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Ecole Polytechnique de Thiès

Département Génie civile


Cours d’Hydrologie continentale

Sommaire :

Chapitre 1 : GENERALITE –CYCLE DE L’EAU 2


I. Définition ....................................................................................................................... 2
II. DIVISION DE L’HYDROLOGIE .......................................................................................... 2
II.1. Classification suivant le critère de position ........................................................................... 2
II.2. Classification suivant la séquence de recherches scientifiques .................................................... 2
II.3. Classification suivant les sujets de recherche ......................................................................... 2
II.4. Classification selon l’approche de l’analyste ......................................................................... 3
II. Domaine d’application ....................................................................................................... 3
III. LE cycle de l’eau .................................................................................................................. 3
IV.1. Définition ................................................................................................................... 3
IV.2. Les mécanismes du cycle de l’eau ...................................................................................... 3
IV.3. Etats et situations de l’eau ............................................................................................... 5
IV.4. Volumes et flux ........................................................................................................... 5
IV.5. cycle schématique ......................................................................................................... 5
IV.6 Bilan hydrologique ...................................................................................................... 6
V. Méthode du bilan selon Thornthwaite ..................................................................................... 7
V.1. Formule de THORNTHWAITE ......................................................................................... 8
V.3. Formule de BLANEY et CRIDDLE ...................................................................................... 9

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Dr DIEME, Hydro-environnementaliste
Chapitre 1 : GENERALITE –CYCLE DE L’EAU
I. Définition

Définition de l’A.I.S.H (Hydrologie)


« L’étude du cycle hydrologique dans sa partie relative aux terres émergées et aux eaux des continents, des
processus physiques, chimiques et biologiques les concernant, de leur rapport avec le climat et avec les autres
facteurs physiques et géographiques et des interrelations entre eauxde surface et eaux souterraines.
- l’étude de la neige et de la glace dans tous leurs aspects physiques et géographiques ;
- l’étude de l’érosion et de la sédimentation ;
- les recherches relatives à l’établissement de modèles physiques et mathématiques représentant les
systèmes hydrologiques concernant eaux de surface et souterraines ;
- L’examen des aspects hydrologiques de l’utilisation des ressources en eau, de leur management et des
modifications affectant ces ressources sous l’influence de l’homme ».
Ingénierie Hydrologique
« L’emploi des connaissances hydrologiques en génie Civil, lors de l’élaboration d’un projetd’aménagement ou
de gestion des eaux ».
Hydrologie Opérationnelle : (Définition de l’OMM)
« Activités relatives au développement des réseaux hydrologiques, à l’amélioration du système de collecte et
traitement des données, à la normalisation des instruments et des méthodes d’observation, à la fourniture de
données hydrologiques à des fins de projet et au développement des services de prévision hydrologique »

II. DIVISION DE L’HYDROLOGIE

L’hydrologie ainsi définie fait appel à de nombreuses sciences et plusieurs systèmes de classification
ont été proposés depuis les dernières décennies. E Debski proposa en 1949 une classification plus générale
répondant mieux à la réalité actuelle. D’après Debski l’hydrologie peut être divisée suivant 3 critères :
- L’espace physique où l’eau est confinée ;
- La séquence des recherches scientifiques ;
- Les différents sujets de recherche.
II.1. Classification suivant le critère de position

Hydrométéorologie : Etude des phénomènes météorologiques ayant une relation directe avec
l’hydrologie.
Potamologie : Etude des eaux de surface (fleuves, rivières, ruisseaux).
Limnologie : Etude des lacs.
Océanographie : Etude des océans.
Pédohydrologie : Etude de l’eau dans la zone aérée du sol (vadose zone ou zone non saturée).
Géohydrologie : Etude des eaux phréatiques dans le 1er horizon du sol.
Hydrogéologie : Etude des eaux souterraines
II.2. Classification suivant la séquence de recherches scientifiques

Hydrométrie : Etude de l’observation et de la mesure de l’eau et de ses caractéristiques.


