Vous êtes sur la page 1sur 81

CouvADEME6032007 23/04/07 10:44 Page 2

éco-technologies
imprimé sur papier 100 % recyclé par SIRA imprimeur

et innovation: une
dynamique euro-
éco-technologies
péenneéco-tech-
Bertrand Dubois/ADEME

nologies et innova-
ettioninnovation :
Illustration :

: une dynami-
Conception et réalisation : Bernadette Legrand

une
quedynamique
européenne
éco-technologies
européenne
Rédaction : ENVIROPEA

et innovation: une
Réf. ADEME 6089 avril 2007

dynamique euro-
péenne éco-tech-
nologies et innova-
tions:une dynami-
que européenne-
éco-t éco-techno-
logies et innova-
tion : une dynami-
que européenne-
éco-téco-techno-
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:45 Page 1

Éco-technologies et innovation,
une dynamique européenne
Éco-technologies, éco-innovation : de nombreux projets exemplaires ont été
développés pendant la période 2000-2006, grâce au soutien de plusieurs
programmes européens, complétés par des initiatives françaises aux niveaux
national et régional.

Ces programmes vont être renouvelés et modifiés pour la période 2007-2013, il était donc
temps de présenter ces actions 2000-2006, les résultats obtenus jusqu'à présent ainsi que leurs
perspectives...

Provocateur et animateur de recherche, l’ADEME soutient également la diffusion des éco-tech-


nologies et le développement des éco-entreprises sur le territoire national ainsi qu’à l’export.
En particulier, son expérience de point de contact national sur les programmes européens de
R&D et de diffusion des technologies (PCRD et EIE) l’a naturellement conduit à proposer un
tel guide pour la sensibilisation, l’information et la mobilisation de tous ceux qui sont concer-
nés par ces activités, ces politiques et ces aides financières.

Il est destiné aux entreprises, organisations professionnelles, organisations publiques et privées


de soutien aux éco-technologies et à l’éco-innovation, centres de recherche et développe-
ment, etc.

Il se compose de deux parties :


• La présentation des politiques, plans d’action, programmes et instruments de soutien
pour la période 2007-2013 dans l’Union européenne et en France.
• La présentation de projets qui illustrent l’utilisation des différents instruments financiers
communautaires durant la période 2000-2006.

Il constitue ainsi un outil pratique d’assistance à destination de tous les porteurs de projets
éco-innovants désireux de solliciter des aides auprès de la Commission européenne ou des
instances françaises, nationales et régionales, pour la réalisation de leurs projets.

Ces éléments seront également disponibles sur le site Internet de l’ADEME où ils seront actua-
lisés en fonction de l’évolution de la mise en œuvre des différents programmes.

Se tenir informé
www.ademe.fr, rubrique « Europe et Monde »
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:45 Page 3

Innovation et éco-innovation

La démarche de l’innovation peut schématiquement être décrite comme la succession d’étapes,


allant de l’idée au développement industriel d’un concept ou d’une technologie nouvelle
apportant un progrès technique, économique ou social.

Elle inclut les stades de la recherche fondamentale, la recherche appliquée, la démonstration


puis les phases de développement et de mise sur le marché.
Cette démarche englobe tous les processus, interventions ou approches qui visent à favoriser
et à développer directement ou indirectement l’innovation (économie de l’innovation, infor-
mations et formations, veille, actions d’accompagnement, management de l’innovation, …).

L’éco-innovation se définira en conséquence comme l’ensemble des innovations (techni-


ques, conceptuelles, méthodologiques) qui contribuent directement ou indirectement à une
amélioration de l’état de l’environnement. L’environnement étant pris au sens large, incluant
les ressources naturelles (air, eau, sols, milieux), la biodiversité, le changement climatique,
l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, le cadre de vie et le développement
durable de la société.

Les éco-technologies (environmental technologies) se définissent comme « l’ensemble des


technologies dont l’emploi est moins néfaste pour l’environnement que le recours aux techni-
ques habituelles répondant au même besoin ».
Elles couvrent :
• L’ensemble des technologies mises en œuvre dans les entreprises du secteur de l’environ-
nement – industries du traitement de l’eau, de l’air, des sols, des déchets,… également
dénommées éco-industries.
• Les technologies qui apportent une amélioration environnementale en se substituant direc-
tement ou indirectement à une technologie polluante ou en réduisant les effets polluants.
Dénommées technologies propres (clean technologies), elles peuvent aussi concerner la
réduction des émissions de gaz à effet de serre ou de la consommation d’énergie dans la
production, dans ces derniers cas on parle aussi de technologies énergétiques.

L’ensemble des entreprises, dont tout ou partie de leurs activités entre dans les champs
définis ci-dessus, est souvent rassemblé sous le vocable d’éco-entreprises.

L’innovation dans les éco-technologies est soumise à des facteurs juridiques, sociaux, techniques,
économiques ou politiques qui lui confèrent un caractère particulier. Ces spécificités définis-
sent des contenus et des modalités d’interventions particulières dans les processus de soutien.

3
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:45 Page 4

Sommaire

Perspectives 2007-2013 7

Innovation et éco-technologies dans l’Union européenne 10


• 6e Programme d’action pour l’environnement (PAE) 12
• Plan d’action pour les éco-technologies (ETAP) 13
• 7e Programme cadre de recherche et développement (PCRD) 14
• Programme cadre compétitivité et innovation (CIP) 17
• LIFE+ 19
• Marco Polo II 21
• Fonds structurels 22

Innovations et éco-technologies au niveau national 25


• Ministères (MINEFI, MEDD, Recherche, PME) 26
• ADEME 30
• Agence nationale de la recherche (ANR) 32
• Agence de l’innovation industrielle (AII) 33
• OSEO 34
• Agences de l’eau 35

Innovations et éco-technologies au niveau régional 36


• Aquitaine 38
• Bourgogne 39
• Ile-de-France 40
• Nord-Pas-de-Calais 41
• Rhône-Alpes 42

Projets exemplaires – 2000-2006 43

6e PCRD 44
STREP
EUROMBRA – qualité de l’eau 46
SWIFT WFD – qualité de l’eau 47
IP
BioMinE – biotechnologies 48
ECOTARGET – gestion durable des ressources 49
SUSTAINPACK – matières renouvelables 50
SME – collectifs
ECODIS – éco-conception 51
LEADOUT – technologies propres 52

4
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:45 Page 5

LIFE ENVIRONNEMENT 53
Traitement et récupération des brouillards d’huile – qualité de l’air 54
AMELIE – technologies propres 55
DIDEM – efficacité énergétique 56
DIFPOLMINE – qualité de l’eau 57
EDIT – éco-conception 58
GAP – technologies propres 59
Réutilisation des eaux pluviales industrielles – gestion durable de la ressource en eau 60
SMELOX – valorisation des déchets 61
Système de dégraissage biologique – technologies propres 62

ÉNERGIE INTELLIGENTE EUROPE 63


ALTENER
CLEAN-E – énergies renouvelables 64
EAST GSR – énergies renouvelables 65
SAVE
DEXA MCP – efficacité énergétique 66
RECIPE – efficacité énergétique 67
COOPENER
BEPITA – énergies renouvelables 68

FONDS STRUCTURELS 69
FEDER
AFC – technologies propres 70
AL-KO – qualité de l’air 71
ALPLAST – qualité de l’air 72
CARMAFIX SA – qualité de l’air 73
HOLLIDAY PIGMENTS – qualité de l’air 74
TARKETT – qualité de l’air 75
Actions innovatrices du FEDER
ÉNERGIVIE – énergies renouvelables 76
INTERREG III
Développement des éco-entreprises – promotion des éco-entreprises 77
ASPECT – promotion des éco-entreprises 78
RUSE – utilisation des fonds structurels 79

5
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 6
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 7

PERSPECTIVES
2007-2013
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 8

Dispositifs de
soutien à l’innovation

Les pouvoirs publics ont mis en place différents systèmes de soutien à l’innovation. Ces outils
s’appliquent aux différents stades et aux différents besoins pour lesquels il a été jugé utile
d’intervenir.

Schématiquement on distingue :
• Le soutien aux projets
– Subventions.
• Le soutien aux entreprises
– Apport en capital (business angels, fonds de capital risque dédié à l’innovation), prêts et
garanties, bonifications d’intérêts.
– Aide à l’acquisition de compétences : personnels spécialisés, chercheurs, cadres export.
– Apport de compétences externes : communication, action commerciale,…
• Le soutien à l’environnement de l’entreprise
– Structures d’accompagnement, de conseil.
– Financement d’actions collectives de promotion, de communication.
– Veille, échanges et transferts de technologies, recherche et développement.
• Les actions visant au développement de l’économie de l’innovation
– Commande publique et privée.
– Soutien à la consommation.
– Actions visant à développer la demande en innovation : information des acheteurs et
prescripteurs, campagne de communication.
– Organisation et structuration des marchés.

Les outils économiques et financiers utilisés sont adaptés à ces différents types d’intervention :
• Subventions.
• Prêts et garanties de prêts.
• Bonifications d’intérêts.
• Différentes formes de capital-risque et capital développement.
• Financement de fonds de capital-risque (fonds de fonds).
• Taxation ou exonération de charges, incitations fiscales.
• Intégration des coûts environnementaux, permis d’émission.
• Critères d’éco-conditionnalité dans l’attribution des soutiens (financements publics et privés,
garanties,..).
• Suppression des soutiens financiers ayant un impact défavorable sur l’environnement.

Ils sont mis en œuvre directement par les organes exécutifs des politiques publiques (Agence
nationale de la recherche ou Agence de l’innovation industrielle) ou par l’intermédiaire de struc-
tures créées spécifiquement (Banque européenne d’investissement ou OSEO par exemple).
Des agences d’exécution existant déjà peuvent être créées pour contribuer à la mise en
œuvre des programmes sans intervenir directement sur la gestion des financements.

Les outils financiers ne sont que l’un des moyens d’action des institutions publiques pour la
mise en œuvre de leurs politiques. Entre autres, elles disposent aussi de la réglementation,
de la normalisation ou de la contractualisation.

8
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 9

Connaître les politiques


pour comprendre les dispositifs de soutien
Pour bien comprendre les objectifs et les modalités d’application des aides financières
européennes, il est nécessaire de connaître et comprendre les politiques et plans
d’actions dont elles sont l’un des outils de la mise en œuvre.

Il existe une logique, une cohérence entre ces différents niveaux.

On distingue notamment :
• Les grands textes politiques de référence que l’on retrouve sous les termes de
stratégie, agenda, processus, etc. Exemples : la Stratégie de Lisbonne ou la Stratégie
de Göteborg.
• Les textes qui définissent des politiques plus sectorielles, le plus souvent
dénommés plans d’action.
Ces textes peuvent eux-mêmes être déclinés en plans d’action ou stratégies thé-
matiques. Exemples : le plan d’action pour les éco-technologies (ETAP) ou la straté-
gie thématique pour l’environnement urbain.
• Les instruments de financement, qui accompagnent les objectifs, définissent les
modalités de soutien financier aux priorités et actions programmées dans les plans
d’action. Ce sont les programmes, les instruments financiers (exemple de LIFE :
l’instrument financier pour l’environnement) ou les fonds (exemple du Fonds euro-
péen de développement régional - FEDER).
On parle de programmes cadre (framework programme) lorsque un instrument
regroupe plusieurs sous-programmes (exemple du 7e programme cadre de recherche
et développement ou du programme cadre compétitivité et innovation).
Les programmes opérationnels sont les documents qui détaillent le contenu et la
mise en œuvre de certains instruments de financement, à leur niveau d’application
final. Par exemple, le niveau régional pour les programmes opérationnels du FEDER.

Les lignes directrices, les orientations stratégiques, les programmes de


travail (workprogrammes) constituent le lien entre les éléments politiques (stratégies,
plans d’action) et les instruments de financement. Déclinés aux niveaux européen, natio-
nal ou régional, ils sont pluri-annuels ou annuels.
Ils définissent de façon détaillée le contenu des actions qui seront soutenues financiè-
rement dans le cadre temporel ou géographique de référence.

Les appels à projets, appels d’offres ou appels à propositions sont le dernier


niveau de mise en œuvre des programmes : ils précisent les modalités pratiques de pré-
sentation des demandes de soutien financier (budget disponible, date de dépôt et
conditions de présentation des dossiers…). Les guides du proposant (guidelines) et les
cadres de présentation (application forms – parties administrative, technique et finan-
cière) aident à construire et rédiger les propositions.

9
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 10

Innovation et éco-technologies dans


l’Union européenne

Cadre politique
L’Union européenne structure son action politique pour l’innovation et les éco-technologies
autour de deux grands textes. Non contraignantes, ces stratégies se déclinent en plans
d’action qui permettent de fixer des objectifs à atteindre et les moyens à mettre en œuvre.

En 2000, la Stratégie de Lisbonne (ou Agenda de Lisbonne) a situé l’innovation (et la


recherche et l’innovation) comme l’une des grandes priorités de la politique de développe-
ment économique de l’Union européenne.

Cette stratégie vise à faire de l’Union européenne « l’économie de la connaissance la plus


compétitive du monde, capable d’une croissance économique durable accompagnée d’une
amélioration quantitative et qualitative de l’emploi, d’une grande cohésion sociale et du
respect de l’environnement à l’horizon de 2010 ».

Cette stratégie a été recentrée en 2005 autour de trois axes :


• connaissance et innovation,
• un espace attrayant pour investir et travailler,
• la croissance et l’emploi au service de la cohésion sociale.

Au sein de la Commission européenne, ce sont la Direction générale (DG) entreprises et industrie


et la DG recherche qui sont chargées de la mise en œuvre de la politique européenne de l’inno-
vation.

Les textes de référence sur la politique européenne de l’innovation :


• Politique de l’innovation : mise à jour de l’approche de l’Union dans le contexte de la Stratégie
de Lisbonne – COM(2003)112.
• Davantage de recherche et d’innovation – investir pour la croissance et l’emploi – COM(2005)488.
• Mettre le savoir en pratique : une stratégie d’innovation élargie pour l’UE – COM(2006)502.

Plus d’informations sur la stratégie :


http://ec.europa.eu/growthandjobs/index_fr.htm
Liens vers les directions générales de la Commission européenne :
http://ec.europa.eu/enterprise/innovation/index_en.htm
http://ec.europa.eu/research/index_fr.cfm
http://www.europe-innova.org

En 2001, la Stratégie de Göteborg ou stratégie en faveur du développement durable, vise


quant à elle à intégrer le développement durable sur le long terme dans toutes les politiques
de l’Union européenne. Elle recommande l’ajout d’un volet environnemental à la Stratégie de
Lisbonne.
Elle associe des préoccupations sociales (vieillissement, pauvreté, santé publique) à celles pro-
prement environnementales. Elle recommande une orientation massive des investissements
publics et privés vers des technologies nouvelles et respectueuses de l’environnement.

La politique européenne de l’environnement s’est développée au travers de programmes


d’action dont le 6e Programme d’action pour l’environnement dénommé «Notre avenir – notre
choix» est le dernier en date. Il couvre la période 2001-2010. C’est la DG environnement qui le
met en œuvre.
Sept stratégies thématiques sont définies pour répondre aux besoins exprimés sur les quatre
priorités environnementales (changement climatique, nature et biodiversité, environnement et
santé, ressources naturelles et déchets).

10
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 11

En matière d’éco-innovation et d’éco-technologies, un plan d’action dénommé ETAP, plan


d’action pour les éco-technologies (Eco-technologies action plan), a été mis en place en 2004.
Ces deux actions sont détaillées dans les pages suivantes.

Les textes de référence sur la politique européenne du développement durable :


•Environnement 2010 : notre avenir, notre choix – COM(2001)31.
•Développement durable en Europe pour un monde meilleur : stratégie de l’Union européenne
en faveur du développement durable – connue sous le nom de Stratégie de Göteborg –
COM(2001)264.
•La Stratégie de l’Union européenne en faveur du développement durable : premier bilan et
orientations futures – COM(2005)37.
•Examen de la stratégie pour le développement durable – Une plate-forme pour l'action –
COM(2005)658.

Plus d’informations sur la stratégie de développement durable :


http://ec.europa.eu/sustainable/welcome/index_fr.htm
Liens vers les directions générales de la Commission européenne :
http://ec.europa.eu/environment/index_fr.htm
Pour le 6e Programme d’action :
http://ec.europa.eu/environment/newprg/index.htm
Pour ETAP :
http://ec.europa.eu/environment/etap/

Principaux instruments de la mise en œuvre des politiques


La politique européenne de l’environnement et plus spécialement celle concernant l’éco-inno-
vation peut s’appuyer, outre les DG spécialisées, sur un certain nombre d’institutions appor-
tant une aide à différents niveaux :
• L’Agence européenne de l’environnement de Copenhague pour les outils de la connais-
sance et de l’information.
• L’Environment Institute (du Centre commun de recherche – Joint Research Center) pour cer-
tains aspects de recherche fondamentale.
• L’EIPPC (European integrated pollution prevention and control) Bureau de Séville pour
la définition des meilleures technologies disponibles (best available technologies – BAT) en
matière d’environnement et l’élaboration des documents de référence (BREF) listant les BAT
dans chaque secteur industriel.
• La Banque européenne d’investissement (BEI) et le Fonds européen d’investissement
(FEI) pour la mise en place de financements pour les investissements en matière d’innovation
et d’environnement.

Des programmes de financement, adaptés aux différents stades du processus de dévelop-


pement d’une innovation dans le domaine de l’environnement, ont été mis en place en
2000-2006 (6e PCRD, Life, Énergie Intelligente Europe, Fonds structurels, …).

Pour la période 2007-2013, de nouveaux programmes de financement et instruments finan-


ciers seront disponibles pour le soutien de ces projets :
• Le 7e Programme cadre de recherche et développement (PCRD) : volets environne-
ment, énergie et transports, programme PME.
• Le Programme cadre compétitivité et innovation (CIP) : volets éco-technologies et
énergie intelligente Europe (volets SAVE, ALTENER et STEER).
• Le Fonds européen de développement régional (FEDER) : volet compétitivité régio-
nale et emploi et volet coopération.
• Le programme LIFE+.

11
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 12

6e Programme d’action pour l’environnement


« Environnement 2010, notre avenir, notre choix »
Le 6e Programme d’action pour l’environnement (PAE), adopté le 24 janvier 2001 – COM(2001)31,
cible 4 domaines prioritaires :
• le changement climatique,
• la nature et la biodiversité,
• la santé et la qualité de vie,
• la gestion des ressources naturelles et des déchets.
Pour chacun de ces quatre domaines d'action, le programme détaille les enjeux, définit les
objectifs et énumère les actions prioritaires.

Par ailleurs, il prévoit la mise en place de 7 stratégies thématiques qui combineront différen-
tes mesures en vue d'atteindre les objectifs environnementaux dans les meilleures conditions
d'économie et d'efficacité.
• pollution atmosphérique,
• protection de l’environnement marin,
• exploitation responsable des ressources,
• gestion et recyclage des déchets,
• pesticides,
• qualité des sols,
• environnement urbain.

Ces stratégies thématiques sont maintenant adoptées. On y trouve un exposé des principaux
problèmes, une série de solutions aux problèmes identifiés ainsi que des propositions législa-
tives.

La réglementation et certains plans d’actions précisent la mise en œuvre du PAE.


• Le plan d’action ETAP (Eco-technologies action plan), dont l’objectif est de faire tomber les
barrières au développement et à la mise en œuvre des éco-technologies.
• La directive REACH (Registration, evaluation and authorisation of chemicals) pour réglementer
les produits chimiques.
• Le programme CAFE (Clean air for Europe) lancé en 2001 pour lutter contre les problèmes
liés à la dégradation de la qualité de l’air.
• La stratégie en matière d’environnement et de santé dénommée SCALE (Science, children,
awareness, legal instrument, evaluation), pour mettre en place un cadre destiné à protéger
plus particulièrement les groupes sociaux les plus fragiles.

Enfin, divers instruments, basés sur le marché et le volontariat, comme le système de manage-
ment et d’audit environnemental, l’éco-label européen et, plus récemment, le système commu-
nautaire d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre, complètent les modalités
d’intervention classiques de l’Union européenne telles qu’on les retrouve dans les instruments
financiers LIFE+ (anciennement LIFE) et le Programme cadre compétitivité innovation (CIP).

Plus d’informations sur le 6e PAE


Contenu : http://ec.europa.eu/environment/newprg/index.htm
Stratégies thématiques : http://ec.europa.eu/environment/newprg/strategies_en.htm
ETAP : http://ec.europa.eu/environment/etap/index_en.htm
REACH : http://ec.europa.eu/environment/chemicals/index.htm
CAFE : http://ec.europa.eu/environment/air/cafe/index.htm
SCALE : http://ec.europa.eu/environment/health/index_en.htm

12
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 13

Plan d’action pour les éco-technologies


ETAP (Eco technologies action plan)
Croissance économique et niveau élevé de protection de l’environnement sont deux domaines
essentiels pour l’Union européenne. Dans ce cadre, les éco-technologies peuvent aider à disso-
cier croissance économique et effets négatifs sur l’environnement.

Le 28 janvier 2004, la Commission européenne a adopté une communication intitulée


« Promouvoir les technologies au service du développement durable : plan d’action de
l’Union européenne en faveur des éco-technologies » ; c’est le plan d’action ETAP. Il devient
l’une des lignes directrices de la Stratégie de Lisbonne pour la période 2004-2010.

Les éco-technologies y sont définies de façon très large comme étant « l’ensemble des techno-
logies dont l’emploi est moins néfaste pour l’environnement que le recours aux techniques
habituelles répondant aux mêmes besoins ».

Le plan d’action ETAP avait été précédé de deux communications (mars 2002 et mars 2003) qui
identifiaient les obstacles au développement et à la pénétration des technologies environnemen-
tales. À partir de cette analyse, ETAP définit une série de 25 actions (dont 11 prioritaires) visant
à lever ces obstacles dans les domaines suivants:
• Passer de la recherche aux marchés : développer et cibler les programmes de recher-
che et de démonstration, constituer des plateformes technologiques et constituer des
réseaux de centres d’expérimentation et de validation pour développer des protocoles d’es-
sai reconnus par tous.
• Améliorer les conditions de marché : élaborer et adopter des objectifs de performance
ambitieux pour certains produits ou procédés clés, mobiliser les instruments financiers pour
partager les risques d’investissement dans les éco-technologies, revoir les orientations
concernant les aides d’État en faveur de l’environnement, revoir les subventions néfastes
pour l’environnement, sensibiliser les entreprises et les consommateurs et favoriser l’émer-
gence de formations ciblées dans ces technologies.
• Agir au niveau mondial : promouvoir les éco-technologies dans les pays en développe-
ment et les pays en transition.
ETAP prévoit aussi la mise en place d’un panel européen des éco-technologies.

Un rapport faisant le bilan de la mise en œuvre d’ETAP sera présenté en janvier 2007.

La Commission n’a pas prévu de moyens budgétaires directement rattachés à ETAP. Le plan
d’action s’appuiera sur les instruments financiers existants soit, à partir de 2007, LIFE+, le 7e PCRD
et le CIP.

Chaque État membre doit rédiger et mettre en œuvre une « feuille de route » précisant les actions
et initiatives qui seront prises au niveau national. En France, c’est l’ADEME et le ministère de
l’Écologie qui assurent cette mission. Les feuilles de routes sont disponibles sur Internet.
Par ailleurs, l’unité ETAP de la DG Environnement édite une newsletter «Clean, clever, competitive».

Plus d’informations sur ETAP


Plan d’action ETAP : http://ec.europa.eu/environment/etap/index_en.htm
Méthodologie : http://ec.europa.eu/environment/etap/implementing.htm
Feuilles de route : http://ec.europa.eu/environment/etap/roadmaps.htm
Newsletter : http://ec.europa.eu/environment/etap/newsletter_en.htm
Contact : env-technology@ec.europa.eu

13
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 14

Le 7e Programme cadre de recherche


et développement (PCRD)
Bâtir l'Europe de la connaissance
Références : « Bâtir l’Europe de la connaissance au service de
la croissance » – COM(2005)119 du 6 avril 2005. Règlement
général : décision du conseil n°1982/2006/CE du 18/12/2006.
Les règlements concernant les programmes spécifiques ont été
publiés au JO L400 du 30 décembre 2006.
Budget 2007-2013 : 50,521 Md €.

Objectifs et contenu
Le Programme cadre de recherche et développement soutient les projets européens de
recherche & développement portés par des acteurs publics ou privés.

Avec le 7e PCRD (ou FP7 pour framework programme), l’Union européenne dispose d’un outil
majeur pour assurer le développement de la société de la connaissance, volet important de la
Stratégie de Lisbonne. Il succède au 6e PCRD de la période 2000-2006 qui avait été doté d’un
budget de 17,5 Md €.

Le 7e PCRD couvrira les principales composantes de la recherche européenne en s’articulant


autour de 4 programmes majeurs :
• Coopération : soutien aux projets transnationaux de recherche menés en coopération
dans 10 domaines thématiques prioritaires (cf. page 52). La contribution au développe-
ment durable constitue un thème transversal du programme « Coopération », qui disposera
d’un budget de 32,292 Md € pour la période 2007-2013.
• Idées : soutien à des activités de recherche à l’initiative des chercheurs eux-mêmes, au
niveau national ou international. Un Conseil européen de la recherche doit être créé pour
mettre en œuvre ce programme qui recevra 7,460 Md €.
• Personnes : soutien à des chercheurs individuels et encouragement de la mobilité en conti-
nuité du programme Marie Curie. Ce programme disposera de 4,727 Md €.
• Capacités : soutien aux capacités de recherche : infrastructures, groupements régionaux,
PME, thème « La science dans la société », soutien au développement cohérent des politi-
ques et activités de coopération internationale, avec un budget de 4,291 Md €.

• Le 7e PCRD soutient également les actions scientifiques et techniques directes non


nucléaires menées par le Centre commun de recherche (CCR ou JRC, Joint Research Center).
1,751 Md € seront consacrés à ces actions. Le Centre commun de recherche conduit des
activités de recherche en appui aux politiques communautaires, indépendamment des
objectifs des politiques pour la recherche des États membres. Le CCR s’appuie sur 8 instituts
de recherche thématique dont l’Institut de l’environnement, situé à Ispra, en Italie.

Le 7e PCRD devra cordonner ses interventions avec le programme cadre de compétitivité et


d’innovation (CIP) et avec les fonds structurels.

Place pour les éco-technologies


L’environnement, l’énergie et les transports sont trois des 10 domaines thématiques
retenus dans le cadre du programme coopération. Les budgets consacrés à ces thèmes sont
respectivement de 1,9 Md €, 2,3 Md € et 4,2 Md € pour la période 2007-2013.

• Le thème Environnement s’articule autour de 4 axes de recherche :


– Changements climatiques, pollution et risques.
– Gestion durable des ressources.
– Éco-technologies :
Technologies environnementales pour l’observation, la prévention, l’atténuation, l’adapta-
tion, l’assainissement et la restauration de l’environnement naturel et humain. Les domai-
nes concernés sont les suivants : eau, sols, climat, air, environnement marin, urbain et rural,
traitement des déchets, recyclage, technologies propres, sûreté des produits chimiques, …

14
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 15

Évaluation, vérification et expérimentation des technologies : méthodes et outils d’évalua-


tion des risques liés à l’environnement, analyse du cycle de vie des procédés, des techno-
logies et des produits, plateformes technologiques (chimie, eau, assainissement), …
– Outils d’observation et d’étude de la Terre.
• Le thème Énergie s’articule autour de 9 axes de recherche :
– Hydrogène et piles à combustible.
– Production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables.
– Production renouvelable de combustibles.
– Utilisation de sources d’énergie renouvelables pour le chauffage et le refroidissement.
– Captage de CO2 et technologies de stockage pour la production d’électricité avec un
très faible niveau d’émissions.
– Technologies de charbon propre.
– Réseaux énergétiques intelligents.
– Rendement énergétique et économies d’énergie.
– Connaissances au service de la politique énergétique.

