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remblai
chaussée
DIMENSIONNEMENT DES
OUVRAGES D’ART
dalle
plate forme routière
Piedroit
mur en aile
semelle isolée
r2 r1
r'2 r'1
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
2
INTRODUCTION
3
CHAPITRE I
PROBLEMATIQUE DU CHOIX D'UN OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT -
DEFINITION ET IDENTIFICATION DES DIFFERENTS TYPES
D'OUVRAGES
___________________________________________________________________________
4
I. TYPES D’OUVRAGES DE FRANCHISSEMENT ROUTIER
Parmi ces ouvrages de franchissement routier, on distingue:
I.1. Les buses
Les buses sont des ouvrages hydrauliques de franchissement routier constituées de conduites
circulaires métalliques ou en béton, ou de conduites métalliques en arche. Elles permettent de
transiter les crues de l'amont vers l'aval de l'ouvrage et ce généralement par-dessous la
chaussée.
Il faut canaliser de façon sûre dans les buses les débits d’eau qui arrivent, afin d’éviter de
dangereux contournements des ouvrages. Par ailleurs, dans les restitutions, il faut se méfier de
l’érosion sur le fond du lit et sur les berges qui, en régressant, risque de constituer un danger
pour les structures.
remblai
A-A
A
buse
Figure 01
5
Le tube est saillant hors du remblai. Elles sont le plus souvent utilisées pour les passages
d’eau de faible profondeur. De ce fait leur hauteur reste assez faible.
remblai
A-A
A
buse
Figure 02
Dans certaines conditions d’évacuation des débits, on utilise les buses biseautées afin
d’améliorer l’entrée de l’eau dans la conduite. Ce qui favorise une évacuation rapide des eaux.
A
remblai
A-A
A
buse
Figure 03
6
chaussée
mur de tête
mur en aile
buse
Figure 04
Les murs de tête et murs en ailes sont conçus pour assurer deux fonctions essentielles :
- soutenir le remblai quand le site est encaissé et assez profond ;
- tranquilliser le courant d’eau afin de faciliter son entrée dans l’ouvrage
Lorsque le lit d’un cours d’eau n’est pas déterminé de façon certaine, il faut prolonger
latéralement la protection le long du pied du remblai, jusqu’aux conduits souterrains, pour
éviter un écoulement incontrôlé le long des remblais.
7
Tableau 1 : Coefficient d'entrée Ke des buses
Buses en béton
Buses métalliques
- Avec mur de tête (ou avec mur de tête et mur en aile) Ke = 0,5
8
Dalot triple avec mur incliné
Photo :Diané Daouda
1. Dalot ordinaire sur radier général : ce sont des ouvrage avec piédroits fondés sur un radier
général.
dalle
plate forme routière
Piedroit
mur en aile
radier général
Figure 05
2. Dalot ordinaire sur semelles isolées: ce sont des ouvrages avec piédroits fondés sur
semelles isolées. Avant d’opter pour ces types de dalot, il faut s’assurer du bon état du sol de
fondation. Le sol support devra être d’une bonne portance et être capable de résister aux
affouillements dus à l’énergie de l’eau.
9
dalle
plate forme routière
Piedroit
mur en aile
semelle isolée
Figure 06
3. Les dalots cadres : dans lesquels la dalle, les piédroits et le radier constituent une structure
rigide en béton armé (cadre). Ces types de dalots sont le plus souvent en élément préfabriqués.
Figure 07
4. Les dalots portiques : qui ressemblent aux dalots cadres mais sans radier général (piédroits
fondés sur semelles).
plate form e routière
Figure 08
10
Mur de tête sans mur en aile
Radier ordinaire
Photo Mekiet
11
Radiers à palier horizontal
On distingue parmi ces ouvrages:
1. Les radiers à palier horizontal
Ces types de radier sont prévus pour le franchissement des cours d'eau de grandes largeurs. Ils
sont comme un déversoir à large crête qui épouse la forme du fond du lit. On les utilise
également pour la traversée des bas-fonds plus ou moins boueux à cause de leur poids
relativement faible et de leur grande surface de contact avec le sol de fondation.
Amont Aval
radier
Figure 09
r
Plate forme
Figure 10
r2 r1
r'2 r'1
Figure 11
12
4. Les radiers surélevés
Zam
Zav
Ham B
Hav
Surelévation e
TN
Figure 12
Parfois les contraintes du profil en travers du site obligent à adopter un radier surélevé par
rapport au fond du lit naturel. On adopte généralement ce type de radier quand le fil d'eau du
cours du lit est assez grand.
Recharge
Parafouille Ecran étanche
Figure 13
13
remblai
Zamont
∆H Zaval
buse
Figure 14
Zam
Zav
H1 Diamètre D
Figure 15.a
Si H1> 1,25 D, l'écoulement peut se faire à sortie libre ou à pleine section mais avec une
profondeur compressée à l'entrée de la buse.
Zam
H1 Zav
Diamètre D
Figure 15.b
14
1. Dalots fonctionnant à sortie noyée
Plate forme
Zaval
Remblai
Figure 16.a
2. Dalots fonctionnant à sortie libre
Plate forme
Remblai
Zaval
Figure 16.b
3. Dalots fonctionnant en pleine section
Plate forme
Remblai Zaval
Figure 16.c
II.3. Fonctionnement hydraulique des radiers
1. Radiers à palier horizontal
La variation des niveaux d'eau entre l'amont et l'aval est très peu sensible, parce que l'ouvrage
épouse généralement la pente du terrain naturel. Le régime d'écoulement observé est alors un
régime d'écoulement uniforme.
Zam Zav
Amont he Aval
TN
radier
Figure 17
2. Radiers à palier courbe
Ils fonctionnent comme un canal parabolique.
15
Figure 18
3. Radiers à parties courbes et partie horizontale
Ils fonctionnent comme un canal avec les rampes d’accès courbes.
r2 r1
r'2 r'1
Figure 19
4. Radiers surélevés
La présence de ces ouvrages sur le lit du cours d'eau va provoquer une perturbation du régime
d'écoulement naturel de l'eau. On assistera généralement à une surélévation progressive du
niveau amont de l'eau. La surface libre peut alors s'abaisser progressivement pour rejoindre le
niveau normal de l'eau à l'aval en passant par une section de contrôle. On dit que l'écoulement
est dénoyé avec régime graduellement varié.
Section de contrôle
Zam
Zav
Ham B
Hav
Surelévation e
TN
Figure 20
Q - débit, m3/s
µ - coefficient de débit
16
L - longueur du radier, m
H - lame d’eau, m
hav
• Si 0,8 < ≤ 1,0 on a un régime noyé avec courbe de remous avant la section
ham
de contrôle et courbe de décrue après la section de contrôle.
Le débit est calculé par la formule suivante : Q = 1,9 K (0,70 + 0,185ham / B) LHam3 / 2
K – coefficient réducteur,
L – longueur du radier, m
Ham – lame d’eau, m
B – largeur du radier, m
hav
• Si > 1,0 on a un régime noyé avec formation de ressaut hydraulique instable.
ham
Ce dernier cas est à proscrire pour les radiers des voies de communication parce que le ressaut
se développe généralement au niveau du radier et rend ainsi le passage des véhicules très
difficile à cause de forces de pulsation hydraulique.
bassin de dissipation
Parafouille recharge
écran étanche
Figure 21
17
En hydraulique on le définit comme étant le résultat de l'action de l'écoulement concentré de
l'eau sur le terrain naturel. On observe que le lit se maintient, se développe ou au contraire
disparaît en fonction de la fréquence et de l'importance des écoulements qui le produisent.
Lors des tracés des routes, très souvent l'ingénieur de conception est confronté au
franchissement de ces obstacles topographiques. Il est alors amené à faire une étude du profil
du lit afin de choisir l'ouvrage de franchissement le mieux adapté et le plus économique avec
toutes les conditions de sécurité possibles.
En hydrométrie, selon la morphologie des lits trois types de lits de cours d'eau se dégagent:
Figure 22
Ces types de profils sont observés le plus souvent au niveau des fleuves Les largeurs sont
généralement de plusieurs dizaines de mètres.
Le rapport b / h est de plusieurs dizaines.
Généralement leur franchissement se fait par des ponts quand les profondeurs sont grandes
ou par des digues routières quand les profondeurs sont moindres (2 à 5m). Les dalots et buses
ne sont généralement pas adaptés à cause d'énormes pertes de charge dues au taux
d'obstruction du lit par ces ouvrages.
2. Les méandres
C'est quand le tracé du lit ordinaire est en courbes et contre-courbes alternées plus ou moins
régulières. Les méandres s'observent au niveau des lits fluviaux ordinaires. Les ponts et
digues routières s'y adaptent mais il faut toujours prendre les soins de ne pas les implanter au
18
niveau des mouilles où se concentre l'énergie provoquant les affouillements des berges et des
fonds.
Géométrie des méandres
Longueur d'onde λ
I I
I C
r
Amplitude
C I
I
b I
Figure 23.a
19
B-B
b
A-A
Figure 23.b
dy
Zone d'érosion α
Figure 23.c
V2
L’inclinaison de la surface libre α =
Rg
A l’extrados, le niveau d’eau monte de dh et diminue de la même valeur à l’intrados.
L
dh = tgα
2
Ce phénomène est remarquable dans le virage des coursiers des rapides évacuateurs.
20
Erosion des berges dans un virage (Vietnam)
3. Chenaux divagants
A cause de leur grande largeur et de leurs profondeurs variables, on utilise souvent une
combinaison de plusieurs ouvrages d'art pour franchir ces zones : les buses au niveau des
profondeurs moyennes, et les dalots au niveau des profondeurs exagérées et parfois même des
digues routières quand le fond est peu accidenté avec une présence permanente d'eau dans le
lit.
