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Mesure de coefficient de conductivité hydraulique

d’un aquifère à porosité d’interstice

Réalisé par :
YAAKOUBI Amina
ZOUHOUR Achraf
ZAHID Salma
Encadre par :
Mr. Issam KORACHI

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SOMMAIRE :

I. Introduction : …………………………………………………………………….03
• Objectif du TP ……………………………………………...03
• Définitions générales …….…………………………………04

II. Partie théorique : …………………………………………………………………06


• Formule de Dupuit (nappe libre) ……………………………06
• La démonstration de la relation entre le débit de pompage ...07

III. Partie expérimentale :…………………………………………………………….08


• Matériels utilisés ……………………………………………08
• Mode opératoire ……………………………………….……09
• Les résultats ………………………………………………...10
• Interprétation …………………………………………...…...11

IV. Conclusion :…………………………………………………………………….....12

Figures :
Figure 1 : schéma explicative ……………………………………………….06
Figure 2 : Appareil d’hydrologie…………………………………………….08
Figure 1 : Courbe d’étalonnage type du déversoir pour mesurer le débit…....10

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I. Introduction
L'aquifère, en tant que composante cruciale du cycle hydrologique, joue un rôle essentiel dans
la gestion de l'eau souterraine, l'approvisionnement en eau potable, et la préservation des
écosystèmes aquatiques. La caractérisation des propriétés d'un aquifère revêt une importance
particulière pour comprendre et gérer les mouvements de l'eau souterraine. Parmi les
caractéristiques clés d'un aquifère, le coefficient de conductivité hydraulique, qui mesure la
capacité de l'aquifère à transmettre l'eau, est d'une importance fondamentale. Ce paramètre est
directement lié à la porosité d'interstice, qui représente la quantité d'espace poreux entre les
grains du matériau constituant l'aquifère. Dans le cadre de ce rapport, nous explorerons en détail
la détermination du coefficient de conductivité hydraulique d'un aquifère à porosité d'interstice,
en examinant les méthodes de mesure, les facteurs influençant sa valeur, et l'impact de ce
coefficient sur la gestion durable des ressources en eau souterraine. Notre étude vise à
approfondir notre compréhension des propriétés hydrauliques des aquifères, ce qui est essentiel
pour une gestion efficace et durable des ressources en eau souterraine.

❖ Objectif du TP

L'objectif du TP consiste à évaluer le coefficient de conductivité hydraulique d'un aquifère


présentant une porosité d'interstice.

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❖ Définitions générales

➢ Un aquifère est une formation géologique souterraine qui stocke de l'eau et permet sa
circulation, fournissant ainsi une réserve d'eau souterraine essentielle pour diverses
utilisations, comme l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation. Ses propriétés
déterminent sa capacité à stocker et à transmettre l'eau.
➢ Les aquifères de formation rocheuse, karstiques, se caractérisent par des roches calcaires
ou dolomitiques sujettes à la dissolution chimique par l'eau, créant un réseau complexe de
fissures et de conduits souterrains. Cette structure permet à l'eau de circuler rapidement, en
faisant des sources d'eau douce importantes, mais aussi sensibles à la pollution et aux
variations de débit.
➢ Les aquifères alluvionnaires, alluviaux et sédimentaires sont des formations géologiques
qui se forment à partir de dépôts de sédiments tels que des sables, des graviers, des limons
et des argiles. Les aquifères alluvionnaires sont généralement situés le long de vallées
fluviales, tandis que les aquifères alluviaux se trouvent dans les plaines inondables des
rivières. Les aquifères sédimentaires sont présents dans divers environnements géologiques,
y compris les bassins sédimentaires et les régions côtières. Tous ces types d'aquifères sont
importants pour la recharge en eau souterraine, mais leur capacité de stockage et leur
disponibilité varient en fonction des caractéristiques géologiques locales, et ils sont
essentiels pour l'approvisionnement en eau potable et d'autres usages, tout en nécessitant
une gestion et une préservation appropriées de la qualité de l'eau.
➢ La porosité des aquifères est une mesure qui évalue le volume des vides ou des espaces
vides dans une roche ou un matériau géologique qui peut être rempli par de l'eau ou d'autres
fluides. Elle est exprimée en pourcentage et représente la proportion d'espace vide par
rapport au volume total de la roche ou du matériau. Plus la porosité est élevée, plus l'aquifère
est capable de stocker et de transporter de grandes quantités d'eau. La porosité joue un rôle
crucial dans la capacité de l'aquifère à agir en tant que réservoir d'eau souterraine et
influence directement d'autres paramètres hydrologiques tels que la capacité de recharge, la
vitesse de transfert et la perméabilité de l'aquifère.
➢ La porosité efficace des aquifères représente l'espace vide réellement disponible pour
stocker et déplacer l'eau, excluant les vides inaccessibles en raison de leur taille ou de leur
emplacement. En revanche, la porosité de rétention se rapporte à la quantité d'eau piégée
dans les espaces poreux de l'aquifère après le passage de l'eau due à la gravité, en raison des
forces capillaires et adhésives. Ces deux concepts sont essentiels pour évaluer la capacité
de stockage et la rétention d'eau dans un aquifère.

