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(UTS, BF)
AVANT-PROPOS
En fonction de l’évolution des travaux dirigés (TD) seront proposés aux étudiants
afin de parfaire au mieux leur compréhension du cours magistral et un examen final est prévu
à la fin du module pour permettre d’évaluer le niveau de connaissance des étudiants.
I. Définitions
1. Fluides
On appelle fluide tout corps sans forme propre pouvant s’écouler (mouver) c'est-à-dire
subir des variations dont les valeurs dépendent des forces agissantes sur eux.
De cette définition, on retient que les liquides et les gaz sont les matières qui répondent
au mieux aux critères d’un fluide. Ainsi, l’étude de leur équilibre et de leur mouvement qu’on
appelle écoulement permet de comprendre le comportement et surtout la résolution des
problèmes des humains.
• Les liquides : ils occupent toujours un volume déterminé quel que soit le contenant
et ne peuvent pratiquement pas subir de traction c’est-à-dire de compression. Ils sont
donc peu compressibles.
• Les gaz : ils occupent toujours le volume maximum qui leur est offert et sont très
compressibles et expansibles à la fois.
3. Hydraulique
L’hydraulique est la science qui s’occupe des lois d’équilibre et de mouvement des
liquides et établit les modes d’application de ces lois pour la résolution des problèmes pratiques
qui se posent dans la vie de l’homme.
Au tout début, l'hydraulique désignait la science qui enseigne à mesurer, à diriger et à
élever les eaux. C’est ainsi que les machines hydrauliques désignaient principalement les
pompes employées à cet effet.
II. Historique
Avant qu'elle ne soit étudiée, la mécanique des fluides a été largement employée pour
des applications quotidiennes comme l'irrigation en agriculture, les canaux ou les fontaines, etc.
La sédentarisation des humains a imposé la nécessité de l’invention de moyens de
maîtrise de l'eau. C’est dans ce sens que l'irrigation à petite échelle serait née vers 6 500 avant
J.C. plus tard vers 3 000 avant J.C on a commencé à trouver de grands ouvrages
hydrauliques tels que les canaux d’irrigation gravitaire. Au cours de cette même époque, des
instruments ont déjà été inventés pour mesurer le niveau des crues (limnimètre), des zones de
marécages sont drainées et asséchées, des barrages et digues pour se protéger des crues sont
construits sur des cours d’eau (Exemple le Nil, l'Euphrate). Aussi, les plus vieux aqueducs ont
été construits en Crète au IIème millénaire avant J.C. et en Palestine au XIème siècle avant J.C.
L’étude de l'eau et de son comportement mécanique ne passe des applications concrètes
à la théorie que tardivement. A Alexandrie au IIIème siècle avant. J.C., Archimède formule des
principes qui sont à l’origine de la statique des fluides. Héron d’Alexandrie au Ier siècle a
poursuivi le travail de statique des fluides en découvrant le principe de la pression et surtout du
débit.
Le mot hydraulique vient du mot grec hydraulikos qui se décompose en « eau » et
« tuyaux ». C’est d’ailleurs pourquoi dans l’antiquité, l’hydraulique a été définie comme la
science du mouvement de l’eau dans les conduites.
Dans le monde méditerranéen, les premiers grands spécialistes de cette science furent
Héron d’Alexandrie et Ctésibios.
De ces grandeurs sont dérivées celles utilisées généralement dans les calculs
hydrauliques et qui font état du tableau suivant :
En plus de ces unités du S.I, certaines font l’objet d’une utilisation temporaire. Ces
unités sont utilisées dans les calculs hydrauliques et font l’objet du tableau suivant :
Fluides mercure eau de mer eau pure huile essence butane air
ρ(kg/m3) 13 600 1030 1000 900 700 2 1.293
d. La densité (𝛅)
C’est le rapport de la masse (ou du poids) d’un certain volume du corps en question à la
masse (ou du poids) d’un égal volume d’eau pour les liquides (et les solides également) ou
d’air pour les gaz à la température de 4°c. Pour faire simple, elle mesure le rapport de la masse
volumique du fluide rapportée à un corps de référence. C’est une grandeur sans unité définie
ρ
par : δ =
ρréférence
- La mobilité : C’est la propriété des liquides à ne pas avoir de forme propre et à donc
prendre celle du récipient qui les contient.
- La viscosité : Les liquides ont des propriétés de résister aux efforts tangentiels tendant à
faire déplacer les couches du liquide les unes par rapports aux autres. Ainsi au déplacement,
par suite de frottements, la couche la plus rapide entraine la plus lente et vice versa. Ce
phénomène s’appelle la viscosité.
La viscosité de la plupart des liquides ne se manifeste qu’au cours de leur mouvement.
Mais, il faut noter que certains produits pétroliers, les huiles de graissage à basse température,
les solutions colloïdales, certaines boues (mélange des sols avec de l’eau) à forte concentration
sont caractérisés par des forces de frottement même en état d’équilibre. De tels liquides sont
appelés anormaux ou non-newtoniens.
En fait, selon l’hypothèse de Newton, la force de frottement interne (F) dans un liquide
ne dépend pas de la pression, mais elle est plutôt proportionnelle à la surface de contact des
dy u + du
Ainsi, la viscosité dynamique est une force interne par une unité de surface de contact
de deux couches du liquide en mouvement au gradient de vitesse égal à 1.
τdy
μ=
du
Où µ est en Pa.s (Pascal, Seconde) ou en Kgf.s/m2 (Kilogramme force, Seconde par mètre carré)
ou en PI (Poiseuille) ou encore en Po (Poisse) ;
1 Pa.s = 1 PI=10 Po