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Avant-propos
L’hydraulique occupe une place prépondérante dans notre vie quotidienne et dans
l’environnement naturel. Ses applications couvrent plusieurs domaines d’ingénierie tel que :
le domaine des sciences de l’eau (hydraulique urbaine, hydraulique à surface libre,
hydraulique souterraine, hydraulique agricole, hydrotechnique,…), le domaine des sciences
industrieles des fluides sous pression (hydroénergitique, moteur et pompe hydraulique,
l’energie hydraulique, machine hydrailique…), il y a même certains principes de
l’hydraulique sont utilisés en biologie dans le corps humain (système cardiovasculaire).
Le présent polycopie de cours que je présente dans le cadre de mon habilitation universitaire,
est destiné essentiellement aux étudiants de géotechnique, de deuxième cycle universitaire
(Master). Il peut être aussi utile pour d’autre spécialités : de génie civil ou travaux publics. Il
est surtout focalisé sur les lois d’hydrostatique et d’hydrodynamique des liquides et établit
des modes d’application de ces lois à la résolution des problèmes pratiques. Les principes sont
expliqués d’une façon claire avec une langue et vocabilaire assez accessibles.
Ce polycopié est arrangé en six chapitres. Le premier chapitre aborde les diffirentes unités
utilisées dans le système internationales ainsi que propriétés principales physiques des fluides.
Le deuxième chapitre est conscacré à l’hydrostatique, à la branche de l’hydraulique qui
s’occupe de l’équilibre du liquide et son intéraction avec les corps solides. Il examine la
variation horizonale et verticale de la pression, ainsi que les forces de preesion qui se
manifestent sur les parois planes et courbes.
Le chapitre troisième traite la dynamique des fluides, où il s’occupe des lois du mouvement
des particules fluides soumises à un système de force. Le chapitre traite le principe de
conservation de masse, et les équations d’Euler et de Bernoulli d’un fluide parfait.
Le quatermième chapitre est consacré aux régimes d’écouelemnt des liquides réels, c’est la
partie la plus importante de l’hydraulique, il traite surtout les régimes d’écoulement des
liquides, le mouvement de l’eau dans les conduites qui conduit à la perte d’énergie, et les
méthodes de détermination des pertes de charge linéaire et sigulière.
Le cinquième chapitre a été consacré aux écoulements à surface libre. Ces écoulements ont
une importance majeure, par ce que l’évacuation des eaux superfielles s’effectue par gravité.
Nous avons présenté les lois fondamentales de l’écoulement à surface libre pour un
écoulement parmanent uniforme et non-uniforme. L’objectif principal de ce chapitre est
d’arriver à dimensionner les canaux artificiels pour différentes formes, ainsi que de
déterminer ses hauteurs minimales.
Le troisième chapitre traite les problèmes posés par l’évacuation des eaux pluviales, c’est
l’assainissement routier. Il concerne surtout la configuration du réseau d’évacuation des eaux
superficielles dans les cas des talus en déblai ou en remblai, les formes des fossés utilisés, et
les ouvrages hydrauliques de franchissement des cours d’eau.
L’auteur
Mr. Bouderbala Abdelkader
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SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE.......................................................................................................... 1
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CHAPITRE 3: DYNAMIQUE DES FLUIDES ................................................................................ 19
3.1 Introduction ................................................................................................................................. 19
3.2 Notion de base ............................................................................................................................. 19
3.2.1 Fluide parfait et fluide réel ................................................................................................... 19
3.2.2 Ecoulement parmanent et non-parmanent ............................................................................ 19
3.2.3 Ecoulement en charge et à surface libre ............................................................................... 19
3.2.4 Fluide compressible et incompressible ................................................................................ 19
3.2.5 Ecoulement uniforme et non-uniforme ................................................................................ 19
3.2 Ligne de courant, tube de courant ............................................................................................... 20
3.3 Débit volumique, débit massique ................................................................................................ 20
3.4. Principe de conservation de la masse ......................................................................................... 20
3.5 Equation d’Euler.......................................................................................................................... 21
3.6 Relation de Bernoulli................................................................................................................... 21
3.7 Tube de Pitot ............................................................................................................................... 23
3.8 Tube de Venturi ........................................................................................................................... 23
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5.4.1 Vitesse d’écoulement ........................................................................................................... 42
5.4.2 Régimes d’écoulement ......................................................................................................... 44
5.5 Ecoulement en régime permanent uniforme................................................................................ 45
5.6 Forme de section la plus avantageuse ......................................................................................... 48
5.7 Ecoulement parmanent non-uniforme ......................................................................................... 49
5.7.1 Ecoulement graduellement varie .......................................................................................... 49
5.7.2 Ecoulement rapidement varié ............................................................................................... 51
5.8 Section de contôle ....................................................................................................................... 53
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INTRODUCTION GENERALE
L’hydraulique est la science qui traite des problèmes posés par l’eau en mouvement ou en repos.
Généralement on la trouve dans plusieurs domaines de l’ingénieur à savoir :
- L’hydraulique fluviale traite essentiellement l'écoulement à surface libre dans les cours d'eau
naturels ou artificiels
- L’hydraulique maritime doit envisager la protection des ports contre la houle, l’étude de la
stabilité des digues et des jetées, la lutte contre l’érosion des plages, l’ensablement des entrées
de ports, etc.
- L’hydraulique souterraine constituée par l’étude générale des fluides dans les milieux poreux :
les écoulements de nappes souterraines, les bilans hydrologiques, l’étude des puits et des
forages, l’infiltration sous les ouvrages, la stabilité des digues en terre, l’irrigation et le
drainage, la diffusion de la pollution.
Physique
Mécanique
Hydraulique
Ecouelement en charge
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CHAPITRE 1: PROPRIETES PHYSIQUES DES FLUIDES
Un fluide est un milieu continu, même si l'on choisit un très petit élément de volume, il sera toujours
beaucoup plus grand que la dimension des molécules qui le constitue. Une gouttelette de brouillard,
aussi petite soit-elle à notre échelle, est toujours immense à l'échelle moléculaire. Elle sera toujours
considérée comme un milieu continu. Un fluide peut s'écouler librement par suite du peu d'adhérence
entre elles des molécules qui le composent. Cette propriété que l’on appelle fluidité est due à une
grande mobilité des particules fluides. On distingue les liquides et les gaz.
Les liquides sont : considérés comme incompressible, occupent un volume déterminé et adoptent la
forme du récipient où ils sont versés, produisent une surface libre en contact avec l’air,
Les gaz sont : très compressibles, n’ont pas de forme et occupe le volume maximum qui lui est offert,
et ne produisent aucune surface libre,
Les liquides comme les huiles et les alcools ont une masse volumique inférieure à celle de l’eau, alors
que la masse volumique du mercure est supérieure à celle de l’eau.
les gaz ont une masse volumique très faible : ρair = 1.225 kg/m3 à 15°C au niveau de la mer (Z = 0m).
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La masse volumique de l’air est variable, en fonction de l’altitude.
Z=0m ρair = 1.225 kg/m3
Z = 2000 m ρair = 1.007 kg/m3
Z = 8000 m ρair = 0.525 kg/m3
Z = 12000 m ρair = 0.320 kg/m3
La masse volumique des liquides est une fonction inverse avec la tepérature. Donc si la température
augmente, la masse volumique de fluide diminue légèrement.
γ = ρ . g = (m . g)/V [N/m3]
1.3.3 La densité
La densité d’une substance est égale à la masse volumique de la substance par la masse volumique du
corps de référence. Pour les liquides, la densité de l’eau est utilsée comme référence
(à 4 °C ρeau ≈ 1000 kg/m3). Pour les gaz, les mesures s’effectué par rapport à l’air. La densité est un
grandeur physique sans dimension.
[Sans unité]
à
1.3.4 La viscosité
La viscosité d’un fluide est sa propriété de resister aux efforts tangentiels qui tendent à faire déplacer
les couches liquides les unes par rapport aux autres. C’est une grandeur qui caracterise les frottements
internes des fluides, elle est due à l’interaction entre les molecules des fluides. Elle caracterise la
resistance d’un fluide à son ecoulement.
Les fluides de faible viscosité s’ecoulant facilement comme l’eau, alors d’autres liquides coulent
difficilement comme les huiles de véhicules qui sont très visqueux.
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a./ Viscosité dynamique
La définition du coefficient de viscosité découle de la formule de Newton, fondée sur le modèle de
plusieurs plans superposés de surface « S », distants d’un espace « dy » et dont le plan supérieur est
animé d’une vitesse « V ».
Les plans successifs étant retenus entre eux par les forces de frottement, il s’établit entre eux une force
de cisaillement « F » responsables de la diminution de la vitesse de déplacement des plans successifs
d’une valeur « dv ».
Fig. 1.1 : Comportement d'un fluide dans un écoulement laminaire entre deux plaques parallèles
lorsque la plaque supérieure se déplace avec une vitesse constante.
La formule de Newton définit la viscosité dynamique « µ » comme étant le rapport entre la contrainte
de cisaillement (Force sur Surface) et le gradient de vitesse (taux de déformation).
[Pa.s]
une autre unité est utilisé pour la viscosité dynamique, c’est le « poise », avec 1 Pa.s = 10 Poise
Fig. 1.2 : Contrainte de cisaillement en fonction de taux de déformation pour les fluides Newtonien
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Remarque :
- Les fluides Newtoniens, sont des fluides qu’ont une viscosité constante, comme l’air, l’eau, l’huile
Alors que les fluides non-newtoniens ont une viscosité variable, comme les boues, les pates, …
- Nous pouvons dire aussi, que les fluides parfaits ont une viscosité nulle (c’est un fluide qui n’existe
pas dans la nature).
- La viscosité existe dès qu’il y a mouvement relatif entre particules, que ce soit en régime laminaire
ou turbulent.
- La viscosité dynamique de l’eau diminue avec l’augmentation de la température.
Tableau 1.1 Quelques valeurs des viscosités dynamique et cinématiques pour différents fluides.
Certains insects sont capables de Une piece de monnie flotte à la Une épingle d’acier flotte à la
se déplacer sur l’eau surface de l’eau surface de l’eau
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Exercice 1 :
Un cylindre de 12.2 cm de rayon tourne à l’intérieur d’un cylindre fixe de même axe et de 12.8 cm de
rayon. Les deux cylindres ont 30 cm de long.
- Déterminer la viscosité du liquide qui remplit l’espace entre les deux cylindres s’il est nécessaire
d’appliquer un couple de 0.881 N.m pour maintenir la vitesse angulaire à 2π rad/s.
Solution :
La vitesse tangentielle du cylindre intérieur est : V = ω . r = 2 π x 0.122 = 0.766 m/s
Vu que l’intervalle entre les deux cylindre est petit, on peut admettre que le gradient est rectiligne et
on peut utiliser le rayon moyen.
