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Chapitre1 : Introduction

Chapitre 1
Introduction

“Good judgment is the result of experience, and experience is the result of bad judgment .”

1.1 MOLECULE VERSUS CONTINUUM


▪ La vitesse d’une molécule à un point est nul sauf lorsque cette molécule occupe le point en question.
▪ Pour contourner ce problème on assume que, la vitesse en un point est la vitesse moyenne en ce point.
▪ Le traitement de l’écoulement des fluides en utilisant des relations mathématiques et analytiques suppose que
le fluide est un continuum.
▪ Par ailleurs le calcule de certaines propriétés tel que la viscosité, la discontinuité des molécules est prise en
considération.

1.2 DEFINITION DU FLUIDE


On appelle un fluide les états gazeux et liquide de la matière. Les fluides n’ont pas de forme propre (à la différence
des solides), donc ils se déforment facilement. Quand vous introduisez un fluide dans un récipient, ce dernier en
épouse les formes. Les molécules de fluide sont peu liées entre elles (liquide) voir même libres et sans interaction
mutuelle (gaz parfait).
Ni l’échelle microscopique (impossible et sans intérêt) ni macroscopique (pas de cohérence spatiale) ne convient
pour l’étude des fluides. On adopte plutôt l’échelle mésoscopique, intermédiaire des deux, comme échelle
caractéristique des particules fluides.
Un fluide peut être considéré comme étant formé d'un grand nombre de particules matérielles, très petites et libres
de se déplacer les unes par rapport aux autres. On considère toujours un grand nombre de molécules que nous
regroupons par paquets, un paquet sera appelé particule fluide.

1.3 ETAT DE LA MATIERE :


La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité palpable. Elle occupe de l'espace et possède
une masse, ainsi en physique, tout ce qui a une masse est de la matière. Cette dernière peut donc se retrouver
sous différentes formes : liquide, solide ou gaz. Comme indiqué dans la fig.1
➢ A l’état solide, les molécules d’eau sont
soudées les unes aux autres et vibrent très
faiblement (d’autant moins que la
température de la glace est basse).
➢ A l’état liquide, les molécules d’eau sont
associées ; c’est-à-dire faiblement
attachées les unes aux autres.
➢ A l’état gazeux, les molécules ne sont plus
liées entre elles ; elles sont animées de
mouvements désordonnés…

Fig.1: Diagramme de phases de l'eau ; http://img.over-blog-


kiwi.com/1/50/20/79/20150423/ob_c8acd6_image.jpg

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Fig. 2: Représentation de la disposition des molécules d'eau selon les trois états

Le passage d'un état de la matière à un autre s’effectue par transition de phase lors d’un changement d'état
thermodynamique provoqué par une modification de sa pression, de sa température et/ou de son volume. En plus
des trois principaux états de la matière il existe d’autres états : plasma, fluide supercritique, mésophase ...

1.4 ETAT DE LA MATIERE (LES ETATS DISPERSES) :


Ces états ne constituent pas de nouvelles phases, mais bien plutôt un mode particulier de coexistence de phases.
Ce sont les systèmes dispersés. Un système dispersé est formé d’au moins deux phases dont l’une est la phase
dispersante : c’est un milieu continu parfois appelé extérieur. L’autre phase est la phase dispersée et elle est
discontinue. Il peut exister plusieurs phases dispersées.
Rappelons qu’une solution vraie, à la limite, selon la définition tout juste donnée, est composée d’une phase
dispersante et d’une ou plusieurs phases dispersées dont le diamètre moyen est inférieur à 1 nm. Ainsi, à l’échelle
macroscopique on ne distingue qu’une phase unique.
Il existe plusieurs façons de classer les systèmes dispersés. Pour sa simplicité et surtout parce qu’il permet de
rattacher ces systèmes aux phases solide, liquide et gazeuse, on retiendra la classification selon la nature de la
phase dispersante.
Une solution colloïdale se rattache au système dispersé. Le diamètre moyen des particules dispersées est compris
entre 1 nm et 1 µm. La phase dispersante est le liquide micellaire et la phase dispersée est formée de micelles.
Le lait, la vinaigrette, … sont des solutions colloïdales.
Dans les gaz.
• Lorsque la phase dispersée est un liquide, ce sont les nuages, les fumées, les brouillards, …
• Lorsque la phase dispersée est un solide, ce sont les aérosols.
Dans les solides :
• Lorsque la phase dispersée est un gaz, ce sont les mousses solides comme la mousse isolante.
• Lorsque la phase dispersée est un liquide ce sont les émulsions solides comme la crème glacée et
l’asphalte.
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• Lorsque la phase dispersée est un solide, ce sont des dispersions solides. Exemple : plusieurs alliages.
Dans les liquides :
• Lorsque la phase dispersée est un gaz, ce sont les mousses liquides comme la mousse des extincteurs.
• Lorsque la phase dispersée est un liquide ce sont les émulsions comme le lait et la vinaigrette.
• Lorsque la phase dispersée est un solide, ce sont les sols. Exemple : certains types de peinture, les
encres,…