H2 H3
H1
Figure 24
21
lit est étroite ou par des ponts quand on a une grande largeur.
A B
B
A
B-B
A-A
he
Figure 27
22
Tableau 3 : récapitulatif des critères de choix d’un ouvrage de franchissement
Type de lits Rapport b / h Ouvrages conseillés
remblai
Figure 28
23
Le remblai barre totalement le lit du cours d'eau avec comme conséquence une grande perte
de charge dans l'écoulement ce qui induit une surélévation conséquente du niveau d'eau en
amont avec susceptibilité d'inondation des terres ou zones d'habitation.
pile
remblai d'accès
Figure 29
Pour les dalots et ponts, on observe un simple étranglement du lit par les remblais d'accès
avec moins de pertes de charge dans l'écoulement. En zone urbaine les radiers sont moins
utilisés parce qu'en cas de crues le plus souvent, certains usagers sont obligés d'attendre la
décrue pour pouvoir traverser l'ouvrage. En plus, la circulation à double sens sur un radier
nécessite une augmentation de la largeur de la chaussée ce qui réduit le coefficient de débit et
par conséquent une évacuation lente des crues.
Il arrive parfois que compte tenu du débit très élevé dans un lit large et peu profond, on est
contraint d'utiliser une batterie de plusieurs buses ou de dalots pour la mise hors d'eau de la
route et permettre en même temps le passage des usagers pendant tout le temps de transit de la
crue.
Batterie de plusieurs buses
Figure 30
En campagne, l'utilisation de tous ces ouvrages est possible du faite que les inondations y sont
moins risquées qu'en ville. Cependant il convient de faire attention aux risques d'obstruction
des buses par des branchages et souches en zone boisée, ce qui peut être une condition
suffisante pour écarter la variante buse et laisser le choix se porter entre un dalot, un radier ou
un pont. Cela veut dire qu'en analysant les variantes d'ouvrages, il est très important de faire
un examen du couvert végétal des berges qui est également un facteur physique permettant
24
de fixer les dimensions de sécurité en ajoutant le tirant d'air approprié aux dimensions
requises pour l'évacuation des débits.
A titre indicatif, pour des ponts et dalots de longueur inférieure ou égale à 50 m, on adopte en
général un tirant d'air au moins égal à:
- 1m en zone désertique ou sub-désertique;
- 1,50 m en zone de savane arbustive;
- 2 m en zone à végétation arbustive dense;
- 2,50 m en zone forestière
Pour des ponts de longueur supérieure à 50m, on ajoute 0,50m aux tirants d'air minima
donnés ci-dessus.
25
Tableau 4: Méthode d'approche dans le choix d'un ouvrage routier
OUVRAGE ET CHOIX INDIQUE
Critèrede choix Description du critère Buses Dalots Radiers ordinaires Radiers surélevés Digue routière Pont
Oui :mais pas Oui (mais cas
Régime noyé Oui conseillé Non Oui Oui rare)
Fonctionnement hydraulique
Régime dénoyé Oui Oui Non Oui Oui Oui
Q = Plus de 30 m3/s Non Oui mais attention Oui Oui Oui Oui
Route bitumée RB Non Oui Non Non Oui Oui
Route en terre moderne RM Non Oui Non Non Oui Oui
Route en terre ordinaire RO Oui Oui Oui Oui Oui Oui
Trafic routier Piste améliorée de type A : PA Oui Oui Oui Oui Oui Non
Piste améliorée de type B : PB Oui Oui Oui Oui Oui Non
Très peu ou Très peu ou pas du Très peu ou pas du Très peu ou pas du
Piste ordinaire : PO pas du tout tout tout tout pas du tout pas du tout
Coût relativement
Moins Coût relativement elévé selon la
Contraintes économiques Coût des ouvrages préliminairement choisis coûteux elévé Moins coûteux surélevation Très coûteux Très coûteux
Difficile et
Mise en œuvre facile Facile: mais respect des 28
Mise en mais respect des 28 beaucoup de jours de
Contraintes techniques de mise en œuvre facile jours de maturation précaution dans maturation du
œuvre Difficultés de mise en œuvre et rapide du béton Facile Facile le terrassement béton
26
III.3. PROBABILITE DE DEFAILLANCE ET CHOIX DE LA RECURRENCE D’UNE CRUE
DE PROJET
Sur un axe routier, suivant le niveau de circulation et le rôle économique, on prévoit que les
dommages puissent être plus élevés et inacceptables. Il en résulte que la crue de projet devra
être d'autant plus rare. Une étude de quantification des crues susceptibles de provoquer ces
dommages permet de porter le choix sur tel ou tel ouvrage.
Le choix du débit de projet sera généralement en fonction des débordements tolérables et en
tenant compte des critères économiques. Le débit de projet est choisi en fonction du rapport
Coût / dommage qui doit être minimisé.
⎝ T⎠
( )
Le risque hydrologique R est le complément de cette quantité 1 − p n ; il s’agit de la
probabilité que, pendant cette période, le critère de conception soit dépassé au moins une fois
(1, 2, 3, ou n fois). Mathématiquement cela donne :
n
⎛ 1⎞
R = 1 − ⎜1 − ⎟
⎝ T⎠
27
Ce concept du risque hydrologique est à la base du choix de la période de récurrence utilisé
pour la conception des ouvrages hydrauliques.
Tableau 4 : Risque hydrologique et vie des projets
28
Tableau 5 : PROBABILITE DE DEFAILLANCE ET DEBITS DE PROJET DE QUELQUES OUVRAGES HYDRAULQUES
X : Débit m oyen
3. Alimentation en eau potable à Q : capacité de prélèvem ent en journalier m inim al de
partir d'une prise de rivière débit continu l'année X<Q 1/20 Q 20
4. Franchissement routier par un Q : Capacité de débit à X : Débit de pointe de 1/100 à 1/1000 selon
pont construit sur une rivière am énager sous un pont l'année X>Q l'importance de la route Q 100 à Q 1000
29
Cas de quelques ouvrages hydrauliques de franchissement routier
30
CHAPITRE II
METHODES D’ESTIMATION DES DEBITS DE CRUE DE PROJET
___________________________________________________________________________
31
nature et son évolution sur la terre dans ses trois états: solide, liquide et gazeux. De ce fait
l'hydrologie repose essentiellement sur l'observation et la mesure des phénomènes naturels sur
lesquels l'homme n'a pratiquement pas de contrôle. Les grandeurs utilisées en hydrologie
(hauteur de pluie, hauteur d'eau, débit, etc.) peuvent être considérées du point de vue
mathématique comme des variables aléatoires pouvant prendre n'importe quelle valeur. Cela
suppose que les grandeurs en question soient totalement indépendantes les unes des autres, ce
qui, en pratique, n'est pas toujours vrai notamment pour les débits qui sont intimement liés
aux hauteurs d’eau tombée.
L'étude des phénomènes l'hydrologiques peut donc se faire de deux manières:
- Soit on essaye de comprendre chaque phénomène, chaque paramètre de façon à déterminer
la loi qui le régit (comme en physique par exemple.); c'est l'hydrologie déterministe;
- Soit étudie le problème en dégageant des paramètres statistiques sans rechercher les
causalités; c'est l'hydrologie statistique.
32
- Régime désertique : régime pluviométrique de moins de 150mm de pluie par an
(Pan<150mm)
- Régime sahélien : 150 < Pan < 850mm
- Régime tropical sèche ou de transition : 850 ≤ Pan < 1000mm
- Régime tropical : 1000 ≤ Pan < 1200mm
- Régime équatorial de transition : Pan ≥ 1200mm
Ecoulement
- Crues : Périodes de hautes eaux consécutives à une averse.
- Hydrogramme de crue : graphique de variation du débit en fonction du temps durant
une crue.
- Coefficient de pointe : rapport du débit maximum ruisselé Qr au débit moyen
ruisselé.
- Ruissellement : la partie de l’écoulement qui parvient à l’exutoire sans avoir pénétré
dans le sol.
- Coefficient de ruissellement : c’est le rapport du volume ruisselé sur le volume
précipité en pourcentage.
- Temps de montée : temps qui s’écoule entre le début du ruissellement et la pointe de
la crue.
- Temps de base : Temps compris entre le début et la fin du ruissellement.
- Débit de pointe Qmax : débit maximal instantané. Il correspond à la valeur du débit à
la pointe de l’hydrogramme de la crue.
- Débit moyen de crue Qmr : le rapport entre le volume ruisselé et le temps de base :
Qmr = (Pm.Kr.S) / Tb
- Période de retour T : C'est le nombre d'années au cours duquel en moyenne
L’averse type considérée surviendra au moins une fois. T = 1/F
ou F = m / n
m- nombre de l’évènement,
n – nombre d’années sur lequel on a observé les m évènements.
Remarque: C est fonction de la nature du terrain, de son état d'humidité initial, de
l'importance des précipitations.
33
IV. OBJECTIFS DE L’HYDROLOGIE.
L'hydrologie est une science qui étudie l'eau dans la nature et son évolution sur la terre dans
ses trois états: solide, liquide et gazeux.
Elle vise trois objectifs majeurs :
- la mesure et la collecte des données du phénomène à étudier sur le terrain : hauteurs de
pluie, intensité de pluies, débits etc.
- le contrôle, la critique et le dépouillement des données ;
- le traitement et l’analyse des données.
Les données hydrologiques sont nécessaires pour des besoins des multiples dans
l’environnement.
Comme exemples, on peut citer :
Cas d’un pont sur une route
Pour la construction d’un pont, il faut connaître les plus hautes eaux, donc les débits de crues
qui permettent de se fixer une ouverture juste pour le passage des eaux.
Cas d’un collecteur d’eau de pluie en zone urbaine :
Fixer les dimensions d’un canal ouvert pour la collecte et l’évacuation des eaux il faut
pouvoir estimer les crues prévisibles.