Le couple de rotation : C = F x R
La force de cisaillement : F = τ x A (A : surface de contact du liquide avec le cylindre)
τ = 29.93 Pa
Exercice 2 :
Un tube en glace de diamètre 0,6 mm est inséré dans l’eau à 20 C.
- Déterminer l’ascension capillaire de l’eau dans le tube
Si : La tension superficielle de l'eau à 20 ° C est de 0,073 N/m.
L'angle de contact de l'eau avec le verre est de 0 °
Solution :
h = 0.05 m = 5 cm
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CHAPITRE 2: HYDROSTATIQUE
2.1 Introduction
L’hydrostatique ou la statique de fluide est la branche de l’hydraulique qui s’occupe des fluides au
repos (équilibre absolu) ou accélérés en bloc (équilibre relatif) et son interaction avec les surfaces et
les corps solides immergés.
Dans un fluide au repos, la pression désigne la force par unité de surface qui s’exerce
perpendiculairement à un élément de surface dS. La pression est indépendante de l'orientation de la
surface sur laquelle elle agit.
P = F/A
Il existe deux lois fondamentales en hydrostatiques, et la connaissance de ces lois est absolument
nécessaire.
Imaginons, à l’intérieur d’un fluide un parallélépipède de faible hauteur allongé sur un plan horizontal
dont chacun des petits côtés est un élément de surface dS.
Ce qui donne P1 = P2
La pression est identique en tous les points d’un plan horizontal dans un fluide en équilibre.
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2.3.2. Variation de la pression sur un plan vertical
Comment s’exerce la pression en différents points d’un plan vertical dans un fluide ?
Imaginons, à l’intérieur d’un fluide un cube dont chacune des dimensions est un élément de longueur
dx, dy, et dz
dF1= - P dx.dy = - P. dS
Cette équation peut s’écrire sous la forme c’est la loi de la statique de fluide.
Dans un plan vertical, la variation de pression entre deux points est égale au poids volumique du
fluide multiplie par la variation de la profondeur et la pression s’accroit avec la profondeur.
A partir des lois fondamentales précédemment démontrées, on peut déduire trois principes de base
applicables au cas des liquides.
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Fig. 2.4 : Differentes formes de réservoirs
On a , avec h2-h1 = h
La pression exercée par un liquide à une profondeur donnée est totalement indépendante de la forme
et du volume de liquide au-dessus de ce niveau.
La pression en un point donné, dans les liquides hétérogènes, est égale à la somme des pressions
exercées par chacun des liquides au-dessus de ce point.
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Le troisième principe de l’hydrostatique s’énonce comme suit :
Dans le cas d’un liquide à l’équilibre, la surface du liquide est en tout point à niveau égal quelle que
soit la forme du contenant.
La pression relative est référée à la pression atmosphérique. Dans de nombreux cas les effets de la
pression atmosphérique se compensent quand elle agit sur toutes les parois : seuls sont alors
intéressants les effets de la pression due au liquide (pression uniquement due au fluide). cette pression
peut donc prendre une valeur positive si la pression est supérieure à la pression atmosphérique ou une
valeur négative si la pression est inférieure à la pression atmosphérique.
La pression absolue est la pression mesurée par rapport au vide absolu (c'est-à-dire l'absence totale de
matière). Elle est toujours positive.
Les deux types de pressions correspondent physiquement à la même pression, elles sont simplement
exprimées sur des échelles ayant des "zéros" différents. La relation suivante permet de passer de l'une
à l'autre:
Pabsolue = Prelative + Patmosphérique
On parle parfois de pression différentielle: il s'agit de la différence de pression mesurée entre deux
points. Cette différence a évidemment la même valeur pour des pressions exprimées en pression
absolue ou en pression relative.
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La transmission de pression conduit au rapport suivant dans
une presse hydraulique :
On tenant compte des pertes d’energie dans les parties frottantes, nous introduisons un facteur de
randement qui varie généralement entre η = 0.8 à 0.9
La mesure de la pression se fait par divers types de manometres pour les pressions relatives
(manometriques) positives, et par le vacuometre pour les pressions relatives negatives (pressions
vacuometriques). Il y’a entre autre divers types d’instrument de mesures de la pression, dont :
Les tubes manometriques : utilises pour la mesure de pressions relativement faibles, comme les
tubes piézometriques, tubes à liquide manométriques, manomètres différentiels, les anciens
baromètres,…
Les manometres mecaniques : utilises pour la mesure de pressions relativement plus elevées,
comme les manometres mecaniques à aiguille ou numérique, nouveaux baromètres,
vacuomètres,…
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2.8 Les forces de pression sur les surfaces de la paroi
F = ρ . g . h . S (S : est la surface)
Donc pour calculer la valeur de la force de pression « F » sur un paroi, on doit connaitre la position de
son centre de gravité.
Fig. 2.12: Force de pression et centre de poussée d’un liquide sur un plan incliné (Ghernaout 2010).
Fig. 2. 13 : Détermination de la force hydrostatique agissant sur une surface incurvée immergée
(Yunus et al. 2006).
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La composante horizontale de poussée est égale au produit de cette pression « P » et de la projection
verticale de cette surface.
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Exercice 1 :
La figure ci-dessous représente un réservoir ouvert, équipé de deux tubes piézométriques et rempli
avec deux liquides non miscibles :
L'huile a masse volumique ρ1=720 kg/m3, avec une hauteur h1 = 1.7 m,
L’eau salée a masse volumique ρ2=1025 kg/m3 , une hauteur h2 =0.3 m.
- Déterminer la hauteur de l’huile au point E ;
- Déterminer la pression relative au point B ;
- Déterminer la pression relative au point C ;
- Déduire le niveau piézométrique au point D.
Solution :
Exercice 2 :
De l’huile de densité 0.75 coule à travers la conduite
représentée dans la figure ci-dessous, et fait monter le
mercure dans le manomètre en U.
Calculer la valeur de h si la pression en A est de 1.38
bar.
Solution :
Pression en B = Pression en C
PB = PA + ρhuile.g. (0.8 + h)
Pc = PD + ρmercure.g. (h)
1.38 105 + 750 x 9.81 x (0.8+h) = 0 + 13570 x 9.81 x h ce qui donne h = 1.14 m
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Exercice 3 :
Calculer la grandeur de la force due à l’action de l’eau sur une surface rectangulaire de 6m x 3 m pour
une paroi verticale (A-B) et une paroi inclinée de forme triangulaire (C-D) de 6m x 4m avec un
sommet au point C, comme représentée dans la figure ci-dessous.
Déterminer la position du centre de poussée de l’eau
Solution :
La force résultante s’applique au centre de pression qui est situé à une profondeur par rapport à la
surface de :
Exercice 4 :
Déterminer les composantes de la force due à l’action de l’eau par
mètre de longueur sur la surface courbe AB.
Solution :
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Exercice 5 :
Solution :
Fx = FAC = 1000 x 9.81 x (4+1) x (2 x 1) = 98.1 KN
Fy = W + FCB ;
W = 1000 x 9.81 x 3.14 = 30.8 KN
FCB = 1000 x 9.81 x 4 x (2 x 1) = 78.5 KN
Fy = 109.3 KN
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CHAPITRE 3: DYNAMIQUE DES FLUIDES
3.1 Introduction
L’hydrodynamique c’est la partie de l’hydraulique qui s’intéresse surtout aux mouvements des fluides.
L’étude des principes de conservation de la masse, l’écoulement tubulaire (laminaire/turbulent), les
mesures du débit,…
L’hydrodynamique étudie un grand nombre de problème d’ordre pratique lié au mouvement du liquide
tel que : le mouvement de l’eau dans les conduites et dans les canaux, les turbomachines,…
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3.2 Ligne de courant, tube de courant
- Le débit volumique « Q » mésuré en m3/s ou en l/s : étant le volume de liquide qui traverse une
section par unité de temps
Q = volume /temps = vitesse x section (Q = volume/temps = V x S)
- Le débit massique « » mesuré en Kg/s : étant la masse de liquide qui traverse une section par unité
de temps
= masse volumique / temps ( = m/t = ρ x volume/temps = ρ x Q)
avec
V : vitesse moyenne en m/s ;
S : section transversale de la conduite en m² ;
ρ : masse volumique du liquide en m3/s
Soient S1 et S2 deux sections normales d’un petit tube de courant, ρ1 et ρ2 les masses spécifiques, V1
et V2 les vitesses scalaires moyennes du fluide qui traverse ces sections. Selon le principe de
conservation de la masse, les débits de masse à travers S1 et S2 sont égaux en régime stationnaire:
ρ1 S1 V1 = ρ2 S2 V2
Dans le cas d’un liquide incompressible : ρ1 = ρ2 ,
Ce qui donne S1 V1 = S2 V2 c’est le débit volumique
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3.5 Equation d’Euler
Prenons un tube de courant ayant à l’intérieur un volume infinitésimal de fluide dont l’aire de section
est « S », la longueur « ds » et de masse « m ». à cet endroit le tube de courant fait un angle « α » avec
l’horizontale. A la section 1, la pression est « P » et à la section 2, la pression est « P+ dP ». de la
section 1 à la section 2, il y a un changement de vitesse « dv » et une hausse de niveau « dx ».
On a : m = ρ. S.dx et Sin(α) = dz / dx
Appliquons l’équation d’Euler à l’écoulement du liquide parfait ; la masse volumique étant invariable,
il devient facile d’intégrer chaque terme de cette équation entre deux sections quelconques, 1 et 2 :
Ce qui donne :
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Expression dans laquelle
P : désigne la pression,
z : la hauteur par raport à un niveau de repère,
v : la vitesse du courant.
L’unité pour les trois termes est le joule par newton, c'est-à-dire d’énergie par unité de poids :
P : pression statique
: pression hydrostatique
: pression cinétique ou pression dynamique (elle résulte du mouvement)
Les trois termes donnent la pression totale (ou la charge)
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Fig. 3.4 : Représentation de l’équation de Bernoulli d’un d’un fluide parfait
(Beaudy et Rolland 1995)
Le tube de pitot est largement utilisé comme une sonde portative pour mesurer la vitesse d’un
écoulement. Il s’agit d’un tube de faible diamètre ≈ 5 mm.
La formule utilisée pour le cas d’un tube de Pitot, qui donne la vitesse en fonction de la différence de
hauteur.
Avec :
Cv : coefficient de vitesse dont la valeur est fournie par le fabricant de l’instrument ou obtenue
par étalonnage. Dans le cas des appareils bien conçus Cv = 0.98
Considérons l’écoulement d’un fluide incompressible dans un Venturi dont l’entrée est « S1 », la
section de la gorge « S2» et la section de sortie « S3». Les tubes piézométriques placés au niveau des
sections 1, 2 et 3 indiquent des hauteurs h1, h2 et h3.
