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Année scolaire 2019-2020

MATIERE: HYDROLOGIE

Enseignant: M. Djanhan Patrice KOUASSI

Email: dpat_kouassi@yahoo.fr

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PLAN DU COURS
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CHAPITRE I: INTRODUCTION;
CHAPITRE II: HYDROLOGIE DES BASSINS
VERSANTS;
CHAPITRE III: LES PRECIPITATIONS;
CHAPITRE IV: EVAPORATION-
EVAPOTRANSPIRATION – DEFICIT
D’ECOULEMENT;
CHAPITRE V: ETUDES STATISTIQUES

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CHAPITRE I: INTRODUCTION

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PLAN DU CHAPITRE
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I1. Définition et but de l’hydrologie


I2. Le cycle de l’eau;

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I1. Définition et but de l’hydrologie
I1.1 Définition
 D’après, le U. S. Federal Council for Science and Technology
(1962): l’hydrologie est la science qui étudie principalement le cycle
de l’eau dans la nature, en ce qui à trait à sa distribution
géographique et temporelle dans l’atmosphère, en surface (lacs et
rivières) et dans le sol et le sous-sol. Les propriétés physiques et
chimiques de l’eau et ses interactions avec l’environnement physique
et biologique, ainsi que son influence sur les activités humaines sont
aussi des sujets abordés en hydrologie.
D’après le Glossaire International d'Hydrologie (1992) :
L’hydrologie est la science qui traite des eaux que l'on trouve à la
surface de la Terre, ainsi qu'au-dessus et au-dessous, de leur
formation, de leur circulation et de leur distribution dans le temps et
dans l'espace, de leurs propriétés biologiques, physiques et
chimiques et de leur interaction avec leur environnement, y compris
avec les êtres vivants. 5
I1. Définition et but de l’hydrologie
I1.2 Sciences rattachées à l’hydrologie
L’hydrologie est ainsi une science multidisciplinaire ouverte à un
grand nombre de professions: ingénieur civil, géologue, géographe,
un agronome ou un ingénieur génie rural. Elle nécessite des
connaissances en probabilités et statistique, en optimisation, en
chimie, biologie, de microbiologie, économie, urbanisme, en
sciences sociales et politiques.
Ainsi quelques sciences rattachées sont:
Hydrogéologie : étude des eaux du milieu souterrain;
Hydrologie de surface : étude des eaux à la surface de la Terre;
Océanographie : étude des océans;
Météorologie : étude de l'atmosphère;
Glaciologie : étude des glaciers;
Nivologie : étude des neiges;
Potamologie : étude des rivières;
Limnologie : étude des lacs; 6
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I1. Définition et but de l’hydrologie
I1.3 But de l’hydrologie
L’hydrologie fournit aux praticiens des outils d’inventaire et
d’analyse de données pour répondre à des besoins, tant sur le
plan de la conception des composantes d’un aménagement que
sur celui de l’exploitation des systèmes hydriques.

En ce qui concerne les réalisations concrètes, l’hydrologie peut


amener à concevoir ou à gérer des aménagements d’exploitation
de la ressource en eau pour la production d’énergie
hydroélectrique, l’irrigation ou le drainage des terres agricoles,
l’alimentation en eau de consommation domestique ou
industrielle, la navigation, la pêche commerciale ou sportive, la
récréation.

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I1. Définition et but de l’hydrologie
I1.3 But de l’hydrologie
L’hydrologie permet de déterminer l’origine, l’étendue, la
fiabilité, la qualité des ressources en eau, sur laquelle repose
une évaluation des possibilités en matière d’utilisation et de
contrôle.
L’hydrologie de surface étudie l’eau à la surface de la terre. Elle a
pour but de fournir des informations hydrologiques aux
décideurs sur les caractéristiques et l’évolution des ressources en
eau d’un pays.