Hydrographie ou hydrologie descriptive : Description géographique régionale ou monographie des
phénomènes hydriques.
Hydrologie scientifique ou pragmatique : Recherche des causes et des conséquences de phénomènes
hydrique et de leurs relations fonctionnelles.
II.3. Classification suivant les sujets de recherche

Suivant les sujets de recherche nous obtenons la classification suivante :


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Dr DIEME, Hydro-environnementaliste
Hydrologie Intégrale : Etude des problèmes de circulation et de mouvement de l’eau dans lanature.
Cryologie : Etude des phénomènes hydrologiques concernant la neige et la glace.
Glaciologie : Etude de la formation, du mouvement et des caractéristiques des glaciers.
Crénologie : Etude des sources.
Hydrochimie : Etude des propriétés chimique de l’eau.
Hydrophysique : Etude des propriétés physique de l’eau.
Biohydrologie : Science de l’eau sous l’aspect de l’environnement biologique.
II.4. Classification selon l’approche de l’analyste

Selon l’approche de l’analyste, l’hydrologie est divisée en deux parties :


L’hydrologie déterministe ou paramétrique :
Elle étudie les phénomènes hydrologiques en considérant des relations précises de cause à effet sans tenir
compte du phénomène aléatoire lui-même ou certaines de ses composantes : c’est l’étude des phénomènes suivant
des lois physiques ou analytiques rigides. Exemple : Relation déterministe entre pluie et débit.
L’hydrologie stochastique
Elle étudie des phénomènes soumis aux lois du hasard (fonctions aléatoires). Exemple :
Probabilité d’occurrence d’un phénomène hydrologique ;
Remarque 1 : Il est à souligner que très peu de phénomènes hydrologiques si simple soient-ils peuvent être
étudiés ou présentés complètement par l’une ou l’autre de ces méthodes, car en général chaque phénomène est
le résultat d’une superposition de composante déterministes et stochastiques.
Remarque 2 : En hydrologie l’eau peut être considérée sous deux aspects : comme ressource naturelle :
élément existant dans la nature et pouvant être utilisé ; comme agent dynamique : élément soumis à des
mouvements ou à des transformations constantes ou périodiques pouvantaffecter l’environnement.

II. Domaine d’application

Les domaines d’application de l’hydrologie sont très variés. Parmi les plus importants et les plus classiques
nous avons :
 L’agriculture : irrigation, drainage ;
 L’étude des ressources en eaux : eau potable, eau pour l’industrie (ressources et
capacitéde renouvellement);
 La lutte contre la pollution : étude des débits d’étiage évacuant les effluents
 L’énergie hydraulique (potentiel et dimensionnement des ouvrages) ;
 Le transport solide (dépôt ou érosion) ;
 La navigation : régulation des cours d’eaux (navigabilité) ;
 La sécurité des biens et des personnes : protection contre les crues.

III. LE cycle de l’eau


IV.1. Définition

Le cycle de l’eau, appelé aussi cycle hydrologique est l’ensemble des cheminements que peut prendre une
particule d’eau. Ces mouvements accompagnés de changements d’état, peuvent s’effectuer dans l’atmosphère, à
la surface du sol et dans le sous-sol. Chaque particule n’effectue qu’une partie du cycle et avec des durées très
variables.
« Une goutte de pluie peut retourner à l’océan en quelques jours alors que sous forme de neige, en montagne,
elle pourra mettre des dizaines d’année ».
IV.2. Les mécanismes du cycle de l’eau

Les mécanismes régissant le cycle hydrologique ne surviennent pas seulement les uns à la suite des autres mais sont
aussi concomitants. Le cycle hydrologique n’a donc ni commencement ni fin. La vitesse avec laquelle l’eau

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circule est très variable et généralement on prend l’année comme période de référence.

Figure 1 : Représentation du cycle de l’eau :


Les flux annuels sous forme liquide et gazeuse (les plus importants) sont sensiblement les suivants :

Figure 2: Flux annuels à l’échelle mondiale


Mécanismes du cycle de l’eau :
 Radiation solaire la source d’énergie ;
 Evaporation-évapotranspiration (plan d’eau de surface, sol, plantes) ;
 Formation dans l’atmosphère de nuages, de brouillards ;
 Transport des nuages par les vents ;
 Condensation de la vapeur d’eau ;
 Chute sous forme de précipitations ;
 Ecoulement de surface (ruissellement) ;
 Infiltration, percolation, écoulement aquifère, décharge vers la surface du
sol par dessources et résurgences (apport de base aux cours d’eau) ;
 Ecoulement souterrain dans les nappes profondes entre bassins hydrogéologiques ;
 Evaporation-évapotranspiration et le cycle recommence.

