Vous êtes sur la page 1sur 29

HYDRAULIQUE

LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Le fluide offre une surface de contact avec l’air.

La seule source d’énergie créant le mouvement est


la pesanteur.

L’hydraulique à surface libre est beaucoup plus


complexe que celle des écoulements en charge.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 2


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

PARAMETRES SPECIFIQUES:

- Hauteur d’eau ou profondeur hydraulique.


- Largeur du plan d’eau.
- Section mouillée.
- Périmètre mouillé.
- Rayon hydraulique.
- Vitesse.
- Débit.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 3


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Les écoulements à surface libre se caractérisent


par une variation de la surface mouillée.

Le débit d’eau dans un canal dépend (Q = V x S):


- de la vitesse découlement (V)
- de la section mouillée (S)

Les deux paramètres principaux sont donc:


- la pente
- la hauteur d’eau dans la conduite

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 4


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

MESURE DE DEBIT - DEVERSOIR


◗Principe: installer en travers de la veine liquide un
obstacle qui va perturber l’écoulement
◗ Déversoir à lame mince pour les petits débits
◗ Déversoirs Venturi et seuils jaugeurs pour les débit
plus importants
On couple ces appareils de jaugeage avec des appareils
capables:
◗de mesurer avec suffisamment de précision la hauteur
d’élévation de l’eau
◗ de convertir cette élévation en débit
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 5
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

DEVERSOIR A LAME MINCE


◗On va disposer dans un canal rectangulaire un dispositif
constitué d’une paroi mince (généralement métallique ou
plastique).

◗Comme tous les dispositifs à lame minces ou à seuils, ils


retiennent en amont de l’organe déprimogène tous les dépôts qui
veulent bien décanter, ce qui se traduit par en envasement rapide
et la putréfaction qui s’ensuit.

◗Il convient donc d’éviter de monter ce genre de dispositif pour


mesurer le débit des eaux usées non traitées, c’est notamment
exclu dans les réseaux d’assainissement par exemple.
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 6
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

DEVERSOIR A
LAME MINCE
TYPE
TRIANGULAIRE

◗ Dispositif constitué d’une


paroi mince taillée en V.

◗Ces dispositifs sont ceux


qui offrent la meilleure
sensibilité car l’angle
d’ouverture peut être très
petit.
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007
7
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

DEVERSOIR A LAME MINCE TYPE


RECTANGULAIRE

◗Dispositif constitué d’une


paroi mince taillée en
échancrure rectangulaire.

◗ Adaptés à la mesure des


débits plus importants.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 8


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

VENTURI

◗Dispositif à contraction latérale sans obstacle en travers de


l’écoulement. Son principal avantage consiste donc à sa
préconisation dans le cadre de la mesure des eaux chargées :
puisqu’il n’y a pas d’obstacle, il y aura peu de dépôts !

◗Les conditions d’implantation, la forme du dispositif, la façon de


mesurer et d’interpréter les mesures effectuées sont indiquées
dans la norme NF ISO 4359.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 9


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 10


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

SEULS
JAUGEURS

◗Réservé pour les


débits très importants,
ce type d’ouvrage
(généralement en
maçonnerie, parfois en
plastique) est peu
sensible mais très
robuste.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 11


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Dans le cas des réseaux d’EU, il est délicat d’installer des


dispositifs tels que les déversoirs (formation de dépôts en
amont) ou les canaux VENTURI (respect des longueurs droites
nécessaires à leur installation).

L’eau étant canalisée dans un système de tuyauteries


(généralement circulaires ou ovoïdes), il a donc été possible
de modéliser la réaction du fluide à l’écoulement.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 12


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

On utilisera le modèle de Manning-Strickler et ses abaques.

Le premier abaque donne le


débit de l’égout lorsque le tuyau
est intégralement rempli
(Qsp = Débit Section Pleine)

Le deuxième donne le
correctif à apporter à cette
valeur lorsque le tuyau n’est
que partiellement rempli
(Qe = Débit d’Exploitation) 13
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

1°) Déterminer le Qsp

2°) Déterminer le rapport entre Qe et Qsp en fonction de la


hauteur d’eau = coeff.
3°) Calculer Qe = coeff. x Qsp

Application:

Quel débit transite dans une canalisation DN400 dans


laquelle la hauteur d’eau est de 40mm et dont la pente est de
8 mm/m?

