Vous êtes sur la page 1sur 43

https://agronomie.

info/fr/irrigation-sous-pression/
Irrigation sous pression

Facebook Twitter

         Les réseaux collectifs destinés à l’irrigation sont généralement ramifiés.Les réseaux d’irrigation
sont utilisés chaque année pendant un temps plus ou moins long dépendant du climat et des cultures
pratiquées .Cette utilisation est intensive pendant la période de pointe.

        Le tracé économique est un problème complexe qui ne se résume pas à un problème de plus
court chemin pour desservir différents points à partir d’une station de pompage. En effet, cela
pourrait être vrai si toutes les canalisations avaient le même diamètre. Mais il n’en est rien, puisque
d’une manière générale, les réseaux comportent une ossature principale autour de laquelle se
distribuent des canalisations de plus petit diamètre. En toute rigueur, le tracé du réseau   devrait
consister en plusieurs allers et retours entre le calcul économique des diamètres et le calcul des
chemins les plus courts. C’est ce que proposent Labye et al. (1988) L’obtention d’une bonne solution
in fine, prenant en compte les nombreuses contraintes de tracés, comme le suivi d’une route, la
traversée d’un ruisseau, nécessitera de la part du projeteur compétence et savoir faire. De plus, les
réflexions sur le tracé sont menées pour un nombre fixe de points à desservir.

        Un réseau collectif de distribution par conduit  sous pression, dessert les différentes parcelles à
irriguer par l’intermédiaire des bornes d’arrosage .Chaque ilot irrigant dispose d’un l’eau individuelle
de matérielle mobile .Plan des plantations des bornes c’est incompreme entre l’entré des l’utilisateur
qui cherche  avoir chaqu’un une borne et la limitation du nombre borne de manière à limite les
coûts.

       Le principe d’implantation des bornes sont les suivant :

S’il s’agit de deux ilots les bornes sont implantées  entre ces deux derniers.

S’il s’agit d’un grand ilot la borne est implantée au milieu.


S’il s’agit d’un vaste ilot on peut implantées deux bornes.

Rayon d’action (généralement R=200÷300).

Selon (JEAN, R.T, 1998) les Avantages et les Inconvénients sont :

1.1- Avantages :

            -Besoin en main d’œuvre généralement faible (mais très variable selon  l’automatisation) ;

-Absence de nivellement préalable ;

-Bonne adaptation à tous les types de sols ;

-Possibilité contrôle précis des doses appliquées, ce qui permet une bonne efficience des arrosages (à
condition que la technique soit bien maîtrise par les irrigants) ;

-Excellence efficience des réseaux de canalisations, qui avec bonne efficience d’arrosage a la parcelle,
réduit les consommations en eau par rapport a l’irrigation de surface ;

-Facilite de mesure  consommations en eau ;

-Possibilité de mélanger facilement les engrais et pesticide à l’eau d’irrigation ;

-Suppression des infrastructures aériennes venant cloisonner et figer le parcellaire ;

-Suppression de surfaces perdues des canaux et rigoles ;

-Le matériel gène rarement les façons culturels et est constituent des structures

Souples, adaptables à tous les cas particuliers.

1.2- Inconvénients :

-Coûts d’investissement élevé ;

-Exige un certain niveau de compétence de la part de l’irrigant ;

-Exige un environnement technique permettant de garantir la maintenance des équipements.

2- Les procédés d’irrigation sous pression:

 Les procédés d’irrigation sous pression peuvent être rangées en deux (02) classes, soit :

A- L’irrigation par aspersion.

B -L’irrigation localisée ou micro irrigation.

2.1- l’irrigation par aspersion :

            L’irrigation par aspersion est une technique d’arrosage, dont le principe est l’alimentation en
eau des cultures en simulant la pluie. Ce résultat est obtenu en forçant un flux d’eau sous pression à
travers un orifice de dimensions bien déterminée appelé buse.

2.1.1-La source d’eau :

            L’eau peut être prise soit en profondeur (nappe phréatique, puits, forage, etc.…), soit en
surface (lac, étang, retenue collinaire, réseau collectif etc.…)

2.1.2–La conduite de distribution (principale):


            On la retrouve au niveau des parcelles, dite aussi conduite : d’amenée, principale ou primaire,
généralement enterrée, peut être constituée en : acier, amiante ciment, matière plastique, (PVC,
Polyéthylène).

2.1.3–Les conduites d’approches (portes rampes) :

            Elle est branchée sur la conduite principale et placée sur le sol, souvent selon un axe de
symétrie de l’installation. Elle est constituée de tube en alliage léger à raccord rapide. Nous
retrouvons sur cette conduite selon un écartement normalisé (6, 12, 18, 24 mètres).

2.1.4 -Les rampes :

            Sont branchées sur la porte rampe, généralement constituée de tubes de longueurs
normalisées à écartement de 6, 12, 18, 24 mètres. La rampe porte les asperseurs rotatifs, la liaison
étant assurée par un raccord.

2.1.5 -Les asperseurs:

            Les asperseurs sont maintenus à une certaine hauteur au dessus du sol par une rallonge
compatible avec la culture à arrosée.

Figure N°1.1 : description du réseau d’aspersion


 
 
2.1.6-Conditions d’arrosage par aspersion :

            Les conditions d’arrosage par aspersion peuvent être diverses :

                        *le type du sol (perméabilité, topographie, etc.…),

                        *les dimensions de la parcelle,

                        *la fréquence des vents,

                        *les besoins en eau,

                        *le type de culture (en ligne, arbustive, couvrante, herbacé, etc…),

                        *la disponibilité de la main d’œuvre,

                        *la qualité d’eau.

                        *le coût d’investissement,

            Pour répondre à ces limites, on dispose de différents types de matériel que l’on classe
généralement d’après sa pression de fonctionnement :

                        *Asperseur de très basse pression : (10 à 100 KPa ou 0,1 à 1 bars)

                        *Asperseur de basse pression : (100 à 200 KPa ou 1 à 2 bars)

                        *Asperseur de moyenne pression : (20 à 40 KPa a ou 2 à 4 bars)

                        *Canon d’arrosage à haute pression : (au dessus de 400 KPa ou >4 bars).

2.1.7-avantages et inconvénients de l’irrigation par aspersion

2.1.7.1 -Avantages de l’irrigation par aspersion:

            *L’aspersion ne nécessite en aucune manière le nivellement préalable des sols.

            *Elle libère l’exploitation des structures superficielles de canaux et rigoles.

            *Par le contrôle systématique de l’intensité de la pluie, elle permet d’arroser avec la même
efficacité les sols les plus sableux.

            *Elle permet le contrôle précis de la dose à appliquer tant en quantité qu’en qualité.

            *Elle évite les pertes par percolation et colature et augmente considérablement le rendement
de l’irrigation, diminuant par voie de conséquence, les besoins en eau d’irrigation à l’unité de
surface.

            *Elle permet dans certaines conditions, la protection antigel.

            *Elle peut se combiner avec des opérations de fertilisation.

            *Elle entraîne des économies très importantes de main d’œuvre, comparée à l’irrigation
traditionnelle.

            *Elle engendre des modules d’irrigation très inférieurs à ceux générés par l’irrigation
traditionnelle et ouvre la voie aux réseaux collectifs de distribution sous pression à la demande.

            *Elle est constituée de structure souple, mobile, adaptable à tous les cas particuliers.
2.1.7.2 -Inconvénients de l’irrigation par aspersion:

Elle entraîne au niveau de l’exploitation, des dépenses extérieures d’investissement et d’exploitation


très supérieures à l’irrigation traditionnelle.

       *Elle s’avère mal adaptée aux régions à vents dominants.

       *Elle ne peut pas être utilisée avec des eaux salées.

       *Elle oblige la multiplicité des traitements en raison du lavage des appareils foliaires,

       *Dans certaines conditions, elle peut favoriser le développement de certaines maladies,

       *Elle peut être mal adaptée à certains sols de type battants à structure superficielle fragile.

       *Elle peut présenter des aspects rebutants de point de vue de déplacement du matériel dans des
zones à cultures hautes.

        *Assure une forte oxygénation de l’eau.

        *Mauvaise adaptation aux eaux salées.

2.2- l’irrigation localisée :

            L’irrigation localisée est un système permettant de fournir l’eau à une partie du sol, c’est la
zone racinaire. La plus grande partie de sol superficiel restant ainsi sec.

            L’eau est distribuée ponctuellement au niveau de la plante au moyen de goutteurs. Un débit
convenable de 2 à 10 (l/h) est fourni pendant une certaine période, sous une faible pression de 1 à 2
bars. L’humidité élevée du sol, peut être maintenue en permanence. La tension eau/sol, de la zone
racinaire se trouve à peu près à la capacité au champ pendant tout le temps de végétation.

              Une installation d’irrigation localisée comprend les éléments suivants :

2.2.1.-Tête de distribution :

C’est l’ensemble du dispositif de branchement sur le réseau général, avec réglage et contrôle de
pression et du débit. Elle peut alimenter une ou plusieurs parcelles, est constituée de :

2.2.2-Manomètres :

            Deux  manomètres sont placés au début et à la fin de la tête, pour contrôler les variations de
pression, provoquées par les différents appareils.

2.2.3-Vannes :

            Les vannes des tuyaux secondaires peuvent être commandées automatiquement, en fonction
des besoins.

2.2.4-Complexe d’injection de l’engrais :

            Un mélangeur d’engrais est branché sur la tête de distribution, permettant l’injection des
engrais solubles dans le réseau d’irrigation. La quantité d’eau livrée au mélangeur est égale à
environs 5 à 20% du débit total. L’injection des engrais dans le réseau consiste à profiter de l’énergie
cinétique de l’eau du tuyau principal. Dans ce cas, c’est la vitesse qui réglera la livraison de la solution
fertilisante.

2.2.5-Filtre :
            Le filtre est un accessoire indispensable pour éviter l’obstruction des goutteurs, la section de
passage de l’eau étant très petite. On distingue plusieurs sortes de filtres, dont l’efficacité dépend de
la nature d’eau : filtre à maille, filtre à gravier ou à sable et filtre à tourbillon (vortex ou cyclone).

2.2.6-Canalisation principale (d’amenée) :

            La canalisation d’amenée transporte l’eau entre la station en tête et les différents postes
d’arrosage, de gros diamètre, en (PE) ou en (PVC) ; elle est généralement enterrée.

2.2.7-Canalisation secondaire (porte rampe) :

            Les tuyaux secondaires et tertiaires sont fixes ; on enterre généralement les tuyaux pour ne
pas nuire au travail des engins motorisés et pour éviter tous dommages. Ces tuyaux sont en PVC ou
en polyéthylène. Le diamètre dépend du débit et des pertes de charge totales, et varie entre 25 et 90
mm pour le polyéthylène souple et quand il s’agit de tuyaux plus importants le diamètre sera en PVC
rigide, de 12 à 300mm. (F.A.O 1973).

2.2.8-Rampe d’alimentation :

            Dans la plupart des cas, en irrigation localisée le système (rampe/porte rampes) est
permanent, et la couverture de la parcelle est intégrale.