1.5 SYSTEME D’UNITE :


Nous disposons de plusieurs systèmes d’unité. Dans chaque système, des unités sont associées à chaque
dimension de base qui est, la longueur L, la masse M, le temps et la température Θ, ou bien la longueur L, la force
F, le temps T et la température Θ.

Système CGS : centimètre (cm), gramme (gr), seconde (s) ;


Système SI (ou MKSA) : mètre (m), kilogramme (kg), seconde (s) ;
Système MTS : mètre (m), tonne (T), seconde (s) ;
Système MKfS (ou technique) : mètre (m), UTM (ou kg.m-1.s2), seconde (s).
Unités d’une force : La force est le produit d’une masse et d’une accélération
et s’écrit :
𝐹 = 𝑚𝑎⃗
Où m est la masse et 𝑎⃗ est l’accélération ; L’équation aux dimensions pour la force s’écrit :
𝐹 = 𝑀. 𝐿. 𝑇 −2 ; (𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 = 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒. 𝐿𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟. 𝑇𝑒𝑚𝑝𝑠 −2 )

L’unité de force 𝐹⃗ est donnée dans les différents systèmes par le tableau 1 suivant :
Tableau 1: quelques différents systèmes

Masse Accélération Force


Système (m) ⃗⃗)
(𝒂 (F)
M L.T-2 F ou MLT-2
CGS gr cm/s2 Dyne
MKSA Kg m/s2 Newton (N)
MTS T m/s2 Sthéne (sn)
MKfS UTM ou Kg.s2/m m/s2 Kg

Cette quantité primaire (dimension de base) peut être utilisé a fournir une description qualitative pour n’importe quel
quantité secondaire. Comme exemple : Surface = L2, Vitesse = L.T-1, Densité = M.L-3…
Le tableau 2 donnes les dimensions associées aux quantités physiques communes.
NB : Il est donné en anglais exprès

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1.6 LA PRESSION :
La pression est une grandeur scalaire. Sur un élément de
surface, la pression est définie comme l’intensité de la
composante normale de la force qu’exerce le fluide sur l’unité
de surface, comme indiqué dans la fig3.
Sa mise en équation s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
|𝑑𝐹 𝑛|
Figure 3: Force sur un élément de surface
𝑃=
𝑑𝐴
Où, 𝑑𝐴 est l’aire élémentaire de la facette de centre A. 𝑛⃗⃗ est le vecteur unitaire en A de la normale extérieur à la
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
surface. 𝑑𝐹 𝑛 est la composante normale de la force élémentaire de pression qui s’exerce sur la surface.

Sur la surface de centre A, d’aire 𝑑𝐴, orientée par sa normale extérieure 𝑛⃗⃗, la force de pression élémentaire
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 𝑛 s’exprime par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝐹 𝑛 = −𝑃𝐴 . 𝑑𝐴. 𝑛⃗⃗
Le signe négatif est dû au fait que le vecteur unitaire 𝑛⃗⃗ est dirigé vers l’extérieur alors que la pression, ainsi que la
force, est dirigée vers la surface (l’intérieur).
En un point, la pression est définie comme la limite du quotient quand la surface A tend à coïncider avec le point
considéré.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
|𝑑𝐹 𝑛|
𝑃𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 = 𝑃𝐴 = lim
𝑑𝐴→0 𝑑𝐴

