Équilibre statique d'un

système.

I- Rappel de mathématique:trigonométrie.
1- Formules de trigonométrie.
Considérons un triangle rectangle en B :

AB BC AB
Nous avons : sin α= ; cos α= ; tan α=
AC AC BC
Exemple :
On a AB = 3 et AC = 6, calculez le sinus de l'angle.

Dans un autre triangle, on a α=60 ° et AC=6. Calculez la longueur BC.

Remarque :
Dans la pratique, on oriente les angles par rapport à l'horizontale. Si l'angle est parcouru
dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, il est compté positivement. Sinon il est
compté négativement.
2- Théorème de Pythagore.
Considérons un triangle rectangle en B :

D'après le théorème de Pythagore: AC²=AB²+BC²

Exemple :
On a AB=3 et BC=4. Calculez AC.

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II- Notion de résultante :
Les résultantes ont un rôle fondamental en mécanique et sont indispensables aux
résolutions graphiques. Elles ne sont ni des forces de contact, ni des forces à distances,
mais des forces calculées à partie d'autres, connues.
1- Définitions :
On appelle d'un système de forces F⃗1, F⃗2, ...., F⃗n la force R⃗ telle que :
• R⃗ est égale à la somme vectorielle des n forces considérées.
⃗ F⃗ + F⃗ +...+ F⃗
R= (1)
1 2 n

• Le moment résultant en n'importe quel point I des n forces est égal au momenten
de I de la résultante F⃗R .
⃗
MI ( R)=M ( F⃗1 )+M I( F⃗2)+...+MI ( F⃗n ) (2)
I

Remarque :
Dans l'espace, l'équation (2) est remplacée par une équation vectorielle.
2- Propriétés :
La droite servant de support (ou direction) à la résultante est unique et la position du
point d'application sur cette droite est sans importance (vecteur glissant).

La résultante est dite équivalente aux n forces considérées et peut les remplacer dans
n'importe quel problème sans en modifier les résultats.

III- Résultante de forces concourantes :

1- Résultante de deux forces concourantes.
La résultante de deux forces concourantes passe par le point de concours de celles-ci. Son
intensité et sa direction peuvent être obtenues par un triangle de construction.
Exemple : déterminons la résultante des actions F⃗1 et F⃗2 .

Remarque 1 :
Si les forces F⃗1 et F⃗2 ont des poins d'application différents, il est possible de les
translater le long de leu ligne d'action jusqu'au point de concours I puis de les additionner
suivant la construction d'un triangle de forces.

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Remarque 2:
R⃗ représente l'action conjuguée des deux câbles et à même effet physique que ceux-ci
sur le support. Autrement dit, es deux câbles pourraient être remplacés par un câble
⃗ .
unique tirant dans la direction de R
2- Résultante de plusieurs forces concourantes au même point.
Soit un système de n forces F⃗1 , F⃗2 , F⃗3 ,..., F⃗n concourantes en un même point
I. La résultante R⃗ des n forces passe aussi par I et est égale à la somme vectorielle
⃗ F⃗ + F⃗ +...+ F⃗
des n forces : R= 1 2 n

Remarque :
Ce cas généralise celui du paragraphe précédent, graphiquement l'intensité t la direction
de R⃗ peuvent être obtenues par un polygone des forces.

Exemple :
On considère une vis plantée dans un mur à laquelle est accroché plusieurs câbles.
Déterminons ou l'effet combiné des quatre tensions de câbles T⃗1 , T⃗2 , T⃗3 et T⃗4

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Par le calcul : R= ⃗ T⃗ + T⃗ + T⃗ + T⃗ donne en projection sur les axes x et y :
1 2 3 4
R x =T 1x + T 2x + T 3x + T 4x
R x =0+40 +60⋅cos 45+50⋅cos 105=69,49 N
R y =T 1y + T 2y + T 3y + T 4y
R y =40 +0−60⋅si 45−50 sin105=−50,72 N
⃗
∥R∥=R= √ R x² +R y²=√ 69,49²+50,72²=86N
Ry −50,72
tan θ= = =−0,73 donc θ=−36,1°
Rx 69,49