            Les rampes sont enterrées de 5 à 10cm de profondeur ou le plus souvent posées sur le sol.
Elles sont généralement en polyéthylène souple, placées parallèlement entre les rangs de cultures.
Figure N°1.2: description du réseau d’irrigation localisé.

2.2.9-conditions d’arrosage par le système localises :

       Les conditions d’arrosage dans les systèmes localisés, sont :

                   *le type du sol (perméabilité, topographie, etc.…).

                   * les dimensions de la parcelle.

                   * les besoins en eau.

                   *le type de culture (en ligne, arbustive, couvrante, herbacé, etc.…).

                   *le coût d’investissement.

       Pour répondre à ces limites, on dispose de différents types de matériels que l’on classe
généralement d’après : son mode de fonctionnement, sa technique de fixation et sa manière de
desserte :

2.2.10-avantages et inconvénients de l’irrigation localisée

2.2.10.1 -Avantages de l’irrigation localisée:

       *L’irrigation localisée permet une utilisation plus rationnelle de l’eau.

       *L’économie d’eau ; les pertes par évaporation ou par percolation sont limitées.
       *Le contrôle précis des quantités d’eau apportées.

       *Pression de fonctionnement faible ; la pression nominale de fonctionnement de la plupart de


goutteurs est voisine de 10 mce

       *Facilité de travail ; les différents travaux culturaux et les passages de matériels restent possible
à tout moment (désherbage, traitement, taille, récolte, etc.…).

       *Enherbement réduit ; la localisation de l’eau limite le développement des adventices.

       *Arrosage sous paillage plastique et bâche ; l’irrigation s’adapte très bien aux cultures avec
paillage plastique ou sous bâche (fraise, tomate, etc..),

       *Possibilité de fertilisation et traitement en cours d’irrigation.

       *Accumulation des sels et localisation de ces derniers en périphérie de la zone humide.

       *Possibilité d’utilisation des eaux salées.

       *Meilleure utilisation des sols difficiles.

       *Réduction des frais d’exploitation et utilisation de plus faibles débits.

       *Possibilité d’automatisation.

       *Meilleur adaptation à l’irrigation de nuit.

2.2.10.2 -Inconvénients de l’irrigation localisée :

       *L’irrigation localisée ne peut être envisagée sans une filtration préalable de l’eau utilisée pour
l’irrigation.

       *Sensibilité à l’obstruction ; les causes en sont : le sable, le limon, la matière organique, les
algues, les précipitations d’engrais non dissouts, etc., une enquête récente a révélé que l’obstruction
était due aux causes :

                   #biologiques dans  37% des cas,

                   #chimiques dans    22% des cas,

                   #physiques dans    31% des cas,

                   #incertitude dans   10% des cas.

       *Risque de salinisation ; particulièrement à la périphérie de la zone de sol humidifié, en causant


parfois de sérieux dommages aux cultures à enracinement superficiel.

       *développement racinaire limité ; les racines se concentrent dans la zone humidifiée, les
rendements s’en ressentent et les cultures peuvent, par vent violent, être déracinées.

       *l’influence du climat atmosphérique ; l’irrigation localisée n’assure pas la protection des cultures
contre le gel, le froid gingembre

       *installation en fonction des conditions de terrain ‘‘topographie’’, et de la géométrie de la


parcelle.
       *Coût d’investissement ; les coûts d’investissement pour une installation localisée sont élevés et
la possibilité de rotation et d’amortissement de ce matériel sur plusieurs parcelles comme c’est le cas
pour l’aspersion, sont limités

Conclusion :

Les systèmes d’irrigation sous pression engendrent une économie d’eau moyennée 30 à 60 % par
rapport aux systèmes gravitaires. Les systèmes ‘irrigation localisée, quant à eux, peuvent engendrer
une économie d’eau allant jusqu’à 50% par rapport aux systèmes par aspersion (limitation maximale
de l’évaporation et delà percolation car l’eau est livrée à faible dose n’humidifie qu’une fraction du
sol).

Les systèmes d’irrigation localisée occasionnent les plus-values suivantes :

Prévention du développement des mauvaises herbes et possibilité de fustigation. Ilse sont par contre
pas adaptés si les cultures emblavées sont à enracinement profond ainsi que si les eaux sont trop
chargées (sable, limon, matière organique, fer,…qui peuvent obstruer les tuyaux) ou trop salées (pas
de lessivage).

L’irrigation par aspersion est recommandée dans les cas de sols à faible profondeur, de sols légers et
perméables, en cas de relief trop accidenté ainsi qu’en cas d’utilisation d’eau salée.
LES DIFFÉRENTS SYSTÈMES D'IRRIGATION

Posté sur4 années auparavant par Prof. Mohammed AZOUGGAGH 37480

INTRODUCTION

Le manque d'eau et l'accroissement constant des besoins en eau en agriculture, conjugués aux
conflits d'usage avec les autres secteurs, tels que l'industrie et la consommation en eau potable, nous
amènent à constamment réfléchir sur les économies d'eau et d'énergie. Ceci passera forcément par
une gestion efficace de l'irrigation ainsi que par la maîtrise de l'utilisation et le choix des systèmes
d'irrigation.

Au Maroc, l'agriculture consomme entre 80 et 90% des ressources en eau. Les données disponibles
montrent que les performances des systèmes d'irrigation actuels sont restées faibles à très
moyennes. Les pertes en eau à la parcelle sont de l'ordre de 30 à 40%, en particulier les pertes par
percolation. Aussi, l'uniformité des irrigations reste faible, ce qui influe négativement sur la
production. La maîtrise de l'utilisation de l'eau d'irrigation devient donc urgente et nécessaire.

L'irrigation gravitaire représente environ 80% de la superficie des grands périmètres irrigués du
Maroc, par conséquent, les pertes en eau restent importantes. Il est donc nécessaire de réduire ces
pertes, soit par une gestion rationnelle de l'utilisation de l'eau, soit par l'utilisation de techniques
d'irrigation adéquates. Ceci est d'autant plus vrai, que la demande en eau d'irrigation sera plus
importante dans les années à venir.

Les systèmes d'irrigation peuvent être classés en deux grandes catégories: l'irrigation gravitaire et
l'irrigation sous pression. Dans la pratique, on distingue l'irrigation gravitaire, l'irrigation goutte à
goutte et l'irrigation par aspersion (cf. Figure qui suit).

L'IRRIGATION GRAVITAIRE

L'irrigation par planche consiste à faire couler une mince couche d'eau sur un sol inclinéde 0,2 à 3%.
Le débit à déverser est fonction de la pente, de la largeur et de la longueur de la planche. Cette
méthode est de loin la plus difficile car il faut ajuster le débit d'irrigation de chaque planche avec
toutes les autres variables. Une des formules pratiques est celle de Crevat qui consiste à déterminer
la longueur de la planche qui dépend de l'infiltration du sol, ce qui correspondrait au temps de
ruissellement. Autrement dit, l'aiguadier ouvre la vanne et attend que l'eau arrive au bas de la
planche, et à ce moment là il ferme la vanne d'arrivée.
L'irrigation par bassin est la plus connue dans l'irrigation gravitaire. Sa pratique sur un sol nivelé
(pente 0,1 à 1%) ainsi que la simplicité de l'opération, qui consiste à remplir le bassin, font que cette
technique est fréquemment utilisée. Dans plusieurs régions du Maroc, la taille des bassins est de 40 à
50 m2 et cette technique est connue sous le nom "Robta". Cette dernière occasionne une perte
importante de superficie, due au nombre important de cloisonnements.

L'irrigation à la raie ou par rigole convient parfaitement aux sols présentant une pente comprise
entre 0,2 et 3%. Les sillons sont séparés d'une distance variant entre 0,6 et 1,25 m, selon le type de
sol et la culture. Suivant le débit dont on dispose, on peut irriguer un ou plusieurs sillons à la fois. Les
raies peuvent être parallèles ou perpendiculaires à la rigole permanente d'amenée d'eau. D'une
manière générale, l'irrigation est réalisée suivant un débit unique ou suivant une succession de deux
débits différents, un premier débit important qui est appelé débit d'attaque et un deuxième débit
plus faible qui est appelé débit d'entretien. L'irrigation à la raie se prête mieux à la mécanisation par
siphon, par rampe à vannettes, par gaine souple ou par transirrigation.

IRRIGATION PAR SIPHON

L'irrigation par siphon s'adapte bien à l'irrigation des raies. Les siphons en PVC, d'épaisseur 1,5 mm et
de diamètre variant entre 20 et 43 mm, sont relativement légers lorsque leur longueur est comprise
entre 1 et 1,5 m. Une charge de 10 cm est suffisante pour travailler dans des conditions adéquates.
Les débits varient entre 0,25 et 2 l/s, respectivement pour une charge de 5 et 20 cm. On peut par
ailleurs réaliser une irrigation à deux débits, soit en utilisant des diamètres différents, soit en utilisant
des bouchons percés à l'extrémité des tubes ou tout simplement en jouant sur le nombre des
siphons. Dans ce type d'irrigation, l'amorçage des siphons nécessite un entraînement et une certaine
agilité pour mieux maîtriser l'irrigation. Il existe aussi de petites pompes à main pour effectuer cette
tâche, mais l'amorçage risque d'être plus lent.

Ce type d'irrigation est d'un intérêt certain car il permet d'éviter la construction d'une "séguia"
d'amenée, et donc tous les travaux liés à la distribution. Il permet également de réduire l'érosion du
sol à la tête de la raie. Par ailleurs, l'irrigation par siphon permet une bonne répartition de l'eau et
présente un avantage du fait que l'investissement est faible.

IRRIGATION PAR RAMPE À VANNETTES

Ce type de matériel correspond mieux aux cultures irriguées à la raie et qui nécessitent peu
d'interventions sur la parcelle. L'avantage réside dans la possibilité de réglage du débit par des
vannettes coulissantes; qui offrent des positions d'ouverture de 25, 50, 75 et 100%.

Par rapport aux siphons, on évite l'opération d'amorçage qui est un travail lent et fatigant. L'autre
avantage réside dans le fait que les débits obtenus sont plus précis et fiables.

Lorsqu'on remplace les vannettes par des cannes verticales qui alimentent des raies ou des planches;
on obtient alors le système californien. Il est constitué d'une conduite enterrée sur laquelle on fixe
des cannes dont on peut régler le débit ainsi que l'orientation du jet. La conduite enterrée, de
diamètre variant de 160 à 300 mm, est relativement épaisse (3 à 5 mm).

Cette technique présente l'avantage de ne pas gêner les travaux agricoles. Par contre, une étude de
dimensionnement est nécessaire. Lorsque l'irrigation de toute la parcelle se fait en même temps,
toutes les sorties sont ouvertes, sinon les sorties non utilisées doivent être fermées d'une manière
étanche.