• Le thème Transport s’articule autour de 3 axes de recherche :


– Aéronautique et transport aérien.
– Transport durable de surface (rail, route et voies navigables).
– Appui au système européen de navigation mondiale par satellite (Galileo) et au service
européen géostationnaire complémentaire de la navigation (Egnos).

Des programmes de travail (workprogrammes) annuels viendront préciser les sujets et les
plannings des appels à projets sur ces différents axes de recherche.

Le programme capacités offre lui aussi des opportunités pour les éco-technologies, en par-
ticulier avec les volets « Recherche au profit des PME » (avec un budget de 1 336 M €) et
« Régions de la connaissance» (126 M €).
Ces deux volets devraient permettre, d’une part, aux PME de s’impliquer plus facilement dans
des projets européens de recherche (projets coopératifs et projets collectifs) et ainsi mieux
exploiter leur potentiel en matière d’innovation et d’autre part, d’encourager les régions
européennes à mettre en place des partenariats afin de renforcer leur potentiel de recherche
et élaborer des plans d’action régionaux pour la recherche et l’innovation.

Modalités de mise en œuvre


Plusieurs modes de financement aux projets sont prévus ; ils pourront être utilisés seuls ou
combinés.
• Projets en collaboration (ex. : projets de recherche ciblée et projets d’intégration) : pro-
jets de recherche exécutés par des consortiums réunissant des participants de différents pays
visant à développer de nouvelles connaissances, de nouvelles technologies.
• Réseaux d’excellence : organismes de recherche qui intègrent leurs activités dans un
domaine donné dans le cadre d’une coopération à long terme.
• Actions de coordination et de soutien : activités visant à coordonner ou appuyer des
actions ou des politiques de recherche (mise en réseau, échanges, études, conférences, etc.).
• Soutien à la recherche exploratoire – projets individuels : projets de recherche
exploratoire proposés par des chercheurs et des équipes de recherche.
• Soutien en faveur de la formation des chercheurs et de l’évolution de leur car-
rière, actions du programme Marie Curie.
• Recherche au profit de groupes particuliers (notamment les PME) : projets de type
recherche coopérative (projets CRAFT) et collective.

Par ailleurs, la Communauté propose de soutenir des initiatives de grande échelle à finance-
ments multiples :
• Contribution financière pour la mise en œuvre conjointe et intégrée de programmes de
recherche nationaux bien identifiés (sur la base de l’article 169 du traité).
• Contribution financière pour la mise en œuvre d’initiatives technologiques conjointes
pour atteindre des objectifs qui ne peuvent pas l’être avec les régimes de financement
classiques (instruments sur la base de l’article 171 : soutien du programme cadre, prêts de
la BEI, capital risque).

15
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 16

• Contribution financière pour le développement de nouvelles infrastructures d’intérêt euro-


péen (instruments : subventions nationales, programme cadre, fonds structurels, prêts de la
Banque européenne d’investissement).

Un objectif de 15 % de PME présentes dans les projets a été fixé. Ces PME pourront être sou-
tenues jusqu’à 75 % de leurs dépenses éligibles (contre 50 % maximum pour les autres).

Contact et informations
Des points de contact nationaux (PCN) ont été nommés pour chacun des volets du PCRD.
L’ADEME intervient en tant que PCN sur les thèmes de l’environnement et l’énergie (voir p. 30).
La liste complète des PCN français est disponible sur le site www.eurosfaire.prd.fr
Lien avec les directions générales concernées :
http://ec.europa.eu/research/index_fr.cfm
www.cordis.europa.eu/fr/home.html
Au niveau français :
www.eurosfaire.prd.fr/7pc/
Contacter l’ADEME :
ncp-pcn@ademe.fr
ou
www.ademe.fr, rubrique « Europe et Monde »

Structure du 7e PCRD

Coopération
1. Santé 6. Environnement (changement
2. Alimentation, agriculture climatiques inclus)
et biotechnologie
7. Transports (aéronautique
3. Technologies de l’information comprise)
et de la communication
8. Sciences socio-économiques
4. Nanosciences, nanotechnologies, et humaines
matériaux et nouvelles technologies
de production 9. Sûreté

5. Énergie 10. Espace

Idées

Personnes

Capacités
Infrastructures Recherche au Régions de la Potentiel de La science dans Activités de coopération
de recherche profit des PME connaissance recherche la société internationale

Activités non nucléaires du CCR

16
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 17

Programme cadre compétitivité et innovation (CIP)

Références : décision n°1639/2006/CE


du 24 octobre 2006.
Budget 2007-2013 : 3 621 M €.

Objectifs et contenu
Le Programme cadre compétitivité et innovation (CIP) est un nouveau programme cadre, en
partie issu du regroupement d’instruments financiers existants (e-TEN, Énergie intelligente
Europe, volet « technologies propres » de LIFE Environnement, programme pluriannuel pour
les entreprises, etc.).

Il doit devenir le troisième instrument de financement (en volume) de l’Union européenne


pour la mise en œuvre de la Stratégie de Lisbonne, en complément du 7e PCRD et des fonds
structurels ; instruments avec lesquels il doit coordonner ses interventions.

Le CIP a pour objectif de :


• Promouvoir la compétitivité des entreprises et notamment des PME.
• Encourager l’innovation, y compris l’éco-innovation.
• Accélérer la mise en place d’une société de l’information compétitive, innovante et accessible
à tous.
• Promouvoir l’efficacité énergétique ainsi que les sources d’énergie nouvelles et renouvelables
dans tous les secteurs, y compris celui des transports.
Il encourage fortement la formation de réseaux transeuropéens (clusters) et de partenariats
public-privé.

Il se compose de 3 sous-programmes :
• Programme pour l’innovation et l’esprit d’entreprise – doté d’un budget de
2 166 M € (dont 430 M € maximum pour la promotion de l’éco-innovation).
• Programme d’appui stratégique en matière de Technologies de l’Information et
de la Communication (TIC) avec un budget de 728 M €.
• Programme « Énergie intelligente Europe » avec un budget de 727 M €.
– SAVE : efficacité énergétique, utilisation rationnelle de l’énergie en particulier dans la
construction et l’industrie.
– ALTENER : sources d’énergie nouvelles et renouvelables pour la production centralisée et
décentralisée d’électricité et de chaleur.
– STEER : aspects énergétiques des transports, diversification des carburants.
Chaque sous-programme sera géré par un comité de gestion approprié.

Place pour les éco-technologies


Le programme pour l’innovation et l’esprit d’entreprise et Énergie intelligente Europe réservent
une place importante aux éco-technologies.

Le programme pour l’innovation et l’esprit d’entreprise a pour objectif l’amélioration et la promo-


tion de l’innovation auprès des entreprises, y compris de l’éco-innovation au travers de projets
pilotes de démonstration. Ce programme ciblera tout particulièrement les PME, notamment pour
les aider à accéder à différents instruments financiers de type soutien aux fonds propres, fonds de
capital risque ou prêts. Des initiatives en matières d’aide aux transferts de technologies, de pro-
motion de technologies innovantes sont également prévues.
Il est prévu, enfin, un effort important pour la mise à disposition de services d’appui en faveur
de l’innovation et pour les réseaux régionaux (projets INNO-NET).
Pour chacun de ces modes d’intervention, des budgets sont « fléchés » sur les éco-technolo-
gies et l’éco-innovation : 195 M € pour les projets pilotes, 175 M € pour les instruments finan-
ciers, 53 M € pour l’assistance technique aux institutions financières,10 M € pour les projets
INNO-NET.
Le volet éco-technologies pourra être doté d’une agence exécutive spécifique.

17
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 18

Le programme Énergie intelligente Europe présentera lui aussi des opportunités intéressan-
tes pour les porteurs de projets faisant appel aux éco-technologies.
Il insiste tout particulièrement sur la stimulation des investissements dans des technologies
nouvelles dans les domaines de l’efficacité énergétique, des sources d’énergies renouvelables
et de la diversification énergétique. Il interviendra notamment pour combler le fossé entre la
phase de démonstration réussie de technologies innovantes et leur introduction effective sur
le marché pour parvenir à un déploiement de masse. Il mettra l’accent sur l’élimination des
barrières non techniques, la création d’opportunités commerciales et la sensibilisation.
Deux types de projets seront soutenus : les projets de promotion et de diffusion et les projets
de première application commerciale.
L’Agence exécutive énergie intelligente (IEEA) est maintenue.

Modalités de mise en œuvre


Le CIP se mettra en œuvre :
• au travers d’un soutien direct aux projets (subventions),
• au travers d’un soutien aux réseaux d’appui aux entreprises (Euro-info centres et Centres
relais innovation),
• au travers d’une série d’instruments financiers communautaires destinés aux PME :
– Mécanisme en faveur des PME innovantes et à forte croissance – MIC (géré par le Fonds euro-
péen d’investissement – FEI) : soutien à l’amorçage, aux fonds propres ou au capital risque, etc.
– Mécanisme de garantie pour les PME (géré par le FEI) : prêts, micro-crédits, fonds de
garantie, etc.
– Dispositif de renforcement des capacités (géré par la Banque européenne de reconstruction
et développement, le FEI et la banque de développement du Conseil de l’Europe) : capital
d’amorçage, soutien à l’assistance technique.

Des programmes de travail annuels et des programmes spécifiques détailleront les priorités et
les calendriers de mise en œuvre des différents volets du CIP.

Contact et informations
Dans certains cas, un PCN (point de contact national) peut être désigné. L’ADEME intervient
en tant que PCN sur le programme Énergie intelligente Europe (voir p. 30).
Contact à la DG entreprise : entr-cip@ec.europa.eu

Documents de référence
Programme-cadre pour l’innovation et la compétitivité (2007-2013) :
http://ec.europa.eu/enterprise/enterprise_policy/cip/index_fr.htm
Sur le site Cordis :
http://cordis.europa.eu/innovation/fr/policy/cip.htm
Lien avec les directions générales concernées :
http://ec.europa.eu/enterprise/index_fr.htm
http://ec.europa.eu/energy/index_fr.html
www.cordis.europa.eu/fr/home.html
Contacter l’ADEME :
ncp-pcn@ademe.fr
ou
www.ademe.fr, rubrique « Europe et Monde »

18
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 19

L’instrument financier pour l’environnement


(LIFE+)
Références : règlement en cours d’élaboration.
Budget : 1900 M € pour les 7 ans, soit une moyenne
de 270 M € par an.

Objectifs et contenu
L’instrument financier pour l’environnement (LIFE) a été créé en 1992 (règlement 1973/92 du
21 mai 1992) pour contribuer à la mise en œuvre et au développement de la politique et de
la législation environnementales de la Communauté européenne.
Il comportait trois volets thématiques : LIFE Nature, LIFE Environnement (avec notamment le
soutien aux éco-technologies) et LIFE Pays tiers.

Le nouvel instrument LIFE+ s’inscrit dans la continuité de LIFE tout en intégrant des modifi-
cations importantes dans le cadre de la réorganisation des instruments financiers pour la
période 2007-2013.

Le lien entre l’instrument LIFE+ et la mise en œuvre du 6e Programme d’action pour l’environ-
nement (PAE) est réaffirmé. Les principaux changements sont les suivants :
• Le nouvel instrument financier regroupera l’ensemble des lignes budgétaires précédemment
dispersées au sein de la DG environnement (Life, soutien aux ONG environnementales euro-
péennes, les réseaux de villes durables, Forest Focus, etc.).
• Il comprendra trois volets « Nature et biodiversité », « Politique et gouvernance en matière
d’environnement » et « Information et communication ». Le volet « Pays tiers » de LIFE dispa-
raît de l’instrument LIFE+.

Actions relevant du volet « Nature et biodiversité » :


• Mise en œuvre des directives « Habitats » et « Oiseaux » et du réseau Natura 2000.
• Consolidation des bases de connaissances.
• Méthodes et instruments de suivi et d’évaluation de la nature et de la biodiversité.
• Gouvernance et participation aux consultations en matière de nature et biodiversité.
La part du volet « Nature » ne pourra pas représenter moins de 40 % du budget de LIFE+.

Actions relevant du volet « Politique et gouvernance » :


• Approches, méthodes, technologies et instruments novateurs pour la mise en œuvre des
politiques.
• Consolidation des bases de connaissances.
• Suivi et évaluation de l’état de l’environnement et des facteurs (pressions et réactions) ayant
des incidences sur l’environnement.
• Conditions de mise en œuvre aux niveaux local et régional des politiques environnementales.
• Meilleure gouvernance environnementale.
Les thématiques prioritaires sont celles définies dans le 6e PAE: changement climatique, environ-
nement et santé, ressources naturelles (eau, sols), déchets, environnement urbain, pesticides et
produits chimiques, production et consommation durables, politique intégrée des produits.

Actions relevant du volet « Information et communication » :


• Diffusion d’informations et actions de sensibilisation sur les questions environnementales
(dont la prévention des incendies de forêts).
• Mesures d’accompagnement : campagnes de communication, formations, conférences…

19
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 20

LIFE+ doit apporter son soutien aux projets dits de démonstration, c’est-à-dire sortant du
domaine strict de la recherche et proposant de confronter une technique, une application, un
procédé aux conditions technico-économiques du marché. En théorie, les projets relevant de
LIFE+ devraient se distinguer des projets relevant du 7e PCRD ou des fonds structurels.

Place pour les éco-technologies


Le soutien financier aux projets de démonstration concernant les éco-technologies se parta-
gera entre le volet « Politique et gouvernance » de LIFE+ et le volet « Éco-technologies » du
nouveau programme cadre compétitivité et innovation (CIP).

Le CIP devrait soutenir les projets portés par des entreprises privées concernant les technologies
propres (clean technologies), l’éco-conception et l’éco-management.

Le volet « Politique et gouvernance » de LIFE+ devrait prendre en charge les projets relatifs aux
aspects suivants :
• La réduction, le recyclage et la gestion des déchets.
• Le traitement des pollutions de l’eau, des sols.
• Les travaux de diffusion, de sensibilisation, de formation, d’animation et de soutien aux
réseaux liés à la mise en œuvre du plan d’action pour les éco-technologies – ETAP.
Aucune obligation de transnationalité n’est envisagée.

Modalités de mise en œuvre


La phase de conciliation entre le Parlement européen et le Conseil a abouti fin mars 2007 à
un règlement dont les grandes lignes sont les suivantes :
• Une gestion centralisée du programme par la commission, selon des modalités proches des
programmes précédents mais qui restent à définir.
• 78 % de l'enveloppe financière seront affectés au soutien de projets. Sur cette part, la moi-
tié devra concerner le domaine « nature et biodiversité », et 15% des projets transnationaux.
• Les États membres ont l'assurance d'une allocation indicative (estimée à 15.6 M€ pour la
France en 2007).
• L'annexe 2 du règlement fixe le cadre et les domaines d'actions du programme, les États
membres pouvant chaque année compléter ce programme avec leurs priorités nationales.

En terme de calendrier de mise en œuvre, l'adoption formelle du règlement devrait intervenir


en juin et un appel à projets au titre de 2007 pourrait être lancé par la commission au cours
de l'été.

20
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 21

MARCO POLO II
Références : règlement (CE) n°1692/2006
du 24 octobre 2006.
Budget 2007-2013 : 400 M €.

Objectifs et contenu
L’action de la Communauté européenne pour développer les modes de transports alternatifs
au transport routier a débuté en 1997 avec le programme d’actions pilotes pour le transport
combiné (PACT). Le programme Marco Polo I a pris le relais pour la période 2003-2006,
disposant d’un budget de 100 M € pour les 25 États membres.
Encouragée par les bons résultats de ce programme, la Commission européenne a souhaité
poursuivre son action d’amélioration des performances environnementales du transport de
marchandise pour la période 2007-2013.
Le programme Marco Polo II s’inspire du programme précédent et a toujours pour objectif la
réduction de la saturation des routes et le transfert durable du fret routier vers la navigation à
courte distance, le rail et les voies navigables intérieures. Il disposera d’un budget de 400 M €
pour 2007-2013.
Les actions financées reprennent celles de Marco Polo I :
• Actions de transfert modal (transfert immédiat de fret vers les modes alternatifs) –
500000€ de subvention minimum représentant au maximum 35% du budget total du projet.
• Actions à effet catalyseur (mettre en valeur l’innovation et le franchissement de barriè-
res structurelles) – 2 M € de subvention minimum représentant au maximum 35 % du bud-
get total du projet.
• Actions d’apprentissage en commun (mutualisation des savoirs des opérateurs des
marchés du fret et de la logistique) – 250 000 € de subvention minimum représentant au
maximum 50 % du budget total du projet.
On peut noter cependant deux nouvelles actions issues du retour d’expérience du programme
précédent :
• Actions de développement des autoroutes de la mer (mise en place d’au moins 1,25 Md de
tonnes-kilomètres par projet) – 2,5 M € de subvention minimum représentant au maximum
35 % du budget total du projet.
• Actions d’évitement du trafic (réduction de 10 % de tonnes ou de véhicules-kilomètres dans
une chaîne d’approvisionnement donnée) - 1 M € de subvention minimum représentant au
maximum 35 % du budget total du projet.
Autre nouveauté, le programme, en plus de s’adresser aux États membres, ouvrira ses portes aux
pays tiers proches de l’Union européenne (en particulier ceux dont la proximité les implique
naturellement dans les projets de transport).

Place pour les éco-technologies


On trouve une place dans ce programme pour toutes les technologies visant à développer des
alternatives au fret routier.
De même les technologies innovantes permettant de réduire les impacts du transport sur la
santé et l’environnement peuvent facilement trouver leur place dans ce programme.

Modalités de mise en œuvre


Les projets doivent être présentés par au moins deux entreprises qui seront issues de deux pays
différents (il faut au moins un État membre de l’Union européenne), dans des cas exception-
nels de projets de transport avec un pays tiers proche, une entreprise seule venant d’un État
membre pourra tout de même déposer un dossier de candidature.
Afin de permettre aux PME de continuer à participer aux appels à propositions Marco Polo II,
tous les seuils minimaux indicatifs de participation ne seront pas relevés (contrairement à ce
qui avait été annoncé) ; ceux des actions de transfert modal et d’apprentissage en commun
restent inchangés. Par ailleurs, les PME bénéficieront de règles administratives et financières
plus souples. Par exemple, les actions à effet catalyseur, celles de développement des autorou-
tes de la mer ou encore celles d’apprentissage en commun pourront être constituées d’un
assemblage de projets de petite taille.
Les projets de recherche ou d’infrastructures purs ne seront pas retenus.

Contact et informations
DG transport et énergie : http://ec.europa.eu/transport/index_fr.html
Marco Polo II Help Desk : Tren-marco-polo@ec.europa.eu

21
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 22

Programmes opérationnels des fonds structurels


Politique régionale et de cohésion
Références : règlements 1083 (dispositions générales et
coordination des fonds), 1080 (FEDER), 1081 (FSE),
1082 (GECT) /2006 publiés au JOUE L210 du 31 juillet 2006.
Budget européen pour la période 2007-2013 : 308 Md €.
Budget français : 12,7 Md €.

« (…) l’Europe doit renouveler les bases de sa compétitivité, augmenter son potentiel de croissance ainsi que
sa productivité et renforcer la cohésion sociale, en misant principalement sur la connaissance, l’innovation et la
valorisation du capital humain. Pour atteindre ces objectifs, l’Union doit davantage mobiliser tous les moyens
nationaux et communautaires appropriés – y compris la politique de cohésion – dans les trois dimensions éco-
nomique, sociale et environnementale de la stratégie pour mieux en exploiter les synergies dans un contexte
général de développement durable. » Conclusions de la Présidence, Conseil européen, mars 2005.

Objectifs et contenu
L’objectif principal de la politique régionale et de cohésion est de réduire les disparités entre
les régions de l’Union européenne ; tâche qui s’est amplifiée depuis l’entrée de 10 nouveaux
États membres et celle, prévue en 2007, de la Bulgarie et de la Roumanie.

Pour répondre à cet objectif général, la politique régionale et de cohésion est mise en œuvre
au travers de trois objectifs opérationnels :

• Objectif «Convergence» – ancien objectif 1 dans la programmation 2000-2006 – 251,1Md€


disponibles sur 2007-2013 (81,5% du montant total).
Il s’adresse aux régions dont le PIB par habitant est inférieur à 75 % du PIB européen moyen.
En France, il concerne les départements d’outre-mer.
60 % du financement devra être alloué à des projets concernant la recherche et l’inno-
vation, la société de l’information et le développement durable.

• Objectif « Compétitivité régionale et emploi » – anciens objectifs 2 et 3, Urban et


Equal dans la programmation 2000-2006 – 49,1 Md € disponibles sur 2007-2013 (15,95 %
du montant total).
Il concerne l’ensemble des Régions (et la totalité de leur territoire) autres que celles relevant
de l’objectif « Convergence ».
Il a pour objectif de stimuler la création de programmes régionaux de développement qui
renforceront l’attractivité des territoires européens.
Il prévoit notamment un fort investissement dans les ressources humaines afin d’augmenter
significativement le nombre d’emplois de qualité.
75 % du financement devra être alloué à des projets concernant la recherche et l’inno-
vation, la société de l’information et le développement durable.

• Objectif « Coopération territoriale européenne » – anciennement Interreg – 7,75 Md €


(2,55 % du montant total).
Il vise à renforcer les coopérations transfrontalières, transnationales et interrégionales. Il peut
ainsi servir à financer des projets qui s’attaquent à des problèmes dépassant les frontières
(pollution de l’air, de l’eau…).
Toutes les Régions européennes relevant des objectifs Convergence et Compétitivité sont
concernées. Les contenus opérationnels des programmes de coopération territoriale sont
arrêtés par groupes de régions ou entre régions transfrontalières, mais les orientations
données par la Commission européenne indiquent que l’innovation et la protection de
l’environnement constituent des thèmes majeurs.
Les partenariats pour la gestion des projets relevant de cet objectif peuvent être réunis au
travers de Groupements européens de coopération territoriale (GECT).

22
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 23

Pour assurer le financement de ces trois programmes, trois instruments financiers sont mobilisés :
• Le Fonds européen de développement régional (FEDER), consacré notamment à l’aide
aux investissements productifs, à la création d’équipements et d’activités, au soutien aux
projets de développement.
• Le Fonds social européen (FSE), consacré à la formation, la qualification et aux ressources
humaines.
• Le Fonds de cohésion contribue à financer des projets d’investissements sur les réseaux
transeuropéens et l’environnement. Il ne concerne pas la France.
Ces fonds sont dénommés fonds structurels.

Pour encadrer l’application de ces objectifs opérationnels et l’utilisation des fonds sur le terrain,
la Commission a proposé des orientations stratégiques destinées à aider les États membres à
mieux cerner leurs priorités. Pour la période à venir, l’accent est donc mis sur la société de la
connaissance et de l’information, sur l’esprit d’entreprise, sur l’environnement et l’emploi, en
cohérence avec la Stratégie de Lisbonne.
À partir de ces orientations stratégiques, chaque État membre doit préparer un Cadre de réfé-
rence stratégique national (CRSN) et des Programmes opérationnels (PO) nationaux et
régionaux qui précisent les thèmes prioritaires et définissent les modalités de soutien aux
projets. Il est nécessaire de connaître ces documents avant de proposer un projet au soutien
des fonds structurels.

Pour la période 2007-2013, la France disposera de 12,7 Md € (contre 16 au titre des mêmes
fonds pour la période 2000-2006) dont 2,83 au titre de l’objectif Convergence, 9,1 au titre de
l’objectif Compétitivité (5,12 provenant du FEDER et 3,98 du FSE) et 0,75 au titre de l’objectif
Coopération. La majeure partie de ces enveloppes est répartie entre les différentes préfectures
de Région qui seront les instances de gestion des programmes opérationnels (sauf en Alsace où
c’est le Conseil régional qui assure cette fonction) et qui constituent donc les interlocuteurs pri-
vilégiés des porteurs de projets.

Parallèlement à l’intervention des fonds structurels au travers des programmes opérationnels


régionaux, la Commission européenne a proposé la création de trois instruments spécifiques
de soutien aux investissements et aux entreprises :
• JASPERS (joint assistance in supporting projects in european regions). Son objectif est d’aider les
nouveaux États membres et les Régions dans la préparation de projets importants.
• JEREMIE (joint european resources for micro to medium enterprises). Son objectif est d’amélio-
rer l’accès au financement des PME dans les différentes régions de l’Union européenne.
• JESSICA (joint european support for sustainable investment in city area). Son objectif est de
promouvoir les investissements durables dans les zones urbaines.

Place pour les éco-technologies


En France, le Cadre de référence stratégique national (CRSN) suit au plus près les orientations
de la Commission européenne.
Les priorités définies pour l’utilisation du FEDER ou du FSE sont donc toutes compatibles avec
un soutien à des projets faisant appel aux éco-innovations et aux éco-technologies, considé-
rées comme de nature à répondre à la fois à l’objectif d’amélioration de la compétitivité des
entreprises et à l’objectif de développement durable.

La promotion de « technologies non polluantes ou axées sur la protection de l’environnement »,


le soutien à l’éco-innovation sont explicitement affichés comme des priorités, tout comme la
mise en œuvre de solutions de transports durables.
Le CRSN indique, en outre, que les projets faisant appel à l’innovation pourront bénéficier de
cofinancements croisés des Agences nationales de la recherche ou de l’innovation industrielle,
de l’ADEME ou d’OSEO.
Le CRSN insiste également sur le rôle de JEREMIE dans le soutien au démarrage de projets
innovants portés par les PME-PMI.

23
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 24

Le programme « Coopération territoriale » pourra soutenir des projets de coopération entre


collectivités, entreprises et instituts de recherche de plusieurs régions européennes centrés sur
les éco-technologies, notamment lorsqu’il s’agit de résoudre un problème environnemental
interrégional ou transfrontalier (pollutions atmosphériques, gestions de bassins versants,
prévention des risques naturels ou technologiques).

Modalités de mise en œuvre


La mise en œuvre des programmes opérationnels régionaux sera réalisée sous l’autorité des
préfectures de Région (et coordonnée par les secrétariats généraux des affaires régionales des
préfectures de Région). Un comité de suivi associera l’ensemble des partenaires régionaux
impliqués dans la mise en œuvre et le financement des actions.
Les services déconcentrés de l’État en Région seront également amenés à suivre ou piloter des
projets relevant des thèmes qui les concernent.

Ce sont les relais d’informations sur le contenu du programme opérationnel de chaque Région
et, lorsqu’elles sont déjà arrêtées, sur les modalités de sa mise en œuvre.

La Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT)


assurera la coordination de la mise en œuvre des fonds structurels au niveau national. Elle peut
également informer sur le CRSN et les programmes opérationnels français.

Les programmes opérationnels nationaux ou interrégionaux (objectif Coopération) seront mis


en œuvre aux niveaux correspondants. Pour chaque programme du volet Coopération, une
collectivité territoriale (le plus souvent une Région) a été désignée comme autorité de gestion.

Contacts et informations
• Le SGAR (Secrétariat général des affaires régionales de la préfecture de Région) de votre
Région.
• Le service Europe de votre Conseil régional.
• Sur le site Internet de la Commission européenne :
DG Politique régionale ou DG Régio : http://ec.europa.eu/regional_policy/index_fr.htm
Orientations stratégiques sur la cohésion :
http://ec.europa.eu/regional_policy/sources/docoffic/2007/osc/index_fr.htm
• CRSN sur le site de la DIACT :
http://www.diact.gouv.fr

JEREMIE
Le «joint european resources for micro to medium enterprises », plus connu sous le nom
de JEREMIE, est une initiative conjointe de la Commission européenne et de la Banque
européenne d’investissement (BEI) via le Fonds européen d’investissement.
Son but est d’améliorer l’accès au financement des petites et moyennes entreprises
(PME) et en particulier de développer le micro-crédit (à partir de 25000€), le capital-risque,
les prêts et garanties et d’autres formes innovantes de financement. Il sera constitué en
partie à partir des fonds FEDER.
Chaque État membre devra établir un programme opérationnel spécifique et désigner un
fonds de participation (holding fund) chargé de la mise en œuvre de ce programme opé-
rationnel. Le fonds de participation JEREMIE lancera ensuite un appel d’offres auprès des
intermédiaires financiers pour l’attribution de la gestion des fonds au niveau régional.

