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Assainissement routier (Partie 2)

I.1 INTRODUCTION :
Dans cette partie, nous traitons le phénomène d'interaction entre l'eau et la route. Nous essayons
d'analyser les sources de provenance de l'eau vers la route, les effets néfastes de cette eau sur le
comportement de la route et les moyens que l'ingénieur doit prévoir pour préserver à la route
un niveau minimal de fonctionnement.
Les eaux de ruissellement proviennent, soit des bassins versants extérieurs à la route, soit de
l'enceinte routière proprement dite (voie de circulation, accotements, talus, ...etc.). La route peut
constituer un obstacle préjudiciable à l’écoulement naturel et réciproquement, celui-ci peut
générer des dommages à la route. Les ouvrages hydrauliques de rétablissement des écoulements
naturels devront donc être correctement dimensionnés pour limiter les risques :
➢ inondation et de submersion ou de dégradation de la route dans des seuils admissibles.
➢ inondation en amont de la voie.
➢ de rupture de l’ouvrage routier.
➢ la rupture de l'équilibre de l'entité « route véhicule conducteur »
➢ des projections d'eau et de boue gênant les usagers et les riverains de la route.
➢ pénètre de l’eau dans le corps de chaussée suivant plusieurs chemins :
➢ par percolation à travers la couche de roulement suite à la fissuration et au faïençage1de
cette dernière
➢ par infiltration sur les côtés.
➢ par remontées capillaires en provenance de la nappe phréatique.

I.2.OBJECTIF DE L’ASSAINISSEMENT :
L’assainissement des routes doit remplir les objectifs suivants :
➢ Assurer l’évacuation rapide des eaux tombant et s’écoulant directement sur le
revêtement de la chaussée (danger d’aquaplaning).
➢ Le maintien de bonne condition de viabilité.
➢ Réduction du coût d’entretien.
➢ Eviter les problèmes d’érosions.
➢ Assurer l’évacuation des eaux d’infiltration à travers de corps de la chaussée. (Danger
de ramollissement du terrain sous-jacent et effet de gel).
➢ Evacuation des eaux s’infiltrant dans le terrain en amant de la plate- forme (danger de
diminution de l’importance de celle-ci et l’effet de gel).
➢ Garantir la stabilité de l’ouvrage pour toute se durée de vie.

1
Ensemble de fissures, plus ou moins rapprochées, formant un maillage caractéristique de la fatigue d'un
revêtement en enrobés à la suite d'usure ou de faiblesse des sous-couches.
➢ La sauvegarde de l’ouvrage routier (car l’eau accélère la dégradation de la surface,
augmente la teneur en eau du sol support, entraînant par la suite des variations de
portance et diminue la qualité mécanique de la chaussée).
I.3.DEFINITION DES TERMES HYDRAULIQUE :
I.3.1 Bassin versant :
Un bassin versant ou bassin hydrographique est une portion de territoire délimitée par des
lignes de crête (ou lignes de partage des eaux) et irriguée par un même réseau
hydrographique (une rivière, avec tous ses affluents et tous les cours d'eau qui alimentent ce
territoire). A l'intérieur d'un même bassin, toutes les eaux reçues suivent, du fait du relief, une
pente naturelle et se concentrent vers un même point de sortie appelé exutoire. La figure I.1
illustre un exemple de bassin versant. Un bassin versant est caractérisé par trois composantes
principales :

Figure I.1 Exemple de bassin versant


I.3.1.1 sa limite, l'enveloppe des surfaces potentiellement drainantes et les extrémités avales du
réseau de drainage ;
I.3.1.2 son organisation, qui peut être reliée à la structure du réseau, à la distribution surfacique
des éléments de drainage etc. ;
I.3.1.3 sa composition, les types de recouvrement de surface, et quelques grandeurs
géométriques associées.
I.3.2 Collecteur principal (canalisation): Conduite principale collectant les eaux d’autres
conduites, dites collecteurs Secondaires, recueillant directement les eaux superficielles ou
souterraines. Les collecteurs sont constitués par des tuyaux enterrés alignés, entre les regards
avec un diamètre et une pente constante (figure I.2).