IRRIGATION PAR GAINE SOUPLE

La gaine souple est posée dans une rigole préparée à l'avance pour éviter les déplacements de la
gaine une fois remplie d'eau. La pose peut être effectuée à l'aide d'un engin ou d'un petit tracteur.
Les perforations peuvent être effectuées sur un ou deux cotés. Elles peuvent être standards ou selon
les espacements des cultures. La gaine peut être munie de manchettes souples de dérivation qui
permettent d'irriguer au centre des raies, sans se soucier d'un emplacement précis des perforations.

Ce type d'irrigation, ayant une charge de 0,4 à 1 m, convient pour un sol relativement plat. Les débits
de dérivation sont de l'ordre de 2 l/s. Les gaines sont facilement installées sur le terrain et
demandent un investissement modeste. Cependant, elles présentent l'inconvénient d'être fragiles et
le réglage des débits est peu précis.

Les gaines ne peuvent en aucun cas être utilisées pour élever l'eau et leur extrémité reste ouverte
sous peine de destruction par une surpression. Les extrémités doivent donc être posées sur des
objets d'une hauteur d'environ 1m.

TRANSIRRIGATION

La transirrigation de surface ou souterraine convient parfaitement à l'irrigation de la raie. La parcelle


à irriguer par ce type d'irrigation est relativement grande et peut atteindre 6 ha.

Une conduite en PVC rigide de diamètre 250 mm et d'épaisseur 4,9 mm est installée suivant une
inclinaison régulière variant entre 0,25 et 0,6 % sur laquelle sont percés des orifices bien alignés et
formant un angle de 30° par rapport à la verticale. Le diamètre des orifices est fonction du débit.
L'ensemble du système n'est pas sous pression mais la charge au niveau de chaque orifice est créée
par le déplacement d'un piston placé à l'intérieur de la conduite.

L'IRRIGATION PAR GOUTTE À GOUTTE

Dans l'irrigation goutte à goutte, l'eau est livrée à la plante à faible dose entraînant ainsi
l'humidification d'une fraction du sol. Ceci permet de limiter les pertes par évaporation et
percolation. Elle permet aussi de réduire le développement des mauvaises herbes (Tableau 1, voir
fichier PDF). Elle met également en œuvre des équipements fixes et légers, et permet la fertigation.
Dans la plupart des cas, elle exige une automatisation à travers des contrôleurs associés à des vannes
volumétriques et/ou hydrauliques et des électrovannes.

EQUIPEMENTS DU SYSTÈMES GOUTTE À GOUTTE

L'installation est composée d'une source d'eau, d'une station de pompage, d'une unité de tête, des
canalisations principales et secondaires, de porte rampes et rampes, et enfin de distributeurs.

 
UNITÉ DE TÊTE

L'unité de tête comporte les éléments nécessaires au conditionnement et à la sécurité de


fonctionnement (Tableau 2, voir fichier PDF).

LES DISTRIBUTEURS

Les distributeurs peuvent être classés selon leur débit de fonctionnement. On distingue alors les
goutteurs, les diffuseurs et les micro-asperseurs .

Les goutteurs ont un faible débit (entre 1 et 16 l/h) et fonctionnent sous une pression relativement
faible (environ 1 bar). Dans la pratique, on utilise souvent des goutteurs de 2 l/h pour les cultures
maraîchères et de 4 l/h pour les cultures pérennes (arbres fruitiers et vignes). Selon le type de
goutteur, le mode de fixation sur la rampe peut être soit en dérivation, en ligne ou intégré.
Actuellement, on tend de plus en plus vers le mode intégré vu son faible coût de fabrication ainsi que
sa facilité d'installation sur le terrain. En effet, il suffit de dérouler la rampe alors que pour les autres
modes, les goutteurs sont à installer un par un, suivant les espacements désirés. Dans la fixation en
dérivée, on peut trouver des circuits courts ou des circuits longs. Ces derniers ont l'avantage de
couvrir une grande surface et peuvent être disposés en formant un cercle, pour couvrir une surface
plus grande.

Dans certains projets d'irrigation goutte à goutte pour des cultures pérennes, on peut volontairement
employer une rampe de faible diamètre lorsque les plants sont petits pour ensuite rajouter une
deuxième rampe lorsque les besoins en eau sont plus importants.

Le débit Q d'un distributeur donné peut s'exprimer en fonction de sa pression par la formule
suivante:

Q = K Hx

où: Q est le débit en l/h; K est une constante de forme et de dimension; H est la pression en mètre et
x est le coefficient qui caractérise le type d'écoulement.

Lorsqu'on dispose de plusieurs valeurs de débits des goutteurs, avec les valeurs respectives des
pressions, on peut alors à l'aide de l'équation ci-dessus calculer les valeurs de K et de x.
Généralement, les constructeurs donnent les caractéristiques des distributeurs sous forme
detableaux ou de graphes, ce qui permet d'établir leur équation, ou simplement connaître leur débit.

Les goutteurs auto-régulants ont une valeur de x voisine de 0 et donc la variation de leur débit est
insensible aux variations de la pression; ces variations sont limitées dans une plage de pression. Les
goutteurs non auto-régulants ont une valeur de x variant entre 0,5 pour le régime turbulent et 1 pour
le régime laminaire.

Il est important de connaître cette équation pour effectuer correctement le dimensionnement d'un
système d'irrigation goutte à goutte, notamment la longueur des rampes et leurs débits.
Actuellement, les constructeurs donnent assez souvent la longueur maximale de leur rampe en
fonction des diamètres et des goutteurs utilisés.

Les variations de débit d'un distributeur peuvent être également dues à l'usure de l'orifice car les
sections de passage sont généralement faibles (diamètre variant entre 1 à 2 mm). Les sections des
distributeurs doivent être fabriquées avec une grande précision puisque de petites variations de
diamètre occasionnent de grandes variations de débit, sous une même charge.
 

LES RAMPES

La plupart des conduites en plastique utilisées en irrigation localisée sont fabriquées à partir de:

- Chlorure de polyvinyle, PVC


- Polyéthylène, PE (basse ou haute densité, BD ou HD)
- Polypropylène, PP

Les PE sont les plus utilisés pour les petits diamètres, alors que les PVC sont plus utilisés pour les gros
diamètres, en raison de leur résistance à la pression. Le classement des conduites se fait suivant le
coefficient normalisé de dimension, qui traduit la pression maximale de service ainsi que la classe de
pression.

POMPES DOSEUSES ET INJECTEURS

Le choix d'un appareil d'injection doit tenir compte de la concentration requise en engrais et de la
précision souhaitée. Les autres critères sont la mobilité, le coût et le mode de fonctionnement.

On distingue:

- Les dilueurs
- Les pompes doseuses hydrauliques (placées en lignes ou en dérivation)
- Les pompes doseuses électriques

Les dilueurs sont constitués d'une cuve étanche dans laquelle on introduit l'engrais sous forme solide
mais soluble. La cuve est montée en dérivation sur la conduite principale de l'irrigation, à l'amont du
filtre à tamis. Le temps de dissolution des fertilisants n'est pas toujours bien connu des opérateurs et
la concentration de l'engrais varie fortement entre le début et la fin de l'irrigation. La cuve doit être
vidée à la fin de chaque irrigation. Le volume de la cuve varie entre 50 et 300 litres, ce qui limite la
surface à irriguer à ½ hectare en culture légumière et 1 hectare en arboriculture.

Les pompes doseuses hydrauliques fonctionnent d'une manière régulière en aspirant et en refoulant
une quantité constante et connue de solution fertilisante dans la conduite d'irrigation. Le démarrage
et l'arrêt peuvent être commandés par une vanne volumétrique ou par une électrovanne. Leur
fonctionnement est précis.

Les pompes doseuses électriques sont constituées d'un moteur électrique qui entraîne une pompe à
membrane ou un piston. Elles sont précises et permettent de disposer d'une gamme étendue de
débits d'injection. Plusieurs pompes peuvent être montées en parallèle pour injecter simultanément
plusieurs solutions. L'énergie électrique est nécessaire.

FILTRATION

L'irrigation goutte à goutte nécessite une filtration adéquate des impuretés contenues dans l'eau
d'irrigation ainsi que celles qui peuvent se former en cours d'utilisation. Pour cela, il existe plusieurs
types de filtres.

Les filtres à sables sont remplis de couches de gravier calibré pour arrêter les particules solides et
organiques. Ils sont généralement munis d'un montage de contre-lavage qui permet leur nettoyage,
réalisé lorsque la perte de charge est comprise entre 5 et 10 m. Un filtre à sable est suffisant pour un
débit allant de 10 à 15 m3/h. Pour les débits supérieurs, on utilise une batterie de filtres. Pour plus
d'assurance, le filtre à sable est suivi d'un filtre à tamis ou d'un filtre à disques. Le séparateur
centrifuge, ou l'hydrocyclone, est placé avant le filtre à sable, quand l'eau est chargée de sable.

Assez souvent, on recommande de retenir les particules de granulométrie supérieure au 1/10 de la


plus petite dimension de passage de l'eau dans les distributeurs. L'arrêt des particules plus petites ne
fait qu'accélérer le colmatage des filtres. Une filtration de 150 microns (100 mesh) est souvent
utilisée pour l'irrigation localisée ou par aspersion. Dans ce dernier cas, on pense aussi à l'usure des
buses des asperseurs.

L'IRRIGATION PAR ASPERSION

L'irrigation par aspersion est recommandée dans les cas suivants:

- sols de faible profondeur, ne pouvant être correctement nivelés pour une irrigation de surface, tout
en conservant une profondeur suffisante;

- sols trop perméables, qui ne permettent pas une répartition uniforme de l'eau dans le cadre d'une
irrigation avec ruissellement en surface;

- terrains à pente irrégulière avec micro-relief accidenté, ne permettant pas l'établissement d'une
desserte gravitaire à surface libre.

Par contre, elle est à écarter dans les régions très régulièrement ventées (les vents supérieurs à 4 ou
5 m/s dégradent considérablement l'homogénéité de l'arrosage) et aussi lorsque l'irrigation se fait
avec l'eau salée sur des plantes au feuillage sensible au sel.

Une installation d'irrigation sous pression est généralement composée d'un équipement fournissant
la pression nécessaire à son fonctionnement, d'appareils de mesure et de contrôle de débit, et d'une
conduite principale amenant l'eau jusqu'aux conduites secondaires et tertiaires. D'autres éléments
peuvent être utilisés, notamment un filtre ou une batterie de filtres et un dispositif d'adjonction
d'éléments fertilisants.

La considération des facteurs suivants est nécessaire à la conduite d'un projet de dimensionnement
de tout système d'irrigation sous pression: a) la dimension et la forme de la surface à irriguer, sa
topographie et le type du sol; b) les sources d'eau disponibles ou potentielles et leurs
caractéristiques et c) Les conditions climatiques dans la région, l'accessibilité à la parcelle et la
culture à irriguer.