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I1. Définition et but de l’hydrologie
I1.4 Domaines d’application
Ces informations peuvent être requises dans les domaines
d’application suivant:

1.L’estimation des ressources en eau du pays (quantité, qualité,


répartition spatio-temporelle), les potentialités en matière de
développement de cette ressource, la capacité à satisfaire les
besoins présents et futurs;
2.La planification, la conception, et la mise en œuvre de projet
liés à l’eau;
3.L’estimation de l’impact environnemental, économique et
social des pratiques de gestion actuelles ou envisagées des
ressources en eau et l’adoption de stratégies et de politiques
adaptées;

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I1. Définition et but de l’hydrologie
I1.4 Domaines d’application
4. L’estimation de l’impact sur les ressources en eau des
activités non liées directement à leur exploitation telles que
l’urbanisation ou l’exploitation forestière;
5. La sécurité des personnes et des biens contre les risques liés
à l’eau, en particulier les crues et la sécheresses.

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Enjeux de l’hydrologie de surface quantitative

Prévision des crues Prévision des étiages

Gestion d’ouvrages

Dimensionnement Impact de l’anthropisation


d’ouvrages 12
L’hydrologie : prévision et prédétermination

Protection et prévention
Prédétermination X
Recherche d’une distribution statistique d’une
grandeur X pour l’évaluation d’un risque ou 0 1
d’une probabilité Tirage annuel Fréquence

•65% chances d’avoir une crue décennale


dans les dix prochaines années
Prévision Approche Pluie-Débit
.

Simulation des débits


Evolution d’une grandeur X dans le temps

Maintenant

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L’hydrologie : Crue et inondation
• Crue:
Augmentation plus ou moins brutale du débit et par conséquent de la
hauteur d'un cours d'eau suite à une pluie, à la fonte des neiges, à
une montée de nappe, à une vidange de réservoir, etc.
• Inondation:
Submersion temporaire, naturelle ou artificielle, d'un espace
terrestre; l'inondation est à la fois :
• un phénomène naturel ou induit involontairement par des
transformations artificielles du milieu, ou encore une action
humaine volontaire ou accidentelle : le fait ou l'action d'inonder;

• un état temporaire, résultat de ce phénomène ou de cette action.

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I1. Définition et but de l’hydrologie
I1.5 Outils et méthodes de travail
Les méthodes de travail en hydrologie suit les étapes suivantes
afin de répondre aux besoins des diverses demandes :
1- Acquisition de données sur le terrain: Travail lourd, mais est la
base de toute méthode, concerne schématiquement:
organisation du réseau de collecte de données, la collecte de
données et la transmission des données;

2- Traitement de données : comprend le traitement et l’


archivage des données, l’analyse des données;

3- Prise de décisions: comprend la préparation de données


opérationnelles et de données de projet, l’information du public.

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I2. Cycle de l’eau
I2.1 Définition
Le cycle de l’eau appelé aussi cycle hydrologique est un
concept qui englobe les phénomènes du mouvement et du
renouvellement des eaux sur la terre. Cette définition implique
que les mécanismes régissant le cycle hydrologique ne
surviennent pas seulement les uns à la suite des autres, mais
sont aussi concomitants. Le cycle hydrologique n'a donc ni
commencement, ni fin.

Ces mouvements accompagnés des changements d’état de l’eau


peuvent s’effectués dans l’atmosphère, à la surface de la terre et
dans le sous sol.