Figure I.2 Exemple de collecteur principal


I.3.3 Chambre de visite (cheminée): Ouvrages placés sur les canalisations pour permettre le
contrôle et le nettoyage. Les chambres de visites sont à prévoir aux changements de calibre, de
direction ou de pente longitudinale de la canalisation, aussi qu’aux endroits où deux collecteurs
se rejoignent. Pour faciliter l’entretien des canalisations, la distance entre deux chambres
Consécutives ne devrait pas dépasser 80 à 100m (Figure I.3).

Figure I.3 Exemple de Chambre de visite


I.3.4 Sacs : Ouvrage placé sur les canalisations pour permettre l’introduction des eaux
superficielles. Les sacs sont fréquemment équipés d’un dépotoir, destiné à retenir des déchets
solides qui peuvent être entraîné par les eaux superficielles.
I.3.5 Gueule de loup, grille d’introduction et gueulard : Dispositifs constructifs permettant
l’écoulement de l’eau superficielle dans les sacs.
I.3.6 Fossés de crêtes : Un fossé de crête est un fossé creusé parallèlement à la route pour
faciliter l'écoulement des eaux. Outil construit afin de prévenir l’érosion du terrain ou cours des
puits (figure I.4).

Figure I.4 Fossé de crête


I.3.7 Descente d’eau : Elle Draine l’eau collectée sur les fossés de crêtes (figure I.5).

Figure I.5 Descente d’eau


I.3.8 Le regard : Il est constitué d’un puits vertical, muni d’un tampon en fonte ou en béton
armé, dont le rôle est d’assurer pour le réseau des fonctions de raccordement des conduites, de
ventilation et d’entretien entre autres et aussi à résister aux charges roulantes et aux poussées
des terres.
I.3.9 La période de retour : la période de retour, T en années, d'un événement n'est autre que
l'inverse de la probabilité de son occurrence au cours d'une année. Cette probabilité est donc
égale à (l /T). le choix de la période de dépend de l'importance de l'écoulement intercepté par
l'ouvrage, du type d'ouvrage projeté et du niveau d'aménagement adopté pour la route étudiée.
Remarque :
➢ Les buses seront dimensionnées pour une période de retour 05 ans.
➢ Les ponceaux (dalots) seront dimensionnés pour une période de retour 10 ans.
➢ Les ponts dimensionnés pour une période de retour 50 ans.
I.4. ASSAINISSEMENT DE LA CHAUSSEE :
La détermination de l’ouverture à donner aux ouvrages tels que dalots, ponceaux, ponts, etc,
dépend du débit de crue qui est calculé d’après les mêmes considérations. Les ouvrages sous
chaussée les plus utilisés pour l’évacuation des petits débits sont les dalots et buses à section
circulaire. Parmi les ouvrages destinés à l’écoulement des eaux, on peut citer ces deux
catégories :
➢ Les réseaux de canalisation longitudinaux (fossés, cuvettes, caniveaux).
➢ Ouvrages transversaux et ouvrages de raccordement (regards, décente d’eau, tête de
collecteur et dalot).
Les ouvrages d'assainissement doivent être conçus dans le but d'assainir la chaussée et l'emprise
de la route dans les meilleures conditions possibles et avec un moindre coût.

I.4.1 Fossé de pied du talus de déblai : Ces fossés sont prévus au pied du talus de déblai afin
de drainer la plate-forme et les talus vers les exutoires. Ils sont en terre et de section
trapézoïdale, ils seront bétonnés lorsque la pente en profil en long dépasse les 3 % (combiné à
la nature des sols en places).
I.4.2 Fossé de crête de déblai : Ce type de fossé est toujours en béton. Il est prévu lorsque le
terrain naturel de crête est penché vers l’emprise de la chaussée, afin de protéger les talus de
déblais des érosions dues au ruissellement des eaux de pluie et d’empêcher ces eaux d’atteindre
la plate-forme.
I.4.3 Fossé de pied de talus de remblai : Les fossés sont en terre ou en béton (en fonction de
leur vitesse d’écoulement), ils sont prévus pour collecter les eaux de ruissellement de la
chaussée, en remblai, par l’intermédiaire des descentes d’eau.
I.4.4 Descentes d'eau : Lorsque la hauteur des remblais dans les sections d’autoroute dépasse
les 2,50 m, les eaux de ruissellement de la chaussée sont évacuées par des descentes d'eau. Elles
sont espacées généralement tous les 50 m lorsque la pente en profil en long est supérieure à 1%.
Lorsque la pente est inférieure à 1 %, leur espacement varie entre 30 m et 40 m. Le schéma I.6
récapitule tous les ouvrages suscités.