ASPERSION TRADITIONNELLE

Les arroseurs utilisés en agriculture sont à rotation lente. Cette rotation est obtenue par le va-et-
vient d'un bras de levier qui porte un seul aubage et qui oscille sous l'effet de l'impact d'un jet qui
s'échappe d'une buse. Les petits arroseurs ont des buses de 4 à 7 mm de diamètre. La portée de leur
jet est relativement faible, leur pression de service se situe entre 2,5 et 3,5 bars et les gouttelettes
d'eau obtenues sont de petite taille. Les arroseurs moyens ont des buses de 8 à 14 mm de diamètre
et nécessitent une pression de service d'au moins 4 bars. Les grands arroseurs ont des buses de 15 à
25 mm de diamètre et fonctionnent à des pressions d'au moins 4,5 bars. Ils ont une pluviométrie
horaire élevée et conduisent à la formation de grosses gouttelettes. La taille des gouttelettes ne doit
occasionner aucun dommage ni au sol, ni à la culture. Une augmentation de la pression
s'accompagne normalement d'une réduction de la taille des gouttelettes. L'angle idéal d'inclinaison
par rapport au plan horizontal est de 32° en conditions calmes. Les perturbations causées par le vent
sont influencées par le montant sur lequel repose l'arroseur ainsi que l'angle de projection du jet
d'eau. La plupart des arroseurs moyens à usage agricole ont des angles compris entre 25 et 26°, alors
que ceux des grands arroseurs se situent entre 23 et 24°.

Dans l'irrigation par aspersion, on rencontre les installations suivantes:

Les installations mobiles portatives comprennent des canalisations principales ainsi que des rampes
pouvant être déplacées à la main. De ce fait, les conduites formant l'ensemble du système doivent
être légères, facilement raccordables et détachables les unes des autres. Elles sont habituellement en
aluminium léger ou en alliage d'aluminium et sont présentées en segments, munies de raccords
rapides et mesurant en général 6 m de longueur. Ces installations sont conseillées pour les régions à
capital d'investissement faible mais disposant d'une main d'œuvre abondante.

Les installations semi-mobiles portatives ont des canalisations principales qui sont fixes et enterrées
à intervalles réguliers. En général, la station de pompage est permanente, elle est située de manière
à réduire le trajet de l'eau. Les canalisations fixes sont généralement en acier ou en amiante-ciment
et sont protégées contre la corrosion. D'autres variantes existent, en combinant les tuyaux flexibles.

- Les installations permanentes (ou couverture totale), où les conduites principales et les rampes sont
enterrées, se rencontrent principalement dans les exploitations de vergers.

- Les installations temporaires sont des systèmes mobiles ou semi-mobiles ayant la particularité
d'avoir assez de canalisations pour pouvoir être montés au moment de la plantation et laissés en
place jusqu'à la dernière irrigation avant la récolte.

Aspersion mécanisée

Les systèmes de rampe pivotante et de rampe frontale sont des installations utilisées essentiellement
dans les grandes exploitations. Elles possèdent un mécanisme d'entraînement programmable qui
sert à déplacer les éléments. Le système de rampe pivotante est constitué d'une conduite avec
arroseurs, supportée à l'une de ses extrémités par une tour à pivot central, une série de tours munies
de roues et un moteur électrique (ou hydraulique). La conduite peut mesurer de 100 à 500 m,
pouvant irriguer jusqu'à 75 ha. L'ensemble permet d'irriguer une surface circulaire, mais nécessite un
capital d'investissement élevé. Les débits sont de l'ordre de 250 à 850 m3/h pour une pression de 6
bars.

Le système de rampe frontale diffère de la rampe pivotante par le fait que toutes les tours sont
mobiles et le déplacement se fait latéralement. L'alimentation en eau se fait soit par un fossé creusé
au milieu ou au bord du champ, soit par un tuyau flexible. Il nécessite un investissement aussi
important sinon supérieur à celui du système à rampe pivotante. La consommation énergétique de
ces deux systèmes est élevée.

D'autres types de rampes peuvent très bien convenir à l'irrigation de cultures ayant une hauteur
relativement faible, tels que les céréales; ce sont les rampes ou les ailes tournantes.

Les autres types d'installations sont: l'aile traînée ou remorquée, bras tournant ou arroseur géant, et
le canon automoteur (machine automotrice d'irrigation à tuyau flexible: enrouleurs).

 
LES ENROULEURS

Les enrouleurs sont des machines d'irrigation à tambour et à tuyau flexible. Ils sont actuellement
désignés par "enrouleurs" à cause de leur principe de fonctionnement. En effet, le porte asperseur
est placé à l'une des extrémités du flexible et l'autre extrémité est fixée sur le tambour sur lequel il
s'enroule. Ainsi, l'irrigation s'effectue peu à peu sur une bande en tirant le porte asperseur.
L'enrouleur peut également fonctionner avec une rampe.

L'enrouleur est une machine automotrice disponible en plusieurs tailles; la longueur et le diamètre
peuvent respectivement varier entre 100 et 600 m et entre 50 et 140 mm. Le débit peut atteindre 50
m3/h et la portée du jet de l'asperseur peut dépasser 100 m de rayon.

L'enrouleur est constitué des éléments suivants: le tambour, le châssis, le mécanisme d'enroulement,
l'asperseur et le porte asperseur, le flexible en polyéthylène, un système de régulation de la vitesse
d'avancement, un système d'enroulement uniforme du flexible et un système de sécurité de fin de
course. Le tambour et le châssis doivent supporter une grande charge car le flexible est
généralement non drainé entre les opérations. Les grandes machines peuvent contenir un poids
allant à plus de 5 tonnes. Le tambour doit en plus supporter un grand couple pour pouvoir tirer le
flexible rempli d'eau le long du terrain. Durant l'utilisation de l'enrouleur, un mécanisme
d'entraînement fait tourner le tambour qui à son tour enroule le flexible lentement et tire le porte
asperseur le long du terrain. Le tambour est entraîné par une chaîne, un engrenage ou un système
d'ergot actionné à l'aide d'une turbine, d'un soufflet ou d'un moteur auxiliaire essence ou diesel. Le
système d'entraînement à piston est abandonné à cause de sa forte oxydation par l'eau d'irrigation.

La conception de la turbine est spécialement faite pour des applications à charges variables tel que
l'enrouleur dont la charge varie en fonction de la quantité du flexible non encore enroulé et qui se
trouve sur le sol. La turbine possède des avantages tels que l'enroulement silencieux et régulier. Elle
permet aussi d'atteindre de grandes vitesses, ce qui permet à l'irrigateur d'appliquer de faibles doses.
Un autre avantage de l'utilisation de la turbine réside dans le fait que la totalité du débit moteur est
réutilisé pour l'irrigation et non déchargé à proximité de l'emplacement de la machine. Finalement, le
fonctionnement de la turbine n'est pas affecté par les eaux chargées et présente une technologie
simple.

Les soufflets sont en principe utilisés pour les petites unités équipées par des flexibles ayant un
diamètre inférieur à 94 mm. Le fonctionnement du soufflet est discontinu et occasionne une
diminution du débit utile, alors que dans le cas de la turbine une diminution de la pression d'entrée
est observée.

Le moteur auxiliaire (essence ou diesel) permet à l'enrouleur de fonctionner sans perte ni de pression
ni de débit et aussi d'atteindre de grandes vitesses d'avancement de l'ordre de 200 m/h. Ce type
d'enrouleurs équipés de moteur auxiliaire conviendrait à des zones munies d'un réseau d'irrigation
sous pression; cela éviterait l'utilisation d'un surpresseur.

Le porte asperseur peut être soit un chariot soit un traîneau, leur conception est faite pour réduire
au minimum l'endommagement des plantes. Les enrouleurs modernes sont munis de chariot à deux
roues réglables pour s'adapter à différents espacements des cultures. Ces chariots peuvent être
stabilisés en cas de besoin par des poids supplémentaires ou par le remplissage des roues par de
l'eau.

Le flexible est non renforcé, il est fabriqué à l'aide de formulations spéciales de polyéthylène (PE)
pour combiner à la fois une grande rigidité et une grande flexibilité. Ces caractéristiques sont
obtenues en variant la densité du PE. Le flexible peut être soudé par simple échauffement des deux
bouts cassés.

L'enrouleur est également équipé d'un système de régulation de vitesse d'avancement du porte
asperseur, qui en principe augmente durant l'irrigation. On rencontre deux types de régulations: 1)
une régulation mécanique basée sur l'augmentation du diamètre du tambour (une barre
constamment en contact avec le diamètre extérieur formé par le flexible enroulé agit en
conséquence sur le mécanisme d'entraînement), ou 2) une régulation électronique basée sur la
mesure directe de la valeur réelle de la vitesse d'avancement. La mesure se fait par une petite roue
mise en contact avec le flexible.

Après avoir installé le porte asperseur au bout du terrain à irriguer, il suffit alors d'alimenter
l'enrouleur en eau sous pression et d'engager le mécanisme d'entraînement. Au cours de l'irrigation,
l'effort de frottement diminue avec la longueur du flexible déroulé sur le sol, ce qui entraîne une
augmentation de la vitesse d'avancement au cours de l'irrigation. Par souci d'avoir une distribution
uniforme de l'irrigation, la vitesse d'avancement doit varier en fonction de la pression de l'asperseur.
Une variation de vitesse d'avancement de plus de 10 % n'est pas recommandée.

Utilisation et entretien du système de pompage

AUTOMATISATION DE L'IRRIGATION

Les vannes automatiques sont des appareils dont l'ouverture et/ou la fermeture sont effectuées
automatiquement par un dispositif intégré ou monté à proximité ou sur la vanne. Le dispositif de
commande de la vanne hydraulique peut être mécanique (vanne volumétrique) ou électrique
(électrovanne).

Les vannes hydrauliques sont équipées d'une membrane dont la déformation sous l'effet de la
pression de l'eau provoque son ouverture ou sa fermeture. Les vannes dites normalement ouvertes,
le sont lorsqu'aucune pression externe n'est exercée sur la membrane. La fermeture est provoquée
par l'application d'une pression sur la membrane. Elles peuvent servir pour une multitude de
fonctions comme la régulation de débit, la régulation de niveau, l'anti-retour, le remplissage des
citernes, la commande de pompe, la réduction de pression…

Les électrovannes sont de petites vannes qui commandent la pression externe qui sera appliquée sur
la membrane de la vanne hydraulique. L'ouverture du circuit est commandée par le déplacement
d'un noyau de fer doux par un solénoïde alimenté soit par un courant de maintien de 24 Volts, soit
en recevant des impulsions électriques pour le faire passer de la position fermée à la position
ouverte, et vice-versa.