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IV.3. Etats et situations de l’eau

On schématise les états et les situations de l’eau dans le cycle de la façon suivante :
ETATS PRINCIPAUX STOCKS PHENOMENES DE TRANSPORT

Vapeurs Humidité atmosphérique, Nuage, brouillards Evaporation – évapotranspiration


Pluie, cours d’eau, nuages, circulation
Liquide Océan, mer, lacs, eaux souterraines souterraine

Glaciers, manteaux neigeux, Calottes,


Solide Polaires Neige, grêle écoulement des glaciers

Le problème fondamental reste alors la connaissance de la quantité d’eau dans chacun des termeset les vitesses
des échanges.
IV.4. Volumes et flux

En surface, les terres émergées ne représentent que 146.106 km3 sur une surface totale de la planète de
510.106km2 (soit sensiblement un quart (1/4). Cette disparité entre océans et terres est beaucoup plus
accentuée entre eau douce et eau salée.
Le volume total des eaux douces est d’environ 36.106 km3 soit 2,8 % des réserves totales en eau. Par ailleurs
ces eaux douces se répartissent à peu près ainsi en volume :
 eaux douces liquides (lacs, cours d’eau, eaux souterraines) 8,12.106 km3 (dont 0,8.106 km3 pour les
eaux souterraines) ;
 eaux solides (glaciers, calottes polaires) 28.106 km3 ;
 vapeurs (dans l’atmosphère) 0,013.106 km3.
 On retiendra que ce qui circule dans les cours d’eau, ne représente qu’une partie infime du volume d’eau
total.

IV.5. cycle schématique

Du point de vue qualitatif le cycle de l’eau peut se résumer pour l’essentiel dans le schéma suivant :

Figure 3 : Cycle schématique

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IV.6 Bilan hydrologique

Ce cycle peut commencer en fait par la pluie qui tombe à la surface du sol et qui peut prendre plusieurs
destinations :
 L'évaporation qui est la première priorité à satisfaire ;
 L'infiltration et le ruissellement (en fonction de l'intensité de la pluie et de la faculté du sol à
absorber cette pluie ; humidification du sol puis infiltration).
 Le ruissellement qui se fait suivant la ligne de plus grande pente du sol qui rejoint les coursd'eau et les
mers ce qui entraîne un phénomène de reprise par évaporation.
Ces trois destinations plus la pluie représentent en général les termes du bilan hydrologique.

IV.6.1. Les eaux d’infiltration

Les eaux d’infiltration alimentent les nappes ou réservoirs souterrains et circulent vers les exutoires (écoulements
souterrains) pour grossir les ruisseaux, les rivières ou les fleuves et rejoindrefinalement l’océan. C’est un apport
très lent à l’écoulement de surface et est appelé débit de base. De plus en absorbant une partie des eaux de
précipitation, l’infiltration peut réduire les débits de ruissellement.

IV.6.2. Ruissellement

C’est un écoulement rapide à la surface du sol vers l’exutoire. On distingue deux composantes :
 le ruissellement de surface (ruissellement superficiel) ; Si l’intensité de la pluie est forte, le sol ne peut
ingurgiter l’apport d’eau, et un excès d’eau apparaît en surface donnant lien au ruissellement. Ce
phénomène se prolonge quelques temps après la pluie au-dessus de la couche superficielle du sol
momentanément saturé.
 ruissellement hypodermique (ruissellement de sub-surface) est un apport d’eau différé à l’exutoire lors
d’une crue. C’est un écoulement qui se fait à faible épaisseur d’eau le longde cheminements rendus
tortueux par les aspérités du sol. Les nappes superficielles contribuent aussi à l’écoulement
hypodermique de même que la présence de macrospores.