En supposant qu’il n’y a aucune perte de charge dans ce tronçon de conduite, et l’écoulement est
permanent, l’équation de Bernoulli s’écrit :
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V1, V2 et V3 sont les vitesses moyennes dans les sections 1, 2 et 3
en appliquant l’équation de continuité, on a :
V1 S1 = V2 S2 = V3 S3 = Q………………….(2)
Q : étant le débit volumique passant dans le Venturi
En réalité le débit déterminé par cette relation est inférieur à la valeur réelle mesurée
exprimentalement. Cette différence est décrite par le coefficient de débit « Cq », ce coefficient peut
être déterminé exprimentalement, il est généralement compris entre 0.9 à 0.99
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Exercice 1 :
L’eau s’écoule de point A vers B à un débit de 0,37 m3/s et une hauteur de pression en A de 6,6 m.
Considérant qu’il n’y a aucune perte d’énergie entre A et B.
Calculer la pression en B et tracer la ligne de charge.
On donne : diamètres en A = 30 cm et en B = 60 cm
Côtes en A=3,0 m et en B=7,5 m
Solution :
Exercice 2 :
On considère le siphon schématisé dans la
figure, de diamètre 10 mm.
- Calculer la vitesse au point 4 et le débit
volumique;
- Calculer la pression au point 3 ;
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Solution :
On applique l’équation de Bernoulli en les points 2 et 4
On a P4 = Patm , Z3 = 1.0 m et Z4 = 0 m
Pression relative P3rel = -1 m CE (P3rel = -10 KPa) et pression absolue P3abs ≈ + 9 mCE (P3 abs ≈ 90 KPa)
Exercice 3 :
Un tube Venturi, avec un diamètre d’entré de 30 cm et la gorge à un
diamètre de 15 cm, utilisé pour la mesure de débit. La dénivellation du
mercure du manomètre différentiel est de 35.8 cm.
Déterminer le débit traversant le Venturi, si le coefficient de débit
Cq=0.99 (on néglige les pertes de charge)
Solution :
On applique l’équation de Bernoulli en les points A et B
et
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CHAPITRE 4: REGIME D’ECOULEMENT DES LIQUIDES REELS
4.1 Introduction
Lorsque on considère le fluide comme étant parfait, c’est comme s’il se comportait de façon idéale
dans son écoulement, sans perte de charge causée par les frottements entre les molécules du fluide et
les parois, alors que ce n’est pas la réalité, par ce que il y a effectivement des pertes d’energie le long
d’un écoulement dans les conduites. Donc il faut une méthode pour calculer ces pertes de charge.
Plusieurs scientifique s’intéressent à la perte d’energie dans les conduites, mais c’est à l’ingénieur
anglais Reynolds (1842-1912) que revient le mérite d’avoir défini clairement ce qu’est un liquide réel.
Un liquide est dit réel lorsqu’on tient compte de sa viscosité qui est le paramètre représentant sa
résistance à l’écoulement.
Reynolds a constaté à partir de ses travaux sur le liquide réel, qu’il existe deux forces :
- La force d’inertie, qui dépend de la vitesse moyenne du liquide, du diamètre de la conduite et
de la masse volumique du liquide.
- La force de viscosité, qui est la viscosité dynamique du liquide.
Reynolds a donné son nom a ce nombre sans dimension appelé nombre de Reynolds « Re » donné par
la relation :
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l’experience montre que :
Si Re < 2000 le régime est Laminaire : la force viscosité domine le mouvement du liquide
Si Re > 3000 le régime est Turbulent : la force viscosité ne contrôle plus le mouvement des
molécules de liquide.
En régime Laminaire: en écoulement laminaire la vitesse des particules est faible et que les lignes de
courant sont régulières, parallèles aux parois du contenant. Le profil de vitesse se répartit de manière
hyperbolique dans la section du conduit. Dans cette configuration, les forces visqueuses de
cisaillement sont supérieures aux forces de frottement.
En régime Turbulent : dans un écoulement turbulent les directions des particules se déplacent en
tourbillons, dont la taille, la localisation et l'orientation varient constamment, de manière désordonnée.
Ils apparaissent lorsque la vitesse est importante par rapport aux forces de viscosité. La dissipation des
énergies génère finalement un profil des vitesses plutôt régulier. Dans cette configuration, la vitesse
décroit de manière brutale au plus près des parois.
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4.4 Théorème de Bernoulli appliqué à un fluide réel avec pertes de charge
Lors d'un écoulement d'un fluide réel, il peut y avoir des pertes de charge entre deux sections (1) et
(2): dans le cas d’une installation ne comportant pas de machine hydraulique (pompe ou turbine) on
écrira la relation de Bernoulli sous la forme :
Nous avons vu qu'il existe des freins au bon écoulement d’un liquide, à l'origine de chutes de pression
autrement appelées pertes de charge. Ces dernières dépendent :
- Pertes de charge primaires / linéaires «ΔHL » : elles sont dues aux frottements du liquide sur
la paroi interne de la tuyauterie. Les frictions visqueuses et les frottements sont liés à la
longueur de la canalisation. On les appelle aussi pertes de charge régulières ou systématiques.
- Pertes de charge secondaires / singulières «ΔHS »: elles sont provoquées par les accidents de
parcours (coudes, élargissements ou rétrécissement de la section, organes de réglage, etc.). On les
appelle aussi pertes de charge accidentelles ou locales.
Les nombreuses formules de calcul mettent en jeu l'effet de la viscosité (au travers du nombre de
Reynolds Re) et celui de la rugosité (au travers de l'indice de rugosité absolue ε) et ce, plus ou moins
selon le régime d'écoulement. Les formules sont adaptées selon le régime d'écoulement : laminaire
Re ≤ 2000, transitoire, ou bien turbulent lisse ou rugueux avec Re > 2000. Face à la difficulté des
calculs, une représentation graphique par le diagramme de Moody, permet d'approximer le coefficient
de frottement λ.
Pour un écoulement laminaire dans un tube circulaire Re < 2000, on utilise la corrélation de
Hagen-Poiseuille.
Pour un écoulement turbulent dans un tube circulaire Re > 3000, il existe un grand nombre de
corrélations, certaines simples mais imprécises, d’autres plus lourdes mais plus proches de la
réalité.
30
Formule de Colebrook-White 1939, pour des rugosités 0.1 mm < ε < 10 mm
Formule de Stuart W. Chrchill, utilisée pour les deux régimes (laminaire et turbulent)
31
- Une plage de variation des paramètres dans laquelle le coefficient de perte de charge linéaire
ne dépend pas du nombre de Reynolds , c’est la partie droite de l’abaque, dans laquelle des
courbes iso ε/D sont presque horizontales.
Avec :
Chw : coefficeint de Hazen-Williams donnée sous forme de table
32
4.5.2 Pertes de charges singulières
Les pertes de charge singulières (ou locales) se produisent en présence d'obstacles, lorsque au moins
une partie des lignes de courant s’écartent de la direction principale de l’écoulement. Il y a alors
décollement de la paroi ou formation de zones de recirculation, par exemple au niveau des changement
de direction (coudes, raccords en Y ou en T, grilles...), ou de sections (jonctions, clapets, vannes, à
l'entrée ou en sortie de conduite...). Ces accessoires produisent une chute d'énergie rapide ; vitesse et
pression diminuent sur une distance plus ou moins importante.
Chaque accessoire est affecté d'un coefficient de perte de charge singulière «K » , déterminé
éxpriméntalement; sa valeur peut varier selon le constructeur. Le coefficient « K » est destiné à
soustraire une partie de l'énergie cinétique, il est donc toujours compris entre 0 et 1.
La perte de charge singulière est le produit du coefficient de perte de charge « K » de l'obstacle par la
représentation de l'énergie cinétique.
Avec :
ΔHs : perte de charge singulière ;
K : coefficient de perte de charge singulière de l’accessoire (de la singularité)
V : vitesse moyenne dans la section (m/s)
g : accélération de pesanteur = 9.81 m/s²
Dans la pratique, la perte de charge linéaire est majorée de 10 à 15 % pour compenser les
approximations liées à la détermination des coefficients de pertes de charges singulières « K ».
D'autre part, la canalisation dispose parfois de moyen d'élévation de la charge (pompes), comme elle
peut disposer des appareils de consommation d’energie (Turbines). Tout ceci s'équilibre dans ce que
l'on nomme l'équation de Bernouilli généralisée dont l’expression utilisée en hydraulique est :
Avec :
HP : charge délivrée par la pompe
HT : charge délivrée à la turbine
ΔH1-2 : perte de charge totale entre les sections (1) et (2)
34
Exercice 1 :
On pompe du l’huile vers le réservoir C, par 1829 m de tuyau d’acier neuf de 406 mm de diamètre
intérieur. La pression en A est de 13.8 KPa, quand le débit est de 198 l/s, et la viscosité cinématique du
liquide est 5.16 10-6 m²/s, la densité du liquide d= 0.861, et la rugosité absolue de la conduite est
1.83 mm
a) Quelle est la puissance fournie par la pompe ?
b) Quelle doit être la pression en B ?
c) Tacer la ligne piézométrique
Solution :
a) détermination de la puissance fournie par la pompe :
On a rugosité relative
PB = 40.5 m et PB = 342333 Pa
c) La ligne piézométrique
La ligne piézométrique est représenté dans la figure ci-dessus, avec :
PA = 100+1.63 =101.6 m, PB = 100 + 40.5 = 140.5 m, et PC ≈ 124.4 m
35
Exercice 2 :
La pompe BC fournit de l’eau au réservoir F. On a représenté la ligne piézométrique dans la figure ci-
dessous. Calculer :
a) La puissance fournie à l’eau par la pompe BC ;
b) La puissance consommée par la turbine DE ;
c) Le niveau d’eau du réservoir F.
Solution :
a) La puissance fournie à l’eau par la pompe :
Donc
c) le niveau du réservoir F
on applique l’équation de Bernoulli entre le point E et F
Ce qui donne ZF = 99 – 9 = 90 m
36
CHAPITRE 5: ECOULEMENT A SURFACE LIBRE
5.1 Introduction
L’écoulement est dit à surface libre, si la surface du liquide est partout soumise à la pression
atmosphirique, donc la surface est en contact direct avec l’atmosphère (l’air libre). C’est un
écoulement gravitaire.
Il est rencontré généralement dans les canaux naturels (cours d’eau, rivières) ou dans les canaux
artificiels découverts ou couverts réalisés par l’homme.
Un écoulement en surface libre peut être classé et décrit de diverses manières en fonction de la
variation de la profondeur d'eau par rapport au temps et à l'espace.