Rappelons que la pression est une grandeur scalaire, ce qui veut dire qu’en un point quelconque d’un fluide au
repos, la pression à la même valeur dans toutes les directions.
L’équation aux dimensions s’écrit :
𝐹
𝑃= = 𝐹𝐿−2 = 𝑀𝐿−1 𝑇 −2
𝐴
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Les différentes unités de la pression sont dressées dans le tableau suivant :

CGS MTS UT SI Unité hydraulique

Pièze sn/m2

Hectopièze

m d’ eau
dyne/cm2

Kgf/cm2
Kgf/m2
ou Bar

Pascal

à 4 °C
Barye

N/m2
Barye 0.01 1.02 1.02
1 10-4 10-6 0.1
(dyne/cm2) 02 10-6 10-5

1.02
Pièze (sn/m2) 104 1 10-2 102 103 0.102
10-2

Hectopièze ou 1.02
106 102 1 105 1.02 10.2
Bar 104

9.81 9.81 10-


Kgf/m2 98.1 1 9.81 10-4 10-3
10-3 5

0.10 1.02 1.02


Pascal (N/m2) 10 10-3 10-5 1
2 10-5 10-4

9.81
Kgf/cm2 98.1 0.98 104 9.81 1 10
105

9.81 9.81 10- 9.81.1


m d’eau à 4 °C 9.81 103 0.1 1
104 2
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1.7 FLUIDE PARFAIT ET FLUIDE REEL


➢ Un liquide idéal (ou parfaitement incompressible et sans viscosité ;
➢ Un gaz idéal suit rigoureusement la loi de Mariotte-Gay-Lussac et en plus il est sans viscosité
Un fluide est donc un milieu matériel continu, déformable, sans rigidité et qui peut s'écouler. Il est un ensemble de
particule qui se déforme continuellement quand il est soumis à une force de cisaillement F.

mobile B B' C C' U


u
y
A x
Fixée

AU
F=
t
Où : U vitesse ; t distance entre deux points considérés ; µ est un coefficient de proportionnalité appelé viscosité
dynamique,
Et si la contrainte de cisaillement τ = F/A, alors ; (loi de Newton pour la viscosité)

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du
 =
dy
Fluide newtonien : µ est constante
Fluide non newtonien : µ est variable
Suivant la viscosité on distingue cinq types de fluide :
▪ Fluides idéals : c’est des fluides incompressibles et qui n’ont pas de viscosité, c’est des
fluides qui n’existent pas dans la nature.
▪ Fluides réels : ceux qui ont une viscosité c’est des fluides réels, c’est le cas de tous les
fluides disponibles.
▪ Fluides Newtoniens : un fluide réel qui obéit a la loi de Newton est dit fluide Newtonien.
▪ Fluides non Newtoniens : c’est des fluides réels qui n’obéissent pas à la loi de Newton.
▪ Fluides plastiques idéals : c’est des fluides dont la droite de proportionnalité entre l’effort tangentiel
et le gradient de vitesse ne passe pas par zéro.

Figure 5: Variation de la contrainte de cisaillement avec


Figure 5: Variation linéaire de la contrainte de le taux de déformation de cisaillement pour plusieurs
cisaillement avec le taux de déformation de cisaillement types de fluides, y compris les fluides courants non
pour les fluides courants newtoniens.

1.8 PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES FLUIDES


1.8.1 Viscosité dynamique
Propriété importante des fluides. La viscosité est due aux forces de frottements qui s'opposent au glissement des
couches fluides les unes sur les autres (cisaillement). Les phénomènes dus à la viscosité des fluides ne se
produisent que lorsque ces fluides sont en mouvement. La cohésion apparaît comme le facteur déterminant de la
viscosité, et par conséquent du taux de transfert de la quantité de mouvement.
Sous l'effet des forces d'interaction entre les molécules de fluide et des forces d'interaction entre les molécules de
fluide et celles de la paroi, chaque molécule de fluide ne s'écoule pas à la même vitesse. Si on représente par un
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vecteur, la vitesse de chaque particule située dans une section droite perpendiculaire à l'écoulement d'ensemble,
la courbe lieu des extrémités de ces vecteurs représente le profil de vitesse.
La viscosité absolue ou dynamique µ (on lit "mu") est définie par l'équation
𝜏𝑛
𝜇= 𝑑𝑢
( ⁄𝑑𝑦)
; d'une manière générale ;