Les vannes volumétriques sont des vannes associées à un compteur. Pour les vannes semi-
automatiques, l'ouverture est manuelle et le volume d'eau à apporter est programmé sur la vanne.
Lorsque ce volume est écoulé, la vanne se ferme. Elle peut être associée à plusieurs vannes
hydrauliques et peut faire l'objet d'une automatisation dans une installation d'irrigation. Cette
solution est rarement utilisée car les vannes volumétriques sont chères. Cependant, un programmeur
associé à plusieurs électrovannes est souvent utilisé pour l'automatisation d'une installation
d'irrigation. La planification des irrigations ne peut être réalisée par un simple programmeur muni
d'une horloge. En effet, le pilotage des irrigations repose soit sur le sol, où l'on doit détecter l'état
hydrique, soit sur la plante où l'on doit détecter son état. D'autres techniques font appel à la
thermométrie infra-rouge, ou à l'estimation de l'évapotranspiration.
Étiquette: irrigations, systèmes d'irrigation, goutte à goutte, aspersion

De multiples systèmes d’irrigation

Qu’elle soit récupérée par


gravitation ou par pompage,
l’eau d’irrigation doit être
ensuite amenée aux différentes
parcelles du périmètre à irriguer.
Aujourd’hui, du plus archaïque
au plus perfectionné, les
systèmes d’irrigation sont légion.

Une technique traditionnelle


consiste à utiliser un canal à ciel
ouvert, qui apporte l’eau par
Système d’irrigation des terres cultivées à Shendi au Soudan. gravité à tout un réseau de
© CNRS / Miller - Rivière  canaux de plus en plus petits,
lesquels permettent de la
distribuer à de nombreuses
rigoles d’arrosage. L’eau en
excédent est ensuite évacuée par
un réseau de fossés collecteurs.
Pour éviter les pertes par
infiltration, les canaux en terre
d’antan sont aujourd’hui souvent
remplacés par des canaux
pourvus d’un revêtement
imperméable, ou encore par des
canaux préfabriqués, étanches,
et posés sur des supports afin de
pouvoir facilement régler leur
déclivité. Mais ces canaux, qui
doivent suivre les pentes,
Un autre mode d’irrigation localisée. Ici, l’irrigation est localisée forment un réseau souvent
sur une colonne verticale de substrat. dense et complexe qui occupe
© INRA / F. Lemaire  les sols et gène le travail agricole.
Une autre technique a donc été
développée qui consiste à utiliser
des canalisations enterrées dans
lesquelles l’eau est conduite aux
rigoles sous basse pression.
L’arrosage proprement dit des
parcelles peut ensuite se faire
par ruissellement de l’eau sur les
sols, par submersion du champ,
ou encore par infiltration dans le
proche sous-sol. Mais ces modes
traditionnels d’irrigation
présentent l’inconvénient majeur
Irrigation par aspersion.
d’être très gourmands en eau,
© INRA / F. Lemaire 
une eau dont plus de la moitié
est perdue par évaporation.

Des techniques modernes


d’irrigation, plus sophistiquées
mais plus efficaces puisqu’elles
permettent de diminuer la
consommation d’eau, sont
aujourd’hui mises en œuvre dans
les pays les plus riches. Elles sont
de deux types, le goutte-à-goutte
et l’aspersion.

Dans son principe, le goutte-à-


goutte, ou irrigation localisée,
n’est en fait qu’une amélioration
des techniques traditionnelles. Il
consiste à apporter l’eau sous
faible pression jusqu’aux racines
de chacune des plantes et à la
distribuer au compte-goutte, en
surface ou en souterrain, à l’aide
de petits tuyaux, posés sur le sol
ou enterrés. Bien menée, cette
technique permet de
notablement diminuer la
consommation d’eau : elle
n’humidifie que la portion de sol
située au voisinage immédiat des
racines, et elle limite les pertes
par évaporation, ruissellement
ou infiltration profonde.
Cependant, elle ne peut être
utilisée que pour des cultures en
ligne, telles les cultures
maraîchères et fruitières, et elle
nécessite l’usage d’une eau
filtrée afin de ne pas obstruer les
petits tubes par lesquels l’eau est
distribuée.
L’irrigation par aspersion est
différente dans son principe car
elle n’utilise pas la gravité mais
des canalisations enterrées où
l’eau circule sous forte pression.
Ces canalisations distribuent
l’eau à des tuyaux mobiles qui
alimentent des systèmes
d’aspersion. Ceux-ci arrosent les
parcelles, comme le ferait la
pluie, en projetant l’eau sous
pression au-dessus des
plantations. L’eau retombe alors
en une fine pluie artificielle sur
les plantes. Comme le goutte à
goutte, l’aspersion permet de
grandement limiter la
consommation d’eau. Cette
forme d’irrigation est adaptée à
toutes les configurations et
natures de terrains, ainsi qu’à
toutes les cultures, mise à part
celle du riz pour lequel il n’y a
pas de meilleur mode d’irrigation
que la submersion.
Outre qu’elles permettent
d’utiliser moins d’eau, ces
techniques modernes
permettent également d’utiliser
une eau enrichie en produits
fertilisants et pesticides. Elles
peuvent aussi être automatisées,
et pilotées à l’aide d’appareils de
mesure de l’état d’humidité des
sols, voire depuis peu de l’état
hydrique des plantes, qui
permettent de connaître avec
précision à quel moment il est le
plus judicieux d’arroser. En
revanche, elles nécessitent une
infrastructure qui coûte cher à
mettre en œuvre ce qui en limite
fortement l’usage, notamment
dans les pays pauvres.
En savoir plus sur l’irrigation sous pression

L’irrigation sous pression permet d’alimenter un réseau de canalisations par station de pompage en
vue d’alimenter en eau des appareils de type enrouleurs, de couverture intégrale, d’asperseurs,
micro-asperseurs…

Un système d’irrigation en conduites sous pression est plus efficace qu’une simple distribution
gravitaire par écoulement dans un champ. Ce type de réseau est constitué de conduites, de raccords
et d’autres dispositifs permettant d’acheminer l’eau sous pression de la source jusqu’au terrain à
irriguer en suivant le tracé le plus favorable.

Le diamètre du tuyau est souvent supérieur (entre 180 et 200 mm de diamètre) ce qui permet
d’alimenter plusieurs enrouleurs.

Les différents équipements d’irrigation sont :

 les conduites

 les raccords de conduites

 les dispositifs de contrôle de l’écoulement

 les filtres

 le matériel d’injection pour l’irrigation fertilisante

 les distributeurs d’eau

 les dispositifs d’automatisation

 les instruments de mesure

 les systèmes d’évacuation des eaux


Caractéristiques des canalisations d’irrigation

La conduite principale est la conduite de plus grand diamètre du réseau. Elle est dimensionnée de
façon à transporter l’eau dans des conditions hydrauliques optimales : débit, vitesse du courant et
pertes de charge.

Les conduites utilisées sont généralement enterrées, assemblées de manière permanente avec des
diamètres de 60 à 160 mm, selon la dimension de l’exploitation.

Les conduites secondaires sont de plus petits diamètres. Elles se branchent sur la conduite principale.
Elles permettent de distribuer l’eau vers les diverses parcelles. Elles sont généralement du même
type que la conduite principale. 

Les principales caractéristiques des conduites d’irrigation sont : 

 leurs matériaux

 leurs dimensions indiquées par un diamètre nominal (DN)

 leurs types de raccords et de joints (filetage, raccords rapides, soudage, etc.)

 la pression de fonctionnement PN (pression nominale) ou PR (classe de pression) en bars

 les normes nationales en vigueur (par exemple DIN, ISO, BS, ASTM).

Le diamètre des tuyaux détermine le débit maximal possible dans la canalisation et par conséquent le
nombre maximal d’enrouleurs qu’il sera possible d’alimenter.

La pression de fonctionnement d’une conduite (ou d’un raccord) est la pression hydraulique interne
maximale à laquelle elle sera soumise en utilisation courante sans risque de défaillance.
Les procédés d’irrigation sous pression

Ils peuvent être classés en deux catégories :

L’irrigation par aspersion

L’irrigation par aspersion est une technique d’arrosage obtenu en canalisant un flux d’eau sous
pression à travers une buse. L’eau peut être captée soit en profondeur (nappe phréatique, puits,
forage, etc.…), soit en surface (lac, étang, retenue…)

La conduite de distribution principale aussi appelée conduite d’amenée ou conduite primaire, est
généralement enterrée. Les conduites d’approches y sont branchée et placées sur le sol.

Les rampes sont branchées sur la porte rampe, généralement constituée de tubes de longueurs
normalisées. Les asperseurs sont maintenus à une certaine hauteur au-dessus du sol par une
rallonge. 

L’irrigation localisée ou micro irrigation

L’irrigation localisée permet de fournir l’eau directement sur la zone racinaire des plantes.

L’eau est distribuée au moyen de goutteurs autorégulés ou non sous une faible pression de 1 à 2
bars. L’humidité élevée du sol, peut ainsi être maintenue en permanence.

La canalisation d’amenée de ce type de système d’irrigation transporte l’eau entre la station en tête
et les différents postes d’arrosage. Elle est de gros diamètre et est généralement enterrée. Les
tuyaux secondaires et tertiaires sont fixes et généralement enterrés.
Un système d'irrigation est tout simplement le procédé que vous utilisez pour arroser vos plantes ou
votre jardin.

Qu'est-ce que l'irrigation ?

L'irrigation est une opération humaine qui consiste à amener de l'eau supplémentaire à des
cultures. Ce principe est utilisé en cas de manque d'eau d'origine naturelle, dans les régions arides ou
pour des cultures réclamant plus d'eau comme le maïs ou le coton.

Pourquoi irriguer?

On utilise les systèmes d'irrigation pour augmenter les rendements agricoles. On associe ce principe
d'irrigation avec l'ajout de fertilisants ou encore des produits phytosanitaires pour gagner du temps
et améliorer les productions.

Trouvez un pro près de chez vous

D'où provient l'eau ?

Les systèmes d'irrigation utilisent de l'eau qui peut provenir :

 Du recyclage de l'eau usagée :

o Cette irrigation demande la mise en place de structures adaptées à la collecte et au


traitement de l'eau usagée, mais permet de préserver l'eau des sources naturelles.

o On peut irriguer avec de l'eau usagée qui a été traitée pour être utilisée sur des
terres agricoles.

 Par des sources naturelles comme les rivières ou les nappes phréatiques.

Les systèmes irrigation

Il existe plusieurs systèmes d'irrigation :

 à la main ;

 par écoulement de surface ;

 par aspersion ;

 par micro-aspersion ;

 par micro-irrigation.

À la main

Le simple arrosage à la main d'une surface de culture est un système d'irrigation, qu'il se fasse avec
un tuyau d'arrosage ou avec un banal arrosoir en plastique. Cette pratique ne peut pas convenir à
des grandes surfaces.

Système d'irrigation par écoulement de surface


L'irrigation par écoulement de surface, ou irrigation gravitaire, consiste à distribuer l'eau par le biais
de canaux et de rigoles sous l'effet de la gravité. Les canaux distribuent l'eau à d'autres canaux
secondaires jusqu'aux parcelles. Cependant, beaucoup d'eau s'évapore car le système n'est pas
couvert.

Système d'irrigation par aspersion

Ce système d'irrigation prend place dans le cadre d'un système d'arrosage intégré ou enterré :

 L'eau circule dans des canalisations enterrées sous les parcelles.

 Elle sort vers des tuyaux mobiles qui la distribuent aux cultures via des systèmes d'aspersion.

 Elle imite une pluie fine qui ne noie pas les plantes ou les jeunes pousses.