37
Fig 5.2. Schéma des écoulements parmanents, uniformes et variés (Graf et Altinakar 1993).
b: Largeur du canal ;
y : Le tirant d’eau
B : La largeur au miroir ou largeur de la section mouillée : est la largeur du canal au niveau de la
surface libre.
m : Fruit des berges
38
On peut définir certains paramètres hydrauliques :
- La section transversale d’un canal est la section plane normale à la direction de l’écoulement.
- La section mouillée (Sm) : est la portion de la section occupée par le liquide dans la section du canal.
- Le périmètre mouillé (Pm) : est formé par la longueur de la ligne de contact entre la surface mouillée
et les parois de la section du canal (la largeur de la surface libre n’entre pas en compte).
- Le rayon hydraulique est donné par le quotient Rh = Sm/Pm
- La profondeur moyenne ou la profondeur hydraulique est donnée par hm = Dh = Sm/B
Un canal dont la section, la pente et la rugosité restent constantes est appelé : canal prismatique.
Type de cours d'eau : il existe plusieurs classications. Une distinction des cours d'eau peut se faire en
fonction de la pente « I »:
I < 3 % on parle de rivière,
3 < I < 6 % on parle de rivière torrentielle,
I > 6 % on parle de torrent,
La pente du canal, notée « I » est la pente de son fond (radier), mesurée tout le long de son axe, et
comptée positivement si le chenal est descendant.
I = - dz/dx = sin α
Tous les paramètres B, y, Sm, Pm, Rh dépendent du débit et ne sont donc pas des constantes
géométriques. Seule la pente (i) qui est indépendante du débit, mais certes, mais elle peut varier dans
l’espace.
39
5.3.2 Paramètres hydrauliques
- La masse volumique de l'eau est notée ρw et vaut 1000 kg/m3 dans le cas de l’eau sans matières en
suspension.
- Le poids volumique de l'eau est noté γw= g. ρw = et vaut 9,81 kN/m3 pour de l’eau sans matières en
suspension. « g » désigne l'accélération de la pesanteur et vaut 9,81 m/s2 .
- Le débit « Q » est le volume d’eau qui traverse une section perpendiculaire à l’axe du canal par
unité de temps.
Donc, en hydraulique à surface libre et pour une pente faible, la charge hydraulique en un point est :
HA = ZA + yA + VA2/2g
40
c./ Ligne piézométrique
Dans un écoulement à surface libre, la hauteur piézométrique coïncide avec la surface libre pour les
faibles pentes du radier.
Dans un écoulement à surface libre en régime uniforme, la perte de charge unitaire (ΔH1-2/L) ou pente
hydraulique de l’écoulement ou pente de la ligne d’énergie « j » est donc égale à la pente géométrique
« I » du fond du canal
41
ΔH1-2
V1/2g
V2/2g
h1 = P1/ρg
h2 = P2/ρg
Z1
L
Z2
La vitesse moyenne d’écoulement Vmoy ne doit être ni trop faible, ni trop élevée. Cette vitesse doit être
supérieure à la vitesse d’auto-curage (0.4 m/s) et inférieure à la vitesse de cisaillement du matériau
afin d’éviter sa dégradation (érosion, abrasion…), cette dernière dépend de la résistance du matériau,
elle est de 4 m/s pour le béton et atteint 6 m/s pour les matériaux polyéthylènes.
Tableau 5.2 : quelques valeurs de la vitesse maximale en fonction de la nature de paroi du canal
(Degoutte 2006).
Nature de paroi du canal Vitesse maximum en m/s
Sables fins argileux ou limons argileux 0.75
Limons ou argiles sableux, bois 0.9
Argiles compactes 1.1
Mélanges de graviers, sables et limons, pierre cassées 1.2 - 1.5
Graviers, cailloux moyens, briques, blocs en béton 1.5 - 1.8
Paroi en métal, béton coulé sur place, béton préfabrique 2.0 - 2.5
Zone rocheuses ou béton 3.5 – 4.0
Béton armé dosé à 450 kg/m3 ou amiante de ciment 4.5
Matériau en polyéthylène 6.0
Si le matériau en place qui forme le canal a une granulométrie connue (diamètre du granulat est
connu), les Vmin et Vmax peuvent être choisies sur la base du diagramme de Hjulström.
Diagramme définissant l’état d’un grain, en fonction de sa taille et de la vitesse de d’écoulement.
43
5.4.2 Régimes d’écoulement
Les régimes d’écoulements sont caractérisés par le nombre de Reynolds et/ou nombre de froude.
Nombre de Reynolds
Il est déterminer en utilisant comme longueur caractéristique, le diamètre hydraulique Dh
é
Avec :
V : vitesse d’écoulement moyenne en m/s
Dh : diamètre hydraulique m
ν : viscosité cinématique en m²/s
Le nombre de Reynolds, c’est un rapport entre la force d’inertie par rapport à la force de viscosité
(résistance visqueuse). Ce nombre permet de classifier l’écoulement en trois régimes d’écoulements :
L'écoulement laminaire (Re < 500): écoulement laminaire (rectiligne), le fluide s'écoule en
filets parallèles à l'axe de la conduite, sans mélange.
L'écoulement intermédiaire/transitoire (500 < Re <2000): l'écoulement est plus ou moins
rectiligne, avec un peu de mélange (petits tourbillons).
L'écoulement turbulent (Re > 2000): l'écoulement se fait avec de grands tourbillons, avec un
mélange important.
N.B : cette classification a peu d’importance en hydraulique à surface libre, les écoulements sont
rarement laminaires.
Nombre de Froude
Ce nombre apparaît essentiellement dans les écoulements à surface libre. Il s’exprime par le rapport
entre la vitesse moyenne (force d’inertie) et la force de pesenteur qui s’exerce sur celle-ci (vitesse de
propagation des petites ondes gravitaires).
é
Avec :
V : vitesse moyenne d’écoulement en m/s ;
g : accélération de la pesanteur (9,81 m/s2) ;
hm : hauteur d’eau moyenne dans le canal en m
F r > 1 : régime torrentiel, avec une faible hauteur d'eau et une forte vitesse.
F r < 1 : régime fluvial, avec une forte hauteur d'eau et une faible vitesse.
Fr = 1 : régime critique, c’est le cas limite de passage d’un régime à un autre.
44
5.5 Ecoulement en régime permanent uniforme
Par définition, le régime d’écoulement est dit permenent uniforme, si le débit Q, la vitesse moyenne V,
la hauteur d’eau h restent constants tout le long du tronçon considéré. On paut dire aussi que les
pentes : du radier du canal, de la ligne d’eau et de la ligne piézometrque sont parallèles.
Fig 5.10. Ecoulement uniforme et non-uniforme dans un canal (Graf et Altinakar 1993).
Fig 5.11. Equilibre des forces appliquées sur une portion d'écoulement permanent uniforme
(Yonaba 2015).
45
Le coefficient de frottement est donné par la formule Darcy-Weisbach.
………….(2)
C : coefficient de Chézy (en m1/2/s) qui dépend de la forme de la section du canal, de la rugosité des
parois et des conditions d’écoulements.
Avec :
Rh : rayon hydraulique, γK : coefficient de rugosité de Kutter en m1/2
Avec :
Rh : rayon hydraulique ;
n : coefficient de rugosité de Manning en m-1/3. s ;
Ks : coefficient de rugosité de Strickler en m1/3/ s ;
Avec :
Rh : rayon hydraulique, γB : coefficient de rugosité de Bazin en m1/2
46
e. Formule de Powell (Américain 1950)
Avec :
ε : rugosité absolue des parois du canal
Re : Nombre de Reynolds
Avec :
n : coefficient de rugosité d’Agroskine
N.B :
1) la formule de Manning-Strickler est la plus utilisée grâce à sa simplicité, comme il a indiqué Chow
dans son livre (Chow 1959) ;
2) Les coefficients de rugosité (de Bazin, de Manning,…) sont donnés se forme des tableaux ;
3) Pour une section à périmètre mouillé non-homogène (lit du fond et les berges du canal ont des
rugosités différentes), il faut alors calculer un coefficient de rugosité équivalente.
Ou
Formule d’Agroskine
Tableau 5.3 : valeurs de coefficient de rugosité de Strickler appropriés à la nature des parois du canal
(Degoutte 2006)
Nature de paroi du canal Coefficient de Strickler « Ks »
Rivière à berges étroites, végétation très dense 10 - 15
Rivière de plaine, large, végétation peu dense 30
Rivière de plaine, sans végétation arbustive 35 – 40
Canal en pierres, roches 30 - 40
Canal en terre, enherbé 50
Canal en terre, non enherbé 60
Canal en béton/béton lisse 70 – 75
Canal en matériau polyéthylène 80 - 100
Dans le cas d’un chenal dont le fond et les berges sont en graviers, des formules empiriques ont pu être
établies :
47
5.6 Forme de section la plus avantageuse
La section d’un canal la plus avantageuse, pour une pente donnée, est celle qui évacue le débit
maximal dans un périmètre mouillé minimal, donc maximisé le rayon hydraulique. Cette section
avantageuse coûtera d’autant moins cher, et c’est la section la plus économique.
C’est la section semi-circulaire est la forme idéale pour faire passer le plus grand débit dans la
section ayant le plus petit périmètre. Cependant cette forme n'est réalisable que pour des canaux
artificiels en béton préfabriqués (petits canaux d'irrigation par exemple). Les grands canaux seront
eux de forme trapézoïdale ou rectangulaire.
Sm = π r²/2 , Pm = π r
Rh = r/2 = h/2
Dans le cas d’une forme trapézoïdale, la section la plus avantageuse est celle qui vérifie les dérivés
de section et de périmètre mouillés égales à zéro.
dSm = 0 et dPm = 0
ona :
et
ce qui se traduit par les deux équations :
On tire de chaque équation dl/dh, ensuite nous faisons l’égalité entre les deux équations
Ce qui donne
…………(3)
On remplace la valeur de l de l’équation (3) dans les équations de Sm et Pm, ce qui donne :
Nous remarquons que la valeur de R est indépendante de la pente de talus « m ». De plus, notons que
l'on retrouve le même rayon hydraulique que pour la section semi-circulaire inscrite dans le trapèze.
Pour le cas des ouvrages de franchissements (ouvrages sous-chaussés), la revanche est couramment
appelée le tirant d’air (Ta), elle est prise égale Ta ≥ h (soit 25 % de h).
Certains auteurs recommandent un tirant d’air dans une conduite circulaire, plus de 20 %.
Dans un écoulement non-uniforme ou varié, les paramètres caractérisant l’écoulement changent d’une
section à l’autre, et la pente de la surface libre diffère de celle du fond. Cet écoulement peut être
accéléré ou décéléré suivant que la vitesse croît ou décroît dans le sens du mouvement.
