Vous êtes sur la page 1sur 9

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE

‫ الجلفة‬-‫جامعة زيان عاشور‬


Université ZIANE ACHOUR – DJELFA

Faculté des hydraulique


Département de hydraulique
Module :barrage en béton

Thème

Tour de prise
Proposé par : Réalisé par :
-benlabiod elhadje mohamed mme. Kismoune.n
-djaballah zakaria

Année universitaire 2023/2024


1/La prise d’eau :
Quand il s'agit d'une eau souterraine, le premier souci doit être de
concevoir un captage ou un pompage qui entraîne avec l'eau le minimum
de terre et de sable. Il est également indispensable qu'un périmètre de
protection suffisamment important soit bien déterminé (cf. législation
éventuelle du pays concerné).

En rivière, il faut adapter la prise aux différents éléments que cette eau
peut contenir et suivant le cas, décider des prétraitements indispensables
sur le site de prélèvement, en particulier lorsque celui-ci est éloigné de la
station de traitement proprement dite.

2/Conception d’une prise d’eau :


Dans un lac à niveau sensiblement constant la cote du point de
prélèvement de l'eau doit être choisie de telle façon que tout au long de
l'année les teneurs de l'eau en MES, en matières colloïdales, en fer ou en
manganèse, en plancton, soient les plus faibles possibles.

Si le lac est d'assez grande profondeur, on a en général intérêt à prélever


l'eau à 30-35 m de la surface ; l'influence de l'éclairement devient alors
assez faible pour donner l'assurance d'une teneur limitée en plancton,
surtout lors des périodes de grande prolifération. Il faut cependant que ce
prélèvement s'effectue au moins à 6-8 mètres au-dessus du fond pour
éviter d'être fortement influencé par le mouvement des particules déposées
et les courants de fond.

Il faut enfin tenir compte des possibilités de "retournement" des eaux du


lac, phénomène qui se produit sous l'influence des variations de
température (mise en circulation).

Une prise construite sur une retenue à plan d'eau variable conduit
systématiquement à concevoir des tours permettant des prélèvements à
différentes hauteurs suivant les saisons ; cette mesure est d’ailleurs
souvent souhaitable même sur les plans d’eau à niveau constant en cas de
variations saisonnières du profil physico-chimique et/ou biologique de l’eau

Une prise construite en rivière doit être conçue pour se prémunir contre les
différents corps charriés : terre, sable, feuilles, joncs, herbes, débris
d'emballages, corps flottants, nappe de mousse ou d'hydrocarbures, etc. Il
n'existe pas un modèle de prise idéale mais des types de prise, adaptés
non seulement au charriage de la rivière mais aussi à son régime, à la
nature et au dessin des rives, ainsi qu'aux possibilités de navigation et
d'accès. Ceci peut conduire à des prises par le fond, des prises latérales,
des prises par siphon, voire des puits dans la berge etc. Chaque cas
demande donc un examen particulier.

3/Dimensions de la prise d'eau:


1. Plus le volume d’eau est important, moins la perte de pression* lorsque l’eau
s’écoule dans les bassins est importante. Ce facteur peut être important en cas de
charge très faible.
2. Cependant, dans la plupart des cas, l'arrivée d'eau a à peu près la même largeur
que le canal d'alimentation auquel elle est raccordée. Le volume de ce dernier est
choisi en fonction du débit requis . Si le conduit d'alimentation est
particulièrement large, ou si l'on souhaite augmenter la perte de charge à l'entrée
d'eau (par exemple, si le niveau d'eau extérieur est beaucoup plus élevé que le
niveau requis dans le conduit d'alimentation), l'arrivée d'eau peut être plus
étroite que le conduit d'alimentation. En général, une poignée plus étroite est
plus facile à régler car les volets ou les commandes de valve sont plus faciles à
actionner.
3. À titre d'indicateur approximatif, le graphique 6 donne les débits typiques dans
les ouvrages de prise d'eau, pour différentes pertes de charge. Cette perte de
pression doit être ajoutée à la perte de pression dans le canal d'alimentation pour
déterminer les niveaux relatifs de consommation d'eau et de formation de
flaques.
4/Les types d’ouvrages :
4.1. Le captage en rive :
Le captage en rive est recommandé sur les cours d'eau possédant un lit
mineur relativement plat dans les zones exemptes de sédimentation. Cette
structure permet de conserver l'intégrité du littoral tout en assurant à la rive
une protection adéquate contre l'érosion. La structure de captage en rive
est constituée par un caisson de béton implanté directement dans la rive et
divisé en deux sections. La première section, ouverte sur le cours d'eau est
remplie de pierres de manière à reproduire la pente naturelle de la rive et
ainsi permettre le passage de l'eau entre les interstices. L'eau abouti à la
deuxième section qui sert de réservoir auquel est relié une conduite
d'évacuation de l'eau. Entre les deux sections se trouve une grille servant à
retenir les pierres contenues dans la première section ainsi qu'une
structure de contrôle du débit.