Figure I.6 Schéma récapitulatif


I.4.5 Détermination des bassins versants
En insérant la carte topographique à l’échelle 1/25000 ou 1/50000 sous un outil DAO ou CAO,
et en superposant le tracé en plan obtenue par un outil approprié Piste ou Covadis sur cette
carte, on numérise les lignes de partage des eaux, qui délimitent les bassins versants, le logiciel
nous permet de calculer certain paramètre nécessaire pour le calcul de du débit, telle que :
• Aires des bassins versants • Leur périmètre • La longueur des talwegs
La dénivelée du bassin versant est la différence d’altitude entre le point le plus haut (Hmax) et
celle du plus bas (Hmin) :
∆𝐻 = 𝐻𝑚𝑎𝑥 − 𝐻𝑚𝑖𝑛 I.1
La pente et rapport entre la dénivelée et la longueur du talweg :
∆𝐻
𝑃= 𝐿
I.2
I.5.DIMENSIONNEMENT DE RESEAU D’ASSAINISSEMENT :
Par la méthode rationnelle : Elle intègre l'information pluviométrique, mais suppose des
hypothèses simplificatrices qui réduisent sa représentativité du phénomène du ruissellement de
surface. Elle est, néanmoins la plus couramment utilisée pour le dimensionnement des ouvrages
de drainage routier.
Qa = Qs I.3
La condition de calcul :
✓ Qa : débit d’apport en provenance du bassin versant (m3/s).
✓ Qs : débit d’écoulement au point de saturation (m3/s).
I.5.1. Calcul des débits : Le débit d’apport est évalué à l’aide de la formule rationnelle suivante
:
𝑄𝑎 = 𝐾 ∗ 𝐶 ∗ 𝑖 ∗ 𝐴 I.4
Avec :
K : coefficient de conversion des unités (de mm/h en l/s) K = 0.2778.
C : coefficient de ruissellement.
i : l’intensité de l’averse exprimée mm /h
A : superficie du bassin versant.
I.5.2. Coefficient de ruissellement « C » : Le coefficient de ruissellement dépend de l’étendue
relative des surfaces imperméabilisées par rapport à la surface drainée. Sa valeur est obtenue
en tenant compte des trois paramètres suivants :
✓ Couverture végétale.
✓ Forme.
✓ Pente et la nature du terrain.

Tableau I.1 Valeurs des coefficients de ruissellement

Type de chaussée Coeff « C » Valeurs prises


Chaussée revêtue en enrobé 0.8 – 0.95 0.95
Accotement (sol légèrement perméable) 0.15 – 0.4 0.35
Talus, sol perméable 0.1 – 0.3 0.25
Terrain naturel 0.05 – 0.2 0.2

I.5.3. Intensité de la pluie : La détermination de l’intensité de la pluie, comprend différentes


étapes de calcul qui sont :
I.5.3.1 Hauteur de la pluie journalière maximale annuelle
𝑷𝒋𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏
𝑷𝒋 = exp (𝑢 ∗ √𝐿𝑛(𝐶𝑣 2 + 1)) I.5
2
√𝑪𝒗 +1

Avec :
Pjmoy : pluie journalière moyenne (mm).
Cv : Coefficient de variation.
Ln : Log Népérien.
u : Variable de Gauss. (fonction de la période de retour) dont les valeurs sont données dans le
tableau I.2 suivant :
Tableau I.2 : Variable de Gauss. (Fonction de la période de retour)

Fréquence au dépassement (%) 50 20 10 5 2 1


Période de retour (années) 2 5 10 20 50 100
Variable de Gauss (u) 0 0.841 1.282 1.645 2.057 2.327

I.5.3.2 Calcul de fréquence d’averse : Pour une durée de (t=15mn=0.25h), La fréquence


d’averse est donnée par la formule suivante :
𝒕 𝒃
𝑷𝒕 (%) = 𝑷𝒋 (%) ∗ (24𝒄 ) I.6
Avec : t=0.25 h, b=0.37
Pj(%) : Hauteur de la pluie journalière maximale (mm).
b : Exposant climatique.
Pt(%) : pluie journalière maximale annuelle.
tc : Temps de concentration (heure).