IV.6.3. Evaporation

On y regroupe deux notions :-


 Le pouvoir évaporant de l'atmosphère (évaporation à partir des surfaces d'eau libre (mers,
océan, lacs, fleuves) ou du sol humide : on parle d'évaporation proprement dite.
 La transpiration des plantes : (évaporation à partir de la végétation).
L'ensemble de ces deux phénomènes est désigné par un seul terme : évapotranspiration. L'évapotranspiration
est donc de l’eau qui remonte à la surface de la terre sous forme de vapeuret consomme l'eau :
 de la pluie
 des plans d'eau de surface
 des tranches superficielles du sol
 l'humidité de l'atmosphèredu sous-sol (nappe).
Remarque : l'évaporation est donc un phénomène qui peut avoir lieu n'importe quand contrairement à
l'infiltration et le ruissellement qui nécessitent l'existence d'une pluie.
Le fonctionnement hydrologique d’un bassin versant se manifeste alors par trois grands types de processus :
 processus de stockage/déstockage dans le bassin, puisque l’eau peut être retenue dans différents
réservoirs : couche limite de surface atmosphérique, couvert végétal (sur et dans les plantes),
surface du sol, sol non saturé, nappes, réseau hydrographique.
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 Processus de transfert aux limites du bassin, puisque les flux d’eau peuvent être échangés entre le
bassin et son environnement : verticalement à travers la couche limite atmosphérique (pluie,
évapotranspiration) ; latéralement par advection de vapeur d’eau dans la couche limite de surface,
ou par des écoulements souterrains entre bassins voisins lorsque les limites hydrogéologiques
ne coïncident pas avec les limites hydrographique.
 Processus de transformation interne, puisque l’eau présente dans le bassin peut y subir des
changements de phase.
A ces processus naturels s’ajoutent les activités humaines, aux impacts hydrologiques rapidement croissant.
Ainsi, la gestion des ressources en eau se traduit par des stockages, exportations ou importations artificielles
d’eau. Il est intéressant de noter que dans chacune des phases, on retrouve un transport d’eau, un
emmagasinement temporaire et parfois un changement d’état.
Le concept de cycle hydrologique est utile mais il n’est pas assez explicite du point de vue quantitatif. Il
s’ensuit que l’estimation des quantités d’eau passant par chacune des étapes du cycle hydrologique peut se faire à
l’aide d’une équation appelée « bilan hydrologique » qui est le bilan des quantités d’eau entrant et sortant
d’un système défini dans l’espace et dans le temps. Le temporel introduit la notion de l’année hydrologique.
Au niveau de l’espace, il est d’usage de travailler à l’échelle d’un bassin versant. L’équation
fondamentale est tout simplement une expression de la loi de conservation de la masse qu’on peut exprimer
de la manière suivante : Intrants = Extrants ± changements dans les réserves
Cette équation peut être réécrite d’une manière beaucoup plus simple dite équation du bilan du cycle de l'eau
:
P  ETR  I  R  S
P : se mesure à l'aide de pluviomètre
ETR : peut s'estimer à partir de l'ETP
R : se mesure à l'échelle du Bassin Versant.
∆S : variation de stock d’eau dans le sol

On exprime généralement les termes du bilan hydrique en hauteur d’eau (mm par exemple), on parle alors de
lame d’eau (précipitée, écoulée, évaporée, stockée, etc.).
Cette équation exprime simplement que la différence entre le débit d’eau entrant et le débit d’eau sortant
d’un volume donné (par exemple un bassin versant) au cours d’une période déterminée est égale à la
variation du volume d’eau emmagasiné au cours de ladite période. Elle peut être encore écrite sous la
forme simplifiée suivante :

E = I - O ± ∆S
E : évaporation ;
I : débit entrant :
0 : débit sortant ;
∆S : variation de stockage (positive ou négative)
Si le bassin versant naturel est relativement imperméable, la variation de stock sur une période donnée peut
être considérée comme nulle (∆S = 0). Dès lors, l’équation devient alors :
I -O = D
Avec D le déficit d’écoulement, représenté essentiellement par les pertes dues à l’évaporation.