Passage d’une crue par un déversoir Passage d’une crue sous le pont de
Whirpoll – Japon
Destruction d’un pont sur le fleuve Galka lors du passage d’une crue (Cameroun) Photo Mekiet
34
Canal de dérivation reliant les fleuves Mouhoun et Sourou
(Vallée du Sourou - Burkina Faso) Photo Diané Daouda
35
T – période de retour
P - probabilités de non-dépassement
R – rang de l’évènement.
− u
− e
F (Q ) = e
La fonction de répartition suivant la loi de Gumbel est :
u = α (Q − Q0 ) - variable réduite de Gumbel
Q – débit de rang n, m3/s
Q0 = Qmoy − 0,45σ - mode ou paramètre d’ajustement, m3/s
∑ (Q − Qmoy.) 2
σ = - écart – type
N −1
Qmoy. =
∑Q
N
Qmoy. – moyenne de l’échantillon sur les N années d’observation, m3/s
1
α= - paramètre de dispersion ou d’ajustement
0,780σ
N- nombre d’années d’observation
2. Loi de FRECHET
Elle est également doublement exponentielle et la fonction de répartition s’écrit sous la même
forme que celle de Gumbel :
u = α [log Qt − (log Q )0 ]
log Q =
∑ log Q
N
∑ (log Q − log Q )
2
σ =
N −1
1
α=
0,780σ
36
Tableau 7 : Calcul des débits de récurrence T suivant Gumbel et Fréchet
T(ans) 1 u QT (Gumbel ) log QT ( Fréchet )
F = 1−
T
5 0,80 1,500 0,720σ + Qmoy. 0,720σ + log Q
10 0,90 2,250 1,305σ + Qmoy. 01,305σ + log Q
20 0,95 2,970 1,866σ + Qmoy. 1,866σ + log Q
25 0,96 3,199 2,045σ + Qmoy. 2,045σ + log Q
50 0,98 3,902 2,594σ + Qmoy. 2,594σ + log Q
75 0,9867 4,311 2,912σ + Qmoy. 2,912σ + log Q
100 0,99 4,600 3,138σ + Qmoy . 3,138σ + log Q
500 0,998 6,214 4,397σ + Qmoy. 4,397σ + log Q
1000 0,999 6,907 4,938σ + Qmoy. 4,938σ + log Q
Extrait hydraulique routière Nguyen Van Tuu 1981
aγ
Q
F (Q ) = ∫ e − aQ xQ γ −1dQ
Γ (γ ) 0
Avec :
Γ(γ ) - fonction d’Euler.
γ et a sont des paramètres.
γ et Q sont liés par la fonction suivante :
ϕ (γ ) = log Q − ∑
log Qi
= log Q − log Q
N
γ
a=
Q
37
Tableau 8 : Valeur de la fonction de liaison ϕ (γ )
γ ϕ (γ ) γ ϕ (γ ) γ ϕ (γ )
1 0,25068 18 0,01213 35 0,00621
2 0,11741 19 0,01151 36 0,00602
3 0,07634 20 0,01094 37 0,00585
4 0,05654 21 0,01042 38 0,00570
5 0,04487 22 0,00990 39 0,00556
6 0,03719 23 0,00949 40 0,00544
7 0,03174 24 0,00908 41 0,00531
8 0,02767 25 0,00870 42 0,00518
9 0,02453 26 0,00836 43 0,00506
10 0,02204 27 0,00807 44 0,00492
11 0,02000 28 0,00776 45 0,00482
12 0,01832 29 0,00749 46 0,00473
13 0,01690 30 0,00723 47 0,00461
14 0,01569 31 0,00701 48 0,00449
15 0,01460 32 0,00681 49 0,00446
16 0,01370 33 0,00658 50 0,00433
17 0,01289 34 0,00639
Pour un échantillon donné, plusieurs loi de distribution peuvent être appliquées. Elles peuvent
alors donner des résultats qui peuvent diverger d’une loi à une autre.
Bien avant d’adopter une loi, il convient premièrement de tester sa validité sur l’échantillon
donné.
38
Exemple d’estimation des débits de récurrence T à la station de Folonzo sur le fleuve Comoé
au Burkina Faso.
Tableau 9 : Classement des données et estimation des fréquences
Année Débit maximum Hauteur maximale
Rang d'observation m3/s cm T=43/R P=1/T
1 2003 283 1112 35,00 0,03
2 1986 272 1068 17,50 0,06
3 1988 270 1065 11,67 0,09
4 1971 236 1035 8,75 0,11
5 1970 235 1085 7,00 0,14
6 1974 232 1028 5,83 0,17
7 1969 225 1080 5,00 0,20
8 1975 220 953 4,38 0,23
9 2001 205 916 3,89 0,26
10 1980 204 906 3,50 0,29
11 1993 197 897 3,18 0,31
12 1979 191 869 2,92 0,34
13 2000 187 872 2,69 0,37
14 1989 160 802 2,50 0,40
15 1987 157 795 2,33 0,43
16 2004 154 787 2,19 0,46
17 1998 147 765 2,06 0,49
18 1981 136 693 1,94 0,51
19 1978 131 679 1,84 0,54
20 1977 117 670 1,75 0,57
21 1985 117 631 1,67 0,60
22 1996 110 646 1,59 0,63
23 1976 105 586 1,52 0,66
24 1973 104 583 1,46 0,69
25 1999 94,5 591 1,40 0,71
26 1990 83,3 547 1,35 0,74
27 1997 80,3 534 1,30 0,77
28 1991 80,1 533 1,25 0,80
29 2002 75 511 1,21 0,83
30 1972 62,6 419 1,17 0,86
31 1982 51,7 371 1,13 0,89
32 1995 48,7 390 1,09 0,91
33 1984 37,3 306 1,06 0,94
34 1992 24,5 267 1,03 0,97
35 1983 19,9 223 1,00 1,00
39
Tableau 10 : Calcul des débits de récurrence T
N
2 2
∑ N N
∑ ∑
Qi
Q = 1
N
Qi − Q (Qi − Q ) 2 ( Qi − Q ) σ = 1
( Qi − Q )
n=35
∑1
Qi
5052,9 ∑
1
(Qi − Q )
203134,9555
40
4. Tests de validité des lois à appliquer
4.1. Le test de χ 2
Cette répartition du χ 2
dépend du nombre de degrés de liberté λ = K − 1 − p
Pour les lois de Gumbel et de Fréchet p = 2
41
TABLE DE DISTRIBUTION χ 2 DE PEARSON
p p
λ 0,9995 0,999 0,995 0,990 0,975 0,95 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,05 0,025 0,01 0,005 0,001 0,0005 λ
1 0,06393 0,05157 0,04393 0,03157 0,03982 0,02393 0,0158 0,0642 0,148 0,275 0,455 0,708 1,07 1,64 2,71 3,84 5,02 6,63 7,88 10,80 12,10 1
2 0,02100 0,02200 0,01000 0,02010 0,05060 0,10300 0,2110 0,4460 0,713 1,020 1,390 1,830 2,41 3,22 4,61 5,99 7,38 9,21 10,60 13,80 15,20 2
3 0,01530 0,02430 0,07170 0,11500 0,21600 0,35200 0,5840 1,0000 1,420 1,870 2,370 2,950 3,67 4,64 6,25 7,81 9,35 11,30 12,80 16,30 17,70 3
4 0,06390 0,09080 0,20700 0,29700 0,48400 0,71100 1,0600 1,6500 2,190 2,750 3,360 4,040 4,88 5,99 7,78 9,49 11,1 13,30 14,90 18,50 20,00 4
5 0,15800 0,21000 0,41200 0,55400 0,83100 1,15000 1,6100 2,3400 3,000 3,660 4,350 5,130 6,06 7,29 9,24 11,1 12,8 15,10 16,70 20,50 22,10 5
6 0,299 0,381 0,676 0,872 1,24 1,64 2,20 3,07 3,83 4,57 5,35 6,21 7,23 8,56 10,60 12,60 14,40 16,80 18,50 22,50 24,10 6
7 0,485 0,598 0,989 1,240 1,69 2,17 2,83 3,82 4,67 5,49 6,35 7,28 8,38 9,80 12,00 14,10 16,00 18,50 20,30 24,30 26,00 7
8 0,710 0,857 1,340 1,650 2,18 2,73 3,49 4,59 5,53 6,42 7,34 8,35 9,52 11,00 13,40 15,50 17,50 20,10 22,00 26,10 27,90 8
9 0,972 1,150 1,730 2,090 2,70 3,33 4,17 5,38 6,39 7,36 8,34 9,41 10,7 12,20 14,70 16,90 19,00 21,70 23,60 27,90 29,70 9
10 1,260 1,480 2,160 2,560 3,25 3,94 4,87 6,18 7,27 8,30 9,34 10,5 11,8 13,40 16,00 18,30 20,50 23,20 25,20 29,60 31,40 10
11 1,59 1,83 2,60 3,05 3,82 4,57 5,58 6,99 8,15 9,24 10,30 11,50 12,90 14,60 17,30 19,70 21,90 24,70 26,80 31,30 33,10 11
12 1,93 2,21 3,07 3,57 4,40 5,23 6,30 7,00 9,03 10,20 11,30 12,60 14,00 15,80 18,50 21,00 23,30 26,20 28,30 32,90 34,80 12
13 2,31 2,62 3,57 4,11 5,01 5,89 7,04 8,63 9,93 11,10 12,30 13,60 15,10 17,00 19,80 22,40 24,70 27,70 29,80 34,50 36,50 13
14 2,70 3,04 4,07 4,66 5,63 6,57 7,79 9,47 10,80 12,10 13,30 14,70 16,20 18,20 21,10 23,70 26,10 29,10 31,30 36,10 38,10 14
15 3,11 3,48 4,60 5,23 6,26 7,26 8,55 10,30 11,70 13,00 14,30 15,70 17,30 19,30 22,30 25,00 27,50 30,60 32,80 37,70 39,70 15
16 3,54 3,94 5,14 5,81 6,91 7,96 9,31 11,20 12,60 14,00 15,30 16,80 18,40 20,50 23,50 26,30 28,80 32,00 34,30 39,30 41,30 16
17 3,98 4,42 5,70 6,41 7,56 8,67 10,10 12,00 13,50 14,90 16,30 17,80 19,50 21,60 24,80 27,60 30,20 33,40 35,70 40,80 42,90 17
18 4,44 4,90 6,26 7,01 8,23 9,39 10,90 12,90 14,40 15,90 17,30 18,90 20,60 22,80 26,00 28,90 31,50 34,80 37,20 42,30 44,40 18
