, un des premiers Pharaon, le roi Menés, a construit vers
4000 ans un barrage à Memphis (22 km au sur du Caire) qui permettait l’irrigation
des terres.
En Mésopotamie, arrosée par deux grand fleuves « le Tigre et l’Euphrate » a
connue un grand développement des systèmes d’irrigation et d’adduction que ce soit
pour les Babyloniens ou les Assérittes , ces derniers ont utilisés des digues sur le
Tigre et conquérir Babylone sans combats.
En Afrique du Nord, des systèmes de galeries pour le captage et le transport de
l’eau souterraine ont connus un grand développement, Connues sous le nom de
Foggaras en Algérie, et Rhéttaras au Maroc, et sont apparues même en Iran sous le
nom de Khanats.
En Chine l’irrigation été très développée 3000 ans av J.C. On peut citer la légende
du Yan tsi Kiang ou fleuve bleu, le plus long fleuve d’Asie avec 6300 km de
longueurs et un débit moyens de 34000 m3/s, provoquait des ravages à chaque
inondation.
Sont nom rejoint toujours celui de Yu cet ingénieur de l’époque qui a su réduire les
ravages du fleuve et est devenu Empereur de Chine.
L’utilisation des puits est sans doute antérieure aux canaux, on connais le puits de
Joseph (17em siècle Av J C) qui descendis aux environs de 90m dans la roche.
Les premiers moyens utilisés pour élever l’eau fut le chadouf, qui est un système de
balancier (4000 ans Av J C), ensuite la Noria, qui équipait les puits et canaux. Les
roues à Aubes apparus en Mésopotamie, en Egypte et en Chine un millier d’années
avant l’ère chrétienne.
L’hydraulique de l’antiquité fut surtout un art sans bases scientifique.
2- La civilisation Grec :
Parmi les hydrauliciens Grecs les plus connus il y a sans doute Archimède qui inventa
la vis qui porte son nom, mais la découverte la plus importante est le principe de
flottabilité. On raconte que Hiéron 1 er Roi de Syracuse doutais de la quantité d’or
utilisée pour la conception de ça couronne, et chargea Archimède de s’en assurer,
Archimède eu l’idée quand il pénétra dans son bain, et remarqua que niveau d’eau
monte en proportion avec la pénétration de son corps dans l’eau, et il cria EUREKA
et découvre que son volume est égale au volume d’eau déplacé, et écriva plus tard
plusieurs manuels dont deux d’hydrostatique et de flottabilité.
Citons aussi Ctébios inventeur de l’orge hydraulique, aussi il inventa la première
pompe aspirante et foulante, on peut citer aussi Philon de Byzance qui développa la
théorie du siphon, et Héron d’Alexandrie qui décrit la propulsion du jet.
A.AMMARI Page 5
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
3- La civilisation Romaine :
Les Romains furent leurs éducations dans l’école Grec. De nombreux spécialistes
grecs dirigeaient les constructions romaines.
A l’époque Rome était alimenté par neuf aqueducs à partir de sources ou de
rivières dont le plan d’eau était surélevé par des barrages. Pour la distribution de
l’eau dans la ville on utilisa souvent des conduites en plomb, terre cuite, bronze ou
pierre.
A la fin du premier siècle de notre ère, Frontin, curateur des eaux de Rome a décri
une méthode qui utilisai des ajutages pour mesurer le débit de chaque consommateur,
et ce dernier payai un tarif uniforme, car l’eau coulait continûment.
Les Romains, certes effectuèrent de grands édifices hydrauliques, mais ils se
basèrent sur les principes laissés par leurs voisins grecs.
4- Le Moyen age :
La chute de l’empire Romain à ramené une période appelé l’age des Ténèbres
d’un millier d’années sur l’Europe, tandis que le développement et la prospérité de
l’empire musulman dans la péninsule arabique et l’Afrique du nord a relancé le
progrès. On note les canaux d’irrigation en Irak et en Syrie ainsi que l’adduction
d’eau de Baghdad. Les Européens se souviennent sûrement de la pendule à eau,
appelée Clipsidre, qu’a offert Harron Errachid à Arlequin Roi de France.
Aussi Ibn El Haytham en Egypte qui était le premier a penser a la conception d’un
barrage sur le Nille, chose qui était impossible à l’époque pour des raisons
techniques. Sauf que la civilisation Andalouse a eu le plus d’impacte sur l’âge de
renaissance en Europe.
5- La renaissance :
L’hydraulique fut retardée dans son progrès jusqu’à l’apparition des méthodes
expérimentales.
La figure marquante de cette époque est sans doute Léonard de vinci (1452-1519)
qui était un génie de peinture, sculpture, musique, physique, anatomie, géologie,
mécanique, architecture, art de l’ingénieur…etc. Il réalisa plusieurs travaux
d’adduction et de construction portuaires en Italie centrale et même en Franc, à
Amboise où il établit le projet d’un canal reliant la Loire et la Saône. Il développa
aussi le principe de continuité et de la presse hydraulique, traité 150 ans plus tard par
Blaise Pascal.
Galilée (1564-1642) et ces travaux sur la chute des corps a eu une emprunte
marquante sur cette époque.
6- L’après renaissance :
Evangelista Torricelli (1608-1647) élève et disciple de Galilée, à mis en évidence
les principes du mouvement de l’eau, il publia en 1643 l’expression de l’écoulement à
travers un orifice, sans prendre en compte la contraction de la veine liquide, c’est
seulement 70 ans plus tard que Newton (1713) à mis en évidence la contraction et ce
n’est qu’au 18em siècle que l’on a pu comprendre que l’expression de Torricelli ne
s’applique qu’à la section contractée de l’écoulement. Torricelli est aussi l’inventeur
du Baromètre à mercure.