Lorsque le mouvement est graduellement varié, la profondeur ainsi que les autres paramètres varient
lentement d’une section à l’autre. Alors quand le mouvement est rapidement varié, les paramètres
caractérisant l’écoulement changent brusquement.
ΔH1-2
V1/2g
V2/2g
h1 = P1/ρg
Z1 h2 = P2/ρg
Z2
Fig 5.13. Schéma d’un écoulement parment non-uniforme sur une pente fixe.
49
L’énergie spécifique dans les sections (1) et (2) :
Es1 = h1 + V12/2g
Es2 = h2 + V22/2g
Si ΔH1-2 > ΔZ1-2 donc (Es1 - Es2) > 0 → la ligne d’eau décroit
Si ΔH1-2 < ΔZ1-2 donc (Es1 - Es2) < 0 → la ligne d’eau croit
On voit que, pour le même débit d’écoulement, la charge spécifique Es peut s’écouler sous deux
profondeurs différentes : l’une « h’ » correspondant au régime rapide ou torrentiel, et l’autre « h’’ »
correspondant au régime lent ou fluvial. Elles sont appelées : profondeurs conjuguées.
Le passage d’un écoulement à un autre est fait à la profondeur critique « hc », sous une charge/énergie
critique « Ec », et tous les paramètres hydrauliques prennent l’indice « c ou cr : critique » au niveau de
cette profondeur critique (hc, Smc, Pmc, Rhc, Vc, Esc, Ic…).
Conformément aux règles mathématiques, la détermination d’une valeur minimale d’une fonction est
s’effectuée après l’annulation de la première dérivée de la fonction.
Ce qui donne : → →
L : largeur au miroir
On a → → →
FLUVIAL
yn
yc
TORRENTIEL
y1 yn
50
Nous avons trois cas :
h > hc → Fr < 1 : le régime est fluvial
h = hc → Fr = 1 : le régime est critique
h < hc → Fr > 1 le régime est torrentiel
Les expressions des profondeurs critiques hc et des charges critiques Ec pour différentes formes sont :
Ec = hc + Q2/2gSc² et
Avec
b: largeur du canal, L : largeur au miroir, m : fruits des berges, D : diamètre de la conduite (m)
Avec et
Remarque :
On peut définir le régime d’écoulement en comparant la valeur de la pente du radier « I » avec la pente
critique « Ic ». L’augmentation de la pente entraîne une diminution de « h ».
I < Ic : écoulement fluvial ;
I = Ic : écoulement critique
I > Ic : écouelemnt torrentiel
y2
y1
2
1 1 8Fr21 et y1
y2
2
2
1 1 8Fr 2
52
b./ Détermination des pertes de charge
Les pertes de charge dans un ressaut sont déterminées par la formule :
h
y 2 y1
3
4 y1 y 2
Lors que la longueur du ressaut est déterminée par les formules empiriques, dont les plus utilisées
sont :
- La formule de Miami district : Lr ≈ 5 (y2 – y1) ;
- La formule Safranez : Lr ≈ 4.5 y2 ;
- La formule Smetana : Lr ≈ 6 (y2 – y1) ;
Il s’agit de toute singularité permettant le passage d’un régime fluvial au régime torrentiel.
Cela suppose l’existance d’un régime critique localisé au droit de la section de contrôle, où la relation
débit-hauteur est visible.
La section de contrôle peut être utilisée pour la mesure de débit. Et au niveau de cette section on peut
tracer la courbe Q = f (h) qui appelée « courbe de tarage ». Cette courbe de tarage propre a cette
section de contrôle, est réalisé après une série de mesure du couple (h et Q), ce qui permet de tracer
une courbe de tendance la plus représentative possible pour cette section, qui permet la détermination
de débit par une simple projection de « h » sur la courbe Q = f (h).
Le contrôle d’un écoulement fluvial se fait à l’aval de cet écoulement, et le contrôle de l’écoulement
torrentiel se fait à l’amont de cet écoulement.
53
Exercice 1 :
Déterminer le diamètre d’une conduite qui évacue les eaux pluviales, de débit Q = 10 m3/s, une pente
de 1 %, le coefficient de Strickler Ks = 75 m1/3/s.
Solution :
Nous avons l’équation de Manning-Strickler
Donc
Ce qui correspond à ≈ 0.6 et correspond à ≈ 1.072 ce qui donne une vitesse d’écoulement dans la
conduite de V = 5.07 m/s
Exercice 2 :
Un canal rectangulaire de largeur b=12 m, débite 14 m3/s sous une profondeur de 1,22 m.
- Quel est le régime d’écoulement dans ces conditions si le coefficient de Manning est pris égal
à 0,017 m-1/3.s ?
- Calculer la pente critique de ce canal.
- Quelle pente faut-il donner à ce canal pour produire un écoulement uniforme sous une profondeur
de 1,22 m?
Solution :
- Le régime d’écoulement est déterminé par le nombre de Froude
54
- Pente uniforme
C’est la pente dans les conditions normales, donc on applique l’équation de Manning
Exercice 3 :
Un canal rectangulaire 10 m de large se compose de 3 tronçons. Le premier a une pente I1 ,
le deuxième a une pente I2 = 0,02 et le fond du troisième est horizontal. Le canal est en béton avec un
coefficient de rugosité de Manning de 0,0133 m-1/3.s, et le débit est 100 m3/s.
Solution
a) La hauteur et la pente critiques du canal
Afin d’avoir une pente critique dans un canal, lorsque Fr = 1. Donc B et Q sont invariables dans ce
canal rectangulaire, on doit calculer hc
Nous pouvons dire ici que la pente critique et la hauteur critique sont indépendant des pentes du canal.
55
c) Le régime d’écoulement dans le tronçon 2
Ic = 2.17 10-3 et I2 = 0.02 donc I2 > Ic le régime est torrentiel
Nous pouvons vérifier le régime d’écoulement, on détermine le nombre de Froude
On doit déterminer la hauteur normale dans le tronçon 2, cela s’effectué par la formule de Manning-
Strickler
La résolution de l’équation par itération donne une hauteur normale hn2 = 1.04 m
Donc
On a = = 3.94 m
56
CHAPITRE 6: ASSAINISSEMENT ROUTIER
Un bassin versant est caractérisé par : une surface, un périmètre, une forme, un relief, des altitudes
maximale et minimale, une altitude moyenne et médiane, une pente moyenne, un réseau
hydrographique,…
Fig 6.1.1. Exemple d’un bassin versant, avec les limites des partages des eaux de surface.
Quelle que soit la forme de la précipitation, liquide ou solide, on mesure la quantité d'eau tombée
durant un certain laps de temps. On l'exprime généralement en hauteur de précipitation ou lame d'eau
précipitée par unité de surface horizontale (mm).
On définit aussi son intensité (mm/h) comme la hauteur d'eau précipitée par unité de temps.
Les différents instruments permettant la mesure des précipitations directement sont :
57
Le pluviomètre : instrument de base de la mesure des précipitations liquides ou solides.
Il indique la quantité d'eau totale précipitée et recueillie à l'intérieur d'une surface calibrée
dans un intervalle de temps séparant deux relevés.
Le pluviographe : instrument captant la précipitation de la même manière que le pluviomètre
mais avec un dispositif permettant de connaître, outre la hauteur d'eau totale, leur répartition
dans le temps, autrement dit les intensités.
L'intensité moyenne d'une averse s'exprime par le rapport entre la quantité d’eau tombée (Δh) durant
une unité de temps « Δt » de l'averse :
Δ
Δ
Où :
im : intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou ramenée à la surface [l/s.ha],
Δh : hauteur de pluie de l'averse observée [mm],
Δt : durée de l'averse [h ou min].
L'intensité des précipitations varie à chaque instant au cours d'une même averse suivant les
caractéristiques météorologiques de celle-ci. Plutôt que de considérer l'averse entière et son intensité
moyenne, on peut s'intéresser aux intensités observées sur des intervalles de temps au cours desquels
on aura enregistré la plus grande hauteur de pluie. On parle alors d'intensité maximale.
Deux types de courbes déduites des enregistrements d'un pluviographe permettent d'analyser les
averses d'une station : La courbe des hauteurs de pluie cumulée, et le hyétogramme.
- La courbe des hauteurs de pluie cumulées représente en ordonnée, pour chaque instant t, l'intégrale
de la hauteur de pluie tombée depuis le début de l'averse.
58
- Le hyétogramme est une représentation sous la forme d'un histogramme, de l'intensité de la pluie
en fonction du temps. Les éléments importants d'un hyétogramme sont le pas de temps « Δt » et sa
forme. Généralement, on choisit le plus petit pas de temps possible selon la capacité des
instruments de mesure. La forme du hyétogramme, varie donc d'une averse à une autre.
L’étude statistique d’une série chronologique des précipitations a pour but principal est d’utiliser des
mesures d’événements passés afin d’estimer les probabilités futures d’occurrence (faire une prévision
pour le futur au moyen d’une analyse fréquentielle).
L’analyse fréquentielle est utilisée, en particulier, pour estimer l’ampleur de l’événement temporel
auquel est associé un période de retour T (quantile de période de retour T ou de probabilité au
dépassement p = 1/T). L’estimation de la valeur du quantile s’obtient en ajustant une loi de probabilité
F (x; θ) à un échantillon de « n » observations x ={ }, où θ représente le vecteur de
paramètres associé à la distribution de probabilité F.
Les lois statistiques fréquemment utilisées en analyse fréquentielle sont : loi normale, loi log-normale,
loi de Gumbel, loi GEV, loi Pearson.
Différentes formules analytiques sont proposées pour représenter l’intensité moyenne d'une pluie en
fonction de sa durée. La formule la plus simple (avec T variable) est proposée par Montana sous la
forme suivante :
59
Avec :
i: intensité moyenne de la pluie [mm/h],
t: durée de la pluie, généralement prise égale au temps de concentration [minutes ou heures],
T; intervalle de récurrence (ou temps de retour) [années],
a, b: constantes locales, dépendant généralement du lieu et de la fréquence de pluie (déterminé
statistiquement ou en fonction de l’exposant climatique de la région).
60
Le débit à l’exutoire s’accroit avec l’arrivée successive des apports de ruissellement provenant des
zones du bassin les plus éloignées. Si l’averse dure suffisamment longtemps, le débit d’écoulement
commence à augmenter, il arrive un moment où l’ensemble du bassin versant débite à l’exutoire.
Si l’averse est de courte durée, le ruissellement de la partie la plus éloignée du bassin arrive à
l’exutoire au cours de la phase décroissante du débit, longtemps après la fin de la pluie.
On appelle "écoulement hypodermique", la partie des précipitations infiltrées et s’écoule dans la
couche superficielle pour réapparaitre à l’air libre à la rencontre d’un chenal d’écoulement.