19 4,91 5,41 6,84 7,63 8,91 10,10 11,70 13,70 15,40 16,90 18,30 19,90 21,70 23,90 27,20 30,10 32,90 36,20 38,60 43,80 46,00 19
20 5,40 5,92 7,43 8,26 9,59 10,90 12,40 14,60 16,30 17,80 19,30 21,00 22,80 25,00 28,40 31,40 34,20 37,60 40,00 45,30 47,50 20
21 5,90 6,45 8,03 8,90 10,30 11,60 13,20 15,40 17,20 18,80 20,30 22,00 23,90 26,20 29,60 32,70 35,50 38,90 41,40 46,80 49,00 21
22 6,40 6,98 8,64 9,54 11,00 12,30 14,00 16,30 18,10 19,70 21,30 23,00 24,90 27,30 30,80 33,90 36,80 40,30 42,80 48,30 50,50 22
23 6,92 7,53 9,26 10,20 11,70 13,10 14,80 17,20 19,00 20,70 22,30 24,10 26,00 28,40 32,00 35,20 38,10 41,60 44,20 49,70 52,00 23
24 7,45 8,08 9,89 10,90 12,40 13,80 15,70 18,10 19,90 21,70 23,30 25,10 27,10 29,60 33,20 36,40 39,40 43,00 45,60 51,20 53,50 24
25 7,99 8,65 10,50 11,50 13,10 14,60 16,50 18,90 20,90 22,60 24,30 26,10 28,20 30,70 34,40 37,70 40,60 44,30 46,90 52,60 54,90 25
26 8,54 9,22 11,20 12,20 13,80 15,40 17,30 19,80 21,80 23,60 25,30 27,20 29,20 31,80 35,60 38,90 41,90 45,60 48,30 54,10 56,40 26
27 9,09 9,80 11,80 12,90 14,60 16,20 18,10 20,70 22,70 24,50 26,30 28,20 30,30 32,90 36,70 40,10 43,20 47,00 49,60 55,50 57,90 27
28 9,66 10,40 12,50 13,60 15,30 16,90 18,90 21,60 23,60 25,50 27,30 29,20 31,40 34,00 37,90 41,30 44,50 48,30 51,00 56,90 59,30 28
29 10,20 11,00 13,10 14,30 16,00 17,70 19,80 22,50 24,60 26,50 28,30 30,30 32,50 35,10 39,10 42,60 45,70 49,60 52,30 58,30 60,70 29
30 10,80 11,60 13,80 15,00 16,80 18,50 20,60 23,40 25,50 27,40 29,30 31,30 33,50 36,30 40,30 43,80 47,00 50,90 53,70 59,70 62,20 30
λ
p 0,9995 0,999 0,995 0,990 0,975 0,95 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,05 0,025 0,01 0,005 0,001 0,0005 p λ
42
Exemple du test de validité de la loi de Gumbel sur l’échantillon de débits maximaux à la
station Folonzo du fleuve Comoé au Burkina Faso
Nombre
N° de la classe Bornes χi expérimental ni
1 > 220 7
2 220 - 160 6
3 160 - 100 6
4 100 - 60 6
5 < 60 5
Tableau 10
Qmoy. =
∑ Q = 148,61m3 / s
N
σ = 77,29
Q0 = Qmoy − 0,45σ = 114,61m3 / s
1
α= = 0,017
0,780σ
Donc :
F (Q ) = EXP(− e −0,017 x (Q −114,61) )
43
Tableau 11 : Calcul de χ 2
λ = K − 1 − P = 6 − 1 − 2 = 3 Degrés de liberté
Sur la table de PEARSON on trouve donc P (χ 2 ) = 0,38 > 0,05
La loi de Gumbel est donc acceptable
de confiance désiré.
44
Si Dn > d n , α , la loi est rejetée.
Tableau 12 :
Intervalle de confiance, α
Taille de 0,20 0,15 0,10 0,05 0,01
l’échantillon, n Valeur du seuil, dn , α
1 0.900 0.925 0.950 0.975 0.995
2 .684 .726 .776 .842 .929
3 .565 .597 .642 .708 .829
4 .494 .525 .564 .624 .734
5 .446 .474 .510 .563 .669
45
4.3. Test d’Anderson pour la détermination de la meilleure loi d’ajustement.
Pour désigner la loi qui s’ajuste le mieux aux données d’une station de mesure on applique le
test d’Anderson.
1 n
Wn 2 = n − ∑ (2i − 1) x ln[F (xi )] + (2n − 2i + 1) x ln[1 − F ( xi )]
n i =1
1. BASSIN VERSANT
Définition
Le Bassin versant se définit comme la totalité de la surface topographique drainée par un
cours d'eau et ses affluents. Tous les écoulements permanents naissant à l'intérieur de cette
surface doivent traverser une section droite considérée pour poursuivre leur trajet vers l'aval.
Donc un bassin versant est obligatoirement lié à un exutoire.
Délimitation et planimetrage
Chaque bassin possède obligatoirement des bassins versants voisins et est séparé de ceux-ci
par ce qu’on appelle ligne de partage des eaux.
46
Dans les régions à topographie marquée, cette ligne de partage des eaux est déterminée
précisément par les lignes de crête.
1°) repérer le réseau hydrographique, c'est à dire l'ensemble des cours d'eau ou talwegs
susceptibles de drainer les eaux de surface.
2°) repérer les points hauts puis les courbes de niveau autour de ces points hauts
3°) tracer la ligne de partage des eaux en suivant les lignes de crête puis en rejoignant
l'exutoire par une ligne de plus grande pente perpendiculaire aux courbes de niveau.
4°) évaluer la superficie du bassin versant avec un planimètre ou un papier millimétré.
On trouve généralement les superficies des bassins versants en Km2
Exemple: Kamboinsé 8 km2; Lumbila 2100 km2;
Mouhoun 33 000 km2
Matadi en RDC barrage Dinga 3 600 000 km2
47
Exercice
Tracer la ligne de partage des eaux du bassin versant
110 105 110 N
115
120
125
100
95
90
85
80
75
75
70
65
exutoire
65
75
90
100
60
70 65
Figure 31
48
En général les bassins versants de très petites tailles ne sont pas perceptibles sur les cartes aux
échelles réduites (1/200 000) par exemple. Pour estimer la superficie de tels bassins versant,
on procède sur le terrain à une appréciation physique des lieux. Il s’agit de repérer trois
principaux points hauts (ligne de crête) et leurs distances correspondantes par rapport à
l’exutoire
PK n passage d'eau
PK n+1
Tracé de la route
Figure 32
. Un simple calcul géométrique permet alors d’estimer la superficie du bassin par la formule
suivante:
[PK (n+1) – PK (n)] x L.
Pour certains bassins, ces points principaux sont difficiles à apprécier parce que le terrain est
relativement plat. Il est alors conseillé de passer par la méthode hydraulique (Manning) après
avoir déterminer et la géométrie du lit à l’exutoire, et les hautes eaux habituelles par enquête.
Cette technique nécessite une bonne expérience de terrain. L’inconvénient est qu’il y aura
toujours une sous-estimation ou une surestimation des débits.
K = P / 2 x π S = 0 , 28 xP / S
P - périmètre du bassin versant.
49
S - surface du bassin versant.
K= 1 si le bassin versant est circulaire.
K > 1 et d'autant plus élevé que le bassin versant est allongé.
Allongement moyen d'un bassin versant.
Plus long parcours
a= = L/ S
Côté du carré équivalent
Rectangle équivalent
C'est le rectangle ayant la même surface et le même périmètre que le bassin versant, donc de
longueur et de largeur telles que:
2 x ( L + l ) = P et L x l = S ⇒ L = ( P + P 2 − 16 S )/4
Densité de drainage
La densité de drainage est définie comme le rapport entre la longueur totale du réseau
hydrographique à la surface du Bassin Versant.
D =
∑ L
S
50
Altitude, m
310 E xem ple de C ourbe h ypsom étriqu e
300
290
280 h = 275m
270
260
240
230 ∆ h = 91m
220
210
200
h = 184 m
110
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 S en %
5% 95 %
Ig = ∆h / L
Figure 33
51
Autres caractéristiques du bassin versant:
Couvert végétal
Généralement le couvert végétal naturel n’est pas un facteur à considération particulière
puisse qu’il est lié au découpage climatique utilisé dans le concept de la méthode.
Réseau radial
Figure 34
52
Il faudra analyser l’impact des ouvrages et aménagements (barrages, routes, aménagements
pluviaux) susceptibles de changer les conditions naturelles d’écoulement.
3. METHODE RATIONNELLE
Cette méthode est la plus ancienne, mais cependant elle est utilisée lorsqu’on ne dispose
d’aucune autre donnée.
