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Niveau : M1
Après, l’hydraulique évolue au fur et à mesure que la demande en eau augmente dans différents domaine. Et
à ce moment-là, des incertitudes sur la réalisation de travaux apparaissent et devenue des problèmes pour
avancer à l’exploitation de l’eau. C’est dans cet instant que la mathématique s’introduit dans le domaine de
l’hydraulique. De ce fait, l’hydraulique est devenue de plus en plus important surtout dans le domaine
d’adduction d’eau potable, le coup de bélier dans les conduites, les ondes de crue, les inondations, la remonté
et pollution des nappes souterraines, …etc.
Ce domaine se développe avec d’autre discipline comme la théorie de la stabilité de corps flottant d’Archimède
(287-212 AV J-C). L’évolution de cette discipline est retardée surtout après la dernière découverte
d’Archimède. On ne le retrouve que vers le milieu du 15ème siècle par la théorie de Léonard de Vinci et Simon
Stevin sur la mécanique des fluides et l’hydrostatique. Il s’est amélioré petit à petit et différente théories
mathématiques sont évoqués et mise en exergue.
Comme la mécanique des fluides est l’une des sciences qui régit sur le génie civil, elle est aussi une des
sciences appliquées englobant les lois des écoulements des fluides. Cette science est la base de l’étude de
mécanisme de transfert des fluides et celle de dimensionnement des conduites de transport de fluide. De ce
fait, la mécanique des fluides est une branche de la physique qui étudie les écoulements de fluides en charge
ou en surface libre.
Généralement, le mécanique de fluides ne se limite pas sur les fluides en mouvement, elle régit aussi sur
des fluides en état statique (statique des fluides ou hydrostatique). Sur ce, la mécanique de fluides est liée
toujours à l’aérodynamique et à l’hydraulique. Comme elle fait partie de la science de génie civil, la mécanique
de fluides régit également dans plusieurs domaines tels que l’aéronautique, l’océanographie l’ingénierie
navale, la technologie de pointe, la climatologie, …
L'hydraulique d'écoulement couvre les principes de base de l'écoulement tels que l'équation de
continuité, équations du mouvement, et l'équation de Bernoulli pour un conduit fermé.
L’hydraulique est incontournable dans le domaine de l’environnement. En effet, elle a une place
déterminante dans la compréhension, l’analyse et le diagnostic des réseaux d’adduction d’eau potable, des
stations de traitement, des réseaux d’assainissement et des rivières. De plus, le contrôle de ces systèmes
nécessite une instrumentation qui oblige le concepteur et l’exploitant à une connaissance poussée du
fonctionnement hydraulique de ces ouvrages.
les écoulements en charge, dans lesquels l’eau remplit complètement la canalisation, c’est le cas
notamment des réseaux d’eau potable,
les écoulements à surface libre (interface entre l’eau et l’air), c’est le cas des rivières et des réseaux
d’assainissement.
2. Les écoulements dans les canalisations en charge
L’écoulement d’un fluide réel dans les conduites représente une des classiques de l’hydrodynamique
théorique et expérimentale.
Toute installation de transport de fluide nécessite l’étude des conditions de l’écoulement pour satisfaire
les objectifs recherchés. En hydraulique on considère que l’écoulement est en régime turbulent.
Régimes d’écoulements
Le régime d’écoulement se caractérise par la fluctuation temporelle des vitesses et des pressions au sein
de la veine liquide et il peut être laminaire ou turbulent ou transitoire.
Exemple :
Un réservoir d’eau va être vidé par une conduite. La vidange se fait à l’aide d’une vanne au bout de la
conduite et qui permet de varier le débit. Pour permettre à la compréhension du type d’écoulement, on a injecté
un colorant dans le réservoir à l’aide d’un tuyau au centre du tuyau de vidange.
Quand la vitesse est très faible (quelques millimètres par seconde) le filet coloré reste bien défini,
rectiligne et parallèle à l’axe du tuyau. Le régime est dit laminaire. L’écoulement laminaire est rare dans le
domaine de l’hydraulique de l’eau potable et de l’assainissement, toutefois il n’est pas inexistant.
Les figurent suivantes montrent un écoulement laminaire dans une veine liquide et l’évolution de la
vitesse en un point (vitesse ponctuelle) en fonction du temps.
Quand la vitesse est plus élevée, le filet devient ondulé et très instable. Il se mélange rapidement au
fluide ambiant. Des tourbillons de différentes tailles apparaissent. Le régime est dit turbulent.
La turbulence se caractérise donc par la création de tourbillons. Ils mélangent les matières dissoutes
dans l’eau, comme par exemple le chlore dans un réseau d’eau potable ou le rejet d’une station de traitement
des eaux usées dans une rivière. La mise en place d’un agitateur dans un bassin crée de la turbulence et ainsi
il tend à homogénéiser les matières dissoutes.
En fonction du régime d’écoulement (laminaire ou turbulent) les forces dans l’écoulement (elles seront
détaillées dans un prochain chapitre) sont différentes. Cela a pour effet une distribution de la vitesse ponctuelle
moyennée dans le temps (que l’on appelle vitesse moyenne temporelle) à l’intérieur du tuyau qui est
différente suivant le régime d’écoulement.
La connaissance du profil de vitesse dans une conduite permet de calculer le débit. La plupart des
capteurs en réseau mesurent la vitesse moyenne temporelle en quelques points et reconstituent le profil
complet de la vitesse pour en déduire le débit.
Exemple : deux réservoirs à la même hauteur, dont l’un est vide et l’autre plein, reliés par une
conduite de diamètre constant, horizontal et muni d’une vanne. A l’ouverture de la vanne, il se produit
un écoulement. La variation de la vitesse dans le temps (∂V/∂t) crée au sein de l’écoulement une force
d’accélération pure.
Les forces d’accélération convective : elles proviennent de la variation de la vitesse (Vx, Vy,
Vz) dans l’espace (repère [x, y, z]).
Exemple : Prenons une conduite dont l’écoulement ne varie pas dans le temps (∂V/ ∂t = 0).
L’écoulement étant permanent, le débit est identique en tout point de la canalisation. Or, si la surface
A est supérieure à la surface B alors la vitesse en B (Vb) est supérieur à la vitesse en A (Va). Cette
variation de vitesse va engendrer une accélération qui va générer une force d’accélération convective.
Grâce à ces nombres adimensionnels, des similitudes hydrodynamiques peuvent être établies entre des
écoulements aux dimensions géométriques différentes.
Pour établir les équations du mouvement d’un fluide, il faut déterminer la relation entre les différentes forces
agissant sur un volume quelconque du liquide.
L'écoulement dans la conduite est analysé à l'aide de l'équation de continuité et de l'équation de
mouvement. Donc, pour décrire les mouvements d’un fluide, on applique les trois lois de conservation
suivantes :
Conservation de la masse (principe de continuité)
Conservation de la quantité de mouvement (principe fondamental de l’hydrodynamique)
Conservation de l’énergie (premier principe de la thermodynamique)
L'équation de continuité pour un écoulement continu dans un tube circulaire de diamètre D est la suivante :
π
Q= D2 V
4
v12 v22
z1 + h1 + = z2 + h2 + + hl
2g 2g
Où z1 et z2 = élévations de l'axe central de la conduite (à partir de données arbitraires), h1 et h2 = charge
de pression, V1 et V2 = vitesses moyennes aux sections 1 et 2, respectivement, g = accélération
gravitationnelle, et hL = perte de charge entre sections 1 et 2.