En savoir plus
http://www.eif.org/jeremie

24
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 25

Innovations et éco-technologies au niveau national


Les politiques en matière de recherche et d’innovation françaises sont élaborées et mises
en œuvre par le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (MINEFI), le ministère
des PME et le ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.

Ils conduisent et gèrent directement certains programmes comme le Fonds de compétitivité


des entreprises ou les cinq programmes « Croissance PME ».

Certaines actions sont mises en œuvre via des agences nationales comme OSEO, l’Agence
nationale de la recherche (ANR), l’Agence de l’innovation industrielle (AII) ou l’ADEME.

En matière d’éco-technologies, deux ministères interviennent principalement :


• Le ministère de l’Écologie et du Développement durable (MEDD) et, plus particu-
lièrement, la Direction des études économiques et de l’évaluation environnementale (D4E),
pour la mise en œuvre nationale du plan d’action ETAP.
• Le ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (MINEFI) au travers de
la Direction générale des entreprises (DGE).

Des appels à propositions ciblés sont régulièrement lancés par le MEDD ou par l’un ou l’autre
des organismes sous la tutelle du MEDD ; en particulier l’ADEME – Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie.

Des soutiens financiers importants sont également apportés par les différentes Agences de
l’eau couvrant le territoire national.

Il existe, par ailleurs, de nombreux processus et instruments de soutien publics en faveur de la


recherche et l’innovation et dans lesquels les éco-technologies peuvent trouver une place :
• l’action de la DIACT (Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des
territoires) – ex DATAR – avec les pôles de compétitivité et les pôles d’excellence ;
• les programmes mobilisateurs pour l’innovation industrielle (PMII) de l’AII ;
• le programme PRECODD de l’ANR ;
• les différentes actions du groupe OSEO ;
• les programmes Compétitivité et performance, Nouveaux marchés ou Gazelles du Plan
Croissance PME.

Sur la partie export, les éco-entreprises peuvent bénéficier du système d’appui au dévelop-
pement international des entreprises :
• Le PEXE (Plan export des éco-entreprises) pour favoriser une démarche concertée des entre-
prises dans le domaine des éco-technologies.
• Le programme Cap Export d’UBIFRANCE (ex Agence française pour le développement
international des entreprises du ministère du Commerce extérieur) et les fonds PASE (Plan
d’actions sectorielles export).

Il faut enfin signaler les instruments financiers des sociétés de capital-risque et les initiatives du
secteur bancaire. Certaines de ces sociétés comme EMERTEC 3E (capital d’amorçage) et
DEMETER (capital investissement) de la Caisse des dépôts et consignations sont dédiées aux
éco-technologies.

25
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 26

Ministère de l’Économie,
des Finances et de l’Industrie
Direction générale des entreprises (DGE)

Missions générales de la Direction générale des entreprises (DGE)


La DGE a pour mission générale de proposer et mettre en œuvre toutes les mesures de nature
à pouvoir renforcer la compétitivité des entreprises ; son objectif étant de promouvoir l’action
industrielle en France.
Grâce à une capacité d’expertise enrichie par des contacts réguliers avec le monde de l’entre-
prise, la DGE anime notamment des actions de soutien à l’innovation industrielle, en particu-
lier au travers des pôles de compétitivité, dont elle assure le pilotage national. Elle assure
également la conduite de la politique de normalisation et de qualité industrielle. Elle intervient
de façon plus générale dans tous les domaines de la compétence des pouvoirs publics dès lors
que sont impactées les entreprises.

Afin de mener à bien ses missions, la DGE dispose d’environ 350 millions d’euros par an.
Ce budget servira essentiellement à financer les pôles de compétitivité. Une part sera néan-
moins réservée à la réalisation d’études et de prospectives ainsi qu’au financement des projets
Eureka.

Soutien aux éco-technologies


Connaissance et structuration du secteur des éco-entreprises
Études en interne et en partenariat avec les entreprises afin de mieux cerner l’état du secteur
et la spécificité de leurs besoins.

Identification et suivi des technologies de l’environnement


Favoriser la dissémination et l’adoption des bonnes pratiques par l’intermédiaire de colloques,
du site Internet http://www.industrie.gouv.fr/index_portail.php ainsi qu’un CD-ROM « Le
portail de l’environnement », réalisé dans le cadre du PEXE (Plan export des éco-entreprises)
en partenariat avec l’ADEME, le MEDD et Ubifrance.

Gestion et financement des projets issus des pôles de compétitivité – notamment ceux qui
ont des thématiques environnementales clairement identifiées.
Gestion avec l’aide d’autres organismes tels que OSEO, l’ANR ou l’ADEME et participation à la
coordination des attributions budgétaires.

Actions transversales de soutien au développement des éco-entreprises


Réflexions sur les pratiques d’achats publics, développement de la certification des services des
éco-entreprises, soutien aux éco-entreprises dans leurs demandes de financement (en sécuri-
sant les financements, en faisant de la promotion en leur faveur auprès des organismes de
capital risque).

Action régionale
Les directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement, fonctionnant en
réseau avec la DGE sur les questions de développement économique, organisent des actions
collectives et s’enrichissent de leur expérience du terrain.

Soutien à l’internationalisation des éco-entreprises


Participation active aux travaux du PEXE. Instruction des demandes de soutien à l’exportation :
http://www.ubifrance.fr/secteur/pexe/index.asp?Reload=555

En savoir plus
www.minefi.gouv.fr

26
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 27

Ministère de l’Écologie
et du Développement durable - MEDD
Missions générales du ministère de l’Écologie et du Développement durable
Le ministère de l’Écologie et du Développement durable veille à l’intégration des objectifs de
développement durable dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques,
notamment en ce qui concerne la gestion des espaces et des ressources naturels et l’aménage-
ment du territoire. Il prépare et met en œuvre les politiques publiques en matière d’écologie,
coordonne les actions menées dans le domaine de l’environnement.

Soutien aux éco-technologies


Les actions proposées par le MEDD sont essentiellement incitatives. Ainsi, il propose diverses
aides telles que :
• Le crédit d’impôt en faveur de l’acquisition ou de la location d’un véhicule non polluant,
• L’amortissement exceptionnel :
– des matériels destinés à économiser l'énergie et des équipements de production d'énergies
renouvelables,
– des matériels destinés à l’approvisionnement en GPL et GNV et à la charge des véhicules
électriques,
– des matériels destinés à lutter contre le bruit,
– des véhicules non polluants,
– des immeubles destinés à l’épuration des eaux industrielles ou à la lutte contre la pollution
de l’air ainsi que des constructions incorporées aux installations agricoles et destinées à satis-
faire aux obligations relatives aux installations classées pour la protection de l’environnement.
• La majoration d'1/2 point des coefficients d’amortissement pour les matériels destinés à éco-
nomiser l'énergie et les équipements de production d'énergie renouvelable.
• Le crédit d’impôt pour dépenses d’acquisition d’équipements de production d’énergie
renouvelable, de matériaux d’isolation thermique et d’appareils de régulation de chauffage.

Depuis le plan de loi de finances rectificatives pour 2006, les collectivités locales peuvent exo-
nérer de taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) – à hauteur de 100 % ou de 50 % – les
bâtiments anciens sur lesquels sont réalisés des travaux d’amélioration énergétiques et les
logements neufs remplissant des critères de très haute performance énergétique (THPE).

Le MEDD est impliqué dans la mise en œuvre du Plan d’action en faveur des éco-technologies
(ETAP), piloté en France par l’ADEME par délégation du MEDD.
Il participe aussi au PEXE par l’intermédiaire de l’ADEME.

De manière moins spécifique, le MEDD est aussi impliqué dans les activités de recherche, de
prospective et de veille scientifique dans les champs de l’écologie et du développement durable
par l’intermédiaire du Service de la recherche et de la prospective (SRP) qui est rattaché à la
Direction chargée des études économiques et de l’évaluation environnementale (D4E).
Le SRP veille également à la diffusion et à la valorisation des travaux de recherche et de pros-
pective pour qu’un large public puisse les exploiter (collectivités territoriales, gestionnaires
d’espaces naturels, industriels, monde associatif).

En savoir plus
www.ecologie.gouv.fr

27
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 28

Ministère délégué à l'Enseignement


supérieur et à la Recherche
Mission générale du ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
Le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dispose
de trois grandes directions générales correspondant aux trois missions fondamentales du
ministère : l'enseignement scolaire, l'enseignement supérieur et la recherche. À côté de ces
trois directions générales est institué un secrétariat général qui exerce une fonction transver-
sale de soutien.
La direction générale de la recherche et de l'innovation élabore la politique de l'État en matière
de recherche et d'emploi scientifique. Elle en définit les orientations et les priorités et veille à
leur mise en œuvre.

Soutien aux éco-technologies


Le ministère délégué à la Recherche n'a pas d'action spécifique concernant les éco-technolo-
gies mais elles ont potentiellement une place au sein de toutes les formes de soutien à la
recherche qu'il propose.
Depuis la création de l'Agence nationale de la recherche (sous tutelle du ministère de la
Recherche), les aides directes aux projets de recherche et développement du ministère passent
quasi uniquement par son canal. Il en définit la stratégie, les priorités et participe aux décisions
de financement.
Le ministère de la Recherche a également une tutelle sur de nombreux organismes de recher-
che intervenant dans le domaine de l'environnement et des éco-technologies tels que le CNRS,
l'INRA, le CEA, le BRGM, le CEMAGREF, l'IFREMER ou encore le Laboratoire central des ponts
et chaussées.
Ces organismes ont des contrats d'objectifs avec le ministère qui leur fixe les grandes lignes de
leur action et participe à leur financement. En plus de ce rôle de tutelle, le ministère dispose
d'autres outils pour soutenir les acteurs de la recherche.

Mis en place il y a 8 ans, le concours des jeunes entreprises innovantes a pour vocation
de détecter et de faire émerger des projets de création d'entreprises de technologies innovan-
tes et de récompenser les meilleurs d'entre eux grâce à un soutien financier et un accompa-
gnement adapté. Suivant le type de projet, 45 000 à 450 000 € peuvent être attibués au
porteur de projet.
La rigueur des critères de sélection et la réputation d'excellence de ce concours aident, par ail-
leurs, les lauréats dans leurs recherches de financements complémentaires.
Instauré depuis plusieurs années, le crédit d'impôt recherche (qui permet de recevoir une
aide en fonction de l'accroissement des efforts de recherche d'une année sur l'autre) a vu son
succès s'accroître ces deux dernières années.
Le label Carnot géré par l'ANR a été créé en 2005. Ce label, attribué pour quatre ans par un
jury, a pour objectif de soutenir les laboratoires qui font de la recherche industrielle en leur
attribuant des fonds supplémentaires (60 M € pour 2006) qui leur permettent de réaliser des
projets en partenariat avec des PME innovantes.
Le ministère est à l'initiative des Centres régionaux pour l'innovation et le transfert de
technologie (CRITT) qui sont des organismes d'interface entre les PME-PMI et les centres de
compétences dans des domaines précis. Ils ont pour objectif d'améliorer la compétitivité par
le transfert de technologie.

Dans le domaine de la formation, le ministère finance de nombreuses bourses d'étude ; à la


fois des bourses classiques destinées à des thésards en universités et des bourses réservées à
des ingénieurs qui veulent devenir chercheurs (bourses CIFRE cofinancées par le ministère de
l'Industrie).
C'est lui aussi qui finance, chaque année, 80 thèses au sein de l'Ademe en partenariat avec les
grands laboratoires de recherche et des entreprises.
Enfin, toujours par l'intermédiaire de l'ANR, le ministère participe à l'initiative intergouverne-
mentale Eureka qui a pour objectif de stimuler la compétitivité européenne. Le ministère
apporte ses compétences en matière d'expertise et l'ANR apporte la participation financière.

En savoir plus : www.recherche.gouv.fr/

28
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 29

Ministère des PME, du Commerce,


de l’Artisanat et des Professions libérales
Le ministère des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions
libérales prépare et met en œuvre la politique du gouvernement dans ces secteurs.
Il exerce la tutelle des Chambres de métiers et des Chambres de commerce et d'industrie, ainsi
que les attributions relatives à la simplification des formalités incombant aux entreprises.
Il coordonne l'action de l'État à l'égard des professions libérales et contribue à l'élaboration et à
la mise en œuvre de la politique en matière d'apprentissage.

En 2006, le ministère a annoncé la mise en œuvre d’un large plan d’action destiné à favoriser le
développement des entreprises qui s’appliquera au travers du programme «Croissance PME».
L’objectif est d’agir de façon forte et coordonnée sur l’ensemble des leviers qui concourent à
la croissance des PME.
Il définit pour la première fois un nouveau type d’entreprises situées entre les très petites entre-
prises et les multinationales : les gazelles. Ce sont des PME capables d’innover, d’exporter,
d’embaucher et qui ont vocation à croître et devenir les grandes entreprises de demain.

Le plan d’action s’articule autour de cinq programmes pour le développement des PME :
• Le programme « Financement de la croissance » : il prévoit la levée de fonds de 2 Md
€ sur les marchés financiers afin de les investir dans des fonds qui prendront des participa-
tions dans les PME pour financer leur développement.
• Le programme « Compétitivité et performance » : il vise à donner aux PME les
moyens de protéger leurs innovations (l’objectif est d’accroître de 50 % en deux ans le nom-
bre de PME déposant un brevet et d’en assurer une protection efficace) mais aussi de leur
donner accès à l’économie numérique (initier les PME aux technologies de l’information et
de la communication – TIC) et à des compétences nouvelles (attribution de bourses PME
pour que des étudiants de haut niveau puissent apporter leurs compétences aux PME).
• Le programme « De nouveaux marchés pour les PME » : l’objectif est d’aider les PME
à accéder à des marchés qu’elles ne touchent pas. Il prévoit un accompagnement dans les
activités d’export, dans le développement du commerce en ligne (recours notamment à des
« webmaster PME » et enfin dans l’accès aux marchés grands comptes (obtention de com-
mandes de la part de grandes entreprises ou de l’État – initiative « Pacte PME » initiée par le
comité Richelieu et OSEO).
• Le programme « Croissance externe et transmissions » : l’idée est que la croissance
des PME doit aussi passer par des rapprochements et des fusions, en particulier sur des mar-
chés à croissance modérée. Ce programme veut donc promouvoir la croissance externe des
PME et la transmission d’entreprises.
• Le programme « Gazelles » : il a pour finalité l’émergence des champions économiques
de demain qu’il s’agit de détecter, financer et accompagner dans leurs projets de dévelop-
pement. Les gazelles seront financées par des réseaux d’investisseurs de proximité (business
angels) qui apporteront les fonds propres nécessaires mais aussi leur expérience et leurs
conseils. Une bonne source d’émergence de gazelles est l’essaimage depuis les grandes
entreprises (PME à potentiel créées lorsqu’une grande entreprise dispose d’une idée qu’elle
ne sait ou ne souhaite pas développer elle-même). L’objectif est de repérer 50 grandes entre-
prises disposant de ce potentiel et de les accompagner dans leurs démarches d’essaimage.
Enfin, ce programme fera en sorte d’accompagner la croissance des gazelles. 2 000 entrepri-
ses de croissance seront ainsi identifiées et se verront offrir un accompagnement renforcé
avec un accès facilité à des spécialistes de haut niveau capables d’accélérer leur développe-
ment et d’assurer le succès rapide de leur projet.

Les programmes correspondent à un enjeu déterminant pour favoriser le développement des


PME. • Ils ne concernent pas spécifiquement les éco-technologies mais toutes les PME – et
notamment celles développant des éco-technologies – peuvent en bénéficier pour peu qu’elles
répondent aux critères définis • Ils s’étalent sur une durée limitée et sont dotés de budgets
déterminés destinés à financer des actions précises sur la base d’appels à projets ou à candida-
tures • Ils affichent des objectifs quantitatifs ou qualitatifs associés à une série d’indicateurs de
résultats qui feront l’objet d’évaluations régulières s’appuyant sur des expertises extérieures.

En savoir plus : www.pme.gouv.fr/index.html

29
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 30

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise


de l’énergie
L’ADEME oriente et anime la recherche technologique dans ses domaines d’intervention au
regard d’enjeux clés :
• l’énergie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre ;
• les déchets, leur limitation et leur recyclage ;
• la maîtrise des émissions polluantes et de leurs effets sur la santé et l’environnement.

Elle a pour objectif d’accélérer le processus d’innovation et de lui faire jouer un rôle majeur
dans l’élaboration de réponses aux défis environnementaux, sociaux et économiques qui
s’imposent.

L’ADEME est point de contact national sur les thèmes


de l’environnement et de l’énergie

• Sur le 7e PCRD
Pour la période 2007-2013, l’ADEME assure le rôle de point de contact national (PCN) du
7e PCRD sur la priorité « Environnement » en consortium avec l’Institut français de la
Biodiversité et l’Institut national des Sciences de l’Univers et sur la priorité « Énergie » en
consortium avec OSEO anvar. L’ADEME anime plus particulièrement le domaine thématique
des éco-technologies.

• Sur le programme Énergie intelligente Europe

Chaque PCN offre des services aux porteurs de projets européens :


• Une information sur l’actualité et le contenu des programmes (calendriers d’appels à propo-
sition et programmes de travail, …).
• Des conseils pour monter un projet.
• Un relais pour valoriser les résultats.

En savoir plus sur la mission de PCN de l’ADEME


www.ademe.fr, rubrique « Europe et Monde »

L’ADEME participe à la mise en œuvre du plan d’action européen


sur les écotechnologies - ETAP

ETAP définit un ensemble d’actions visant à renforcer l’appropriation des écotechnologies.


Ces actions s’organisent autour des trois volets suivants :
• Passer de la recherche aux marchés : plateformes technologiques, réseaux d’organismes de
vérification de performances, coordination des programmes de recherche (ERA-NET) ;
• Améliorer les conditions de marché : élaborer et adopter des objectifs de performance,
mobiliser les sources de financement, promouvoir les achats et investissements publics éco-
responsables.
• Agir au niveau mondial : promouvoir les éco-technologies dans les pays en développement
et les pays en transition.

En savoir plus
http://ec.europa.eu/environment/etap

30
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 31

L’ADEME soutient le développement des éco-technologies


Les programmes de recherche de l’ADEME visent des inflexions radicales
• Des bâtiments à énergie positive alliant haute efficacité énergétique et production intégrée
d’énergie.
• Des systèmes de transport faiblement émetteurs de gaz à effet de serre.
• Une nouvelle génération de bioproduits et de biocarburants.
• Des technologies avancées de production d’électricité renouvelable.
• La maîtrise des technologies associées au stockage du CO2.
• L’éco-innovation au service de la conception des produits et de la gestion des déchets.
• Nouvelles technologies pour les émissions atmosphériques et la qualité de l’air.

Les programmes de recherche de l’ADEME renforcent les capacités d’expertise


• Prospective et analyses socio-économiques sur les émissions de GES.
• Quels impacts sur l’environnement et la santé de la pollution de l’air et du bruit ?
• Quelles stratégies pour la gestion durable des sols, pour les sols pollués, pour l’évaluation
environnementale des déchets ?

L’exemple des domaines air, déchets et sols :


En 2005, ce volet environnemental des éco-technologies représentait 40 % des aides accordées
par l’ADEME soit environ 15 millions d’euros pour financer des travaux de recherches portent
sur l’éco-conception et le cycle de vie des produits, les technologies de gestion et de traitement
des déchets, de récupération et recyclage des matériaux, l’efficacité énergétique et la maîtrise
des émissions atmosphériques dans les procédés industriels - y compris des gaz à effet de serre,
les technologies et méthodes de gestion et de protection des sols. Il recouvre à la fois les dis-
positifs de lutte contre la pollution en aval, et aussi les technologies « intégrées » réduisant les
émissions de polluants en amont et au niveau des procédés.

En savoir plus sur les appels à projets


www.ademe.fr, rubrique « recherche, développement et innovation »

L’ADEME promeut les éco-technologies éprouvées

Le soutien à la démonstration et à l’accès au marché national


Au-delà du financement d’actions assurant la finalisation des options technologiques nouvelles
(démonstrateur pilote, démonstration en vraie grandeur, opérations exemplaires, …), l’ADEME
contribue à l’élaboration de politiques volontaristes : normes, réglementation, fiscalité…

Le soutien des éco-entreprises françaises à l’export


Le Club ADEME international, créé à l’initiative de l’ADEME et parrainé par les ministères en
charge de l’environnement, de l’industrie et du commerce extérieur, rassemble les entreprises
françaises performantes en particulier sur le marché des éco-technologies. Il a pour objectif de
renforcer l’activité export des éco-entreprises françaises adhérentes, en favorisant le fonctionne-
ment en réseau et en développant des synergies à travers le Plan export des éco-entreprises
(PEXE).

Le Club offre des services comme :


• Une information régulière et spécialisée sur les marché cibles.
• Des outils de promotion de l’offre française diffusés aux décideurs étrangers.
• Un accompagnement dans la démarche export.
• Une aide personnalisée.
• Des réductions sur les produits et services de l’ADEME.

31
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 32

Agence nationale de la recherche


Missions générales de l’ANR
L’Agence nationale de la recherche créée le 7 février 2005 est une agence de financement de
projets de recherche. Son objectif est d’accroître le nombre de projets de recherche, venant
de toute la communauté scientifique, financés après mise en concurrence et évaluation par les
pairs.
L'ANR s’adresse à la fois aux établissements publics de recherche et aux entreprises avec une
double mission : produire de nouvelles connaissances et favoriser les interactions entre labora-
toires publics et laboratoires d’entreprises en développant les partenariats.
La sélection des projets retenus dans le cadre d’appels à projets est effectuée sur des critères
de qualité pour l’aspect scientifique auxquels s’ajoute la pertinence économique pour les
entreprises.
Le financement de la recherche sur projets est un mécanisme très répandu dans de nombreux
pays étrangers et constitue un facteur de dynamisme pour explorer les frontières de la science.
Ce mode de financement est adapté tant à la recherche cognitive qu’à la recherche finalisée,
qu’elle soit conduite dans la sphère publique ou en partenariat public-privé.

L'ANR bénéficie, pour l’année 2006, d’une capacité d’engagement de 800 millions d’euros
pour des projets de recherche d’une durée maximale de quatre ans.
Ces projets qui ont fait l’objet de 42 appels à projets nationaux en 2006, s’inscrivent dans les
programmes illustrant les 6 thèmes prioritaires d’action de l’ANR : biologie et santé, écosys-
tème et développement durable, énergie durable et environnement, matière et information,
sciences humaines et sociales et programmes non thématiques.
L’ANR est par ailleurs associée à 4 programmes de recherche transnationaux ERA-NET.

Il existe un programme qui concerne plus spécifiquement les éco-technologies : le programme


PRECODD (Éco-technologies et développement durable).

Soutien aux éco-technologies : le programme PRECODD


Le programme PRECODD couvre les technologies de l’environnement centrées sur le traite-
ment et la mesure des émissions polluantes d’origines industrielles et urbaines. Il ambitionne
de renforcer la R&D française sur les modes de « production propre ».
PRECODD est un programme de recherche technologique qui vise à développer un partena-
riat entre les principales parties prenantes (organismes de recherche, grandes entreprises,
PME, pouvoirs publics en tant que donneurs d’ordre) dans le secteur des éco-technologies.

Le programme s’organise autour de trois axes :


• les nouveaux procédés de production et de traitement,
• les technologies de protection des ressources naturelles,
• la maîtrise intégrée des émissions polluantes.

La mise en œuvre de l’appel à projets PRECODD est réalisée par l’ADEME, organisme support,
à qui l'ANR a confié la conduite opérationnelle de l'évaluation et de la gestion des dossiers de
subvention.
Pour l’année 2006, 23 projets ont été sélectionnés pour 82 dossiers déposés.

Pour en savoir plus


www.agence-nationale-recherche.fr
Sélection projets 2006, à télécharger :
www.agence-nationale-recherche.fr/documents/aap/2006/selection/precodd.pdf

Contact ADEME (PRECODD)


Jean-Marc Mérillot ou Yves Duclos
ecotechnologies@ademe.fr

32
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 33

AII
Agence de l’innovation industrielle
L’Agence de I’innovation industrielle est un établissement public de l’État à caractère industriel
et commercial (EPIC) et a pour mission la promotion, le soutien financier et le suivi de grands
programmes d’innovation industrielle. L’AII a été créée durant l’été 2005 et est placée sous la
tutelle conjointe des ministères de l’Économie et de l’Industrie. Elle est dotée d’un budget d’un
milliard d’euros.

L’AII sélectionne et aide les initiatives qui viennent des entreprises et qui ont pour objectif la
conception et la production d’un produit innovant impliquant une rupture technologique
avec la perspective d’un marché mondial et l’ambition d’une part de marché significative.
L’agence s’adresse à de grandes entreprises pour des activités qui dépassent leur effort de R&D
habituel ainsi qu’à des entreprises moyennes des secteurs de toute technologie en vue de les
aider à atteindre une dimension mondiale.

Elle intervient dans différents domaines : la santé, les systèmes d’information et de communi-
cation, le bâtiment, les transports, les biocarburants, l’énergie et l’environnement.
L’agence dispose d’un mode d’intervention unique : le Programme mobilisateur pour l’inno-
vation industrielle (PMII).
Le PMII a un horizon de moyen terme (5 à 10 ans) et doit déboucher sur un produit incluant
des innovations importantes.

Un PMII est financé par l’AII à hauteur de 50 % au maximum des dépenses de R&D des
membres du consortium, sous forme de subventions et/ou d’avances remboursables.
Pour soumettre un dossier, il faut faire au préalable une présentation orale afin de vérifier
l’adéquation avec les missions de l’agence.
Si le dossier est éligible, il faut déposer un dossier de proposition comportant une partie juri-
dique, administrative et financière et une partie technique détaillant le projet en lui-même.

Même si le caractère éco-innovant n’est pas explicitement demandé, un projet visant à dévelop-
per une éco-technologie et qui répondrait aux critères de l’agence a toutes ses chances.

À l'automne 2006, le conseil de surveillance de l'AII a rendu publics


7 Programmes mobilisateurs pour l'innovation industrielle :
• BioHub (la valorisation des ressources agricoles par les biotechnologies).
• HOMES (le bâtiment économe en énergie).
• NeoVal (le système de transport modulaire automatique sur pneumatique).
• Quaero (la recherche et la reconnaissance de contenus numériques).
• TVMSL (la télévision mobile sans limite).
• NanoSmart (développement d'une nouvelle gamme de substrats pour composants
électroniques).
• VHD (véhicule hybride diesel).

En savoir plus
www.aii.fr

33
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 34

OSEO
Missions générales du Groupe OSEO
Le groupe OSEO a été créé en 2005 par le rapprochement de l’ANVAR (Agence nationale de
valorisation de la recherche) et de la BDPME (Banque du développement des PME).
L’objectif principal d’OSEO est d’accompagner le développement des petites et moyennes
entreprises (PME) françaises. Pour atteindre cet objectif, OSEO exerce ses compétences dans
trois domaines :
• le soutien à l'innovation technologique : OSEO Innovation, ex-ANVAR ;
• le financement des investissements des entreprises, en partenariat avec les banques : OSEO
Financement, ex-BDPME, en partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations ;
• la garantie des financements bancaires et des interventions en fonds propres : OSEO
Garantie, ex-Sofaris, en partenariat avec des établissements bancaires.