I.5.3.3 Temps de concentration : La durée « t » de l’averse qui produit le débit maximum Q


étant prise égale au temps de concentration. Dépendant des caractéristiques du bassin drainé, le
temps de concentration est estimé respectivement d’après Ventura, Passini, Giandotti, comme
suit :
a) Formule de Ventura :
𝐴
Lorsque A < 5 km² : 𝑡𝑐 = 0.127√ I.7
𝑃
b) La formule de PASSINI :
3
√𝐴∗𝐿
Lorsque 5km² ≤ A < 25 km² : 𝑡𝑐 = 0.108 I.8
√𝑃
c) La formule de Giandotti
√ 4 𝐴+1.5𝐿
Lorsque 25 km² ≤ A < 200 km² : 𝑡𝑐 = 0.8 𝐻 I.9

Avec tc : Temps de concentration (heure).
A : Superficie du bassin versant (km²).
L : Longueur de bassin versant (km).
P : Pente moyenne du bassin versant (m.p.m).
H : La différence entre la cote moyenne et la cote minimale (m).

I.5.3.4 L’intensité de l’averse : L’intensité à l’averse est donnée par la relation suivante :
𝑡 𝑏−1
𝑖𝑡 = 𝑖 (24𝑐 ) I.10
P
𝒊 = 24j I.11

Avec : i l’intensité de l’averse pour une durée de 1h.


Pj : hauteur de la pluie journalière maximale annuelle

I.5.3.5 Calcul de débit de saturation (Qs) : Le calcul du débit est déterminé par la formule de
MANNING STRICKLER, Les coefficients de rugosité en fonction de la nature de l’ouvrage
sont résumés dans le tableau I.3 suivant :
Tableau I.3 : Valeurs du coefficient Kst en fonction de la nature de ‘ouvrage

Nature ouvrage Coefficient de rugosité


En terre 30
Buse métallique 40
Buse en maçonnerie 50
Bétons (dalots) 70
Buse préfabriqué 80
𝑄𝑠 = 𝑉 ∗ 𝑆. I.12
2⁄
𝑉 = 𝐾𝑆𝑇 𝐼 1⁄2 𝑅𝐻 3 I.13
Avec
I : pente longitudinale de l’ouvrage.
RH : Rayon hydraulique = (surface mouillée/ périmètre mouillée).
S : surface mouillée (m²).

I.6 APPLICATION
I.6.1 Données pluviométrique :
 Données pluviométriques :
✓ pluie journalière moyenne : Pj = 60.35 mm
✓ coefficient de variation : Cv= 0.38
✓ exposant climatique : b=0.37
 Caractéristiques du bassin versant :
Tableau I.4 Caractéristiques du bassin versant
N° Surface Périmètre Longueur Hmax Hmin Dénivellement Pente
BV BV (km) (km) (m) (m) (m) (%)
(km2)
01 0.2725 1.234 0.259 199 149 50 19
02 0.3246 1.127 0.247 158 98 60 24

I.6.2 Calcul pluviométrique


Pour une période de retour T= 5 ans  la variable réduite de Gauss u= 0.841,
u = 0.841 Cv = 0.38 Pj = 60.35 mm

I.6.2.1 Calcul de la hauteur de la pluie journalière maximale annuelle


𝑷𝒋𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏
Par application de l’expression (I.5) : 𝑷𝒋 = exp (𝑢 ∗ √𝐿𝑛(𝐶𝑣 2 + 1)),
√𝑪𝒗 2 +1
60.35
❖ Pour une période de retour T=5 ans  𝑃𝑗 (5%) = 𝑒𝑥𝑝 (0.841√𝐿𝑛(0.382 + 1)) =
√0.382 +1
76.83 mm,
❖ Pour une période de retour T=10 ans  𝑃𝑗 (5%) =
60.35
𝑒𝑥𝑝 (1.282√𝐿𝑛(0.382 + 1)) = 90.34 mm
√0.382 +1
❖ Pour une période de retour T=5 ans  𝑃𝑗 (50%) =
60.35
𝑒𝑥𝑝 (2.057√𝐿𝑛(0.382 + 1)) = 120.08 mm
√0.382 +1
❖ Pour une période de retour T=100 ans  𝑃𝑗 (100%) =
60.35
𝑒𝑥𝑝 (2.327√𝐿𝑛(0.382 + 1)) = 132.60 mm
√0.382 +1
I.6.2.2 Calcul de l’intensité de l’averse pour une durée 1h
Par application de l’expression (I.11) :
P 76.83
❖ Pour T=5 ans  𝑖 = 24j = 24 = 3.20 mm/h
Pj 90.34
❖ Pour T=10 ans  𝑖 = 24 = 24
= 3.76 mm/h
Pj 120.08
❖ Pour T=50 ans  𝑖 = = = 5 mm/h
24 24
Pj 132.60
❖ Pour T=10 ans  𝒊 = 24 = 24
= 5.52 mm/h

