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Université Abou Bekr Belkaid

Faculté de Technologie
Département d’Hydraulique

Master 1 en Hydraulique
Option : Hydro-informatique

Matière : Hydraulique appliquée

Chapitre 1 : Captage des eaux

Mr B.ROUISSAT
1ère partie
Eaux souterraines
Définition de l’eau souterraine
On entend par « eau souterraine » l’eau qui se trouve sous le niveau du sol et
qui remplit soit les fractures du socle rocheux, soit les pores présents dans les
milieux granulaires tels les sables et les graviers. Contrairement à l’eau de
surface, l’eau souterraine n’est pas canalisée comme un ruisseau ou une
rivière, mais elle circule en profondeur dans les formations géologiques qui
constituent l’espace souterrain.

L’eau souterraine est une composante importante du cycle hydrologique;


l’eau provenant des précipitations s’infiltre dans le sol, circule verticalement
jusqu’à la zone de saturation (nappe phréatique) et se déplace vers la zone
naturelle de résurgence (les cours d’eau) située en aval.
Origine de l’eau souterraine
Milieux aquifères
Aquifère : Formation géologique ou ensemble de formations géologiques saturées d’eau et
suffisamment perméables pour être utilisées à des fins d’alimentation en eau potable ou
autres.

Aquifère captif : Aquifère confiné sous une couche imperméable et qui est, en général, peu
vulnérable à la contamination.

Aquifère libre : Aquifère qui n’est pas recouvert d’une couche imperméable et qui est
généralement plus vulnérable à la contamination qu’un aquifère captif.

Caractéristiques des milieux aquifère

Dans les milieux poreux, la vitesse d’écoulement des eaux souterraines dépend, entre autres,
de la conductivité hydraulique (k) et du gradient hydraulique (i).

La conductivité hydraulique est une propriété intrinsèque du milieu qui définit sa capacité à
laisser circuler l’eau. Plus un milieu poreux laisse l’eau s’écouler rapidement, plus la
conductivité hydraulique qui le caractérise est élevée.

Le gradient hydraulique correspond, en quelque sorte, à la pente de la nappe d’eau. Plus la


pente de celle-ci est élevée, plus la valeur du gradient hydraulique est grande. Pour une même
valeur de conductivité hydraulique, plus le gradient hydraulique est élevé, plus la vitesse
d’écoulement de l’eau souterraine est importante.
Types des milieux aquifères

Aquifères dans les dépôts granulaires

On entend par «dépôts granulaires» les matériaux non consolidés qui recouvrent le
socle rocheux. Les dépôts de sable et gravier forment les meilleurs aquifères, car
ils sont très perméables, c’est-à-dire qu’ils laissent circuler l’eau facilement.

Aquifères dans le roc fracturé

Depuis leur formation, les roches ont subi des transformations qui ont généré des
fissures et des fractures dont les dimensions et le degré d’interconnexion sont
très variables. Plus la densité de fractures et le degré d’interconnexion sont
importants, meilleure est la capacité de l’aquifère.
Types des sources
Sources d’affleurement

Elles se produisent sur les flancs d’une vallée au contact d’un substratum imperméable avec la
formation perméable qui lui est superposée. Elles peuvent être masquées par des éboulis.

Sources de déversement

Les sources de déversement se forment dans des conditions analogues aux précédentes, lorsque les
deux versants de la vallée s’ouvrent dans une formation compacte indéfiniment perméable. Il
naît alors des deux côtés du thalweg des sources ayant des débits plus ou moins importants et qui,
au lieu d’être situées sur une même ligne, prennent jour, au contraire, à des altitudes différentes.
Les résurgences les plus élevées tarissent en premier lieu lorsque l’alimentation du niveau aquifère
inclus dans la formation perméable se ralentit.

Sources d’émergence ou de thalweg

Elles se forment lorsque le fond de la vallée n’atteint pas la formation imperméable qui sert de
substratum à la nappe phréatique, mais lorsque cette formation est néanmoins relativement
rapprochée. Elles sont alimentées par la partie supérieure de la réserve aquifère. Elles tarissent assez
facilement.
Types des sources
Configuration et disposition des nappes

Échanges entre le cours d’eau et la Disposition des nappes


nappe alluviale
Captage de l’eau souterraine
Pourquoi privilégier le captage de l’eau souterraine ?

Les eaux souterraines sont généralement de meilleure qualité que les eaux de
surface et ne nécessitent pas un traitement complet.