La formule est la suivante :
Q = C. I. A
Où :
Q est le débit maximal en m3/s
I l’intensité de la pluie choisie en mm/s
Si on exprime Q en mètre cube par seconde, I en mm/h et A en ha alors:
Q = 1/360 x C x I x A
Ou si A est en km2
Alors Q = 0,278 x C x I x A
La difficulté d’utilisation de cette formule reste la détermination de l’intensité de la pluie I.
Intensité des averses
Pour les très petits bassins versants (superficie S < 4 km2), le débit est calculé par la formule
de la méthode rationnelle faisant intervenir l’intensité de l’averse dont la durée est égale au
temps de concentration du bassin.
Les courbes Intensité Durée Fréquence trouvent leur application dans ce domaine. Les
courbes ont déjà été établies à partir des enregistrements pluviographiques disponibles
(Courbe Hauteur – Durée – Fréquence, Afrique de l’Ouest et Centrale, pour les pluies de
durée 5 min à 24 h C PUECH et CHABI GONNI 1984)
En réalité ce sont les courbes Hauteur Durée Fréquence mais à partir de la relation I = H/t on
en déduit les intensités avec t en heures.
53
Détermination des valeurs des paramètres caractéristiques des bassins versants
- Superficie
Les feuilles topographiques de la zone d’étude ont permis d’identifier et de déterminer les
superficies des bassins par planimétrie ou par estimation visuelle directe sur le terrain.
- longueur du bassin
la longueur du bassin est la distance entre l’exutoire et le point le plus éloigné du bassin. Cette
distance est mesurée directement sur la carte.
- Dénivelée du bassin
∆H est la différence de niveau entre l’exutoire et le point le plus éloigné du bassin.
- Temps de concentration Tc
La formule retenue pour la détermination de Tc est la formule empirique de Kirpich :
1 L0,77
Tc = Avec P = ∆H /L
52 P 0,38
Où :
Tc temps de concentration en mn
L plus long chemin de parcours, en m
H dénivelé du bassin, en m
P pente du bassin en m/m
La formule de Kirpich tend à donner des valeurs courtes de Tc et par là conduit à des valeurs
fortes de l’intensité et du débit. Ceci joue dans le sens de la sécurité.
- Intensité de l’averse décennale
La courbe intensité-durée-fréquence donne l’intensité de l’averse décennale en fonction de la
durée (entre 5 et 60 mn) pour la zone du projet. La durée à prendre en compte est Tc calculé
par la formule de Kirpich.
Pour déterminer l’intensité I, on utilise la courbe « Intensité – Durée – Fréquence » qui est
obtenue elle-même de la courbe « hauteur – Durée – Fréquence ». Cette dernière donnée est
obtenue auprès des services météorologiques.
54
Courbe intensité décennale - durée de la région de Bobo – Dioulasso au Burkina Faso
Courbe Inte nsité - Duré e - Fré que nce : Bobo - Dioula sso
T = 10 a ns
350,00
325,00
300,00
275,00
250,00
225,00
200,00
175,00
150,00
125,00
100,00
75,00
50,00
25,00 -0,7263
y = 62,013x
0,00
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26
Durée, h
Figure 35
- Coefficient de ruissellement
Le coefficient de ruissellement exprime le rapport entre la partie de la précipitation qui
ruisselle (précipitation totale moins celle qui disparaît à cause des phénomènes suivants :
rétention par les plantes, infiltration à travers le sol, rétention par les dépressions de surface,
évaporation et évapotranspiration) et la précipitation totale. Ce coefficient doit être évalué
avec rigueur car il influence directement la valeur du débit de pointe.
En zone rurale, le coefficient de ruissellement peut être considéré et formé des valeurs
suivantes :
C = 1 − (C1 + C2 + C3 )
55
Caractéristiques du bassin versant Valeur de Cn
Topographie C1
Bassin de classe R1 – R3 0,30
Bassin de classe R3 – R5 0,20
Bassin de classe R5 – R6 0,10
Sol C2
0,10
Bassin de classe I
0,20
Bassin de classe RI
0,40
Bassin de classe P
Couvert végétal C3
0,10
Terrain cultivé
0,20
Terrain boisé
Le choix des coefficients de ruissellement est guidé par les abaques de l’ORSTOM après
avoir déterminer les classes de relief et d’infiltrabilité des bassins.
La méthode rationnelle présente des inconvénients en ce sens qu'elle ne tient pas compte de
l'évolution de C au cours d'une averse et ne tient pas compte des dépressions sur le bassin qui
peuvent conduire à un effet de laminage de l’hydrogramme. Ce qui signifie que cette méthode
peut conduire à des surdimensionnements tout à fait excessifs.
56
Aj - surface de la zone j
L’hydrogramme de ruissellement correspondant à l’apport de la zone Aj parviendra à
l’exutoire au temps Tj-1 avec un débit
qj = Cj . I . Aj
de sorte que :
du temps T = 0 à T=t q1 = C1 . I . A1
du temps T = t à T = 2t q2 = C2 . I . A2
du temps T = 2t à T = 3t q3 = C3 . I . A3
……………………………………………………………
……………………………………………………………
du temps T = (n-1)t à T = nt qn = Cn . I. An
le temps de concentration est ainsi égal à nt
La méthode rationnelle présente des inconvénients en ce sens qu'elle ne tient pas compte de
l'évolution de C au cours d'une averse et ne tient pas compte des dépressions sur le bassin qui
peuvent conduire à un effet de laminage de l’hydrogramme. Ce qui signifie que cette méthode
peut conduire à des surdimensionnements tout à fait excessifs.
5. METHODE DE CAQUOT
Partant de la théorie de la méthode rationnelle, la formule de CAQUOT permet le calcul du
débit maximal d'un bassin urbanisé en tenant compte de la capacité de stockage du réseau
d'égouts et de la période de retour T.
Q = K (M , T ) 1 / U (T )
x C 1 / U (T )
x J V (T ) / U (T )
x A W (T ) / U (T )
57
⎡⎛ 0,98t ⎞ ⎛ 0,78t ⎞ ⎤ 1
C = ⎢⎜ ⎟(100 − p ) + ⎜ ⎟( p )⎥ x
⎣⎝ 4,53 + t ⎠ ⎝ 31,17 + t ⎠ ⎦ 100
p - perméabilité du sol en %
1,00 C
0,80 0,98 t
C =
4,53 + t
0,60
0,40 0,78 t
C =
31,17 + t
0,20
0,00
Figure 36
(
K ( M , T ) = a (T ) x µ ( M ) b ( T ) )/ 6 ( β +δ)
a(T) et b(T) étant les coefficients de Montana. Ils sont donnés par les abaques du CIEH ou de
l'ORSTOM
β et δ coefficients d'ajustement
U (T ) = 1 − b (T ) x f
V (T ) = c x b (T )
W (T ) = d x b(T ) + 1 − ε
c, d, f - coefficients d'ajustement
ε - coefficient d'abattement qui tient compte de l'inégale répartition de la pluie.
58
Toute fois cette méthode s'applique dans les limites suivantes:
• 0,25 < C ≤ 0,90
• 22,0 < A < 400 ha
Pour la région Ouest Africaine Sighomnou D. propose:
f = - 0,287 ;
β + δ = 1,40
ε = 0,05
µ (M ) = 0,19M 0,84
c = -0,41 ;
d = 0,507
Des corrections sont ensuite apportées aux valeurs des débits trouvés en multipliant par le
coefficient correctif :
m = ( M / 2 ) 0 ,7 b (T )
En effet, les débits évacués par les égouts et stockés dans les dépressions sont éliminés du
débit réel trouvé par les calculs si l’on applique la correction.
59
Pour les bassins versants de superficie supérieure à 1500 km2, la méthode ne donne plus de
résultats fiables.
Néanmoins, pour une bonne utilisation de la méthode, on se référera toujours aux check-lists
qui sont un document qui donne toutes les considérations majeures permettant de faire une
bonne estimation des débits de crues.
Etapes à suivre
1. Déterminer les caractéristiques physiques du bassin versant : superficie, indice global des
pentes, indice de compacité, longueur du rectangle équivalent, infiltrabilité, aspect du réseau
hydrographique, pourcentage des zones cultivées, présence d’ouvrages et d’aménagements.
2. Consulter la check-list 1 et relever toutes les particularités susceptibles de modifier les
caractéristiques physiques du bassin.
3. Estimer la hauteur de l’averse ponctuelle de fréquence décennale.
4. Calculer la hauteur de précipitation moyenne sur le bassin de fréquence décennale Pm10.
5. Déduire de 1 et 4 les caractéristiques suivantes :
- le coefficient de ruissellement Kr10 et le volume de ruissellement Vr10
- le temps de base Tb10
- le débit moyen de ruissellement Qmr durant le temps Tb10
- le coefficient de pointe α10
- le débit de pointe dû au ruissellement Qr10 = α10 x Qmr10
6. Calculer le débit maximal total Q10 en ajoutant à Qr10 le débit d’écoulement retardé
Qret10
7. Préciser la forme de l’hydrogramme décennal en déterminant également le temps de
montée Tm10
9. retourner à la check-list pour d’éventuels ajustements.
Estimation du coefficient de ruissellement Kr10.
Pour une précipitation décennale ponctuelle P10 de 70 et 100mm, l’estimation du coefficient
de ruissellement Kr10 est faite par interpolation linéaire entre les valeurs Kr70 et Kr100.
Les coefficients de ruissellement Kr70 et Kr100, correspondant à des précipitations
décennales P10.1 = 70 mm et P10.2 = 100 mm ont été déterminés en fonction de la superficie
S du bassin, pour les classes d’infiltrabilité PI, I, RI, P, TP et pour différentes valeurs de
l’indice globale de pente Ig ou Igcor si la pente est corrigée.