A.AMMARI Page 6
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Le Français Edmée Mariotte (1620-1648) à laissé son emprunte sur les sur les
mouvements des jets, Antoine Parent étudia quand a lui les roues hydrauliques.
En conclusion, la renaissance à mis les grandes règles expérimentales de
l’hydraulique moderne qui furent développées plus tard, aidées par le progrès des
mathématiques et de la mécanique moderne.
7- 19em Siècle :
Après le développement des mathématiques conjuguées aux méthodes
expérimentales, l’hydraulique a connue un développement immense.
Parmi les figures marquantes de cette époque on peut citer Luis Marie Henri
Navier (1785-1836) avec son « Mémoire sur les lois du mouvement des fluides », il y
a aussi les Allemands Von Helmholtz (1821-1894) et Kirchhoff (1801-1887) pour
leurs travaux sur les mouvements irrotationels, Joseph Boussinesq (1842-1929) avec
son « essais sur la théorie des eaux courantes ».
8- 20 em Siècle :
Les contributions les plus marquantes sont de l’école allemande avec Hubert
Engels (1854- 1945) et Théodore Rehbock (1864-1950), cette période est caractérisée
par l’apparition de grands laboratoires de recherches dans ce domaines, on peut citer :
l’institut polytechnique de Dresde et celui Karlsruhe. Ce siècle est le boom des
sciences dont l’hydraulique.
Conclusion :
Le développement de l’hydraulique a été et est toujours liée au développement de la
civilisation humaine, en vue de la mobilisation d’une ressource hydrique qui se fait de
plus en plus rare en qualité et en quantité surtout pour les pays qui souffrent de stress
hydrique comme l’Algérie. L’historique nous permet d’avoir une idée globale sur les
motivations de la recherche dans ce domaine ainsi que les perspectives d’avenir.
A.AMMARI Page 7
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Les propriétés des fluides en générale, sont l’ensemble des caractères physiques
qui conditionnent leurs comportements (au repos ou en mouvement), dans ce qui suit on
s’intéressera exclusivement aux propriétés des liquides.
1- Système d’unités :
Plusieurs systèmes d’unités sont utilisés, parmi cela on distingue :
- système métrique type (FLT), dont les unités fondamentales sont : l’unité de la
force (F) en kilogramme force, l’unité de la longueur (L) en mètre et l’unité du
temps (T) en secondes.
- Système anglais type (FLT), où la force est par livre (Pound) lb, la longueur par le
pied (foot) ft ou le pouce (inch) in et l’unité du temps (second) sec.
- Il y a aussi le système CGS type MLT, les unités fondamentales sont celle de la
longueur (le centimètre, cm), celle de la masse (le gramme,g), le temps (second,
sec) et celle de la force (le dyne, g.s/cm²).
- Le plus utilisé maintenant est le système international (S.I) type MLT, où la
masse est en kilogramme, la longueur est en mètre et le temps en centimètre.
A.AMMARI Page 8
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
EXP :
Déterminer la masse volumique, le poids volumique ainsi que la densité d’un litre
de pétrole qui pèse 0,7 kg.
4- Viscosité :
La viscosité est définie comme étant la propriété d’un fluide à résisté au mouvement
d’une couche de fluide au-dessus d’une autre couche de fluide adjacente.
a- Viscosité dynamique :
Soit deux couches de liquide en mouvement s’une sur l’autre comme le montre la
figure.
A.AMMARI Page 9
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
u+du
dy
u
y
du u
b- Viscosité cinématique :
Elle est définie comme étant le rapport entre la viscosité dynamique et la masse
volumique du fluide.
µ
ν (7)
ρ
La viscosité cinématique s’exprime en unités :
C.G.S : cm²/s= stockes
S.I : m²/s
Suivant la viscosité on distingue cinq types de fluide :
- Fluides idéals : c’est des fluides incompressibles et qui n’ont pas de viscosité,
c’est des fluides qui n’existent pas dan la nature.
A.AMMARI Page 10
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
- Fluides réels : ceux qui ont une viscosité c’est des fluides réels , c’est le cas de
tous les fluides disponibles.
- Fluides Newtoniens : un fluide réel qui obéit a la loi de Newton est dit fluide
Newtonien.
- Fluides non Newtoniens : c’est des fluides réels qui n’obéissent pas à la loi de
Newton.
- Fluides plastiques idéals : c’est des fluides dont la droite de proportionnalité entre
l’effort tangentiel et la gradient de vitesse ne passe pas zéro.
τ
Solide idéal
Plastique idéal
Non Newtonien
Newtonien
Fluide idéal
du/dy
Fig (II.2 ) :Types de fluides
A.AMMARI Page 11
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
EXP :
2
La distribution des vitesses au-dessus d’une plaque est : u(m/s)
y y² , y(m).
3
Déterminer la viscosité dynamique du fluide si l’effort tangentiel à y=0,15m est de
0,0329kgf/m². La masse volumique étant de 700 kg/m3.
A.AMMARI Page 12
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
dV
V
dP dP
K V (8) ,
dV dV
V
la compressibilité étant 1/K.
dV dP
(9)
V K
c’est l’élasticité cinématique.
θ θ
A.AMMARI Page 13
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 14
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
1- Pression :
a- Définition de la notion de pression :
La pression est définie comme étant une force exercée par unité de surface.
b- Propriété de la pression en un point (fluidité parfaite) :
Soit un repère arbitraire AX, AY, AZ.
On coupe ce dernier par un plan ABC infiniment proche de A.
Z
D
A C Y
X
Figure (III.1). Elément fluide.
Posons : - Aire BCD= dw.
- Aire ACD= dwx= dwcos(α).
