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MEMOIRE

Présenté en vue d'obtenir le

EXAMEN PROPABTOIRE
SPECIALITE : BATIMENT TRAVAUX PUBLICS, PARCOURS BATIMENT ET
TRAVAUXPUBLICS
PARCOURS : Bâtiments / Travaux Publics
CODE : CYC8301A
_______
Par
N’Dri Maxime YAH
______
Etude des corrélations entre les résultats des essais sur le béton
durci (l’essai de compression, l’essai au scléromètre et l’essai
d’auscultation dynamique)
15 Avril 2019
_______
Membres du jury :

Jean-Sébastien VILLEFORT, Professeur titulaire de chaire, Cnam, Président du Jury

Christophe MARVILLET, Professeur Cnam, Responsable BTP CNAM

Adou Marcel KOUAME, Professeur associé Cnam, Membre du jury

Yrié Denis TRA BI, Professeur associé Cnam, Membre du jury

Mme PANGO, Professeur associé Cnam, Membre du jury

M. DANDAN, Professeur associé Cnam, Membre du jury

M. Yrié Denis TRA BI, Encadrant pédagogique

Ouaga Jean Bruce GBOGA, Réfèrent pédagogique INP-HB/Cnam


INTRODUCTION

La rédaction de ce rapport n’a été possible que grâce aux encouragements et aux
efforts conjugués de plusieurs personnes. Nous voudrions donc, avant même la
présentation de notre mémoire, leur témoigner toute notre gratitude.

Nous adressons nos remerciements aux enseignants du centre INPHB/ Cnam Côte
d’Ivoire pour les connaissances qu’ils nous ont dispensées. Aussi voudrions-nous
remercier l’ensemble du personnel du centre INPHB/ Cnam Côte d’Ivoire pour les
orientations et les réunions d’informations qui nous ont aidées dans la rédaction de
notre mémoire.

Nous témoignons particulièrement notre gratitude à :

- Monsieur SAKO Mohamed, Directeur de l’école de formation continue et de


perfectionnement des cadres de l’INPHB ;

- Monsieur GBOGA Jean Bruce, référent pédagogique au centre INPHB/ Cnam


Cöte d’Ivoire ;

- Monsieur Yrié Denis TRA BI, notre encadreur pour ses conseils et orientations ;

- Madame KLOKOUIE et Monsieur COULIBALY Ali, respectivement Chef de


Division Recherche, Formation et Qualité et Chef de Division Matériaux de
Construction au LBTP (Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics).
Que toutes les personnes qui ont contribuées à la rédaction de ce mémoire mais qui
n’ont pas pu être citées trouvent en ces mots notre profonde gratitude.

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PRESENTATION DU CANDIDAT
Nom et Prénoms : YAH N’DRI MAXIME
Employeur : Laboratoire du Bâtiment et des
Travaux Publics (LBTP)
Poste : Technicien Supérieur chargé
d’études
Nombre d’années d’emploi : 5 ans
Nationalité : Ivoirienne
Affiliation à des associations / Membre de l’association des
groupements professionnels anciens et élèves Techniciens
Supérieurs en Bâtiment et
Urbanisme de l’INPHB
EXPERIENCE GENERALE
Depuis Juillet 2015 Employeur : LBTP
Poste : Technicien Supérieur Chargé d’études
Juillet 2014 – Juillet 2015 Employeur : AFRIC URBA-CI
Poste : Technicien Supérieur en Urbanisme
EDUCATION
2014 Diplôme de Technicien Supérieur (DTS) en Bâtiment
et Urbanisme
INPHB
2011 Baccalauréat série C
Lycée Moderne 3 de Daloa
DOMAINE DE COMPETENCE
Contrôle qualité de matériaux de construction ;
Etude de formulation de béton ;
Expertise de bâtiments ;
Suivi de chantiers ;
Estimation de projets de construction.

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PLAN DU MEMOIRE

INTRODUCTION ................................................................................................................... 2

PRESENTATION DU CANDIDAT ......................................................................................... 3

PLAN DU MEMOIRE ............................................................................................................. 4

1- PRESENTATION DE L’ETUDE ...................................................................................... 5

1.1- Contexte.................................................................................................................. 5

1.2- Problématique ......................................................................................................... 6

1.3- Objectifs .................................................................................................................. 7

1.4- Méthodologie de l’étude .......................................................................................... 7

2- REVUE DOCUMENTAIRE ................................................................................................ 8

2.1- Les études antérieures ............................................................................................... 8

2.2- Notions de corrélations de mathématiques ................................................................. 8

3- LES ESSAIS DE CARACTERISATION SUR BETON DURCI ..........................................15

3.1- L’essai de compression simple sur éprouvettes de béton ..........................................15

3.2- L’essai au scléromètre ...............................................................................................15

3.3- L’essai aux ultrasons (auscultation dynamique) .........................................................16

4- RECHERCHE DE CORRELATIONS ENTRE LA RESISTANCE A LA COMPRESSION


DU BETON, L’INDICE DE REBONDISSEMENT ET LA VITESSE ULTRASONIQUE...........17

4.1- Méthodologie de détermination des corrélations ........................................................17

4.2- Application sur ouvrage : comparaison de valeurs / usage de formules obtenues......21

CONCLUSION .....................................................................................................................22

BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................23

LISTE DES FIGURES ..........................................................................................................24

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................24

LISTE DES PHOTOS ...........................................................................................................24

RESUME ..............................................................................................................................25

SUMMURY...........................................................................................................................25