IV- Résultante d'un système de forces planes quelconques :

Les méthodes vues dans les chapitres précédents s'appliquent aussi (construction de
polygone de force ou calcul).
Principe :
Si les forces connues ne sont plus concourantes au même point, il est nécessaire de
déterminer graphiquement la ligne d'action de la résultante par approches successives, en
combinant les forces deux à deux.
Exemple :
déterminons la résultante des actions F⃗1 , F⃗2 et F⃗3 exercées par trois remorqueurs
pour manœuvrer un pétrolier.

R⃗1 , résultante de F⃗1 et F⃗2 passe I ; R ⃗ résultante de R⃗ et F⃗ , mais aussi

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de F⃗1 , F⃗2 et F⃗3 , passe par J, point de concours de R⃗1 avec F⃗3 . Le pétrolier se
comporte comme si un seul remorqueur poussait dans la direction DJ avec une poussée
de 600kN

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V- Principe fondamental de la statique.
Un solide indéformable en équilibre sous l’action de n forces extérieures (F 1 ; F2 ; … ; Fn)
reste en équilibre si :
La somme vectorielle de toutes les forces est nulle.
F⃗1 + F⃗2 +....+ F⃗n =⃗
0
Remarques :
- L’énoncé précédent est également vérifié pour des solides dont le mouvement est
effectué sans accélération, cas des solides en mouvement de translation rectiligne
uniforme.
- Dans le cas d’un ressort, le principe fondamental n’est pas applicable. En effet, le ressort
est un corps déformable et sa déformation accumule de l’énergie potentielle. Il faudra,
pour les résolutions, tenir compte des forces intérieures au ressort.

VI- Théorème des moments :

Le moment résultant M, en n’importe quel point I de toutes les forces extérieures est nul.
MI ( F⃗1 )+M I( F⃗2 )+....+M I( F⃗n )= ⃗
0

VII- Principe de transmissibilité des forces en statique.

L’effet d’une force sur un solide dépend uniquement de l’intensité, de la ligne d’action et
du sens de la force. Le point d’application sur la ligne d’action ne joue aucun rôle et n’a
aucune influence en statique sur l’équilibre des solides, leur mouvement éventuel à vitesse
constante et sur les résultats numériques obtenus.

Remarque :
Le principe de transmissibilité n’est pas applicable à la résistance des matériaux dans la
mesure où le déplacement des forces peut transformer la nature des efforts intérieurs.

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VIII- Méthode de résolution des problèmes statique.

Remarques :
• Avant d’envisager une résolution, il faut au préalable vérifier que l’étude a un sens.
Par exemple : le solide étudié est-il au départ dans une position d’équilibre ?
• Cette méthode fait apparaître l'isolement du solide. Le solide isolé peut être un
croquis à main levée, un dessin simplifié ou un dessin précis à l’échelle du solide
étudié, destiné à décrire et à définir toutes les actions ou efforts qui s’y exercent :
poids, actions de contact...
• Dans le cas des ensembles de solides, les actions mutuelles exercées entre les
solides de l’ensemble deviennent des efforts intérieurs et ne doivent pas être
comptabilisées dans le nombre des actions extérieures. Le principe fondamental
s’applique de la même manière.

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IX- Équations d'équilibre-Principaux cas:
1- Solide soumis à l'action de deux forces :
Un solide soumis à l'action de deux forces reste en équilibre si les deux forces sont égales
et opposées.
2- Solide soumis à l'action de trois forces :
Un solide soumis à l'action de trois forces reste en équilibre si les trois forces sont
concourantes au même point et si la somme vectorielle des trois forces est nulle.