V. Méthode du bilan selon Thornthwaite

Cette méthode est basée sur la notion de réserve en eau facilement utilisable (RFU). On admet que le sol est
capable de stocker une certaine quantité d’eau (la RFU). Cette eau peut être reprise par évaporation par
l’intermédiaire des plantes. La quantité d’eau stockée est bornée par 0 mm (RFU vide) et RFUmax (capacité
maximale de la RFU qui est de l’ordre de 0 à 200 mm suivant les terrains avec une moyenne de 100 mm). On

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n’admet que la satisfaction de l’ETP à priorité sur l’écoulement.

Par ailleurs, le remplissage de la RFU est également prioritaire sur l’écoulement. On établit ainsi un bilan à
l’échelle mensuelle à partir de la pluie P, l’ETR et la RFU.
Si P>ETP
 ETP=ETR
 Il reste une quantité P-ETP qui est affectée en premier à la RFU et lorsque la RFU est pleine à
l’écoulement.
Si P<ETP
 On évapore toute la pluie ;
 On prend à la RFU (jusqu’à la vider) l’eau nécessaire pour satisfaire l’ETR ;
 Si RFU=0 la quantité DA=ETP-ETR représente le déficit agricole, c'est-à-dire sensiblement la
quantité d’eau qu’il faudrait apporter aux plantes pour qu’elles ne souffrent pas de la
sécheresse.
METHODE DU BILAN SELON THORNTHWAITE

FORMULES POUR LE CALCUL DE L’ETP


V.1. Formule de THORNTHWAITE

Thornthwaite a proposé une formule basée essentiellement sur les températures de l’air.
L’évapotranspiration potentielle (ETP) mensuelle ou décadaire est donnée par :
10𝜃 𝑎
𝐸𝑇𝑃 = ( ) ∗ 𝐹(𝜆)
𝐼
ETP : en millimètres
𝜃 : Température moyenne mesurée sous abri de la période considérée, °
α : = 6.7510−7 I 3 − 7.7110−5 I 2 +1.7910−2 I + 0.49239
I : indice thermique annuel, somme de douze indices thermiques mensuels i
𝜃 1.514
i : = (5)
F (𝜆) : Coefficient de correction fonction de la latitude et du mois, donné par
des tables.
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V.1. Formule de TURC

La formule de Turc qui dérive en la simplifiant de la formule de Penman ne nécessite que la connaissance
des températures de l’air et de la radiation globale ou de la durée d’insolation. Turc préconise alors des formules
différentes selon que l’humidité relative moyenne est supérieure ou inférieure à 50%.
Si Um> 50% (cas habituel des régions tempérées) :
𝜃
𝐸𝑇𝑃𝑚𝑚𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 = 0,13 + (𝑅 + 50)
10 𝜃 + 15 𝑔
Si Um< 50% (cas habituel des régions du Sahel) :
𝜃 50 + 𝑈𝑚
𝐸𝑇𝑃𝑚𝑚𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 = 0,13 + (𝑅𝑔 + 50) [1 + ]
10 𝜃 + 15 70
θ : température moyenne mesurée sous abri de la période considérée, °C

Rg : radiation solaire globale Rg≈Iga (0.18 + 0.62 𝐻)
h : durée réelle d’insolation
H : durée maximale d’insolation (durée astronomique du jour)
Iga : radiation solaire directe en l’absence d’atmosphère
Iga et H sont tabulées en fonction de la latitude et de la date