La perte de charge hL est composée de deux parties : hf = perte de charge due à la résistance de surface
(également appelée perte de charge), et hm = perte de charge due à la résistance de forme, qui est la perte de
charge la plus importante due à un changement de forme de la canalisation (également appelée perte mineure).
hL= hf + hm
La perte mineure hm est nulle dans la figure 2.1, et la section 2.2 couvre en détail les pertes (mineures)
de forme. Le terme z + h est appelé charge piézométrique, et la ligne reliant les charges piézométriques le long
du pipeline est appelée ligne à gradient hydraulique.
v12 − v22
h2 = z1 + h1 + − z2 − hl
2g
Pour un pipeline à section transversale constante,
h2 = h1 + z1 − z2 − hl
Ainsi, h2 peut être obtenu si hL est connu
II.3. Propriétés des liquides
Dans l’établissement des principes de l’hydraulique, certaines propriétés des fluides jouent un rôle
important, d’autres seulement un rôle mineur ou aucun rôle du tout. En hydrodynamique (fluide en
mouvement), la densité et la viscosité sont des propriétés dominantes. La pression de vapeur prend de
l’importance quand interviennent des basses pressions, le liquide en question contient des bulles de vapeur,
c’est le phénomène de cavitation. La tension de surface influe sur les conditions statiques et dynamiques dans
les conduits très étroits, c’est le phénomène de capillarité.
1. La viscosité
La viscosité d’un fluide est la mesure de sa résistance à l’écoulement. La viscosité détermine la vitesse
de mouvement du fluide (par exemple, la vitesse de déplacement d’une cuillère dans un bol : plus le liquide
est visqueux, plus le mouvement est lent). L’addition d’une faible quantité de substance en suspension ou en
solution peut augmenter grandement la viscosité du liquide. La viscosité est une propriété intensive qui permet
de distinguer un fluide parfait d’un fluide réel.
On distingue deux types de viscosité : dynamique et cinématique. Mais dans ce cours, on n’utilise que
la viscosité cinématique. Ce dernier, υ, est définie comme étant le rapport entre la viscosité dynamique µ ou
viscosité absolu, et la masse volumique.
µ
υ=
𝜌
La viscosité cinématique des liquides ne dépend guère de la pression, mais elle varie avec la température.
La viscosité cinématique de l’eau décroit lorsque la température augmente, tandis que celle de l’air augmente
avec la température.
Selon la formule de Stockes la formule de la viscosité cinématique peut s’écrire comme suit :
0.0178
υ=
(1+0.0337t+0.00221𝑡 2 )
3. La cavitation
La cavitation est l’apparition d’une cavité de vapeur d’eau qui en se résorbant à grande vitesse produit
des dégradations graves des parois de la conduite sur lesquelles elles peuvent prendre naissance. La cavitation
est influencée par la présence d’air dissous.
4. Pression en un point
Prenons un exemple d’un corps liquide de volume limité au repos, (il n’existe pas de forces tangentielles)
et divisons-le en deux parties par un plan. Rejetons une partie et remplaçons son action par la force F (figure
ci-dessous)
La pression moyenne Pmoy exercée par la force F sur une unité de surface S est définie par l’expression
suivante :
𝐹
Pmoy=
𝑆
Dans un liquide au repos, la pression est indépendante de la direction. Pour démontrer cette propriété,
on considère un petit élément du liquide en forme de tétraèdre élémentaire.
Dans un fluide réel en écoulement, la pression sur un élément de surface est une grandeur scalaire et
non vectorielle, elle est variable suivant l’orientation de l’élément au sein de la masse liquide. La pression en
un point d’un liquide visqueux (réel) en mouvement varie suivant la direction dans laquelle on la mesure.
La pression atmosphérique est la pression exercée par l’atmosphère à la surface de la terre. Elle varie
tous les jours légèrement, elle est néanmoins voisine de 1 bar. L’unité de la pression est :
1bar = 105Pa = 1000mbar = 0.9869atm = 10.20 mce = 750 mmHg.
Dans un liquide, la pression croit de haut en bas.
Pression absolue
La pression fait partie de la force de surface. Et dans un fluide supposé parfait (eau), on limite un certain
volume par une surface S. En un élément dS de S auquel correspond le vecteur dS de l’intérieur vers l’extérieur
s’exerce une force normale à la surface dS :
dF = pdS avec dF force en Newton (N) ; p pression absolue (Pa) et dS élément de surface (m2)
Débit
Le débit correspond à la quantité de liquide en volume qui traverse une section de la canalisation
pendant l'unité de temps. On a l'habitude de noter le débit Q, il s'exprime en unité légale en m3.s-1. Cependant,
dans la plupart des applications industrielles, le débit est donné en m3.h-1.
Equation du débit: Q = V.S avec Q: débit en m3.s-1
S: section en m2
V: vitesse moyenne en m.s-1
III. Hydrodynamique
III.1. Définitions et théorèmes
Ligne, filet et tube de courant
* on appelle ligne de courant les lignes tangentes en chaque point et en chaque instant à la vectrice vitesse.
* on appelle filet de courant un ensemble réduit de lignes de courant.
* on appelle tube de courant l'ensemble des lignes de courants d'un écoulement.
Pour mieux comprendre la situation et le régime d’écoulement d’eau, que ce soit en charge ou à surface
libre, une grandeur adimensionnel caractérisant ce scénario devrait être connue. Les expériences réalisées par
Reynolds en 1883 sur un écoulement de liquide dans une conduite en cylindrique rectiligne dans laquelle
arrive également un filet de liquide coloré, ont montré l’existence de deux régimes d’écoulement : régime
laminaire et régime turbulent.
Nombre de Reynolds
𝑆
On définit tout d'abord les grandeurs suivants : Rayon hydraulique Rh =
𝑃
Section mouillée S: section occupée par l'écoulement.
Périmètre mouillé P: périmètre de la section mouillée (en contact avec la canalisation porteuse).
Diamètre hydraulique D : D = 4 * Rh
Remarque: dans le cas d'un écoulement en charge dans une canalisation de forme cylindrique, le diamètre
hydraulique est égal au diamètre géométrique. Pour des canaux de largeur importante vis-à-vis de leur
profondeur, on aura R=h avec h: tirant d'eau (profondeur).
Alors le nombre de Reynolds (sans dimension) est donné par la formule suivant :
ρVD Q
Re = Re = 353.618
µ Dυ
Ou ρ masse volumique de liquide, µ viscosité dynamique, V vitesse, D diamètre de tuyau et Q débit.
Un écoulement est laminaire (ou visqueux) si les trajectoires sont des courbes fixes dans l'espace et ne
se mélangent pas au cours du mouvement. Quand on a un écoulement laminaire les couches fluides glissent
les unes sur les autres sans qu’il y ait passage de particules d'une couche à l'autre.
Les écoulements laminaires se produisent si:
Théorème de Bernouilli
Ce théorème résulte de l'application du théorème de l'énergie cinétique à un système liquide non
visqueux (liquide parfait) en écoulement permanent.
Enoncé: Dans le cas d'un liquide parfait, le long d'une ligne de courant, on a:
1. La source d’eau:
Sur l’adduction d’eau potable, la détermination de la ressource en eau est la chose la plus importante à
faire avant tout. La ressource doit être défini et étudié préalablement afin de comprendre la faisabilité de
l’adduction. Elle varie donc en fonction de la disponibilité d’eau et la qualité recommandée. Elle peut être en
surface ou souterraine.
2. Le captage
Par définition, le captage est une infrastructure destinée à recueillir l’eau naturelle qui pourrait être
d’origine superficielle ou bien souterraine.