OSEO intervient au travers de divers instruments, aux différents stades de la vie des entrepri-
ses : création, innovation, développement, export, transmission.
OSEO propose des études et services dédiés aux PME (Observatoire des PME et OSEO
Services), notamment au travers de services en lignes.

OSEO est placé sous la tutelle du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, ainsi
que du ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la Recherche. Il est porté par une
structure de tête (holding) au statut d’établissement public national à caractère industriel et
commercial (EPIC).

Le groupe intervient sur le territoire français au travers de ses directions régionales. À ce niveau,
il est très souvent associé aux initiatives des Régions pour le soutien économique aux PME :
Pacte PME, service d’appui aux entreprises, fonds régionaux de garantie, …

Soutien aux éco-technologies


Les éco-innovations portées par les PME bénéficient d’un intérêt croissant de la part d’OSEO,
qui a structuré une activité « Énergie-Environnement » afin de proposer une assistance adaptée
aux caractéristiques des entreprises de ce secteur. OSEO développe également quelques outils
d’appui spécifiques aux éco-entreprises, en complément des outils traditionnellement propo-
sés aux PME, tous secteurs d’activités confondus.

Le groupe finance et accompagne le développement des innovations technologiques portées


par les PME qui peuvent déboucher sur une commercialisation. Le soutien apporté peut être
financier (subventions et prêts à taux zéro) : en 2003, 154 projets dans les domaines énergie-
environnement ont ainsi été soutenus, pour un montant de plus de 11,5 M €.
Ce soutien peut également s’exprimer au travers d’un appui technique ou méthodologique,
d’une expertise ou de l’aide à la recherche de partenaires. OSEO intervient pour aider les PME
à s’insérer dans des réseaux nationaux ou internationaux ou à participer à des projets euro-
péens au travers de l’aide au partenariat technologique international (APTI).
Ainsi, en Ile-de-France, OSEO et le Conseil régional ont constitué le Club «Inno-Vit» qui regroupe
les entreprises innovantes. Au sein de ce club, des tables rondes et des rencontres spécifiques au
secteur de l’éco-innovation et des énergies sont régulièrement proposées.

OSEO soutient également le développement et l’investissement des PME spécialisées dans les
domaines de l’environnement et de l’énergie au travers :
• de prêts ou crédits-bails à court, moyen ou long terme, dont le prêt « Énergie Environ-
nement » qui permet de financer des équipements performants de production d’énergie ou
utilisant les énergies renouvelables ;
• de fonds de garanties qui permettent de réduire les risques des établissements bancaires
investissant dans le développement des entreprises en France ou à l’international. Les projets
de recherche technologique de l’entreprise peuvent être couverts par les fonds de garantie
Innovation.

En savoir plus : www.oseo.fr

34
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 35

Les Agences de l’eau


Missions générales des Agences de l’eau
Les Agences de l’eau sont des établissements publics administratifs dotés d’une autonomie
financière. Elles sont placées sous la double tutelle du ministère de l’Écologie et du Dévelop-
pement durable et du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie.
Elles sont réparties sur le territoire en fonction des grands bassins hydrographiques : Adour
Garonne, Artois Picardie, Loire Bretagne, Rhin Meuse, Rhône Méditerranée Corse et Seine
Normandie.

Sur ces territoires, les Agences de l’eau sont chargées de participer à la mise en œuvre de la
politique de l’eau de l’État, principalement en matière de lutte contre les pollutions, de préser-
vation de la qualité de la ressource et de connaissance des milieux aquatiques.

Pour atteindre ces objectifs, les Agences de l’eau :


• perçoivent les redevances auprès des usagers de l’eau liées aux prélèvements et à l’impact sur
les milieux ;
• attribuent des subventions et des avances remboursables (prêts à taux nuls) pour aider la mise
en œuvre de propositions d’intérêt commun susceptibles d’améliorer la qualité des eaux. Ces
aides sont attribuées aux porteurs de projets publics ou privés: collectivités locales, entreprises,
agriculteurs. Elles financent des procédés de dépollution, des procédés de production propres
ou des outils de gestion des ressources ;
• informent le public.

À titre d’exemple, sur la période 2003-2006, l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse a


disposé d’un budget d’intervention d’environ 2 milliards d’euros, dont plus de la moitié est
consacrée aux luttes contre les pollutions.

Soutien aux éco-technologies


Les Agences de l’eau sont susceptibles de soutenir tout projet jugé d’intérêt commun entraî-
nant une réduction significative de la pollution des eaux ou proposant une gestion plus éco-
nome de la ressource. Ainsi, la mise en œuvre d’une technologie innovante dans ces domaines
peut bénéficier d’une subvention ou d’une avance remboursable. Les études d’ingénierie liées
à la mise en place de ces procédés peuvent également être subventionnées.

Les Agences de l’eau ont ainsi financé ou co-financé de très nombreux projets industriels met-
tant en œuvre des technologies propres ou des systèmes de dépollution : réutilisation des eaux
de canal après microfiltration en procédé de production dans une entreprises agro-alimentaire
(Agence de l’eau Artois-Picardie), mise en œuvre de système de nettoyage à sec propres pour
les laveries (Agence de l’eau Rhin-Meuse), procédé de galvanisation avec réutilisation des
acides (Agence de l’eau Seine-Normandie), etc.

Pour plus d’informations sur les programmes détaillés de soutien de chaque agence (ils diffé-
rent d’une agence à l’autre) et les modalités de soutien aux projets, s’adresser directement à
l’agence de votre secteur :
• Adour-Garonne : www.eau-adour-garonne.fr
• Artois-Picardie : www.eau-artois-picardie.fr
• Loire-Bretagne : www.eau-loire-bretagne.fr
• Rhin-Meuse : www.eau-rhin-meuse.fr
• Rhône-Méditerranée et Corse : www.eaurmc.fr
• Seine-Normandie : www.eau-seine-normandie.fr
• Site des Agences de l’eau : www.lesagencesdeleau.fr

35
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 36

Innovations et éco-technologies au niveau régional


L’innovation en Régions
Dans la plupart des Régions françaises, se développent des politiques et des actions favorisant
l’innovation industrielle.

Ces politiques s’articulent autour de structures partenariales créées spécifiquement pour la


mise en œuvre de ces politiques et intervenant sur tout ou partie des actions suivantes :
• Transfert de connaissances et de technologies.
• Information et échanges entre acteurs régionaux publics et privés.
• Assistance aux porteurs de projets.
• Financement de l’innovation.
• Animation des programmes régionaux de recherche et d’innovation.

Pour leur mise en œuvre, elles utilisent et s’appuient sur :


• Les relais régionaux des politiques européennes de l’innovation : Centres relais innovation
(CRI), les Centres européens d’entreprises et d’innovation (CEEI) et les Euro-infos-centres (EIC).
• Les « représentants » régionaux des administrations et organisations nationales :
– directions régionales de l’industrie de la recherche et de l’environnement (DRIRE) ;
– délégations régionales à la recherche et à la technologie (DRRT) ;
– représentations régionales d’OSEO.
• Les chambres régionales (et départementales) de commerce et de l’industrie, de métiers ou
d’agriculture.
• Les Centres régionaux pour l’innovation et le transfert de technologies (CRITT) et les
Agences régionales d’information scientifique et technique (ARIST).
• Les Centres de ressources technologiques (CRT).
• Le Réseau de développement technologique.
• Les Agences régionales de l’innovation.
• Les délégations régionales de l’ADEME.

Ces politiques associent souvent les centres de recherche régionaux, les universités, les secteurs
industriels. De nombreuses régions disposent aussi d’« incubateurs d’entreprises innovantes »
ou de technopôles.

Pour le financement de l’innovation et du développement technologique, des sociétés de capi-


tal-risque régionales ont été créées ; le plus souvent autour d’un partenariat Conseil régional -
Caisse des dépôts et consignations (CDC) - OSEO.

Enfin, il existe dans certaines Régions françaises des structures de soutien aux exportations de
technologies à l’initiative des Conseils régionaux ou au travers des directions régionales du
commerce extérieur.

Ces structures dédiées au soutien à l’innovation sont souvent amenées à assister des
projets concernant les éco-technologies.

Éco-technologies en Régions
L’État intervient au niveau régional au travers :
• des directions régionales de l’industrie de la recherche et de l’environnement (DRIRE) ;
• des directions régionales de l’environnement (DIREN) ;
• ainsi que des délégations régionales de l’ADEME.

La volonté d’intervention sur l’éco-innovation au niveau régional s’est traduite par la création
de structures régionales partenariales pour le soutien aux éco-technologies.

36
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 37

Leurs interventions se développent principalement sur les thèmes suivants :


• management environnemental des entreprises,
• éco-matériaux,
• traitement des sols pollués,
• technologies propres,
• déchets : bourse des déchets, filières de recyclage,
• énergie.

Les modes d’intervention sont divers mais souvent similaires d’une Région à l’autre :
• connaissance et structuration du secteur spécifique des éco-entreprises,
• échanges et informations (principalement réglementaires),
• formation,
• promotion : concours, salons,
• aide à l’export.

On peut aussi mentionner les éco-sites, éco-pôles, éco-parcs qui accueillent de façon privilé-
giées les éco-entreprises.

Lorsqu’elles existent, les Agences régionales de l’environnement sont souvent les agents de
la mise en œuvre des politiques de soutien à l’éco-innovation. Elles sont regroupées dans le
réseau RARE : www.rare.asso.fr

Dans certaines Régions, des politiques spécifiques en faveur des éco-technologies ont été
élaborées : le Programme technologique innovation environnement de la Région Nord-Pas-
de-Calais est souvent cité en exemple.

Les actions engagées en faveur des éco-technologies et de l’éco-innovation au niveau régional


sont pour la plupart récentes (depuis moins de 5 ans). Leur financement a été, le plus souvent,
bâti autour d’une aide européenne provenant du FEDER et avec les co-financements des
partenaires (Conseil régional, DRIRE, ADEME, CRCI…).

Pour la période à venir, ces politiques de l’innovation incluant, le cas échéant, les interventions
en faveur des éco-entreprises et des éco-technologies, vont principalement se développer
autour de trois éléments structurants :
• Les Schémas régionaux de développement économique (SRDE) qui seront élaborés dans tou-
tes les Régions françaises d’ici fin 2006.
• Les Pôles de compétitivité et les Pôles d’excellence.
• Les programmes opérationnels régionaux des fonds structurels et les contrats de projets
États-Régions (anciennement contrats de plan).

Les pages qui suivent permettent, au travers de cinq exemples, d’avoir un panorama non
exhaustif des diverses formes d’interventions pour le soutien à l’éco-innovation au niveau
régional.

37
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 38

La Région Aquitaine
un exemple de partenariat organisé en faveur des éco-technologies
Basée à l’Hélioparc de Pau, l’APESA est le centre technologique spécialisé sur l’environnement
et la maîtrise des risques de la région Aquitaine. Cette association intervient dans des actions
d’acquisition de la connaissance, d’information, de formation, d’assistance, d’expérimentation
et d’animation de projets et de réseaux.
www.apesa.fr
L’APESA a participé à plusieurs projets européens transnationaux dans le cadre du programme
INTERREG IIIA France–Espagne (projets DOVAREC et CINTER+).
Elle participe aussi au projet AVANTEC dans le cadre du programme INTERREG IIIB sud-ouest
Europe (SUDOE).
www.proyectoavantec.org
Par ailleurs, l’APESA coordonne l’atelier de réflexion prospective sur l’éco-innovation de
l’Agence nationale de la recherche (ANR).

L’ADERA – association pour le développement de l’enseignement et des recherches auprès des


universités, des centres de recherche et des entreprises d’Aquitaine – se consacre au dévelop-
pement des relations entre l’enseignement supérieur et les entreprises dans des domaines tels
que la recherche, le transfert de technologies, la mise en œuvre de dispositifs publics de
soutien à l’innovation et à la R&D. Elle soutient les laboratoires de recherche et les entreprises
engagés dans les programmes de recherche et d’innovation européens. l’ADERA est le coor-
donnateur de deux projets Life Environnement (AMELIE et CONCERT’EAU).
www.adera.fr

L’agence régionale de l’innovation en Aquitaine INNOVALIS a été créée par l’État (DRIRE,
DRRT), OSEO et le Conseil régional d’Aquitaine – pour la détection et l’accompagnement de
projets innovants.

L’APESA et INNOVALIS Aquitaine sont deux des partenaires majeurs du Pôle de compétitivité
Avenir Énergie Environnement – AVENE.
Ce pôle s’articule autour de 4 domaines d’activité stratégique :
• les hydrocarbures,
• les bio-énergies,
• les matériaux et technologies de l’énergie,
• la thématique environnement et énergie.
L’objectif du pôle est de développer des matériaux et des technologies durables pour les mar-
chés de l’exploration-production, du stockage, du transport et de la conversion de l’énergie.
www.pole-avene.com

Le Conseil régional d’Aquitaine soutient et accompagne ces initiatives.


En partenariat avec OSEO, il a lancé en 2006 un appel à projets pour le soutien des éco-acti-
vités innovantes. Cet appel à projets était ciblé sur les thématiques suivantes :
• systèmes de prédiction, détection et suivi des risques environnementaux,
• services, systèmes et procédés de réduction des effluents polluants,
• procédés sobres et propres de traitement des effluents,
• outils, services et procédés appliqués au développement des énergies renouvelables, à la
réduction des consommations énergétiques, aux démarches d’éco-conception…

Enfin, la Région Aquitaine, avec les Régions Alsace, Nord-Pas-de-Calais, Poitou-Charentes et


Rhône-Alpes, participe à un programme d’échanges avec 4 régions québécoises sur le thème
des éco-industries ; plus particulièrement la construction et l’habitat, les énergies renouve-
lables, les bio-combustibles.

38
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 39

La Région Bourgogne
un exemple de soutien technique et financier aux éco-technologies
En 1996, dans le cadre du Programme régional environnement maîtrise de l’énergie
déchets (PREMED), le Conseil régional de Bourgogne, l’ADEME et l’État (par l’intermédiaire
de la DRIRE), avec le soutien de l’Union européenne, se sont associés pour développer
Prométhée, le programme de promotion des meilleures technologies pour l’environnement.

Cet accord tripartite et le plan d’action ont été intégré, au contrat de plan État-Région 2000-2006
et au programme opérationnel régional du FEDER (Fonds européen de développement régional)
de la Région Bourgogne.
Il institue un principe de guichet unique pour la présentation des dossiers de financement,
l’instruction se faisant conjointement entre les trois parties qui les répartissent ensuite pour
assurer un suivi en fonction des thématiques.

L’objectif de Prométhée est de sensibiliser et d’accompagner les PME bourguignonnes dans la


prise en compte de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il s’agit donc de :
• Favoriser, par des actions collectives, l’animation et la réflexion vers une meilleure gestion
environnementale et développer l’acquisition de nouvelles compétences.
• Soutenir le recours à des compétences extérieures par l’aide au conseil.
• Favoriser l’intégration du facteur environnement à tous les domaines de l’activité de l’entreprise.

Le programme Prométhée propose deux types d’outils :


• des actions collectives,
• des aides individuelles sous forme d’aides au conseil (pré-diagnostics, diagnostics et études
de faisabilité) ou d’aides à l’investissement (technologies propres et sobres, maîtrise de
l’énergie, gestion des déchets, qualité de l’air, dépollution de l’eau).
Les actions collectives concernent les associations d’entreprises, les organisations professionnel-
les et les chambres consulaires.
Les aides au conseil sont réservées aux PME de moins de 250 salariés. Les aides à l’investissement
peuvent aussi concerner les grands groupes industriels (dans ce dernier cas, seuls les surcoûts
engendrés par la technologie respectueuse de l’environnement par rapport à une technologie
classique seront pris en charge).
Ce dispositif a permis de développer un réseau d’une quinzaine de conseillers environnement
qui constituent les référents techniques et les interlocuteurs privilégiés des entreprises.

Détails des aides :


• Volet « actions collectives » : maximum de 80 % du coût du programme d’action. Le taux
d’aide sera fixé selon l’intérêt du projet et la nature du maître d’ouvrage, il tiendra compte
des aides publiques susceptibles d’être mobilisées.
• Volet « aide au conseil » : aide plafonnée à 23 000 €, au taux maximum de 50 % du mon-
tant ht de l’étude. Une dégressivité du taux pourra être appliquée dans le cas d’un recours
répété à la procédure. Ce taux pourra être porté à 80 % pour les pré-diagnostics, la subven-
tion étant plafonnée à 3 800 €.
• Volet « aide à l’investissement » : le montant maximum de l’aide sera compris entre 15 et
40 % des surcoûts selon la nature des investissements, la taille de l’entreprise et sa localisation.
Dans le cas d’investissements innovants, les entreprises de plus de 250 salariés seront éligibles
au titre des technologies propres.
Le dossier de demande doit être déposé avant que l’action ne soit engagée.

En savoir plus
Joseph Comperat (Conseil régional de Bourgogne)
jcomperat@cr-bourgogne.fr
https://eco.e-bourgogne.fr/article.php3?id_article=8

39
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 40

La Région Ile-de-France
Un exemple de soutien à l’innovation dans un cadre européen
Politique de soutien à la recherche et l’innovation – stratégie 2005-2010
Quand la Région Ile-de-France s’implique dans le soutien à l’innovation, elle a plusieurs objectifs:
• Inciter les PME à investir dans l’innovation et l’emploi scientifique.
• Soutenir l’innovation dans les produits, services et process.
• Réduire les risques liés au financement de l’innovation.

Actions en faveur de l’innovation : soutiens à l’incubation, aux projets innovants, aux pôles
de compétitivité franciliens.
Actions en faveur de la recherche : soutien à l’équipement de laboratoires (SESAME), alloca-
tions de recherche doctorales et post-doctorales sur thématiques ciblées, soutiens aux mani-
festations scientifiques, à la structuration territoriale et au dialogue science-société.
Actions en faveur de l’ouverture internationale : soutien aux échanges internationaux entre
chercheurs et amélioration de l’accueil et du logement des chercheurs et étudiants étrangers.
Les actions qui visent à favoriser l’accès des PME aux programmes européens de recherche et
innovation s’inscrivent dans cette stratégie.

Mesures pour améliorer la participation des PME aux programmes européens de recherche
Deux dispositifs ont été mis en place au niveau francilien – en partenariat avec OSEO, les
Centres régionaux d’innovation et de transfert de technologie (CRITT Ile-de-France) et la
DRIRE – pour offrir un accompagnement à tous les stades de la participation d’une PME à un
projet européen :
• Des actions de sensibilisation et d’information, ainsi qu’un soutien au montage des proposi-
tions dans le cadre de programmes européens de recherche et développement. Cette opé-
ration dénommée AMORCE Europe a intégré les aides aux partenariats technologiques
internationaux (APTI) d’OSEO.
• Les Aides régionales au portage de projets européens (ARPPE) s’adressent aux PME par-
ticipant à des projets européens. Elles apportent un soutien aux activités liées aux projets et
non prises en compte dans le contrat avec la Commission européenne. Elles sont destinées
à tirer le meilleur profit de la mise en œuvre d’un projet européen. Les PME peuvent ainsi
capitaliser l’acquis d’une première expérience européenne et poursuivre leur stratégie de
développement international.

Les PME bénéficient donc d’un accompagnement adapté à tous les stades de participation à
un projet européen : OSEO au niveau du montage de la proposition, puis la Région Ile-de-
France et les CRITT pour la mise en œuvre des activités du projet.

Par ailleurs, la Région Ile-de-France lance un appel à projets annuel, le SEPPE (soutien à l’éla-
boration et au portage de projets européens) qui concerne les laboratoires publics franciliens.
Ceux-ci sont vivement encouragés à intégrer des PME dans leurs partenariats.
Pour la période 2007-2013, un programme AMORCE II sera mis en place qui intégrera les
deux niveaux d’intervention (amont et aval) pour les porteurs de projets européens.

L’ARPPE en résumé :
Objectif : faciliter le portage de projets européens par les PME pour les aider dans leur stratégie
de développement international.
Bénéficiaires : PME déjà intégrées dans des projets européens.
Montant de l’aide : 30000€ht (jusqu’à 80% des dépenses extérieures).
Activités éligibles : prestations extérieures (consultants) et/ou recrutement dédiés à différentes
tâches liées au portage de projet : gestion administrative et financière du projet, relations avec
les partenaires du consortium, mise en place d’un plan de communication du projet, gestion de
la propriété intellectuelle, veille technico-économique, définition d’une stratégie européenne…
Partenaires : CRITT, instructeurs des aides régionales.

en savoir plus : www.paris-region.com


(site de l’Agence régionale du développement Paris-Ile-de-France).

40
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 41

La Région Nord-Pas-de-Calais
Un exemple de politique régionale structurée en faveur
des éco-technologies
Le Programme technologique innovation en environnement (PTIE) est une composante
du programme régional de soutien à l’innovation (PRI) mis en œuvre par le Conseil régional
du Nord-Pas-de-Calais, l’État (DRIRE et DRRT) OSEO en association avec les Départements, la
CRCI, la Chambre de métiers et l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Il s’inscrit
dans le cadre du Contrat de plan État-Région 2000-2006.
Les missions essentielles du PTIE sont :
• d’assurer l’interface entre les établissements de recherche, les centres de ressources, de trans-
fert et d’assistance technique, les entreprises et les éco-entreprises ;
• d’assurer l’animation, la coordination et la structuration du secteur de l’environnement dans
la Région Nord-Pas-de-Calais ;
• de favoriser les actions collectives entre entreprises et laboratoires de recherche ;
• de procéder au lancement d’appels à projets.
Elles s’appliquent à 5 secteurs d’intervention prioritaires :
• les éco-matériaux,
• les sites et sols, boues et sédiments,
• les technologies propres,
• l’énergie,
• les outils transversaux.
Le cd2e assure le pilotage du PTIE dans la Région Nord-Pas-de-Calais. Le fonctionnement
de cette action (220 000 € pour 2 années) est assuré par les partenaires et bénéficie d’une aide
du FEDER dans le cadre du programme actions innovantes (PAI) dénommé DREAM pour
« Dynamique régionale pour un environnement et un aménagement maîtrisés ».
Le cd2e a pour mission générale de favoriser la création et le développement d’activités dans
le secteur de l’environnement.
Avec de nombreux partenaires, ceux impliqués dans le PTIE auxquels on peut ajouter l’ADEME ou
la Direction régionale du commerce extérieur, il a engagé de nombreuses actions parmi lesquelles :
• La création du Club des éco-innovants, les « rendez-vous » du cd2e et le « speed-dating » des
éco-entreprises.
• Un programme « Haute qualité environnementale » : filières de fabrication d’éco-matériaux,
création d’une base de données des éco-matériaux.
• L’appel à projets lancé en 2004 sur le thème de l’éco-innovation. Cet appel a recueilli 63 candi-
datures et 20 projets ont été financés pour un montant de 2 M€.
• Un programme «Valorisation Matière»: valorisation des sous-produits, création d’une bourse-
observatoire des déchets mise en ligne sur Internet.
• Diverses mesures d’accompagnement et de promotion (y compris à l’international) des éco-
entreprises : conseils, informations, participations aux salons Pollutec Lyon, Shanghai, Poznan.
Avec le Kent, le Medway et l’East Sussex en Grande-Bretagne, le Nord-Pas-de-Calais est parte-
naire d’un projet INTERREG IIIA (actions transfrontalières) intitulé «Développement dura-
ble des éco-entreprises». Ce programme, lancé fin 2004, permet d’améliorer le soutien aux
éco-structures, de promouvoir le potentiel des éco-entreprises, de favoriser le développement
des technologies, produits, matériaux et services environnementaux nouveaux. Il se concentre
sur les secteurs des énergies renouvelables, de la construction HQE et de la valorisation matière.
Le cd2e (en partenariat avec Douaisis technopole environnement) prépare la création d’un
pôle de compétences « Technologies et environnement appliqués aux matériaux –TEAM ».
Son action s’appuie sur le Comité régional stratégique de recherche en environnement qui
regroupe l’ensemble des partenaires régionaux (institutionnels, délégations régionales des
grands organismes français de recherche, établissements de recherche régionaux).

En savoir plus
www.cd2e.com

41
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 42

La Région Rhône-Alpes
Un exemple de partenariat régional
La Région Rhône-Alpes est reconnue comme l’une des Régions françaises les plus actives en
matière d’actions en faveur des éco-technologies et de l’éco-innovation.
Cette « réputation » tient à l’activité de nombreuses organisations publiques et privées.

Le Conseil régional de Rhône-Alpes mène une action importante en faveur de la recherche et


de l’innovation en permettant aux PME d’accéder aux ressources technologiques adaptées à
leurs projets.
En s’appuyant sur le réseau « Présence Rhône-Alpes », les Chambres de commerce et d’indus-
trie, OSEO, la DRIRE et la DRRT, il met en œuvre un fonds d’expertise et un fonds consultant
qui favorisent l’intégration de nouvelles compétences dans les entreprises.
Cette politique s’appuiera bientôt sur une agence régionale du développement et de l’inno-
vation qui regroupera les compétences des actuelles agences technologiques régionales.
Le soutien à 14 clusters régionaux de recherche et développement a été décidé parmi les-
quels ceux ayant pour thèmes l’environnement, les énergies renouvelables et les transports
(transports territoires et sociétés).
En matière d’éco-innovation et suite à la conférence organisée en avril 2006, le Conseil régio-
nal va initier et animer le réseau interrégional « European clusters and regions for eco-inno-
vation and eco-investments » (ECREIN) en liaison avec 5 autres grandes Régions européennes
et avec le soutien de la Commission européenne.
www.rhonealpes.fr
Avec ERAI (Entreprises Rhône-Alpes international) le Conseil régional soutient activement l’ex-
portation des éco-entreprises régionales. www.erai.fr

Deux des pôles de compétitivité présents en Rhône-Alpes sont directement orientés sur les
éco-technologies :
• le pôle Technologies énergies nouvelles, énergies renouvelables Rhône-Alpes, Drôme,
Isère, Savoie (TENERRDIS) qui a pour vocation de développer l’ensemble de la filière éco-
nomiques des nouvelles énergie. www.tenerrdis.fr
• Le pôle Chimie et environnement dénommé AXELERA. www.axelera.org

Rhône-Alpes Énergie Environnement est une agence régionale très active dans le domaine
de l’efficacité énergétique. Elle supporte plusieurs projets soutenus par le programme Énergie
intelligente Europe. www.rhonalpenergie-environnement.asso.fr

Envirhonalp fédère les centres de recherche travaillant sur les thématiques de l’environnement
et du développement durable. Elle participe activement aux travaux du cluster Environnement
de la Région Rhône-Alpes.
http://envirhonalp.obs.ujf-grenoble.fr

Le Centre international de ressources et d’innovation pour le développement durable de


Saint-Étienne (CIRIDD) est actif dans le domaine de la recherche et développement et son
application dans les territoires. www.ciridd.org

Les éco-entreprises lyonnaises se sont regroupées au sein de l’Association pour la promotion


des éco-entreprises lyonnaises (APPEL) ; organisation au sein de laquelle elles mènent des
actions d’échanges de compétences, de promotion aux niveaux local, national et internatio-
nal. L’APPEL est partenaire du Grand-Lyon dans le projet de pôle Environnement et génie des
procédés. www.eco-entreprises-appel.com

Enfin, la Chambre de commerce et d’industrie de la Drôme a initié la création d’un pôle de


développement durable : l’INEED Rhône-Alpes (Innovation pour l’environnement et l’éco-
nomie durable en Rhône-Alpes). Cette structure regroupe un centre de formation, un centre
de ressources, de recherche et développement, une plateforme de transfert de technologies
propres et une pépinière d’éco-entreprises innovantes. www.ineedra.org

42
2ePartie6032007 23/04/07 10:47 Page 43

PROJETS EXEMPLAIRES
2000-2006
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 44

6e PROGRAMME CADRE DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Élaboré en concertation avec les milieux scientifiques et industriels européens, le Programme


cadre de recherche et développement rassemble la quasi-totalité des sources de financements
communautaires de recherche, de développement technologique et de démonstration.
De nombreux instruments ont été mis en œuvre dans le cadre du 6e PCRD :
• Réseaux d’excellence (REX – NoE) : l’objectif est de faire progresser la connaissance autour
d’une thématique centrale ; les objectifs sont à long terme et il n’y a pas de résultats prédé-
finis.
• Projets intégrés (PI – IP) : l’objectif est d’intégrer des moyens et des activités en vue
d’aboutir à un résultat bien défini en termes de produits, services, procédés contribuant à
renforcer la compétitivité européenne et à la résolution de problèmes sociétaux majeurs.
• Projets de recherche spécifiques ciblés (PRESC – STREP) : l’objectif est de diffuser des
concepts innovants afin d’améliorer la compétitivité européenne. Ils concernent des domai-
nes très ciblés et peuvent prendre la forme de projets de recherche et de développement
technologique destinés à acquérir de nouvelles connaissances ou la forme de projets de
démonstration destinés à prouver la viabilité de nouvelles technologies.
• Actions spécifiques de soutien (ASS – SSA) : l’objectif est de permettre la préparation de
futures activités de recherche et développement (organisation de conférences ou de sémi-
naires, études et analyses, concours ou encore développement de nouvelles infrastructures
de recherche).
• Actions de coordination (AC – CA) : l’objectif est d’améliorer l’intégration en couvrant
des activités telles que l’organisation de conférences, de réunions ou encore la réalisation
d’études, l’échange de personnel, la diffusion de bonnes pratiques et la mise sur pied de
systèmes d’information et de groupes d’experts.
• Actions Marie Curie : ensemble de dispositifs visant à améliorer et à développer la forma-
tion et la mobilité des chercheurs au sein de l’Union européenne.
• Projets spécifiques de recherche pour les PME : l’objectif est d’encourager et de faciliter la
participation des PME à des activités de R&D:
– les projets de recherche collective (SME – collectifs) : recherches commandées par un grou-
pement de PME à des acteurs de la recherche sur des thèmes ciblés),
– les projets de recherche coopérative (CRAFT), qui permettent à un groupe d’au moins 3 PME
de deux États membres différents de sous-traiter les travaux de recherche dont elles ont besoin,
à des exécutants extérieurs tout en conservant la propriété des résultats de la recherche.
• Article 169 : article du traité instituant la Communauté européenne, qui autorise la
Communauté à prévoir, dans la mise en œuvre du programme-cadre, une participation à
des programmes de recherche et de développement entrepris à l’initiative de plusieurs États
membres.