I. 6.3 Dimensionnement des ouvrages hydrauliques

I.6.3.1Calcul des débits d’apports des BV : Le débit d’apport est évalué à l’aide de la formule
rationnelle suivante : Qa = K*C*i*A Telle que :
K : coefficient de conversion des unités (de mm/h en l/s), K = 0.2778.
C : coefficient de ruissellement.
i: l’intensité de l’averse exprimée (mm /h).

I.6.3.1.1Calcul du temps de concentration


La surface du Bassin versant A = 0.2725 km2 et le Périmètre P = 0.18 km, puisque la surface
𝐴
est inférieure à 5 km2, l’expression de Ventura est appliquée dans ce cas : 𝑡𝑐 = 0.127√𝑃

0.2725
𝑡𝑐 = 0.127√ = 0.16 ℎ
0.18
I.6.3.2 Calcul de l’intensité de l’averse
P 90.34
Pour T=10 ans  𝑖 = 24j = 24 = 3.76 mm/h
𝑡 𝑏−1
Par application de l’expression I.11, 𝑖𝑡 = 𝑖 (24𝑐 )
I.6.3.3 Calcul du débit d’apport
Tableau I.5 : Débit d’apport provenant du BV en (m3/s)
A (km2) C P(m/m) tc(h) it(mm/h) K Q(m3/s)
Bassin versant 0.2725 0.2 0.19 0.16 88.43 0.2778 1.34
Chaussée 0.007 0.95 0.025 0.067 152.86 0.2778 0.282
Talus 0.001 0.3 0.66 0.011 477.14 0.2778 0.039
Total 1.66

I.6.3.4 Dimensionnement des fossés

Figure I.7 Représentation d’un fossé


Pour le dimensionnement du fossé les données illustrées dans le tableau I.4, ont été prises
avec un débit d’apport Qa. Les dimensions de fossés sont obtenues en écrivant l’égalité du
débit d’apport et du débit d’écoulement point de saturation. 𝑄𝑎 = 𝑄𝑠
2 1
On a : 𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ 𝑅𝐻 ⁄3 ∗ 𝐼 ⁄2 ∗ 𝑆𝑚
❖ Calcul de la section mouillé :
𝒉 1 𝒆
❖ 𝑷𝒆𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒖 𝒕𝒂𝒍𝒖𝒔 ∶ 𝑷 = 𝐭𝐚𝐧 𝜶 = 𝒆 = 𝒎 ⟹ 𝐜𝐨𝐭 𝜶 = 𝒉 = 𝒎 ⟹ 𝒆 = 𝒎𝒉
𝒆+𝒃+𝒆+𝒃 2𝒆 + 2𝒃
𝑺𝒎 = ( )∗𝒉 = ( ) ∗ 𝒉 = (𝒃 + 𝒆) ∗ 𝒉 ⟹ 𝑺𝒎 = (𝒃 + 𝒎𝒉) ∗ 𝒉
2 2
❖ Calcul du périmètre mouillé
Pm = b + 2B 2 , 𝐵 = √ℎ2 + 𝑒 2 = √ℎ2 + (𝑚ℎ)2 = ℎ√𝑚2 + 1 ⟹ 𝑃𝑚 = 𝑏 + 2ℎ√𝑚2 + 1
❖ Calcul du rayon hydraulique
𝑆𝑚 (𝑏 + 𝑚ℎ) ∗ ℎ
𝑅𝐻 = =
𝑃𝑚 𝑏 + 2ℎ√𝑚2 + 1
2⁄
ℎ(𝑏 + 𝑚ℎ) 3
1⁄
𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ 𝐼 2 ∗ ℎ ∗ (𝑏 + 𝑚ℎ) ∗ [ ]
𝑏 + 2ℎ√𝑚2 + 1