60
Notion d’interpolation linéaire
f ( x 0 ) = f ( x1) +
[f ( x2) − f ( x1) ]
( x 0 − x1)
x 2 − x1
61
Région sahélienne
Ig ou Igcor < 3m/km
Qu’est ce qu’il faut ?
a) Pour 3m/km < Ig ou Igcor < 15m/km
62
Figure 37
63
Figure 38
64
Tableau 15 : constantes pour la détermination de Kr70
Caractéristiques a b c
Infiltrabilité Ig ou Igcor
15 3650 51 27
PI 7 2636 41 23
3 2239 39 22
15 1455 33 21
I 7 1140 30 20
3 825 25 19
P 7 131 13,8 5
TP 7 35 5 1,5
65
Tableau 16 : constantes pour la détermination de Kr100
Caractéristiques a b c
Infiltrabilité Ig ou Igcor
15 5528 69 28
PI 7 3656 51 26
3 2727 44 25
15 1833 38 24
I 7 1476 37 22
3 1125 32,5 20
P 15 200 20 8
7 150 20 6
TP 7 67 14 2
66
Tableau 17 : constantes pour la détermination de Kr70
Caractéristiques a’ b’ c’
Infiltrabilité Ig ou Igcor
15 250 20 21,7
RI 7 200 20 18,5
3 150 20 15
P 7 50 15 8
67
Tableau 18 : constantes pour la détermination de Kr100
Caractéristiques a’ b’ c’
Infiltrabilité Ig ou Igcor
15 2400 100 32
I 7 1940 100 30
3 1440 100 28
15 325 30 26
RI 7 240 30 22
3 200 30 17
P 7 55 17 9,5
68
Ig ou Igcor = 3m/km
Pour une telle pente faible, l’hydrogramme décennal obtenu est unitaire quelle que soit le
superficie du bassin.
A Ig ou Igcor environ 7m/km, pour obtenir la forme de l’hydrogramme unitaire, il faut que la
superficie du bassin soit supérieure à une certaine valeur ou on est obligé de prendre en
compte l’infiltrabilité.
Ig ou Igcor = 7m/km
- pour S < 6km2 avec infiltrabilité I : Tb 10 = 13 , 9 xS + 255
avec infiltrabilité P : Tb 10 = 19 , 6 xS + 218
Ig ou Igcor = 10m/km
- pour S < 10km2 avec infiltrabilité I : Tb 10 = 8 , 9 xS + 183
avec infiltrabilité P : Tb 10 = 8 , 9 xS + 165
Ig ou Igcor = 15m/km
- pour S < 10km2 avec infiltrabilité I : Tb 10 = 5 xS + 139
avec infiltrabilité P : Tb 10 = 5 xS + 120
69
Ig ou Igcor = 25m/km
- pour S < 10km2 avec infiltrabilité I : Tb 10 = 4 ,1 xS + 116 , 5
avec infiltrabilité P : Tb 10 = 4 ,1 xS + 101
Ig ou Igcor = 60m/km
Ces pentes ne se rencontrent que sur des petits bassins
- pour S < 10-12km2 avec infiltrabilité I : Tb 10 = 2 , 7 xS + 97
avec infiltrabilité P : Tb 10 = 2 , 3 xS + 77
70
Qr10 = α10 x Qmr10, m3/s
71
- pour les petits bassins (quelques dizaines de km2) d’infiltrabilité P : Qret = 5% de
Qr10 ⇒ Q10 = 1,05 x Qr10
En région sahélienne
Ig ou Igcor = 3m/km
Ig ou Igcor = 7m/km
- pour S < 6km2 avec infiltrabilité I : Tm 10 = 2 , 5 xS + 60
avec infiltrabilité P : réduire les valeurs
calculées pour I de :
- 10% pour S = 1Km2
- 8% pour S = 5km2
Ig ou Igcor = 15m/km
- pour S < 10km2 avec infiltrabilité I : Tm 10 = 1 , 2 xS + 44
avec infiltrabilité P : réduire les valeurs calculées pour I de :
72
- 15% pour S = 1Km2
- 5% pour S = 5km2
Ig ou Igcor = 25m/km
- pour S < 10km2 avec infiltrabilité I : Tm 10 = 1 , 02 xS + 33 , 8
avec infiltrabilité P : réduire les valeurs calculées pour I de :
- 28% pour S = 1Km2
- 18% pour S = 5km2
Ig ou Igcor = 60m/km
- pour S < 10-12km2 avec infiltrabilité I : Tm 10 = 0 , 45 xS + 27 , 5
avec infiltrabilité P : réduire les valeurs calculées pour I de :
- 30% pour S = 1Km2
- 20% pour S = 5km2
- 18% pour S = 10km2
Avec les résultats des calculs, on pourra alors construire l’hydrogramme des crues.
73
Passage à la crue centennale Q100
Le passage à la crue de projet se fait en multipliant la crue décennale par un coefficient
majorateur C.
Q100 = C x Q10
Ce coefficient majorateur est calculé par la méthode dite du Gradex.
C = 1 +
P 100 − P 10
x
(Tb / 24 )
0 , 12
P 10 Kr 10
Critères climatiques
0 < Pan < 400mm ……………...sous-ensemble 1 de bassins versants
400 < Pan < 800mm……………sous-ensemble 2 de bassins versants
800 < Pan < 1200mm ………….sous-ensemble 3 de bassins versants
74
1200 < Pan < 1600mm…………sous-ensemble 4 de bassins versants
Critères géographiques
Groupe de pays voisins
Ex : Burkina Faso + mali + Niger
Situation géographique :
- Afrique de l’Ouest : 20° longitude Ouest à 10° longitude Ouest comme sous-
ensemble. 1
- Afrique de l’Ouest : 10° longitude Ouest à 10° longitude Est comme
- sous-ensemble. 2
- Afrique centrale : > 10° longitude Est comme sous-ensemble. 3
On a ainsi obtenu des sous ensembles de bassins à partir de ces critères de regroupement.
Les paramètres des bassins des sous ensembles ont été successivement introduits dans
l’équation pour trouver leurs degrés de corrélation r avec les débits trouvés par hydrométrie.
Sur la base de ces résultats, on a retenu les paramètres qui ont les degrés de corrélation les
plus élevés. Ce sont S, Ig, Pan liée à P10, Kr10, Pm10 et parfois Dd.
Voir tableau 11.
75
3. Sélectionner les régressions correspondantes aux critères climatiques ou
géographiques du bassin.
4. Sélectionner les équations qui montrent une valeur élevée de r 2 en favorisant les
échantillons pour lesquels n est élevé.
5. Calculer Q10 pour chacune de ces équations
6. Choisir le débit probable.
V2
α
2g hpc = hl
ip = il V2
α
2g
V
P1/ρg Q = const.
H = const.
P2/ρg
Z1
i
α Z2
l'
Figure 39
76
Le débit :
2 1
⎛1⎞
Q = ⎜ ⎟ SR 3 I 2
⎝n⎠
I - pente de la surface libre
n – la rugosité
⎛1⎞
⎜ ⎟ - coefficient de Manning – Strickler
⎝n⎠
Pour les mesures des paramètres, il est souhaitable d’utiliser au moins trois sections
transversales dans un tronçon du lit où les conditions d’uniformité et d’homogénéité
seraient respectées.
Si S1 , S 2 , ……………….. S n −1 , S n sont les différentes sections mouillées relevées,
la section mouillée moyenne est prise égale à :
S = (S1 + 2S 2 + ............2S n −1 + S n ) /[2(n − 1)]
de la même manière le périmètre mouillée moyen est égal à :
P = (P1 + 2 P2 + ............2 Pn −1 + Pn ) /[2(n − 1)]
77
Tableau 20 : Valeurs des rugosités
∑ Pi
m – moyenne de l’échantillon m = i =1
78
n – taille de l’échantillon
K (T, n) – facteur de fréquence de Gumbel qui est fonction de T et de n
Tableau 21
σ - écart-type de l’échantillon
∑ ( Pi − m ) 2
σ = i =1
n −1
ETUDES DE CAS
Solution :
Le bassin est situé dans la zone de la Leraba en région de Bobo – Dioulasso. Nous utiliserons
la courbe intensité – durée de la région de Bobo – Dioulasso.
Calcul de l’intensité décennale de la pluie.
Pour déterminer l’intensité décennale I, il nous faut connaître le temps de concentration du
bassin Tc.
Utilisons la formule de Kirpich :
1 L0,77
Tc = .
52 P 0,38
Connaissant la distance entre les points, et en assimilant la superficie du bassin à celle d’un
rectangle, on peut considérer alors déterminer le plus long parcours :
79
S 3,4
L= = = 2,83km = 2830m
d 1,2
1 L0, 77 1 28300, 77
Donc Tc = = = 39,47 mn
52 P 0,38 52 0,00350,38
En utilisant l’équation de la courbe Intensité décennale – durée de la région de Bobo –
Dioulasso, on détermine l’intensité de la pluie
−0 , 720
I = 62,013 xTc = 62,013 x0,65−0, 720 = 83,83mm / h avec Tc en heure.
Bassin versant
Localisation : ……………0 longitude W et 14°6’ latitude N
Superficie :……………………………………………S = 43 km2
Longueur du rectangle équivalent :……………………L = 8,5km
Dénivelé :……………………………………………..125 m
Pluie annuelle …………………………………………500 mm
Pluie décennale de 24 h ……………………………….86 mm
Occupation en sol sablo-argileux :…………………….45%,
Recouvrement gravillonnaire :…………………………50%
1° Calculer le débit de la crue décennale Q10 par les méthodes de l’ORSTOM et du CIEH.
2° Comparer les résultats obtenus par ces deux méthodes.
3° Calculer le débit de la crue de projet Q100.
4° Sachant que la taille de l’échantillon de pluie traité est de 80, la moyenne 75 mm et l’écart
type est de 23mm, calculer la crue cinquantannale.