44
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 45

6e PROGRAMME CADRE DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Concentrer et intégrer la recherche européenne


1. Sciences de la vie génomique et • Soutien aux politiques et anticipation des
biotechnologie pour la santé. besoins scientifiques et technologiques
Gestion durable des ressources naturelles.
2. Technologies pour la société
Santé publique, protection sociale.
de l’information.
Cohésion sociale, héritage culturel.
3. Nanotechnologies et nanosciences,
matériaux multifonctionnels fondés • Mesures PME
sur la connaissance.
4. Aéronautique et espace. • Coopération internationale
5. Qualité et sûreté alimentaires.
6. Développement durable, changement
planétaire et écosystème. • Activités non nucléaires du CCR
7. Citoyens et gouvernance dans
une société de la connaissance.

Structurer l’Espace européen de la recherche (EER)


• Recherche et innovation
• Ressources humaines
• Infrastructure de recherche
• Sciences et société

Renforcer les bases de l’EER

• Soutien à la coordination des activités


• Soutien au développement cohérent des politiques

EURATOM

45
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 46

EUROMBRA
Membrane bioreactor technology (MBR)
for advanced municipal wastewater treatment
Bioréacteur pour le traitement des effluents urbains
6e PCRD – STREP – OCTOBRE 2005 / OCTOBRE 2008

Coordonnateur :
NTNU –
Department of hydraulic Contexte et objectifs
and environmental
engineering (Norvège) EUROMBRA fait partie d’un groupe de projets européens, MBR-Network, dédié à la techno-
logie des bioréacteurs à membrane (BRM). Cette technologie, qui combine l’utilisation de
Principaux partenaires : membranes d’ultrafiltration et de boues activée, est un procédé prometteur pour le traite-
18 partenaires de 10 pays ment des eaux résiduaires.
La Commission européenne a décidé de promouvoir le développement de cette technologie
Budget total du projet : BRM, en finançant quatre projets dédiés à la recherche, au développement, à la formation et
3,7 M € au transfert technologique sur ce procédé. Outre EUROMBRA, AMEDEUS, MBR-TRAIN et PURA-
TREAT, sont soutenus par la Commission européenne dans le cadre du 6e PCRD. Ils sont réali-
Montant de l’aide européenne :
sés en parallèle d’octobre 2005 à décembre 2009. Ils bénéficient d’un budget de 15 Millions
3 M€
d’euros, dont 9 financés par la Commission européenne. Les quatre projets représentent à ce
Contact Université Montpellier 2 : jour, et à l’échelle mondiale, la plus grande initiative de recherche coordonnée et dédiée à la
Marc Héran technologie BRM.
04 67 14 37 23 L’objectif du projet est de mettre au point une technologie de bioréacteur à membranes qui
heran@univ-montp2.fr permettrait un traitement très performant des effluents urbains.

Site web du projet : Actions mises en œuvre


http://mbr-network.eu
Concernant Eurombra, 18 compagnies et institutions européennes et internationales vont
joindre leurs efforts et coordonner leurs actions afin de rassembler et de capitaliser les différen-
Les partenaires français : tes compétences scientifiques nécessaires et indispensables au développement de cette tech-
• L’université de Montpellier II nique. Le partage et la mise en commun d’outils normalisés, de technologies spécifiques
(UM II) et l’INSA de Toulouse (unités expérimentales : de laboratoire, semi-industrielles et industrielles) et de savoir-faire
focalisent leurs études sur le vont permettre de mieux explorer le champ opératoire de la technologie BRM pour proposer
développement des bioréacteurs la technique la plus adaptée.
à membranes pour un traitement
poussé des eaux usées
Résultats et perspectives
(clarification, désinfection)
permettant une D’importantes innovations sont attendues, ainsi que des améliorations de procédés, une capi-
réutilisation directe. talisation du savoir-faire et la création d’un réseau européen de compétences dans ce
• POLYMEN est une PME domaine. Ces actions conduiront à promouvoir la technologie, ainsi qu’à la rendre plus
spécialisée sur le compétitive et à favoriser son utilisation, aussi bien pour les eaux résiduaires urbaines que pour
développement, la fabrication les effluents industriels.
et la mise en œuvre
de membranes à base
de fibres creuses.

46
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 47

SWIFT-WFD
Screening methods for water data information in support
of the implementation of the water framework directive
Nouvelles méthodes de mesure sur site de la qualité de l’eau
6e PCRD – STREP – JANVIER 2004 / DÉCEMBRE 2006

Coordonnateur :
Armines / École des mines d’Alès
Contexte et objectifs (France)

Les exigences en matière de surveillance de qualité de l’eau, liées à la mise en place de la direc- Partenaires :
tive européenne cadre sur l’eau, dépendent directement des techniques disponibles capables 40 partenaires
de fournir des données fiables à un coût raisonnable. Le développement et la validation de de 18 pays européens
méthodes de screening jouent un rôle clé dans le cadre de l’application de la directive pour le
contrôle de la qualité chimique de l’eau car elles donnent des résultats de qualité comparable Budget total du projet :
(méthode de screening : méthode de mesure sur site de la qualité chimique des milieux aqua- 6,7 M €
tiques permettant d’obtenir rapidement des résultats).
Montant de l’aide européenne :
Dans ce contexte, les objectifs de SWIFT-WFD sont :
4 M€
• de réaliser un inventaire des techniques existantes et émergentes actuellement disponibles
pour le contrôle de la qualité chimique de l’eau ; Contact Armines :
• d’évaluer la qualité et la fiabilité des informations obtenues grâce à ces systèmes ; Catherine Gonzalez
• d’identifier les principales contraintes concernant leur application sur site et d’évaluer la per- 04 66 78 27 65
tinence de ces outils vis-à-vis des exigences de la directive européenne. Catherine.gonzalez@ema.fr

Actions mises en œuvre Site web du projet :


www.swift-wfd.com
Sur la base d’un inventaire des systèmes commercialisés et des techniques émergentes permet-
tant de contrôler la qualité de l'eau, plusieurs méthodes ont été testées sur site et des essais
sur le terrain ont été organisés dans différents bassins hydrogéographiques en Europe (Meuse-
Hollande, Ribble-Royaume-Uni, Daugava-Lettonie, Orlice-République tchèque, Aller- Les partenaires français :
Allemagne, Rhin-France, Tibre-Italie). Ces essais ont permis d’évaluer la robustesse de ces • Le bureau de Recherche
nouveaux systèmes de mesure et de démontrer leur équivalence par rapport aux méthodes géologique et minière
classiques de laboratoire usuellement employées pour le contrôle de la qualité de l’eau. Les (BRGM), les universités
performances de ces nouveaux systèmes ont été déterminées sur la base de procédures d’as- de Pau et de Bordeaux I
surance qualité afin de préciser leur niveau de fiabilité. (laboratoire de
Des études de cas ont également été développées sur les mêmes sites européens pour définir physico & toxico Chimie),
• l’association « Sciences,
le potentiel des méthodes de screening à partir de différents scénarios de gestion des ressour-
Territoires et Société »
ces en eau, établis conformément aux exigences de la Directive cadre sur l’eau (DCE). Ces étu-
ainsi que
des ont clairement identifié le rôle et les fonctions principales de ces nouveaux systèmes de • les sociétés ACTEON,
contrôle de la qualité de l’eau dans le contexte de la mise en place de la DCE. AQUAMETRIS et SECOMAN
sont également impliquées
Résultats et perspectives dans le projet.
Globalement, le projet a atteint ses objectifs scientifiques et techniques et doit s’attacher à Ils contribuent avec les partenaires
mettre en forme l’ensemble des résultats pour un public autre que scientifique et pour des européens à la synergie existant
au sein de SWIFT entre :
organismes de régulation et de contrôle de la qualité de l’eau à l’échelle européenne.
la recherche, le développement,
Grâce à ce projet, un certain nombre de systèmes émergeants (notamment les échantillon-
la fabrication de nouvelles
neurs passifs, les biosystèmes et les biocapteurs) ont été testés. Le projet a donc contribué à technologies et les études
démontrer leur pertinence pour une approche innovante du contrôle de la qualité de l’eau. socio-économiques menées
L’équipe prévoit de monter un projet Life+ afin d’équiper des bassins hydrogéographiques et pour évaluer leur acceptabilité.
de suivre pendant 2 à 3 ans les mesures de qualité de l’eau.

À noter
Une trop grande interdépendance des activités nécessite de respecter scrupuleusement les
délais d’exécution.
Un grand nombre de personnes dans le consortium augmente la pluridisciplinarité du projet
mais ne facilite pas la communication interne.
Les outils de formation accessibles en ligne ont été très appréciés.

47
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 48

BioMinE
Integrated project for the development
of biotechnology for metal-bearing materials in Europe
Développement des biotechnologies pour la récupération de métaux en Europe
6e PCRD – IP – NOVEMBRE 2004 / OCTOBRE 2008

Coordonnateur : Contexte et objectifs


BRGM (France) Le thème général du projet BioMinE est la récupération de métaux de valeur (cuivre, zinc,
plomb, cobalt, nickel, or, argent, etc.) à partir de ressources européennes par des procédés
Principaux partenaires :
biotechnologiques.
36 partenaires
de 14 pays européens
Il s’agit en particulier d’un inventaire des ressources primaires (minerais) et secondaires (résidus
ou déchets), susceptibles d’être valorisées par voie biologique suivant des procédés respectueux
Budget total du projet : de l’environnement et optimisés pour leur consommation en énergie.
17,8 M € Les procédés concernent essentiellement la biolixiviation ou mise en solution des métaux à
partir de ressources minérales grâce à l’activité catalytique de certains micro-organismes,
Montant de l’aide européenne : généralement des bactéries qui se nourrissent de la dégradation de ces minéraux.
11,6 M € L’autre aspect biotechnologique majeur du projet consiste en l’application de la récupération
des métaux par l’activité sulfato-réductrice de bactéries qui précipitent les métaux sous forme
Contact BRGM :
de sulfure, le processus inverse du précédent, de façon raccourcie.
Dominique Morin
Les processus et les procédés sont étudiés avec l’appui des meilleurs laboratoires universitaires
02 38 64 32 00
d.morin@brgm.fr d’Europe. Les principales compagnies minières exploitant des métaux non ferreux en Europe
(Boliden et KGHM) sont partenaires du projet et un certain nombre de PME y trouvent un sou-
Site web du projet : tien aux innovations qu’elles commercialisent.
http://biomine.brgm.fr Le projet produira de nouveaux concepts de traitement des ressources primaires et secondaires de
métaux non ferreux et l’objectif ultime est d’en faire la démonstration technique et commerciale.

Les partenaires français : Actions mises en œuvre


• Le CNRS (institut de biologie
structurale et microbiologie et Il y a beaucoup d’actions menées compte tenu du grand nombre de partenaires ; les plus
microbiologie/laboratoire de significatives sont les suivantes :
Chimie bactérienne) • Identification des ressources européennes les plus pertinentes pour des traitements biohy-
participe aux activités de drométallurgiques.
recherche concernant la • Sélection et optimisation des voies de traitements appropriées pour les ressources identifiées.
récupération par biolixiviation • Études originales des processus intimes de l’activité des micro-organismes qui rentrent en jeu
de métaux à partir dans les phénomènes de biolixiviation.
de ressources minérales. • Comparaison d’outils de biologie moléculaire pour le suivi de la dynamique des populations
• Milton Roy Mixing (MRM),
microbiennes en biolixiviation.
une société privée française
• Étude comparative du développement durable des procédés de biolixiviation.
spécialisée dans le
développement des techniques
industrielles d’agitation et de Résultats et perspectives
mélange, est également Le projet apporte un regard nouveau sur l’évaluation des ressources minérales à l’échelle d’un
impliquée sur cette activité. continent. On étudie globalement leur valeur à travers un filtre économique ; cela qui fait
• Le BRGM, ressortir de nouvelles richesses à exploiter avec des techniques nouvelles. Ainsi l’Europe trouve
outre la coordination de nouvelles ressources et son potentiel d’innovation technologique se trouve renforcé.
du projet, pilote l’activité sur
Les suites doivent être la poursuite de la collaboration pour faire progresser ce domaine en
l’identification des ressources
Europe, mais plus encore, il faut que des opérations de démonstration commerciale soient
et le développement
menées rapidement sur la base des procédés mis au point dans le projet. Les démonstrations
durable des procédés
biotechnologiques étudiés. qui donneront lieu à des succès permettront aux procédés concernés d’être exportés au-delà
de l’Europe. Ainsi l’Europe gardera un rôle significatif sur la production des métaux non fer-
reux même si ceux-ci ne sont plus majoritairement extraits de son sous-sol.

À noter
Un projet de très grande taille et avec de nombreux partenaires très distants géographique-
ment et culturellement rend le management très complexe. Le mode de fonctionnement de
l’Europe est exigeant et à part le financement, la Commission européenne fournit très peu
d’aide au fonctionnement des projets. L’originalité des projets intégrés comme BioMinE est le
fait qu’ils sont évalués chaque année par des experts externes, ce qui impose une rigueur éle-
vée sur l’adéquation des résultats aux objectifs.

48
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 49

ECOTARGET
New and innovative processes for radical changes
in the european pulp & paper industry
Nouveaux procédés pour l’industrie papetière européenne
6e PCRD – IP – NOVEMBRE 2004 / OCTOBRE 2008

Contexte et objectifs Coordonnateur :


Le projet concerne l’industrie papetière avec pour ligne directrice « Mieux avec moins » (more STFI Packforsk (Suède)
from less). Les principaux objectifs sont de réduire la consommation énergétique (-30 %), le
Principaux partenaires :
besoin en ressources naturelles (-30 %), la consommation d’eau (-20 %) ainsi que les rejets et
26 partenaires
les émissions (-20 %) par unité de produit fabriqué sur la base d’innovations technologiques
de 9 pays européens
et de changements radicaux dans différents secteurs clés allant de la fabrication de la pâte à
partir du bois à la production de papier. Budget total du projet :
17,9 M €
Actions mises en œuvre
Montant de l’aide européenne :
Les principaux axes de recherche du projet sont traités dans les différents sous-projets :
10 M €
• SP1 « Virgin fibre supply » (coordination KCL, Finlande) : étude de nouvelles technologies de
pré-traitement des copeaux de bois et de leur raffinage avec pour objectif principal de réduire Contact Centre
la consommation énergétique dans les procédés de fabrication des pâtes mécaniques. technique du papier :
• SP2 « Recycled fibre supply » (coordination CTP, France) : développement de nouvelles
François Julien Saint Amand
techniques de contrôle des papiers de récupération, restructuration du procédé (process) et 04 76 15 40 15
simplification des lignes de recyclage/désencrage des papiers de récupération et réutilisa- Francois.Julien-Saint-
tion des rejets du recyclage notamment par valorisation énergétique, avec pour objectifs Amand@webCTP.com
principaux d’augmenter le taux de recyclage (réduction ressource) et de réduire la consom-
mation d’énergie et les rejets. Site web du projet :
• SP3 « Furnish solutions » (coordination STFI, Suède) : développement de nouvelles techno- www.ecotarget.com
logies de fractionnement de la pâte et de traitements enzymatiques en vue de séparer les
fibres en fonction de leurs propriétés afin de les traiter sélectivement et de les disposer dans
la structure de la feuille de manière à optimiser leur potentiel d’utilisation en relation avec le Les partenaires français :
sous-projet 4. • ARTEC, PME spécialisée
• SP4 « Papermaking solutions » (coordination STFI, Suède) : développement d’une nouvelle dans les détecteurs basés sur
technologie de fabrication des papiers en trois jets de pâte de manière à optimiser la répar- les technologies de résonance
tition des fibres dans l’épaisseur de la feuille afin d’obtenir, notamment pour les papiers magnétique nucléaire participe
graphiques, des propriétés identiques avec moins de matière (réduction des consommations au sous - projet consacré à
spécifiques). la production de fibres recyclées,
• SP5 « Process waters » (coordination PTS, Allemagne) : contrôle des eaux de machine à papier sous-projet piloté par le centre
technique du Papier.
et développement de techniques d’épuration et de nouveaux additifs (chimie verte) permet-
• Kadant Lamort, filiale française
tant d’éliminer les matières perturbant le procédé de fabrication (dépôts dans les circuits, etc.)
de Kadant Lamort Inc ; spécialisée
et d’augmenter la fermeture des circuits afin de réduire ainsi la consommation d’eau.
dans la conception d’équipement
• SP6 « Integration » (coordination KCL, Finlande) : évaluation des impacts technico-écono-
de recyclage participe également
miques et environnementaux des résultats obtenus dans les autres sous-projets.
à ce sous-projet ;
• le centre de recherche de
Résultats et perspectives Smurfit basé en France mobilise
Le projet progresse sensiblement comme prévu et a fait l’objet, après 18 mois, d’une évalua- son expertise sur le traitement
tion interne et externe des résultats et des perspectives de développement des innovations enzymatique dans le cadre
du sous projet de traitement
étudiées. Cette évaluation a été réalisée par les partenaires industriels du projet (groupes pape-
de la pâte à papier.
tiers et fournisseurs de produits chimiques et d’équipements, leaders mondiaux dans leur
secteur) ainsi que par différents experts (industrie, Confédération européenne de l’industrie
papetière) chargés d’évaluer notamment la faisabilité industrielle et, sur la base des travaux du
SP6, les impacts environnementaux de la vingtaine d’innovations soumises à évaluation.
Certaines études ont été stoppées au profit d’autres plus prometteuses mais, dans l’ensemble,
les principaux axes de recherche ont été confortés.

À noter
L’ampleur du projet a permis de regrouper les principaux acteurs industriels de la filière, dont
certains sont compétiteurs. Ceci impose, outre la gestion administrative assez lourde de ce
type de projet intégré exigée par la Commission, une gestion rigoureuse de la confidentialité
des travaux entre sous-projets comme pour l’ensemble du projet.

49
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 50

SUSTAINPACK
Innovation and sustainable development
in the fibre-based packaging value chain
Matériaux recyclables ou biodégradables pour les emballages
6e PCRD – IP – JUIN 2004 / MAI 2008

Coordonnateur :
STFI-Packforsk
(Suède) Contexte et objectifs
Principaux partenaires : L’objectif du projet SustainPack est de remplacer des emballages actuellement fabriqués à par-
35 partenaires tir de différents polymères issus de l’industrie du pétrole par des emballages innovants à base
de 12 pays européens de fibres cellulosiques et de matériaux issus de ressources renouvelables (biopolymères et
nanocomposites). Les emballages seront alors entièrement recyclables et/ou biodégradables.
Budget total du projet :
30 M € Actions mises en œuvre
Montant de l’aide européenne : Le projet s’articule autour de 6 axes de recherche :
16,8 M € • inventaire des possibilités technologiques,
• emballages légers et fonctionnels,
Contact centre • films composites,
technique du papier : • traitement de surface protecteur,
Florence Girard • emballages composites 3D,
04 76 15 40 64 • emballage et communication.
Florence.Girard@webCTP.com

Site web du projet :


Résultats et perspectives
www.sustainpack.com Les résultats obtenus à ce jour permettent de penser que les objectifs seront atteints en 2008.
Des PME ont été intégrées au projet afin de transférer à l’industrie les matériaux et techno-
logies développées au cours du projet.
Les partenaires français :
• Le centre technique du Papier À noter
(CTP) est notamment impliqué
Plus un projet est vaste et plus il sera difficile à appréhender dans sa totalité.
dans les activités de traitement
de surface et de réalisation
La mise en commun des moyens et des connaissances de nombreux partenaires permet une
de prototypes d'emballages, progression rapide même si cela complique la circulation des informations.
d’amélioration des performances
des matériaux grâce par l’étude
de leurs propriétés moléculaires.
• Le laboratoire de chimie des
substances végétales (LCSV)
de l’université de bordeaux I
participe notamment
aux activités de recherches
sur les « bio-emballages »
et les questions de compatibilité
entre les fibres et les polymères
dans le cadre du projet.
• Les centres de recherche
d’Alhstrom France et
de Smurfit apportent leur
contribution à la recherche
sur les fibres et les emballages.

50
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 51

ECODIS
Ecodesign interactive system
Diffusion de l’éco-conception dans le tissu industriel
6e PCRD – SME COLLECTIFS – SEPTEMBRE 2004 / SEPTEMBRE 2007

Coordonnateur :
Fédération plasturgie activités –
Contexte et objectifs FPA (France)

Le projet ECODIS fait suite au projet LIFE Environnement EDIT (cf. page 58) et a pour objectif Principaux partenaires :
de favoriser la diffusion (dissemination) de l’éco-conception dans le tissu industriel et plus 25 partenaires européens
particulièrement auprès des PME-PMI afin qu’elles puissent répondre aux cahiers des charges dont 8 organisations
des grands donneurs d’ordre (automobile, électrique-électronique, aéronautique, etc.) sur les professionnelles industrielles
aspects développement durable / éco-conception.
La finalité étant de favoriser l’innovation par la prise en compte de l’environnement. Budget total du projet :
2,9 M €
Actions mises en œuvre Montant de l’aide européenne :
Le projet ECODIS inclut : 1,7 M €
• Le développement d’outils communs (logiciels, base de données) et de méthodes d’éco-
conception. Contact FPA :
• La formation des PME (et, si besoin, des grandes entreprises) à l’éco-conception. Vincent Hauville
Les outils collaboratifs B2B (business to business soit marketing industriel) d’éco-conception 01 44 01 16 62
doivent être exploitables par des non-spécialistes. Les technologies utilisées (Web/XML) per- vincent.hauville@ecoconcept.com
mettent à ces outils de s’intégrer dans les processus et de communiquer avec les logiciels tra-
Site web du projet :
ditionnellement utilisés par les entreprises pour le développement produit : CAO (Conception
www.ecodis.org
assistée par ordinateur), PDM (Product data management c'est-à-dire système de gestion de
données techniques) ou la gestion intégrée (ERP, Enterprise resource planning).
Les partenaires français :
Résultats et perspectives • Le centre technique des
Sont à ce jour développées : industries mécaniques,
l’association française de
• Trois bases de données environnementales : une base de données matériaux/substances
normalisation et Plasturgies
(X-Mat), une base de données procédés (X-Pro) et une base de données sur les filières de fin
services font partie
de vie des produits (X-Rec).
des organismes qui travaille au
• Une méthode d’éco-conception formalisée et adaptée pour les PME. développement des outils et des
• Il y a également en cours de développement une plateforme d’échange (X-Change) permet- méthodes d’éco-conception.
tant de simuler les caractéristiques environnementales d’un produit quel que soit son niveau • Par ailleurs, Promeca,
de complexité (d’une pièce monobloc à un ensemble de plusieurs centaines de pièces). Marmonier S.A., Soleco,
L’outil permet de récupérer les données classiques produites sous forme d’une nomencla- Prodhag plastiques, Addiplast,
ture, de compléter certains paramètres pour calculer un reporting environnemental, analy- Tetras et Alençon plastic
ser les facteurs d’amélioration possible et établir sa conformité par rapport aux normes et Promeca, Marmonier S.A.,
réglementations en vigueur. Soleco, Prodhag plastiques,
Addiplast, Tetras et Alençon
Ce projet devrait permettre de commercialiser par la suite des bases de données environ-
plastic sont les PME françaises
nementales (matériaux, procédés, filières de fin de vie des produits), la méthode d’éco-concep-
du groupe pilote qui collabore
tion développée au cours du projet ainsi que des formations.
à l’élaboration et l’évaluation
des outils d’ECODIS.
Enfin les fédérations impliquées :
Plasturgie (qui coordonne
le projet) ; industries électriques,
électroniques et de
communication industries
mécaniques; industries des
équipements pour véhicules,
peuvent diffuser les outils
d’éco-conception d’ECODIS
auprès de la plupart des PME
du secteur industriel (automobile,
électrique et électronique) français.

