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En mécanique, la statique a pour objectif l'étude de l'équilibre des corps. On peut la considérer comme une
composante particulière de la dynamique ; cependant sur un plan historique ses principes ont été
découverts les premiers.
Le cours de statique se divise schématiquement en trois parties complémentaires : la statique plane, l'étude
des frottements et la statique dans l'espace. En statique plane, les actions et les forces étudiées
appartiennent toutes à un même plan (« forces coplanaires »). D'emploi universel, celle-ci est
particulièrement bien adaptée à la résolution des problèmes faisant intervenir des systèmes articulés avec
barres, vérins et composants divers, ainsi que pour des structures de type treillis.
Si les actions ou les forces ont des directions quelconques dans l'espace, on fera intervenir la statique
dans l'espace. S'il est nécessaire de faire une étude détaillée des actions exercées sur les liaisons entre
solides, on fera intervenir la statique par les torseurs, plus spécialisé en ce domaine.
L'énoncé précédent est également vérifié pour des solides dont le mouvement est effectué sans
accélération, cas des solides en mouvement de translation rectiligne uniforme (mouvements stationnaires).
Dans le cas d'un ressort, le principe fondamental n'est pas applicable. En effet, le ressort est un corps
déformable et sa déformation accumule de l'énergie potentielle. Il faudra, pour les résolutions, tenir compte
des forces intérieures au ressort.
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COURS : ANALYSER ET MODÉLISER LES ACTIONS MECANIQUE – CHAPITRE 4
L'équilibre, ou le mouvement d'un solide, reste inchangé si une force F agissant en un point I
est remplacée par une force F ' de même intensité, de même direction et de même sens, agissant en un
point M appartenant à la ligne d'action (ou support) de la force F .
Autrement dit, l'effet d'une force sur un solide dépend uniquement de l'intensité, de la ligne d'action et du
sens de la force. Le point d'application sur la ligne d'action ne joue aucun rôle et n'a aucune influence en
statique sur l'équilibre des solides, leur mouvement éventuel à vitesse constante et sur les résultats
numériques obtenus.
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COURS : ANALYSER ET MODÉLISER LES ACTIONS MECANIQUE – CHAPITRE 4
Une des étapes essentielles concerne l'isolement du solide et sont décrites en détail au paragraphe suivant.
La méthode est généralisable aux ensembles de solide (paragraphe V).
Remarque : avant d'envisager une résolution, il faut au préalable vérifier que l'étude a un sens. Par exemple,
le solide étudié est-il au départ dans une position d'équilibre ?
R0 /1
Exemple : La caisse (1) ci-contre est-elle en équilibre compte tenu Caisse (1)
des forces en présence ?
a) Oui
b) Non, il manque une force dirigée selon la pente vers le bas
c) Non, il manque une force dirigée selon la pente vers le haut Sol (0)
P
d) Non, le poids devrait être perpendiculaire à la pente ;
e) Non, il manque la force de tension d’un fil dirigé
verticalement
Afin de simplifier le repérage et la désignation des efforts, le nageur est repéré par (2), la planche par (1) et
les appuis fixes (bords, poteaux divers, etc.) par (0). A est une articulation (pivot) et B un appui simple.
La planche (1) supporte quatre actions en A, B, C et G1 (centre de gravité) schématisées par les vecteurs
forces A0 /1 , B0 /1 , C2 /1 et P1 (poids de la planche = 100 daN). Le poids du nageur est de 80 daN.
Identifier et dessiner les forces qui agissent sur le nageur (2) isolé :
Le nageur (2) est soumis à deux actions : Son poids P2 en G2 et C1/ 2 en C.
D'après le principe des actions mutuelles : C1/ 2 = −C2 /1
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COURS : ANALYSER ET MODÉLISER LES ACTIONS MECANIQUE – CHAPITRE 4
Remarque : chaque case du tableau représente une inconnue possible. Avec des forces concourantes, la
résolution ne sera possible qu'avec trois inconnues au plus. Si les forces sont parallèles, il faudra au plus
deux inconnues pour aboutir au résultat.
Un solide soumis à l'action de deux forces reste en équilibre si les deux forces sont
égales et opposées
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COURS : ANALYSER ET MODÉLISER LES ACTIONS MECANIQUE – CHAPITRE 4
Exemple : une caisse de poids P connu est suspendue en A, B et C par l'intermédiaire de trois câbles (2), (3)
et (4) de directions concourantes en E. La résolution statique nous donne deux équations avec trois
inconnues : T2 , T3 et T4 , les tensions des câbles. Le système est dit hyperstatique d'ordre 1 (3 — 2 = 1).
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COURS : ANALYSER ET MODÉLISER LES ACTIONS MECANIQUE – CHAPITRE 4
Le principe des actions mutuelles, le principe de transmissibilité des forces, l'isolement d'un solide, la
méthode générale de résolution d'un problème de statique et l'application aux ensembles de solides sont
inchangés (voir statique plane).
Le principe fondamental de statique (PFS) est un cas particulier du principe fondamental de la dynamique
(PFD) que nous verrons ultérieurement.
Le PFD stipule que l’accélération a G du centre de gravité G d’un solide en translation rectiligne par rapport à
un repère (ou solide) absolu est proportionnelle à la résultante des forces extérieures qui agissent sur le
solide et a même direction et même sens que celle-ci :
En statique, le solide est en équilibre et donc l’accélération qu’il subit est nulle. On en déduit le cas
particulier du PFD lorsque le solide possède une accélération nulle :
Un solide en équilibre sous l’action de n forces extérieures F1 , F2 , F3 , …, Fn reste en équilibre si :
a) La somme vectorielle des n forces est nulle :
R = F1 + F2 + F3 ... + Fn = 0 (1)
b) Le moment résultant des n forces en n’importe quel point A de l’espace est nul :
M A ( R) = M A ( F1 ) + M A ( F2 ) + M A ( F3 )... + M A ( Fn ) = 0 (2)
Les équations vectorielles (1) et (2) donnent chacune trois équations scalaires de projection sur les axes x, y
et z.
Dans le cas le plus général, on disposera de six équations scalaires qui permettront de déterminer, au plus,
six inconnues. Les inconnues sont les coordonnées Fix, Fiy et Fiz des forces Fi .
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