Où µ est la viscosité absolue (ou dynamique) ; 𝑑𝑢⁄𝑑𝑦 est la vitesse angulaire de déformation, 𝜏 𝑛 est la contrainte
tangentielle appliqué a un fluide quelconque
En désignant par F, L et T les dimensions de la force, la longueur et le temps, la dimension de la viscosité serait:
𝜇 = 𝐹 𝑛 . 𝐿−2𝑛 . 𝑇 .Puisque 𝐹 = 𝑀. 𝐿. 𝑇 −2, où M indique la dimension de la masse, on a aussi:
𝜇 = 𝑀𝑛 . 𝐿−𝑛 . 𝑇 1−2𝑛
Pour un fluide newtonien, 𝑛 = 1 , l'expression de la dimension de la viscosité devient :
𝜇 = 𝐹. 𝐿−2 . 𝑇 = 𝑀. 𝐿−1 . 𝑇 −1
Selon le système d'unité utilisé, les unités de la viscosité des fluides newtoniens sont :
▪ Dans le système technique : 𝐾𝑔. 𝑚−2 . 𝑠
▪ Dans le système MKSA : 𝑁. 𝑚−2 . 𝑠 = 𝐾𝑔. 𝑚−1 . 𝑠 −1 = dékapoise ou le poiseuille
▪ Dans le système CGS : 𝑑𝑦𝑛𝑒. 𝑐𝑚−2 . 𝑠 = 𝑔𝑟. 𝑐𝑚−1 . 𝑠 −1 = poise (on dit la poise)
1 poise =0,1dékapoise= 0,0102 𝐾𝑔. 𝑚−2 . 𝑠
La viscosité d'un gaz augmente avec la hausse de la température, en revanche la viscosité d'un liquide diminue
avec la hausse de la température. Ce comportement paradoxal trouve son explication si l'on examine les facteurs
qui sont à l'origine de la viscosité.
La résistance d'un fluide au cisaillement dépend de sa cohésion et du taux de transport transversal des quantités
de mouvement de ses molécules. La cohésion, forte pour un liquide et pratiquement nulle pour un gaz, diminue
avec l'augmentation de la température. En outre, le transfert de quantité de mouvement moléculaire augmente avec
la hausse de la température.

Figure 6: La contrainte de cisaillement provoque une déformation de cisaillement continue dans un fluide: (a) un élément
fluide se déformant à un taux (b) la distribution du cisaillement newtonien dans une couche de cisaillement près d'un mur.

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1.8.2 Viscosité cinématique :


La viscosité se définit comme la résistance opposée par le fluide à sa mise en mouvement.
𝜇
𝜈=
𝜌
𝑀. 𝐿−1 . 𝑇 −1
𝜈= = 𝐿2 . 𝑇 −1
𝑀. 𝐿−3
Où, ν est la viscosité cinématique, µ est la viscosité dynamique (absolue) et ρ la densité du fluide.
La dimension de la viscosité cinématique d’un fluide newtonien est :
𝑀. 𝐿−1 . 𝑇 −1
𝜈= = 𝐿2 . 𝑇 −1
𝑀. 𝐿−3
Son unité dans le système technique et dans le système MKSA est le 𝑚2 . 𝑠 −1 appelé aussi myriastockes ; l'unité
CGS le 𝑐𝑚2 . 𝑠 −1 est appelé stockes.
La viscosité cinématique de l'eau à 20°c est 𝜈 = 10−6 𝑚2 . 𝑠 −1
Dans le cas d'un mélange de deux liquides en proportions a et b, la viscosité cinématique du mélange est donnée
par la formule suivante :
𝑎. log 𝜈𝑎 + 𝑏. log 𝜈𝑏
log 𝜈 =
𝑎+𝑏
La variation de la viscosité en fonction de la température est :
𝜈0
𝜈𝑡 =
1 + 𝛼𝑡 + 𝛽𝑡 2
Ou ; ν0 = 1.78 10-6 m2/s ; α = 3.37 10-2 ; β = 202 10-4.