Qu’est-ce qu’un ouvrage de captage d’eau souterraine ?


Un ouvrage de captage d’eau souterraine est une installation qui permet de
puiser l’eau à partir des nappes d’eau souterraine qui se situent sous la
surface du sol.

Certains captages d’eau souterraine (destinés à l’alimentation humaine)


prélèvent des volumes importants d’eau. Ces prélèvements peuvent avoir des
conséquences importantes sur les autres utilisateurs ou sur les eaux de
surface.
Ouvrages de captage de l’eau souterraine

Comment est constitué un captage d’eau souterraine ?

Avant de s’écouler du robinet, l’eau souterraine doit être soutirée de l’aquifère à


l’aide d’un dispositif appelé « ouvrage de captage », dont les principales
composantes sont : un tubage, un couvercle, une pompe, des tuyaux de
raccordement et un réservoir. Le choix du type d’ouvrage de captage adéquat
dépend du contexte hydrogéologique local ainsi que des besoins en eau.

Il existe plusieurs types d’ouvrages qui permettent de capter l’eau souterraine


d’un aquifère : le puits tubulaire, le puits de surface, la pointe filtrante, le
captage de source, le puits rayonnant et les drains horizontaux.
Ouvrages de captage de l’eau souterraine

Schéma d’aménagement d’un puits


tubulaire

Un puits tubulaire est un ouvrage de captage de


faible diamètre et habituellement profond (plus de 9
m), qui est creusé à l’aide d’une foreuse, alors
qu’un puits de surface est un ouvrage peu profond
et de large diamètre, généralement creusé à l’aide
d’une rétrocaveuse.
Schéma d’aménagement d’un puits
de surface
Ouvrages de captage de l’eau souterraine
Une pointe filtrante est un ouvrage de captage de faible diamètre et
généralement peu profond, qui consiste en un tube perforé dont l’extrémité est
pointue, enfoncé jusqu’à la nappe phréatique dans un sol meuble.

Schéma d’aménagement
d’une pointe filtrante
Ouvrages de captage de l’eau souterraine
Un captage de source consiste en un
ouvrage aménagé à un endroit où l’eau
souterraine fait résurgence à la
surface du sol, par exemple à flanc de
colline.

Il doit normalement être constitué d’un


drain horizontal aménagé à faible
profondeur, mais à plus d’un mètre de la
surface du sol en amont du point naturel
de résurgence de manière à capter l’eau
avant qu’elle ne fasse surface.

Ce drain est relié à un réservoir à


l’intérieur duquel est placée la pompe
d’alimentation. L’eau ainsi captée peut
aussi être acheminée par gravité

Schéma d’aménagement
d’un captage de source
Ouvrages de captage de l’eau souterraine
Un puits rayonnant est un caisson
central et vertical à partir duquel
rayonnent en profondeur des drains
horizontaux, pouvant atteindre une
longueur de 20 m, enfoncés dans la
formation aquifère. Ce type de puits, qui
est communément appelé « puits
caisson », est utilisé lorsque les débits
requis sont très élevés (plusieurs
dizaines de milliers de litres à la
minute).

Finalement, un ouvrage de captage par


drains horizontaux consiste en un ou
plusieurs drains horizontaux placés dans
des excavations remblayées de
matériaux très perméables et à travers
lesquels l’eau est captée.
Puits à drains ou à collecteurs
rayonnants
Modes de captage

Galerie de captage

Captage de source d’émergence ou de


thalweg
Modes de captage
Eléments d'un forage

Différents éléments d’un puits


Choix de l’ouvrages de captage de l’eau souterraine
Le choix d’un ouvrage de captage ne doit pas se faire à la légère puisqu’il sera
utilisé pendant plusieurs années. Ainsi, avant d’arrêter le choix sur un type
d’ouvrage, on devrait effectuer certaines vérifications auprès des zones
voisines :

• Quel est le type d’ouvrage de captage le plus souvent utilisé dans le voisinage
(puits tubulaire, puits de surface, pointe filtrante ou captage de source) ?

• Quelle est la profondeur moyenne des ouvrages de captage se trouvant dans


les environs ?

• Quelle est la profondeur du niveau statique de l’eau dans les ouvrages de


captage avoisinants ? (Cette information donne une bonne indication de la
quantité d’eau qui pourrait être emmagasinée dans le puits.)

• Quelle est la quantité et la qualité de l’eau captée dans les ouvrages de captage
situés à proximité ?