La présence d’une couche imperméable à faible profondeur favorise se genre d’écoulement.
Les méthodes les plus utilisées pour l’estimation de débit dans un cours d’eau sont :
La méthode des déversoirs : il existe plusieurs formes de déversoir qui peuvent être utilisé
pour la mesure de débit (triangulaire, rectangulaire ou trapézoïdal). Les débits sont fonction de
la hauteur « h » de l’eau, la hauteur de la pelle « p », la forme de déversoir, épaisseur de la
crête du seuil « c ». Généralement les formules de chaque type de déversoir sont déterminées
expérimentalement.
61
Fig 6.1.5. Hydrogramme de crue
Formule de Giandotti :
Où :
S : surface du BV en Km² ;
L : longueur du cours d’eau principal en Km ;
DH : différence entre l’altitude moyenne et l’altitude minimale de BV en m.
62
Formule de Ventura
Tc = 0.763 (S/I)0.5
Avec :
S : la surface du BV (en ha), et I: la pente (en m/m)
Des comparaisons d’estimation de temps de concentration Tc pourront être faites avec ces différentes
formules.
63
t : durée de l’averse, égale au temps de concentration « Tc » en heure ;
T : période de retour (5, 10, 20, 25, 50 ou 100 ans) ;
b : exposant climatique de la région ;
P24,T : pluie maximale journalière pour une période de retour bien déterminée.
Avec :
Q(F) : est le débit de fréquence de dépassement « F » exprimé en m3/s ;
I : est la pente moyenne du bassin versant (en m/m) ;
Cr : est le coefficient de ruissellement pondéré (ou coefficient d’imperméabilisation);
A : est la superficie du bassin de versant ou sous-bassin versant (en ha).
k : est un coefficient d’expression k = 0.5 b(F) . a(F)/6.6 ;
u : est un coefficient d’expression u = 1 + 0.287 b(F) ;
v : est un coefficient d’expression v = -0.41 b(F) ;
w : est un coefficient d’expression w = 0.95 + 0.507 b(F) ;
m : coefficient correctif d’expression
a(F) et b(F) : sont des coefficients de Montana. Ces paramètres sont fonction de la région considérée et
de la période de retour T de la pluie.
i(t,F) = a(F) . tb(F) , c’est l’intensité de pluie de durée « t », de fréquence de dépassement F, exprimé en
mm/min.
64
d./ Coefficient de ruissellement
Pour caractériser la capacité d’un bassin versant à ruisseler une lame d’eau précipitée, un coefficient
est très souvent très utilisé en hydrologie de surface, c’est le coefficient de ruissellement (Cr).
Ce coefficient est fortement influencé par la couverture du sol et la pente des terrains considérés.
Le tableau suivant présent des fourchettes de coefficient de ruissellement en fonction de la nature de la
surface et du type d’occupation du sol.
- Résidentiel
Aménagements 0.30 < Cr < 0.50
Collectifs 0.50 < Cr < 0.75
Habitats dispersés 0.25 < Cr < 0.40
65
6.2. Assainissement routier
6.2.1 Introduction
Maintenir le corps de la route, ces accotements et ces bordures en bon état, assurer la sécurité des
usagers face à la stagnation des eaux en surface de la route, et la lutte contre la pollution routière, sont
des préoccupations des ingénieurs intervenants dans le projet.
Lors de la pluie, les eaux de pluie qui tombe sur la chaussée peuvent s’accumuler et pénétrer à
l’intérieur du corps de la chaussée et causeent ainsi des problèmes au niveau de la route.
Il est donc important de collecter et d’évacuer assez rapidement l’eau qui tombe sur la chaussée y
compris celle provenant du reste de l’emprise de la route ou du terrain naturel avoisinant.
66
- La troisième étape consiste à identifier les bassins versants naturels qui sont susceptible de diriger
leurs eaux sur l’ouvrage routier à construire. Ces bassins versants doivent être reportés sur plans et
cartes. Un problème majeur qu’il faut prendre en charge au niveau de ces bassins versants, c’est
l’érosion et le transport solide, une étude sommaire est nécessaire afin de donner les moyens de lutte
contre ce problème et minimiser son influence sur les ouvrages d’évacuation des eaux.
Une route, qu’elle soit en remblais ou en déblais, subit des risques graves d’érosion due aux eaux de
ruissellement. Les protections contre ces dégradations peuvent être :
Directe soit par augmentation de la résistance du sol à l’érosion, par des rectifications
régulières au niveau des surfaces érodées aux moyens des aménagements spéciaux;
Indirectes, par localisation du ruissellement dans les ouvrages étudiés spécialement pour
écouler les eaux sans dégâts : c’est un système d’assainissement constitué par un réseau de
fossés et caniveaux…. Et leurs ouvrages de décharge.
Ces fosses, caniveaux,… concentrent toutes les eaux de ruissellement ayant une action directe sur la
route (eaux qui proviennent du BV, plate forme routière, des talus…)
Le réseau d’évacuation (ou réseau d’assainissement) est constitué par des ouvrages de collecte, des
ouvrages de concentration des eaux et de leur évacuation. Il doit collecter les eaux de ruissellement
provenant des bassins versants routiers et des talus pour les évacuer vers des exutoires. Son
architecture se développe principalement tout le long de l’infrastructure suivant une logique
hydraulique gravitaire (entre un point haut et un point bas) par assemblage d’ouvrages élémentaires
(linéaires ou ponctuels, enterrés ou superficiels).
L’architecture d’un réseau d’assainissement peut être décomposée conventionnellement en
4 grandes parties : Les réseaux de collecte longitudinaux, les ouvrages transversaux et de
raccordement, les ouvrages de contenance et de dépollution, et les exutoires.
Vue l’importance économique de la route, les talus sont souvent revêtu afin de les bien stabilisés. Le
rôle de l’assainissement d’un tel type d’ouvrage se limite à un rôle de prévention et d’entretien contre
l’érosion (lente, mais certaine) des talus pour maintenir pendant longtemps leur stabilité, mais aussi
contre l’infiltration dans le talus. Ce réseau dit réseau de crête de talus en déblai, est un réseau
longitudinal constitué de façon générale de fossés profond, doit être placé à 1 ou 2 m de la crête du
talus avec un espace nécessaire pour ses entretiens.
Cet ouvrage devra être dimensionné en capacité suffisante par tronçon homogène. Il convient de
prévoir les aménagements nécessaires à son entretien.
67
Fig 6.2.1. Formes des fosses sur un talus en déblai (Van Tuu 1981).
68
Fig 6.2.3. Caniveau en pied de talus de déblai.
Des regards et avaloirs associés sont des ouvrages de concentration qui assurent la transmission des
eaux recueillies par les ouvrages de collecte vers les dispositifs d’évacuation situés hors de la
plateforme.
Si les eaux de ruissellement sont collectées à différents niveaux sur le talus en crête sur les risbermes,
il faudra prévoir des ouvrages de raccordements tels que les raccordements de descente d’eau à
cunette ou encore de descente d’eau à collecteur.
69
corps de chaussée de la migration des eaux au travers du TPC vers les structures de chaussée et sol
support.
En déblai, pour une plate-forme assez large, il faudra prévoir une tranchée drainante profonde devrait
permettre de contribuer au rabattement d’éventuelle nappe.
Fig 6.2.5. Réseau de terre-plein central n’est pas revêtu avec un drain (Biaou 2009).
Lorsque le terre-plein central est revêtu, un caniveau situé dans la partie basse du terre-plein central va
permettre de drainer les eaux de la chaussée et de la plate-forme gravitairement vers les rives
extérieures de la chaussée.
70
Fig 6.2.7. réseau de crête de talus remblai (Biaou 2009).
Le réseau de crête de talus de remblai est constitué de bourrelets en enrobé ou de bordures posés à
plat (type T1 ou T2), placés à la limite de la partie imperméabilisée de la chaussée ou de la bande
d’arrêt d’urgence à pour fonction de canaliser l’eau issue du ruissellement de la chaussée pour éviter
son déversement en rive sur le talus de remblai (Il protège donc le talus routier contre toute altération :
ravinement, érosion et en état limite, la rupture).
71
Il faudra bien sûr les collecter et les canaliser vers les exutoires. Le réseau qui permet de récupérer ces
eaux est appelé réseau de pied de talus de remblai, disposé au moins de 1 à 2 m du pied de talus.
L’ouvrage de pied de talus de remblai est généralement un fossé trapézoïdal ou triangulaire enherbé à
forte capacité hydraulique, ou un fossé revêtu lorsque des risques d’érosion sont à craindre (la pente
critique est souvent de l’ordre de 3,5 ‰).
Photo 6.2.1 : Fossé revetu en béton au pied de talus en déblai (Hosni 2003) .
72
6.2.4 Ouvrages transversaux et de raccordement
Les ouvrages transversaux sont ceux qui assurent le transfert d’écoulement de l’eau d’un réseau
longitudinal vers un autre. On distingue les ouvrages descentes d’eau et les traversées sous-
chaussées (collecteurs enterrés).
Les ouvrages de raccordement quand à eux sont situés à chaque point de ramification, de rejet ou
encore de changement de nature d’ouvrage (des différents raccordements des liaisons transversales
avec le réseau longitudinal). On distingue les regards de visite, regards avaloirs, les têtes de
collecteur et les ouvrages de raccordement. Ces ouvrages ces ouvrages sont préfabriqués et plus
rarement coulés en place.
Il est à signaler, qu’un un regard devra être impérativement prévu à chaque changement de direction
du tracé du collecteur, à une rupture de pente dans le profil en long et à une modification du diamètre
du collecteur.
Fig 6.2.9. Schéma général des ouvrages de collecte des eaux superficielles sur un ouvrage routier
(Ingérop 2015).
6.2.6 Exutoires
Les exutoires pouvant recevoir les rejets en terme de quantité et qualité sont à identifier en amont de la
conception du réseau.
73
6.2.7 Types et formes des fossés
Un fossé est creusé parallèlement à la route pour faciliter l'écoulement des eaux superficielles.
Les fossés ont un rôle principal, de recueillir les eaux de ruissellement de la surface de chaussée et les
évacuer pour qu'elles ne nuisent pas à la chaussée, aux utilisateurs de la route et autres ouvrages
(remblais, talus de déblais,...). Le fossé doit conserver son gabarit et ne pas présenter de points bas qui
entraîneraient des stagnations d'eau. Les fossés ont souvent aussi un rôle important d'interception des
eaux de l'environnement extérieur à la route. Ils ont également un rôle secondaire : assainir le corps de
chaussée voire, pour partie, le sol support (collecter les eaux des drains naturels ou artificiels, couper
les arrivées d'eaux souterraines). Très souvent, le fossé sert également à protéger les accotements des
riverains (délimitation nette des emprises). Mais le fossé profond peut être parfois dangereux pour
l’usager.