51
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 52

LEADOUT
Low cost lead-free soldering technology
to improve competitiveness of european SMEs
Diffusion des technologies sans plomb vers les PME
6e PCRD – CME COLLECTIFS – SEPTEMBRE 2004 / SEPTEMBRE 2007

Coordonnateur :
ISQ - Instituto de Soldadura e
Qualidade (Portugal) Contexte et objectifs
Principaux partenaires : L’application des directives européennes WEEE (déchets des équipements électriques et élec-
29 partenaires troniques) et RoHS (réduction des substances dangereuses) entraînera dans les prochaines
de 10 pays européens années l’élimination totale du plomb dans les assemblages électroniques.
L’objectif du projet est donc de fournir aux PME européennes (principalement aux assembleurs
Budget total du projet : de cartes électroniques) le support technique nécessaire pour le passage de la brasure Étain-
4,6 M € Plomb (SnPb) à la brasure sans plomb.
Les actions sont dirigées vers la sélection de nouveaux alliages, l’optimisation des procédés
Montant de l’aide européenne :
pour ces alliages, l’évaluation de la fiabilité des brasures et les meilleures pratiques dans ce
2,7 M €
domaine.
Contact JEMI France :
Max Wach Actions mises en œuvre
06 09 73 29 97 Le projet est organisé comme suit :
wach.m@online.fr • Les PME partenaires du projet établissent un cahier des charges.
• Des organismes de recherche proposent des alliages et procédés ciblés particulièrement
Site web du projet :
pour l’utilisation par les PME.
www.leadoutproject.com
• Les organismes de R&D et les PME valident les résultats des recherches.
• Des évaluations environnementales sont effectuées.
Les partenaires français : • Différents systèmes de formation sont proposés.
• JEMI France, partenaire • Des associations partenaires assurent la dissémination de l‘information parmi leurs membres.
privilégié de l’industrie de la Les informations diffusées dans le cadre du projet LEADOUT sont en particulier :
microélectronique en Europe • les taux de défaut de soudure (par étape du procédé): moyenne calculée sur les résultats
assure la diffusion de l’ensemble obtenus par les PME partenaires ;
des informations auprès des PME. • les résultats des recherches ;
Les cibles "ultimes" des • les bibliothèque de photos identifiant les défauts ;
informations que JEMI diffuse
• la formation à la soudure sans plomb (cours « classique » et très prochainement cours virtuel).
sont les ingénieurs et
Les documents ne sont pas envoyés systématiquement aux membres mais ceux-ci sont avisés
techniciens en charge de
de leur disponibilité.
problèmes de soudure
et de traitement des déchets. Les Newsletters et « Leadout on the Road » sont, eux, distribués systématiquement.
• Mesatronic Société anonyme
est spécialisée dans Résultats et perspectives
la conception et la fabrication Le projet est toujours en cours. La mise en place de la structure d’information est conforme au
de cartes à pointes et d'interfaces calendrier. Les activités de recherche sont légèrement en retard, mais ce retard se comble. La
de test. Elle fait partie du groupe
mise en place industrielle a démarré mais subit aussi quelques retards. Les activités de forma-
des 16 PME du projet qui
tion sont en phase avec le plan.
participe avec les organismes de
recherche à l’élaboration des
nouveaux procédés sans plomb. À noter
Plus le nombre de partenaires est élevé, plus les problèmes de communication sont complexes
à résoudre.
Les outils de dissémination de l’information choisis (formations, photothèque) sont bien
appréciés.

52
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 53

LIFE - L’INSTRUMENT FINANCIER POUR L’ENVIRONNEMENT

Créé en 1992 pour : « contribuer à la mise en œuvre, à la mise à jour et au dévelop-


pement de la politique et de la législation environnementale de l’Union européenne ».

Trois volets
• LIFE Nature
• LIFE Environnement
• LIFE Pays tiers

LIFE Environnement a soutenu des projets de démonstration qui apportaient une


solution novatrice à un problème environnemental important au niveau communau-
taire et permettaient l’obtention de résultats concrets, reproductibles et transférables
dans l’Union européenne.

Nous présentons dans cette partie des initiatives françaises qui, pour certaines, ont fait
l’objet d’une coopération européenne. Dans ce cas, le rôle des partenaires français
sera précisé sur la fiche.

LIFE Environnement, au titre des projets préparatoires, a soutenu des projets qui
préparaient la mise au point de nouveaux instruments communautaires en matière
d’environnement et la mise à jour de la législation et des politiques communautaires.

• Recueil des projets LIFE Environnement européens


http://ec.europa.eu/environment/life/project/Projects/index.cfm

• Recueil des projets LIFE Environnement français


www.ecologie.gouv.fr/article.php3?id_article=1935

53
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 54

Traitement et récupération
des brouillards d’huile par échange cyclonique
Collection and treatment of oil fogs by cyclonic exchanger
LIFE ENVIRONNEMENT – JUIN 1998 / JUILLET 2000

Bénéficiaire :
Société APC – AIRECO (France)

Principaux partenaires :
Contexte et objectifs
CRITT Eau-Environnement Les activités industrielles générant des brouillards d'huile sont multiples. Elles concernent prin-
cipalement les secteurs utilisant des machines tournantes lubrifiées, en particulier dans le
Budget total du projet : décolletage, le fraisage et le tournage dans l'industrie mécanique.
456 049 € L’évaporation d’une partie du fluide de coupe génère de fines gouttelettes d’huile ainsi que de
la vapeur dans les ateliers et provoque une pollution de l’air ambiant. On estime que la
Montant de l’aide européenne : concentration en brouillards d’huile dans l’ambiance de travail d’un atelier ne doit pas excé-
128 347 € der 1 mg/m3.
Contact APC - AIRECO : L’objectif du projet de la société Air Eco Concept (AEC), soutenu par LIFE, était de permettre
de traiter les brouillards d’huile en limitant le déchet à un résidu condensé d’huile et en rédui-
Stéphane Gaudé
04 72 31 88 50 sant les opérations d’entretien au minimum.
info@aireco.fr La société APC-AIRECO (Anciennement Air Eco Concept) est une PME implantée maintenant
près de Lyon et spécialisée dans le traitement de l’air.
Site web du projet :
www.aireco.fr Actions mises en œuvre
Le projet a consisté à fabriquer des prototypes industriels selon le procédé de l'échangeur ther-
mique cyclonique et à les expérimenter sur des sites industriels d'accueil.
L’échangeur a été mis au point chez AEC puis testé sur plusieurs entreprises de l’industrie
mécanique avec plusieurs types de machines et d’huiles.
Le centre de recherche industriel et de transfert de technologies (CRITT) Eau-Environnement,
partenaire d’AEC a étudié les possibilités de réutiliser les fluides récupérés grâce à l’échangeur
cyclonique.

Résultats et perspectives
Les résultats obtenus ont permis de valider l’application pour une large famille de fluides de
décolletage.
Le système de l’échangeur cyclonique s’avère nettement plus efficace que les autres techni-
ques en vigueur en ce qui concerne l’efficacité de récupération des brouillards d’huile solubles.
La performance du procédé a été validée du point de vue technique et environnemental. Il a
été reconnu conforme aux prescriptions de la Caisse régionale d’assurance maladie (CRAM).
Le procédé est actuellement commercialisé sous le nom d’AIREC’OIL. Il s’est déjà vendu à une
cinquantaine d’exemplaires ; la société AIRECO a tenté d’optimiser le coût de fabrication des
récupérateurs de manière à rendre le procédé encore plus attractif.
Néanmoins, les contraintes réglementaires de traitement des ateliers étant obsolètes voire
inexistantes, les industriels privilégient des solutions inefficaces mais beaucoup moins coûteu-
ses, qui donnent l’impression de traiter les brouillards d’huile même si dans l’absolu, ce n’est
pas le cas.

54
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 55

AMELIE
Reliability and industrialisation of processes and equipment in electronic assembly
Fiabilité et industrialisation de procédés et d’équipements
dans le domaine des assemblages électroniques
LIFE ENVIRONNEMENT – SEPTEMBRE 2005 / MAI 2008

Bénéficiaire :
ADERA (France)
Contexte et objectifs Principaux partenaires :
L’application des directives européennes WEEE (déchets des équipements électriques et élec- SOLECTRON, CIRE, TEMEX
troniques) et RoHS (Réduction des substances dangereuses) entraînera dans les prochaines CERAMICS, THALES SA, GAIA
années l’élimination totale du plomb dans les assemblages électroniques, que ce soit pour du CONVERTER, ADEISO, IXL, CNRT
matériel à destination du grand public ou pour des équipements destinés à des applications MATÉRIAUX Basse-Normandie,
militaires, aéronautiques ou spatiales. ALENCON PLASTIC, ISPA
Dans ce contexte, le projet AMÉLIE vise à concevoir, à élaborer et à valider de nouvelles chaî-
Budget total du projet :
nes d’assemblage industriel pour les cartes électroniques n’utilisant pas de plomb, et à étudier
2,5 M €
la fiabilité de nouveaux alliages sans plomb conformément aux directives communautaires sur
les déchets d'équipements électriques et électroniques et sur la limitation de l'utilisation de Montant de l’aide européenne :
certaines substances dangereuses dans ces équipements. Toute la chaîne industrielle de la 1,2 M €
sous-traitance électronique est représentée dans ce projet, des fabricants de composants en
amont, aux utilisateurs finaux en aval. Contact ADERA :
Christophe Magro
Actions mises en œuvre 05 40 00 37 00
c.magro@cnrt.u-bordeaux.fr
Le programme d’évaluation et de qualification prévoit :
• De définir et d’optimiser les règles de conception de circuits imprimés et les règles de DFX Site web du projet :
(Design for Manufacturing, Assembly, Test) indispensables au processus de conception. www.life-amelie.info
• De définir, développer et valider les procédés d’assemblage (refusion, CMS, brasage à la
vague, brasage manuel), les composants passifs en boîtiers plastiques ainsi que les procédés
de fabrication de circuits imprimés compatibles avec les procédés d’assemblage sans plomb.
• D’analyser la fiabilité des assemblages sans plomb, de définir et d’optimiser les éléments de
modélisation et de simulation à partir de bases de données matériaux.
• De valider les procédés d’assemblage sur des applications industrielles à haute fiabilité au
moyen de démonstrateurs.
• D’analyser les retombées sur l’environnement (déchets, énergie, émissions atmosphériques,
pollution des sites et sols) ainsi que l’impact technico-économique du passage au sans plomb
(produits « verts »).
• De diffuser le savoir acquis tout au long du projet.

Résultats et perspectives
Le projet va permettre d’élaborer des connaissances fondamentales appliquées à l’industrie
dans le domaine de la fiabilité des assemblages électroniques sans plomb. Ces connaissances
seront alors mises à disposition de vecteurs de communication tels que les réseaux européens,
les associations régionales, etc. pour aider les industriels de l’Union européenne à répondre au
problème de fiabilité que soulève l’application des directives européennes WEEE et RoHS.
Le projet permettra ainsi de maintenir les partenaires dans un espace d’excellence afin de
conserver leurs parts de marché, d’en capter de nouvelles et ainsi de garantir des sites indus-
triels de production et de recherche en Europe.

55
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 56

DIDEM
Demonstration of innovative drying process of roofing tiles bricks enabling the
recovery and reuse of condensation water aiming at reducing greenhouse gases emissions
Amélioration des performances du séchage des tuiles et des briques, par récupération de
la chaleur latente de la vapeur d’eau – Réduction des émissions de gaz à effet de serre
LIFE ENVIRONNEMENT – NOVEMBRE 2005 / JANVIER 2009

Bénéficiaire :
Centre technique
des tuiles et briques – CTTB Contexte et objectifs
(France)
En accord avec le plan national français, l’émission de CO2 pour le secteur des briques et tuiles
Principaux partenaires : doit se maintenir à 1,34 MT/an pour la période 2005-2007. Si l’on considère que le secteur évo-
Société CERIC lue à raison de 2 % par an, les émissions de CO2 doivent être réduites de 15 %. Le processus de
séchage représente 30 % de la dépense d’énergie totale de ce secteur. Dans ces conditions, la
Budget total du projet : mise au point de nouvelles techniques permettant de réduire les émissions globales de CO2 est
501 780 € fortement encouragée par la FFTB (Fédération française des tuiles et briques) et l’ADEME
(Agence de l’environnement et de la maîtrise de l'énergie) qui soutiennent le projet DIDEM.
Montant de l’aide européenne :
L’objectif général du projet est de réduire de 30 % la quantité de CO2 émise pendant le
150 534 €
séchage des produits à base de terre cuite. Afin de parvenir à ces objectifs, le projet démon-
Contact CTTB : trera, en laboratoire et au niveau industriel, la viabilité d’un point de vue technique, environ-
Pascal Isambert nemental et économique du séchage de la terre cuite dans un courant d’air saturé en
01 45 37 39 01 humidité à haute température.
p.isambert@cttb.fr
Actions mises en œuvre
Site web du projet :
Dans ce but, les objectifs secondaires suivants devront être remplis :
www.cttb.fr/fr/cttb_documentation.htm
Élaborer et tester une machine de séchage capable d’atteindre une température constante de
100° C dans un environnement humide à 100 %.
Définir les programmes de séchage pour une large variété de produits à base de terre cuite.
Cela passe par la modélisation des transferts de chaleur à travers les parois de l’étuve, la modé-
lisation du cycle de séchage et le calcul des consommations en puissance, l’étude des méthodes
d’analyse du comportement de l’argile au séchage, la définition du cahier des charges de l’en-
ceinte climatique, la réalisation de tests de validité sur des sondes de température et d’humidité
prêtées par différents constructeurs pour en évaluer les performances.
La mise en place de l’enceinte climatique de laboratoire sera réalisée avant fin décembre 2006
et sera suivie d’une phase d’expérimentation et de validation sur les produits de terre cuite
pendant neuf à dix mois.

Résultats et perspectives
Les résultats attendus sont les suivants :
• Fabriquer des produits finis ayant les mêmes caractéristiques et les mêmes propriétés que
ceux obtenus avec les procédés actuels.
• Réduire de 27 % la consommation d’énergie. Cela correspond à une économie d’énergie de
250 tonnes équivalent pétrole par rapport à une consommation annuelle de 60 000 tonnes.
• Réduire les émissions de CH4 et de NO2 de 30 %. La construction d’un prototype de séchoir
à l’échelle industrielle utilisant ce procédé permettra d’expérimenter et de valider le procédé
afin d’en assurer, par la suite, son industrialisation.

À noter
Intégration au comité de pilotage du leader mondial de l’ingénierie de la terre cuite (CERIC)
et de l’École nationale supérieure de céramique industrielle de Limoges (ENSCI) qui propose
l’unique formation au métier d’ingénieur céramiste en France.

56
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 57

DIFPOLMINE
Prevention of surface water pollution by mining activities
Prévention de la pollution des eaux de surface
par des sources diffuses dues à des activités minières
LIFE ENVIRONNEMENT – OCTOBRE 2002 / DÉCEMBRE 2006

Bénéficiaire :
ADEME (France)
Contexte et objectifs Principaux partenaires :
Les sites miniers et métallurgiques provoquent souvent des pollutions diffuses par les métaux IRH Environnement,
ou l’arsenic, comme sur le site de La Combe du Saut (Salsigne, Aude, France) et la mine de Université Hasselt (B),
plomb-zinc à Gyöngyösoroszy (Hongrie). Sur ces deux sites, l’eau de la rivière est impropre à Université de technologie et
la consommation et pose des problèmes pour l’irrigation. L’agriculture est impossible sur de d’économie de Budapest (H)
nombreuses parcelles. La pollution diffuse contamine des superficies qui peuvent atteindre Agence de l'Eau Rhône,
plusieurs km2. Méditerranée, Corse
Les phénomènes d’érosion provoquent des pics de pollution dans les rivières et augmentent
Budget total du projet :
l’accumulation de sédiments pollués (dissolution des métaux et de l’arsenic contenus dans les
2,4 M €
sédiments et formation de dépôts toxiques par re-mobilisation des sédiments lors d’inon-
dations). Montant de l’aide européenne :
Le projet DIFPOLMINE a eu pour objectif principal de faire la démonstration qu’une approche 935 976 €
adaptée, en matière de gestion des eaux de ruissellement polluées et de phytostabilisation des
sols, permet de réduire les transferts de pollution de ces anciens sites vers les eaux de surface. Contact :
Patrick Jacquemin
Actions mises en œuvre Marc Arguillat
05 62 24 35 36 / 04 67 99 89 79
Le déroulement du projet prévoit successivement : la conception et la construction des réseaux
Patrick.jacquemin@ademe.fr
de collecte des eaux, la révision des ouvrages de traitement des eaux, la conception et l’im-
Marc.arguillat@ademe.fr
plantation de la phytostabilisation, la conception et mise en œuvre opérationnelle d’un réseau
de suivi. Site web du projet :
www.ademe.fr/difpolmine
Résultats et perspectives
Le projet de réhabilitation du site de La Combe du Saut sera achevé en décembre 2006. Le projet
DIFPOLMINE a permis de concevoir un système de gestion des eaux dont l’objectif est de limiter
les quantités d’eaux à traiter après réhabilitation. Un protocole de phytostabilisation des sols
reposant sur l’apport d’un agent immobilisant (de la grenaille d’acier) et le choix d’espèces
végétales adaptées a été validé par des essais au laboratoire puis sur 5 planches tests in situ de
100 m2. La technique a été appliquée sur 15 hectares du site de La Combe du Saut en février
et mars 2006. Un dispositif de suivi est en place et permettra d’évaluer les résultats du projet.
Sur le site de Gyöngyösoroszy situé dans le nord de la Hongrie, l’Université de Budapest a réa-
lisé des études pour adapter la méthode à la problématique du site.
Une première conférence de restitution a été organisée à Budapest en 2005. Une seconde, dont
le thème est le « devenir des grands sites pollués par des métaux » s’est tenue à Montpellier en
décembre 2006.

Le partenaire français
IRH Environnement s’occupe de mettre en place un système de collecte et de traitement des
eaux en lien avec l’agence de l’eau, effectue des tests en plein champ et met en place un
système de suivi avec l’appui de l’ADEME.

57
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 58

EDIT
Eco design interactive tool
Outil interactif pour l’éco-conception
LIFE ENVIRONNEMENT – JANVIER 2001 / DÉCEMBRE 2004

Bénéficiaire :
Fédération plasturgie
activités – FPA (France) Contexte et objectifs
Principaux partenaires : La problématique des véhicules en fin de vie est un sujet particulièrement important au niveau
17 entreprises européen : 9 millions de véhicules par an multipliés par 1 000 kg par véhicule en fin de vie. Le
de la filière automobile volume de ces déchets est particulièrement important et 33 % de ce volume est aujourd’hui
mis en décharge. La directive « ELV » (véhicules en fin de vie) prévoit l’augmentation de la
Budget total du projet : « recyclabilité » et, par conséquent, une réduction du volume mis en décharge de 16 % en
2,5 M € 2005 et 5 % en 2015.
Par le biais du programme EDIT, la Fédération plasturgie activités a souhaité mettre en œuvre
Montant de l’aide européenne :
une approche intégrée d’éco-conception des produits. Cette approche s’applique à tous les
746 996 €
paramètres environnementaux, à tous les stades du cycle de production et doit permettre de
Contact Fédération répondre de façon efficace et autonome aux nouvelles exigences environnementales.
de la plasturgie :
Vincent Hauville Actions mises en œuvre
01 44 01 16 62 EDIT vise le développement d’une méthode associée à un outil informatique d’éco-concep-
Vincent.hauville@ecoconcept.com tion, s’inscrivant dans le cadre d’une chaîne de fournisseurs impliquant tous les acteurs : fabri-
cants automobiles, fournisseurs de matières premières,… Il doit aboutir à la construction d’un
Site web du projet :
système applicable à d’autres produits : emballages, composants électriques et électroniques,
www.ecodis.org
déchets de construction et de démolition. Au-delà de la conception, de l’élaboration du test
et de la validation des instruments, l’objectif phare du programme EDIT est d’amener 300
fournisseurs, essentiellement des PME, à intégrer ces instruments dans leur processus organi-
sationnel et décisionnel.
Le programme EDIT se divise en différents modules :
• le développement d’outils (base de données matériaux, base de données substance, filtre
confidentiel par constructeur) ;
• le développement d’une méthode d’aide à la décision (inspirée essentiellement de EMAS,
ISO 14 001, et la nouvelle ISO 14 062), à toutes les étapes de la conception impliquant tous
les acteurs ;
• la communication et la diffusion dans l’industrie automobile mais également dans d’autres
secteurs industriels.

Résultats et perspectives
Le projet EDIT s’est déroulé sur une période de plus de 3 ans, de janvier 2001 à la fin 2004. Il
a permis le développement de bases de données pour l’éco-conception des véhicules : SIGMA
(bibliothèque de substances réglementées), OMEGA (base d’informations sur les filières de fin
de vie des produits), et GAMMA (base des exigences réglementaires et donneurs d’ordre de
l’automobile dans le monde).
Par ailleurs, des modules de formations ont été développés, permettant la sensibilisation et la
formation des équipes de direction et projets sur le thème de l’éco-conception : plus d’une
centaine de donneurs d’ordre de l’automobile et de leurs fournisseurs.
Les résultats du projet EDIT ont servi de base pour le lancement d’un nouveau projet
européen multisectoriel d’éco-conception, ECODIS (cf. page 51), regroupant 25 partenaires
(www.ecodis.org).

58
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 59

GAP
Clean alternatives technologies to chemical milling (Green advanced panels)
Technologie propre alternative à l’usinage chimique :
démonstration dans les industries aéronautiques et spatiales
LIFE ENVIRONNEMENT – JANVIER 2005 / JUIN 2007

Bénéficiaire :
Dufieux industrie (France)
Contexte et objectifs Principaux partenaires :
Le projet GAP consiste en la démonstration des performances techniques, environnementales Airbus (site de Saint-Nazaire)
et économiques de l’usinage mécanique des panneaux de forme complexe utilisés dans les
industries aéronautiques et spatiales. Budget total du projet :
Pour réduire la masse des avions et leur consommation d’énergie, les panneaux du fuselage 8,2 M €
doivent faire l’objet d’un usinage, dont le but est une réduction d’épaisseur à divers endroits
spécifiques du panneau. Jusqu’alors, sur les panneaux à double-courbure, cet usinage était Montant de l’aide européenne :
uniquement effectué par attaque chimique des panneaux dans des bains de soude chauffée. 1,9 M €
Cette technologie a des impacts environnementaux de diverses natures : eau, énergie, résidus Contact Dufieux industrie :
de masquage, déchets et boues,…
René Panczuk
Le procédé proposé par la société Dufieux industrie, en partenariat avec Airbus, consiste à 04 76 33 26 10
substituer totalement l’usinage chimique par un usinage mécanique, cela grâce à la maîtrise info@dufieux-industrie.com
d’un certain nombre d’innovations technologiques. Avec l’usinage mécanique, les uniques
sous-produits sont des copeaux d’aluminium totalement recyclés comme matière première Site web du projet :
secondaire. www.dufieux-industrie.com

Actions mises en œuvre


La construction d’un démonstrateur F5X1 permettra de valider les performances techniques,
environnementales et économiques du procédé d’usinage mécanique. Cette validation est
réalisée avec les équipes d’Airbus (site de Saint-Nazaire), partenaire du projet GAP.
La capacité du démonstrateur est de 1000 panneaux/an. Des campagnes de tests de perfor-
mances portant sur la qualité de l’usinage, la vitesse de production et le bilan énergétique sont
en cours. Au final, les conditions de l’industrialisation du procédé seront précisées et validées.
Des actions de diffusion sont programmées dans les salons aéronautiques et dans ceux du
secteur de la machine-outil européens.
Ce projet a également reçu le soutien d’OSEO.

Résultats et perspectives
Les résultats environnementaux attendus (sur une base annuelle) sont les suivants : une éco-
nomie de 225 000 m3 d’eau, la réduction de 300 t de DIB (déchets industriels banals), de
9 000 t de DIS (déchets industriels spéciaux), de 850 t de COV (composés organiques volatils)
de 6 200 t de CO2. Le projet GAP apportera par ailleurs un important avantage technologique
compétitif aux industriels européens concernés.
Le procédé d’usinage mécanique proposé par Dufieux industrie devrait figurer comme la meil-
leure technologie disponible (BAT) dans la prochaine révision du document de référence
(BREF) de l’EIPPC bureau de Séville concernant le secteur du traitement de surface.

À noter
Penser qu’un projet innovant engendre des problèmes nouveaux. Il est important de pouvoir
compter sur un bon réseau de partenaires et de sous-traitants industriels pour pouvoir les
résoudre.

59
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 60

Prévention de la pollution et
réutilisation des eaux pluviales industrielles
Preventing pollution and saving water resources by reuse of industrial rainwater
LIFE ENVIRONNEMENT – NOVEMBRE 1997 / NOVEMBRE 2000

Bénéficiaire :
Maubeuge construction
automobile (MCA) Contexte et objectifs
Groupe Renault
(France) Le site de montage du groupe Renault situé à Maubeuge (MCA) était confronté à un problème
d'utilisation des eaux industrielles, issues des eaux de villes, de plus en plus onéreuses. La valo-
Principaux partenaires : risation des eaux pluviales à des fins industrielles a été proposée comme une solution techni-
Anjou Recherche quement réalisable et, à moyen terme, économiquement avantageuse. Le projet soutenu par
Groupe Véolia LIFE visait à démontrer la faisabilité technique et la rentabilité de la réutilisation des eaux plu-
viales industrielles comme eau de procédés.
Budget total du projet :
2,9 M €
Actions mises en œuvre
Montant de l’aide européenne : Le projet, mené en partenariat avec Anjou Recherche, pôle de recherche du groupe Véolia Water
582 975 € dans le domaine de l'eau, a impliqué neuf sites de production de l'industrie automobile du
groupe Renault représentatifs de ses activités industrielles : carrosserie-montage, construction
Contact MCA : mécanique, fonderie. Ces sites sont répartis dans quatre États membres de l’Union européenne.
Pedro Chaverra Une station de traitement (traitement physico-chimique, filtration et désinfection) et redistri-
01 76 89 52 32 bution des eaux pluviales a été installée dans l’usine de Maubeuge. Elle est reliée à des collec-
pedro.chaverra@renault.com
teurs d’eau pluviale qui parcourent l’ensemble du site. La station peut alimenter 100 % des
Site web du projet : besoins instantanés et journaliers du réseau industriel avec une eau répondant aux obligations
www.renault.com
réglementaires et professionnelles. Elle permet à l’usine d’économiser 200 000 m3 d’eau pota-
ble par an, soit plus de 50 % de sa consommation industrielle.
Parallèlement, l’équipe d’Anjou Recherche a mis au point un logiciel qui permet de tester la
faisabilité du procédé de recueil et traitement des eaux pluviales, à partir de données recueil-
lies sur huit autres sites européens du groupe Renault en France (Douai, Flins, Cléon) et dans
l’Union européenne.

Résultats et perspectives
Les principaux résultats obtenus sont les suivants :
• la constitution d'une référence industrielle en matière de réutilisation des eaux pluviales
industrielles comme eau de procédés ; avec l'évaluation de ses performances en termes
d'abattement de pollution à l'échelle industrielle ;
• un modèle et son logiciel associé (SIRRUS) permettant d'évaluer la faisabilité technique et
de calculer la rentabilité de la réutilisation des eaux pluviales, qui sont les éléments-clés de
diffusion des résultats du projet ;
• la promotion de sites industriels plus propres avec des émissions polluantes réduites dans
l'eau ;
• la démonstration que la réutilisation des eaux pluviales peut présenter un intérêt écono-
mique en plus d’un intérêt écologique avéré.

60
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 61

SMELOX
Nitrogen and odours destruction, and sterilisation of manure spreadings
Déazotation, désodorisation catalytique et aseptisation
des épandages de lisiers
LIFE ENVIRONNEMENT – JUIN 1998 / DÉCEMBRE 2000

Bénéficiaire :
Institut français
Contexte et objectifs du pétrole – IFP (France)

Le procédé SMELOX, breveté IFP, propose une gestion individuelle des déjections animales, Principaux partenaires :
tout particulièrement dans les élevages porcins. Il a pour objectif, d'une part, de répondre aux APV Compost,
exigences des exploitants pour ce qui concerne la valorisation optimale de ce fertilisant, et Armor Industries,
d'autre part, d’assurer la meilleure préservation de l'environnement, que ce soit au niveau de Coopérative d'éleveurs "Viaporc"
l'air ou des sols et, par conséquent, des eaux de surface ou des nappes phréatiques.
Budget total du projet :
Actions mises en œuvre 1,9 M €

Ce projet a démontré les capacités du procédé SMELOX dans : Montant de l’aide européenne :
• La suppression des odeurs dues aux composés sulfurés du lisier. Pour ce faire, la technique 520 227 €
proposée par l'IFP est dérivée de celle utilisée pour l'adoucissement des essences des coupes
pétrolières. Elle consiste en une oxydation par catalyse homogène des mercaptans en disul- Contact :
fures. Frédéric Kolenda (IFP)
• La réduction des nitrates contenus dans la phase liquide des lisiers. La première réaction Hervé Cayuela (APV Compost)
étant conduite par aération de la phase liquide, on opère donc ensuite une volatilisation de 04 78 02 21 34
frederic.kolenda@ifp.fr
l'ammoniac, principal composant de la teneur en azote des lisiers. Le passage en phase
herve.cayuela@wanadoo.fr
vapeur de l'ammoniac, qui représente l'excédent à réduire, permet de conduire une oxyda-
tion catalytique sur support solide de la phase gazeuse en éliminant ce polluant sous forme Site web du projet :
d'azote renvoyé à l'atmosphère. www.apvcompost.fr
• L'aseptisation de la phase liquide et des gaz des lisiers compte tenu des réactions d’oxydation
conduites à environ 90° C pour la phase liquide et à au moins à 350° C pour les gaz produits.
On obtient, de ce fait, un traitement bactéricide puissant produisant un lisier valorisable, dont
les souches pathogènes ont été détruites et pour lequel l’utilisation par épandage sur les sols
reste sans risque de contamination.