L’égalité entre le débit d’apport et le débit de saturation s’écrira alors :


2⁄
ℎ(𝑏 + 𝑚ℎ) 3
1
𝑄𝑎 = 𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ 𝐼 ⁄2 ∗ ℎ ∗ (𝑏 + 𝑚ℎ) ∗ [ ]
𝑏 + 2ℎ√𝑚2 + 1
❖ Calcul du débit d’apport :
Le bassin versant est constitué de trois éléments qui sont : la chaussée, l’accotement et le talus.
Le débit rapporté par la chaussée, l’accotement et le talus est pris pour un cas défavorable. On
considère la présence de ces trois éléments pour une section de 100 m. Le talus est pris pour
une largeur défavorable de 10 m on a :
𝑄𝑎 = 𝑄𝑐 + 𝑄𝐴 + 𝑄𝑡
Avec :
𝑄𝐴 = 𝐾 ∗ 𝐶𝐴 ∗ 𝑖 ∗ 𝐴𝐴 : débit apporté par l’accotement.
𝑄𝑡 = 𝐾 ∗ 𝐶𝑡 ∗ 𝑖 ∗ 𝐴𝑡 : débit apporté par le talus.
𝑄𝐶 = 𝐾 ∗ 𝐶𝐶 ∗ 𝑖 ∗ 𝐴𝐶 : débit apporté par la chaussée.

CA : coefficient de ruissellement de l’accotement


Ct : coefficient de ruissellement du talus
CC: coefficient de ruissellement de la chaussée
AC : Surface de la chaussée
AA : surface de l’accotement
At : surface du talus
Calcul des surfaces :
a) Surface de la chaussée : (2×2 voies = 2×3.5 = 7 m )
Ac = 7×100.10-4 = 0.07 ha
b) Surface de l’accotement
AA = 1.5×100.10-4 = 0.015 ha
c) Surface du talus (10 m):
At = 10×100.10-4 = 0.1 ha
A = Ac + AA + At = 0.07 + 0.015 + 0.1 = 0.185 ha
d) Calcul du temps de concentration :
𝐴 0.2725
✓ Le temps de concentration 𝑡𝑐 = 0.127√𝑃 = 0.127√ 0.18
= 0.16 h (surface < 5km²),
✓ Le temps de concentration de la chaussée = 0.067 h
✓ Le temps de concentration du talus = 0.011 h.
e) Calcul de l’intensité de l’averse

✓ Pour chaussée : it = 152.86 mm
✓ Pour talus : it = 477.14 mm
f) Calcul des débits :
QC= 0.2778* 0.95*10-2 *66.7*0.07 = 0.0123 m3/s
QA=0.2778*0.35*10-2 *66.7*0.015 = 0.0010 m3/s
Qt= 0.2778*10-2 *0.25*66.7*0.1 = 0.0046 m3/s
D’où : Qa =QA + Qt + Qc = 0.0123 + 0.0010 + 0.0046 =0.0180 m3/s
2⁄
1 ℎ(𝑏+𝑚ℎ) 3
On 𝑄𝑎 = 𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ 𝐼 ⁄2 ∗ ℎ(ℎ + 𝑚ℎ) [𝑏+2ℎ√𝑚2 +1]
Le calcul se fera par itération successive, on fixe le paramètre « m » et on fait varier « b » et «
h ». On calcul à chaque fois le débit de saturation qui doit être supérieur ou égal au débit
d’apport : Qs ≥ Qa.
Pour les fossés en béton : Kst = 70. On fixe : b = 0.5 m, m =1.5, et on calcule Qs pour différentes
valeurs de (h)
❖ Application : Qa = 0.0180 m3/s Kst= 70 I = 4%
Après calcul itératif on trouve : h = 0.4 m. D’où les dimensions du fossé sont :
[ h = 0.5 m et b = 0.4 m]
2
0.4(0.5 + 1.5 ∗ 0.4) 3
𝑄𝑆 = 70 ∗ (0.04)1⁄2 ∗ 0.4 ∗ (0.5 + 1.5 ∗ 0.4) ∗ [ ] = 2.289 𝑚3 ⁄𝑠
(0.5 + 2 ∗ 0.4√1.52 + 1)
Qs= 2.289 m3/s et Qa=0.0186 m3/s D’où : Qs > Qa c’est vérifié.
I.6.3.5-Dimensionnement des buses : Le dimensionnement des buses s’effectue avec la
formule de Manning Strickler

