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Les torseurs sont des outils de modélisation analogues aux vecteurs, utilisés pour repré-
senter des actions mécaniques, des vitesses et diverses autres grandeurs. Dans ce cha-
pitre, nous nous limiterons à l’étude des torseurs d’actions mécaniques (ou système
force-couple), les propriétés abordées pourront être généralisées aux autres torseurs.Les
torseurs (ou équivalents) sont des outils appréciés par l’enseignement supérieur et dans
les études longues. Leur domaine d’emploi privilégié concerne les études de mécanismes -.
dans l’espace faisant intervenir des liaisons mécaniques complexes et nécessitant des
analyses détaillées en statique, cinématique et cinétique.
Remarque : d’un formalisme rigoureux, les torseurs sont des outils exigeants sur le plan
mathématique, les habitudes de calcul et nécessitent du temps et de l’expérience pour
être opérationnel.
Suggestion : avant d’aborder ce chapitre, il est préférable d’avoir assimilé les notions
de produit vectoriel, de vecteurs-moments, de vecteurs-couples, d’isolement d’un solide,
de calculs vectoriels dans l’espace et le principe fondamental de la statique.
1, Déliniion
Deux systèmes de forces sont statiquement équivalents s’ils ont même somme vectoriel-
le et même moment résultant en tout point.
10 5
STATIQUE
Propriété : dans tout problème de statique, un système de forces pourra toujours être
remplacé par un autre système de forces qui lui est statiquement équivalent : les systèmes
sont interchangeables. Autrement dit, l’utilisation de l’un ou l’autre système ne modifie
ni les équilibres, ni les mouvements, ni les résultats obtenus.
2, Exemples
Exemple 1 : une force F’
appliquée en un point A et ses
composantes au même point ?
sont des systèmes statique-
ment équivalents. Fig. 1
10 6
7. rauque par les rorseurs
II - Définitions et notations
Défini en un point donné (A), un torseur d’action mécanique est un système force-
couple constitué de deux grandeurs :
a) une force ou somme vectorielle s indépendante du point choisi.
b) un couple ou moment résultant MA;, fonction du point A choisi.
I
Fig. 6
a) La somme vectorielle s’du torseur a même valeur en tout point, elle est invariable.
b) Kétant connu, la valeur du moment en B, E est obtenue par la relation :
STATIQUE
“i~)-(~)+(~~~)~(~]=~+~~~~
et~~
Remarque 2 : on notera que toutes les écritures sont statiquement équivalentes (l’écri-
ture en A est statiquement équivalente à celle en B). De ce fait, on peut choisir n’im-
porte quel point pour écrire le torseur des actions exercées. Les diverses écritures sont
comparables aux différentes photos possibles d’un même individu.
i ‘=lOOOkI
{L} = 1 s] a v e c 3 [lOO&N]
1
MA (“iNrn ou
MA =lOOf !
Coordonnées de A (origine), B et a
M,=60i+lOOj=M,,?-+M,,j
=m- 117Nm
Résultats
ig. 7
10 8
9. Statique par les torseurs
IV - Opérations surlestorseurs
1. Addition ou somme de torseurs
Condition impérative : la somme de n torseurs {T,}, (T,}, . . ., {T,} n’est possible que
si tous les torseurs de la somme sont écrits au même point.
Pour effectuer la somme, il faut additionner d’un côté les n sommes vectorielles et de
l’autre, les n moments écrits au même point A. L’addition se résume à deux sommes de
vecteurs.
a.(T) = ( a . T ) = a .
3. Torseurs égaux
Deux torseurs {T,] et {T,} sont égaux s’ils ont même somme set même moment eau
point A, autrement dit s’ils ont les mêmes éléments de réduction en tout point.
V - Torseurs particuliers
1, Torse~ nul
Cas où sfet z sont nuls, exemple de notation :
2.Torseurcouple
Cas où s’est nulle et 6 non nul :
Fig. 8
L’ensemble des deux forces F’et (- n est statiquement équivalent au couple flc = flen
C de module M = F . a’ = 100 x 0,2 = 20 Nm. Le couple a même valeur en tout point
de la clé G = $a = $c = j$ Il en résulte que le couple de serrage exercé sur l’écrou
en D est M)(20 Nm) d’axe z.
3.Glisseur
Cas où, en un point, le torseur se réduit à une somme3 non nulle et à un moment @A
nul : u=(
G s’
A
)
à
A
Remarque : les forces ou les vecteurs-forces usuels, les résultantes des chapitres pré-
cédents, ont tous comme image, ou sont tous schématisés, par des glisseurs.
À la ligne d’action de la force correspond - l’axe Adu glisseur. Si A est un point de cette
ligne, le moment en A du glisseur est nul (Mi = 0).
Le produit scalaire de @par S’est toujours nul dans (ligne d’action de s>
le cas d’un glisseur. Cette propriété, propre aux glis-
seurs, permet de les distinguer des autres torseurs. 3g. 9
9. Statique par les torseurs
Remarque :
Fig. 10
L’écriture du glisseur est la même pour tous les points (A, D, etc.) de son axe. L’écriture
du glisseur est la même pour tous& Tints (B, E, etc.) appartenant à une droite paral-
lèle à son axe ou à sa résultante (F = S).
Tous les points (B, E, 1, etc.) appartenant à la périphérie d’un cylindre d’axe l’axe du glis-
seur ont des moments de même module : MB = ME = M, = 200 Nm.
Multiplions scalairement
les deux membres par 2
~B.BzI=MA.BA+(BAAs).BA
= $.a+0 Fig. 11
La projection de PA sur AB’est égale à la projection de MB sur squels que soient les
points A et B choisis, autrement dit : K . z= 2s . a.
On dit qu’il y a équiprojectivité du champ (de l’ensemble) des moments du torseur.
111
S TATIQUE
P-}=y={;}=( “;)
A
C
p>= {T}= ;;
H
i
C Fig. 12
Tous les points (B, E, 1, etc.) appartenant à la périphérie d’un cylindre d’axe, l’axe centra1
du torseur, ont des moments de même module : jt& = ~~ = M, = 415d + 2Od = 250Nm.
Remarque : tous les torseurs ont un axe centra1 ; de plus cet axe centra1 est unique.
Sur l’axe central, la somme Set le moment 6 sont colinéaires (même ligne d’action).
La combinaison particulière Savec @ est appelée visseur. Ce type d’action se rencontre
par exemple dans le cas d’un foret réalisant le perçage d’une pièce.
Le principe fondamental a déjà été énoncé une fois en statique plane et une fois en sta-
tique dans l’espace. L’énoncé précédent utilise une autre écriture mais n’en diffère pas
fondamentalement. Les moments sont exprimés sous forme vectorielle. Les autres prin-
cipes restent inchangés : principe des actions mutuelles, principe de transmissibilité des
forces ou des glisseurs, isolement d’un solide, méthode générale de résolution d’un pro-
blème de statique, application aux ensembles de solides (voir statique plane).
Remarques :
I
Fig. 13
9. Statique par les torseurs
c
1 Faire le bilan des torseu rs d’actions extérieures agissant
1 sur le soiide (ou f’ensembte) : %mwrs poids et torse&
d’action sur les liaisons
(voir schematisation tableau page 115)
I f
Déterminer d’autres
non composantes en
isolant d’autres solides
et en appliquant le
principe des actions
mutuelles
Écrire tous les torseurs au même
point (choisir un point simplifiant les calculs
non
f%s&ution impassible
systême hyperstatique