Résultats et perspectives
La validation du procédé par l’Agence de l’eau Loire Bretagne a été effective en juin 2001.
Six unités fixes sont en opération. Leurs capacités sont de l’ordre de 15 000 m3 traités par an.
Le procédé SMELOX est maintenant construit et commercialisé par le partenaire APV Compost.
La tendance actuelle est plus orientée vers les unités mobiles (capacité de 25 000 m3 par an)
qui permettent de traiter de plus faibles quantités rapidement en allant d’un site d’élevage à
l’autre. Il existe deux types d’unités mobiles :
• 2 châssis (SMELOX + centrifugeuse + groupe électrogène). Ce type d’unité est destiné au
groupement d’éleveurs qui réalisent des prestations de traitement chez leurs adhérents.
• 1 châssis (SMELOX + centrifugeuse). Ce deuxième type d’unité est destiné à un groupe
d’éleveurs qui investissent à plusieurs (4 ou 5 éleveurs devant traiter chacun environ
5 000 m3). Il s’agit d’une station mobile collective.
Quatre unités fonctionnent actuellement et quatre autres sont programmées pour le premier
trimestre 2007. La demande est accentuée par la défaillance de bons nombres d’autres pro-
jets collectifs.
Pour résumer, grâce au coup de pouce de LIFE sur ce projet, le procédé SMELOX a mainte-
nant un développement industriel.

À noter
Disposer des unités mobiles en plus des unités fixes a permis de capter un marché industriel
plus important.
Des recherches pour transposer la technologie à d’autres applications sont en cours.

61
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 62

Système de dégraissage biologique


Biodegreasing system

LIFE ENVIRONNEMENT – DÉCEMBRE 2002 / DÉCEMBRE 2005

Bénéficiaire :
Clean3 Bio System (France)

Principaux partenaires :
Contexte et objectifs
Socomor L’objectif du projet est de tester, adapter puis faire connaître la technologie mise au point par
7 d’Armor - Méaban la société Clean3 afin de remplacer les fontaines de dégraissage utilisant un solvant par des
fontaines de dégraissage biologique. Il s’agit de diminuer les déchets polluants et dangereux,
Budget total du projet : les émissions de COV et les risques liés à la manutention, l’utilisation et le stockage des solvants.
1,5 M € En Europe, 40 000 fontaines solvants utilisent environ 160 000 tonnes de solvant par an et
génèrent autant de déchets toxiques. Remplacer ces postes par une fontaine de dégraissage
Montant de l’aide européenne :
biologique permettra de réduire la quantité de déchets (25 kg contre 400 l) et d’éliminer les
437 000 €
émissions de COV (composés organiques volatils).
Contact Clean3 : Les actions de démonstration et de formation doivent permettre de faire connaître et de dif-
Véronique Boujieau fuser largement le produit en Europe. Ce projet contribue à l’application de la législation envi-
02 97 54 50 21 ronnementale communautaire conformément à la directive 99/13 relative à la réduction des
vboujieau@clean3.com émissions de composés organiques volatils dues à l’utilisation de solvants organiques dans cer-
taines activités et installations.
Site web du projet :
www.clean3.com Actions mises en œuvre
L’action de démonstration soutenue par Life consiste en l’adéquation du procédé aux besoins
et usages spécifiques des professionnels de chaque pays et sa validation dans les contextes
réglementaires nationaux et européen. Des actions de communication et de diffusion ont
permis l’appropriation ou le transfert de cette technologie propre au travers d’un réseau de
partenaires techniques et commerciaux.

Résultats et perspectives
Ce projet LIFE a débuté en 2003 avec une première génération de fontaines de dégraissage
Clean3, qui ont été installées en France pour obtenir des homologations des constructeurs
dans les secteurs automobile et aéronautique, et à l’étranger (Allemagne, Bénélux, Espagne,
Portugal) pour tester la compatibilité du matériel aux habitudes, réglementations et spécifici-
tés locales. Ces tests ont permis de recenser les lacunes de la machine face aux différents
besoins et ont conduit à améliorer le concept, qui vient de se concrétiser par la sortie d’une
nouvelle fontaine : Clean3-101 qui prend en compte les remarques apportées, alors que des
recherches sont en cours pour la conception d’une machine adaptée à d’autres besoins.
À la fin de l’année 2005, un réseau de plus de 50 partenaires dans toute l’Europe a été mis en
place. 2006 sera l’année de l’équilibre financier et 2007 celle du renouvellement de la gamme
par une nouvelle génération de matériels issue des remontées terrains suite à notre projet Life.

62
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 63

EIE - ÉNERGIE INTELLIGENTE – EUROPE

4 programmes, une agence exécutive


• Altener :
promotion des énergies renouvelables.
• Save :
amélioration de l’efficacité énergétique et gestion de la demande d’énergie.
• Steer :
amélioration de l’efficacité énergétique dans les transports, diversification des carburants et
promotion des carburants d’origine renouvelable.
• Coopener :
promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans les pays en déve-
loppement.

L’Agence exécutive énergie intelligente (IEEA) est chargée de la mise en œuvre du programme
EIE par des actions d’information, de suivi des projets et de dissémination des résultats.

http://ec.europa.eu/energy/intelligent/index_en.html
http://ec.europa.eu/energy/intelligent/ieea/index_en.htm

63
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 64

CLEAN-E
Des labels pour l’électricité verte

ÉNERGIE INTELLIGENTE EUROPE - ALTENER – JANVIER 2005 / DÉCEMBRE 2006

Coordonnateur :
Öko Institute (Allemagne)

Partenaires :
Contexte et objectifs
WWF Europe, WWF Espagne, Le marché européen de l’énergie sera entièrement libéralisé au 1er juillet 2007. De nouveaux
WWF Italie, SSNC (SE), produits sont proposés dans ce cadre, y compris des produits verts. Ce marché volontaire de
IFZ (AT), Ecofys (NL), eERG (IT), l’électricité verte peut-être un complément intéressant du soutien national à l’électricité
IT Power(UK), CLER (F) renouvelable. Mais les offres proposées montrent parfois des faiblesses pour développer des
sources de production propres et ne répondent pas toujours aux attentes des consomma-
Budget total du projet : teurs. Aussi, il est nécessaire d’améliorer ou de créer des labels de qualité permettant une
940 082 € meilleure visibilité pour les utilisateurs.
Le projet CLEAN-E a pour objectif de poser les premiers jalons pour la création d’un label
Montant de l’aide européenne :
(Eugene standard) en mobilisant les acheteurs, les producteurs et les fournisseurs.
470 041 €

Contact CLER : Actions mises en œuvre


Raphaël Claustre Il a fallu cerner les besoins des différents acteurs afin de mettre au point des labels répondant
01 55 86 80 00 à leurs attentes.
Raphael.claustre@cler.org Différentes études ont donc été menées sur :
• certains aspects de la mise en place : certification pour l’hydraulique, la biomasse,
Site web du projet :
• les différentes options possibles : intégration de la chaleur ou de l’efficacité énergétique.
www.eugenestandard.org
Par ailleurs, plusieurs workshops ont été organisés :
• workshop international à Paris,
• workshop international à Lyon,
• workshop national à Paris.

Résultats et perspectives
Jusqu’ici, les objectifs ont été atteints. Cela laisse espérer une mise sur le marché du label assez
rapide.
Il s’agira, une fois que le label sera complètement défini, de créer une association qui gérera
l’attribution de ce label. Pour cela, des fonds supplémentaires devront être trouvés de manière
à ce que cette association soit rentable.

À noter
Le marché de l’électricité n’est pas encore réellement ouvert et la concurrence avec des offres
© Marc Mossalgue / CLER
vertes moins exigeantes complique l’émergence du label Eugene.
Une distribution claire des rôles entre partenaires facilite le déroulement d’un projet.
Un projet européen permet de construire de solides partenariats et de mettre en commun les
connaissances de chacun.

Le partenaire français
Le CLER, en tant que réseau, participe principalement aux études de définitions et surtout à la
mise en place en France du label, en relayant les travaux de CLEAN-E sur l’électricité verte pour
convaincre tous les partenaires. Il intervient auprès de tous les acteurs de la chaîne depuis les
fournisseurs et les producteurs (principalement hydroélectricité) jusqu’aux consommateurs
éligibles et les institutionnels.

64
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 65

EAST GSR
Solar thermal application
in eastern Europe with guaranteed solar results
Application du solaire thermique en Europe de l’Est
ÉNERGIE INTELLIGENTE EUROPE - ALTENER – JANVIER 2006 / DÉCEMBRE 2008

Coordonnateur :
ADEME (France)
Contexte et objectifs Principaux partenaires :
Ce projet a pour objet de promouvoir le développement des applications collectives du solaire TECSOL (France), CRES (Grèce),
thermique en Bulgarie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Slovénie. Le concept de la garantie DENA (Allemagne),
de résultats solaires (GRS) est utilisé comme fil conducteur. Arsenal (Autriche),
La GRS se traduit par un engagement des opérateurs techniques du projet : fabricant de capteurs Université de Ljubjana (Slovénie),
solaires, installateur et exploitant, assistés du bureau d’études. Ils garantissent conjointement pen- SEA (Slovaquie), SEC (Bulgarie),
dant 3 à 5 ans un niveau minimal de fourniture annuelle de kWh thermiques d'origine solaire. OVM-ICCPET (Roumanie),
Durant cette période, la production réelle de l’installation doit être au moins de 90 % de la produc- KAPE (Pologne)
tion calculée. Le non-respect de cet engagement entraîne le paiement d’indemnité compensatoire
Budget total du projet :
au client.
1,1 M €
Le projet EAST GSR s’inspire de la méthodologie développée par l'ADEME dans le cadre du
projet AESTBM (Applications de l'énergie solaire thermique dans le bassin méditerranéen), Montant de l’aide européenne :
cofinancé par le programme MEDA de la Commission européenne. 541 197 €

Actions mises en œuvre Contact ADEME :


Stéphane Pouffary
Dans un premier temps, une analyse des situations nationales des pays partenaires et des
04 93 95 72 44
potentiels de développement de la GRS dans les applications collectives sera réalisée. En paral-
stephane.pouffary@ademe.fr
lèle, le contrat de la GRS sera adapté. Enfin, une installation existante par pays sera sélection-
née et équipée de matériel de télécontrôle. À terme, pour chacun des pays concernés, cette Site web du projet :
installation a vocation à devenir une installation pilote. Des études de faisabilité seront égale- www.solareast-gsr.net
ment réalisées ainsi que des sessions de formation à l’usage des professionnels. Des réunions
d’information seront organisées à l’intention de l’ensemble des acteurs de ce secteur afin de
les amener à en soutenir le développement.

Résultats et perspectives
Ce projet s’inscrit clairement en faveur de la promotion d’une démarche qualité visant à amé-
liorer la confiance des opérateurs et des maîtres d’ouvrages dans l’utilisation des applications
collectives du solaire thermique. À terme, un développement significatif du marché est
attendu selon des schémas similaires à ceux déjà mis en place dans les autres pays de l’Union
européenne. Les expériences de l'Allemagne, l'Autriche, la France et la Grèce viendront utile-
ment soutenir la mise en réseau des opérateurs des pays concernés au sein de la communauté
solaire thermique européenne. Les résultats de ce projet contribueront aux travaux prospectifs
de l’ESTIF (Association européenne du solaire thermique) et seront intégrés dans la « feuille de
route » européenne du solaire thermique.
À ce jour l'analyse des situations nationales des pays de l'Est partenaires a été réalisée. Des
actions de communication ont été réalisées lors de conférences internationales et dans les pays
concernés. Le contrat de GRS est en cours d’adaptation. Dans chacun des pays, des installa-
tions ont été visitées et le choix de l’installation « pilote » est en cours de validation.

Le partenaire français
À partir de la fin des années 80, TECSOL a piloté le développement de la GRS dans les États
membres et la zone Méditerranée en partenariat avec l’ADEME et le Centre scientifique et
technique du bâtiment (CSTB).

65
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 66

DEXA-MCP
Diffusion, extension et application du programme Motor-challenge
ÉNERGIE INTELLIGENTE EUROPE - SAVE – JANVIER 2005 / JUIN 2007

Coordonnateur :
ADEME (France)

Principaux partenaires :
Contexte et objectifs
15 partenaires de Les systèmes motorisés incluent tous les systèmes à moteurs électriques tels que les systèmes
11 pays européens d’air comprimé, de pompage, de ventilation, de froid par compression et tous les autres
systèmes d’entraînement par moteurs électriques. Aujourd'hui, la consommation de ces
Budget total du projet : moteurs électriques représente près de 70 % de la consommation totale d'électricité dans l'in-
1,8 M € dustrie en France et en Europe.
Le programme européen Motor Challenge a pour objectif de diffuser des bonnes pratiques et
Montant de l’aide européenne :
d'offrir des outils pour permettre aux entreprises industrielles, petites, moyennes ou grandes,
918 000 €
de réaliser des économies d’énergie en réduisant leur consommation, en utilisant des proces-
Contact ADEME : sus et des moteurs plus efficaces.
Jacques-Olivier Budin Le label Motor Challenge, innovant pour le secteur industriel, permet aux entreprises de ren-
02 41 91 40 65 dre visible leur démarche auprès de leurs clients, fournisseurs et partenaires comme un enga-
jacques-olivier.budin@ademe.fr gement volontaire en faveur de la réduction de leur consommation énergétique.
L’objectif du projet est d’intégrer 120 nouvelles entreprises au programme Motor Challenge
Site web du projet : grâce au projet DEXA-MCP ; soit en temps que « partenaire » (entreprise s’engageant à
www.motor-challenge.eu réaliser des économies d’énergie ayant obtenu le label Motor challenge), soit en temps que
« parrain » (organisme s’engageant dans la promotion des économies d’énergie et du pro-
gramme Motor Challenge).
L’enjeu est de rendre visibles les possibilités d’économies d’énergie sur ces systèmes, souvent
méconnues et pourtant très importantes.

Actions mises en œuvre


Au cours du projet, plusieurs actions ont été mises en place :
• formations – information • publications,
• réalisation d’outils pratiques (guide techniques, logiciel, etc.),
• communications (articles, site Internet, conférence, etc.),
• audits énergétiques et conseils aux entreprises • animation de réseaux.

Résultats et perspectives
A ce jour, le projet est en cour de réalisation. Des opérations de diffusions du programme et du
Label Motor Challenge sont mises en œuvre, ausein des différents pays participants. Les entre-
prises s’engageant dans le programme, en mettant en place un plan d’action d’économie
d’énergie obtiennent le Label. Elles participent au développement de la visibilité des possibilités
d’économie qui sont offertes à toutes les entreprises, leur action étant elle-même valorisée. Les
perspectives offertes par ce projet sont doubles :
– une mise en avant des actions réalisées par les entreprises motrices et volontaires à l’échalle
nationale et européenne.
– une augmentation générale de la performance énergétique de l’industrie sur leurs systèmes
motorisés.
Les actions mises en œuvre dans le cadre du projet DEXA-MCP permettent à la fois de faire connaî-
tre les bonnes pratiques et de soutenir, valoriser au travers de la diffusion du Label Motor challenge.

Le partenaire français
En France, l’ADEME est le point de contact pour les entreprises souhaitant s’investir dans ce
programme lancé en 2003 par la Commission européenne. L’agence accompagne les entre-
prises dans cette démarche, notamment par le biais de son système d’aide à la décision,
jusqu’à l’établissement par l’entreprise d’un plan d’actions spécifique.

66
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 67

RECIPE
Reduced energy consumption in plastics engineering
Réduire les consommations d'énergie
dans les processus de l'industrie du plastique
ÉNERGIE INTELLIGENTE EUROPE – SAVE – JANVIER 2005 / DÉCEMBRE 2007

Coordonnateur :
RAPRA (Grande-Bretagne)
Contexte et objectifs Principaux partenaires :
En 2001, 35,6 millions de tonnes de plastiques ont été consommées en Europe. Ce chiffre CRIF (Wallonie),
passe à 40 millions de tonnes avec l’intégration des nouveaux pays de l’espace européen. À AIMPLAST (Espagne),
partir d’estimations faites sur le modèle britannique et sur l’ensemble des grands procédés de Fraunhofer ICT (Allemagne),
transformation (extrusion, injection et soufflage), on considère qu’une moyenne de ASCAMM (Espagne),
1,85 kWh/kg de plastiques transformé est consommée dans le secteur de la plasturgie. Sur une BPF (Grande-Bretagne),
consommation totale de 40 millions de tonnes de plastiques, ceci représente un rejet de plus DTI (Danemark),
de 30 millions de tonnes de CO2. Une baisse de 10 % de la consommation d’énergie dans ce Pôle européen
secteur représenterait une baisse des émissions de CO2 de 3 millions de tonnes par an. de plasturgie (France).
RECIPE vise à doter la plasturgie européenne d’outils, de connaissances et d’informations afin Budget total du projet :
de réduire la consommation d’énergie en adoptant les meilleures pratiques possibles et en
894 376 €
introduisant de nouvelles technologies. L’objectif est de promouvoir une utilisation rationnelle
de l’énergie ainsi que les énergies renouvelables. Montant de l’aide européenne :
447 188 €
Actions mises en œuvre
Contact Pôle de la plasturgie :
Plusieurs actions sont prévues :
Marie-Pierre Béatrix
• Un guide des bonnes pratiques en matière d’économies d’énergie publié en 6 langues.
04 74 81 92 60
• La mise en place d’une veille technologique relative aux économies d’énergie dans les pays
beatrix@poleplasturgie.com
industrialisés et diffusion d’une newsletter bimensuelle.
• La mise au point de deux outils interactifs d’aide à la réalisation d’économies (accessibles sur Site web du projet :
Internet). www.eurecipe.com/
Le premier outil permettra d’évaluer les coûts totaux relatifs aux consommations et d’avoir une
idée de la performance des installations.
Le deuxième conduira le manager, par une série de questions, à se comparer aux moyennes
européennes et le guidera vers les meilleures pratiques. Cette boîte à outils permettra égale-
ment d’examiner un procédé particulier à l’intérieur de l’installation et d’attirer l’attention sur
différents points-clés afin d’optimiser la consommation d’énergie.

Résultats et perspectives
À ce jour le projet n’est pas terminé mais le calendrier des étapes clés a été respecté. Les
actions de communication ont commencé (newsletters, articles de presse, conférences).
Une enquête a été réalisée afin de recenser les meilleures pratiques en matière d’économies
d’énergie.
Des travaux sont également en cours pour réaliser des outils informatiques qui permettront au
transformateur de choisir le bon matériel.

À noter
Réaliser une enquête nécessite beaucoup de temps et d’énergie.
Ne pas sous-estimer la complexité des parties administratives et financières dans un projet
européen.

Le partenaire français
Le Pôle européen de plasturgie s’implique notamment dans l’étude comparative au niveau
français, pour évaluer les comportements des industriels spécialiste de la transformation face à
la problématique énergétique. Il exerce également une veille sur les meilleures technologies
disponible.

67
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 68

BEPITA
Biomass energy platforms implementation for training in Africa
Formation à la conversion énergétique
de la biomasse et des déchets en Afrique
ÉNERGIE INTELLIGENTE EUROPE – COOPENER – JANVIER 2005 / JUIN 2007

Coordonnateur :
Centre de coopération Contexte et objectifs
internationale en recherche
Le projet BEPITA consiste à mettre en place deux plate-formes de formation sur la conversion
agronomique pour le
énergétique de la biomasse et des déchets.
développement – CIRAD (France)
Elles couvrent deux vastes régions d’Afrique subsaharienne : la zone sèche et la zone humide
Principaux partenaires : où les besoins énergétiques et les quantités de biomasse disponibles diffèrent de façon
Université catholique notable. Les formations programmées porteront sur l’amélioration des procédés existants et
de Louvain (Belgique), l’adaptation des nouvelles techniques aux différents contextes locaux. En zone sèche, l’effort
Groupement des écoles devra se concentrer sur la production d’énergie thermique à petite échelle, à partir de bio-
EIER-ETSHER (Burkina Faso), masse d’origine agricole couplée à du solaire thermique. En zone humide, ce sont plutôt des
Isomet (Burkina Faso), installations permettant de transformer les déchets de bois en gaz combustible, à travers la
École nationale supérieure gazéification, qui seront couplées à des moteurs à gaz afin de générer de l’électricité.
polytechnique (Cameroun) Les plate-formes seront implantées au Burkina Faso pour la zone sèche et au Cameroun pour
la zone humide.
Budget total du projet : BEPITA permet d’assurer la promotion de l’utilisation de la biomasse comme source moderne
466 320 € d’énergie en faveur du développement durable et comme une solution compatible avec la
lutte contre la pauvreté en milieu rural. En effet, les technologies de valorisation énergétique
Montant de l’aide européenne : de la biomasse sont adaptées à la fourniture d’énergie dans les zones hors réseau pour des
243 765 € industries agro-alimentaires, l'agriculture (pompage de l'eau pour l'irrigation) ou l’artisanat.
Elles contribuent ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’atteinte des
Contact CIRAD : objectifs du millénaire pour le développement dans ces régions.
Philippe Girard
04 67 61 44 90
Philippe.girard@cirad.fr
Actions mises en œuvre
Dans la première phase du projet, il a fallu identifier les experts des deux régions pouvant inter-
Site web du projet : venir dans des formations continues sur la biomasse énergie ainsi que les sites pouvant servir
www.bepita.net de démonstration lors d’ateliers de démonstration.
Par ailleurs, plusieurs formations concernant la biomasse énergie sont déjà programmées.
Une dizaine d’autres ateliers de formation continue sont déjà programmés d’ici la fin du projet
et les modules de formation académique vont être reconduits durant l’année scolaire 2006-2007
et élargis à de nouvelles universités des deux sous-régions.

Résultats et perspectives
Les évaluations des formations ont démontré que ces dernières étaient bien adaptées au public
cible et que les participants avaient acquis les compétences souhaitées.
Les formations ont déjà permis à des petites PME et des ONG de modifier leurs installations
pour valoriser la biomasse comme source d’énergie (ex. : chaudière bois pour la production
de beurre de karité, utilisation d’huile de coton dans des groupes électrogènes, séchage de
mangues par couplage biomasse/solaire).
Les actions de formations vont se poursuivre au-delà du projet :
• Un master en énergie renouvelable va se créer au sein de l’EIER.
• Les deux écoles EIER et ENSP ont toutes les deux des services de formations continues, res-
pectivement le CEFOC et le CIMI, qui ont été mobilisés pour l’organisation des formations.
Ces deux organismes vont continuer de programmer et de monter les formations continues
créées durant BEPITA.

À noter
Ne pas oublier qu’il faut souvent faire face à des difficultés administratives lors de la mobilisa-
tion des fonds pour certaines actions en Afrique.

Le partenaire français
Le CIRAD assure aussi la coordination technique du projet en détachant une personne au
Burkina et au Cameroun pour monter des plateformes pédagogiques de formation sur la
conversion énergétique de la biomasse.

68
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 69

LA POLITIQUE DE COHÉSION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

3 objectifs, des fonds structurels, des programmes d’actions

• 3 objectifs
• Objectif 1 : développement et ajustement structurel des régions européennes
les plus en retard de développement (objectif territorialisé).
• Objectif 2 : reconversion économique et sociale, zones en difficulté structurelle
(objectif territorialisé).
• Objectif 3 : adaptation et modernisation des politiques et systèmes d’éducation,
de formation et d’emploi (cet objectif n’était pas concerné par le FEDER mais par
le Fonds social européen – FSE).

• Les fonds structurels


Il y a quatre fonds structurels :
• FEDER (Fonds européen de développement régional).
• FSE (Fonds social européen).
• FEOGA-Orientation (Fonds européen d'orientation et de garantie agricole).
• IFOP (Instrument financier d'orientation de la pêche).
Les projets concernant les éco-technologies relèvent en majorité du FEDER.

• Programmes d’actions soutenus par le FEDER


• Programmes opérationnels régionaux du FEDER correspondant aux régions
dont, tout ou partie du territoire, relevait des objectifs 1 ou 2.
• Programmes d’initiative communautaire (PIC).
– INTERREG III a soutenu des projets de coopérations transfrontalières (volet A),
transnationales (volet B) et interrégionales (volet C).
– URBAN a soutenu la réhabilitation économique et sociale des villes et quartiers
en crise afin de promouvoir le développement durable urbain.
Les deux autres PIC, les programmes LEADER et EQUAL, étaient financés au
travers des autres fonds structurels (FEOGA-Orientation et FSE).
• Les Programmes d’actions innovatrices (PAI) du FEDER ont soutenu des projets
pilotes et des échanges d’expériences innovantes en matière de développement
régional et local.

http://ec.europa.eu/regional_policy/index_fr.htm

69
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 70

AFC
Modification du procédé de production de métal liquide
(passage à l’induction)
FEDER – OBJECTIF 2 – RÉGION BRETAGNE – AOÛT 2001 / FÉVRIER 2004

Bénéficiaire :
Société AFC (France)

Budget total du projet :


Contexte et objectifs
5,6 M € AFC est une fonderie créée en 1947 et spécialisée dans la production de pièces de sécurité
dans toutes les nuances de fontes à graphites sphéroïdales (GS) non alliés (pièces de 1 à 25 kg)
Montant de l’aide européenne : en moyenne et grande série.
385 738 € AFC travaille entre autres pour les industries de l'automobile, du poids lourd, de la manuten-
tion et du machinisme agricole.
Contact AFC : Le projet avait pour but de réaliser la modernisation des moyens industriels de fonte par une
Marie-Claire Via technologie propre de four à induction plus respectueuse de l’environnement urbain.
02 99 71 73 85
m.via@afc-redon.fr
Actions mises en œuvre
Le projet s’est articulé autour de deux étapes :
• L’installation d’un four de fusion pour les applications fonte GS.
• La mise au point de l’installation conjuguant trois critères :
– absence de combustion réalisée avec le coke ;
– diminution des rejets atmosphériques et réduction des déchets avec suppression de la
phase de désulfuration et sans utilisation de four de maintien ;
– suppression des transports de coke nécessaires à la combustion substituée (recherche
d’optimisation du procédé – qualité, productivité – et du traitement des nuisances dans le
respect de la réglementation, rédaction d’un rapport de synthèse et de préconisations pour
la suite de l’opération).

Résultats et perspectives
Le projet a permis d’obtenir de très bons résultats dans plusieurs domaines.
Depuis la fin du projet, la fonderie réalise des économies d'énergie.
Elle évite aussi le transport de 12 000 tonnes de matières et de déchets par an, soit une réduc-
tion de 670 camions.
Le panache de fumée qui engendrait des émissions de CO et CO2 ainsi que les retombées de
poussières dans le voisinage a été éliminé.
Les 77 000 m3 d'eau rejetés auparavant sont désormais supprimés.
Il reste maintenant à diminuer la consommation électrique de la fonderie par une amélioration
continue de la mise au mille (la mise au mille étant le poids de métal liquide à élaborer pour
obtenir une pièce conforme au résultat attendu).
En effet, les résultats et perspectives ont été et seront fortement pénalisés par un coût électri-
que en constante progression (100 % d'augmentation en 6 ans).