Les travaux d’aménagement d’un ouvrage de captage doivent être réalisés de manière à empêcher toute
contamination. En effet, un ouvrage de captage bien conçu diminue les risques de contamination provenant
des sources localisées à proximité. Cependant, il n’élimine pas les risques de contamination provenant de
sources plus éloignées pouvant atteindre le point de captage par les mécanismes d’écoulement et de transport
au sein des formations géologiques.
Le captage varie en fonction de la ressource à exploiter.
Pour les eaux de surfaces, il peut être :
Barrage avec drain
Barrage et aspiration
Pour les eaux de source, il n’existe pas de modèle standard de captage des sources, car chaque source
possède ses caractéristiques propres à elle. Néanmoins, un captage d’une source doit normalement comporter
les aménagements suivants : une chambre de captage permettant de collecter le filet d’eau. Elle doit être en
maçonnerie dans le cas d’un captage sur terrains rocheux, et elle doit être constituée d’une cavité propre et
isolée par un lit d’argile dans le cas d’un captage sur terrain meuble.
Un captage de source doit normalement être constitué aussi d’un drain horizontal aménagé à faible
profondeur (à plus d’un mètre de la surface du sol et en amont du point naturel de résurgence). Ce drain joue
le rôle de capteur d’eau avant qu’elle ne fasse surface, et est relié à un réservoir. Il existe des règles de l’art
relativement à la conception d’un nouveau captage de source.
L’aménagement de base d’un captage d’eau de source est constitué d’un :
drain horizontal de captage, de matériaux d’enrobage, d’un réservoir étanche muni d’un
trop-plein, d’un couvercle étanche, d’un drain de nettoyage et d’une ligne de distribution; Le
tuyau de trop-plein est muni d’un grillage afin d’y empêcher l’entrée des insectes et de la
vermine ainsi que pour le protéger des actes de vandalisme;
fossé de dérivation imperméable est creusé à 15 m à l’intérieur de l’aire de protection de
manière à dévier les eaux de ruissellement du point de captage;
système de contrôle de débit pour minimiser une sollicitation de la nappe d’eau au-delà des
besoins;
Pour les eaux souterraines :
Il existe divers types d’ouvrages de captage d’eau souterraine destinée à la consommation humaine :
puits tubulaires, puits de surface, pointes filtrantes, puits rayonnants et drains horizontaux.
Un puits tubulaire est un ouvrage de captage, habituellement profond (plus de 9 m) et de faible diamètre,
creusé à l’aide d’une foreuse. Il est aussi communément appelé «puits artésien»
Un puits de surface, c’est un ouvrage de captage peu profond et de large diamètre généralement creusé
à l’aide d’une rétro-caveuse.
Une pointe filtrante, c’est un ouvrage de captage, généralement peu profond et de faible diamètre,
consistant en un tube perforé à bout pointu, enfoncé jusqu'à la nappe phréatique, dans un sol meuble ou de
dureté moyenne. À l’instar des puits de surface, une épaisseur de 1m de dépôts meubles non saturés est
souhaitable afin de minimiser les risques de contamination provenant de la surface.
3. Aire d’alimentation et de protection
Une aire d’alimentation est une portion du territoire à l’intérieur de laquelle toute l’eau souterraine qui
y circule aboutira tôt ou tard au point de captage. Elle s’étend jusqu’à la ligne de partage des eaux.
Une aire de protection délimite donc une portion de territoire autour d’un ouvrage de captage à
l’intérieur duquel des contaminants, s’ils y sont présents, peuvent migrer et éventuellement le contaminer. Les
aires de protection d’un ouvrage de captage incluent l’aire de protection immédiate, les aires de protection
rapprochée et l’aire de protection éloignée.
Malgré toutes les précautions prises lors de l’aménagement et de la modification d’un ouvrage de
captage, des contaminants peuvent atteindre la zone de captage à partir d’une source éloignée de contamination
par les mécanismes d’écoulement de l’eau et de transport de contaminants dans les milieux aquifères. Les
concepts d’aire d’alimentation, d’aires de protection autour des ouvrages de captage et de vulnérabilité des
eaux souterraines ont été introduits afin d’intégrer les principaux paramètres hydrogéologiques gouvernant le
transport de contaminants. Le Règlement sur le captage des eaux souterraines fixe l’obligation de déterminer
l’aire d’alimentation et les aires de protection rapprochée (200 et 550 jours) pour les lieux de captage destinés
à fournir une alimentation en eau potable et dont le débit moyen d’exploitation (généralement la capacité
installée) est supérieur à 75 m3/jour.
Lorsque les eaux délivrées par un système de distribution proviennent en tout ou en partie d’eaux
souterraines non désinfectées et vulnérables, le responsable du système est tenu : 1) de vérifier la présence des
bactéries Escherichia coli, des bactéries entérocoques et des virus coli phages ; 2) de faire un prélèvement
mensuellement au moins un échantillon des eaux brutes qui approvisionnent le système.
En effet, il importe donc d’abord de déterminer l’aire d’alimentation de l’ouvrage de captage. Par la
suite, à l’intérieur de cette aire d’alimentation, les aires de protection rapprochée équivalent aux temps de
migration de 200 et 550 jours sont délimitées. Finalement, les zones où les indices de vulnérabilité sont
identifiées à l’intérieur de ces aires de protection rapprochée.
Aire de protection immédiate :
L’aire de protection immédiate englobe un rayon minimal de 30m autour d’un ouvrage de captage où
une protection maximale doit être accordée aux eaux souterraines. Cette aire peut présenter une superficie
moindre. À l’intérieur de cette aire de protection, seules les activités essentielles à l’exploitation de l’ouvrage
de captage sont tolérées. Une clôture sécuritaire d’une hauteur minimale de 1,8 m doit être installée aux limites
de ce périmètre, sauf si la capacité de l’ouvrage de captage est inférieure à 75 m3/j ou que l’ouvrage de captage
est situé en zone inondable. Une affiche doit y être apposée indiquant la présence d’une source d’eau
souterraine destinée à la consommation humaine. La finition du sol, à l’intérieur de l’aire de protection
immédiate, doit être réalisée de façon à prévenir le ruissellement de l’eau.
Afin de bien délimiter la zone de protection ou aire de protection, le temps de migration doit être pris
en compte. Par définition, ce temps de migration est le temps requis pour transporter un contaminant de sa
source au point de captage. Il varie en fonction de la nature du contaminant et des conditions hydrogéologiques
du milieu. Les temps de migration permettent de subdiviser l’aire d’alimentation en différentes aires de
protection en fonction de la nature des contaminants.
4. Conduite d’amenée
C’est une conduite qui transporte l’eau de l’ouvrage de captage vers la station de traitement. Cette réseau
n’a pas de dimension très précis mais elle doit subvenir le besoin nécessaire pour couvrir la capacité de
réservoir à temps normale.
5. Station de traitement
L’eau captée nécessite généralement un traitement pour la rendre potable à la consommation.
Le traitement s’effectue généralement dans le cas des eaux de surface. Ce traitement est fait de façon à
éliminer les bactéries de l’eau et à lui donner dans certains cas un goût meilleur. En fonction des
caractéristiques de l’eau brute, différents modes de traitement peuvent être envisagés. Le choix d’un procédé
approprié sera déterminé à partir d’études approfondies et d’essais pilotes pour assurer l’efficacité du
traitement et fixer les critères de conception optimaux.
Les eaux superficielles, et souvent même les eaux souterraines, doivent être traiter pour garantir la
potabilité. Le traitement classique comprend la décantation et filtration.