- Aire BDA= dwy= dwcos(β).
- Aire CAB = dwz = dwcos(γ).
α, β, γ sont respectivement les angles que fait la normale à BCD avec les trois axes.
Soit la pression exercée en tous points de la surface élémentaire dw.
dPx=Pxdwx
dPy=Pydwy
dPz=Pzdwz
dP, dPx,dPy,dPz sont normales aux faces du tétraèdre sur lesquelles elles s’appliquent.
Suivant le principe d’Alembert, l’élément ABCD est en équilibre sous l’action des forces
suivantes :
- Les forces de pression.
- Le poids.
- Les forces d’inertie s’il y a mouvement.
A.AMMARI Page 15
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Théorème de Pascal :
Dans un liquide de fluidité parfaite, en équilibre ou en mouvement, la pression en
un point est la même dans toutes les directions autour de ce point .
N.B : La pression est une grandeur scalaire, elle ne dépend que de la position du point et
non de l’orientation.
E F
D C
H G
O
Y
X
Fig(III.2 ) : parallélépipède fluide
A.AMMARI Page 16
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
b- Forces de pression :
La somme des forces de pression exercées suivant OX est égale à la somme des
forces de pression exercées sur la face perpendiculaire à OX, soit ABCD et EFGH.
Soit P la pression exercée en A, dx est la distance entre A et E, donc la pression
P
en E sera : P dx .
x
P P
La somme algébrique de ces deux pressions est donc : P P dx dx
x x
P
La force de pression serait : dxdydz
x
P
On trouve de même pour l’axe OY : dydxdz
y
P
Et pour OZ : dzdydx
z
La condition d’équilibre suivant OX s’écrit :
P
FX dxdydz dxdydz 0
x
1 P
FX x
1 P 1
Et de même pour les deux autres axes : FY F gradP ……….(III,2)
y
1 P
FZ
z
En multipliant les termes du système précédent respectivement par dx, dy et dz et en
additionnant les trois équations on trouve :
1
dP FX dx FY dy FZ dz …………. (III,3)
C’est l’équation fondamentale de la statique des fluides.
Pour une surface équipotentiel, ou surface d’égale niveaux ou d’égale pression :
dP 0 FX dx FY dy FZ dz 0 …………..(III,4)
A.AMMARI Page 17
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
gdz 0 dz 0
Donc pour un fluide soumis à la seule action de la pesanteur, les surfaces d’égale pression
sont horizontales.
Pour un fluide incompressible de fluidité parfaite l’intégral de (III,5) donne :
P z P *
P P*
Ainsi : Z H const (III,6)
P
La grandeur a une unité de longueur, c’est la hauteur représentative de la pression au
point considéré.
H a aussi une unité de longueur c’est la hauteur piézométrique.
Chaque point du plan d’égale pression a la même pression et hauteur piézométrique.
La surface libre d’un liquide aussi est une surface d’égale pression.
P Patm Pm Patm
h
P est la pression absolue (totale) au point considéré.
Patm : la pression atmosphérique.
Pm : la pression manométrique (relative) (ou pression vacuomètrique si elle est négative) .
h : la hauteur représentative de la pression.
N.B : La pression atmosphérique au niveau de la mer aux conditions normales est :
Patm= 1 atmosphére=1,010340 bar = 101340 Pa = 760 mmHg=10,33 mce (metre colone
d’eau)
4- Unités de la pression:
La pression est homogène au quotient d’une force par unité de surface, son équation
MLT 2
aux dimensions est : ML1T 2
L²
Les unités usuelles de la pression sont :
- Le bar : Kgf/cm²
- Le pascal : N/m²
- Le barye : dyne/cm²
- L’atmosphère : 1 atm=1,0134 bar
- ….etc
5- Mesure de la pression :
La mesure de la pression se fait par le manomètre pour les pressions relatives
(manométriques) positives (pression absolue au dessus de la pression atmosphérique), et
par le vacuomètre pour les pressions relatives négatives (pressions vacuomètriques).
A.AMMARI Page 18
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
L
h
A.AMMARI Page 19
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
ρ2
ρ1
ρ1
A
A h2 h1
h1 h2
ρ2
Figure(III.5 ) .Piézomètres en U.
h
h
A.AMMARI Page 20
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
b
h A
hG
hC
dh
G
CP
F
Figure(III.7 ) : Plaque plane B
verticale de forme quelconque
G est le centre de gravité de la plaque et CP le centre de poussée.
a- Force de poussée hydrostatique :
Soit un élément de surface de la plaque « dh », la pression qui s’exerce sur cet
élément est : P h
La surface de l’élément est dS bdh
La force de poussée exercée sur l’élément sera : dF PdS hdh
Donc la force de poussée totale sur la plaque sera :
F hbdh hdS hdS
A.AMMARI Page 21
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
h G Sh C I 0
I0 (III,8)
hC
hG S
Suivant le théorème des axes parallèles :
I 0 I G ShG2 ,
IG : est le moment d’inertie par rapport à un axe passant par le centre de gravité.
Si on remplace, on trouve :
I ShG2 I
hC G hG G (III,9)
ShG ShG
On remarque que la position du centre de poussée est indépendante du poids
volumique du liquide.
6-3- Cas d’une plaque incliné :
Soit une plaque de forme quelconque immergée et inclinée d’un angle θ.
O
θ
hC h G h
G
CP
YG
dY
YC
A θ
dS
dS cos(θ)
F Fy
Fx θ E G
dS sin(θ)
B
Figure(III.9 ) : Force de poussée sur paroi courbée.
A.AMMARI Page 23
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 24
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
B- Equilibre relatif
a
X α
β g
α
Figure (III.11). Réservoir sur plan incliné.