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Les aquifères peuvent être classés en différents types en fonction de leur porosité, ce qui influe
sur leur capacité à stocker et à transmettre l'eau. Voici quelques types d'aquifères en fonction
de leur porosité :
▪ Aquifères poreux : Ces aquifères ont une porosité élevée, principalement due à
des roches ou des matériaux granulaires tels que le sable et le gravier. Ils peuvent
stocker et transmettre de grandes quantités d'eau.
▪ Aquifères fracturés : Ces aquifères sont constitués de roches fissurées, telles que
la craie ou le calcaire. L'eau circule principalement à travers les fissures et les
fractures, ce qui peut créer des voies de circulation rapide.
▪ Aquifères karstiques : Ils sont formés dans des roches calcaires et dolomitiques
sujettes à la dissolution chimique. Les conduits et les cavernes karstiques
permettent une circulation rapide de l'eau.
▪ Aquifères cristallins : Ces aquifères se trouvent dans des roches ignées ou
métamorphiques, comme le granite. Ils sont généralement peu poreux, mais l'eau
circule à travers des fractures et des fissures.
▪ Aquifères argileux : Les aquifères argileux sont composés principalement
d'argile, ce qui les rend moins perméables. Ils stockent de l'eau, mais la
transmission est lente.

➢ La porosité varie d'un aquifère à l'autre en fonction de la nature géologique des


matériaux qui le composent, ce qui a un impact sur la capacité de l'aquifère à stocker et
à transmettre l'eau souterraine.
➢ Une nappe libre est une couche d'eau souterraine non sous pression, située au-dessus
de la surface du sol et en contact direct avec l'atmosphère.
➢ Une nappe captive, aussi appelée aquifère confiné, est une couche d'eau souterraine
piégée entre des couches imperméables de roche ou de matériau, avec une pression d'eau
généralement supérieure à la pression atmosphérique, nécessitant l'utilisation de pompes
pour son extraction.
➢ Une nappe artésienne est une nappe captive sous pression, emprisonnée entre des
couches imperméables, capable de jaillir naturellement à la surface. Cela se manifeste
souvent par des sources ou des puits artésiens éjectant de l'eau en raison de la pression.
➢ Un piézomètre est un instrument utilisé pour mesurer la pression de l'eau dans les nappes
souterraines. Il consiste en un dispositif de mesure installé dans un puits ou un tube
enfoncé dans le sol, permettant de surveiller les variations du niveau de l'eau souterraine,
ce qui est essentiel pour la gestion des ressources en eau et l'évaluation de la qualité de
l'aquifère.

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II. Partie théorique :

❖ Formule de Dupuit (nappe libre)


La formule de Dupuit est une équation utilisée en hydrologie pour estimer le débit d'eau
souterraine ou la hauteur de la nappe phréatique dans le cas d'une nappe libre. Elle est nommée
d'après le géologue français Jules Dupuit. La formule de Dupuit est une simplification qui
s'applique à certaines conditions spécifiques et elle est basée sur certaines hypothèses.
Une fois que le rabattement atteint un état stable et en présence d'une nappe phréatique libre
alimentée par la zone extérieure du rabattement, Dupuit postule que l'écoulement vers le puits
est de caractère permanent. En outre, il suppose que l'eau et l'aquifère ne sont pas compressibles,
que l'aquifère présente une uniformité en ce qui concerne sa composition, son épaisseur et sa
perméabilité, et qu'il repose sur un substrat horizontal imperméable.

Figure 1 : schéma explicative


Dupuit a étudié les variations des surfaces et des niveaux d'eau d'une nappe phréatique avant et
après un pompage à débit constant. Pour calculer ce débit de pompage, Dupuit a utilisé la loi
de Darcy, une loi empirique établie en 1856 qui régit les écoulements d'eau souterraine. Selon
la loi de Darcy, la vitesse de filtration de l'eau à un endroit spécifique de l'aquifère est
directement proportionnelle à la conductivité hydraulique de cet aquifère (K) et au gradient
hydraulique en ce point (I), et elle peut être exprimée par l'équation V = K * I.
V : Vitesse de l’écoulement
K : Coefficient de la conductivité hydraulique de l’aquifère
I : Gradient hydraulique

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❖ La démonstration de la relation entre le débit de pompage :

𝑯𝟐 −𝑯𝟐𝒕𝒇
Q= k. π. 𝒓
𝒍𝒏
𝒓𝒑

Débit Q a travers une surface cylindrique de rayon r et de hauteur H

Q=q.S Avec S=2𝜋. 𝑥.Z


𝑑𝑧
Q= k.
𝑑𝑥
𝑑𝑧
Q= 2𝜋 .x.z.k.
𝑑𝑥
𝑟 𝑑𝑥 H 2π .k
Q.∫𝑟 =2𝜋. 𝑘. ∫H z dz ⇒ Q.[ln(r)-ln (rp )] = (H 2 − Htf2 )
𝑝 𝑥 tf 2
2
r 𝐻 2 −𝐻𝑡𝑓
Q. ln ( )= πx. k. (H 2 − Htf2 ) ⇒ Q= k. π. 𝑟
rp ln
𝑟𝑝

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III. Partie expérimentale :

❖ Matériels utilisés :

Voici les images associées à l'appareil didactique d'hydrologie qui permet d'effectuer des études
complètes en hydrologie. Cet appareil simule des chutes de pluie et des tempêtes en
mouvement, offre la possibilité d'incliner le bassin hydrographique pour obtenir des profils de
nappe phréatique, simuler des sites d'excavation, des îles, des rivières et des piles de pont, ainsi
que d'étudier la chute de pluie et le ruissellement. Il est équipé de sources de barrages et
comprend tous les accessoires de mesure nécessaires. Cet appareil est particulièrement adapté
pour des études et des démonstrations en groupe.