La décantation à vitesse réduite dans des bassins ou se déposennt les matières en suspension. Cette
opération évite aux eaux chargées de boucher les filtres.
La filtration lente à plusieurs filtres successifs de plus en plus fins, reproduit la filtration naturelle du
sol. Ils assurent donc à la fois la clarification de l’eau et son épuration bactériologique. Mais cette solution
exige des filtres.
Le traitement classique de l’eau brute se passe généralement en quatre étapes :
Prétraitement : il s’agit d’une opération à éliminer les éléments physiques pouvant endommager les
matériels en avals
La clarification : il s’agit de débarrasser les particules colloïdales en utilisant un massif filtrant ou
d’autres procédés comme floculation,...
La stérilisation : son objectif est de rendre l’eau bactériologiquement pure. Pour ceci, on utilise des
oxydants (le chlore et l’ozone) et de rayon ultraviolet.
L’affinage : permet d’éliminer les micropolluants (corps dissous).
6. Réservoir de stockage
C’est un ouvrage sous forme de chambre ou bassin fermé qui assure la mise en réserve ou stockage de
l’eau traitée pour subvenir une telle besoin.
Mode de fonctionnement :
Les réservoirs d’eau potable permettent d’écrêter la demande d’eau ce qui contribue à réduire la
capacité des ouvrages de captage, des usines de traitement, des stations de pompage et des conduites
d’adduction.
Les réservoirs d’eau potable peuvent aussi être utilisés pour équilibrer les pressions dans le réseau
de distribution. Ils assurent aussi une sécurité contre les bris des ouvrages de captage, de traitement
et d'amenée et ils peuvent aussi servir à assurer une réserve pour fins de protection contre les
incendies.
Un réservoir servant à contrôler la pression dans le réseau devrait être suffisamment élevée pour
que sa fonction puisse s'accomplir gravitairement tout en étant, dans la mesure du possible, capable
de se remplir durant la nuit sans pompage auxiliaire. Il doit se situer à l'intérieur ou à proximité du
secteur où l'amélioration des pressions est requise.
Tout réservoir devrait se localiser le plus près possible des secteurs à desservir de façon à éviter
l'installation de conduites de grand diamètre et réduire les pertes de charge.
Dans la conception d'un réservoir d’eau potable, on doit viser à assurer la stabilité et la durabilité de
l'ouvrage ainsi que la qualité de l'eau traitée emmagasinée.
Les réservoirs d’eau potable peuvent être de type souterrain en béton armé ou hors-terre en acier. Pour
les constructions hors-terre, on retrouvera les réservoirs de type élevé ou cylindrique et conique.
Le fond du réservoir devrait autant que possible se situer au-dessus du niveau de la nappe phréatique et
de tout niveau possible d'inondation. Un système de drainage peut être avantageux pour empêcher la nappe
d'eau d'atteindre le fond du réservoir. Quand le fond du réservoir se situe sous la surface du sol, aucune
conduite d'égout, service privé, conduite de gaz naturel, mare d'eau stagnante ou autres sources semblables de
contamination, ne doit se situer à moins de 15 mètres des parois du réservoir.
Tout réservoir d'eau potable doit avoir un toit et un couvercle empêchant l'intrusion de
poussière, d'insectes et autres animaux, de façon à maintenir la qualité de l'eau. Dans le cas d'un
réservoir recouvert de terre, le toit doit être parfaitement étanche.
Une clôture, des verrous sur les regards d'accès et autres précautions utiles doivent être pris
pour empêcher l'entrée d'intrus, le vandalisme ou le sabotage.
Le système de drainage d'un réservoir doit être conçu de façon à assurer le maximum de sécurité
contre les retours d'eau et l’invasion par la vermine. Des accessoires comme les vannes à clapets ou
des dispositifs anti-retour n'assurent pas nécessairement cette sécurité maximale. De plus, le
système de drainage d'un réservoir ne doit pas être raccordé à un réseau d'égout.
Le terrassement autour du réservoir doit être conçu de façon à éloigner les eaux de
ruissellement.
Tout réservoir doit avoir un trop-plein se déversant à une élévation de 30 à 60 cm au-dessus du
sol, au-dessus d'une entrée de drain ou d'une plaque de dispersion. Aucun trop-plein ne doit être
raccordé à une conduite d'égout domestique, unitaire ou pluviale.
Tout réservoir doit avoir des ouvertures d'accès pour permettre le nettoyage et la réparation.
Tout réservoir doit être ventilé adéquatement. Il est à noter que le trop-plein ne peut pas être
utilisé comme conduite de ventilation. Des ouvertures entre le toit et les murs du réservoir ne sont
pas acceptables comme moyens de ventilation.
Le toit de tout réservoir doit être drainé efficacement. Les gouttières de descente ne doivent pas
pénétrer à l’intérieur du réservoir. Les parapets ou autres constructions similaires qui pourraient
retenir l’eau ou la neige sur le toit sont à proscrire.
Toute conduite de sortie d’eau d’un réservoir doit être installée de façon à empêcher
l’entraînement des sédiments dans le réseau de distribution. Un dispositif d’arrêt des boues doit être
prévu là où c’est nécessaire. (arrêt sédiment)
7. Le réseau de distribution
L’ensemble de tous les équipements qui transportent l’eau stockée dans le réservoir vers les
agglomérations constituent un réseau de distribution. C’est l’infrastructure la plus importante du réseau global,
car il s’étend sur toute la surface de l’agglomération.
Le choix de nature de conduite est un travail délicat puisque il détermine et assure la qualité
d’approvisionnement.
Les tuyaux utilisés dans l’alimentation en eau potable peuvent être de type:
Cartographie
La cartographie est une méthode la plus importante et plus utilisée sur l’étude hydrogéologique. Elle
donne des informations pertinentes à partir les différents éléments illustrés comme les structures, les cours
d’eau, la géologie et surtout les paramètres hydrogéologies
S P 5/3 Zm 1/3
Q= ( ) ∗( )
3 .15 B 100
Modélisation
La modélisation du système d’aquifère est une méthode très évolué et très efficace pour l’évaluation et la
gestion des ressources en eau souterraine. D’une part, ce modèle permettra de comprendre le fonctionnement
hydrodynamique et hydrochimique de l’aquifère et de concevoir une base de donnée importante pour la suivi
et l’évaluation de la ressource. D’autre part, ce modèle nous permet d’estimer la réserve d’eau souterraine
disponible. Par conséquent, la caractérisation des aquifères et l'évaluation de la potentialité d’eau souterraine
en utilisant la modélisation avec un logiciel approprié est indispensable pour l’approvisionnement en eau.
Trois types de modèles peuvent être utilisés pour décrire les eaux souterraines. Le premier repose sur la
similitude entre le champ de « l’écoulement » de l’électricité et celui de l’écoulement des eaux souterraines et
a généralement servi à résoudre des problèmes locaux limités. Le deuxième s’appuie sur l’analyse
hydraulique-mathématique du bilan hydrologique et de l’écoulement de l’eau dans le sol. Le troisième a
recours à l’analyse des séries chronologiques de relevés de données comme pour les eaux de surface. L’analyse
hydraulique mathématique peut servir à résoudre des problèmes aussi bien quantitatifs que qualitatifs et peut
être associée à des modèles analogues relatifs aux eaux de surface pour donner une vue d’ensemble des
ressources en eau d’une région.
V.2. Adéquation des besoins en eau
1. Evaluation de la population future
L'estimation des besoins en eau est toujours en liaison avec le développement démographique et à
l'évolution du niveau de vie. Ce qui fait que l'estimation doit être faite en fonction de l'évaluation de la
population à différents horizons.