Soit le cas d’un liquide entraîné en mouvement accéléré sur un plan incliné d’un
angle α.
L’équation fondamentale de l’hydrostatique s’écrit :
1
dP FX dx FY dy FZ dz (III.15)
Le liquide dans ce cas est soumis à l’action de la pesanteur et celle de l’accélération du
mouvement, F a l’unité d’une accélération.
Fx a cos( )
Fy 0 (III.16)
Fz a sin( ) g
Sachant que la surface libre est une surface isobare : dP=0
En remplaçant le système (IV.2) en (IV.1) on obtient :
a cos( ) dx (a sin( ) g ) dz 0
( g a sin( ))dz a cos( ) dx
a cos( )
Après intégration on obtient : Z X const (III.17)
g a sin( )
C’est l’expression de la surface libre pour un liquide uniformément accéléré vers le bas.
La surface libre forme un angle β avec l’horizontal.
a cos( )
Tang ( ) (III.18)
g a sin( )
N.B : - Si le mouvement est vers le haut on inverse les composantes de l’accélération.
a
- Si le plan est horizontal tan g ( )
g
A.AMMARI Page 25
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
ω²r
g
H
h Z
Z0
4 r
r² g²
R
A.AMMARI Page 26
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
2- Principe d’Archimède :
Si un corps est immergé dans un liquide, il subit l’action d’une force de direction
verticale opposée à la gravité et égale au poids du liquide déplacé par le corps. Le point
d’application de cette force est le centre de gravité du volume déplacé, ce point est appelé
centre de carène.
3- Le Métacentre :
Soit un corps flottant de centre de gravité « G » et de centre de carène « B ».
G G
B B B1
A.AMMARI Page 27
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
X
b- Détermination analytique de la distance métacentrique :
M
θ
L dx
G F
A G G
B A B1 F
B
dx X
D
Figure (III.14). Détermination de la distance métacentrique du corps flottant. X
V(BM) 2 x 2 ldx
En posant : dA=ldx
V(BM) 2 x 2 dA
Il est claire que ( 2 x 2dA ) est le moment quadratique de la surface de flottaison par
rapport à l’axe (x,x) .
A.AMMARI Page 28
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
I 2 x 2 dA
V(BM) I
I
BM
V
La distance métacentrique sera :
I
GM BM BG BG (III.21)
V
A.AMMARI Page 29
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
G G
M
G
B B
B B1
Le théorème des quantités de mouvement, ou théorème d’Euler est l’un des théorèmes les
plus importants en mécanique des fluides, il peut être résumé en ce qui suit :
La force nette appliquée sur un fluide en mouvement est égale au changement de la
quantité de mouvement.
1- Force appliquée sur un changement de section et de direction :
Selon le principe de Newton :
( )
= = =
Donc c’est l’équation de quantité de mouvement, qui est connue sous le nom
d’équation d’impulsion.
Soit un coude convergent d’angle θ : P1S1
A.AMMARI Page 30
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Chapitre IV : Cinématique
La cinématique est l’étude des mouvements des liquides sans tenir compte des
forces qui lui donne naissance. On étudie seulement la relation entre les positions des
particules fluides et le temps.
3- Définitions :
1-1- Systèmes de références :
Pour étudier un fluide on peut utiliser deux systèmes de références :
a- Méthode de Lagrange :
Cette méthode consiste à individualiser une particule et la suivre dans son
mouvement, On procède donc comme pour la cinématique d’un point matériel,
c'est-à-dire qu’on exprime les coordonnées d’un point M de la masse fluide en
fonction du temps et de la position initiale du point considéré :
x f(x 0 ,y 0 ,z 0 ,t)
M y φ(x 0 ,y 0 ,z 0 ,t) x,y,z sont les variables de Lagrange.
z ψ(x ,y ,z ,t)
0 0 0
b- Méthode d’Euler :
Cette méthode consiste à considérer un point fixe de l’espace et à étudier en
fonction de temps ce qui se passe en ce point.
On déterminera donc, en fonction du temps la vitesse des particules fluides qui
viennent successivement passer par ce point. La vitesse V étant déterminer par
ces trois composantes (u,v,w) sur les trois axes OX,OY,OZ.
On disposera donc des trois équations suivantes :
u f ( x, y, z , t )
V v ( x , y , z , t ) u,v,w sont les variables d’Euler.
z ( x, y , z , t )
F ( x, y, z, t ) K
A.AMMARI Page 33
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
D H
w dz
A E G X
v u
dy
B F
Y dx
A.AMMARI Page 34
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
t
ds
t+dt
Ω
dt
t
3- Vitesses et accélérations :
Soit V la vitesse en n’importe quel point du liquide, (u,v,w) sont les composantes
du vecteur vitesse suivant les trois directions (OX,OY,OZ). Les composantes de la
vitesse sont fonction des coordonnées de l’espace et du temps :
u f 1 ( x, y , z , t )
v f 2 ( x , y , z , t )
w f ( x, y , z , t )
3
Donc : V u ² v² w²
Soit (ax,ay,az) les composantes de l’accélération suivant les trois axes, sachant que
l’accélération est la dérivé totale de la vitesse par rapport au temps :
du u dx u dy u dz u
ax
dt x dt y dt z dt t
A.AMMARI Page 35
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
dx dy dz
Mais : u , v, w
dt dt dt
du u u u u
a x dt u x v y w z t
dv v v v v
On aura donc : a y u v w (IV.4)
dt x y z t
dw w w w w
a z u v w
dt x y z t
Accél. Convectives Accél. Locales
V u v w
Pour un écoulement permanent : 0 0
t t t t
Le vecteur accélération est : A a x i a y j a z k
A ax ² a y ² a z ²
3-1- Accélération locale :
Elle est définie comme étant le taux d’accroissement de la vitesse, à un point
donné, de la vitesse par rapport au temps.