Le cycle de l’eau est l’ensemble de tous les processus de


transformation de l’eau sur la terre dont les phases principales sont:
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I2. Cycle de l’eau
I2.2 Description du processus
Ce processus se déroule comme suit:
1. Evaporation: Elle se fait principalement au niveau des océans qui
couvrent 70% de la surface terrestre et contiennent 97 % des
eaux disponibles. L’évaporation annuelle moyenne à partir des
océans est estimée à 1400 mm. Cependant, approximativement
90% de ce volume retombe directement sous forme de
précipitations sur les océans. Mais l’évaporation se fait aussi
directement à partir de l’atmosphère en temps de pluie, au
niveau des plans d’eau, du sol humide et à travers la végétation
(480 mm/an). Dans ce dernier cas, on l’appelle transpiration. On
groupe sous le nom d’évapotranspiration l’ensemble des
processus d’évaporation et de transpiration. L’évaporation
directe à partir d’un manteau nival, sans passer par l’état liquide;
est appelée sublimation.
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I2. Cycle de l’eau
I2.2 Description du processus
2. Transport par les vents et les courants: Les nuages formés par
évaporation peuvent être transportés par les vents et les
courants. Ces mouvements d’air sont générés par le gradient de
pression qui existe entre centres de haute et de basse pressions.
L’existence de ces centres est directement relié au gradient de
température entre des endroits exposés différemment au soleil.
3. Précipitations: Sous certaines conditions atmosphériques, les
nuages formés par évaporation se condensent et tombe sous
l’effet de la gravité, donnant lieu à des précipitations. Celles-ci
peuvent être solides ou liquides selon que la température
ambiante est respectivement en dessous ou au-dessus de zéro
degré. Les précipitations sur les terres (800 mm/an) proviennent
à 40% de l’évaporation à partir des océans et 60% à partir de
l’évaporation au niveau des plans d’eau, de l’atmosphère et du
sol; 18
I2. Cycle de l’eau
I2.2 Description du processus
4. Infiltration: Quand les précipitations sont liquides, une partie
remplit les dépressions et s’infiltre dans le sol. Ces infiltrations
rechargent le sol en humidité et alimentent les nappes
souterraines.
5. Ecoulement souterrain: Les nappes souterraines alimentent
horizontalement les cours d’eau et les lacs durant les jours et les
mois qui suivent les infiltrations verticales dans le sol.
Cependant, selon la position relative du niveau de la nappe
souterraine et du cours d’eau avoisinant, il peut y avoir
écoulement dans un sens ou dans l’autre;

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I2. Cycle de l’eau
I2.2 Description du processus
6. Ruissellement de surface: L’excédent des précipitations qui ne
s’est pas infiltré ou évaporé ou n’a pas été intercepté par la
végétation va s’écouler selon la pente du terrain. C’est le
ruissellement de surface qui alimente les rivières et les fleuves se
déchargeant dans les mers et océans. On estime
qu’annuellement seulement 320 mm des 800 mmm tombant sur
les terres retournent aux océans sous forme de ruissellement de
surface. La balance (480 mm/an) constitue le déficit
d’écoulement.

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I2. Cycle de l’eau
I2.3 Bilan hydrique
Établir le bilan en eau d’une région sur une période donnée, c'est
chiffrer les quantités d’eau qui entrent et sortent des différents
bassins versants qui la composent (le bassin versant d'une rivière est
la zone à l'intérieur de laquelle l'eau précipitée s'écoule et converge
vers la rivière).

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Les échelles spatiales de l’hydrologie : L’échelle régionale

ETP de bassin
ETR

Pluie de bassin

Débit à l’exutoire
(mesuré à une section de
contrôle)
Pluie = Evapotranspiration + Débit
+/- Variations de stock +/- échanges souterrains
Les échelles spatiales de l’hydrologie : L’échelle de la parcelle

ETP
ETR Pluie = Evapotranspiration
Pluie + Infiltration (recharge)
+ Variations de stock ZNS
(+ Ruissellement)

(Ruissellement)

Infiltration
Ordres de grandeurs des termes du bilan hydrique (en lames d’eau annuelles)

Précipitations Évaporation Écoulement

Continents mm mm mm
Europe 790 507 283
Afrique 740 587 153
Asie 740 416 324
Amérique du
Nord 756 418 339
Amérique du Sud 1600 910 685
Australie et
Océanie 791 511 280
Antarctique 165 0 165
Moyenne pour
tous les
continents 800 485 315

D’après Musy, EPFL

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