Il constitue un obstacle pouvant guider les véhicules vers les têtes de buses et des dalots. Un fossé est
caractérisé par son emplacement, sa forme, sa pente, sa profondeur, et la présence ou non d'un
revêtement.
On distingue en général deux type de fossés selon son emplacement :
- Les fossés extérieurs destinés à collecter principalement les eaux provenant du bassin versant
extérieur ;
- Les fossés latéraux situés dans les deux rives de la route, ou dans un seul côté de la route sont
destinées à collecter principalement les eaux de la plate-forme routière et des zones du talus, bande
d’arrêt …
Il est conseillé de mettre systématiquement des fossés extérieurs lorsqu’il y a un impluvium amenant
des débits non négligeables au pied de la route. On décharge ainsi les fosses latéraux de ces apports,
on évite leur comblement en diminuant les dépôts solides et on réduit les risques d’obstruction des
ouvrages de décharges par le charriage solide (branche, détritus divers).
Les fossés peuvent être de forme :
- Triangulaires, confectionnés par exemple au niveleuse. C’est le plus communément rencontré. Les
pentes des talus sont en général 1/2 et 2/1 ou bien 2/3 et 3/2 ;
74
- Rectangulaires, confectionnés par exemple par la pelle mécanique ou au ripper en terrain rocheux ;
- Trapézoïdaux, confectionnés par exemple par la niveleuse ou par la pelle mécanique en terrain
rocheux. Les pentes de talus peuvent être 1/2, 1/1, 2/1 ou 3/2 suivant la stabilité des talus, voire plus
raide en terrain rocheux.
- Circulaires (ou cunettes), confectionnés par exemple par la niveleuse, avec une hauteur
généralement < 0.6 m et des longueurs variables, elles sont parfois revêtues en béton/ béton armé, en
pierre, et par fois elles sont en terre.
Les fossés sont généralement revêtus en béton, en béton armé ou en préfabriqué, surtout dans les
terrains meubles, pour éviter les affouillements. Compte tenu du coût de ces canaux, les profils
trapézoïdaux dits économiques sont parfois utilisés (un débit d’écoulement maximum pour une
longueur de revêtement minimale). Mais parfois les fossés sont non revêtus, s’ils ont des faibles
profondeurs et les terrains sont stables.
75
Les dimensions peuvent être très variables, notamment pour les fossés extérieurs qui peuvent être
amenés à véhiculer des débits importants, mais généralement les profondeurs sont comprises entre 0.5
m ≤ h ≤ 1.0 m. Pour les fossés latéraux (intérieurs), on ne dépasse pas en général une profondeur de
0,6 m.
Les fossés extérieurs ou fossés latéraux doivent comporter les ouvrages de décharge en nombre
suffisant, pour éviter les débordements de l’eau.
Les ouvrages de décharge peuvent être des ouvrages sous-chaussés ou bien des ouvrages divergents,
selon la topographie de la zone traversée.
Fig 6.2.14. Profil d’un bourrelet et sa position par rapport une glissière (Biaou 2009).
Les caniveaux sont des ouvrages préfabriqués ou maçonnés (et soigneusement jointoyés) destinés à
recueillir et écouler les eaux superficielles le long de la chaussée.
D’autres type de caniveau est aussi existe, sont les caniveaux à grilles. Ce sont des ouvrages
préfabriqués ouverts à leur parte supérieure et recouverts d’une grille en métal ou en béton. Ils
assurent à la fois le rôle d'avaloirs longilignes et d'ouvrages de transport. Ils remplacent les fossés pour
recevoir les eaux de surface de la chaussée mais ils ne drainent pas. On les installe aussi parfois à
l'entrée de propriétés riveraines bâties pour éviter l'écoulement des eaux du domaine public vers le
domaine privé ou vice-versa. Les grilles sont justifiées par la nécessité d'arrêter les corps étrangers et
de permettre le passage occasionnel d'un véhicule. Il est conseillé de souder les grilles entre elles pour
éviter les risques de vol. La résistance des caniveaux doit être adoptée aux charges qu'ils sont
susceptibles de supporter.
76
Fig 6.2.16. Caniveau rectangulaire couvert par une grille (Nehaoua 2011).
Le rôle principal des avaloirs est de capter toute l’eau superficielle d’écoulement, descendre l’eau à un
niveau inférieur, arrêter les déchets solides emportés par l’eau, faire décanter les particules fines en
bas de l’avaloir.
77
c./ Les descentes d’eau
Une descente d’eau est un ouvrage préfabriqué mis en place à la surface d’un talus ou enterrée.
Les descentes d'eau de surface sont constituées d'éléments emboîtés (tuiles) ou d'éléments en arc de
cercle (tôle ondulée galvanisée). En plus de la partie descendante, elles comprennent un ouvrage de
tête (entonnement) et un ouvrage de raccordement avec l'ouvrage inférieur (généralement fossé). Cet
ouvrage sert, en outre, de butoir et de calage pour les descentes d'eau.
Les descentes d'eau enterrées sont constituées d'une canalisation avec un avaloir à la partie supérieure
et un ouvrage de raccordement à la partie inférieure. Un regard intermédiaire permet d'assurer la
jonction entre la canalisation et l'ouvrage de raccordement.
Les descentes d’eau permettent de canaliser les eaux provenant d’un niveau haut vers un ouvrage situé
en bas. Les ouvrages implantés sur les crêtes de talus (de remblai ou de déblai), ils permettent
d’acheminer au pied de talus, les eaux collectées sur les crêtes. Les ouvrages utilisés sont des
caniveaux préfabriqués pour les débits faibles, et des ouvrages coulés sur place pour les débits plus
importants. On distingue les descentes d’eau suivant :
- Descentes d'eau de talus de remblais : Ce sont les plus fréquentes. Elles permettent à l'eau
collectée en bord de la chaussée de rejoindre un fossé ou un autre ouvrage situé en contrebas du
remblai,
- Descentes d'eau de talus de déblais : Elles permettent aux eaux collectées en haut des talus de
déblais de s'écouler vers les ouvrages d'assainissement qui bordent la route,
Nous pouvons dire que les avantages relatifs à la descente superficielle est que l’entretien est plus,
alors que ces inconvénients est qu’elle gêne parfois l’entretien des talus et aussi elle est plus fragile à
la dégradation.
La descente enterrée ne pose pas de problème lors de l’entretien du talus, mais elle a un problème
d’obturation.
78
Fig 6.2.19. descente d’eau enterrée (Nehaoua 2011).
Fig 6.2.20. Emplacement des barbacanes sous un dispositif de béton (Nehaoua 2011).
79
Fig 6.2.21. Modèle d’un regards
80
b./ Protections des ouvrages hydrauliques sous-chaussés
Il est intéressant de caler le radier de l’ouvrage hydraulique à au moins 0,30 m sous le fond du lit du
cours d’eau pour permettre la reconstitution d’un fond naturel dans l’ouvrage.
La surélévation du niveau amont des écoulements et l’accroissement des vitesses en sortie d’ouvrage
nécessitent le plus souvent des protections en amont et en aval des ouvrages.
La protection efficace des berges aux changements de direction par des techniques pérennes relevant
prioritairement du génie végétal « Protection des berges de cours d’eau en techniques végétales ».
Les techniques de renforcement par enrochements et gabions devront être réservées aux sections
fortement sollicitées par la vitesse de l’écoulement, si les enjeux sont importants en terme de sécurité
des personnes et des biens à fortes valeurs ajoutées ;
L’accès aux ouvrages hydrauliques doit tenir compte des contraintes d’exploitation.
Une visite annuelle et une visite après une crue sont nécessaires pour les travaux d’entretien de
l’ouvrage et l’évacuation des différents atterrissements.
Pour certains ingénieurs de travaux publics, ils optent un diamètre minimal pour les ouvrages
hydrauliques sous les autoroutes de 1000 mm, et de 800 mm pour les routes de 2 ou 3 voies, tout en
garantissant les conditions d’exploitation et d’entretien.
Les contraintes de dimensionnement hydraulique auxquelles ces ouvrages doivent être soumis sont
essentiellement les contraintes de pente. En effet, pour des pentes inférieures à 3 ‰ des problèmes
décantation des sédiments et des éléments fins sont généralement observées, et pour des pentes fortes
> 6 %, des fortes vitesses sont générées, ce qui produit un érosion de l’ouvrage. Donc il est
recommandé de mettre en place les ouvrages nécessaires pour éviter un tel problème dans les deux
situations. Dans tous les cas, il reste l’entretien et l’exploitation de ces ouvrages le moyen le plus
fiable pour garder l’infrastructure routier dans les bonnes conditions, et par conséquence fournir une
sécurité aux usagers de la route.
- Les dalots sont des ouvrages de franchissement placé sous chaussée qui nécessitent aucun remblai ou
admettre qu’une faible épaisseur de remblai (1 à 2 m), donc ils sont spécialement calculés pour les
surcharges.
81
Trois types de dalots sont couramment utilisés :
- Les dalots ordinaires constitués de piédroits verticaux fondés sur semelles ou radier général et
sur lesquels repose une dalle en béton armé ;
- Les dalots cadres dans lesquels la dalle, les piédroits et le radier constituent une structure
rigide en béton armé (cadre) ;
- Les dalots portiques analogues aux dalots cadres, mais sans radier (piédroits verticaux fondés
sur semelles).
Les dalots sont en béton armé et résistent à toutes les contraintes extérieures et intérieures, ils sont
constitués par les éléments principaux suivants :
- Un radier ou une semelle en béton armé ;
- Si l’ouvrage de traversé est un matériau préfabriqué, il est généralement poser directement sur
la semelle ;
- S’il est couler sur place, il est généralement constituer de : piédroits, une dalle en béton armé,
deux murs de tête, quatre murs en aile (deux en amont et deux en aval) ;
- L’enrochement de protection amont et aval ;
- Les remblais d’accès ;
Les dalots de forme rectangulaire ou carrée sont généralement adoptés pour des débits
dépassant 10 m3/s.
Ces ouvrages permettent le maintien du réseau hydrographique naturel au droit des arrivées d’eau.
Elles permettent aussi aux eaux collectées par les fossés de franchir la chaussée.
Seulement, il est nécessaire de mettre en place les aménagements nécessaires afin de minimiser
l’érosion et le transport solide vers ces ouvrages routiers.
Dans tous les cas, la hauteur d’eau amont ne doit pas excéder 1.2 fois la hauteur de l’ouvrage. Pour les
ouvrages d’ouverture ≤ 2 m. Les vitesses moyennes d’écoulements doivent respectées les critères de la
durabilité de l’ouvrage (doivent être inférieure à la vitesse admissible). En cas d’impossibilité de
satisfaire à ces conditions de la vitesse, il conviendra de prévoir des dispositifs de protection.
