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La galerie doit être calculée pour pouvoir transiter la totalité des débits amont.
Aucune règle générale ne peut être fournie quant à la fréquence de fonctionnement des
déversoirs, celle –ci étant essentiellement fonction des conditions locales.
Application :
On veut déterminer les caractéristiques d’un bassin d’orage pour un débit de dilution de
l’ordre de 5 fois le débit par temps sec : 1 partie d’eau usée pour 4 parties d’eau pluvial.
Diamètre du collecteur principal avant le déversoir d’orage : D 600 mm.
Pente : 1,6%
Débit par temps de pluie : 800 l/s
Débit par temps sec : 60 l/s
Vous pouvez utiliser l’équation de Manning Strickler Q = Kst. A. Rh2/3. I1/2 avec Kst =
90 et la Formule de Poléni avec µ = 0.6
Solution :
Calcul du débit du collecteur s’amenant vers la station d’épuration avec une
dilution 5 :
Q1 = (60 x 4) + 60 = 300 l/s
Qv = Kst . A. Rh 2/3 . I1/2 = 90. (π.0,62 / 4). (0,6/4) 2/3 . (0,16)1/2 = 0,908 m3/s ≈
900 l/s.
Calcul de la hauteur partielle p2 lorsque le débit = 5x débit par temps sec = 300 l/s
Choisissons D 400
Qv = Kst . A . Rh 2/3 . I1/2 = 90 . [π.(0,4)2 / 4]. (0,4/4) 2/3 . (0,016)1/2 = 0,308 m3/s ≈ 300 l/s.
Les siphons à point bas fonctionnent toujours en charge, même s’ils transitent un débit
très faible (débit par temps sec).
Afin d’éviter l’obturation de siphons par des résidus secs volumineux, on choisit le
même diamètre minimum que celui du réseau (Φ200 pour un réseau des eaux usées,
Φ 300 pour un réseau unitaire ou pluvial). Le calcul hydraulique consiste à réaliser une
vitesse minimale (environ 1 m/s pour un collecteur des eaux usées, 1.20 à 1.50 m/s
pour un réseau unitaire ou pluvial). Pour la réaliser, il faut souvent utiliser plusieurs
conduites en parallèle (une conduite pour le débit par temps sec, avec une ou plusieurs
conduites en parallèle pour le débit par temps de pluie). Lorsqu’on ne peut pas réaliser
les vitesses minimales ci-dessus, il faut installer des chasses d’eau.
Un siphon à point bas doit avoir un regard de visite à chaque extrémité.
Le calcul consiste donc à :
- déterminer les sections S1 et S2 pour les débits minima ;
- calculer les pertes de charge et la répartition des débits minima ;
- vérifier si l’ensemble peut évacuer les débits maxima et éventuellement
augmenter les section S1 et S2.
Chapitre 5 : Eléments constitutifs des réseaux d’assainissement
• L’étanchéité parfaite aux eaux transitées qui était jadis peu recherchée sauf dans
certains cas spéciaux, contamination d’une nappe, par exemple.
• L’étanchéité aux eaux extérieures, provenant de la remontée saisonnière d’une
nappe, doit être absolue, faute de quoi l’égout fonctionne comme drain de ladite
nappe, ce qui a pour effet de perturber, considérablement le fonctionnement de la
station d’épuration.
Les joints furent d’abord réalisés en mortier de ciment sur le chantier. Ces joints
cédèrent la place aux joints en élastomètre, étanches tant aux eaux intérieures qu’aux
eaux extérieures.
5.1.1 Conduites préfabriquées
On distingue selon la nature des matériaux utilisés :
• les conduites en béton comprimé ou vibré non armé
• les conduites en béton armé
• les conduites en P.V.C.
Les avantages et les inconvénients de ces tuyaux sont présentés sur le tableau 5.1.
Domaine d’utilisation :
Bien qu’elles continuent à être utilisées à l’heure actuelle, leur usage devient de moins
en moins courant au niveau de l’ossature des réseaux. Les conduites en béton
comprimé sont parfois utilisées pour la réalisation des branchements particuliers de
200 mm et les raccordements des bouches d’égout de diamètre 300 mm.
Caractéristiques :
Les diamètres fabriqués vont du 120 au 1000 mm dans les 3 classes suivantes : 30B, 60B
et 90B.
Tableau 5 .1: Classement des tuyaux en béton non armé selon leurs
résistances à l’écrasement
Procédés de fabrication :
Le processus de fabrication utilisé est organisé de la manière suivante :
La cage d’armatures est montée verticalement sur un collet en acier sur lequel vient
coulisser le moule extérieur. Le béton est injecté par passes montantes par centrifugation.
A la fin de fabrication, la buse est soumise à une compression qui permet d’améliorer
sa compacité. La conduite ainsi fabriquée est transportée verticalement vers l’aire de
stockage où elle est maintenue jusqu’à ce qu’elle atteigne une résistance suffisante.
Caractéristiques :
Les éléments fabriqués ont une longueur de 2.50 m en diamètres variant de 300 à
1000 mm et correspondent à deux classes de résistance (90 A et 135 A). Les charges
de rupture sont données sur le tableau 5.2. Ils sont à bouts mâle et femelle.