Plusieurs méthodes sont déjà disponibles pour estimer la population future, la plus utilisée c'est la méthode
rationnelle basée sur le nombre de population référence et le taux d’accroissement de la population :
Pn = Po (1 + α)n
Q i . Ni
Q dom =
1000
Avec : Qdom : consommation domestique en m3/j ;
Qi : dotation moyenne journalière l/j/hab ;
Ni : nombre de population future.
Selon le degré de développement du village et la norme recommandée par l’OMS, la dotation en eau
peut être comme suit:
- Pop.non Branché =
Vol cons = Dot PB * PB + Dot PNB * PNB + Somme de Vol cons dans les établissements et industries
Avec Qmaj : débit moyen journalière majoré ; Qi : besoin estimé de chaque établissements et besoin domestique
; m : coefficient de majoration en prenant compte les pertes imprévisibles dans le réseau selon le niveau
d'entretien.
• Réseau bien entretenu : m = 1.2
• Réseau moyennement entretenu : m = 1.25 à 1.35
• Réseau mal entretenu : m > 1.5
4. Variation de la consommation journalière
Avant tout projet d’alimentation en eau potable, il faut connaître le régime de consommation de
l’agglomération, qui est utile pour le fonctionnement du système, et leur dimensionnement. Les
consommations subissent différentes variations au cours de l’année. Ce qui fait qu’au cours de la journée, la
consommation en eau varie en présentant des maximums et des minimums, tel que :
La consommation journalière maximale : Q max j = K max j . Qmaj
Kmax j : coefficient de pointe journalière maximal qui dépend de l'importance de la ville et il est
compris entre 1.3 et 1.6
Kmin j : coefficient de pointe journalière minimal qui varie entre 0.5 et 0.9
5. Variation de la consommation horaire
Les ouvrages de distribution d'eau (réseau, réservoirs) doivent être dimensionnés pour fournir la
demande horaire maximale (l'heure de pointe ou la pointe horaire) de la population.
Dans ce cas, le coefficient d'irrégularité maximal horaire (Kmaxh) et coefficient d’irrégularité minimale
horaire (Kminh) doivent être définis pour estimer la demande horaire maximale et minimale.
Ces coefficients représentent l'augmentation et la diminution de la consommation horaire pour la
journée.
Pour le Kmax h, il tient compte de l'accroissement de la population, ainsi que le degré du confort et du
régime de travail des équipements. D'une manière générale, ce coefficient peut être décomposé en deux autres
coefficients:
• αmax : coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération et de régime
du travail, varie de 1,2 à 1,5 et dépend du niveau de développement
Kmax h = αmax * βmax
local.
• βmax : coefficient dépendant du nombre d'habitants
Tableau montrant les valeurs du coefficient βmax en fonction du nombre d'habitants
Nombre <1 1.5 2.5 4 6 10 20 30 100 300 >103
d’habitant*10 3
βmax 2 1.8 1.6 1.5 1.4 1.3 1.2 1.15 1.1 1.03 1
Pour le Kmin h, il permet de déterminer le débit minimum horaire envisageant une sous consommation et il régit
par la formule suivante :
Kmin h = αmin * βmin
• αmin : coefficient qui tient compte du confort des équipements de l’agglomération et de régime
du travail, varie entre 0.5 à 0.9 et dépend du niveau de développement local
• βmin : coefficient dépendant du nombre d'habitants
Tableau montrant les valeurs du coefficient βmin en fonction du nombre d'habitants
nombre 1 1.5 2.5 4 6 10 20 50
3
habitants*10
βmin 0.1 0.1 0.1 0.2 0.25 0.4 0.5 0.6
Alors la variation de consommation horaire d’une agglomération est déduite sur les formules suivantes :
la perte de charge linéaire représentant l’énergie perdue entre les deux points,
la perte de charge singulière qui intervient lorsque l’écoulement uniforme est localement perturbé.
Dans le cas des conduites en charge où l’écoulement est laminaire, seules les forces de viscosité interviennent
; le profil des vitesses est parabolique et est donné par la figure suivante :
Dans le cas où l’écoulement est turbulent, le profil des vitesses tend à être uniformisé et est du type
logarithmique.
On constate une zone centrale de pleine turbulence où le gradient de vitesse est très faible et le profil
est aplati en son centre. La zone de la couche limite est de très faible épaisseur et proche de la paroi. Le
gradient de vitesse est très important et les forces de viscosité sont donc très importantes dans cette couche.
Une approche mathématique exacte n’est pas possible dans ce type d’écoulement complexe. Les relations qui
seront construite sont toutes d’origines empiriques.
Deux types d’écoulements turbulents dans les conduites réelles (présentant des aspérités) existent :
conduite hydraulique lisse : l’écoulement est séparé de la paroi par un film laminaire,
conduite hydraulique rugueuse : la sous-couche laminaire disparaît et la turbulence arrive jusqu’à la
paroi.
La variation du débit ou de la vitesse dans un tuyau de diamètre constant provoque une perte de charge.
Cette dernière varie en fonction de la vitesse à peu près linéairement quand l’écoulement reste laminaire et
quadratiquement quand l’écoulement est turbulent. Entre les deux types d’écoulement il y a une zone de
transition, c’est-à-dire une zone d’incertitude où il faut faire preuve de beaucoup de réserve.
Avec Ɛ rugosité relative ; k hauteurs de rugosité ; D diamètre intérieur moins hauteur de rugosité.
Compte tenu des difficultés pour résoudre l’équation de Navier-Stokes, la perte de charge linéaire due au
frottement de la surface de rugosité est donc calculée par la formule de Darcy – Weisbach (1857) :
𝐥 𝐕𝟐 𝚫𝐇𝐥 𝛌𝐕 𝟐
∆𝐇𝐥 = 𝛌 ou 𝐉 = =
𝐃 𝟐𝐠 𝐋 𝐃𝟐𝐠
Avec :
λ est un coefficient de perte de charge et est fonction du nombre de Reynolds et de la rugosité de la paroi.
(Parfois appelé f). Plusieurs formules sont proposées pour le calcul de λ.
Quand Re >>>> Recri = 2000, la turbulence devient important et les forces de viscosité sont négligeables par
rapport aux effets de la turbulence. C’est ce que M. Camichel appelle la « saturation » du régime turbulent.
Dans cette zone de pleine turbulence, le coefficient λ est constant λ = Cte.
K −2
Formule de Nikuradse : Re>105 ; λ = (1.14 − 0.86 ∗ Ln D)
0.316
Formule de Blasius ( 1911 ) : λ = Re0.25 pour Re <105
1 3.71D
Formule de Colebrook – White : = 2log ( )
√λ k
1 Re√λ
Formule implicite de Von Karman : = 2. log ( 2.51 )
√λ
𝟎.𝟐𝟐𝟏
Formule de NIKURADZI : 𝛌 = 𝐑𝐞𝟎.𝟐𝟑𝟕 + 𝟎. 𝟎𝟎𝟑𝟐
En plus de pertes de charge linéaires, la perte de charge singulière se produit localement au niveau d’une
modification brusque ou graduel de la nature physique de la section d’écoulement. Elle se calcule par la
formule.
La perte de charge singulière, localisée dans une section de la conduite, est provoquée par un
changement de direction et d’intensité de la vitesse (voir premier chapitre). L’écoulement uniforme est
perturbé et devient localement un écoulement non uniforme. La turbulence joue un rôle considérable, alors
que les forces de viscosité sont négligeables. La perte de charge n’a donc lieu qu’en régime turbulent.