• A-t-on déjà décelé des indices de contamination dans le secteur (contamination


bactériologique ou chimique, problèmes de santé) ?

• Lors de périodes de sécheresse, est-il déjà arrivé de manquer d’eau ?


Contamination des eaux souterraines
Notions d’hydraulique
souterraine
Perméabilité équivalente

Ecoulement parallèle au plan de Ecoulement perpendiculaire au plan de


stratification stratification
- La perte de charge est la même pour - La perte de charge totale est la somme des
toutes les couches pertes de charge de chaque couche
- Le gradient hydraulique i est donc le même - La vitesse est la même
- Le débit total est la somme des débits de - Le débit est le même pour toutes les
chaque couche couches
Dynamique de l’écoulement

1. Hypothèses V2

1. L’eau interstitielle est incompressible

2. La masse d’eau interstitielle se conserve

3. Les contraintes totales σ et effective σ’ ainsi que la V


V1
pression de l’eau U sont liées par la relation de
Terzaghi σ = σ’ + u

4. L’eau qui circule entre les grains présente de la viscosité

5. Il est tenu compte de l’effet de la pesanteur

6. Les mouvements sont permanents, càd que les vitesses de l’eau aux
différents endroits sont indépendants du temps.
Dynamique de l’écoulement

2. Conservation de la masse
La loi de conservation de la masse fluide pour un écoulement
laminaire se réduit à l’équation du débit
q = v . S = cte
3. Charge hydraulique

• La hauteur du liquide dans les tubes piézométriques est l’énergie totale par
unité de masse de fluide.
• Elle est donnée par la formule de BERNOULLI: v2 u
H  z
2g w
Avec
z : la cote du point par rapport à une référence
w : le poids volumique de l’eau
g : l’accélération de la pesanteur
v : la vitesse apparente de filtration
u : la pression du fluide
Dynamique de l’écoulement
3. Charge hydraulique (suite)

• La vitesse de filtration est négligeable. En effet pour une vitesse de 1cm/s qui
est une vitesse d’écoulement souterrain rapide, le terme v2/2g = 5 μm.
• Alors la charge hydraulique devient

u
H z
w

• La viscosité du fluide entraine une dissipation interne de l’énergie.


• Ceci se traduit dans l’expérience du perméamètre par la décroissance
de la hauteur du niveau de l’eau

C‘est la perte de charge

Mme N. ROUISSAT Décembre 2010


Expérience de DARCY

Δh

h1
Q=b.S h2
Avec S :section
de l’échantillon
Si le sol utilisé est du Δl
sable fin et à condition
que la pente n’est pas
assez forte on peut h1  h 2
définir le débit comme
Q  A.
étant
Δl
Δl : longueur de l’échantillon
A est une constante
Expérience de DARCY

Δh

h1
Q=b.S h2
Avec S :section
de l’échantillon
Si le sol utilisé est du
sable fin et à condition Δl
que la pente n’est pas
assez forte on peut
définir le débit comme
Q h1  h 2
étant
 k. Δl : longueur de l’échantillon
S Δl A est une constante
Dynamique de l’écoulement

4. Gradient hydraulique

• La pente de cette droite n’est autre que le gradient de la charge


hydraulique i.
• i est sans dimensions = perte de charge par rapport à la
longueur parcourue du milieux poreux (sol)

h1  h2 H dh
i  
l l dl
Dynamique de l’écoulement
5. Loi de Darcy – Ecoulement unidimensionnel

La loi de Darcy est une relation de proportionnalité entre la vitesse de décharge dite
aussi vitesse fictive et le gradient hydraulique i. Le coefficient de proportionnalité est
le coefficient de perméabilité k.

v=k . i

v: vitesse d’écoulement en m/s ou cm/s


K: Coefficient de perméabilité en m/s ou cm/s
i: gradient hydraulique sans dimensions

La vitesse de décharge V est par définition le débit par unité d’aire, c’est le rapport
Du débit observé q à la surface totale S

v= dq / ds v= q / S q = v.S = k.i.S
Dynamique de l’écoulement
6. Généralisation de la loi de Darcy – Ecoulement 2 et 3 D