Procédés de fabrication :
Les armatures sont obtenues à partir des fils d’acier en bottes et enroulés autour d’un
mandrin. La fabrication se fait par centrifugation de la cage d’armatures
horizontalement avec insertion du béton durant la rotation de la buse. Cette
centrifugation confère à la buse une très bonne compacité, une bonne résistance à
l’ovalisation et une bonne étanchéité.
Caractéristiques :
Les buses se présentent sous formes d’éléments à joint torique ou d’éléments à bouts
droits. La jonction des tuyaux CAO. (JT) se fait par l’intermédiaire d’un joint torique en
élastomère qui autorise des déviations angulaires de plusieurs degrés ; la jonction des
tuyaux CAO à bouts droits (BD) se fait par l’intermédiaire d’une bague matée au mortier
sec.
Les éléments fabriqués présentent des diamètres de 200 à 2200 mm correspondant à 3
classes : 60 A, 90 A et 135 A.
Ce coefficient “ a ” est pris égal à 1.3 pour le béton armé d’assainissement comportant
un pourcentage minimal d’armatures répondant à la norme marocaine 10-01-F040 ou
à son homologue européenne NF 16-341.
La charge calculée Pc résulte du cumul des actions sur le tuyau mises en œuvre par
le remblai d’une part, les charges mobiles d’autre part. Elle est déterminée par la
formule : Pc = [(P-P’)*De] / m
dans laquelle :
Le tableau ci-dessous (5.6) résume les avantages et les inconvénients des différents
matériaux des canalisations exposés ci-dessus.
H (cm) D(mm)
100 800
130 1000
150 1200
180 1400
200 1500
5.1.4 Ouvrages visitables de profils particuliers :
Les ouvrages visitables particuliers réalisés dans les grands centres urbains peuvent se
classer en diverses catégories.
- Rôle :
Les regards d'accès au réseau permettent d'accéder au réseau d'assainissement afin d'y
pénétrer si sa dimension est suffisante (ouvrage visitable), ou simplement de l’inspecter
et d'assurer sa maintenance et son entretien. Constitués d'un tampon, d'une cheminée et
d'un branchement d'accès, ils permettent aussi d’assurer l’aération du réseau
d’assainissement.
Tampon
Cheminée
Tampon Regard d’accès
- Espacement :
L’implantation des regards de visite sera recommandée sur les collecteurs dans les cas
suivants :
• à chaque jonction entre deux collecteurs;
• à chaque changement de direction;
• à chaque changement de section ;
• à chaque changement de pente;
• à tous les 40 à 50 mètres pour les conduites de diamètre inférieur à 1 000 mm;
• à tous les 80 à 120 mètres pour les conduites de diamètre supérieur à 1 000 mm.
- Emplacement :
Sur les égouts non visitables les regards de visite se placent dans l’axe de la canalisation.
Sur les égouts visitables, ils peuvent être latéraux, Le regard latéral comporte un
branchement d’accès dont le radier est incliné vers l’égout.
- Caractéristiques :
Les regards de visite comprennent (voir schéma ci-dessous) :
• un radier;
• une cheminée verticale;
• une dalle supérieure;
• un dispositif de recouvrement;
• une échelle ou des échelons de descente.
La dalle supérieure en béton armé comporte une feuillure destinée à supporter le dispositif
de recouvrement.
Pour les dispositifs sous chaussée, il est recommandé de choisir parmi les types:
- circulaire de 850 mm avec une ouverture de diamètre utile de 600 mm; -
carré de côté 850 mm de diamètre, avec une ouverture de diamètre utile de 600
mm.
Pour les dispositifs sous trottoir, il est recommandé de choisir parmi les types suivants :
- circulaire de 800 mm, avec une ouverture de diamètre utile de 600 mm;
- carré de côté 800 mm, avec une ouverture de diamètre utile de 600 mm.
Les échelles fixes, échelons de descente et crosses de sortie sont en acier galvanisé ou
métallisé au zinc à chaud et constitués d’éléments de 0,025 m.
Les échelons doivent avoir une largeur de 0,35 m et être espacés de 0,30 m d’axe en axe.
- Caractéristiques :
Les bouches d’égout comprennent :
- un radier dont l‘épaisseur minimale est de 8 cm;
- un branchement de raccordement à la canalisation principale, dont le diamètre
minimal est de 0,30 m;
- une cheminée verticale en éléments préfabriqués, en maçonnerie ou en béton
dont, en cas de béton armé, l’épaisseur minimale est fixée à 8 cm;
- un cadre supérieur en béton armé, destiné â supporter le couronnement avec
avaloir.
- Systèmes de bouches :
Du point de vue du mode d’introduction de l’eau, les bouches d’égout sont classées en
deux types :
- bouches ordinaires; - bouches sélectives.
• Bouches ordinaires
Les bouches ordinaires sont constituées par le couronnement et la bavette Elles n’offrent
aucun obstacle â la pénétration des résidus dans le réseau.
L’ouverture de la bouche doit être telle qu’elle puisse absorber le flot d’orage en
provenance d’une longueur donnée de caniveau.
• Bouches sélectives
L’objet des bouches sélectives est d’empêcher l’introduction de corps étrangers
volumineux dans le réseau. Divers organes de sélection sont à distinguer.
Le raccordement des bouches d’égout sur le réseau d’assainissement se fait par une
conduite de branchement en PVC de diamètre 300 mm.
De toute façon, elles ne sont généralement prévues que pour les réseaux d’eaux
usées, le relèvement des eaux pluviales posant des difficultés dues à la variation et à
l’importance des débits.