Système d'irrigation par micro-aspersion

À la différence du système d'irrigation par aspersion, la micro-aspersion permet de réaliser des


économies d'eau importantes, car elle arrose de manière localisée les plantations.

Système d'irrigation par micro-irrigation

La micro-irrigation se fait uniquement avec un système d'arrosage en goutte-à-goutte. C'est un


système économe qui n'utilise que ce dont la plante a besoin. Il faut faire attention aux réglages, qui
doivent être les plus précis. L'eau doit être filtrée, surtout dans les régions où l'eau est dure, pour ne
pas boucher le goutte-à-goutte.

Arrosage : votre guide gratuit à télécharger

Vous trouverez au sein de ce guide rédigé par des auteurs spécialisés :

 Une vision complète pour comprendre le sujet

 Les infos essentielles sur les différents types d'arrosage

 Des conseils sur l'achat et l'installation

Télécharger Mon Guide

Aussi dans la rubrique :

Choisir son arrosage

Sommaire
  Pour commencer

  Arrosage manuel

  Arrosage automatique

  Arrosage par irrigation

  Équipements et accessoires d’arrosage

  Prix des systèmes d'arrosage

Pour commencer

Système arrosage

Arrosage manuel

Tuyau arrosageArrosoir

Arrosage automatique

Arrosoir automatiqueTuyère arrosageArroseurArrosage intégréProgrammateur d'arrosage


automatiqueAsperseur d'arrosageArroseur canonQuel système d'arrosage automatique pour les
plantes du balcon ?Arrosage automatiqueArroseur oscillantProgrammateur d'arrosageArroseur
rotatifArrosage enterréArrosage par aspersion

Arrosage par irrigation

Kit d’irrigationGoutte-à-goutteMicro aspersionTuyau perforéMicro-irrigationIrrigationTuyau


poreuxSystème d'irrigation

Équipements et accessoires d’arrosage

Dévidoir de tuyau d’arrosagePompe arrosageEnrouleur tuyau arrosageElectrovanne arrosageRaccord


arrosagePompe d’arrosage immergéePress controlPistolet d'arrosageTuyau d'arrosage
extensibleEmbout de tuyau d'arrosagePomme d’arrosoirTuyau goutte à gouttePompe d'arrosage de
surfacePompe d'arrosage automatique
Irrigation gravitaire traditionnelle

Facebook Twitter

    Introduction
L’irrigation gravitaire regroupe l’ensemble des techniques d’arrosage dans lesquelles la distribution
de l’eau à la parcelle se fait entièrement à l’air libre par simple écoulement à la surface du sol. La
répartition de l’eau est assurée grâce à la topographie du terrain, et aux propriétés hydriques du sol
(ruissèlement, infiltration, et capillarité)
En irrigation de surface, la distinction entre les différentes techniques est essentiellement fondée sur
la méthode d’application de l’eau : ruissèlement et submersion et infiltration latérale ou de haut en
bas (Robert Tiercelin et Vidal, 2006).
                       

Fig : irrigation par seguia en


arboriculture
II.1. Les différents  modes d’irrigation gravitaire :
II.1.1. Arrosage par ruissèlement (par planches ou par calant) :
Consiste à faire couler une mince couche d’eau sur un sol incliné de 0,2 à 3%, Qui s’infeltrera
verticalement jusqu’à l’humidification de cette  tranche de sol, le débit à déverser est en fonction de
la pente, de la largeur et de la longueur de la planche.
II.1.2. Arrosage par submersion (ou inondation) :
Le principe consiste à donner au sol une couche d’eau plus au moins épaisse, qu’on laisse séjourner
le temps nécessaire pour qu’elle pénètre par infiltration à la profondeur utile permettant ainsi au sol
de mettre en réserve l’eau indispensable au développement des cultures.
II.1.3. Arrosage par infiltration (à la raie) :
C’est une méthode qui consiste à faire distribuer l’eau par des rigoles ou raies avec un débit
relativement grand (5 à 10 l/s) comparativement aux autres procédés. Dans cette méthode, une
partie seulement du sol reçoit directement l’eau, le reste est humecté infiltration latérale.
II.1.4. Arrosage par cuvette (ou bassin) :
Appellé aussi « Robta » au maroc, est le plus connu de l’irrigation gravitaire, l’eau est apportée sous
forme d’une nappe dans un bassin (qui peut être cloisonné) aménagé sur un sol nivelé (pente de 0,1
à 1 %). C’est une technique traditionnelle de montagne qui a été adaptée aux zones irriguées.
L’irrigation est faite par le découpage de la sole en plusieurs bassins (ou média) élémentaires dont les
dimensions moyennes sont 40 m2.
Ces bassins sont irrigués par des canaux (seguias) de distribution qui à leur tour sont alimentés par
une seguia  mère. L’eau est dérivée vers celle-ci en opérant une seule brèche sur l’arroseur. Au
niveau de la parcelle, l’eau suit l’itinéraire suivant : Arroseur-Seguia de distribution pour enfin arriver
aux bassins ou media  irrigués à tour de rôle.

Fi
gure : cuvette en arboriculture (d’après soltner, 1995).
 
II.2. Critères de choix des techniques d’irrigation ;

 Le type du sol ;

 La pente de la parcelle ;

 La vitesse d’écoulement de l’eau ;

 Les travaux du sol ;

 Les cultures ;
 Les ressources en eau ;

 Le climat ;

 Qualité de l’eau (salée ou non) (FAO, 2001) .

II.3. Les critères de qualité d’une irrigation à la raie :


II.3.1. La caractérisation d’une irrigation à la raie :
la qualité  d’une irrigation à la raie est caractérisée par le rendement et par l’uniformité de l’arrosage.
En irrigation traditionnelle bien maitrisée, le rendement peut atteindre des valeurs comprises entres
60 et 70% , en irrigation modernisée,il peut dépasser les 80% . l’uniformité peut aussi dépasser 80%.

Dose brute : c’est la dose globale apportée en tête de raie


Dose infiltrée : c’est la dose brute diminuée des pertes en colature
Dose nette : c’est la dose brute diminuée des pertes en colature et en percolation

 Paramètres fondamentaux :

La qualité de l’irrigation (le rendement et l’uniformité), dépend de deux paramétres fondamentaux :


le débit en tête de raie et le temps d’irrigation.

 Débit en tête de raie

Tableau : Influence du débit en tête de raie sur les pertes   par percolation et en colature

      Colage de débit       Conséquences sur l’irrigation

                                                                                               ·         Le front avance très lentement


·         Le temps d’infiltration en tête de raie est trop élevé
  ·         Importances pertes par percolation
  ·         Rendement faible
    Débit trop faible ·         Mauvaise uniforme

                ·         Le front avance très vite


  ·          Le débit de surverse en colature devient vite très élevé
  ·         Importances pertes par colature
   Débit trop fort ·         Bonne uniformité,mais rendement faible

  ·         Equilibre entre les pertes par colature et celles par percolati
    Un seul débit   bien adapté ·         Rendement et uniformité entre 60  et 70%

    Double débit  
  ·         Avancement rapide donc faibles pertes par percolation
Un débit d’attaque élevé pendant l’avancement  
  ·         Faible surverse en colature
Un débit plus faible en phase d’entretien ·         Le rendement et l’uniformité peuvent dépasser les 80%
   
 

 
Source: Cemagref, 2003

 Le temps d’irrigation :

le temps d’irrigation est la somme de deux temps :


le temps d’avancement et le temps d’entretien.

 le temps d’avancement: c’est le temps mis par le front pour atteindre le bout de la raie.

 le temps d’entretien: c’est le temps nécessaire pour apporter la dose souhaitée en bout de
raie.

 
II.4. Les conditions de la conduite d’irrigation :
Afin de maitriser la conduite de l’irrigation gravitaire,il faut :

 Se placer dans de bonnes conditions ;

 Choisir correctement le débit et le temps d’irrigation ;

 Eviter les piéges.

 
II.4.1 Des conditions sur l’eau et la parcelle :
II.4.1.1 Conditions sur l’alimentation en eau ;
Un débit régulier ; cela permet de limiter la surveillance et d’éviter de modifier les réglages en cours
d’arrosage.
Une eau propre délivrée avec une légère charge hydraulique ;cet aspect est surtout important quand
on utilise les matériels de distribution.
II.4.1.2 Conditions liées à la parcelle ;

 Une longueur de raie compatible avec l’infiltration

 Une pente régulière

 Le sillon ( la qualité de billonnage de la parcelle conditionne celle de l’irrigation )

 L’écartement des raie

 Un réseau de colature ( la colature permet d’évacuer l’eau en excès)

II.4.2  Des conditions sur le choix de débit et le temps d’arrosage ;


 II.4.2.1 Choix de débit :
Le débit est le facteur primorial qui conditionne le déroulement et le résultat d’un arrosage. Le choix
de sa valeur est délicat, car s’il est très facile de l’augmenter ou de le diminuer, il n’ya pas de critéres
simple pour le calculer en fonction des caractéristiques de la parcelle.
Le débit doit être :

 Le méme pour chaque raie, ce qui est grandement facilité par l’utilisation d’un matériel de
distribution adapté ;

 Supérieur à l’infiltration totale de la raie, pour que l’eau atteigne le bout de la raie ;
 Inférieur au débit érosif, valeur du débit qui provoque une érosion manifeste dans la raie.

 Les pertes en colature sont souvent indispensables pour apporter une dose suffisante en
bout de raie. Il faut donc prendre les dispositions nécessaires pour évacuer cette eau. Sinon,
soit on noie le bout de la parcelle, soit on apporte des doses trop faibles ;

 Il faut bien contrôler le débit plusieurs fois, car le débit idéal diminue lorsque l’on renouvelle
les irrigations, à cause de la diminution de la capacité d’infiltration due au lissage de la raie et
à la chute de perméabilité du sol. C’est surtout la première irrigation qui se distingue des
autres : schématiquement, on peut avancer qu’elle exige un débit double de celui des
irrigations suivantes.

II.4.2.2 Le choix du temps d’irrigation :


Le temps d’irrigation (le temps d’avancement + le temps d’entretien) est déterminer par le débit en
tête de la raie et pour la dose nette d’irrigation.il varie en sens inverse du débit ; en effet, les gros
débits correspondent aux sols qui « boivent beucoup », donc à ceux où la dose s’infiltre rapidement.
En irrigation à la raie, il est difficile de faire des apports corrects en dessous 400mm (400m 3/ha), car
si les apports sont trop faibles, la dose infiltrée en bout de la parcelle est insuffisante,d’où un
dessèchement progressif du sol, avec un risque de blocage de l’infiltration ou de formation de fentes.
Les grosses erreurs sont généralement consécutives à des temps d’application réduits :
par exemple, lorsqu’on se base sur l’arrivée de l’eau en bout de raie pour arrêter l’irrigation, afin de
limiter les pertes en colature, l’infiltration en bout de raie sera insuffisante. Les irrigants adoptent
souvent des règles simples à défaut d’être exactes.
Dans la pratique :
Le temps d’irrigation = 2 ou 3 fois le temps d’avancement, avec des adaptations aux conditions de
sols :
– moins de 2 fois sur sol perméables ;
– jusqu’à 6 ou 7 fois sur sols limoneux desséchés (Cemagref, 2003).
 