3-2- Accélération convective :
C’est le taux de l’accroissement de la vitesse due au changement de la position
des particules fluides.
3-3- Vecteur Tourbillon :
Soit un écoulement fluide dans un plan XZ.
On prend un élément fluide de section « dxdz » qui subit une rotation autour de Y
pendent un temps « dt ».
Z Z
u
u dzdt
u dz z
z
dz
w
w dx X
w x
u dx X w
dxdt
x
Figure (IV.4).Rotation d’un élément fluide.
Le taux de rotation autour de y de la face « dx » s’écrit :
w
w x dx w w
dx x
Et de la face « dz » :
A.AMMARI Page 36
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
u
u z dz u u
dz z
Donc le taux de rotation de cet élément fluide « dxdz », autour de l’axe Y
représente la moyenne des taux de rotation des faces « dx » et « dz » :
1 u w
y
2 z x
De même pour les deux autres sections « dxdy » et « dydz », on obtient :
1 w v
z
x
2 y
1 v u
2 y
z
x
Récapitulant :
1 w v
x
2 y z
1 u w
y (IV.5)
2 z x
1 v u
z
2 x y
1
C’est le vecteur tourbillon = (IV.6)
2 x y z
u v w
3-4- Vorticité :
La vorticité est définie comme le double du vecteur tourbillon.
3-5- Ecoulement irrotationnel et rotationnel :
Les écoulements pour lesquels le vecteur tourbillon est nul en tous points
sont appelés écoulements irrotationnels.
1
rotV 0
2
Les écoulements pour lesquels au moins une seule composante du vecteur
tourbillon existe (non nul) sont appelés écoulements rotationnels.
3-6- Circulation :
Pour un écoulement plan en « x » et « y », la composante du vecteur tourbillon
est « ωy », on définit :
A.AMMARI Page 37
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
1 u w
d 2 dxdz
2 z x , (IV.7) où Г est la circulation du vecteur vitesse.
2 y dxdz
S
Théorème de Stockes :
Le flux du vecteur tourbillon à travers une surface « S » quelconque ouverte, est
égale à la circulation du vecteur vitesse le long du contour « C » sur lequel
s’appuie cette surface.
Pour un écoulement plan en « xz » :
2 y dxdz udx wdz
S C
Pour les écoulements irrotationnels, la circulation est nulle : Г=0.
4- Potentiel de vitesse et fonction de courant :
4-1- Potentiel de vitesse :
La fonction de potentiel de vitesse est définie comme étant la fonction scalaire
d’espace et de temps, de telle sorte que sa dérivée suivant n’importe quelle
direction donne la vitesse du fluide suivant cette direction, elle est dénotée par
« Ф ».
u x
v V grad (IV.8)
y
w
z
Si la fonction de potentiel existe, l’écoulement est dit à potentiel de vitesses ou
écoulement potentiel.
Les lignes ou les surfaces de même potentiel sont appelées équipotentiels.
On a vu l’équation de continuité pour un fluide parfait incompressible.
u v w
0
x y z
Si on remplace les composantes de la vitesse par leurs expressions en Ф on
trouve :
² ² ²
0 (IV.9)
x ² y ² z ²
Ou : div ( gra d ( )) 0
Donc la fonction de potentiel satisfait l’équation de Laplace.
Si on prend les composantes du vecteur tourbillon, on commence par ζ :
1 w v
si on remplace les deux composantes de la vitesse par leurs
2 y z
expressions en Ф :
1 ² ²
0 de même pour les deux autres composantes , on aura :
2 zy zy
A.AMMARI Page 38
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 39
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
La dynamique étudie le mouvement des fluides en tenant compte des forces qui
lui donnent naissance.
Comme la cinématique, la dynamique utilise les méthodes de Lagrange et Euler,
mais pour des raisons de convenances, la méthode d’Euler est la plus utilisée.
Parmi les forces qui entrent en jeu, il y a les forces de viscosité pour les fluides dis réels,
on traitera dans ce qui suit les fluides supposés parfaits (sans viscosité) avant de traité le
cas des fluides réels.
1- Théorèmes généraux :
I – 1- Equation générale du mouvement:
Supposant un liquide parfait (pas de viscosité) incompressible dont la pression en
différents points est constante dans toutes les directions, l’équation fondamentale de
la statique des fluides s’écrit (comme déjà citée) :
1
gradP F
Ou F représente les forces extérieures et P la pression.
En hydrodynamique il suffit d’ajouter aux forces extérieures la force d’inertie par
unite de masse :
1
gradP F , le signe moins signifie que la force d’inertie est opposée au sens
du mouvement.
dV
dt
On peut écrire :
1 P u u u u
Fx u v w
x t x y z
1 P v v v v
Fy u v w
y t x y z (V.1)
1 P w w w w
Fz u v w
z t x y z
Ou ( F x, F y, Fz) Sont les composantes des forces extérieures par unité de masse.
Ce système d’équation est appelé système d équations du mouvement d’Euler.
1. 2- Equation de continuité :
C’est la même équation citée en cinématique :
A.AMMARI Page 40
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
u v w
0 ou ; DivV 0
x y z
Et comme il a déjà été cite au chapitre précédent, l’équation de continuité peut
s’écrire sous la forme :
Q
0
t s
Donc pour un fluide parfait supposé incompressible, on a cinq équations ;
- Trois équations d’Euler.
- Equation de continuité.
- Et ρ=const.
