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COURS : ANALYSER ET MODÉLISER LES ACTIONS MECANIQUE – CHAPITRE 2

ANALYSER ET MODÉLISER LES ACTIONS MECANIQUE


CHAPITRE 2 : FORCES ET ACTIONS MECANIQUES

En mécanique, les forces sont utilisées pour modéliser ou schématiser les actions de contact entre solides ou
objets, les résultantes, les actions à distances (poids, aimantation...). Les forces sont représentées par des
vecteurs (vecteurs-forces, vecteurs-poids...) Les opérations usuelles entre vecteurs (somme, produit scalaire,
produit vectoriel...) sont applicables aux forces et permettront de faire les analyses nécessaires.

Les ressorts, les vérins de toute nature, les moteurs d'avion ou de fusée sont des exemples de dispositifs
permettant d'exercer des forces sur les objets ou structures. Ces forces engendrent d'autres forces et efforts
auxquels les structures devront résister. La connaissance et l'étude de ces forces sont l'un des objectifs de la
statique.

I. VECTEUR FORCE - DEFINITION


Un vecteur force est défini par
- Une intensité ou un module (en newton N ou unité dérivée daN, kN, …) ;
- Une direction ;
- Un sens ;

- Un point d’application (ou point du support)

Remarque : Les forces sont aussi appelées glisseurs.

Exemple 1 :

L'action de contact exercée par le câble (2) sur le support (1) est schématisée par le vecteur-force A2 /1 :
- Point d'application : A
- Direction : celle du câble
- Intensité : 1 000 daN
- Sens : A vers I (le câble tire sur le support).

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Exemple 2 :

Au moment du tir, l'action de contact exercée par le pied du footballeur (2) sur le ballon (1) est schématisée
par le vecteur-force T2 /1 :
- Point d'application : T
- Direction: Incliné de 40° par rapport à la verticale (y)
- Intensité : 15 N
- Sens : T vers K (vers l'intérieur du ballon).

Le poids du ballon est schématisé par le vecteur-poids P 1 (résultante des actions de pesanteur sur le
ballon) :
- Point d’application : G (centre de gravité du ballon)
- Direction : Verticale (axe y)
- Intensité : 5 N ;
- Sens : du haut vers le bas

II. COMPOSANTES D’UNE FORCE


Une force F agissant en un point A peut toujours être remplacée par deux autres forces ou composantes
( U et V ) agissant au même point et vérifiant la condition F = U + V .

C'est le cas inverse de la résultante et il existe une infinité de solutions possibles en fonction des directions
choisies au départ.



Remarque : Lorsque U et V sont orthogonales ou perpendiculaires, les composantes sont dites


orthogonales.
Par exemple, dans le cas de la figure ci-contre : F = U x + Vy ;
U x et V y , sont des composantes orthogonales particulières suivant
x et y.
Même remarque dans l'espace avec U x , U y et U z :
F =Ux +U y +Uz

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III. COORDONNES CARTESIENNES D’UNE FORCE


On peut considérer les coordonnées cartésiennes Fx et Fy comme étant des composantes orthogonales
particulières de la force F dans les directions x et y.



Exemple : Déterminons les coordonnées cartésiennes de la force A2 /1 :

Ax = A2/1cos30°=1000x0.866=866 daN
Ay=-A2/1sin 30° = -1000x0,5=-500 daN

A2 /1 =866 i -500 j
Tan 30°=Ay/Ax = 500/866 = 0.577

A2 /1 = 866² + 500² =1000 daN

Remarque : Dans l’espace, la force F possédera trois coordonnées Fx , Fy et Fz .

IV. SCHEMATISATION ET REPRESENTATION DES ACTIONS MECANIQUES


Les actions mécaniques représentent les efforts exercés sur et entre les solides réels. Ces actions sont
schématisées ou modélisées par des forces, moments, couples, pressions, contraintes, torseurs, etc…
On peut les diviser en deux grandes familles : les actions à distance et les actions de contact (les plus
nombreuses et les plus diverses).

1. Actions mécaniques à distance


Elles sont essentiellement de deux types : poids et aimantation.