II.4.3  Les pièges à éviter :

 Le plus subtil  :les terres limoneuses

ces sols ont la perticularité de former en surface une couche quasiment étanche quand ils sèchent. Si
on tarde trop pour déclencher l’irrigation, il devient impossible d’apporter une dose correcte, car la
presque totalité de l’eau apportée en tête se retrouve en colature, il faut donc maîtriser les doses
avec les apports faibles, mais fréquents.

Figure 9 :  La formation d’une croûte


de battance dans la raie.      Cemagref, 2003
 Le plus flagrant  :les argiles gonflantes

Ce type d’argile provoque en séchant des fissures importantes et il devient difficile de conduire l’eau
au bout des raies, car la totalité du débit appliquée en tête est rapidement absorbée par percolation
et par migration latérale.
Il faut donc limiter la fissuration en faisant des apports plus fréquents.

Figure : Les fissures en fond de raie par


des apports fréquents dans le sol argileux.                                            Cemagref, 2003.

 Le moins gênant  :une sous-couche imperméable proche

Quand un horizon supérieur perméable repose sur une couche sui l’est moins,il y a peu de
percolation ;en revanche ,les transferts horizontaux sur la sous-couche imperméable sont
grandement facilités.
Ce phénomène,quand on le maîtrise, permet de réaliser des apports efficaces dans des situations où
les choses se passent mal.

Figure : En
présence d’une sous-couche imperméable, les pertes sont faibles                                                     
Cemagref, 2003.
II.5. Avantages et inconvénients de l’irrigation gravitaire :

 Avantages ;

– Coût d’investissement faible, relativement aux systèmes plus technifiés comme  le goutte-à-goutte
ou l’aspersion ;
– Besoin en énergie faible ou nul ;
– Technique éprouvée ;
– Insensibilité au vent ;
– Bonne adaptation à l’épandage d’eaux usées ;
– Possibilités d’utiliser les eaux salées ;
– Les végétaux ne sont pas mouillés, ce qui est favorable sur le plan phytosanitaire.

 Inconvénients ;

– Les sillons longitudinaux gênent le déplacement latéral des engins ;


– Pertes importantes surtout par infiltration profonde ;
– Besoins importants en main d’ouvre ;
– Lenteur de l’arrosage (Ollier et Poiree, 1983) ;
– l’uniformité de l’arrosage dépend directement de planage des parcelles, d’où    l’importance de
nivellement laser.
– Inadaptation aux sols filtrants
– Surface consommée par les canaux et les rigoles
II.6 Indicateurs de performance de l’irrigation gravitaire traditionnelle
II.6.1 L’efficience de l’irrigation gravitaire :
L’efficience d’un système d’irrigation dépend du niveau de gestion pendant l’exploitation ainsi que
du degré de gestion intégrée dans le système.

Figure : Efficience de l’irrigation gravitaire.     Source : Mailhol, 2005.


Les performances du système d’irrigation gravitaire actuel reste très faible à très moyennes; les
pertes en eau vers et à l’intérieur de la parcelle, en particuliers par percolation.
Le manque d’uniformité des irrigations influe négativement sur la production donc la maitrise de
l’usage de l’eau d’irrigation devient urgente et nécessaire.

 L’efficience d’application (ou rendement)  :

L’efficience d’application Ea (%) représente le rapport de volume réellement disponible pour la


plante (m3) et volume d’eau appliqué à la parcelle (volume nette m 3) pour une irrigation ou sur un
cycle agricole.
L’efficience d’application à l’échelle de la parcelle étant le paramètre d’appréciation en terme
d’économie en eau d’une technique d’irrigation, s’évalue par la formule suivante :
 

Dose nette : la dose nette est la dose brute diminuée des pertes en percolation
Dose brute : la dose brute est la dose globale apportée en tête de séguia
 
 L’efficience de conduction:

L’efficience de conduction c’est le rapport entre volume  d’eau appliqué à la parcelle (ou le volume
net) (m3) et le volume d’eau dérivé de la source d’approvisionnement (ou le volume brute en m3).
Ou en raisonnant en terme de lame d’eau :
        

On comprend donc que la valeur de l’efficience de conduction dépend principalement de deux


facteurs :

 D’une part, des pertes intrinsèques au réseau, par infiltration et infiltration au niveau des
canaux d’irrigation. Le facteur infiltration est minimisé dans le cas de canaux revêtus.

 D’autre part, des pertes que nous qualifierons d’ « opération ». Celles-ci prennent en compte
les usages illégaux de l’eau ou les erreurs de programmation.

 L’uniformité de distribution :

L’uniformité de distribution définissant la régularité de profil hydrique le long de la profondeur


racinaire peut être appréciée par la formule suivante :                     
            

 
L’uniformité de distribution est une condition nécessaire pour l’efficience d’une irrigation. Toutefois,
elle n’est pas suffisante pour apprécier la qualité de l’arrosage, on peut avoir une irrigation très
uniforme qui présente une efficience d’application très faible.
 

 Efficience économique (EE).

 
Du point de vue agronomique l’efficience économique, EE, est définit comme étant le rapport entre
le rendement récoltable (grain, biomasse totale, etc.) et l’eau utilisée pour aboutir à cette production
par unité de surface.
 
On avait dit que cette efficience (EE) est définie par le rapport du rendement à l’eau consommée par
la culture, c’est-à-dire l’évapotranspiration réelle (ETR).
On peut donc écrire:

Où :
Rdt: c’est le rendement de la culture, en matière sèche totale ou simplement la partie récoltable.
ETR: c’est l’évapotranspiration réelle de la culture.

Les techniques d'irrigation agricole


Le 9 octobre 2015 par Rachel Barta, Israël Broner, Joël Schneekloth and Reagan Waskom, Colorado
High Plains Irrigation Practices Guide

Les techniques d’irrigation agricole sont des méthodes pour apporter de l’eau aux cultures et sont
classifiées en irrigation de surface, irrigation par aspersion et micro irrigation. Décider de
sélectionner une technique d’irrigation ou de passer à une technique plus efficiente est compliqué.
D’un point de vue de la préservation de l’eau, le choix est simple, les économies en eaux augmentent
lorsque l’on passe de l’irrigation de surface à l’aspersion et de l’aspersion à la micro irrigation.
Cependant, le succès d’une technique d’irrigation sera très dépendant du site, de facteurs de
situation ainsi que du niveau de gestion utilisé. La technique d’irrigation existante doit être évaluée
très précisément avant de passer à une autre technique. 

Les systèmes d’irrigation de surface


Les systèmes d’irrigation de surface sont classés dans l’ordre croissant de leur efficience en

irrigation par ruissellement

irrigation par planches

irrigation à la raie

irrigation par bassins

Les deux caractéristiques qui distinguent l’irrigation de surface des autres techniques d’irrigation
sont que l’eau s’écoule librement sous l’action de la gravité et que les moyens sur le terrain de
transport et de distribution sont la surface du champ (Walker, 1989).  

Irrigation par ruissellement

L’eau d’irrigation est apportée par ruissellement à partir des fossés du champ sans vrai contrôle par
des digues ou par d’autres méthodes limitant le mouvement de l’eau (Schwab et al 1993). Cette
façon de faire est souvent comparée à une inondation sauvage. Bien que ces méthodes soient
intéressantes pour leur faible coût initial et pour le travail demandé, elles ne le sont pas pour leur
faible efficience et leur faible uniformité. Cette méthode est généralement utilisée sur les terrains
vallonnés lorsqu’il n’est pas possible d’implanter des planches, des bassins ou des raies et où l’eau à
apporter est suffisante.

Irrigation par planches

L’irrigation par planches est l’apport d’eau sur des longues parcelles en pente et rectangulaire avec
des conditions de drainage à l’extrémité basse du champ. Les planches sont disposées dans le sens
de la plus grande pente, 30 à 65 pieds de large, 300 à 1300 pieds de long avec de petites levées de
terre entre les bandes pour canaliser l’eau durant l’irrigation (Schwab et al., 1993). Le terrain entre
les planches doit être nivelé perpendiculairement à la direction de l’eau. L’irrigation par planche
convient très bien pour la plupart des types de cultures et de sol  mais elle est favorisée par les sols
ayant une vitesse d’infiltration lente et les cultures qui tolèrent un flaquage prolongé. Dans le
Colorado, l’irrigation par bassin est principalement utilisée sur des cultures denses comme la luzerne,
l’herbe et les céréales basses mais pas sur les cultures en ligne.

Irrigation à la raie

Alors qu’avec les autres techniques d’irrigation de surface l’eau recouvre la totalité de la parcelle,
l’irrigation à la raie ne couvre qu’un cinquième ou la moitié de la surface. Les raies dont la taille varie,
peuvent être placées dans le sens de la pente ou selon les courbes de niveau. De petits sillons peu
profonds, appelés corrugations, sont typiquement utilisés pour les cultures denses telles que les
céréales basses et la luzerne. Les raies plus larges et plus profondes conviennent pour les cultures en
ligne comme le maïs.

Par rapport aux autres techniques d’irrigation de surface, l’irrigation à la raie permet, sur
l’exploitation, de gérer l’eau avec plus de flexibilité. Le débit unitaire est considérablement réduit et
cette technique peut être pratiquée avec des pentes allant jusqu’à 12% si les raies sont placées selon
les courbes de niveau avec un débit dimensionné pour être non érosif. Si les raies ne sont pas
disposées selon les courbes de niveau, la pente maximale recommandée est de 3% ou moins. Avec
cette technique d’irrigation, la surface mouillée plus petite diminue les pertes par évaporation. Les
raies offrent plus de possibilités à l’irrigant de gérer de façon plus efficace les irrigations lorsque, en
cours de saison, les conditions sur la parcelle varient. Cependant, l’irrigation à la raie n’est pas
toujours efficiente et un ruissellement important peut se produire si un débit d’entrée constant est
maintenu pendant l’arrosage. Différentes méthode, telles que l’arrosage à deux débits ou l’irrigation
par vague peuvent être utilisées pour réduire le ruissellement.  

Irrigation par bassins

Les bassins sont généralement de forme rectangulaire, nivelés et entourés par une digue pour éviter
le ruissellement. La mise en eau des bassins est généralement ni dirigée, ni contrôlée et elle peut
être efficiente si un débit important est disponible pour recouvrir rapidement la parcelle (Schwab et
al., 1993). Quelques cultures et types de sol ne se prêtent pas à l’irrigation par bassins et elle
convient mieux aux sols peu filtrants et aux cultures denses à enracinement profond (Walker 1989).
Le nivellement du terrain est très important pour obtenir une uniformité et une efficience élevées
pour toutes les techniques d’irrigation de surface.