V.2. Formule de PENMAN

𝐹′𝜃
1 𝑅𝑛 𝛾 1
𝐸= + 𝐸𝑎
𝐿 𝐹′𝜃 𝐹′𝜃
1+ 𝛾
𝛾
L : chaleur latente d’évaporation de l’eau (59 cal/cm² pour 1 mm d’eau Equivalente)
Rn : Rayonnement net «évalué par la formule suivante :
ℎ ℎ
𝑅𝑛 = 𝐼𝑔𝑎(1 −𝑎) (0.18 + 0.62 ) − σ𝜃 4 (0.56 − 0.08√𝑒) (0.10 + 0.9 )
𝐻 𝐻
Ea : Pouvoir évaporant de l’air = (ew – e) 0.26 (1+0.4V)
ᵧ : Constance psychrométrique (ᵧ ≈ 0.65)
a : albédo de la surface évaporant (en général à = 0.25)
h : durée réelle d’insolation
H : durée maximale d’insolation possible (durée astronomique du jour)
Iga : radiation solaire directe en l’absence d’atmosphère
θ : Température de l’air sous abri, °K
e : tension maximale de la vapeur d’eau mesurée sous abri, en mb
ew : tension maximale de la vapeur d’eau pour la température θ en mb
V(m/s) : vitesse moyenne du vent mesurée à 10 m au-dessus de la surface évaporant
F’θ : pente de la courbe de tension maximale de la vapeur d’eau
V.3. Formule de BLANEY et CRIDDLE
Cette formule peut s’écrire :
ETP = K.C
Cette formule montre que pour ces deux auteurs, l’ETP est le produit de deux facteurs :
 un paramètre climatique composé « C », fonction essentiellement de la température del’air et de
la durée du jour, et accessoirement de l’humidité relative;
 et un paramètre « K » caractérisant le type de culture ou de couverture végétale.
Deux valeurs de « K » sont proposées, l’une « K s » s’applique à la période de croissance des plantes (période
sans gelées), l’autre «L’équation devient alors: ETP = Kw ∑ Cw + Ks ∑ Cs

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Tab 1 : Coefficient de correction F (λ) en fonction de la latitude et du mois
Formule de Thornthwaite, d’après Brochet et gerbier (1968)
Lat. N. J F M A M J J A S O N D
0 1.04 .94 1.04 1.01 1.04 1.01 1.04 1.04 1.01 1.04 1.01 1.04
5 1.02 .93 1.03 1.02 1.06 1.03 1.06 1.05 1.01 1.03 .99 1.02
10 1.00 .91 1.03 1.03 1.08 1.06 1.08 1.07 1.02 1.02 .98 .99
15 .97 .91 1.03 1.04 1.11 1.08 1.12 1.08 1.02 1.01 .95 .97
20 .95. .90 1.03 1.05 1.13 1.11 1.14 1.11 1.02 1.00 .93 .94
25 .93 .89 1.03 1.06 1.15 1.14 1.17 1.12 1.02 .99 .91 .91
26 .92 .88 1.03 1.06 1.15 1.15 1.17 1.12 1.02 .99 .91 .91
27 .92 .88 1.03 1.07 1.16 1.15 1.18 1.13 1.02 .99 .90 .90
28 .91 .88 1.03 1.07 1.16 1.16 1.18 1.13 1.02 .98 .90 .90
29 .91 .87 1.03 1.07 1.17 1.16 1.19 1.13 1.03 .98 .90 .89
30 .90 .87 1.03 1.08 1.18 1.17 1.20 1.14 1.03 .98 .89 .88
31 .90 .87 1.03 1.08 1.18 1.18 1.20 1.14 1.03 .98 .89 .88
32 .89 .86 1.03 1.08 1.19 1.19 1.21 1.15 1.03 .98 .88 .87
33 .88 .86 1.03 1.09 1.19 1.20 1.22 1.15 1.03 .97 .88 .86
34 .88 .85 1.03 1.09 1.20 1.20 1.22 1.16 1.03 .97 .87 .86
35 .87 .85 1.03 1.09 1.21 1.21 1.23 1.16 1.03 .97 .86 .85
36 .87 .85 1.03 1.10 1.21 1.22 1.24 1.16 1.03 .97 .86 .84
37 .86 .84 1.03 1.10 1.22 1.23 1.25 1.17 1.03 .97 .85 .83
38 .85 .84 1.03 1.10 1.23 1.24 1.25 1.17 1.04 .96 .84 .83
39 .85 .84 1.03 1.11 1.23 1.24 1.26 1.18 1.04 .96 .84 .82
40 .84 .83 1.03 1.11 1.14 1.25 1.27 1.18 1.04 .96 .83 .81
41 .83 .83 1.03 1.11 1.25 1.26 1.27 1.19 1.04 .96 .82 .80
42 .82 .83 1.03 1.12 1.26 1.27 1.28 1.19 1.04 .95 .82 .79
43 .81 .82 1.02 1.12 1.26 1.28 1.29 1.20 1.04 .95 .81 .77
44 .81 .82 1.02 1.13 1.27 1.29 1.30 1.20 1.04 .95 .80 .76
45 .80 .81 1.02 1.13 1.28 1.29 1.31 1.21 1.04 .94 .79 .75
46 .79 .81 1.02 1.13 1.29 1.31 1.32 1.22 1.04 .94 .79 .74
47 .77 .80 1.02 1.14 1.30 1.32 1.33 1.22 1.04 .93 .78 .73
48 .76 .80 1.02 1.14 1.31 1.33 1.34 1.23 1.05 .93 .77 .72
49 .75 .79 1.02 1.14 1.32 1.34 1.35 1.24 1.05 .93 .76 .71
50 .74 .78 1.02 1.15 1.33 1.36 1.37 1.25 1.06 .92 .76 .70
Lat. S.
5 1.06 .95 1.04 1.00 1.02 .99 1.02 1.03 1.00 1.05 1.03 1.06
10 1.08 .97 1.05 .99 1.01 .96 1.00 1.01 1.00 1.06 1.05 1.10
15 1.12 .98 1.05 .98 .98 .94 .97 1.00 1.00 1.07 1.07 1.12
20 1.14 1.00 1.05 .97 .96 .91 .95 .99 1.00 1.08 1.09 1.15
25 1.17 1.01 1.05 .96 .94 .88 .93 .98 1.00 1.10 1.11 1.18
30 1.20 1.03 1.06 .95 .92 .85 .90 .96 1.00 1.12 1.14 1.21
35 1.23 1.04 1.06 .94 .89 .82 .87 .94 1.00 1.13 1.17 1.25
40 1.27 1.06 1.07 .93 .86 .78 .84 .92 1.00 1.15 1.20 1.29
42 1.28 1.07 1.07 .92 .85 .76 .82 .92 1.00 1.16 1.22 1.31
44 1.30 1.08 1.07 .92 .83 .74 .81 .91 .99 1.17 1.23 1.33
46 1.32 1.10 1.07 .91 .82 .72 .79 .90 .99 1.17 1.25 1.35
48 1.34 1.11 1.08 .90 .80 .70 .76 .89 .99 1.18 1.27 1.37
50 1.37 1.12 1.08 .89 .77 .67 .74 .88 .99 1.19 1.29 1.41

