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Chapitre I
Tenseurs cartésiens
I.1 Introduction
Les équations de la mécanique des milieux continus s’écrivent avec beaucoup d’aisance lorsqu’on utilise
la notion de tenseurs. En plus de la facilité d’écriture, l’avantage de cette écriture appelée aussi notation
indicielle réside dans l’invariance des lois relativement aux différents systèmes de référence choisis pour
les exprimer. En effet le tenseur est décrit par un groupe de fonctions par rapport à un système de
coordonnées de telle sorte qu’il est possible de définir des relations mathématiques entre ces fonctions et
le système de coordonnées.
a) Convention de sommation
Dans un espace euclidien à trois dimensions, soit ( , , ) une base orthonormée. Un vecteur est
représenté par ses composantes , ,
=
+
+
= ∑
Où, chaque fois qu’un indice est répété, il convient de faire varier cet indice de 1 à 3 et de faire la
somme. L’indice est un "indice muet".
Un indice qui n’apparait qu’une fois dans un monôme doit aussi apparaitre une fois dans tous les
monômes d’une expression, cet indice s’appelle "indice libre".
b) Symbole de Kronecker :
1 =
=
0 ≠
Le produit vectoriel ∧ = , ∧ = − , ∧ = 0 , …
Un tenseur cartésien (repère fixe, base orthonormée) d’ordre n d’ordre % possède 3/ composantes, si les
composantes sont définies par … et ′… par rapport respectivement aux repères (A, , , ) et
(A, ′ , ′ , ′ ) obtenues par rotation du repère(A, , , ) , elles seront alors liées par la relation :
0 sont les éléments de la matrice de passage102 et … sont les composantes du tenseur.
Toute quantité qui vérifie cette relation de transformation est donc un tenseur et la notion de tenseur est
par conséquent intiment liée à la notion de transformation. L’ordre de ce de tenseur est défini en
fonction du nombre de ses indices libres.
a) Tenseur d’ordre zéro : Scalaire
Certaines grandeurs comme la pression, la masse volumique ou la température s’expriment par un seul
nombre, qui ne dépend pas de la base choisie. Ce sont des scalaires. un scalaire est un être mathématique
à une seule composante ( 30 =1) et invariant lors d’un changement de base.
D’après la règle de transformation : ′ =
c) Tenseur d’ordre 2
Un tenseur d’ordre 2 est un être mathématique à 32 =9 composantes qui, lors d’un changement de
base ′ = 0 , se transforme selon la règle de transformation : ′ = 0 B 0C BC
a) Tenseur identité
Le tenseur identité est un tenseur particulier car ses composantes sont les mêmes dans toute base
orthonormée et donnent la matrice identité :
1 0 0
= 1>2 = 30 1 04
0 0 1
b) Tenseur symétrique et antisymétrique
Un tenseur est symétrique s’il est égal à sa transposée : =
Un tenseur est antisymétrique s’il est égal à l’opposé de sa transposée : = −
Cela n’est possible que si les termes diagonaux de sont nulles : = = = 0
La symétrie ou l’antisymétrie est une propriété intrinsèque d’un tenseur. Si la matrice représentant les
composantes d’un tenseur dans une base est (anti)symétrique, elle le restera dans toute autre base.
Tout tenseur d’ordre 2, peut s’écrire comme la somme d’un tenseur symétrique et d’un tenseur
antisymétrique :
1 1
= : + ; + : − ;
EF
2 F
FGF FFH EF
2 FFGFFFH
IJ KIJ
Soit % l’ordre du premier tenseur et ( l’ordre du second. Le résultat du produit tensoriel est un tenseur
d’ordre % + (. Par exemple, le produit tensoriel de deux tenseurs d’ordre 2 est un tenseur d’ordre 4 :
La valeur U est appelée valeur principale (ou valeur propre) de R associée à la direction principale %N.
Pour trouver %N, on écrit l’équation précédente sous la forme
:R − U> ;̿ ∙ %N = N
0 : − U ;% = 0
On remarque qu’on a 3équations à 4 inconnus et % = 0 est une solution triviale, pour l’éviter il faut que
*#: − U ; = 0
On norme les vecteurs % de la manière suivante % % = 1
Ces équations permettent le calcul de U et %
I.7 Les invariants d’un tenseur d’ordre 2
Le développement du déterminant det: − U ; = 0 donne l’équation caractéristique
−U + > U − > U + > = 0
Où
> = , > = ( − ) et > = det ( )