2. Equation fondamentale pour un fluide parfait :
Soit le système d équations d’Euler :
1
gradP F ,
F Fx , Fy , Fz
du d 2 x
x
dx dt 2
dv d 2 y
Et y (V.2)
dy dt 2
dw d 2 z
z 2
dt dt
Le système d’Euler peut donc s’écrire sous la forme :
1 P du
Fx
x dt
1 P dv
Fy
y dt (V.3)
1 P dw
Fz
z dt
Multipliant la première équation par dx, la deuxième par dy et la troisième par dz, et
sommant :
1 P P P du dv dw
dx dy dz Fx dx Fy dy Fz dz dx dy dz
x y z dt dt dt
De cette équation on obtiendra :
A.AMMARI Page 41
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
1 P
dP dt Fx dx Fy dy Fz dz udu vdv wdw
t
udu vdv wdw VdV , V u , v, w
L’équation fondamentale du mouvement d’un fluide parfait sera :
1 P
dP dt Fx dx Fy dy Fz dz VdV
t
C’est l’équation fondamentale du mouvement d’une particule fluide le long d’une
trajectoire, c’est une équation proche de celle développée en statique des fluides, avec
P
seulement l’ajout de VdV et dt
t
Si l’écoulement est permanent, l’équation s’écrit :
1
dP Fx dx Fy dy Fz dz VdV (V.4)
Soit un cas particulier et fréquent d’un écoulement fluide où toutes les vitesses sont
normales à une section transversale plane du courant et égales entre elles. L’équation de
continuité s’écrit pour un fluide supposé incompressible :
+ =0
Pour un écoulement permanent : = 0.
Ce qui entraine = 0.
Le débit est donc constant le long d’un filet fluide. La permanence du mouvement dans le
temps entraine la permanence du débit dans l’espace.
Si maintenant on a un écoulement quelconque permanent d’un fluide
incompressible (ρ= constant) l’équation du mouvement s’écrit :
1
dP Fx dx Fy dy Fz dz VdV
Le fluide en mouvement est supposé soumis à la seule action de la gravité, on aura :
= = 0 et = −
L’équation précédente s’écrit :
1
dP gdz VdV
Après intégration on trouve :
+ + = (V.5)
Et
+ + = (V.6)
A.AMMARI Page 42
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Cette dernière équation est homologue à celle trouvée en hydrostatique, sauf qu’ici on
²
trouve le terme de qui représente la hauteur représentative de la vitesse ou l’énergie
cinétique.
La constante a une dimension d’une hauteur, elle représente la charge totale de
l’écoulement (ou l’énergie de l’écoulement), l’équation devient :
+ + = = (V.7)
Le théorème de Bernoulli exprime donc que tout au long d’un filet liquide de fluidité
parfaite en mouvement, soumis à la seule action de la pesanteur, l’énergie mécanique
totale par unité de masse se conserve.
C’est sous cette forme que Bernoulli a introduit son traité en 1738, se sont les
commentateurs de son œuvre qui ont déduit la forme mathématique classique qu’on
connait.
V²/2g
P/ρg
M Ligne piézométrique
A.AMMARI Page 43
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Pour un écoulement d’un fluide parfait, la ligne d’énergie est horizontale, pour un fluide
réel la ligne est descendante à cause de l’existence de pertes d’énergie ou pertes de
charge, chose qu’on va voir dans le chapitre suivant.
Pour un écoulement à surface libre, la ligne piézométrique est confondue avec le plan
(surface libre) du liquide.
Charge Totale
V12/2g Vn2/2g
V22/2g
h1=P1/ρg
hn
h 2=P2/ρg
S1 S2 Sn
Z1 Z2 Zn
+ + = + + (V.8)
En plus de l’équation de continuité :
V1S1=V2S2
En combinant ces deux équations, on obtient une équation de la vitesse à la section
d’étranglement :
A.AMMARI Page 44
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
= 2 + − + (V.9)
Et le débit serait :
= = 2 + − + (V.10)
Ce débit est considéré comme un débit théorique, car le fluide est supposé parfait. Le
débit réel est obtenu en multipliant le débit théorique par un coefficient correcteur qui
prend en considération la perte d’énergie dans le venturi, ce coefficient est appelé
coefficient de débit Cd.
= = 2 + − + (V.11)
Le Venturi-mètre est l’un des instruments les plus utilisés dans la mesure des débits
fluides.
V-2- débitmètre à Diaphragme :
Le débitmètre à diaphragme ou à orifice est un dispositif composé d’une plaque
munie d’une ouverture (orifice) et installée dans une conduite ou sur la paroi d’un
réservoir ou n’importe quel endroit où on désire mesurer le débit, son principe de
fonctionnement est le même qu’un venturi-mètre où l’étranglement provoque une
variation de pression qui est utilisée pour estimer la vitesse d’écoulement et ainsi le débit.
SE
SF
Figure(V.3 ) : Diaphragme
A.AMMARI Page 45
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
1
2
2g P P-
Q VF S F C d S F (V.12)
2
1 S F ρg ρg
S E
Le coefficient de débit ce cas est plus petit que celui du Venturi l’étranglement brusque
provoque plus de pertes d’énergie que l’étranglement graduel.
V-3- Tube de Pitot :
C’est un instrument utilisé pour mesurer les vitesses des écoulements, et donc les
débits. Il est constitué d’une extrémité très fine positionnée au niveau du point où on veut
déterminer la vitesse, elle est raccordée à un tube transparent qui permet la transformation
de l’énergie cinétique de l’écoulement fluide en hauteur facilement mesurable. Cet
instrument est utilisé dans les écoulements sous pression et à surface libre.
Pdiff V²
g 2g
2 Pdiff
V
²
ℎ= ⇒ = 2 ℎ (V.13)
A.AMMARI Page 46
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Un fluide réel est un fluide possèdent une viscosité qui est responsable de la
résistance au mouvement ce qui est le cas pour la totalité des fluides existants. Cette
résistance est synonyme de perte d’énergie lors du mouvement, donc pour mettre en
évidence cette perte d’énergie il faut faire intervenir les forces de viscosité dans
l’expression générale du mouvement.