L’irrigation par aspersion

L’irrigation par aspersion est un moyen polyvalent pour arroser n’importe quels types de cultures, de
sols et de topographies (Schwab et al., 1993). Elle peut être efficiente dans des conditions de sols ou
de topographies pour lesquelles les méthodes d’irrigation de surface ne le sont pas. En général les
systèmes sont définis selon le type de déplacement des rampes sur lesquelles sont fixés différents
types d’asperseurs. Les rampes sont fixes ou mobiles. Dans ce dernier cas elles sont déplacées
manuellement ou mécaniquement. L’irrigation par aspersion a une efficience élevée mais pose des
problèmes dus aux exigences en main d’œuvre et aux coûts d’investissement.

Les rampes déplacées manuellement nécessitent les investissements les plus faibles mais un besoins
en main-d’œuvre très élevé. Ce système ne peut être utilisé que sur les cultures à faible
développement.  

Les rampes de type side-roll utilisent la canalisation d’irrigation comme axe pour des roues de grand
diamètre séparées les unes des autres de 40 pieds. Entrainées par un moteur thermique, elles
nécessitent ainsi moins de travail que lors d’un déplacement manuel. Ce système doit être utilisés sur
des cultures qui n’interférent pas avec le déplacement de la rampe ou avec le fonctionnement des
asperseurs.

Un pivot est constitué par une canalisation tournant autour d’un point pivot central sous l’action de
la pression d’eau, de moteurs électriques ou de moteurs hydrauliques à huile  (Schwab et al., 1993).
Différents types de buses, à différentes hauteurs et avec différentes pluviométries peuvent être
utilisés sur les pivots. Pour avoir la meilleure efficience possible, le choix des asperseurs doit
correspondre aux conditions de sol. 

Les rampes frontales utilisent des structures semblables à celles des pivots mais dans le champ elles
se déplacent parallèlement à elles-mêmes. Dans le cas de la couverture intégrale les asperseurs sont
installés sur l’ensemble de la parcelle et tous ou seulement quelques uns fonctionnent en même
temps.

Les pivots correspondent au système d’aspersion le plus communément utilisé dans les High Plains
au Colorado. Les asperseurs utilisés vont des anciens asperseurs à batteur aux sprays plus modernes
avec un grand nombre d’applications et de positionnements (Howell 2003).

Les systèmes de micro-irrigation

La micro-irrigation est une technique d’irrigation apportant l’eau sur le sol lentement, avec une
fréquence élevée, une pression de fonctionnement et des débits faibles et contrôlés (Schwab et al .,
1993). Correctement conçue, une installation de micro-irrigation permet d’augmenter les
rendements et de diminuer les besoins en eau, en fertilisants et en main-d’œuvre. La micro-irrigation
comprend : les micro-asperseurs, le goutte à goutte et l’irrigation goutte à goutte enterrée (SDI).

Les micro-asperseurs comprenant, les minidiffuseurs, les micro-diffuseurs et les brumisseurs


correspondent à des petits distributeurs placés sur de petits tubes allonge au dessus de la surface du
sol. L’eau projetée dans l’air parcourt une faible distance avant d’atteindre le sol. Avec cette
technique, la faible surface mouillée par le distributeur est contrôlée aisément avec exactitude et
peut présenter différentes formes correspondant aux types d’arrosage choisis. Les installations
d’irrigation par micro-asperseurs permettent de pratiquer la lutte antigel, d’avoir une plus grande
flexibilité lors des arrosages et une sensibilité plus faible au colmatage.

Les systèmes goutte à goutte apporte l’eau directement sur ou dans le sol (SDI) et ne mouillent
qu’une partie seulement du sol. Ils présentent des avantages car l’eau est apportée directement ou
juste à coté de la zone racinaire des plantes minimisant ainsi les pertes par percolation et réduisant
ou supprimant la surface mouillée permettant à l’eau de s’évaporer et éliminant les pertes par
ruissellement. Ils réduisent également l’utilisation de l’eau par les mauvaises herbes et fonctionnent
à très faible pression. Les systèmes de micro-irrigation arrosent selon une fréquence élevée créant
ainsi dans le sol des conditions d’humidité optimales pour la plante. Avec une gestion appropriée, la
micro-irrigation économise de l’eau car celle-ci est apportée en faible quantité uniquement dans la
zone racinaire ce qui évite les pertes par percolation profondes, l’utilisation de l’eau par des
adventices ou l’évaporation à partir de la surface du sol. De plus, tout en étant très efficiente une
installation d’irrigation goutte à goutte bien conçue demande peu de main d’œuvre. On constate
également un accroissement des rendements des cultures car le niveau élevé, temporaire, de
l’humidité du sol, nécessaire pour satisfaire les besoins en transpiration de la plante, est maintenu 
(Colaizzi et al, 2003).

Tableau 1. Valeur en % de l’efficience au champ

Systèmes d’irrigation

Systèmes d’irrigation de surface


Irrigation à la raie (inclinée)

Avec réutilisation des eaux en aval

Irrigation à la raie (horizontale)

Irrigation par planche

Bassins plats

Aspersion (sauf pivots)

Aspersion avec déplacement

Side Roll

Canon déplaçable

Rampes Frontale

Sprays (alimentation par tuyau)

Sprays (alimentation par canal)

Pivots

Asperseurs à batteur avec canon d’extrémité

Spray sans canon d’extrémité

Système LEPA sans canon d’extrémité

Systèmes de micro irrigation

Goutte à goutte de surface

Goutte à goutte enterré (SDI)

Micro asperseurs

Source : Howell (2002)

Les principaux inconvénients de la micro-irrigation sont des coûts initiaux élevés et les risques de
bouchage du système, tout particulièrement les distributeurs. Dans certains cas, le travail peut être
très important lors de la détérioration de certains composants de l’installation par les rongeurs. Une
bonne conception, une bonne exploitation et une maintenance suivie peuvent supprimer beaucoup
de ces problèmes. L’irrigation goutte à goutte enterrée s’est beaucoup développé dans les High
Plains du Colorado.

Efficience des systèmes d’irrigation.

 
Il existe de plusieurs termes pour décrire l’efficience des performances d’un système d’irrigation.
L’efficience au champ ou lors des apports est définie par :

Ef =100 Ws / Wd

Ws = eau stockée dans le sol au niveau de la zone racinaire lors de l’irrigation

Wd  = eau apportée sur le champ lors de l’irrigation.

La différence entre l’eau stockée dans la zone racinaire Ws  et la quantité d’eau apportée sur la
parcelle est l’eau perdue par percolation profonde, ruissellement ou évaporation. Plus spécialement,
l’efficience au champ prend en compte toutes les pertes par évaporation ou ruissellement à partir de
la surface des canaux ou des raies, toutes les fuites des asperseurs ou des canalisations goutte à
goutte, la percolation au-delà de la zone racinaire, l’eau des asperseurs entrainée par le vent,
l’évaporations des fines gouttes dans l’air et le ruissellement hors du champ (Howell, 2002). Pour plus
d’informations sur les différents composants des pertes d’eau pour l’irrigation de surface, l’aspersion
et la micro irrigation voir Roger et al. (1997). Les quantités et les types de pertes d’eau qui
apparaissent dans le transfert de l’eau entre la source et l’endroit ou l’eau est effectivement utilisée
dépendent grandement du mode d’irrigation et du système d’apport d’eau utilisé. Le tableau 1 et la
figure 4 montrent les efficiences potentielles au champ pour les différents systèmes de distribution.

Les différences entre les efficiences des différents systèmes d’irrigation résulte de variations dans le
ruissellement, les percolations profondes et parfois l’évaporation. Mais la différence ne résulte pas
de modifications dans la quantité d’eau consommée par la plante (transpiration). Par exemple le
passage d’un arrosage à la raie avec une efficience de 65% à un système d’irrigation goutte à goutte
enterré performant, de 90% d’efficience, entrainera des économies d’eau de 25%. Ceci résulte
essentiellement d’une diminution de la percolation de l’eau en profondeur et du ruissellement, deux
éléments très importants dans le cas de l’irrigation à la raie. L’irrigation goutte à goutte enterrée
diminue également l’évaporation car, par rapport l’irrigation à la raie, l’eau est apportée en dessous
de la surface du sol qui ainsi reste sèche. Mais dans les deux cas, il n’y a pas de différence sur les
quantités d’eau consommées pour le développement de la plante. E, la composante évaporation de
l’ET (Evapotranspiration) peut changer mais pas T, la composante transpiration.

Lorsque l’on décide de changer de méthode d’irrigation, les économies d’eau que l’on peut espérer
sont égales à la différence entre les valeurs de l’efficience au champ pour les deux techniques.
Augmenter l’efficience au champ de 10% réduira la quantité d’eau nécessaire pour obtenir les
mêmes rendements qu’avec la méthode initiale de 10%  si le nouveau système fonctionne
correctement. C’est en fin de compte la qualité de la conception de l’installation, sa gestion et sa
maintenance qui détermineront le niveau d’efficience effectif. Ces éléments sont particulièrement
importants lorsqu’un agriculteur choisi de changer sa méthode d’irrigation actuelle pour une
technique plus économe en eau.

 
Comparaison des méthodes d’irrigation

Le passage de l’irrigation de surface à l’aspersion est l’une des conversions les plus répandues pour
économiser l’eau (Yonts 2002). Les raisons de cette conversion résident dans le fait que les
techniques d’irrigation de surface sont intrinsèquement moins efficientes et demandent plus de
travail que l’irrigation par aspersion. Cependant avant de faire cette conversion, différents facteurs
doivent être pris en compte : les effets sur les rendements, les économies d’eau, de main d’œuvre,
d’énergie, l’aspect économique, les conditions climatiques et les caractéristiques du champ. Pour
plus d’informations concernant le passage de l’irrigation de surface à l’aspersion voir les références
suivantes :  Yonts (2002), O’Brien et Lamm (1999), Heermann (1992), Hermann (1991), O’Brien et
Lamm (2000), et Rogers (1991). Pour plus d’information concernant le passage de l’irrigation par
aspersion au goutte à goutte enterré, voir les références suivantes : Lamm et al. (2003) et O’Brien et
al. (1998).

Pour choisir une méthode d’irrigation, l’agriculteur doit connaître les avantages et les inconvénients
des différentes méthodes. Malheureusement dans bien des cas, il n’existe pas une unique bonne
solution car toutes les méthodes ont leurs avantages et leurs inconvénients (Brouwner et al.). Le
tableau 2 présente une comparaison des différentes méthodes d’irrigation en fonction du site et des
facteurs de situation (adapté de Schwab et al., 1993). Il présente également les avantages et les
inconvénients d’une technique d’irrigation par rapport à une autre. Tous ces éléments doivent être
pris en compte avant d’effectuer la conversion vers une technique plus efficiente. Si un système
d’irrigation n’est pas particulièrement bien adapté à une situation donnée, il peut ne pas être plus
efficient ou ne pas économiser plus d’eau que la méthode d’irrigation initiale.  

Les économies d'eau que l'on peut espérer en passant d'une méthode d'irrigation à une autre sont
égales à la différence entre les valeurs des efficiences au champ pour ces deux méthodes. 

Vous aimerez peut-être aussi