1.8.3 Densité (Masse volumique)


∆𝑚
𝜌 = lim3
∆𝑣→𝜖 ∆𝑣
La masse volumique d’un corps est le rapport entre la masse et le volume occupé. Pour l’eau à 4oC, la masse
volumique est de 1 kg/l (1 gr/cm3). Pour le mercure elle est égal à 13.6 kg/l (13.6 gr/cm3)..

Figure 7: variabilité de la masse volumique de l'eau en fonction de la température

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1.8.4 Volume spécifique


Le volume spécifique, est le volume de l'unité de poids, donc c'est l'inverse du poids spécifique
1
𝑣𝑠 =
𝛾

1.8.5 Poids volumique


Le poids spécifique, γ ou ϖ, est le poids de l'unité de volume
𝑊 𝑃
𝛾= =𝑉 =𝜌×𝑔
𝑉

1.8.6 Densité relative (Poids spécifique relatif)


La densité relative, D ou 𝛿, appelée également poids spécifique relative, est le quotient de son poids par le poids
d'une portion d'eau à 4°c ayant le même volume.
𝛾𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝜌𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑃𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒 𝑀𝑙𝑖𝑞𝑢𝑖𝑑𝑒
𝛿= = = =
𝛾𝑒𝑎𝑢 𝜌𝑒𝑎𝑢 𝑃𝑒𝑎𝑢 𝑀𝑒𝑎𝑢

Propriétés de l’eau en fonction de la température


T oC 0 10 20 30 40 50 60 70 80
P, kgf/cm2 1 1 1 1 1 1 1 1 1
µ, kg s/m2 182.3 133.1 102.4 81.7 66.6 56 47.9 41.4 36.2
ν, m2/s 1.792 1.306 1.006 0.805 0.659 0.556 0.478 0.415 0.365
γ, kgf/m3 999.87 999.73 998.23 995.67 992.24 988.07 983.24 977.82 971.83

1.9 LOI DES GAZ PARFAIT


La compression des gaz peut s'effectuer selon les différentes lois de la thermodynamique. Dans le cas général, la
relation liant la pression, la température et le poids spécifique d'un gaz est la loi de Mariotte-Gay-Lussac qui s’écrit :
𝑃
= 𝑅. 𝑇
𝛾
L'équation s'écrit également 𝑃. 𝑉𝑠 = 𝑅. 𝑇
Où, P est la pression en N/m2, γ est le poids spécifique en N/m3, Vs est le volume spécifique, T est la température
en degré kelvin (273+c°), R est la constante des gaz et s'exprime par la relation suivante :
R=848/M en m/°k.
Ou M est la masse moléculaire du gaz.
Dans les conditions isothermes (la température T°=constante) l'équation ci-avant peut s’écrire :
𝛾1 𝑃1
𝑃1 . 𝑉𝑠1 = 𝑃2 . 𝑉𝑠2 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒; 𝑜𝑢 = = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝛾2 𝑃2
Puisque le poids ne change pas on aura également 𝑃1 . 𝑉1 = 𝑃2 . 𝑉2 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 Ou V est le volume.
Dans les conditions adiabatiques réversible (pas d’échange de chaleur), appelé aussi isentropique, la loi de
Mariotte-Gay-Lussac s’écrit :