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0

8
6
5 7
4

Figure 2: Appareil d’hydrologie

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1 : Ecran latérale 6 : Réservoir
2 : Rotamètre 7 : Déversoir rectangulaire à bord mince
3 : Boutons MARCHE/ARRET 8 : Déversoir rectangulaire
4 : Disjoncteur 9 : Panneau
5 : Vannes de l’appareil d’hydrologie 10 : Aspirateurs

❖ Mode opératoire :
Le dispositif d'hydrologie suit un protocole en plusieurs étapes. Tout d'abord, le dispositif est
rempli de sable jusqu'à atteindre un niveau observé préalablement défini. Ensuite, l'appareil est
démarré en utilisant le rotamètre, en veillant à n'ouvrir qu'une seule vanne tout en fermant les
autres. Une fois la pompe en marche, une simulation de chute de pluie est déclenchée. Au cours
du processus, l'eau monte dans les panneaux du dispositif pour ensuite redescendre
progressivement jusqu'à atteindre un équilibre, généralement après environ 5 minutes.
Pendant cette phase, des mesures cruciales sont prises. Il est essentiel de noter les valeurs de
h1, h2, et D, qui seront ensuite utilisées pour calculer le débit. De plus, des mesures R1 et R2
sont prises à partir de la figure ci-dessus, contribuant ainsi à une analyse approfondie des
phénomènes hydrologiques simulés par cet appareil didactique.

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L'expérience est répétée à plusieurs reprises pour obtenir une meilleure compréhension de la
conductivité hydraulique. En utilisant la relation suivante :
𝑟
𝑙𝑛 𝑟p
𝐾=Q
𝜋(𝐻 2 − 𝐻𝑡𝑓 2 )
Pour déterminer le débit en utilisant cette courbe

Figure 2 : Courbe d’étalonnage type du déversoir pour mesurer le débit

Nous avons obtenu les résultats suivants :


Tests Q(L/min) H(mm) Htf (mm) r(mm) rp(mm) K
1 1.4 80 74 220 90.5 4.28*10-4
2 1.6 90 75 220 90.5 1.82*10-4
3 1.8 110 90 220 90.5 1.27*10-4
4 2 132 130 220 90.5 1.07*10-4
5 5 170 130 220 90.5 1.17*10-4

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❖ Interprétation :
Pour une meilleure compréhension en termes d'application pratique, cela implique que
lorsqu'un sol ou un matériau présente un coefficient de conductivité hydraulique élevé, l'eau
peut s'écouler plus facilement à travers lui, ce qui permet un débit plus élevé. En revanche, dans
le cas d'un matériau avec un coefficient de conductivité hydraulique plus faible, le débit sera
moins important car le matériau offre une résistance plus significative au passage de l'eau,
ralentissant ainsi son mouvement à travers le matériau. En d'autres termes, la capacité d'un sol
ou d'un matériau à permettre le passage de l'eau est étroitement liée à son coefficient de
conductivité hydraulique, où une valeur élevée favorise un flux plus rapide, tandis qu'une valeur
plus faible entraîne un flux plus lent en raison de la résistance accrue qu'il offre à l'écoulement
de l'eau.

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IV. Conclusion

Dans ce TP, nous avons exploré la formule de Dupuit en relation avec les nappes libres en hydrologie. Nous
avons pu observer comment cette formule permet d'estimer la hauteur de la nappe phréatique en fonction de
divers paramètres tels que la conductivité hydraulique de l'aquifère, le débit d'eau souterraine et les distances
entre les points de référence.
Nous avons constaté que la formule de Dupuit est une simplification utile pour certaines situations
hydrologiques spécifiques, mais elle repose sur des hypothèses importantes, notamment l'homogénéité de
l'aquifère et l'absence de sources ou de puits d'eau souterraine significatifs. Il est essentiel de reconnaître les
limites de cette formule et de l'appliquer judicieusement dans des cas appropriés.
En conclusion, ce TP nous a permis de comprendre la formule de Dupuit et son utilisation pour estimer la
hauteur de la nappe phréatique dans le cas d'une nappe libre. Il nous rappelle l'importance de prendre en
compte les conditions du site et les hypothèses sous-jacentes lors de l'application de cette formule en
hydrologie. Cela souligne également l'importance de disposer de modèles plus complexes pour des situations
plus réalistes lorsque les hypothèses de Dupuit ne sont pas valables.

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