70
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 71

AL-KO S.A.S.
Rejets d’eaux industrielles – Peinture hydrosoluble

FEDER – OBJECTIF 2 – BOURGOGNE – 2000-2001 : peinture hydrosoluble


2002-2003 : tunnel de traitement de surface

Bénéficiaire :
AL-KO SAS (France)
Contexte et objectifs Budget total du projet :
AL-KO SAS fabrique du matériel roulant et distribue le matériel de jardinage et de bricolage 260 000 €
sur le marché français (elle appartient au groupe AL-KO KOBER qui est mondialement repré-
senté et qui emploie près de 4 000 personnes). L’entreprise a obtenu la certification ISO 9001 Montant de l’aide européenne :
en 1995 et a mis en place depuis 1997 un système de management environnemental 47 900 €
conforme à la norme ISO 14001.
Soucieuse d’améliorer ses techniques de fabrication et d’avoir des procédés non polluants, Contact AL-KO :
l’entreprise a mené à bien de nombreux projets depuis 15 ans : en 1992, deux bâtiments ont Bruno Vachette
03 85 76 35 65
été construits afin de stocker les produits dangereux neufs et les déchets industriels dangereux
bruno.vachette@al-ko.fr
de manière sûre ; depuis 1996, le tri sélectif est en place ; depuis 1997 le système de manage-
ment environnemental est opérationnel ; en 1998, un équipement de pulvérisation de peinture Site web de l’entreprise :
hydrosoluble a été installé. www.al-ko.fr
Enfin, depuis 2001, dans un souci de respect de la législation sur COV (les composés organi-
ques volatils), la peinture au solvant est remplacée par une peinture hydrosoluble. L’utilisation
de cette peinture a permis à la fois de réduire considérablement les rejets de COV (et d’être
ainsi très en dessous des contraintes réglementaires), de réduire le risque incendie du site et
d’améliorer la qualité de la protection anti-corrosion.
C’est cette dernière action qui a fait l’objet d’une aide financière de la part de la Commission
européenne.

Actions mises en œuvre


La nature de la peinture et la longue durée de séchage de la peinture à l’eau ont nécessité des
modifications importantes de l’installation :
• remplacement de la cuve en acier par une cuve en inox,
• remplacement du système de pompage de la peinture,
• installation d’un tunnel d’égouttage,
• doublement du tunnel de séchage,
• allongement du convoyeur de transport des pièces.
Par ailleurs, le tunnel de traitement de surface a été modifié afin de minimiser les rejets d’eaux
industrielles et ne plus les envoyer vers la station d’épuration communale de la ville :
• installation d’un osmoseur,
• installation d’un filtre et d’un déshuileur sur le bain de dégraissage,
• installation de pompes doseuses pour les produits de traitement.

Résultats et perspectives
Grâce au passage de la peinture au solvant à la peinture hydrosoluble, les rejets de COV sont
passés de 467 mg/Nm3 à moins de 6 mg/Nm3 (la limite réglementaire étant actuellement de
100 mg/Nm3).
Les modifications du tunnel de traitement de surface ont permis de réduire la consommation
de produits de traitement de surfaces de 4 500 l/an à 2 500 l/an.
L’impact sur la réduction de consommation d’eau n’a pas encore pu être clairement mis en
évidence suite à une difficulté de mise au point du process (problème réglé à présent).
Dorénavant, les effluents sont collectés et envoyés en centre collectif de traitement et le site
est en « rejet zéro ». Les modifications ont permis de passer de 300 tonnes par an d’effluents
aqueux rejetés à la station d’épuration communale à 170 tonnes par an qui sont à présent
gérées par le centre collectif de traitement.

71
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 72

ALPLAST S.A.S.
Programme de réduction des émissions de composés organiques volatils
(COV)
FEDER – OBJECTIF 2 – ALSACE – OCTOBRE 2002 / JUIN 2003

Bénéficiaire :
ALPLAST S.A.S. (France)

Principaux partenaires :
Contexte et objectifs
COFATEC (pilotage du projet), L’entreprise ALPLAST SAS a pour activité principale la transformation du polyéthylène et spé-
ITAS (oxydateur thermique) cifiquement la fabrication d'emballages de tous types pour le commerce de la grande distri-
bution, de l'industrie pharmaceutique et de l'industrie agroalimentaire. Elle comprend trois
Budget total du projet : départements de fabrication : l’extrusion gonflage, l’impression et la transformation.
750 000 € Le département impression est un gros émetteur de COV (composés organiques volatils) et,
dans un souci de respect de l’environnement mais aussi des normes réglementaires toujours
Montant de l’aide européenne :
plus strictes, l’entreprise a décidé de mettre en place un programme de réduction des COV.
56 250 €
(+ 56 250 € de cofinancement
par la région)
Actions mises en œuvre
Le programme de réduction des COV s’est traduit par des modifications technologiques
Contact ALPLAST : majeures.
Laurent Poux La principale modification a consisté à passer d’une encre à solvant à une encre à eau. Cela a
03 89 58 31 11 entraîné une baisse de 60% de la consommation de solvants à la source. Par contre, pour des
poux.laurent@alplast.com raisons tenant à la qualité des produits fabriqués, cette substitution n’a pas pu être appliquée
à l’ensemble des imprimeuses. Le dispositif adopté a donc été complété par la mise en place
Site web du projet :
d’incinérateurs permettant d’obtenir des rejets inférieurs à la norme réglementaire applicable
www.alplast.com
en 2005.

Résultats et perspectives
Les modifications ont permis d’obtenir une réduction de 90 % des émissions globales de COV.
Par ailleurs, la DRIRE a retenu le caractère exemplaire de l’opération menée par ALPLAST SAS.

72
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 73

CARMAFIX
Modification de la chaîne de séchage – Suppression des COV

FEDER – OBJECTIF 2 – RÉGION LIMOUSIN – JUIN 2002 / AOÛT 2002

Bénéficiaire :
CARMAFIX (France)
Contexte et objectifs Budget total du projet :
CARMAFIX crée et fabrique depuis 1823 des bijoux plaqué or, argent et or massif. 65 923 €
L’usine de Guéret possède un atelier de traitement de surfaces des plus modernes et une spé-
cialisation en dépôt de métaux précieux pour les bijoux mais aussi pour des dépôts techniques Montant de l’aide européenne :
à application industrielle (dépôts d’or sur des contacts tournants pour différents marchés 13 184 €
(éolien, aéronautique, robotique).
CARMAFIX, dans un souci de respect de l’environnement et de la réglementation, a décidé de Contact Carmafix :
supprimer le forane 141B dans la chaîne de séchage. En effet, ce produit appartient à la famille Françoise Nicoulaud
05 55 51 96 30
des composés organiques volatils (COV) et participe à la destruction de la couche d’ozone. Par
fnicoulaud@carmafix.com
ailleurs, c’est un produit soumis à une réglementation stricte qui évolue régulièrement.

Actions mises en œuvre


Tous les produits chimiques utilisés dans la chaîne de séchage ont été supprimés ; les pièces
traitées par l’entreprise sont maintenant séchées dans une étuve à air chaud après être passées
dans une eau déminéralisée très propre.

Résultats et perspectives
Les résultats sont à la hauteur des objectifs fixés. Dorénavant, toutes les pièces sont séchées
grâce à cette méthode. Par contre, le temps de cycle est devenu incompressible et la propreté
de l’eau de rinçage doit être parfaitement maîtrisée, l’entreprise a donc perdu en termes de
souplesse de travail.
Cependant, en supprimant totalement les produits chimiques et en particulier tous les solvants,
l’entreprise s’affranchit totalement de la réglementation et peut mettre en avant ses efforts en
faveur de la protection de l’environnement – critère fortement apprécié par ses clients.

73
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 74

Holliday Pigments SA
Désulfuration des fumées de calcination du pigment Bleu Outremer

FEDER – OBJECTIF 2 – NORD-PAS-DE-CALAIS – JUILLET 2003 / SEPTEMBRE 2004

Bénéficiaire :
Holliday Pigments SA (France)

Partenaire :
Contexte et objectifs
Kanzler Verfahrentechnik Holliday Pigments a pour activité principale la production de pigments d’outremer. La fabrica-
(Autriche) tion de ces pigments engendre la présence de dioxyde de soufre (SO2) dans les fumées reje-
tées. Afin de respecter les arrêtés préfectoraux, Holliday Pigments SA avait développé en 1993
Budget total du projet : un processus d’épuration des fumées permettant un abattement de 50 % des émissions de
6, 3 M € SO2. Par contre, ce procédé ne permettait pas de revaloriser l’acide sulfurique récupéré car il
était trop dilué.
Montant de l’aide européenne :
Puis dans un souci de respect de l’environnement toujours plus grand et dans le but de pos-
1,7 M €
séder la meilleure technique disponible, l’entreprise a de nouveau investi pour trouver un pro-
Contact à Holliday Pigment : cédé encore plus performant, permettant une valorisation de l’acide sulfurique et ainsi d’avoir
Christian Duhayon un procédé ne générant pas de sous-produit.
03 20 63 12 00
christian.duhayon@holliday- Actions mises en œuvre
pigments.com Les fumées passent sur des filtres à chandelles afin d’en éliminer les poussières. Ensuite, elles
sont amenées à 400° C, température à laquelle le dioxyde de soufre peut être oxydé en SO3.
Site web de l’entreprise :
Ce dernier, en présence d’eau, est condensé en acide sulfurique. Le procédé mis en œuvre per-
www.holliday-pigments.com/
met de récupérer de l’acide sulfurique à 96 % qui est ensuite revendu à des industriels. Une
pigments/website.nsf/
fois oxydés, les gaz sont refroidis et la chaleur est récupérée pour chauffer les fumées en entrée
des réacteurs. Les gaz subissent une dernière filtration sur charbon actif afin d’ôter les dernières
traces de SO2 avant rejet à l’atmosphère.

Résultats et perspectives
Le procédé est très performant puisqu’il permet à présent un abattement de 99,9 % des émis-
sions de SO2 (soit une réduction de 2000 t/an).
La réutilisation de la chaleur en fait un procédé peu consommateur d’énergie.
La valorisation de l’acide sulfurique récupéré permet de ne pas avoir de sous-produit.
Compte tenu des excellentes performances d’abattement, le site n’utilise que 50 % de sa capa-
cité de traitement ; une demande d’autorisation pour l’accroissement de la production est en
cours d’examen.
Par ailleurs, le constructeur de l’unité (KVT) organise des visites du site en vue d’en construire
de nouvelles. Le site accueille aussi des étudiants pour leur en expliquer le fonctionnement.
Grâce à cette unité, Holliday Pigments a remporté le trophée 2005 pour le développement
durable décerné par l’Union des industries chimiques.

À noter
La confiance des actionnaires et des autorités dans la réussite du projet a permis de maintenir
un outil de production performant à Comines (59).
Le projet a été achevé conformément au cahier des charges, dans le laps de temps prévu et
strictement dans le budget imparti.

74
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 75

TARKETT
Acquisition d’un distillateur de solvant

FEDER – OBJECTIF 2 – RÉGION CHAMPAGNE ARDENNE – JUIN 2003 / JUIN 2004

Bénéficiaire :
TARKETT (France)
Contexte et objectifs Principaux partenaires :
TARKETT a pour activité principale la production de revêtements de sol en PVC. La fabrica- ADEME, BREL SA (France)
tion de ces revêtements nécessite l’utilisation d’outils indispensables à la création du décor
qui doivent être régulièrement nettoyés. Compte tenu de la nature des matières constituant Budget total du projet :
le décor, un nettoyage à l’aide de solvants est indispensable. 780 000 €
Dans un souci de respect de l’environnement toujours plus grand et dans l’objectif de diminuer
les consommations de solvants (traités précédemment par un dispositif de filtration peu fiable Montant de l’aide européenne :
et à un coût élevé), l’entreprise a investi dans un dispositif de distillation qui permet de recycler 76 257 €
en permanence le solvant utilisé dans le procédé de nettoyage. Contact TARKETT :
L’installation à été complétée par la mise en place de machines de nettoyage du matériel d’im-
Claude Caniaux
pression plus performantes qui ont permis d’éliminer en grande partie les COV (composés 03 24 29 84 89
organiques volatils). claude.caniaux@tarkett.com

Actions mises en œuvre Site web de l’entreprise :


Les solvants issus du procédé de nettoyage sont stockés puis envoyés vers l’unité de distillation www.tarkett-batiment.fr
sous vide qui permet de réduire le point d’ébullition des produits traités, d’éviter la détériora-
tion du solvant et des résidus, d’obtenir des culots de distillation aussi exempts que possible
de solvants (déchets de PLASTISOL).Le transfert du solvant à traiter se fait par aspiration sous
vide. Le chauffage pour porter le solvant à ébullition est assuré par une chaudière vapeur.
Les vapeurs produites dans le dôme du distillateur sont ensuite condensées. Les condensats
sont stockés pour être réutilisés.

Résultats et perspectives
Les rejets diffus de COV à l’atmosphère sont passés de 10,6 tonnes à 1,1 tonnes par an.
La consommation de solvant est passée de 106 m3/an à 21 m3/an.
Les déchets générés par le procédé précédent (86 tonnes) devaient être incinérés. Avec la nou-
velle installation, les déchets solides (57 tonnes de PLASTISOL) pourraient être valorisés (essais
en cours).
Les conditions de travail sur les postes sont améliorées (réduction des impacts sur la santé des
employés).

75
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 76

Programme Énergivie
L’Alsace dit oui aux énergies renouvelables

FEDER – ACTIONS INNOVATRICES – JANVIER 2004 / DÉCEMBRE 2006

Bénéficiaire :
Région Alsace (France)

Principaux partenaires :
Contexte et objectifs
Les 2 Parcs naturels régionaux, Les énergies renouvelables sont inépuisables par définition (soleil, vent, eau, biomasse…) ou
les associations ALME et renouvelables à l'échelle de la vie humaine si la ressource est bien gérée (bois, biogaz), contrai-
Alter Alsace Énergies, rement aux énergies fossiles et fissiles dont les réserves s'épuisent. Elles peuvent chauffer, four-
les chambres consulaires, nir de l'électricité ou du carburant à la place des énergies « classiques ».
l’ADEME (co-financeur) Le programme énergivie a pour objectif d’amplifier la dynamique de développement des éner-
gies renouvelables en Alsace grâce à un solide plan de communication et grâce aux 5 accom-
Budget total du projet :
pagnateurs répartis sur une partie du territoire. Il vise le développement de nouvelles activités
5,5 M €
économiques en rapport avec les énergies renouvelables.
Montant de l’aide européenne :
2,7 M € Actions mises en œuvre
Ce programme se décline autour de 7 actions principales :
Contact Conseil régional Alsace : • Mieux informer sur les énergies renouvelables et accompagner (mise en place d’accompa-
Rémy Gendre gnateurs de projets).
03 88 15 67 95 • Former des prescripteurs « énergies renouvelables » (à destination des professionnels du bâti-
remy.gendre@region-alsace.fr
ment, des collectivités territoriales et locales…).
Site web du projet : • Amplifier la communication (création d’un portail Internet, participation à des salons, anima-
www.energivie.fr
tion de réseaux…)
• Utiliser les énergies renouvelables pour stimuler le développement économique alsacien
(soutien à l’implantation d’entreprises de ce secteur).
• Développer les énergies renouvelables dans l'agriculture et le tourisme (étude des potentiels,
organisation de visite de sites…).
• Mieux intégrer les énergies renouvelables à l'échelle de quartiers urbains (étude générale,
réalisation et suivi de 3 immeubles référents, expérimentation de diffusion de l’énergie
solaire à l’échelle de quartiers…).
• Anticiper pour préparer l'avenir (nouveaux modes de financement des énergies renouvela-
bles, nouveaux potentiels énergétiques, transferts de technologie…).

Résultats et perspectives
Fin 2005, on comptait 132 chaufferies collectives au bois contre 31, fin 2003.
Tous secteurs confondus, l’Alsace compte 32 900 m2 de capteurs solaires installés à fin 2005
contre 15 790 m2, fin 2003. Les énergies renouvelables sont aujourd’hui intégrées dans les
projets de restructuration ou de construction des lycées.
De nombreuses actions de communication ont été réalisées telles que des encarts publicitai-
res dans la presse, l’organisation de portes ouvertes locales et régionales, la création d’un site
Internet, l’édition d’une collection complète d’outils d’informations généralistes et techniques,
la création de panneaux pédagogiques installés sur les sites équipés ou encore la mise en place
d’un numéro vert pour répondre aux questions des particuliers.
La mise en place des accompagnateurs de projets est un succès en termes de nombre d’opéra-
tions collectives réalisées. Il a été décidé d’étendre leur zone d’activité à l’ensemble du territoire
alsacien.
Pour les années à venir, la Région Alsace a décidé de garder le nom « Énergivie » pour sa poli-
tique énergétique et d’y intégrer le thème des bâtiments basse consommation.

À noter
La contrainte des délais des marchés publics est difficilement compatible avec des program-
mes courts.

76
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 77

Programme transfrontalier pour


le développement durable des éco-entreprises
Transboundary programme for sustainable development of eco enterprises
INTERREG III A – JANVIER 2004 / AVRIL 2006

Bénéficiaire :
cd2e (France)
Contexte et objectifs région Nord-Pas de Calais

Le cd2e est une association qui a pour mission générale de favoriser la création et le dévelop- Partenaires anglais :
pement d’activités dans le secteur de l’environnement. Kent sustainable business
Avec ce projet, l’objectif était à la fois de générer et de mettre en œuvre des technologies, pro- partnership (KSBP),
duits, matériaux et services environnementaux nouveaux pour améliorer la capacité et la qua- Business link kent,
lité du soutien aux éco-entreprises, pour caractériser, appuyer et développer le marché Kent county council,
(meilleure offre et demande), pour faire un benchmark entre les deux pays et pour promou- Sittingbourne energy LTD,
voir le potentiel des éco-entreprises dans la région transfrontalière. ReMaDe kent & Medway,
Une attention particulière s’est portée sur l’encouragement de trois secteurs clefs : les énergies Ecosys.
renouvelables, la construction durable (y compris les éco-matériaux) et la valorisation des Budget total du projet :
déchets.
1,6 M € (partie française) +
2,7 M € (partie britanique)
Actions mises en œuvre
La première action mise en œuvre a été l’analyse des secteurs clé retenus dans le nord de la Montant de l’aide européenne :
France et le sud-est de l’Angleterre. 823 765 € + 1,3 M €
Elle a débouché sur une analyse des forces et faiblesses de chaque secteur (SWOT).
Contact cd2e :
Par la suite un soutien a été fourni aux PME et aux créateurs potentiels d’entreprises grâce à
Christian Traisnel, Tristan
plusieurs initiatives :
Debuigne, Jodie Bricout
• Accompagnement individuel d’entreprises et de porteurs de projets. 03 21 13 06 80
• Animations sectorielles (éco-construction, déchets, énergie). c.traisnel@cd2e.com,
• Animations trans-sectorielles (ateliers et formations, études, outils Internet - base de données t.debuigne@cd2e.com,
éco-matériaux, bourse des déchets, base de données des éco-entreprises et laboratoires, j.bricout@cd2e.com
expositions/promotions).
Site web du cd2e :
Résultats et perspectives http://cd2e.com

Grâce à ce projet, les entreprises ont été sensibilisées à l’ouverture aux marchés internationaux.
Les éco-entreprises du Nord-Pas-de-Calais ont appris à travailler en Grande-Bretagne et abor-
dent désormais ce marché de manière autonome.
Plus généralement, les objectifs fixés en début de projet ont été largement atteints.
Un second programme interreg est mis en œuvre dans la continuité de ce premier programme
pour intensifier les retombées économiques et environnementales des efforts engagés, notam-
ment en construisant sur les réseaux existants pour créer des groupes d’affaires transfrontaliers
et multi-sectoriels.

À noter
Une réelle volonté de travailler ensemble permet d’être efficace et de bien utiliser les ressources
apportées par chacun.
Travailler avec des partenaires étrangers peut ralentir un projet, le temps de s’entendre sur les
termes et les méthodes de travail à adopter.

77
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 78

ASPECT
Alpine space promotion of eco-companies transboundary
Promotion des éco-entreprises transfrontalières de l’espace alpin
INTERREG III B – MARS 2003 / FÉVRIER 2008

Bénéficiaire :
Chambre de commerce et
d’industrie de Lyon (France) Contexte et objectifs
Principaux partenaires : Le projet ASPECT consiste à assurer la promotion des éco-entreprises dans l’espace alpin par
BAUM (Allemagne), l’intermédiaire de deux actions :
Bayern Innovativ (Allemagne), • Une analyse du secteur permettant d’identifier les forces et les faiblesses du secteur, afin de
COG (Autriche), pouvoir guider les autorités publiques dans leur manière de soutenir ce secteur.
OGUT (Autriche), • Une aide au développement de partenariat d’affaires ou de R&D (base d’annonces, organi-
CECCP (Italie), sation de rencontres - match-making et présence sur les salons, diagnostic innovation).
BSC Kranj (Slovénie),
ADNV (Suisse).
Actions mises en œuvre
Budget total du projet : Le projet en est à son début ; il a fallu trouver une définition commune pour les éco-entreprises
1,5 M € afin d’identifier les acteurs concernés dans l’espace alpin.
Suite à la deuxième réunion des partenaires du projet, le travail s’oriente vers la création d’un
Montant de l’aide européenne : questionnaire commun afin d’analyser le secteur et les besoins des PME en termes d’accom-
700 000 € pagnement et proposer ensuite des guidelines pour les autorités politiques.
POLLUTEC LYON 2006 est le premier événement où le projet est présent pour la promotion des
Contact à la CCI de Lyon :
éco-entreprises dans l’espace alpin. D’autres événements seront choisis pour l’année 2007. Une
Marc Magaud / Claire Delsuc
base d’annonces sera bientôt en ligne sur le site du projet et permettra aux entreprises inscrites
04 72 40 57 28 / 04 72 40 56 92
de rechercher ou proposer des coopérations commerciales, technologiques, etc. De plus, cer-
magaud@lyon.cci.fr /
delsuc@lyon.cci.fr tains partenaires institutionnels ont pu déjà mettre en place ou mettre à jour des catalogues
d’entreprises qui sont disponibles en ligne.
Site web du projet :
www.aspect-project.eu Résultats et perspectives
L’objectif est de mettre en place des actions de plus en plus concrètes et de créer un milieu
favorable pour le développement des éco-entreprises.
La finalité étant d’asseoir l’excellence des régions impliquées dans le projet dans ce secteur et
de sensibiliser les autorités publiques.

À noter
Il est primordial de former un consortium couvrant l’ensemble de l’espace concerné et rassem-
blant des compétences complémentaires.

78
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 79

RUSE
Redirecting urban areas development towards sustainable energy
Vers une énergie durable pour le développement des zones urbaines
INTERREG III C – AVRIL 2004 / DÉCEMBRE 2007

Bénéficiaire :
Énergie-Cités (France)
Contexte et objectifs Principaux partenaires :
Depuis le 1er janvier 2004, les fonds structurels (FS) sont disponibles dans les nouveaux États 17 partenaires provenant
membres et l'un de leurs principaux défis consistera à utiliser cette nouvelle opportunité dans de 12 pays européens
une optique durable, et ce notamment au regard des questions énergétiques qui sont une
composante à part entière du développement régional. D'autre part, une importante expé- Budget total du projet :
rience a déjà été acquise au sein de l'Union européenne des Quinze tant en termes de bonnes 1,5 M €
que de mauvaises pratiques.
Montant de l’aide européenne :
Avec le soutien financier du programme Interreg III C, l'opération « RUSE » vise à réorienter le
893 000 €
développement urbain vers une meilleure prise en compte de l'énergie durable. Ainsi, l'objec-
tif principal consiste à améliorer l'utilisation des fonds structurels – et de toute autre ressource Contact Énergie-Cités :
financière – dans les projets urbains d'au moins quatre nouveaux États membres dans le sens Christophe Fréring
d’une meilleure intégration de l’énergie durable (efficacité énergétique, énergies renouvela- 01 40 35 07 61
bles et décentralisées) dans leurs projets tout en augmentant les capacités de développement cfrering@energie-cites.org
au sein des structures collectives (réseaux de villes, agences) et individuelles (municipalités).
Site web du projet :
Actions mises en œuvre www.ruse-europe.org

L'échange d'expérience et de savoir, la création d'un réseau d'experts, la préparation et la dif-


fusion de bonnes pratiques et de recommandations, la fourniture d'information aux municipa-
lités et à tous les organismes concernés sont autant d'activités que l'opération « RUSE » met en
œuvre entre 2004 et 2007.
Les principales activités comprennent en effet :
• l’échange d’expérience, de connaissance et transfert de savoir-faire,
• la création d’un réseau d’expertise,
• la réalisation et la diffusion de fiches de bonnes pratiques et de guides,
• la fourniture d’information et de conseil aux municipalités et organismes dans chaque nouvel
État membre,
• la promotion du projet et de ses résultats.

Résultats et perspectives
Au travers des activités du projet « RUSE », les autorités locales des nouveaux États membres et
de leurs partenaires seront mieux informées sur les possibilités d'obtenir des fonds européens
pour mener à bien des actions et des politiques énergétiques plus durables.
Les capacités des équipes locales à faire appel aux fonds structurels seront renforcées tant au
niveau individuel (municipalités) que collectif (réseaux de villes, agences de l'énergie, etc.).
De même leur connaissance des techniques et des réalisations déjà mises en œuvre par des
collectivités de l'Union européenne des Quinze sera plus grande.
Le nombre de projets énergétiques en milieu urbain recourant notamment aux fonds structurels
européens sera de ce fait accru.

79
1rePARTIE2811NEW2 23/04/07 10:46 Page 80

Rédaction :
Conception et réalisation : Bernadette Legrand [ legrand88@free.fr ]
©
Illustration : Bertrand Dubois/ADEME
Imprimé sur papier 100 % recyclé par SIRA imprimeur
Deuxième édition avril 2007
CouvADEME6032007 23/04/07 10:44 Page 1

Rédaction : ENVIROPEA – Conception et réalisation : Bernadette Legrand – Illustration : © Bertrand Dubois/ADEME – imprimé sur papier 100 % recyclé par SIRA imprimeur
Durant les années 2000 à 2006, plusieurs programmes européens ont soutenu
les éco-technologies et l’éco-innovation en contribuant par divers moyens à
l’émergence et au développement de nombreux projets exemplaires.
Des initiatives nationales et régionales françaises sont venues compléter et ren-
forcer les soutiens communautaires.
Ces programmes vont être renouvelés et modifiés pour la période 2007-2013,
il était donc important de pouvoir présenter les actions réalisées et les résultats
obtenus durant la période passée et informer sur les nouvelles perspectives de
soutiens et d’actions.
Provocateur et animateur de recherche, l’ADEME soutient également la diffusion
des éco-technologies et le développement des éco-entreprises sur le territoire
national ainsi qu’à l’export. En particulier, son expérience de point de contact
national sur les programmes européens de recherche et développement (R&D)
et de diffusion des technologies (PCRD et EIE) l’a naturellement conduit à pro-
poser un tel guide pour la sensibilisation, l’information et la mobilisation de tous
ceux qui sont concernés par ces activités, ces politiques et ces aides financières.
Il est destiné aux entreprises, organisations professionnelles, organisations
publiques et privées de soutien aux éco-technologies et à l’éco-innovation,
centres de recherche et développement, etc.
Il constitue ainsi un outil pratique d’assistance à destination de tous les porteurs
d’actions éco-innovantes désireux de solliciter des aides auprès de la

Réf. ADEME 6089 avril 2007


Commission européenne ou des instances françaises, nationales et régionales,
pour la réalisation de leurs projets.
En savoir plus : www.ademe.fr, rubrique « Europe et Monde »

Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie


Siège social : 2, square La Fayette – BP 90406 – 49004 Angers Cedex 01

Vous aimerez peut-être aussi