4.2. La prise d'eau à crépine:


Le prélèvement d'eau à l'aide d'une crépine submergée est indiqué dans un plan
d'eau possédant une profondeur suffisante pour permettre en tout temps
l'approvisionnement en eau et afin d'éviter les dommages par les débris et les
glaces. La crépine est une boîte métallique percée de trous et servant de filtre à
l'extrémité d'un tuyau. Cette structure permettant de capter l'eau est
habituellement maintenue en place dans une base en béton coulée sur le lit du
plan d'eau. Elle est reliée à une conduite enfouie sous le lit du plan d'eau de
manière à empêcher les débris et les glaces de l'endommager.

5/Critères de conception spécifiques


5.1 Les tours d’eau :
Positionnement : Le plus près possible de la rive. Profondeur minimale de 3 m;
Forme et dimension : Circulaire ou ovale. Le sommet de la tour doit être
minimalement à 1.5 m au dessus de l’eau. Le diamètre intérieur doit être suffisant
pour installer les valves et les pompes (si installées);
Structure : Béton. Doit résister aux inondations;
Entrées d’eau : Profondeurs variables; La distance entre les entrées est de 3-
4.5m; La vitesse d’entrée est inférieure à 0.3 m/s, si risque de glace 0.15 m/s;
Utilisation de robinet-vannes et valves à papillon.

5.2 Les tours d’eau situées sur le rivage :


Positionnement : Profondeur minimale de 1.8 m;
Structure : Béton. Doit résister aux inondations;
Entrées d’eau : La vitesse d’entrée < 0.45 m/s, si risque de glace et débris <
0.30 m/s;
Tamis grossier : Chaque entrée doit posséder un tel tamis et positionner à 60°
par rapport à l’horizontal; Diamètre de 1.25 – 1.9 cm; Espacées de 5-7.5 cm; sous
les conditions normales, la vitesse entre les barre
< 0.6 m/s;
Tamis fin : Souvent installé en aval du tamis grossier; les ouvertures doivent être
de 5 – 9.5 mm.

5.3 Submergées :
Haut fond :
Positionnement : Profondeur minimale de 3 m; emplacement où il y a
peu de sédiments;
Conduite submergée :
Dimension : vitesse minimale de 0.9 – 1.2 m/s;

3
Protection de la conduite : 0.9 – 1.2 m de couvert + 2.5 m /m de
rochers;
Pente : ascendante ou descendante pour éviter la présence d’air dans
la conduite;
Grillage grossier

6/Grilles :

6.1 Grilles à nettoyage manuel :


La grille à nettoyage manuel est légèrement inclinée (afin de faciliter le raclage) et
est surmontée d’une plate-forme qui facilite le ramassage manuel des débris
retirés de l’eau. La grille doit être amovible et dotée d’un système mécanique ou
motorisé permettant son relevage à des fins de nettoyage. Les tiges qui
composent le grillage doivent être robustes en plus d’être droites, rondes ou
rectangulaires.
6.2 Grilles mobiles à nettoyage automatique :
Ces grilles sont composées d’une série de tamis rectangulaires dont le
mouvement mécanique est rotatoire et ascendant. Chaque tamis est nettoyé par
des jets d’eau lorsqu’il atteint le niveau du plancher.
6.3 Grilles fixes à nettoyage automatique :
Ces grilles, fixes et robustes, sont équipées d’un système de raclage permettant
de gérer efficacement d’importantes quantités de débris de différentes tailles .

7/prétraitements à la prise d’eau :


Le premier traitement possible est un dégrossissage, ayant pour but d'éliminer les
matières de grandes dimensions susceptibles de gêner la mise en œuvre des
autres traitements.
Il peut comporter (voir prétraitements) :
un dégrillage ;
 un macrotamisage. Il est impératif si l'eau charrie des herbes, des feuilles, des
débris plastiques… Le nettoyage doit être automatique. L'absence de cet
appareil, par souci d'économie, est la cause de perturbations de bon nombre
d'usines, surtout quand elles comportent un pompage de relevage ;
 un dessablage, qui peut être placé suivant les conditions de prise, soit avant,
soit après l'éventuel tamisage. Un tel dessablage est indispensable quand les
appareils de traitement qui suivent sont susceptibles d'être fortement affectés
par des quantités notables de sable ;
 un déshuilage de surface ;
 un débourbage, nécessaire quand la quantité de MES de l'eau brute à éliminer
(limons, argile…) dépasse la capacité de concentration et d'extraction des
décanteurs situés en aval (> quelques g/L MES) ; cet aspect de double
décantation sera développé dans la sous-section "la clarification".
Lorsque la prise d'eau est distante de la station de traitement, la protection de la
canalisation de liaison doit faire l'objet d'une attention particulière à plusieurs
titres :
Protection anti-bélier
Envasement (sable, argiles…)
Obstruction (moules, bactéries ferrugineuses…)
Développement de mauvais goûts (algues, MO, débris organiques).
Un traitement par préchloration a souvent été préconisé ; il convient cependant
d'être très prudent car malgré sa grande efficacité, il entraîne souvent des
désagréments tels qu'apparition de mauvais goûts (ex. : chlorophénols avec les
algues) et surtout formation de composés indésirables tels que les
trihalométhanes (THM) qu'il est très difficile d'éliminer dans la suite du
traitement.
Une chloration "choc" à des doses élevées, mais intermittente, peut être une
solution, ainsi qu'une chloration continue en dessous du point de rupture (ou
break-point, voir l'oxydation et réduction), lorsque l'eau brute contient des ions
ammonium.

Vous aimerez peut-être aussi