Une telle non-uniformité de la vitesse peut être provoquée par :
- un branchement de section de la conduite,
- un changement de direction (coude),
- un branchement ou raccordement,
- un dispositif de mesure et contrôle de débit...
avec
Sur le réservoir
La valeur de K est donnée pour les différents cas les plus classiques dans les tableaux suivants :
Sans saillie à l’intérieur du réservoir, avec raccordement de profil arrondi ; Cette valeur est une
moyenne, elle dépend du profil de l’arrondi : K = 0.05
Arrivée
Accessoires et coudes
Changement de section ; élargissement brusque
La perte de charge provoquée par un changement brusque, est obtenue en
appliquant l’équation de la quantité de mouvement et de l’équation de l’énergie.
S1 2 1 S1 2
K = (1 − ) + ( )
S2 9 S2
D1/D2 0.01 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
K 1 0.980 0.922 0.829 0.708 0.569 0.424 0.287 0.175 0.109
Parfois, on utilise l’équation déduite à partir de celui de Bernoulli pour déterminer la perte de charge
singulière sur un élargissement brusque qui néglige les forces de frottement lorsque l’écoulement est non
uniforme et est limité à une longueur L peu important :
(V1 − V2 )2 V12 S1 2
∆Hs = = (1 − )
2g 2g S2
Elargissement progressive
Comme dans le changement brusque de diamètre de tuyau, le changement progressif est fonction du K.
Si θ > 20° il y a décollement et le comportement est identique à celui d’un élargissement brusque.
θ 1.25 𝐷1 2
2 (𝑉1 − 𝑉2 )2
𝐾 = 3.2 [𝑡𝑎𝑛 ( )] ∗ [1 − ( ) ] ∆𝐻𝑠 = 𝐾
2 𝐷2 ou 2𝑔
Rétrécissement brusque
Le même raisonnement que pour l’élargissement brusque est applicable, la perte de charge entre la
section d’entrée, S1, et la section de la veine contractée, est négligeable. Par contre, toute la perte de charge se
produit dans l’élargissement entre les sections Sc et S2.
𝑆2
0.01 0.1 0.25 0.50 0.80 1
𝑆1
K 0.5 0.45 0.4 0.3 0.15 0
Et la perte de charge singulière devient comme suit :
(𝑉𝑐 − 𝑉2 )2
∆𝐻𝑠 =
2𝑔
Vu qu’on ne peut pas connaitre la vitesse Vc, on utilise la formule générale avec le K suivant :
𝐷2 2
𝐾 = 0.5 [1 − ( ) ]
𝐷1
𝐷2
0.01 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
𝐷1
K 1 0.980 0.922 0.829 0.708 0.569 0.424 0.287 0.175 0.109
Rétrécissement progressive
Pour le rétrécissement progressive, la perte de charge singulière est petite voir négligeable, ou on peut
la déterminer en appliquant la formule de K suivante:
𝑆2 2 (𝑉1 − 𝑉2 )2
𝐾 = ( − 1) sin 𝛼 ∆𝐻𝑠 = 𝐾
𝑆𝑐 2𝑔
Coude arrondi
7
𝑑 2 𝛿
𝐾 = [0.131 + 1.847 ( ) ] . °
2𝑟 90
r/d
1 1.5 2 2.5 3
δ(°)
11.25 0.037 0.021 0.018 0.017 0.017
22.5 0.074 0.043 0.036 0.034 0.034
30 0.098 0.057 0.048 0.046 0.045
𝐾
45 0.147 0.085 0.073 0.069 0.067
60 0.196 0.114 0.097 0.0092 0.090
90 0.294 0.170 0.145 0.138 0.134
180 0.589 0.341 0.291 0.275 0.0269
Coude brusque
K indépendant du diamètre
δ (°) 22.5 30 45 60 90
K 0.07 0.11 0.24 0.47 1.13
Vt2
Qb ∆Hb = K b
2g
Vt2
∆Hb = K b
2g
Vt2
∆Hr = K r
2g
Vanne opercule
Vanne à papillon
α° 5 10 15 20 30 40 45 50 60 70
Vanne à Boisseau
α° 5 10 15 20 30 40 45 50 55 60
Tous les accessoires montés dans le réseau (coudes, vannes, tés, cône de réduction,...), les déviations et
les changements de diamètre sont les origines de pertes de charge singulière. Leur influence n’est plus
comparée aux pertes de charge linéaire, et par conséquent on les estime à 10% à 15 % de perte de charge
linéaire:
Pour la conduite en PeHD : ΔHs = 10% ΔHl
Pour la conduite en fonte : ΔHs = 15% ΔHl
Ou ΔHs : Perte de charge singulière ; ΔHl : Perte de charge linéaire
Bref la perte de charge totale est donc calculée par la formule suivante :
• Pour le PeHD : Ht = 1.10 * Hl
• Pour la fonte : Ht = 1.15 * Hl
Calcul de pression au point de piquage
Le premier point de piquage principal dans le système d’adduction est le réservoir. Il est indispensable
de savoir la pression au nœud en ce point. Cette pression peut se calculer par la formule suivante :
Hn = Pn + Zn
Hmt = Hg + Ht
Hcp =Hg + Pn - ∆H
II.2.6 Calcul de rendement du réseau et perte d’eau
Le rendement d’un réseau d’adduction et de distribution d’eau potable est la quantité d’eau perdue dans
le système d’adduction et de distribution.
Rd totale = Rd + Ra
La perte d’eau est la quantité d’eau perdue dans les différentes éléments constitutifs d’un réseau
d’approvisionnement en eau potable tels que : captage d’eau, station de traitement, station de pompage, les
réservoirs, les réseaux d’adduction et distribution, les vannes, les jonctions, les compteurs,…
1
K = 𝑅𝑑 𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙𝑒
Les lignes de charge (ou lignes d'énergie) et lignes piézométriques peuvent être tracées en utilisant la
pression relative ou la pression absolue. Suivant le type de pression utilisée, on parle de lignes absolues ou de
lignes relatives.
Les frottements et obstacles hydrauliques font apparaître de l'énergie calorifique au détriment de
l'énergie mécanique. La diminution de l'énergie mécanique entre deux points est appelée perte de charge, elle
est notée ∆H12 sur le schéma. Cette perte s’exprime en mètre de colonne de liquide.
On définit la perte de charge linéaire (perte de charge dans une conduite de longueur l entre les points 1
et 2) par la formule suivante:
𝚫𝐇𝟏−𝟐
𝐉= ; J sans dimension
𝐋
La perte de charge totale est égale à la distance entre la ligne de charge et le plan de charge.
Sans apport d'énergie extérieure, la ligne de charge a forcément une pente descendante. L'apport
d'énergie extérieur se fait par les pompes.
Si l'écoulement se fait à surface libre en régime permanent uniforme, les pressions sont toutes égales à
la pression atmosphérique et les vitesses sont identiques. La ligne de charge et ligne piézométrique sont donc
parallèles à la ligne géométrique. Dans ce cas, si on note i la pente du canal porteur de l'écoulement à surface
libre, on a i = J (perte de charge linéaire ou linéique).
VI. Conception de la structure géométrique
VI.1 Choix du tracé
Le profil de l'adduction est une donnée indispensable pour visualiser le fonctionnement de
l’approvisionnement. Il peut être établi à partir d'un relevé de terrain comme le nivellement (direct et indirect).
Le nivellement est une méthode de détermination de l’altitude d’un point. L’objectif est de préciser cet altitude
afin d’assurer l’écoulement. Par conséquent, la surface de référence la plus souvent considérée est le géoïde,
par la connaissance de la verticale du lieu.