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Chapitre1 : Introduction

𝑃
𝑃. 𝑉𝑠𝑘 = = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝛾𝑘
Notons que k est l’expression adiabatique (ou isentropique) défini par :
𝐶𝑝 𝐶ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑝𝑒𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑎𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝑘= =
𝐶𝑣 𝐶ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑝𝑒𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑎 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡
Dans tous les cas nous avons Cp > Cv et l’exposant k est toujours supérieur a 1.
La chaleur spécifique est le nombre de kilogramme calories nécessaire pour élever de 1 °C la température de 1 Kg
de gaz.
Un gaz hypothétique sans viscosité est appelé « gaz idéal » s’il suit rigoureusement la loi de Mariotte-Gay-Lussac
sous conditions adiabatiques réversible.
Précisément que pour une transformation isentropique (adiabatique réversible) la loi de Mariotte-Gay-Lussac reste
toujours en vigueur. Ainsi, pour deux états d’une transformation d’un gaz, la loi de Mariotte-Gay-Lussac, donnée
permet d’écrire :
𝑃1 𝑃2
=
𝛾1 𝑇1 𝛾2 𝑇2
Pour deux états d’une transformation isentropique
𝑃1 𝑃2 𝑘 𝑘
= 𝑒𝑡 𝑃1 𝑉𝑠1 = 𝑃2 𝑉𝑠2
𝛾1𝑘 𝛾2𝑘
Puisque le poids W ne change pas, l’équation précédente se simplifie en :
𝑃1 𝑉1𝑘 = 𝑃2 𝑉2𝑘
Ou V représente le volume.
En combinant les trois relations, on peut trouver toutes les relations, liants les différentes variables de ces trois
équations entre elles. Dans ce qui suit quelques-unes de ces combinaisons.
𝑘−1
𝑇2 𝑃2 𝛾1 𝛾2 𝑘 𝛾1 𝛾2 𝑘−1 𝑉𝑠1 𝑘−1 𝑉1 𝑘−1 𝑃2 𝑘
= . =( ) . =( ) =( ) =( ) =( )
𝑇1 𝑃1 𝛾2 𝛾1 𝛾2 𝛾1 𝑉𝑠2 𝑉2 𝑃1
𝑘
𝑃2 𝑇2 𝛾2 𝛾2 𝑘−1 𝛾2 𝛾2 𝑘 𝑉𝑠1 𝑘 𝑉1 𝑘 𝑇2 𝑘−1
= . =( ) . =( ) =( ) =( ) =( )
𝑃1 𝑇1 𝛾1 𝛾1 𝛾1 𝛾1 𝑉𝑠2 𝑉2 𝑇1
1−𝑘 1 1
𝛾2 𝑇1 𝑃2 𝑃2 𝑘 𝑃2 𝑃2 𝑘 𝑇2 𝑘−1 𝑉𝑠1 𝑉1
= . =( ) . =( ) =( ) =( ) =( )
𝛾1 𝑇2 𝑃1 𝑃1 𝑃1 𝑃1 𝑇1 𝑉𝑠2 𝑉2

1.10 MODULE D’ELASTICITE VOLUMETRIQUE ET DILATATION THERMIQUE :


Le module d’élasticité volumétrique, E, est défini par :
−𝑑𝑃
𝐸=
𝑑𝑉⁄𝑉
E a la même unité que la pression P. Sa valeur subit de lentes variations sous l’effet des changements de la
température et de la pression. Notons que deux états d’un même liquide, définis par (P1, ρ1) et (P2, ρ2) sont liés par
la relation :
𝜌2
𝑃1 − 𝑃2 = 𝐸. ln
𝜌1

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La dilatation thermique est la propriété d’augmenter le volume d’un liquide de dV sous l’effet d’une différence de
température dt
1 𝑑𝑉
𝛽 = 𝑉 . 𝑑𝑡 ; de dimension 1/°C

1.11TENSION DE VAPEUR RT TENSION SUPERFICIELLE


o La surface libre de l'eau dans un tube forme un ménisque près des bords.
o Les poils d'un pinceau sec se rassemblent lorsqu'ils sont mouillés.
o Une aiguille fine en acier flotte à la surface de l'eau.
o L'eau monte dans un capillaire alors que le mercure descend.
o Une plaque de verre adhère très fortement à une surface plane lorsque celle-ci est mouillée.
o Une lame de savon prend une forme telle que sa surface soit minimale.
Alors …
o La surface libre d’un liquide tend à se contracter spontanément de façon à acquérir une aire minimale.
o La surface d’un liquide se comporte un peu comme la membrane tendue d’un ballon.

1.11.1 Tension de vapeur :


Les liquides s'évaporent parce que les molécules s'échappent de leur surface libre. Lorsque l'espace de trouvant
au-dessus du plan liquide est fermé, les molécules de vapeur exercent une pression partielle dans le dit espace.
Cette pression est appelée tension de vapeur et désignée par Pv. La pression Pv augmente avec la température.
Lorsque la pression totale au-dessus d'un liquide descend jusqu'à atteindre la valeur de la tension de vapeur, le
liquide se met en ébullition.
Pour l’eau a 20°C, Pv= 0.0238 kg/cm2 ; et pour le mercure à la même température Pv = 1.76.10-6 kg/cm2 ;