Rappels sur le vecteur-poids : Le poids d’un solide peut être représenté par un vecteur-force P appelé
vecteur-poids et ayant les caractéristiques suivantes :
- Point d’application : G, le centre de gravité du corps ;
- Direction : la verticale passant par G ;  P : poids en Newton (N)
- Sens : vers les bas ;  m : masse du solide en kilogramme (kg)
- Intensité ou module : P = m. g avec 

 g : accélération de la pesanteur ou attraction terrestre
 g=9,81 m.s -2



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Remarque : La valeur de l’accélération de la pesanteur g est fonction de la latitude sur le globe terrestre
(voir graphe ci-dessous) et de l’altitude :

Variation de g avec l’altitude (h) : Variation avec la latitude :


R2
g = g0
( R + h)
2

g0 : 9,81 m.s-2
R : rayon de la Terre (6378 km)
H : altitude

2. Actions mécaniques de contact


Les actions de contact se divisent en trois groupes :
- Les actions ou charges concentrées ;
- Les actions réparties sur une ligne ou charges linéiques ;
- Les actions réparties sur une surface ou charges surfaciques.

a) Actions ou charges concentrées


Chaque fois que l'effort de contact est concentré en un point ou sur une
toute petite surface, l'action est schématisée par un vecteur-force.
Unités : N ou dérivés (daN, kN, etc.).

Exemple : action exercée par un plan horizontal (0) sur une bille (1).
L'effort de contact est concentré au point A et est schématisé par le
vecteur-force A0 /1 perpendiculaire au plan (0) et passant par le centre
de gravité de la bille.

b) Actions réparties sur une ligne – Charge ou pression linéique
L'effort de contact est réparti sur une ligne droite ou non. L'effort est schématisé par une charge ou pression
linéique (q), uniforme (constante) ou non. Unités N.m-1 ou N/m.

Si la répartition de la pression est linéique et uniforme alors l’ensemble de la charge répartie peut être
remplacé par sa résultante R située au milieu de AB et d’intensité R = q.L

Exemple : cylindre de poids P = 100 N (masse = 10 kg), R est égale et


opposée au poids P situé en G centre de gravité (P = R = 100 N).

Si AB= 10 cm : q=R/L=100/0.1=1000 N/m

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c) Actions réparties sur une surface – Pression superficielle de contact


Lorsque l'effort de contact est réparti sur une surface plane ou non, l'action exercée est schématisée en
chaque point par une pression superficielle (p) uniforme (identique en tout point) ou non. Unités : N.m-2 ou
N/m2 ou Pa (pascal).

Afin de simplifier les résolutions, l'ensemble des charges de pression p exercé sur la totalité de la surface
peut être remplacé par sa résultante R

Remarque : en général chaque pression p est perpendiculaire à la petite zone de surface sur lequel elle agit.

Cas des surfaces planes : relation entre résultante R, pression p et surface S

 R en N   R en daN 
R    2 
p = avec  S en m 2  ou  S en cm 
S  -2   p en bar 
 p en Pa ou en N.m    
Correspondance entre unités usuelles



Exemple 1 : Parallélépipède de base carré (10 x 10 cm), poids P = 100 N, centre de gravité G, posé sur un
plan horizontal (0). La résultante R0 /1 des pressions de contact, située au milieu de la base carré, est égale et
opposée au poids P en G (P = R = 100 N).

La pression de contact, uniforme, perpendiculaire au contact, vaut :


R0 /1 100
p= = =10 000 N/m² = 10 000 Pa = 104 Pa
S 0 ,1 0 ,1

Exemple 2 : Action d'un fluide sous pression (p = 100 bars) sur un piston de vérin hydraulique. La pression p,
uniforme, agit perpendiculairement à la surface circulaire du piston (diamètre 20 cm).

d2
Sa résultante R , portée par l'axe de symétrie du piston (ligne d'action), vaut : R = pS = p = 7850daN
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Exemple 3 : Action d’un plan horizontal (0) sur un prisme triangulaire (1).

Dans ce cas, la pression de contact est linéairement croissante en allant de A (p=0) à B (p=pmaxi).

R, résultante des pressions de contact, est égale à : R=mg.

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