• Par analogie à l’écoulement monodimensionnel la charge


hydraulique dans l’espace tridimensionnel s’écrit h = h(x,y,z)
• En supposant l’écoulement tridimensionnel, on peut concevoir
que les dérivées partielles de la fonction h(x,y,z) définissent les
composantes du vecteur gradient hydraulique, c’est à dire:

h h h
ix  iy  iz 
x y z

 
i  grad h Mme N. ROUISSAT Décembre 2010
Dynamique de l’écoulement
6. Généralisation de la loi de Darcy – Ecoulement 2 et 3 D (suite)

En appliquant la loi de Darcy à un sol homogène


et isotrope, on obtient:
h h h
v x  -k. v y  -k. v z  -k.
x y z
C'est à dire:

  
v   k.gr ad h  gr ad(k.h)
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Perméabilité des sols
Facteurs d’influence:
-Forme des grains
-Grosseur des grains
- Structure des sols
-Porosité
-Indice des vides
-Degré de saturation
-Gradient hydraulique
-Température et caractéristiques du fluide
Type de sol Gravier Sables Limons – silt Argiles
K(m/s) 10 0 10-3 10-3 10-6 10-6 10-9 10-9 10-11

Méthodes de Perméamètre Perméamètre Perméamètre Perméamètre


mesure au à charge à charge à charge à charge
laboratoire constante constante variable variable

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Détermination au laboratoire de la perméabilité des sols
1. Perméamètre à charge constante (Matériaux perméables)
Le volume V écoulé
pendant un temps Δt nous
Réservoir de charge constante
donne le débit de
percolation q = V/ Δt Manomètres
A vitesse de l’écoulement
Δh Pierre poreuse
vitesse = q/S = k.i
En remplaçant le gradient Δl
hydraulique par son
expression on a
V h V l
 k. k . Sol
S .t l S .t h
q l
k .
S h Récipient gradué
La précision sur la détermination de k dépend de la mesure du volume V. Ce
perméamètre est adapté au sol relativement perméable
Détermination au laboratoire de la perméabilité des sols
2. Perméamètre à charge variable ( Matériaux imperméables)

Dans ce cas l’eau s’écoule d’une hauteur


h1 à une hauteur h2 pendant un temps t
La quantité d’eau recueilli est noté V dh

Avec a la section de la burette on


Pierre poreuse
peut écrire V = a.dh et V = q.dt
q le débit d’infiltration
Δl
q = v.S = k.i.S c’est-à-dire V= k.i.S.dt
avec i = h/ l
Récipient gradué
En supposant que la loi de DARCY est applicable
pour un intervalle de temps dt Sol

h
 a.dh  k .S . .dt
l  h1 
a l
h2 t
k  . . ln 
h 


dh S
 a.   k. .dt S T  2 
h1
h 0
l
a l  h1 
k  2.3 . . log  
S T  h2 
Détermination au laboratoire de la perméabilité des sols

Perméamètre à charge variable Perméamètre à charge constante


Mesure in situ de la perméabilité des sols

Inconvénient des mesures au laboratoire : opérer sur des échantillons trop


petits pour fournir une représentation valable de la perméabilité d’un sol

1. Essais de pompage ( Dupuit)

Le pompage constitue une opération rationnelle pour estimer la perméabilité


des sols en connaissant les rabattements et leurs durées correspondantes.

2. Essai LEFRANC

S’adaptant pour les milieux poreux, cet essai consiste à pomper de l’eau dans
une cavité souterraine réalisée en fond de forage après un léger relèvement du
tubage et à observer les variations du niveau d’eau. Un graphique établissant la
relation hauteur/débit ou hauteur/temps permet de calculer la perméabilité.
Mesure in situ de la perméabilité des sols

3. Essai BRILLANT

Cet essai repose sur les mêmes modalités que le précédent mais offre l’avantage
de l’enregistrement automatique des résultats.

4. Essai LUEGEON

Adapté en milieu rocheux, cet essai consiste à injecter de l’eau sous pression
dans un tronçon de forage isolé par des obturateurs. L’unité LUEGEON (UL) est
définie par un débit de fuite de 01 litre par minute et par mètre linéaire de
forage sous une pression de 10 bars. Celle-ci est maintenue pendant 10 mn.
L’interprétation des courbes débit-pression à la montée et à la descente en
charge permet d’apprécier l’importance des fissures.

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Mesure in situ de la perméabilité des sols

Essai LEFRANC
Ecoulement de révolution à trois dimensions
Essai de pompage – Formule de DUPUIT
l’alimentation en eau
Deux applications principales des pompages sont :

Rabattement des nappes

Il s’agit d’un essai en grand . Il est effectué dans un sondage crépiné et a pour
objet de mesurer le coefficient de perméabilité du sol . L’essai consiste a
pomper de l’eau jusqu’à l’obtention d’un régime permanent.
Le débit q et la perte de charge (H - h) sont alors constants.