• Nivellement par rayonnement : la première mesure est effectuée sur un point d’altitude connue,
de façon à déterminer l’altitude du plan à viser. A partir de là, toutes les altitudes sont déterminées par
différence par rapport à ce plan. Cette méthode permet de lever rapidement un semis de points
matérialisés (sondages, points de berges, de fonds…).
• Nivellement d’itinéraires par cheminement : c’est la méthode la plus couramment employée
pour déterminer les altitudes de points matérialisés, non situés à une même distance d’une seule station
d’appareil. Elle est également plus sûre, quant aux éventuelles erreurs de lecture, et plus intéressante
du point de vue de la précision des déterminations : on dispose de méthodes de compensation des
erreurs très efficaces.
Plusieurs règles sont appliquées pour minimiser l’influence des erreurs systématiques et accidentelles : les
portées équidistantes, les contrôles de marche, le contrôle sur fermeture
ZB = ZA + hi + d sin(z) - Hp
Le nivellement trigonométrique peut être employé selon la méthodologie du cheminement.
Ainsi, il n’est pas nécessaire de déterminer ni la hauteur d’appareil hi, ni la hauteur de prisme (qui doit
cependant rester constante pour une même station). On n’exploite alors que la distance oblique et la distance
zénithale.
VI.1.3 Choix du tracé proprement dit
Le tracé d’une conduite d’adduction doit avoir une trajectoire directe et répondre aussi à certaines
exigences techniques et économiques :
• Profil le plus régulier et le plus court possible (sur-profondeur et sous-profondeur à éviter) pour
réduire les frais d’investissement.
• Branchement de quelques robinets de sectionnements pour les conduites longues (plusieurs
kilomètres), pour prévoir les réparations éventuelles.
• Eviter les contres pentes pour minimiser les poches d’air plus au moins difficiles à évacuer afin
d’éviter la rupture de la veine liquide.
• Il est préférable de concevoir les conduites le long des routes et les pistes pour faciliter l’accès
à l’entretien et aux réparations
Dimensionnement du réservoir
Lorsque les besoins horaires sont supérieurs au volume d'eau produit par la source, il est nécessaire de
construire un réservoir de stockage. La capacité du réservoir de stockage se détermine en fonction des
variations des débits à l'entrée (apport), et à la sortie (distribution). En autres termes, elle dépend du mode de
pompage et la variation de consommation journalière de l'agglomération.
Pour satisfaire au rôle qu’il joue, le réservoir devrait avoir une capacité de stockage largement suffisante. Elle
se définie par la capacité correspondante en une journée de consommation, plus la réserve d’incendie.
La capacité sera déduite à partir des résidus, entre le cumul d'apport et de départ d'eau pour chaque heure,
pendant 24 heures en ajoutant la réserve minimale destinée à l'incendie.
VT = Vinc + Vu
Ou VT : volume total du réservoir ; Vinc : Volume pour incendie ; Vu : Volume utile en (m3) ou (volume
maximal de stockage pour la consommation)
L’étude de la capacité tient compte les variations du régime d’approvisionnement et de distribution, le calcul
peut se fait en trois méthodes : Méthode analytique, Méthode graphique, Méthode simplifiée.
Méthode analytique
Le fonctionnement du système est simulé au cours d’une journée afin de déceler à des pas de temps
prédéterminés les déficits et les surplus de volume non consommés.
Le volume maximal de stockage du réservoir pour la consommation, est déterminé par la formule suivante :
Il est à noter que la capacité de stockage sur les réseaux de distribution comprise entre 25% et 50%,
avec une moyenne 33%, de la consommation journalière de pointe.
La capacité théorique de la réserve de distribution est fonction du débit d’adduction et des fluctuations du
débit de distribution. La réserve de distribution devient nécessaire lorsque le débit maximal de distribution qD
est supérieur au débit d’adduction qA. Le cumul des débits d’adduction est égal au cumul des débits de
distribution au cours d’une journée.
Méthode graphique
La méthode graphique de détermination de la réserve de distribution permet de visualiser les compensations
entre les temps de faible consommation et ceux des fortes consommations afin d’ajuster les périodes de
pompage pour minimiser les risques de rupture de fourniture pendant les heures de forte consommation. En
pratique, on se fixe un temps de pompage journalier, les périodes de pompage et le débit de pompage. Puis
l’on représente successivement pour une journée (24 heures) :
- l’adduction A et la distribution D, simplifiées en tranche horaire qA, qn.
- les courbes de cumul des débits précédents
- la superposition des courbes de cumul des débits
Une translation parallèle de la courbe d’adduction pour envelopper la courbe de distribution permet la
visualisation les deux écarts maxima. La somme de ces deux écarts indique le volume de la réserve de
distribution
Méthode simplifiée
La méthode simplifiée est le résultat de l’expérience de chaque pays. Elle est consacrée par l’usage et
peut être utile, surtout pour les localités où il n’existe pas encore de données statistiques conséquentes.
Une réserve de distribution de 25% de la consommation journalière de pointe suffit à satisfaire les besoins
dans les grandes agglomérations de plus de 200 000 habitants. Ce minimum sera porté à 1/3 de la
consommation journalière de pointe pour les petites adductions d’eau où la disponibilité du matériel et la durée
des interventions sur les installations peuvent induire de longues périodes de rupture de la production.
Tableau récapitulatif pour le calcul de la perte de charge linéaire
Valeurs caractéristiques
Zone Remarques
Re k/D
64
1 Re<2000 Régime laminaire. Droite de Pouiseuille 𝜆 = 𝑅𝑒
Re≥2000
2 Régime critique : écoulements instables
Re≤3000
Régime turbulent lisse. Rugosité négligeable
3 Re>3000 Faible
λ fonction de Re
0.3164
Si Re < 105 équation de Blasius : 𝜆 = 𝑅𝑒 0.25
1 2.51
Si Re dépasse 105 équations de Von Karman = −2 log 𝑅𝑒√𝜆
√𝜆
𝑘
Re>3000 Régime turbulent rugueux. Re négligeable, λ dépend de 𝐷
4 Fort
Valeur max Formule de Nikuradse :
1 k
= −2 log 3.7D
√λ
Régime de transition entre les écoulements rugueux et lisse,
délimitée par
5 Intermédiaires Intermédiaire Les droites de Blasius et de Von Karman et lesextrémités des
droites de Nikuradse.
1 𝑘 2.51
Formule de Colbrook White : = −2 log [3.7𝐷 + 𝑅𝑒√𝜆]
√𝜆
VII. Les pompes
La pompe est une machine hydraulique, son fonctionnement consiste à transformer l’énergie mécanique de
son moteur d’entrainement en énergie hydraulique ; c’est-à-dire qu’elle transmet au courant liquide qui la
traverse une certaine puissance. L’énergie reçue par le liquide lui permet de s’élever de la zone à basse pression
vers une autre à plus haute pression.
Les pompes les plus utilisées sont les pompes centrifuges, vu qu’elles permettent le refoulement des débits
importants à des hauteurs considérables, et qu’elles constituent des groupes légers peu couteux et présentent
un bon rendement.
VII.1. Classification des pompes
Les pompes peuvent être classées comme suit :
Les pompes volumétriques : l’énergie est fournie par les variations successives d’un volume raccordé
alternativement à l’orifice d’aspiration et à l’orifice de refoulement
Les turbopompes : Dans les turbopompes une roue, munie d’aubes ou d’ailettes, animée d’un
mouvement de rotation, fournit au fluide de l’énergie cinétique dont une partie est transformée en
pression, par réduction de vitesse dans un organe appelé récupérateur.