Résolution
I. Méthode de l’ORSTOM
La pluie annuelle moyenne est de 500mm, le bassin versant est donc situé dans la zone
shélienne.
Le débit ruisselé décennal :
α10 xAxP10 xSxK r10
Qr10 = , m3/s
Tb10
S - superficie du bassin, m2
K r10 - coefficient de ruissellement décennal, en %
80
Tb10 , temps de base décennal, seconde
125m
- Ig = = 14,70 ≈ 15m / km
8,5km
- L’infiltrabilité :
Occupation en sol sablo-argileux : 45%,
Recouvrement gravillonnaire : 50%
La classe d’infiltrabilité peut être prise égale à RI
- Le régime pluviométrique (sahélien)
a) détermination du coefficient K r 70
- Régime sahélien
- S = 47 km2 > 10 km2
- Infiltrabilité RI
- I g = 15m / km
a 329
K r 70 = +c = + 16,5 = 21,84%
S +b 43 + 18,5
b) détermination du coefficient K r100
- Régime sahélien
- S = 47 km2 > 10 km2
- Infiltrabilité RI
- I g = 15m / km
a 421
K r100 = +c = + 17,5 = 24,12%
S +b 43 + 20,5
c) détermination de K r10
81
Par interpolation on détermine K r10
K r10 = K r 70 +
(K r100 − K r 70 ) (86 − 70) = 21,84 + (24,12 − 21,84) (86 − 70) = 23,05%
100 − 70 100 − 70
K r10 = 23,05%
- Régime sahélien
- I g = 15m / km
Pour S = 45 km2 Tb 10 . 2 = 55 x S 0 , 35
+ 30 = 55 x 45 0 , 35 + 30 = 238 mn
Pour 10km2 < S = 43 km2 < 45 km2 par interpolation logarithmique on trouve :
82
a) Découpage climatique sans K r10
0 , 588
2 – Q10 = 2,03S 0,590 I g = 2,03x 430,590150,588 = 91,78m3 / s
0 , 618
5 - Q10 = 1,83S 0,620 I g = 1,83x 430,620 x150, 618 = 100,46m3 / s
C = 1 +
P 100 − P 10
x
(Tb / 24 )
0 , 12
P 10 Kr 10
Il vient alors de calculer P100 car les autres paramètres de la formule définissant C sont
connus.
Appliquons la loi de fréquence de Gumbel
PT = m + K (T , n) xσ
m = 75mm
σ = 23mm
Pour une récurrence de 50 ans, K (T , n) = 3,58
Pour une récurrence de 100 ans, K (T , n) = 4,18
P50 = 75 + 3,58 x 23 = 157,34mm
83
0 , 12
⎛ 3 , 93 ⎞
⎜ ⎟
C = 1 +
P 100 − P 10
x
(Tb / 24 )
0 , 12
= 1 +
171 ,14 − 86
x ⎝
24 ⎠
= 4 , 46
P 10 Kr 10 86 23
100
Q50 = 67,16 +
(300 − 67,16) (157,34 − 86) = 262,25m3 / s
171,14 − 86
84
CHAPITRE III
PRINCIPE DE DIMENSIONNEMENT DES PETITS OUVRAGES DE
FRANCISSEMENT ROUTIER
___________________________________________________________________________
En construisant un ouvrage sur un cours d’eau, on modifie son régime d’écoulement normal.
L’ouvrage, grâce aux remblais d’accès, étrangle le lit et diminue ainsi la section mouillée. Il
y a donc une perte de charge qui va entraîner une surélévation d’eau en amont de l’ouvrage.
Q2 ⎡ L D 4/3 ⎤
∆H = 2 2 ⎢ Ke + 0,11 D 4 / 3 (1 + B ) + 1⎥
B D ⎣ ⎦
Q2 L
∆H = 0,051 4 ( Ke + 0,028 4 / 3 + 1)
D D
85
b
h m m
β
D
a a
Figure 40
Pour les calculs, on se fixe d'abord la hauteur D du dalot compte tenu de la profondeur de la
dépression.
On détermine la largeur B à partir de l’équation de continuité Q = Vadm xA
On calcule la surélévation ∆H en utilisant la valeur adéquate de Ke. Si ∆H est trop grand, on
essaie une deuxième valeur de la largeur B plus grande que la première ainsi de suite jusqu’à
ce qu’on soit dans les valeurs raisonnables.
Remarque : ∆H est considéré comme une valeur trop grande si en l'ajoutant à la côte de la
crue à l'aval, on se trouve au dessus de la ligne rouge ou côte de projet.
86
On se fixe la vitesse maximale à la sortie. Cette vitesse est fonction de la nature du sol. On
fait un premier pas de calcul en considérant une buse. Il s’agit de déterminer le diamètre
minimum (Dmin) de la buse à partir de la formule suivante : Q = Vmax. A
On choisit le diamètre normalisé dans le tableau des caractéristiques géométriques des buses.
Dnormalisé est le diamètre immédiatement supérieur ou égal à Dmin.
On calcule alors ∆H et on l'ajoute à Zaval pour comparer la valeur obtenue avec la côte du
projet.
Si ∆H est trop grand, on reprend les calculs avec une batterie de deux buses. Le débit de
calcul est alors Q/2.
On refera un autre calcul avec une batterie de trois buses etc... jusqu'à ce que Z av + ∆H soit
inférieur à la côte de projet.
87
Où R est le rayon de la buse. On en déduit I* sur les figures ou nomogrammes
IcK 2 R1 / 3
I* =
g
De cette formule, on tire la pente critique Ic
On calcule ensuite la vitesse réduite V*
V
V* = 1/ 2
KIc R8 / 3
De cette dernière formule on tire la vitesse V et on la compare à la vitesse admissible Vadm.
Si V > Vadm, on reprend les calculs avec un diamètre beaucoup plus grand.
Si V < Vadm, le diamètre trouvé est suffisant pour le transit des débits.
Tableau 22 : Vitesse admissible sur les sols
Sables fins Limons compacts Argiles Mélanges de Graviers,
NATURE DU argileux ou ou argiles compactes graviers, sables et cailloux
SOL limons argileux sableuses limons moyens
Vitesses
admissibles en 0,75 0,90 1,1 1,5 1,8
m/s
Remarque : La vitesse admissible peut être prise égale jusqu’à 3m/s sur la cuirasse latéritique
ou si on prévoit une protection en enrochement ou gabion à la sortie.
88
Cette valeur est portée en abscisse de figure …. Par projection sur la courbe (A, B ou C) on
H
lit alors en ordonnée la hauteur réduite H * =
D
De cette formule précédente, on calcule la hauteur d’eau en amont.
Etape 2
Calcul de la pente critique I crit .
q
On calcule le débit réduit par la formule Q* =
gB 5
Cette valeur est portée en abscisse de figure …. Par projection sur la courbe on lit alors en
I crit K 2 B1 / 3
ordonnée la pente réduite I crit * =
g
Etape 3
Calcul de la vitesse de sortie V
q
On calcule le débit réduit par la formule Q* = 1/ 2
KxI crit B8 / 3
Cette valeur est portée en abscisse de figure …. Par projection sur la courbe on lit alors en
V
ordonnée de la vitesse réduite V * = 1/ 2
KxI crit xB 2 / 3
De cette formule précédente, on calcule la vitesse de sortie V.
Si V > Vadm, un deuxième pas de calcul sera entrepris avec modification des dimensions du
dalot et ainsi de suite jusqu ‘à ce que V < Vadm
Si V < Vadm, le diamètre trouvé est suffisant pour le transit des débits.
18m
211,3m
209,1m
Figure 41
Débit de projet Q = 25 m3/s
89
Sol : Mélanges de graviers, sables et limons
Solution
Le lit du cours d’eau à traverser est un lit calibré en V
La profondeur de la dépression est de 2,2 m
La vitesse limite est de 1,5m/s
Fixons la hauteur du dalot D = 2,0 m
Cherchons la largeur correspondante en posant l’équation de continuité Q = Vmax. A:
Q 25
A = DxL ⇒ L = = = 8,33m
Vmax D 1,5 x 2
Une largeur de 8,33 m est inacceptable pour un dalot car cette portée nécessiterait des poutres
pour que la dalle résiste à la flexion.
Pour les dalots la limite de portée est de 4 m.
La profondeur d’eau à l’amont est donc de 1,5m ce qui est inférieure à la hauteur du dalot. Il
n’y aura donc pas de passage d’eau sur l’ouvrage. Profondeur parfaitement acceptable.