R est le rayon d’action du puits . Au- delà de R , l’action du pompage n’est plus
perceptible.

L’abaissement de la nappe est relevé dans les piézomètres installes a différentes


distances du sondage.
Hypothèses de DUPUIT

• L’écoulement est horizontal


• La succion est ignorée pour que la nappe phréatique coïncide
avec la surface libre et par ailleurs avec la valeur
piézométrique
• Le gradient hydraulique est le même pour n’importe quel
rayon r c’est dh/dr

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Essai de pompage – Formule de DUPUIT
Essai de pompage – Formule de DUPUIT

1. Nappe libre y
Q

u=0
s

rw

h h2
h1
H hw
r1
r2

x
Essai de pompage – Formule de DUPUIT
1. Nappe libre

Pour un écoulement permanent, le débit est le même pour


n’importe quel rayon r.
Par application de la loi de Darcy:
Q = V.S = S.k.i
• Avec S surface latérale d’écoulement = 2 .π.r.h
• k la perméabilité du sol
• i le gradient hydraulique dh/dr

Q = 2.π.r.h k.(dh/dr)
En intégrant l’équation entre les rayons r1 et r2 on trouve
2 2
h2  h1
Q   .k .
R
ln
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Décembre
Essai de pompage – Formule de DUPUIT

1. Nappe libre

dr 2 k
 .h.dh
Après r
intégrationQ
entre r1 et r2 , et h1 et h2
on obtient :
 r2   k 2

ln    
. h2  h12

 r1  Q

Q ln r2 / r1 
k . 2

 h2  h12 
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Essai de pompage – Formule de DUPUIT

2. Nappe captive

y
Q

u=0
s

rw
h h2
Toit imperméable
h1
H hw
e r1
r2

x
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Essai de pompage – Formule de DUPUIT
2. Nappe captive

• Pour un écoulement permanent, le débit est le même pour


n’importe quel rayon r
• Par application de la loi de Darcy:
• Q = V.S = S.k.i

S = 2.π.r.e
Q = 2.π.r.e.k.(dh/dr)

Q

2. .e.k . h2  h1  k

Q. ln r2 / r1 
Après intégration on obtient :
ln r2 / r1  2. .e.h2  h1 

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Essai de pompage – Formule de DUPUIT
3. Rayon d’action

• Le rayon d’action est défini comme la distance à partir de laquelle le


pompage n’a plus d’effet sur la nappe
• Sichardt donne ce rayon comme

R  3000.( H  h). K

– Avec R rayon d’action


– h hauteur dans le puits
– H hauteur de la nappe
– K perméabilité du sol.

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Essai de pompage – Formule de DUPUIT
3. Rayon d’action

Valeur du Rayon d’action en fonction de la nature des sols

Type de Sol D10(mm) R(m)

Gravier grossier 10 1500

Gravier moyen 10 – 2 1500 – 500

Gravier fin 2–1 500 – 400

Sable grossier 1 - 0,5 400 – 200

Sable moyen 0,5 - 0,25 200 – 100

Sable fin 0,25 - 0,1 100 – 50

Sable très fin 0,1 - 0,05 50 - 10

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2ère partie
Eaux superficielles
Principe de captage des eaux superficielles
Les prises d'eau de surface peuvent être situées sur des cours d'eau ou dans des retenues
naturelles ou artificielles, destinées notamment à couvrir les besoins en eau d'une
agglomération.

Elles sont mises en place le plus souvent à l'amont des villes, là où la qualité de l'eau n'est pas
encore dégradée par les rejets.

Cet aménagement consiste un ouvrage équipé de pompes destinées à transporter l'eau vers la
station de traitement.

Elles sont très diverses et leur réalisation dépend de beaucoup des conditions locales
(terrains, profondeur du cours d’eau, forme et nature des berges, etc.). on peut les classer
en :

- prises au voisinage immédiat de la berge,


- prises en pleine eau,
- prises dans le fond,
- prises flottantes.
1. Prises au voisinage immédiat de la berge

Ce type est adapté aux rivières présentant une profondeur suffisante à


proximité de la berge. Il comporte à une ou plusieurs chambres
(prélèvement, pompage etc..).