Le tirant d’air dans l’ouvrage de traversé correspond, en toute rigueur, à la hauteur libre entre la ligne
d’eau et la génératrice supérieure de l’ouvrage. Pour une ouverture ≤ 2,00 m, il est apprécié et
déterminé en fonction du débit de projet. Alors que pour une ouverture > 2,00 m, le tirant d’air est de
0,50 à 1,50 m. Et de préférence que le taux de remplissage de l’ouvrage hydraulique n’excède pas 75
% la hauteur totale de l’ouvrage.
Ces ouvrages hydrauliques sont généralement implantés dans l’axe du lit mineur du cours d’eau, et son
ouverture doit être égale au moins à celui du lit mineur. Il peut néanmoins être nécessaire de rectifier
le tracé naturel de l’écoulement sous l’infrastructure (la route) pour réaliser une traversée plus directe.
La continuité de l’écoulement hydraulique doit être respectée et les zones sensibles à l’érosion doivent
faire l’objet de protection.
Le contrôle de l’ouvrage est organisé après chaque saison pluvieuse, et après chaque crue importante
afin de détecter s’il y a lieu des anomalies ou des dégradations de l’ouvrage.
Une batterie de buses pourrait cependant être de coût moins élevé que le dalot, Néanmoins la
probabilité de risque d’obstruction des buses par branchages et souches en zone boisé est à traiter
sérieusement. Donc une rapide comparaison du coût des deux ouvrages, est nécessaire tous en tenant
compte du problème d’obstruction.
82
Photo 6.2.5 : Vue de face d’une buse métallique en tôle ondulé galvanisée (à gauche)
et d’un dalot en béton armé (à droite).
Il est signalé aussi que certains auteurs préfère la notion de « la revanche » au lieu de « le tirant
d’eau ». Ils ont proposés diverses formules pour l’estimation de la revanche :
On donne par exemple la formule de Mallet et Pacquant
en m
Avec :
h : est la hauteur de la vague formé sur le plan d’eau amont par le vent en m,
l : est la longueur du plan d’eau amont en Km,
83
c.2./ Les ponts
Le pont est un ouvrage qui permet de franchir une dépression ou un obstacle (cours d’eau, voies de
communication) en passant par-dessus. Il est construit sur cours d’eau lorsque :
Le débit est important, la dépression est très profonde, ou le trafic routier est élevé.
Le pont est composé de trois parties principales :
- Les fondations qui permettent de transmettre les efforts au terrain ;
- Les appuis comprenant :
Les culées qui servent d’appuis aux extrémités du tablier et supportent les poussées des
remblais ;
Les piles qui supportent le tablier entre les culées ;
- Un tablier qui supporte les voies de circulation (automobiles, piétons, animaux) ; il peut être
en une ou plusieurs travées en fonction de la largeur de la vallée à traverser ;
84
Les piles et les Culées des ponts qui sont en contact direct avec l’écoulement doivent avoir des profils
de formes hydrodynamiques pour résister à l’écoulement de l’eau et par suite une sollicitation
minimale des structures. D’autre part, ils doivent présenter une restriction minimale de la section
naturelle de l’écoulement pour réduire les effets des remous, la submersion des ouvrages et l’érosion
du lit de l’oued à l’aval (menaçant dans les deux cas et la vie de l’ouvrage et de ses usagers).
Le franchissement d’une rivière par un radier routier est moins coûteux qu’un dalot ou un pont, mais il
présente un inconvénient majeur : le trafic est interrompu lors des crues. L’interruption est due souvent
à la hauteur d’eau qui peut correspondre aussi à des vitesses excessives. On admet généralement des
hauteurs de 0.4 m pour les voitures et 0.6 m pour les camions, avec des vitesses moyennes
d’écoulement n’excédant pas 1.5 m/s.
Le radier lui-même est encré dans le sol et il est protégé à l’amont et l’aval conte l’érosion régressive
par un tapis de gabion semelle ou par un enrochement.
Les radiers routiers les plus réalisés sont : le radier horizontal et le radier courbe
Le radier horizontal
Il est réalisé pour le franchissement des cours d’eau de grandes largeurs, avec des lames d’eau faibles.
L’écoulement sur le radier est semblable à un écoulement sur un déversoir à seuil épais.
Le débit est déterminé par la formule de Bazin :
Fig 6.2.24. Coupe d’un radier avec protection aval en escalier (Millogo 2009).
85
Les risques d’affouillement à l’aval d’un radier sont élevés et pour assurer la pérennité de l’ouvrage, il
est nécessaire de réaliser une protection adéquate.
Les affouillements se produisent théoriquement sur une longueur maximale à l’aval du radier :
X = HAM + p
Avec :
X : la longueur de la zone d’affouillement ;
HAM : hauteur d’eau à l’amont du seuil ;
p : épaisseur du radier, ou hauteur de seuil.
Pour bien protéger l’ouvrage, on réalise la protection sur une longueur : L = 2 (HAM + p)
Cette protection aval est généralement faite en gabion semelle (2x1x0.5), et dans le cas d’un radier
surélevé, on réalise les gabions en forme d’escalier afin d’atteindre le fond de la rivière à l’extrémité
aval. Cette protection peut se terminer par un gabion cage (2x1x1) servant de dissipateur d’énergie.
Si les risques d’affouillements sont faibles, la longueur de protection aval peut être allégée (réduire la
distance, à la moitié, le tiers ou le quart…) ;
Si les risques d’affouillements sont élevés, la protection aval en escalier doit être effectuée en béton ou
en béton armé.
Remarque :
Des balises de signalisation sont placées à l’entrée et à la sortie du radier, ainsi que sur les côtés des
radiers, pour signaler aux usagers la présence de l’ouvrage, ils sont généralement des piliers en béton
armés peints en rouge et blanc d’une hauteur moyenne de 1,50 m.
86
Exercice 1 :
Pour pouvoir dimensionner le dalot, il faut évaluer le débit du bassin d’apport, dont les caractéristiques
figurent dans le tableau suivant :
Sous Surface Coeff. Ruissellement Longueur d’écoulement Côte amont Côte aval
bassin S (ha) Cr (m) (m) (m)
1 11.0 0.4 250 750.0 748.0
2 13.0 0.3 300 748.0 747.1
3 7.0 0.2 450 747.1 744.45
87
Fig 3. Courbe IDF (station Batna, code 07031, in Houichi 2017)
88
Solution:
Partie 1
1.La pente équivalente du bassin versant :
Puisque les sous bassins 1, 2 et 3 sont sont en série, donc la pente équivalente est égale :
Avec :
Li : Longueur partielle du tronçon en m ;
Ii : pente du tronçon m/m ;
Sous Longueur Côte amont Côte aval Ii Ieq
bassin (m) (m) (m) (m/m) (m/m)
1 250 750.0 748.0 0.008
2 300 748.0 747.1 0.003 0.005
3 450 747.1 744.4 0.006
Cr eq = 0.31
3.Temps de concentration
Tc = 2.78 heures
4. l’intensité pluviométrique à partir de la courbe IDF pour une période de retour de 10 ans
Donc à partir des courbes IDF, et pour une temps de concentration Tc=2.78h, on trouve une intesité
puluviométrique :
i = 13 mm/h
89
5. Evaluation de débit de crue pour période de retour de 10 ans par la méthode rationnelle
Q = Cr. i. A / 360
avec :
Q : débit de pointe en m3/s,
Cr : coefficient de ruissellement équivalent (Cr = 0.31),
i : l’intensité de pluie (mm/h) pour une durée égale Tc (i = 13 mm/h)
A : superficie du bassin versanten ha (A = 31 ha).
A.N :
Q = (Cr. i. A) / 360 = (0.31 x 13 x 31)/360 = 0.35 m3/s
Q = 0.35 m3/s
Partie 2
1.Calcul de débit au moyen de la formule de Manning-Strickler est :
Q Ks * S * .Rh
2/3
* I
h 2* b Sm Pm Rh Sm*Rh2/3
0.6 1.6 0.96 2.8 0.343 0.470
0.65 1.6 1.04 2.9 0.359 0.525
0.7 1.6 1.12 3 0.373 0.581
0.75 1.6 1.2 3.1 0.387 0.637
0.8 1.6 1.28 3.2 0.400 0.695
0.8106 1.6 1.297 3.22 0.403 0.707
0.85 1.6 1.36 3.3 0.412 0.753
0.9 1.6 1.44 3.4 0.424 0.812
- Le débit est de 3 m3/s, il est compris entre 1 à 4 m3/s, on prend une revanche de 0.4 m ;
90
Exercice 2 :
On se propose de déperminer l’emplacement des regards à grilles (avaloirs) au niveau de la route
représentée par le schéma suivant (Fig 3.11a et Fig 3.11b):
Le tronçon de la route étudiée a une longueur totale L = 500 m avec une pente globale
I= 1.5 %, et son profil en travers est representé par la coupe A-A.
La largeur de la route est 2 x 4m. le drainage longitudinal de la route est assuré par deux caniveaux
identiques disposés de part et d’autre de la route comme le montre la vue en plan. Ces caniveaux
drainent en plus de la surface de la chuassée, les accotements de largeur 20m chacun.
1. Déterminer la débitance Q des caniveaux en utilisant la formule de Manning-Strickler, avec Ks=
110 m1/3/s ;
2. Dans le cas où le drainage de la route ne se ferait que superficiellement (c-à-d on ne prévoit pas
des avaloirs), calculer le débit dans chacune des sections S1, S2, S3, …Sx située à une abscisse
« x » sur l’axe de la chaussée (utilisé la formule rationnelle), avec un coefficient de ruissellement
Cr= 0.95 pour la chaussée et Cr=0.95 pour les accoutements aussi. L’intensité de pluie est i = 70
mm/h
3. Sachant que le débit transporté par le caniveau est égal à 72 l/s et que le débit d’un avaloir est
égal à 40 l/s :
- Est-il nécessaire de mettre des avaloirs dans les sections S2 et S3 ?
- Déterminer la distance maximale entre deux avaloirs successifs ;
91
Solution :
1.Détermination du débit qui peut passer dans le caniveau, en fonction de son dimension :
2. Calculer du débit dans les sections S1, S2, S3, …Sx située à une abscisse « x » sur l’axe de la
chaussée et à la fin du tronçon de la route :
- Donc, il n’est pas nécéssaire de mettre les avaoirs dans les sections S2 et S3. Par ce que jusqu’à la
section S3, le débit pluvial estimé à 17.76 l/s est largement inférieur à la capacité du caniveau.
92
Références bibliographiques
93