9,81x3,2
En prenant K = 67 on détermine I crit = 2 1/ 3
= 5,550 x10− 3 ≈ 0,0055
67 x 2
90
Calcul de la vitesse V à la sortie
Le débit réduit
q 6,25 V
Q* = 1/ 2 8 / 3
= 1/ 2 8 / 3
= 0,198 ⇒ V * = 1/ 2
= 0,395
KxI crit B 67 x0,0055 2 KxI crit xB 2 / 3
9,81x 2,89
En prenant K = 67 on détermine I crit = = 3,99 x10− 3 = 0,00399 ≈ 0,004
67 2 x 2,51 / 3
Calcul de la vitesse de sortie V
Le débit réduit
q 6,25 V
Q* = 1/ 2 8 / 3
= 1/ 2 8/3
= 0,128 ⇒ V * = 1/ 2
= 0,36
KxI crit B 67 x0,004 2,5 KxI crit xB 2 / 3
91
V = 0,36 x67 x0,0041 / 2 x 2,52 / 3 = 2,80m / s < 3,0m / s Vitesse acceptable
On adopte le dalot suivant : n x B x D = 4 x 2,5 x 2
92
Figure 42 : Dalots fonctionnant à sortie libre: Calcul de la profondeur d’eau
93
Figure 43 : Dalots fonctionnant à sortie libre: Calcul de la pente critique
94
Figure 44 : Dalots fonctionnant à sortie libre: Calcul de vitesse à la sortie
95
Tableau 23
Caractéristiques géométriques des buses métalliques type ARMCO
K=37
Buses circulaires Buses arches
Diamètre Section Portée B Flèche D Périmètre Section Rayon hydraulique
SERIE A
5,00 19,63 1,85 1,40 5,39 2,04 0,38
4,50 15,90 1,93 1,45 5,64 2,23 0,40
4,00 12,56 2,04 1,50 5,88 2,42 0,41
3,80 11,34 2,12 1,56 6,13 2,60 0,42
3,60 10,17 2,22 1,60 6,37 2,88 0,45
3,40 9,07 2,33 1,65 6,62 3,07 0,46
3,20 8,04 2,41 1,71 6,86 3,25 0,47
3,00 7,07 2,48 1,76 7,11 3,53 0,50
2,80 6,15 2,62 1,81 7,35 3,72 0,51
2,60 5,31 2,69 1,86 7,60 3,99 0,53
2,40 4,52 2,83 1,90 7,84 4,27 0,54
2,20 3,80 2,91 1,96 8,09 4,55 0,56
2,00 3,14 2,96 2,02 8,33 4,83 0,58
1,90 2,83 3,10 2,06 8,58 5,11 0,60
1,80 2,54 3,24 2,11 8,82 5,39 0,61
1,70 2,27 3,31 2,17 9,07 5,67 0,63
1,60 2,01 3,45 2,21 9,31 5,95 0,64
1,50 1,77 3,52 2,27 9,56 6,22 0,65
1,40 1,54 3,60 2,32 9,80 6,60 0,67
1,30 1,33 3,74 2,36 10,05 6,87 0,68
1,20 1,13 3,81 2,42 10,29 7,25 0,70
1,10 0,95 3,87 2,48 10,54 7,52 0,71
1,00 0,79 3,92 2,54 10,78 7,90 0,73
0,95 0,71 4,08 2,58 11,03 8,27 0,75
0,90 0,64 4,22 2,62 11,27 8,64 0,77
0,85 0,57 4,29 2,68 11,52 9,01 0,78
0,80 0,50 4,35 2,74 11,76 9,38 0,80
0,75 0,44 4,51 2,77 12,01 9,75 0,81
0,70 0,38 4,65 2,82 12,25 10,13 0,83
0,65 0,33 4,72 2,87 12,50 10,50 0,84
0,60 0,28 4,79 2,93 12,74 10,96 0,86
0,55 0,24 4,84 2,98 12,99 11,33 0,87
0,50 0,20 5,00 3,03 13,23 11,71 0,89
0,45 0,16 5,06 3,08 13,48 12,17 0,90
0,40 0,13 SERIE B
0,35 0,10 4,03 2,84 11,27 9,1 1624,7
0,30 0,07 4,11 2,9 11,52 9,48 1763,3
4,22 2,95 11,76 9,85 1903,6
4,31 3,01 12,01 10,22 2049,3
4,38 3,05 12,25 10,68 2237,9
4,51 3,1 12,5 11,06 2400
4,65 3,14 12,74 11,52 2603,8
4,72 3,2 12,99 11,98 2815,9
4,8 3,25 13,23 12,36 2997,3
4,93 3,3 13,48 12,82 3224,6
5,01 3,35 13,72 13,28 3460,2
5,13 3,4 13,97 13,75 3709,4
5,22 3,45 14,21 14,21 3961,8
5,28 3,51 14,46 14,68 4228,2
5,42 3,55 14,7 15,14 4497,3
5,49 3,61 14,95 15,61 4780,8
5,63 3,65 15,19 16,16 5123,7
5,7 3,71 15,44 16,63 5426
5,84 3,76 15,68 17,19 5797,6
5,92 3,81 15,93 17,65 6112,1
5,99 3,86 16,17 18,21 6506,1
6,05 3,92 16,42 18,77 6912,4
6,2 3,96 16,66 19,32 7323,4
6,26 4,02 16,91 19,88 7754,1
96
IX. radier
Pour dimensionner un radier, il convient tout d'abord de faire une évaluation sommaire des
risques courus par une submersion de la route entraînant un arrêt du trafic. Il faut se placer
dans le cas de la crue de projet et examiner la durée de submersion non préjudiciable au trafic.
Cette durée devra tenir compte des risques de pertes économiques liés au trafic.
La durée de submersion admissible se détermine à partir de l'hydrogramme des crues.
Q = KSR 2 / 3 I 1 / 2
On peut également utiliser la formule de Bazin
Q = 0,43K (0, 70 + 0,185 Ham/B) L Ham 2 gHam
K – coefficient de Manning-Strickler
S – section mouillée, m2
R – rayon hydraulique, m
I pente du fond du cours d’eau.
Radier surélevé noyé ou dénoyé (Hav > 0,8 Ham ou Hav < 0,8 Ham)
Suivant les conditions topographiques, on est parfois obligé de construire un radier surélevé
pour franchir le cours d’eau. Trouver les dimensions d’un radier surélevé revient à calculer la
surélévation et la longueur de l’ouvrage.
On se fixe une surélévation arbitraire , et on calcule :
9 H av = Z av − (TN − e)
9 H am = Z am − (TN − e)
2
V0
9 Z am = TN + H + α
2g
H av
9
H am
97
H av
Si < 0,8 , le radier fonctionnera en régime dénoyé. Le débit évacué est alors déterminé
H am
3
évacué est alors déterminé par la formule suivante : Q = 1,9 K (0,70 + 0,185ham / B ) LHam3 / 2
Si le fonctionnement est noyé alors on calcule L à partir de la formule
K – coefficient réducteur qui est fonction du rapport de H av sur H am
H av
Si > 1 , le radier fonctionnera en régime noyé avec formation d’un ressaut hydraulique. Il
H am
est alors recommander d’augmenter la surélévation e afin de casser ce ressaut et passer au
remous ou au régime dénoyé. Ce qui conduit à mener un calcul par approche successive pour
trouver la valeur de e désirée.
Hav/Ham
1,0
0,9
0,8 K
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Figure 45
98
Problème
Lors de l'étude de la route Aribinda - Sikiré, l’ingénieur routier décide de faire passer le tracé
par un bas-fond comme indiqué sur le plan topographique.
Vous êtes le technicien hydraulicien du projet. Vous êtes donc chargé de dimensionner
l’ouvrage de franchissement qui sera une digue routière.
1°) Pour les études du volume de stockage de la digue, vous avez dressé les deux tableaux ci-
dessous.
Tableau 24 : Surface du plan d'eau en fonction des côtes Z
72 = côte fond de la
Côte Z, m 75 74,5 74 73,5 73 72,5 cuvette
Surface
du plan 17100 16800 15200 13800 11500 10000 0
d'eau, m2
2°) Les calculs hydrologiques vous ont permis d’estimer le débit de crue décennale à
Q10 = 12 m3 /s et les apports à V10 = 41000 m3
99
- Procéder au calage de la côte de la plate forme de la digue routière en admettant une
revanche de 0,75 m au-dessus du plan d’eau.
3°) Pour éviter l’inondation des concessions riveraines par le plan d’eau, vous décidez de
buser la digue afin de décharger le volume amont et d'équilibrer enfin les niveaux d'eau
amont et aval lors de la crue.
- Définir le régime de fonctionnement probable de ces ouvrages de décharge.
4°) Vous vous fixer ensuite les paramètres initiaux de conception de ces ouvrages de
décharge, qui sont les suivants :
Le fruit des talus amont et aval de la digue est fixé à m = 1/1
Les buses sont métalliques de type ARMCO ( K = 37)
Les buses sont munies d’un « mur de tête et mur en aile » ( Ke = 0,5)
La vitesse limite supportable par le sol est Vmax = 2,5m/s
- Dimensionner ces buses de décharge.
- Matérialiser grosso modo la digue busée et le niveau d’eau sur le plan topographique
74
73,5
73
72,5
72
72,5
73 74
73,5
74,5
75
Figure 46
100
Solution :
40000
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
71,5 72,0 72,5 73,0 73,5 74,0 74,5 75,0 Côte 75,5
Z, m
Figure 47
Calage de la crête de la digue
Z crête = Z10 + R
En prolongeant la courbe avec la même allure, l’apport décennal V10 = 41000m3 permet
d’avoir le niveau d’eau à Z10 = 75,13m
La revanche étant de 0,75m, on aura :
Z crête = Z10 + R = 75,13 + 0,75m = 75,88m
101
Diamètre maximal des buses : Dmax = H max − 0,80m = 3,88 − 0,80 = 3,03m
Avec 0,80m la charge minimale de remblai sur les conduites
En comparant on voit bien que : hav > D ⇒ le régime de fonctionnement est noyé.
D hav
Figure 48
Q10 12
q= = = 6m 3 / s
2 2
q
S= = 2,4m 2 ⇒ DN = 1,80m ⇒ 2 DN 1,80
Vmax
102
On pourrait continuer autant que possible
.
Calcul de la surélévation
Q2 ⎛ L ⎞
∆H = 0,083 4 ⎜ K e + 0,091 4 / 3 + 1⎟
D ⎝ D ⎠
⎛ DN ⎞
L = l + 2m⎜ H max − ⎟ - longueur de la buse suivant l’axe de l’écoulement
⎝ 2 ⎠
Avec :
l - largeur de la plate forme
m = 1 / 1 ⇒ L = l + 2 H max − DN
Conclusion : Les buses 2DN 1,80 , 3DN 1,50 , 4DN 1,30 , 5DN 1,20 sont moins sécurisantes.
On opte pour 1DN 2,60
103
35m 80m 105m 110m
Ruisseau
Ravin Rivière A
Q? = 15m3/s
Q? = 7m3/s Q? = 10m3/s
104