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Dr DIEME, Hydro-environnementaliste
Valeurs mensuelles de Iga en petites calories par cm2 de surface horizontale et par jour.
(D’après Bochet et Gerbier, 1968)
Latitude Nord 30° 40° 50° 60°
Janvier 508 364 222 87.5
Février 624 495 360 215
Mars 764 673 562 432

Avril 880 833 764 676


Mai 950 944 920 880
Juin 972 985 983 970

Juillet 955 958 938 908


Août 891 858 800 728
Septembre 788 710 607 487

Octobre 658 536 404 262


Novembre 528 390 246 111
Décembre 469 323 180 55.5

Durée astronomique du jour H valeurs mensuelles moyennes en heures par jour


(D’après Bochet et Gerbier, 1968)
Latitude Nord 30° 40° 50° 60°
Janvier (31) 10.45 9.71 8.58 6.78
Février (28 ¼) 11.09 10.64 10.07 9.11
Mars (31) 12.00 11.96 11.90 11.81
Avril (30) 12.90 13.26 13.77 14.61
Mai (31) 13.71 14.39 15.46 17.18
Juin (30) 14.07 14.96 16.33 18.73
Juillet (31) 13.85 14.68 15.86 17.97
Août (31) 13.21 13.72 14.49 15.58
Septembre (30) 12.36 12.46 12.63 12.89
Octobre (31) 11.45 11.15 10.77 10.14
Novembre (30) 10.67 10.00 9.08 7.58
Décembre (31) 10.23 9.39 8.15 6.30

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Dr DIEME, Hydro-environnementaliste

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