X- Exercices résolus :
1- L'échelle de pompier :
Une échelle de pompier (3), partiellement représentée, est articulée en A (pivot d’axe A, z)
sur une tourelle (2). La tourelle peut pivoter (rotation d’axe D, y) par rapport au châssis
du camion (1). Le levage est réalisé par un vérin hydraulique 4 + 5 (4 = tige, 5 = corps)
articulé en B sur l’échelle et en C sur la tourelle, les liaisons en B et C sont des liaisons
rotules de centres B et C (ou des articulations de centre B et C).
L’étude est réalisée dans le plan de symétrie du dispositif, l’ensemble est en équilibre, la
tourelle est à l’arrêt et le vérin est bloqué en position. P 3 (5 000 daN) schématise le poids
de l’échelle, le poids du vérin est négligé.
On veut déterminer l'ensemble des forces s'exerçant sur l'échelle.

Système {échelle}
bilan des forces :
- P3 : poids de l'échelle, point d'application G3, verticale, vers le bas, P3=5000daN
- B4/3 : force exercée par le vérin sur l'échelle, point d’application B, selon BC, vers le haut
- A2/3:force exercée par la tourelle sur l'échelle, point d'application A, vers le bas.
Le solide est soumis à l'action de trois. Comme il est en équilibre, ces forces sont
concourantes et leur somme est nulle.

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 a- Solution graphique :
Les trois forces sont concourantes en I.
Ordre des constructions :
- point de concours I de P3 et de BC,
- direction AI de A2/3
- triangle des forces avec P 3 verticale B4/3
parallèle à BC et A2/3 parallèle à AI.

b- Solution calculée :
A2/ 3=A x ⃗i + A y ⃗j et B⃗4/3 =B x ⃗i +B y ⃗j
⃗
Les composantes des vecteurs sont supposées
positives au départ.

Somme des forces égale à zéro:

A⃗2/ 3 + B⃗4/3 + P⃗3=⃗
0

On projette sur les axes x et y. On obtient les équations

scalaires suivantes :

suivant x :
Ax+Bx+0=0 soit Ax=-Bx (1)
suivant y :
Ay+By-P3 soit P3=5000daN=Ay+By (2)

Moment résultant des trois forces en A égal à 0 :

M A ( A⃗2/ 3 )+M A ( B⃗4/3 )+M A ( P⃗3 )=0
soit :
0 +Byx2,85-Bxx1,65-P3x6=0 (3)

By
L'équation (3) peut s'écrire Bx ( ×2,85 – 1,65)=6×P3
Bx
By
or =tan(−70)
Bx
6×P3
donc Bx = =3164,5 daN
tan(−70)×2,85 – 1,65
d'où B y =−3164,5×tan(−70)=8694daN et A x=−B x=3164,5 daN
et enfin A y=P3 −B y =5000−8694=−3694daN
A2/ 3=√ 3694²+3164²=4864daN
B 4/3 =√ 3164²+ 8694²=9250daN
−3694
α A=arctan( )=−49,4 °
3164

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 2- Équilibre d’un tracteur à vide :
On cherche à connaître la répartition du poids sur les essieux dans cette configuration.
On donne :
- masse tracteur à vide : 6200kg
- masse du contrepoids : 500kg
- accélération gravitationnelle : 10 N.kg-1

GT

Gm
RC Pcontrepoids
Ptracteur

RE

On va étudier le système {tracteur + contrepoids}.

Bilan des forces :
Force Point d’application Direction Sens Intensité
Ptracteur GT verticale Bas 6200 daN
Pcontrepoids Gm verticale Bas 500 daN
RC C verticale Haut
RE E verticale Haut

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On applique le théorème des moments des forces au système par rapport au point C, en
tenant compte du sens de rotation :
−M/C(P tracteur )+M /c(R E )−M/C (Pcontrepoids )=0
−6200×900 +R E ×2700 – 500×3550=0
−5580000+R E ×2700−1775000=0
−7355000+R E ×2700=0
R E ×2700=7355000
7355000
R E=
2700
R E =2724 daN
Le poids sur l’essieu arrière est donc d’environ 2724 daN .
Le poids total étant de 6700 daN, il y a donc sur l’essieu avant 3976 daN.
On peut calculer le pourcentage de répartition, par exemple sur l’essieu arrière :
2724
%Ar= ×100=40%
6700
donc 60 % à l’avant.

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