Surface mouillée

Périmètre mouillé

Figure I.8 Représentation d’une buse


1⁄ 2⁄
𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ 𝐼 2 ∗ 𝑅𝐻 3 ∗𝑆
3
Qs : Débit maximum (m /s),
KST : Coefficient de rugosité de canalisation,
I : Pente de canalisation (m/m),
RH : Rayon hydraulique (RH=Sm/Pm),
Sm : Section transversale de l’écoulement (section mouillée).
Application :
Pour le dimensionnement on a pris les données évoquées dans le tableau I.4.
1
La section mouillée pour une section circulaire est : 𝑆𝑚 = 2 𝜋𝑅 2 ,
Le périmètre mouillé est : 𝑃𝑚 = 𝜋𝑅,
𝑆 1⁄ 𝜋𝑅 2 𝑅
2
Le rayon Hydraulique : 𝑅𝐻 = 𝑃𝑚 = =
𝑚 𝜋𝑅 2
KST : 80 (buse préfabriqué)
I : Pente de pose qui vérifie la condition de limitation de la vitesse maximale d’écoulement à 4
m/s, dans ce cas I = 2.5 % (Tableau I.4).
2⁄ 1⁄
On calcul R : 𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ 𝑅𝐻 3 ∗𝐼 2 ∗ 𝑆𝑚
2 2 2
𝑅 ⁄3 1⁄ 1 8⁄ 2 ⁄3 ∗𝑄𝑎 2 ⁄3 ∗1.80
𝑄𝑠 = 𝑄𝑎 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ ( 2 ) ∗𝐼 2 ∗ 2 ∗ 𝜋 ∗ 𝑅2 ⟹ 𝑅 3 = 1 1∗𝜋∗𝑅2
= 1 1∗𝜋 ⟹
𝐾𝑆𝑇 ∗𝐼 ⁄2 ∗ 80∗(0.025) ⁄2 ∗
2 2

8⁄ 3⁄
𝑅 3 = 0.15 ⟹ 𝑅 = (0.15) 8 = 0.49 𝑚 ⟶ on aura D = 2*R = 2*049 = 0.98 m y 1 m,
Dès lors que le diamètre est calculé, on adoptera un diamètre normalisé, commercialisé tel que :
400, 500, 800, 1000, 1200, 1500 (unité mm), … etc.
Donc le diamètre de la buse à réaliser est 1000.
I.6.3.6-Dimensionnement des dalots

Figure I.9 : (a) Dalot assurant l’écoulement du cours d’eau sous la route (b) bassin versant

H
0.8 H

Figure I.10 Représentation d’un Dalot


I.6.3.1 Calcul du débit d’apport
a) Pour la chaussée
C=0.95 P=2.5% I(2%)=5.00 mm/h A=0.07 ha
𝐴 0.07
𝑡𝑐 = 0.127√ 𝐼 = 0.127√0.025 = 0.213 h
𝑡𝑐 0.37−1 0.213 −63
𝑖𝑡 = 𝑖 ( ) =5∗( ) = 98.09 𝑚𝑚/ℎ
24 24
𝑄𝑎𝑐 = 𝐾 ∗ 𝐶 ∗ 𝑖𝑡 ∗ 𝐴 = 0.2778 ∗ 10−2 ∗ 0.95 ∗ 98.09 ∗ 0.07 = 0.018 𝑚3 /𝑠
b) Pour l’accotement
C=0.4 P=4 % I(2%)=5.00 mm/h A=0.015ha
𝐴 0.015
𝑡𝑐 = 0.127√ 𝐼 = 0.127√ 0.04 = 0.08 h
𝑡𝑐 0.37−1 0.08 −63
𝑖𝑡 = 𝑖 ( ) =5∗( ) = 185.05 𝑚𝑚/ℎ
24 24
𝑄𝑎𝑐 = 𝐾 ∗ 𝐶 ∗ 𝑖𝑡 ∗ 𝐴 = 0.2778 ∗ 10−2 ∗ 0.4 ∗ 185.05 ∗ 0.015 = 0.003 𝑚3 /𝑠
c) Pour le talus
C=0.25 P=66% I(2%)=5.00 mm/h A=0.1 ha
𝐴 0.1
𝑡𝑐 = 0.127√ 𝐼 = 0.127√0.66 = 0.049 h
𝑡𝑐 0.37−1 0.049 −63
𝑖𝑡 = 𝑖 ( ) =5∗( ) = 247.56 𝑚𝑚/ℎ
24 24
𝑄𝑎𝑐 = 𝐾 ∗ 𝐶 ∗ 𝑖𝑡 ∗ 𝐴 = 0.2778 ∗ 10−2 ∗ 0.25 ∗ 247.56 ∗ 0.1 = 0.017 𝑚3 /𝑠
Qa = Qac + QaA + Qat = 0.018 + 0.003 + 0.017 = 0.038 𝑚3 /𝑠