Ouvrages de prise d’eau au voisinage de la


berge
1. Prises au voisinage immédiat de la berge

Dispositifs simples de captage dans les lacs, étangs,


rivières, fleuves : type de prise d’eau
2. Prises en pleine eau

Cette variante se distingue par le renvoi de l’orifice de prise d’eau loin de la berge
en un point où la profondeur d’eau est suffisante ( berges à très faible pente).
3. Prises dans le fond

Ce type utilise le matériau du fond du cours d’eau comme tamis grossier, c’est
une solution rencontrée dans petites installations.
4. Prises flottantes

Cette variante convient à des installations provisoires ou durables, pour des cours
d’eau plutôt peu profonds, à niveau rapidement variable, et pour des débits
limités. La prise est constituée d’un caisson flottant avec crépines d’aspiration. La
canalisation de liaison est articulée à la prise flottante et aux installations fixées sur
berge.
5. Prises dans les barrages
5. Prises dans les barrages
5. Prises dans les barrages
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
• Pourquoi une station de pompage flottante?
• Ce projet a vu le jour car l’ancienne station de pompage
qui se trouve au niveau du barrage Djorf-Torba à Béchar
présentait les problèmes suivants :

• Les vents violents qui venait face à la digue provoquent


un cisaillement des colonnes (manchettes).

58
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

• Quand le niveau de l’eau diminue, obligation


d’ajouter des manchettes,
• Les vagues atteignant des hauteurs de 1.2m
provoquent un chargement de l’eau (eau trouble
et chargée),
• La pompes aspirent des matières solides à cause
des vents de sable,
• Tous ces phénomènes provoquent un arrêt des
pompages de l’eau brute car l’eau, trop chargée
en matière solide (la boue), devient impossible à
traiter.
59
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
• Les pompes tombent souvent en panne car l’eau
est très chargée,
• L’entretien et la réparation des pompes
deviennent de plus en plus longs et onéreux,
• Les arrêts fréquents de pompage de l’eau
provoquent des coupures fréquentes chez les
abonnés donc des tensions avec la population et
un manque à gagner pour ADE et l’ANB.

60
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
Étude hydromécanique
(Béchar)

• Le débit de chaque pompe : Q= 630 m3/h.


• Le débit total : 1 890 m3/h soit 525 l/s.
• la conduite de refoulement a étai calculée par trois méthodes qui
sont:

1. De BONNIN: D = K.√Q D = 800mm


2. De Bresse: D =K.√Q D =1200mm

1. De VIBERT: D = 0.99×(n/A)0.154×(e/f)0.154 × Q0.46


D = 630mm

61
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Choix du diamètre basé sur la méthode graphique.


Calcul de la somme entre les frais d’amortissement et les
frais d’exploitation pour obtenir le bilan, puis tracer le
graphe qui donne le diamètre

DN 800 PN10 pour le PEHD.

62
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)
Sur la berge flottante les 4 groupes électropompes
(3 en service et 01 de secours) sont reliés à 4
conduites de refoulement individuelles de DN 315
PN10.

Moteur de
la pompe Joint de
démontage
Vanne
papillon

clapet débitmètre

Equipements hydromécaniques
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Les 4 groupes de pompage seront reliés au collecteur de


refoulement en PEHD DN 800 PN 10 d’une longueur de
300 m et en fonte DN 800 PN10 d’une longueur de 400m
pour le transfert de l’eau vers la station de traitement.

Le collecteur PEHD DN 800 PN10

64
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

La plate forme flottante 65


Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Passerelle 66
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
le système
(Béchar) d’amarrage

Caissons de stabilité 67
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Montage et mise en œuvre de la station flottante

Montage du ponton d’accostage (la passerelle)


Montage de la plate forme flottante(la berge
flottante).

68
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
Montage du (Béchar)
ponton d’accostage

Montage de la plate forme de la passerelle

69
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Montage des flotteurs, gardes corps, gardes pieds


et les caillebotis sur la passerelle.
70
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
Montage de
(Béchar)
la plate forme

Montage de la plate forme et la charpente 71


Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Montage des jambes et les flotteurs sur la berge


72
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Montage des équipements hydromécaniques


73
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Mise en eau de la berge Raccordement du collecteur


avec la conduite
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Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Montage du garde corps et garde pieds


75
Prise flottante – Cas du barrage Djorf Torba
(Béchar)

Le raccordement de la passerelle avec la berge flottante


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