1.11.2 Tension superficielle et capillarité :


Les molécules constituant la couche superficielle du liquide
Les molécules constituant la couche superficielle du liquide exercent
mutuellement une force d'attraction. Le quotient de cette force par
l'unité de longueur est appelé Tension superficielle et désigné par σ.
Sa valeur pour l'eau à 20°c est σ =0.074 N/m . Cette valeur diminue
au fur et à mesure que la température monte et atteint la valeur de
σ =0.059 N/m à 100 °C.
Le phénomène de la capillarité est régi :
• par la tension superficielle
• par l'adhésion du liquide à la paroi solide du récipient
• par la cohésion du liquide
Lorsque l'effet de l'adhésion est plus fort que celui de la cohésion, le
liquide mouille la paroi du récipient et l'action de la tension superficielle Figure 8: Tube capillaire
agissant à l'intérieur d'un tube, de faible diamètre partiellement
immergé dans le liquide, produit un ménisque concave situé au-dessus du niveau général de la surface du liquide.
Par contre, dans le cas où c'est la cohésion qui est plus forte que l'adhésion, le liquide ne mouille pas la paroi du
récipient et le ménisque situé au-dessous du niveau général du liquide est convexe.

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Chapitre1 : Introduction

Si l'angle de contact entre le liquide et la paroi solide est connu, la hauteur de l'élévation capillaire peut être évaluée
en tenant compte de la forme du ménisque.
La surélévation ou abaissement de niveau de la surface libre due à la capillarité, pour le point du ménisque à
tangente horizontale, est donnée par la relation suivante :
2𝜎
ℎ= cos 𝛼
𝛾𝑟
h>0 pour une surélévation et h<0 pour un abaissement.
4𝜎 𝑘
En posant 𝑘 = 𝛾
cos 𝛼 , l’équation précédente peut être écrite sous la forme ℎ = 𝑑

Cette équation est connue sous le nom de formule de Jurin.


𝜎
On appel capillarité cinématique le rapport : 𝜉 = 𝜌 dont l’unité est le m3/s2

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Chapitre1 : Introduction

Exercices
1.1. Tube conique ayant un axe horizontal contient une petite quantité de fluide. Déterminer la
force qui tend a mover le fluide. α entre 0 et 12o ; θ = 25 o ; σ = 0.05 N/m ; r = 3 mm.

x θ

F = 2 ((r + x tan ) cos( +  ) − r cos( −  ))

1.2. Une plaque de 10 cm2 distante de 0.5 mm d’une autre plaque fixe. La première plaque en
mouvement d’une vitesse de 0.25 m/s et nécessite une force de 2.0 10-4 N pour maintenir cette
vitesse. Déterminer la viscosité du liquide entre la plaque.

1.3.Calculer la hauteur capillaire :


a. dans un tube en fonction θ, γ, σ, et r.
b. deux plaque distante de 0.5 mm l’une de l’autre

1.4. Un cylindre (R1 = 12,2 cm) tourne à l’intérieur d’un tube fixe de même axe (R2 = 12,8 cm).
Les deux cylindres ont la même longueur (30 cm). Pour maintenir la vitesse angulaire de 2π
rad/s, il est nécessaire d’appliquer au cylindre mobile un couple de 0,881 N.m. Déterminer la
viscosité du liquide newtonien qui remplit l’espace entre les deux cylindres.

1.5. Déterminer la viscosité du fluide de la Fig.

0.0008 cm
d=0.8cm cm

10 kg V=0.12 m/s

8 cm
1.6. Une roue d’un poids de 600 N, rayon de 300 mm. En rotation de 600 tpm, sa vitesse de rotation
diminue de 1 tpm/min à cause de la viscosité du fluide entre l’axe de rotation et le manche.
La longueur du manche est de 50 mm, diamètre de l’axe 20 mm, l’espace entre l’axe et le
manchon est de 0.05 mm. Déterminez la viscosité du fluide.

1.7. Un liquide newtonien coule sur une surface inclinée dans une couche d’épaisseur t. La surface
supérieure en contact avec l’air, qui n’oppose aucune résistance à son mouvement. En utilisant
la loi de Newton pour la viscosité, déterminer la valeur de du/dy. Est-ce qu’une variation
linéaire de u avec y possible.

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