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1- PRESENTATION DE L’ETUDE

1.1- Contexte
Le béton est par excellence le matériau de construction le plus utilisé pour la
construction des ouvrages de génie civil. Le compromis trouvé entre résistance
mécanique, économie, esthétique et facilité de mise en œuvre, offre à ce matériau la
première place dans la construction au niveau mondial. De ce fait, le contrôle qualité
de matériau est indispensable pour la sécurité des usagers des ouvrages de génie
civil.
Suite à l’effondrement de plusieurs bâtiments à Abidjan ces dernières années, le
Laboratoire du Bâtiment et des Travaux Publics (LBTP) est de plus en plus sollicité
pour les missions d’expertises de bâtiment et de contrôle qualité de matériaux.
En Côte d’Ivoire, plusieurs types d’essais sont réalisés pour le contrôle qualité de béton
durci sur les chantiers et lors de missions d’expertise d’ouvrages de génie civil. Les
essais les plus couramment réalisés sont : l’essai de compression simple sur
éprouvettes de béton durci (essai destructif), l’essai au scléromètre et l’essai
d’auscultation dynamique (essais non destructifs).
L’essai de compression simple est effectué sur des éprouvettes de béton durci
confectionnées lors de la réalisation des éléments structuraux ou sur des carottes de
béton durci prélevées dans une structure afin d’obtenir la résistance à la compression
simple du béton en place. L’essai au scléromètre, au moyen des indices de
rebondissement relevés, permet de faire une estimation de la résistance du béton en
place par l’utilisation d’abaques. L’essai d’auscultation dynamique pour sa part permet
de déterminer l’homogénéité du béton.
L’exploitation des résultats des essais non destructifs (essai au scléromètre et
d’auscultation dynamique) donne souvent lieu à des discussions entre les différents
acteurs. Ces discussions portent pour la plupart sur la précision et la fiabilité des
résultats étant donné que les résistances des bétons sont déterminées en utilisant les
abaques des fabricants de matériels et des formules de corrélations disponibles dans
la littérature.
La littérature propose des formules de corrélations entre ces paramètres. Ces formules
étant obtenues dans des environnements différents de ceux de la Côte d’Ivoire, le
LBTP a entrepris de réaliser une étude pour déterminer les corrélations possibles qui

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pourraient exister entre la résistance du béton, l’indice de rebondissement du
scléromètre et la vitesse de propagation du son dans le béton.
Ainsi cette étude pourrait permettre d’une part de répondre à cette exigence actuelle
et d’autre part, elle contribuera à l’amoindrissement des coûts des travaux et au
raccourcissement des délais d’exécution des travaux. C’est pour cela le Laboratoire
du Bâtiment et des Travaux Publics de Côte d’Ivoire a soumis à notre réflexion le
thème : Etude des corrélations entre les résultats des essais sur le béton durci
(l’essai de compression simple, l’essai au scléromètre, l’essai d’auscultation
dynamique).

1.2- Problématique
Dans le cadre d’une mission de contrôle qualité de béton durci ou d’expertise des
ouvrages de génie civil en Côte d’ivoire, trois essais sont généralement effectués. Il
s’agit de l’essai de compression simple sur éprouvettes de béton durci, de l’essai au
scléromètre et de l’essai d’auscultation dynamique.
Des formules mathématiques disponibles dans la littérature sont utilisées pour la
détermination de la résistance du béton en fonction de l’indice de rebondissement du
scléromètre et de la vitesse ultrasonique. La fiabilité et la précision de ces relations
sont souvent remises en cause car elles ont été déterminées dans des
environnements différents de celui de la Côte d’Ivoire. De plus, l’utilisation de ces
formules pour estimer la résistance des bétons donne souvent lieu à des résultats
contradictoires lors de leur comparaison avec ceux observés sur des carottes
prélevées sur des chantiers.
Au vu de ce qui précède, quelles corrélations entre la résistance du béton, l’indice de
rebondissement et la vitesse ultrasonique peut-on retenir dans le cadre d’une mission
de contrôle qualité de béton ou d’expertise d’ouvrage de génie civil en Côte d’Ivoire?

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1.3- Objectifs
Notre étude a pour objectif général la détermination de liens mathématiques entre la
résistance du béton, l’indice de rebondissement du scléromètre et la vitesse
ultrasonique dans le béton.
De façon spécifique, elle vise à déterminer :
- Une corrélation uniparamétrique entre la résistance à la compression et l’indice
de rebondissement du scléromètre;
- Une corrélation uniparamétrique entre la résistance à la compression et la
vitesse ultrasonique ;
- Une corrélation combinée entre la résistance à la compression, l’indice de
rebondissement et la vitesse ultrasonique.

1.4- Méthodologie de l’étude

Pour atteindre les différents objectifs et pour mieux appréhender les contours de notre
thème, nous allons adopter la méthodologie suivante :
 La recherche documentaire : elle s’est déroulée dans le centre de
documentation du LBTP. Nous nous sommes également appuyés sur des
recherches via internet ;

 Des entretiens avec des personnes ressources : il d’agit d’entrevues


individuelles avec des personnes choisies pour leurs connaissances et leurs
expériences sur le sujet ;

 Formulation de bétons en laboratoire ;

 Confection des éprouvettes de béton ;

 Exécution des essais ;

 Exploitation des résultats des essais.

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2- REVUE DOCUMENTAIRE

2.1- Les études antérieures


Pour mieux conduire notre étude, il est indispensable de disposer des études
antérieures menées par plusieurs chercheurs sur ce sujet.
Au ce niveau, Il s’agira pour nous de faire une revue de littérature sur les corrélations
entre la résistance du béton, l’indice de rebondissement et la vitesse ultrasonique. