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RESEAU D’ASSAINISSEMENT

NOTES DE COURS
INTRODUCTION
L'assainissement a pour objet d'assurer la protection de la santé publique. Ainsi, tous les
déchets d'origine humaine et animale susceptibles de donner naissance à des putréfactions
ou à des odeurs doivent être évacués rapidement hors des habitations, et sans stagnation.
En outre, il faut éviter que les produits évacués puissent polluer les eaux souterraines, les
eaux de surface, etc.
Les collectivités et les établissements doivent assurer l'évacuation des eaux usées dans des
conditions qui respectent les objectifs fixés pour le maintien et l'amélioration de la qualité
des milieux récepteurs.
Le réseau d’égouts doit être conçu pour satisfaire les exigences suivantes :
- Etre suffisamment profond pour capter, de préférence sans pompage, les eaux qu’on a
prévu qu’il capte;
- Résister aux charges mortes dues au remblai et aux charges vives imputables aux
véhicules routiers;
- Avoir une capacité hydraulique suffisante pour transporter les débits maximaux prévus;
- Avoir une pente suffisante pour empêcher les dépôts de MES;
- Etre prévu des éléments nécessaires au captage et à l’évacuation des EU et des
éléments nécessaires à son entretien;
- Etre moins coûteux;
- Etre sécuritaire aussi bien pour le personnel d’entretien que pour le publique

I. SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT

1. Système Unitaire :
Evacuation de l’ensemble des eaux usées et pluviales par un unique réseau, généralement
pourvu de déversoir d’orage

2. Système séparatif :
Consiste à effectuer un réseau à l’évacuation des eaux usées domestiques et, avec des
réserves, de certains effluents industriels, alors que l’évacuation de toutes les eaux pluviales
est assuré par un autre réseau

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3. Système pseudo-séparatif :
Système dans lequel on divise les apports d’eaux pluviales en deux parties :
- l’une provenant uniquement des surfaces de voirie, et qui s’écoule par des ouvrages
particuliers (caniveaux, aqueducs, …..)
- L’autre provenant des toitures et cours intérieures qui sont raccordé au réseau à
l’aide des mêmes branchements que ceux des EU domestiques
Ce système a été retenu dans de nombreuses zones suburbaines où les habitants sont
relativement proches les uns des autres

II. MORPHOLOGIE ET ELEMENTS D’UN RESEAU

II.1. Canalisations

1. Caractéristiques nécessaires des canalisations

Les canalisations doivent répondre aux exigences suivantes :


- étanchéité, étanchéité des joints
- inertie à l’action des polluants
- épaisseur suffisantes pour résister aux surcharges
- faible rugosité
- facilité de manutention et d’installation

2.Matériaux des canalisations

• amiante ciment (fibrociment) : canalisation légère mais conserve cependant une trés
grande souplesse et une faible résistance à l'écrasement caractéristiques voisines du
PVC
• béton non armé : utilisé en préfabrication
• béton armé : pour grandes sections
• fonte ductile : peu utilisé, pour assainissement « à risque » si le niveau de la nappe
est élevé.
• matières plastiques (PVC et polyéthylène) : Bonne résistance aux attaques chimiques
mais sa souplesse le réserve aux petits diamètres (∅<50 cm )
• grès : peu utilisé, recommandé pour zones industrielles : matériau céramique
caractérisé par une très grande dureté (chauffage à 1000°c d'un mélange d'argile et
de sable) et une excellente résistance aux agressions chimiques ou climatiques

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3. Types et formes de canalisations :

Types de canalisations
Conduite d’égout local : destinée à transporter les EU en provenance d’un seul ou d’au plus
quelques tronçons de rue; les EU des secteurs situés en amont de cette conduite ne doivent
pas s’y déverser.

Collecteur : transporte les EU apportées par plusieurs conduites d’égout local ou par
plusieurs collecteurs; le collecteur constitue l’axe d’évacuation principal d’un bassin versant.

Intercepteur : reçoit la totalité ou une partie des eaux acheminées par les collecteurs et
transporte ces eaux vers la STEP

Emissaire : évacue les EU vers le milieu récepteur

Formes de canalisations
Formes : - circulaire (∅ 10 cm à> 4 m)
- ovoïde (hauteur 1 à 2 m)
- profils particuliers (canalisations visitables)
vis

Canalisations circulaires
• Réseau primaire : diamètre > 800
• Réseau secondaire : diamètre : 300-800
• Réseau tertiaire : diamètre < 300

Canalisations ovoïdes et sections particulières


• Ovoïdes : profil de vitesse plus régulier; meilleure résistance à l’écrasement
• Profils particuliers : utilisés comme section unitaire dans les centres
Egouts élémentaires visitables

Collecteurs visitables

Emissaire

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4. Agencement des canalisations

Le réseau des eaux usées peut être ramifié, maillé, à exutoire unique ou à exutoires
multiples

5. Paramètres de choix des matériaux

- pente du terrain (vitesse et érosion)


- nature des sous-sols (instabilité, corrosion, entrée d’eaux)
- nature des effluents (corrosion, encrassement)
- volume des effluents
- charge mécanique
- respect de l’environnement

6. Paramètres de choix d’un schéma de réseau

- écoulement gravitaire à faible coût


- topographie du terrain
- zone à assainir
- implantation dans le domaine public
- emplacement de la station

II.2. Les ouvrages spéciaux

1. Rôle des ouvrages spéciaux

Les ouvrages spéciaux sont nécessaires pour le bon fonctionnement du réseau et jouent
différents rôles :
• Liaison surface-réseau :
C’est le cas des ouvrages de collecte (branchements particuliers, bouches d’égout) et
les ouvrages de visite
• Liaison réseau-milieu naturel :
C’est le cas des émissaires de rejet et des déversoirs d’orage
• Dispositifs de stockage des eaux pluviales :
Les bassins de rétention et les bassins de stockage à l’amont constituent les
principaux dispositifs de stockage des eaux pluviales
• Ouvrages liés au bon fonctionnement du réseau

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Pour un bon fonctionnement du réseau on a souvent recours aux réservoirs de
chasse, ouvrages de dessablement,
dessablement siphons, stations de relèvement et les ouvrages
de prétraitement

2. Ouvrages de collecte

Branchement particulier

Regard de façade
Situé sur la voie publique,, le regard de façade permet le raccordement des canalisations
intérieures collectant les eaux vannes et ménagères ou les eaux de pluie d’une propriété au
réseau public d’assainissement.
d’assainissement

Canalisation de branchement
Ces canalisations doivent avoir un diamètre minimum de 200 - 300 mm (éviter les
phénomènes de piston hydraulique) et doivent être déposés avec une pente minimale de 3%
(éviter les dépôts)

Dispositif de raccordement
Le raccordement est assuré par une boite de branchement borgne (Regard borgne),
branchement par culotte ou par piquage

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3. Ouvrages de collecte en surface

Bouches d’égout :
Les bouches d’égout sont disposées généralement sous le trottoir et sont destinés d
exclusivement à collecter les eaux de surface.
surface Elles sont implantés
mplantés en moyenne tous les 50 m
-

Caniveaux:
Accessoires de la voirie destinés à la collecte des eaux pluviales ruisselant sur le profil
transversal de la chaussée et des trottoirs, et au transport de ces eaux jusqu’aux bouches
d’égout.

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4. Ouvrages de visite

Regard d’egout
Permet d’accéder à la conduite et d’assurer
d’a la ventilation du réseau. Les regards sont
installés
nstallés à intervalles réguliers.
réguliers. Toutefois ces ouvrages doivent être installés
obligatoirement :
- Aux
ux changements de diamètres ou de pentes ;
- A la jonction des conduites orientées selon des directions différentes
- Au début d’un réseau, soit en tête du tronçon situé le plus en amont d’un égout local
- A la jonction de deux conduites enfouies à des profondeurs différentes; si la dénivellation
dénive
est importante, il faut installer un regard de chute
- tous les 80m dans les parties rectilignes du tracé.

5. Déversoirs d’orage

Ouvrages de dérivation conçus pour réduire les risques d'inondations et/ou de mise en
charge des réseaux. Jouant pour ainsi dire un rôle de "soupape de sécurité", ils permettent
de limiter le débit dirigé par temps de pluie vers la station d'épuration.
• En temps sec, il protège le milieu naturel.
• En temps de petite pluie, il soulage les réseaux ou bien la station de traitement à
l’aval.
• En temps de forte pluie, il protège contre les inondations, la ville et les ouvrages.

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6. Stations de relèvement ou de refoulement

Postes de relèvement : on relève l’eau sur des faibles hauteurs d’un collecteur devenu trop
profond jusqu’à un niveau acceptable.

Poste de refoulement : on transporte sous pression les effluents sur de grandes distances
et/ou de grandes dénivellations
vellations (transport jusqu’à la station, changement de versant,…)

7. Autres Ouvrages spéciaux :

• Bassin de dessablement
• Dégrillage (passage en siphon)
• Réservoir de chasse (corrige l’absence d’auto-curage)
d’auto
• Ventilation et désodorisation (éviter les odeurs par fermentation et protection du
personnel)
• Les bassins de retenue des eaux pluviales :
Ces ouvrages permettent d’écrêter
d’ les pointes de débits et participent au traitement
des eaux pluviales avant rejet
• Les bassins de stockage avec restitution (BSR) :
Permettent l’écrêtement
écrêtement des pointes de débits sur réseaux unitaires,
unitaires le stockage
avant déversement et la restitution après la pluie

III. CALCUL
ALCUL DES DEBITS DES EAUX USEES

III.1. Typologie des rejets


L’évaluation quantitative des rejets d’une agglomération peut être représentée par une
modélisation
odélisation spatiale des zones élémentaires d’occupation des sols. Pour ce faire, on
distingue :
Les types d’agglomérations et les catégories d’occupation des sols
Types d’agglomérations : Centres des villes importantes;Banlieues des grandes villes et villes
moyennes;Villes touristiques;Villes nouvelles ; Communes rurales traditionnelles
Catégories d’occupation des sols : Secteurs denses (>== 100 logements/ha), Habitat urbain
diffus, Immeuble anciens, Zones pavillonnaires; Zones industrielles, zones d’activités et

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centres commerciaux; Zones de loisirs, camping, carvaning; Centres administratifs, bureaux;
Centres hospitaliers et maisons de retraite;
retraite; Groupes scolaires, Centres sportifs et culturels,
Voirie et espace public; Espaces verts.
verts
L’étude démographique,
écoupage en tenant compte des autres facteurs socio-économiques,
Découpage socio
ffiner la représentation typologique :
Affiner
- l’enquête auprès des services
services municipaux pour définir un découpage socio-
socio
économique;
- La distribution de la consommation d’EP par rue;
- La mesure in situ des débits horaires en différents points névralgiques du réseau
durant une semaine, caractérisant le cycle d’activité
III.2. DEBITSS D’EAUX USEES ACTUELS
Différents types d’eaux usées à prendre en compte
Eaux usées domestiques
- eaux vannes (WC)
- eaux ménagères (cuisine, lessive, toilette)
Eaux usées professionnelles
- eaux industrielles (raccordement au réseau public soumis à autorisation)
- eaux du secteur tertiaire, Ex : le commerce, l’administration …
Eaux du service public
- grands équipements publics (écoles, hôpitaux, casernes…)
- nettoyage de voirie, arrosage, fontaines
Eaux parasites
Une eau parasite estt une eau transitant
tran dans un réseau
seau d’assainissementqui n’est pas conçu
pour la recevoir. ir. Ce terme est utilisé pour désigner une eau claire (généralement
alement très peu
polluée),
e), introduitedans un système d’assainissement. On parle alors d’intrusion d’eaux
clairesparasites.
- infiltrations
- eaux d’exhaures

1. Volume des eaux usées domestiques

Veu = volume d’eaux usées à évacuer


Vep = volume d’eau potable distribué
r = % d’habitants raccordés au réseau
p= pourcentage des pertes (fuites, rejets directs, arrosage…) , p = 20 à 30%

Consommation d’eau potable domestique


La consommation domestique en eau potable est variable
variable dans l’espace et dans le temps et
dépend du niveau de vie, climat, coût
c de l’eau, type et âge de l’habitat.
En milieu urbain, on l’estime entre 100 et 150 l/hab/j (donteaux
donteaux vannes 30 l/hab/j,
l/hab/j cuisine
15 l/hab/j, lessive 16 l/hab/j et douche, bain et lavabo 38 l/hab/j)
En milieu rural l’ONEE préconise 50 l/hab/j pour les BI (branchement individuel) et 20 l/hab/j
pour les BF (borgnes fontaines)

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Toutefois, l’estimation
’estimation de la consommation en eau potable futur est délicate. On devait
prévoir la population futur, prévoir l’évolution des consommations,
consommations, prendre en compte le
cas des agglomérations à population variable suivant les saisons……
saisons

Taux de restitution à l’égout


- 80 % pour les eaux d’origine domestique et administrative
- 75 % pour les eaux d’origine industrielle.

2. Volume des eaux usées industrielles


Le volume des eaux usées est très variable en fonction de l’activité,, de mode du rejet
(directe ou indirecte) et de la gestion de l’eau au sein de l’entreprise (certaines
(certaines industries
procèdent à un recyclage total ou partiel de l’eau)
l’eau
Méthode d’évaluation
En cas d’industries
industries existantes ou transférées : mesures « in situ »
Dans le cas d’industries future
res, l’évaluation se fait à partir de données statistiques ou en
adoptant des valeurs moyennes associées à des probabilités de satisfaction.
satisfaction
Zones d’entrepôts ou haute technicité: 10 à 12 m3/jour/ha loti
Zones emplois, petite industrie, ateliers: 20 à 25 m3/jour/ha loti
Zones d’industries moyennes: 50 à 150 m3/jour/ha loti

3. Volume des eaux du service public

Pour les Equipements publics, le volume est généralement pris en compte avec eaux
domestiques.
Pour le nettoyage: le volume est très variable en fonction des pratiques locales. Exemple en
France (≈ 25 l/m/j pour le lavage caniveaux et ≈ 5 l/m2/j pour le nettoyage marchés)
marchés

4. Calcul du débit de pointe

Pour tenir compte de la simultanéité d'utilisation, il convient de multiplier ce débit moyen


par un coefficient de pointe compris entre 1,5 et 4.

III.3. EVALUATION DES DEBITS FUTURS


Lors de l’évaluation des débits maximaux futurs, il faut tenir compte de :
1. l’accroissement prévisible de la démographie en analysant les données
données de documents
d’urbanisme ;

Pn: Population à l’horizon de calcul ; P0 : Population de l’année


nnée de référence ; α : Taux
d’accroissement, n : nombre des années séparant l’année de référence et celle de notre
horizon d’étude.

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2. le développement probable de la consommation de l’eau. Exemple dans le cas des
habitats anciens où les progrès de l’équipement amèneront un accroissement de la
consommation.

III.4. Notion d’équivalent habitant

L’équivalent habitant (EH) correspond à la quantité de pollution rejetée par un habitant


quotidiennement.
Au Maroc, on estime les quantités journalières suivantes pour chaque habitant :
- DBO5 (g/hab/j) : 42
- DCO (g/hab/j) : 88
- MES (g/hab/j) : 33
- NTK (g/hab/j) : 11
- Pt (g/hab/j) : 1.2

IV. CALCUL DES DEBITS DES EAUX PLUVIALES : MÉTHODE SUPERFICIELLE ou MODELE DE
CAQUOT

Pour calculer le volume et le débit des eaux pluviales en tient compte de :


- Caractéristiques de la pluie (intensité, durée et répartition spatio-temporelle)
- Caractéristiques de la surface du bassin versant (nature, degré de perméabilité,
pente et aménagement)
- Lois hydrauliques relatives aux écoulements à surface libre
Méthodes de calcul de débit de ruissellement : Plusieurs méthodes existent
- Méthode rationnelle ;
- Méthode superficielle : Modèle de Caquot ;
- Développement de modèles informatiques

1. Limites d’application de la méthode de Caquot


L’instruction technique impose les limites suivantes :
- Superficie totale du bassin versant étudié A ≤ 200 ha
- La pente 0,002 ≤ I ≤ 0,05 en m/m
- Coefficient de ruissellement 0,2 ≤ C ≤ 1

2. Evaluation des débits


L’évaluation des débits des eaux pluviales à l’exutoire d’un bassin versant est basée sur la
méthode superficielle deCAQUOT.
Cette formule donne, pour une période de retour donnée, le débit de pointe en un point
donné du réseau. Elle tient aussicompte d’un effet de capacité des conduites.
La période de retour maintenue pour le dimensionnement d’un réseau d’assainissement est
décennale soit 10 ans.
Le débit décennal est donné par la formule :

QP(T) : Débit de pointe de période de retour T (en m3/S)

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I : Pente du bassin versant du plus grand parcours de l'eau (m/m)
C: Coefficient de ruissellement pondéré du bassin versant
A: Surface du bassin versant (en
en ha)
ha
L: Longueur du chemin hydraulique du bassin en hectomètre
hecto
K, α, β, γ : Constantes définies dans le modèle, fonction des deux coefficients a et b de
Montana. Ces paramètres sont fonction de la région considérée et de la période de retour T
de la pluie.

3. Coefficient de ruissellement C

Paramètre à l’aide duquel on exprime la fraction de la pluie qui ruisselle sur une surface
donnée, la valeur de C dépend de la nature de la surface de terrain,
terrain la pente moyenne en
direction de la décharge, l’intensité de la pluie,
pluie le % d’emmagasinage de l’eau dans les
affaissements du terrain et des conditions atmosphériques antérieures à la pluie.
pluie

Aimp : fraction de surface imperméabilisée


∑Aj : la surface totale des aires A du bassin j

Le coefficient de ruissellement pondéré est calculé comme suit :

Avec :
Ai: la surface du bassin élémentaire i (homogène en type d’habitat)
Ci: le coefficient de ruissellement relatif à la surface Ai.

4. Pente de réseau « I »
Assemblage en série des pentes : Pente équivalente

Lj : tronçons successifs de plus long cheminement hydraulique L,


Ij : pentes (sensiblement constantes) relatives aux tronçons Lj

Assemblage en parallèle : Pente équivalente moyenne


Pour réaliser un assemblage de plusieurs développements de tronçons homogènes,
homogèn
indépendants les uns des autres (mais hétérogènes entre eux),

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5. Correction du débit

Pour tenir compte de la forme plus ou moins ramassée des sous-bassins,


sous bassins, uncoefficient
correcteur m est appliqué au calcul des débits. Ce coefficient m estdéduit du coefficient
d’allongement du bassin M exprimé d’après une formule baséesur la surface et le plus long
parcours hydraulique du sous--bassin.

avec :
M : facteur de forme du bassin
L : Longueur du plus long cheminement hydraulique (L en hectomètres)
A : aire
re équivalente (A en hectares)

Assemblages en série

Assemblages en parallèle :

L(Qpjmax) : la longueur du plus long cheminement par


par lequel circule le plus fort débit.
Le coefficient correcteur est ainsi donné par la formule suivante :

.

Ainsi le débit corrigé est donnée par la formule suivante :

! ∗ #
.

V. DETERMINATION DES DIAMETRES DES CANALISATIONS

Le diamètre est déterminé en fonction de débit et de la pente soit par calcul ou en utilisant
des abaques.
• Calcul

D : diamètre (en m) ; Q : débit (m3/s); K : coefficient de rugosité ; I : pente (m/m)

• Utilisation des abaques

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VI.VERIFICATION DES CONDITIONS D'AUTO-CURAGE

Dans les réseaux d’assainissement, la formation de dépôts peut nuire à l'écoulement. Les
dépôts ne peuvent être empêchés qu'en assurant une vitesse d'écoulement suffisante aux
faibles débits (condition d'auto-curage).
L’auto-curage exige que trois conditions soient satisfaites simultanément :
- Remplissage à demi-section : vitessed'écoulement > 0,70 m/s(exceptionnellement >
0,50 m/s);
- Remplissage au 2/10 du diamètre : vitesse ≥ 0,30 m/s ;
- Le remplissage aux 2/10 du diamètre doit être assuré pour le débit moyen

D'une façon générale, la pente souhaitable des réseaux est comprise entre 0,5 et 1 %. Le
minimum acceptable est de 0,3.Entre 0,3 et 0,5 %, s'assurer de la stabilité dufond de fouille.
La partie du branchement située dans le domaine public doit avoir une pente > 3%.

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Évaluation des caractéristiques hydrauliques en fonction du remplissage des ouvrages
circulaires
Exemple : Pour r = 0,40, on obtient r = 0,95 et r = 0,43.
Q V H
Pour Q /10, on obtient r’ =0,55 et r‘ = 0,17 (autocurage).
PS V H

Évaluation des caractéristiques hydrauliques en fonction du remplissage des ouvrages


ovoides

VII.STATIONS DE POMPAGE

Les stations de pompage sont destinées, en assainissement, à élever les eaux d'un niveau à
un autre, soit pour le franchissement d'un obstacle, soit pour modifier des tracés devenus
économiquement inacceptables en réseau gravitaire, ou en raison de conditions
incompatibles avec les données d'aval

Les relèvements :
Ils sont essentiellement destinés à relever, à faible hauteur et courte distance, les eaux d'un
collecteur ne pouvant plus s'approfondir.
- les pompes centrifuges ou à hélice ou à vortex ;
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- les vis d'Archimède ; anciennes machines, utilisation économique ;
- les aéroéjecteurs et les pompes à vide.

Les refoulements :
Ils sont destinés à forcer le transport des effluents d'un point à un autre, souvent sur de
grandes distances, voire d'importantes dénivellations, moyennant une mise en pression pour
vaincre les pertes de charges ainsi que la hauteur géométrique
géométrique de franchissement.

VII.1. Eléments d’une station de pompage


Une station de pompage est constituée par :
- une bâche de stockage temporaire ou de reprise des effluents, équipée,
normalement, en amont, d'un dégrillage et d'une chambre de dessablement,
dessableme
- un ensemble hydroélectrique constitué d'une ou de plusieurs motopompes, des
tuyauteries et appareillages nécessaires à l'exhaure des effluents.

VII. 2. Bases de calcul de station de pompage :

L'étude des stations de pompage doit prendre en compte :


- l'analyse des données,
- la fluctuation des débits,
- le choix des pompes et des équipements,
- Les calculs de pertes de charges, de dimensionnement, de rendement, de
protection, etc.

Volume de la bâche d'aspiration :


Le volume utile de la bâche d'aspiration :

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Q : débit nominal d'une Pompe (m3/s)
n : nombre de Pompes
T : temps toléré entre 2 démarrages successifs

VIII.DEVERSOIRS D’ORAGE

Un déversoir d’orage a pour but de permettre le rejet direct d’unepartie des effluents au
milieu naturel lorsque le débit à l’amont dépasse une certaine valeur. Les déversoirs d’orage
sont généralement installés sur les réseaux unitaires dans le but de limiter les apports au
réseau aval, et en particulier, dans la station d’épurationen cas de pluie.

VIII.1. Ouvrages à trop plein


Ouvrages ne possédant pas du seuil : Trous dans le mur (ou bien en trop plein)
Ce sont des anciens ouvrages, abandonnés pour deux raisons.
• La faible capacité d’évacuation au niveau de la conduite de déversement. Ce qui
nécessite une charge importante d’eau pour permettre l’évacuation par le trop plein.
• La mise en charge du réseau pour que le déversement ait lieu.

VIII.2. Ouvrages à seuils

VIII.2.1. Types d’ouvrages à seuils

Les ouvrages à seuils sont classés :


A. selon le nombre de seuil :
1- Déversoirs à seuil simple : Le seuil est placé d’un seul côté de l’ouvrage
2- Déversoirs à seuil double : Le seuil est placé de chaque côté de l’ouvrage.
B. selon La position de seuil par rapport à la conduite amont :
1- Déversoirs à seuil latéral : le seuil est rectiligne et strictement parallèle à
l’écoulement.
2- Déversoirs à seuil frontal : Le seuil est alors rectiligne et perpendiculaire à
l’écoulement.
3- Déversoirs à seuil dite "intermédiaire" : Ce sont les déversoirs qui ont des seuils qui
ne sont pas purement rectilignes. On distingue : seuil rectiligne avec angle
intermédiaire (41%), seuil brisé (4%) ou seuil curviligne (18%).

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VIII.3. Bases de Dimensionnement des DO

Evaluation du débit aval du déversoir


Le débit admis en aval du déversoir d’orage QAval (en l/s) est :

QAval = Cd .Qts
Cd : Coefficient de dilution ;
Qts : Débit maximal à temps sec en m3/s.

En toute rigueur, le coefficient de dilution doit être en fonction des débits drainés en cours
de crue et des objectifs de qualité fixés pour le milieu naturel de rejet. Le paramètre
principal dans le dimensionnement des déversoirs est le seuil de débit à partir duquel les
déversements peuvent être tolérés.
Le taux de dilution varie en général, pour les déversoirs d’orage, de 2 à 5 fois le débit de
pointe des eaux usées en temps sec.

Evaluation du débit déversé Qdév


C’est le débit déversé par le déversoir, il est en fonction de la dilution admise par le milieu
récepteur. Le débit maximum déversé est exprimé comme suit :

Qdév = QAmont – QAval = QAmont – Cd .Qts

Ce qui signifie que le déversoir d’orage, en fonctionnement normal, ne doit déverser aucune
goutte d’eau dans la nature tant que QAmont est inférieur à (Cd .Qts).

Détermination des dimensions du seuil déversant


L’évaluation des débits déversés par l’intermédiaire des déversoirs dorage s’effectue par
l’utilisation de relations empiriques. On trouve par exemple la formule de Dominguez qui
permet le calcul du débit déversé en fonction des valeurs de hauteur d’eau à l’amont et/ou à
l’aval du déversoir.
Ces relations ne sont applicables que pour certains types d’écoulement (fluvial) et
uniquement pour certaines géométries de déversoir.

Formule de Dominguez :
$é& ' ( ) * +)
Q : Débit à déverser ;
L : Longueur du seuil ;
h : hauteur de la ligne d’eau par rapport au seuil, appelée aussi lame déversant ou encore
charge sur le seuil.
µ : Coefficient de débit variant en fonction du type de déversoir.
(µ= 0,43 pour les DO à seuil frontal et µ= 0,33 pour les DO à seuil latéral)

On suppose donc implicitement que le régime d’écoulement est fluvial dans la partie amont.
Si le régime est torrentiel dans la conduite amont, il y a création d’un ressaut et la mise en
charge de la conduite amont générant une élévation importante de la ligne d’eau. Dans ce
cas, il est recommandé de changer la pente de la conduite ou sa section sur un tronçon juste
en amont de l’ouvrage pour retrouver le régime fluvial.

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IX. BASSIN D’ORAGE
Les bassins d’orage sont utilisés dans le cas où on cherche à réduire les dimensions des
collecteurs projetés à l’aval en étalant les débits de pointe sur un temps imposé par les
conditions d’écoulement à l’aval.
On peut utiliser les dépressions naturelles comme des bassins de rétention, si on les relit au
réseau d’assainissement pour l’évacuation des débits de ruissellement stockés pendant un
certain temps dans la dépression.
Ces bassins sont constitués par un corps de bassin et un ouvrage aval constitué par un seuil
d’évacuation qui peut être un déversoir ou un orifice.

Calcul du volume d’un bassin de rétention : méthode des Volumes

L’application de cette méthode revient à calculer un volume V en fonction du temps t, le


volume sera maximum quand
dV/dt = 0

La formule de base pour calculer la capacité d’un bassin de rétention s’écrit :

V = h.S.C - Qt
V : volume de retenue en m3
h : hauteur d’eau tombant pendant un temps t (en m), elle est donnée par la formule :
h = a.t1-b
a et b sont les paramètres de la formule de Montana i = a.t-b
S : surface en m²
C : Coefficient d’apport : Fraction du volume d’eau précipitée qui arrive au bassin de
rétention
Q : débit admissible à l’aval (débit de fuite) en m3/mn
t : temps en mn.

Les formules d’application sont :


0

,
- − /

1 - / , 2
− ,

La détermination de C est délicate, on pourra adopter en première approximation les valeurs


ci-après:
Sol imperméable (argileux) – 0,60 à 0,15
Sol plutôt imperméable – 0,40 à 0,10
Sol plutôt perméable – 0,20 à 0,05
Sol perméable (sableux) – 0,10 à 0,05

Le débit de sortie du bassin de rétention :

3 4 * +)
Qs : débit sortant du bassin de rétention (m3/s)

20
h : hauteur de l’eau dans le bassin de rétention (m)
g : accélération de la pesanteur, g = 9,81 m/s²
m : constante caractéristique de l’orifice, m = 0,7
Ω : section de l’orifice (m²)

X. CALAGE D’UN RESEAU D’ASSAINISSEMENT

X.1. Dispositions générales

1. La jonction des différents collecteurs secondaires devra être dans le sens d ‘écoulement
de l’effluent avec un angle entre 45° et 67° et d’un angle de 45° à un collecteur principal.
2. Le branchement des différentes constructions au réseau se fera par le biais de regards
borgnes ou de regards de visite. Le branchement devra être réalisé obligatoirement à partir
d’un regard de façade sise en domaine public dont la profondeur devra permettre le rejet
gravitaire des eaux usées dans le collecteur assainissement existant et sera au maximum de
1.20 m.
3. En alignement droit, la distance maximale entre les regards de visite est d’environ 80 m
pour les diamètres ≥ 1000 et 50m pour les diamètres <1000. Ils seront placés en particulier :
- A chaque changement de diamètre
- A chaque changement de direction
- A chaque changement de pente
- Au droit de confluence entre 2 ou plusieurs collecteurs
- Au droit des chutes (approfondissement de collecteur).
4. Les regards de visite doubles doivent être réalisés au cas où les hauteurs de chute
dépassent 1.00m
5. Pour la collecte et le drainage des eaux pluviales vers le réseau, les bouches d’égout à
avaloir doivent être implantés à tous les points bas en fonction du profil en travers des voies.
6. Les collecteurs seront projetés à une profondeur minimale de 1.45m au-dessus de la
génératrice supérieure par rapport au niveau de la chaussée afin d’éviter d’une part les
surcharges roulantes, et d’autre part les encombrements avec les autres réseaux (eau
potable, électrification, téléphone…). Le réseau d’assainissement des eaux usées doit être
placé au-dessous du réseau eau potable.
7. La distance minimale horizontale d’une canalisation d’assainissement par rapport à un
câble, une conduite d’eau potable et/ou une autre canalisation EP/EU devra être de 0.40 m
ou 0.15m avec une protection en béton.
8. Diamètres et pentes minimaux adoptés pour les collecteurs sont :
- 300 mm pour les eaux usées ;
- 400 mm pour les eaux pluviales ;
- Pente minimale 0.5%(exceptionnellement 0.3% en terrain plat tout en respectant
les critères d’autocurage).
9. Le diamètre minimal d’une antenne de branchement particulier ou collectif est
respectivement 200mm et 300mm en P.V.C avec une pente minimale de 2%.
10. Les branchements particuliers ne doivent pas être raccordés dans un regard de Visite ou
sur des conduites de diamètre supérieur ou égal à 800mm. Dans la mesure du possible, Tous
les raccordements des branchements particuliers doivent être réalisés sur des canalisations
in site du lotissement.

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X.2. Mise en œuvre

2.1 Pose

Le lit de pose doit être d’une épaisseur de 10 cm en-dessous de la génératrice inférieure


extérieure, en sable de carrière concassé ou grain de riz 3/6.Alors que l’enrobage doit être
d’une épaisseur de 20 cm au-dessus de la génératricesupérieure extérieure, en sable de
carrière concassé ou grain de riz 3/6 et mise en place du grillage avertisseur marron.
Les remblais de la tranchée sont systématiquement effectués avec des matériaux d'apport
conformes à la réglementation en vigueur, compatibles avec les recommandations issues de
l’étude de sol (géotechnique) et permettant à l’entreprise de respecter les objectifs de
densification adaptés au type de chaussée.
La génératrice supérieure de la canalisation devra se situer à au moins 80 cm sous la voirie
finie et le compactage des tranchées est effectué conformément aux prescriptions des
normes en vigueur.

2.3 Accés (Hors voirie)


Toutes canalisations d’eaux usées principales (c'est-à-dire desservant plusieurs logements ou
bâtiments), posées hors voiries sur une parcelle privée et vouée à la rester, doit pouvoir être
accessible pour des interventions ultérieures de maintenance ou de réparations. De ce fait,
sur ce type de canalisation, aucune plantation ou construction ne devra se faire dans une
bande de 2 mètres de part et d’autre de l’axe de la canalisation et il devra être aménagé une
piste d’accès d’une largeur minimale de 4 mètres pour permettre le passage d’engins
d’exploitation.

2.4 Pose de réseaux en tranchée commune


Les distances d’éloignement entre réseaux définies par les normes ddevront être
respectées.Dans le cas de pose de canalisations en tranchée commune, cette méthodologie
est aussi applicable.

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XI.SYSTEMES
SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT INDIVIDUELS

XI.1. Définition

Les habitations non desservies par un réseau public de collecte des eaux usées (égouts)
doivent être équipées d'une installation autonome dite « d’assainissement non collectif »
pour traiter leurs eaux usées domestiques.
Une installation d’assainissement non collectif désigne toute installation d’assainissement
assurant la collecte, le transport, le traitement et l’évacuation de l’ensemble des eaux usées
domestiques (à l’exception des eaux pluviales).

XI.2. Composition d’une installation

Une installation d’assainissement non collectif peut se décomposer en 5 parties : Ventilation,


Collecte, Prétraitement, Traitement et Evacuation
1. La collecte et le transport des eaux usées en sortie d’habitation : dispositifs de collecte
(boîte
oîte (plus couramment appelé regard) etc.), puis par des canalisations ;
2. Le traitement des eaux usées est réalisé :
- soit par le sol en place, ou par un sol reconstitué à l’aval d’une fosse septique toutes eaux ;
- soit
oit par un dispositif de traitement agréé
3. L’évacuation des eaux usées domestiques traitées est réalisée en priorité par infiltration.
infiltration
L’assainissement non collectif exige une surface minimale sur la parcelle en tenant compte
des distances à respecter vis-àà-vis de l’habitation, des limitess de propriété, des arbres, des
puits privés, etc

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XI.3. Implantation

L’assainissement non collectif exige une surface minimale sur la parcelle en tenant compte
desdistances à respecter vis-à-vis de l’habitation, des limites de propriété, des arbres, des
puitsprivés, etc.
Les distances mentionnées dans ce schémasont des distances recommandées àl’exception
des 35 m d’un puits privé et/oud’un captage déclaré d’eau destinée à laconsommation
humaine qui constitue unedistance réglementaire.

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XII. ENTRETIEN ET REHABILITATION DES RESEAUX

L’entretien du réseau peut être préventif ou curatif :


-Préventif : actions systématiques et régulières (inspections, diagnostics)
-Curatif : intervention sur les points singuliers du réseau.
On distingue trois niveaux d ’entretien :
-Curage des conduites, des bouches, des dessableurs, ...
-Maintien en état du matériel : PR, vannes, déversoirs
-Réhabilitation

XII.1. Entretien du réseau

1.1. Surveillance (prévention)


La surveillance est un mode de prévention qui nécessite des données cartographiés, le suivi
d’exploitation et l’inspection du réseau.
Cartographie
En complément des plans du réseau et des ouvrages des éléments doivent être répertoriés
pour la gestion :
-localisation des contraintes et des points sensibles (zones de mise en charge du
réseau, zone de dépôts, entrées d’eau clair parasite (ECP), fort temps de séjour.
-carte des risques : zone de trafic intense de PL, risque de rejets non conformes.
-carte des résultats d ’inspection télévisée : prévision des travaux de réhabilitation
-schéma fonctionnel concernant la nature et la quantité des flux
Suivi d ’exploitation
L ’utilisation de matrice de décision ou de systèmes expertspermet de hiérarchiser les
interventions
Inspection télévisée :
Permet le diagnostic des conduites de 200 à 600 mm de diamètre et nécessite le curage et la
mise à sec des réseaux
Sondes de température :
La sonde mesure la température au 1/10 de degré et permet des enregistrements avec
l ’avancement de la sonde. La baisse de la température indique l’introduction d ’ECP
Radars :
En cas de défaut sur les ouvrages : instabilité des voûtes

1.2. Curage des bouches d ’égouts


Permet l’élimination des déchets volumineux en utilisant un panier ou par l’utilisation
d’aspiratrice : eau sous pression et aspiration.

1.3. Ramonage hydraulique des conduites


Les collecteurs visitables
Création d’une survitesse avec l’eau du réseau en utilisant des vannes mobiles qui épousent
la forme de la cuvette ou par stockage de l’eau et chasse par le fond
Les égouts non visitables
Curage par boule : entraînement d ’une boule dans la conduite
Tringlage manuel ou mécanique : se fait entre deux regards par traction d’une pelle par un
câble ou par déplacement d’un hérisson poussé par des cannes

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XII.2. Réhabilitation du réseau
La réhabilitation des réseaux d’assainissement consiste à rétablir,dans son état ou dans sa
condition, un égout détérioré, afinqu’il puisse à nouveau remplir sa fonction qui est de
véhiculer deseaux usées dans certaines conditions d’écoulement, sans qu’il y aitde fuites ou
d’infiltrations. La réhabilitation a pour but :
— de restaurer la structure de l’ouvrage lorsqu’elle est déficiente(cassures, fissures
longitudinales, corrosion) ;
— d’assurer l’étanchéité de la conduite pour éviter les fuitesd’eaux usées dans le milieu
naturel et les infiltrations d’eau de nappe(par les joints déboîtés, les fissures, etc.) ;
— de rétablir les conditions d’écoulement dans la conduite (éliminationdes radicelles,
racines, laitance, branchements pénétrants).

2.1 Remplacement
La méthode traditionnelle consiste à changer les tronçons détériorésaprès ouverture de
fouilles.Ces travaux, outre le problème des coûts, induisent des nuisancestelles que la gêne
du trafic, l’arrêt de la production industrielle,le bruit, la poussière, l’insécurité des riverains
et du personnel.

2.2 Réhabilitation depuis l’intérieur


Les nuisances liées à l’ouverture de tranchées ont conduit à lamise au point de techniques
de réhabilitation depuis l’intérieur descanalisations.
Ces méthodes peuvent être ponctuelles et non structurantes(injection de résine) ou
continues et structurantes (tubage,chemisage).
- Injection de résines : il s’agit de créer un anneau étanche à l’extérieurde la canalisation par
injection de résine au travers du jointdéfectueux ou de la fissure circulaire à traiter.
- Tubage : un tuyau, de diamètre inférieur à celui de la canalisation,est tracté ou poussé
depuis les fouilles d’introduction et de tirage. Ilest formé d’éléments assemblés (soudure,
emboîtage). Un coulis deciment est injecté dans l’espace annulaire compris entre la
conduiteexistante et le nouveau tuyau.
- Chemisage : cette technique consiste à construire un nouveautuyau dans la canalisation
existante, celle-ci servant de moule.

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