1- Détermination de la viscosité :
Plusieurs techniques sont utilisées pour l’estimation de la viscosité ; parmi elles il y a
l’expérience de COUETTE, elle consiste à faire tourner deux cylindres coaxiaux l’un
par rapport à l’autre, l’intervalle entre les deux cylindres est occupé par le fluide
étudié.
⇒ = = −µ
⃗ = −µ ⃗ (V.14)
A.AMMARI Page 47
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Z
τ2
τ1 A B
E
σ2 τ3
D σ1
τ3 C
Face ABCD
Face ADHE H
G
σ3
X
τ1
τ2
Face CGHD
A.AMMARI Page 48
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 49
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
La résultante serait : −
c- Composante τ3 :
Sur la face ADHE :
Sur la face BCGF : −( + )
La résultante serait : −
La résultante des forces de viscosité sur l’axe OX a pour expression :
−( + + )
En remplaçant σ1, τ2 et τ3 par leurs expressions des vitesses suscitées
+ + = −2 − + − +
=− + + − + +
− + + = ∇
Et puisqu’on travail par unité de masse, on divise par la masse volumique :
∇ = ∇ , ν est la viscosité cinématique.
Il suffit maintenant d’ajouter ce terme pour avoir les équations voulues :
⎧ = − + ∇
⎪
= − + ∇ (V.20)
⎨
⎪ = − + ∇
⎩
Ou sous forme vectorielle : ⃗ = ⃗ − ⃗ + ∇V⃗ (V.21)
C’est le système d’équations de NAVIER- STOCKES. Ces équations regroupent divers
forces qui s’exercent sur la particule fluide :
⃗ : Forces de pression.
⃗ : Forces extérieures.
⃗ : Forces d‘inertie.
∇V⃗ : Forces de Viscosité.
A.AMMARI Page 50
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 51
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 52
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Un régime d’écoulement peut être défini comme étant le mode de mouvement des
particules fluides entre elles dans un écoulement.
I. Expérience de Reynolds :
Les hydrauliciens ont remarqués depuis longtemps l’existence des régimes
d’écoulement mais c’est Osborne Reynolds qui démontra leurs existence
expérimentalement et développa des critères permettant des les différencier.
L’expérience de Reynolds schématisée ci-après consiste a envoyer à l’aide d’un dispositif
un liquide coloré au sein d’une masse liquide en mouvement dans un tube en verre.
Colorant
Réservoir
Trop-plein
Conduite
Vanne de
réglage
A.AMMARI Page 53
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 54
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Exemple :
Soit un écoulement d’eau dans une conduite de 20mm de diamètre.
Déterminer le seuil de vitesse qui permet le passage d’un régime à l’autre.
On donne ν=10 -2 Stockes.
II. Régime Laminaire :
Ce régime est très rare en hydraulique, on le rencontre souvent dans le domaine
industriel comme celui des lubrifiants.
On va étudier le cas d’un écoulement entre deux plaques parallèles et celui dans un tube
cylindrique.
y0
X
h
A.AMMARI Page 55
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
1 P d2u
ν 2
ρ x dy
P
0 …………( VI.2)
y
P
0
z
De ce fait, on constate que la vitesse ne varie que suivant Y :
dP d 2u d 2 u 1 dP
ρν , d’où : , puisque µ=νρ
dx dy dy 2 µ dx
Donc u dépend que de y et P que de x.
Si on intègre cette dernière expression :
1 dP y 2
u by c ……………..( VI.3)
dx 2
b et c sont des constantes d’intégration déterminées suivant les conditions aux limites.
Voici quelques cas simples.
a- Ecoulement plan de Poiseuille :
C’est le cas où les deux parois entre lesquelles se fait l’écoulement sont immobiles, dans
ce cas on a les conditions aux limites suivantes :
u=0 pour y=y0 et y=-y0 (sur les parois)
Avec y0=h/2.
L’équation (2) donne les valeurs :
ay 20 dP
b= 0 et c avec : Const a
2µ dx
Si on remplace dans l’expression on trouve :
ay 2 y 2
u 0 1 2 ………( VI.4)
2µ y 0
La répartition des vitesses serait de ce fait parabolique sur le plan XOY, la vitesse
ay 2
maximale est atteinte au milieu, U max 0 (VI.5)
2µ
A.AMMARI Page 56
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
y0
Umax X
h
A.AMMARI Page 57
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
V0 y
u 1 ………..( VI.7)
2 y0
c- Ecoulement de Couette généralisé :
C’est le cas où l’écoulement est entre de deux plaques ; une fixe et l’autre mobile avec
dP
une vitesse V0, avec un gradient de pression différent de zéro.
dx
dP
a
dx
u V0 ; y y 0
u 0; y y 0
L’équation (2) donne les valeurs suivantes de b et c :
V ay 2 V
b 0 et c 0 0
2y 0 2µ 2
dP
La répartition des vitesses est la somme des deux répartitions, donc la grandeur peut
dx
prendre des formes différentes : Y
dP 2V0 V0
1- 2
dx h
(1)
dP 4V (3)
2- 20 h=2y0 X
dx h
dP (2)
3- 0 (écoulement de Couette)
dx
Les répartitions des vitesses sont
Représentées dans le schéma suivant : Figure(VI.7). Profile des vitesses
d’un écoulement plan de Couette
généralisé
A.AMMARI Page 58
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
3
On déduit que : H
2y 02
De même :
y0 y0
3
D’où : H H'
2y 20
Les expressions des composantes des vitesses seront :
A.AMMARI Page 59
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
3
u y(y 2y 0 )u 0
2y 02
………( VI.10)
3
w 2 y(y 2y 0 )w 0
2y 0
Si on remplace les deux expressions précédentes dans le système (V.6), on obtient :
y 2 P
u0 0
3µ x
y 02 P
w0
3µ z
y 02
Si on pose Φ P(x, z)
3µ
Les composantes de la vitesse s’écrivent donc :
Φ
u0
x
Φ
w0
z
y2
Donc : V0 gradΦ 0 gradP (VI.11)
3µ
C’est un écoulement à potentiel de vitesse, donc c’est un écoulement irrotationnel à deux
dimensions (x,z), c’est pour cette raison que l’analogie HELE-SHAW est utilisé pour
visualiser les écoulement à potentiel de vitesses.