Tableau I.6 : Débit d’apport en (m3/s)


A (km2) C I(m/m)% tc(h) it(mm/h) K Q(m3/s)
Chaussée 0.07 0.95 2.5 0.213 98.09 0.2778 0.018
Accotement 0.015 0.4 4 0.08 185.05 0.2778 0.003
Talus 0. 1 0.25 66 0.049 247.56 0.2778 0.017
Total 0.038

Selon le dalot représenté dans la figure I.10 on a :


Sm : surface mouillée : Sm = 0.8 H * B
Pm : périmètre mouillé : Pm =1.6*H + B
RH : rayon hydraulique : RH= Sm /Pm
Kst = 70 (béton).
I = 2.5 %
2⁄ 1⁄
𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ 𝑅𝐻 3 ∗𝐼 2 ∗ 𝑆𝑚
2⁄
0.8𝐻 ∗ 𝐵 3
𝑄𝑎 = 𝑄𝑠 = 𝐾𝑆𝑇 ∗ ( ) ∗ 0.8 ∗ 𝐻 ∗ 𝐵
1.6 ∗ 𝐻 + 𝐵

On fixe : B = 2.00 m et on calcul : H ?


2⁄
0.8𝐻 ∗ 3 3
0.038 = 70 ∗ ( ) ∗ 0.8 ∗ 𝐻 ∗ 3
1.6𝐻 + 3

La résolution de cette équation s’effectue par méthode itérative.


Par un calcul itératif, on trouve  [𝐁=𝟐.𝟎 𝐦 et 𝐇=𝟏.𝟓 𝐦𝐦]
Vérification :
2
0.8 ∗ 1.5 ∗ 2 ⁄3
23.63 = 70 ∗ ( ) ∗ 0.8 ∗ 1.5 ∗ 3
1.6 ∗ 1.5 + 2
𝟑 𝟑
𝑸𝒔 = 𝟐𝟑. 𝟔𝟑 𝒎 ⁄𝒔 > 𝑸𝒂 = 𝟎. 𝟎𝟑𝟖 𝒎 ⁄𝒔  C’est vérifié

Remarque : Comme les dimensions du dalot calculées sont très petites, un ouvrage constitué
de buses sera plus pratique. Le débit d’apport qu’on va prendre est celui de la période de
retour de 10 ans, et égale à 2.716 m3/s.

On calcule R :
2 2
8⁄ 2 ⁄3 ∗𝑄𝑎 2 ⁄3 ∗2.716 8⁄ 3⁄
𝑅 3 = 1 1∗𝜋∗𝑅2
= 1 1∗𝜋 ⟹𝑅 3 = 0.216 ⟹ 𝑅 = (0.216) 8 = 0.599 𝑚 ⟶
𝐾𝑆𝑇 ∗𝐼 ⁄2 ∗ 80∗(0.025) ⁄2 ∗
2 2

Alors on aura D = 2*R = 2*0.599 = 1.198 m y 1.20 m,

A partir du moment où le diamètre est calculé, on choisira un diamètre normalisé,


commercialisé tel que : 400, 500, 800, 1000, 1200, 1500 (unité mm), … etc.

Donc le diamètre de la buse à réaliser est 1200.

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