Et les turbopompes se subdivisent en :
Pompe centrifuge ;
Pompe hélice ;
Pompe hélico-centrifuge.
Pompe volumétrique ;
Pompe à piston.
On peut classer les pompes centrifuges comme suit :
Suivant la forme de la roue :
▪ Pompes centrifuges radiales
▪ Pompes centrifuges semi axial.
Suivant la forme du corps de la pompe :
▪ Pompe à volute ou colimaçon ;
▪ A diffuseur circulaire ou type burine.
Suivant le nombre de roue :
▪ Monocellulaire : utilisées pour des pressions moyennes de 15 à presque 100 m d’eau.
▪ Multicellulaire : utilisées pour des hautes pressions atteignant plusieurs centaine de mètres.
Suivant la position de son axe :
▪ Pompe à axe horizontal ;
▪ Pompe à axe vertical.
Caractéristiques des pompes centrifuges
Les principales caractéristiques d’une pompe centrifuge sont
La hauteur manométrique totale d’élévation
Le débit à refouler (Q)
La puissance et le rendement
La vitesse spécifique.
Constitution d’une pompe centrifuge
Volute : Appelée également corps de pompe, c’est une sorte de tubulure profilée qui a pour but
d’effectuer la transmission en pression d’une partie de la vitesse de l’eau à la sortie de la roue.
La roue : C’est un organe mobile appelé encore rotor ou impulser, formé de deux flasques, l’un en
avant, l’autre en arrière et d’aubages aussi, dont la concavité est dirigée à l’opposé du centre de sens
de rotation de la machine.
Une roue est caractérisée par les angles de ces aubages, ses diamètres, sa longueur et enfin la vitesse à
laquelle elle doit tourner.
Vis de remplissage
Presse étoupe : Afin d’éviter d’éventuelles rentrées d’air et des fluides dans le corps de la pompe, on
utilise des presse-étoupe, leurs rôle c’est d’assurer l’étanchéité de la roue.
Flasques : Ils assurent le raccordement entre la pompe et le
Le palier : Supporte l’arbre de transmission à l’intérieur duquel on trouve les différents roulements.
L’arbre : L’accouplement se fait avec un moteur électrique ou thermique
Choix de la pompe
Les critères qui agissent sur le choix des pompes sont
Le débit à refouler.
La hauteur manométrique totale.
Le temps mis par la pompe pour élever un certain volume d’eau.
Le meilleur rendement qui conduirait à un cout acceptable du mètre cube d’eau à refouler.
Fiabilité.
Puissance absorbée :
L’expression de la puissance absorbée par une pompe est la suivante :
𝟗. 𝟖𝟏 ∗ 𝐇𝐦𝐭 ∗ 𝐐
𝐏𝐚 =
𝛈
Avec :
Pa : puissance absorbée en (Kw).
Q : Débit à refouler en (m3/s).
Hmt : Hauteur manométrique total (m).
η : rendement de la pompe.
Hauteur manométrique total (Hmt) :
La Hmt est la somme des termes suivants :
a) La hauteur géométrique de refoulement (Hr) :
Elle est toujours positive pour un groupe horizontal, c’est la distance entre le point le plus haut à atteindre et
l’axe horizontale de la pompe.
Pour un groupe vertical, elle représente la distance séparent le point le plus haut et le plan de la première roue.
b) La hauteur géométrique d’aspiration (Ha) :
Qui sera négative pour une aspiration en dépression, positive pour une aspiration en charge. C’est la distance
séparent l’axe de la pompe du plan de pompage pour un groupe horizontal, ça sera la distance qui sépare le
plan de la première roue (pompe multicellulaire) et le plan de pompage s’il s’agit d’un groupe vertical.
c) Les pertes de charges d’aspiration et de refoulement :
La pompe devra compenser les dissipations d’énergie dans les conduites tant d’aspiration que de refoulement,
elles sont évaluées en hauteur exprimée en mètres.
VIII. La cavitation
La cavitation est un phénomène physique très complexe, qui se manifeste lorsque la pression absolue du
liquide descend au-dessous de la tension de vapeur du liquide. Il se forme des bulles d’air, qui, dans les zones
de pression les plus élevées, provoquent d’importantes perturbations ; bruits dans l’écoulement, des vibrations,
ce qui entraine la détérioration des caractéristiques hydrauliques (le rendement, la hauteur de refoulement, …)
et l’érosion des matériaux au niveau de la pompe.
Pour éviter ce phénomène, on doit assurer à l’aspiration une certaine pression dite : charge nette minimale
disponible à l’aspiration (NPSH)d (donnée par l’utilisateur), qui sera supérieur à la charge nette minimale
requise à l’aspiration (NPSH)r (donnée par le constructeur).
La NPSH requis (NPSH)r est la hauteur minimale du liquide, supposée à sa température d’ébullition,
nécessaire au-dessus de l’aspiration, pour empêcher la cavitation. Il dépend de :
Type de la pompe.
Point de fonctionnement.
Il est donné par le fabriquant sous la forme d’une courbe donnant le NPSH requis (en mètre de liquide) en
fonction du débit.
Le NPSH disponible (NPSH)d est simplement une mesure permettant de quantifier la hauteur manométrique
d’aspiration disponible pour éviter la vaporisation au niveau le plus bas de la pression dans la pompe.
Pour l’alimentation en charge.
P0
NPSHd = + ∆zs − (hL + Pυ )
γ
Pour l’alimentation en dépression
P0
NPSHr = − ∆zs − (hL + Pυ )
γ
Ou P0 pression en mètre de colonne d’eau ; zs altitude d’aspiration ; hL perte de charge à l’aspiration ; Pv
tension de vapeur saturante
Tableau de Colebrook-White
Débit Diamètre intérieur en mm
m3/h l/s 14.8 16.8 18.6 21 24 28 30 33.6 40 42 53 63.2 67.8 81 101 125 150
0.5 0.14 7 2.5 2 1.6 0.8 0.25 0.2
0.7 0.20 15 5.5 4 3 1.6 0.9 0.5 0.2
1 0.28 28 10 8 5.5 3 1.7 0.95 0.5
1.5 0.42 18 15 10 6 3 1.8 1 0.3 0.2
2 0.55 35 25 17 10 5.5 3 1.8 0.6 0.5
2.5 0.7 35 25 15 8.5 4.5 2.5 1.1 0.8
3 0.38 35 20 1 6.2 3.7 1.6 1.2 0.3
4 1.11 33 18 10 6 2.5 2 0.7 0.28 0.20
5 1.39 26 15 9 3.8 2.5 0.93 0.35 0.30 0.13
6 1.67 38 20 12 5.5 4 1.3 0.6 0.50 0.18
8 2.22 34 19 7.8 6 2 0.92 0.70 0.3 0.1
10 2.78 28 12 9.8 3 1.4 1 0.45 0.16
12 3.34 37 16 13 4.5 1.9 1.5 0.6 0.21
15 4.17 25 20 6.5 2.9 2 0.9 0.3
20 5.55 30 10 4.5 3.5 1.4 0.5
25 6.95 16 7 5 2 0.75
30 8.35 23 9 7 3 1
40 11.1 35 15 12 4.5 1.7
50 13.9 24 17 7 2.5
60 16.7 32 25 9.5 3.5 0.8
70 19.5 30 13 5 2 1.3
80 22.2 16 6 3.2 2.5
100 27.8 25 9 7
150 41.6