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 14


Pour une pente de 8 mm/m dans une canalisation de
diamètre 400 mm, le débit à section pleine est de 240l/s
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 15
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Hauteur de remplissage = 40mm soit 10% du diamètre

Pour une hauteur de remplissage de 10%, le rapport du


débit d’exploitation au débit en section pleine est de 0.02

Le débit d’exploitation est donc de 0.02 x 240 = 4.8 l/s

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 16


LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

On utilise également ces abaques pour déterminer le diamètre


d’une canalisation sachant que:
Le débit est connu (Qe) en général Q max
La pente est connue
La hauteur d’eau dans la canalisation est connue (hauteur
max à ne pas dépasser)
1°) Détermination du rapport entre Qe et Qsp
2°) Calcul de Qsp
3°) Détermination du diamètre
Application:
Quel doit être le diamètre d’une canalisation posée avec une
pente de 10 mm/m dans laquelle transite un débit de 6 l/s et
dont le taux de remplissage est de 40%?
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 17
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Hauteur de remplissage = 40% du diamètre

Pour une hauteur de remplissage de 40%, le rapport du


débit d’exploitation au débit en section pleine est de 0.34
6
Le débit section pleine est donc de = 18 l/s
0.34
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 18
Débit section pleine = 18 l/s
Pente = 10 mm/m,
Diamètre de la canalisation = 200 mm 19
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

Le dimensionnement des ouvrages devra donc tenir compte à


la fois :

◗ des débits d’eau à évacuer.


◗des dénivelées que l’on va s’autoriser ( attention aux
surprofondeurs : un égout est difficilement exploitable
lorsque sa profondeur dépasse 3.50 m )
◗de la pente que l’on va retenir ( attention : une pente
inférieure à 10 mm/ml ne permet pas l’autocurage tandis
qu’une pente supérieure à 80 mm/ml entraine la destruction
de l’ouvrage ).
◗ de l’altitude à laquelle doit se faire le rejet
◗ du diamètre du tuyau que l’on retiendra
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 20
LES ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE

On retiendra simplement que pour évacuer un débit donné:

- si l’on veut diminuer le diamètre de la canalisation (à


cause du coût), il faut augmenter la pente.

- Inversement, si l’on veut limiter la pente ( à cause des


surprofondeurs ), il faut augmenter le diamètre.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 21


LES DEVERSOIRS D’ORAGE
LES DEVERSOIRS D’ORAGE

DO = ensemble du dispositif dont la fonction est d’évacuer


directement et sans traitement vers le milieu naturel, les
pointes de ruissellement de manière à décharger le réseau
aval ainsi que les stations d’épuration.

Un DO comprend:
- Un ouvrage de dérivation.

-Un canal ou collecteur de décharge conduisant l’eau


déversée à un émissaire naturel.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 23


LES DEVERSOIRS D’ORAGE

Le DO est raccordé:

- A l’amont, au collecteur d’arrivé amenant les eaux unitaires.

-A l’aval, au collecteur de départ qui transporte vers la STEP les


eaux à épurer.
Le collecteur de décharge peut être très court (égouts longeant
un ruisseau.
Un ouvrage de stockage (bassin d’orage) peut être adjoint au
DO pour stocker temporairement une partie du flot.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 24


LES DEVERSOIRS D’ORAGE

La construction d’un DO résulte d’une étude technique et


économique:
-Présence d’un émissaire pouvant recevoir les eaux déversées
aussi bien sous l’angle débit que sous l’angle pollution.
-Chaque fois que l’on met un déversoir, on crée un ouvrage
couteux, mais on réduit le diamètre du collecteur aval.

Les DO pourront être placés:


-Sur des collecteurs secondaires afin de limiter les débits
d’apport aux collecteurs principaux.
-A l’entrée d’ouvrages tels que les bassins d’orage, les siphons
ou les STEP.
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 25
LES DEVERSOIRS D’ORAGE

Un DO se caractérise par l’ouvrage de dérivation qui peut être:

- Ouvrage à seuil déversant

-Ouvrages dont le fonctionnement est lié à autre chose qu’un


seuil déversant:
- Ouverture dans le radier
- Orifice latéral
- Système de régulation avec vanne ou limiteur de débit

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 26


LES DEVERSOIRS D’ORAGE

Ouvrages à seuil déversant:


-Un seuil déversant permet, à partir d’un certain débit arrivant,
de dériver une partie de celui-ci par-dessus le seuil.

-On limite le débit acheminé vers la STEP à une valeur


déterminée, le supplément étant déversé

-On prévoit souvent en plus un système d’étranglement sur le


collecteur de départ ce qui permet de caler plus haut la côte du
seuil déversant. On distingue alors:
- déversoir à seuil haut (le plus courant)
- déversoirs à seuil bas
Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 27
LES DEVERSOIRS D’ORAGE

Détermination des débits caractéristiques:


- Débit d’eau pluvial.
- Débit de temps sec.

A partir de la conduite d’amenée caractérisée par:


son diamètre (connu, en principe),

sa pente (à déterminer par des mesures terrain),


.ondétermine les hauteurs de remplissage (méthode de
MANNING STRICKER) afin de caler la hauteur de la lame
déversante.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 28


LES DEVERSOIRS D’ORAGE

Détermination du débit déversé


- Déterminer le débit de pointe en amont du déversoir.
-Déterminer le débit maxi lié au positionnement de la lame
déversante.
- Déterminer par différence le débit déversé.

Les écoulements à surface libre - Campus SAUR – SEPTEMBRE 2007 29

Vous aimerez peut-être aussi