A.AMMARI Page 60
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A.AMMARI Page 61
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
∗
1 dz 1 1 dγz 1 1 ( + ) 1
=− − =− − =− =−
2 dx 2 2 dx 2 2 2
De la loi de Newton on a :
=
En remplaçant τ et après intégral on obtient :
∗
1
=− ( ² − ²)
4
En prenant une portion de la conduite de longueur « l » comme élément cylindrique
d’étude on obtient :
∗
− ∗
= ( ² − ²)
4
La vitesse suit donc une loi parabolique, et le profile des vitesses a la forme d’un
paraboloïde de révolution.
La vitesse max serait :
∗ ∗ ² ²∆
= ²= ≅ (VI.13)
Où :
∗ ∗
−
∆ℎ =
Dans ce cas la vitesse moyenne n’est autre que la moitié de la vitesse maximale.
1 ² ∆ℎ
= = =
2 32
Le débit véhiculé par la conduite serait donc :
∆
= ∗ = (VI.14)
Équation de Poiseuille
∆
: représente la perte de charge par unité de longueur, ou le gradient hydraulique.
A.AMMARI Page 62
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
U(t)
t
Figure(VI.10). Fluctuations de vitesses en régime turbulent
Ces fluctuations sont dues à l’existence de tourbillons aspect principale de la turbulence.
La vitesse dans la turbulence ne varie pas dans le temps mais dans l’espace aussi comme
le montre la figure suivante :
A.AMMARI Page 63
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
Les tourbillons sont caractérisés par leurs valeurs moyennes de la vitesse et leurs tailles,
ces deux caractéristiques sont appelées :
- L’intensité de turbulence.
- L’échelle de turbulence.
L’intensité de turbulence est définie comme étant la racine carrée de la moyenne des
carrée des fluctuations de la vitesse instantanée. Les fluctuations de vitesse et l’échelle de
turbulence peuvent être mesurées expérimentalement.
En présence de turbulence la loi de Newton diffère un peu, car il y a introduction d’un
terme appelé viscosité de turbulence, ce terme a été introduit par Boussinesq :
=( + )
Ou
=( + ) (VI.14)
η : est la viscosité dynamique de turbulence, c’est une caractéristique de l’écoulement,
tandis que la viscosité dynamique µ est une caractéristique du fluide, de même pour (ν et
ε) ( viscosité cinématique), ε peut être exprimée par :
= ′² (VI.15)
C : coefficient de proportionnalité.
l : échelle de turbulence.
′² : Carré de l’intensité de turbulence.
Donc ε tend vers zéro pour un régime laminaire. L’expression de τ peut être utilisée pour
déterminer la distribution de vitesse, mais Reynolds (1895) a développé une expression
plus adéquate :
= ́ ́
Pour un intervalle de temps fini, on peut prendre en moyenne :
= ́ ́
́ ́ : représente la moyenne produit des fluctuations des vitesses instantanées suivant le
sens longitudinal et transversal.
PRANDLT a utilisé cette équation et a supposé que le changement de vitesse d’un
tourbillon en mouvement le long d’une distance l (longueur de mélange) est
proportionnel aux fluctuations de vitesses u` et v`, de ce fait il a proposé l’équation :
= ²
Ou :
= ² (VI.16)
= ² ² (VI.17)
A.AMMARI Page 64
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
IV- Répartition des vitesses et couche limite dans une section transversale :
Comme nous l’avons déjà indiqué ; la répartition des vitesses en régime turbulent
a l’allure suivante que ce soit en écoulement en charge ou à surface libre :
Pour les écoulements turbulents les profiles des vitesses tendent à être plus uniformes, on
peut distinguer dans les profiles deux zones distinctes :
- Une comprenant le corps de l’écoulement avec un faible gradient de vitesse.
- Une autre située au voisinage des parois, elle représente une faible portion de
l’écoulement avec un gradient de vitesse très important, c’est la couche limite.
A.AMMARI Page 65
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
δ1
K≌5,
= (VI.17)
v : vitesse loin de la paroi.
L’effort tangentiel est donné par la loi de Newton :
=( )
La variation de la vitesse est supposée linéaire :
=
Donc :
1
= = = = 0,2
A.AMMARI Page 66
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
A
Figure ( ) : chute d’une sphère dans un liquide
F F
A : poussée d’Archimède.
F : Force de frottement.
W : poids.
Si la sphère est en chute et atteint une vitesse constante, cela veut dire que :
=0⇒ − − =0
²
= , = , =
²
Avec : = , = = c’est le coefficient de trainée ou de frottement.
On obtient (équation de Stockes)( pour un régime laminaire):
² ( )
= (VI.20)
A.AMMARI Page 67
Livre de Main d’Hydraulique Générale Partie I : Cours
=2 (VI.21)
Dans ce cas il est impossible de relié la viscosité à la vitesse de chute de la sphère.
Conclusion
A.AMMARI Page 68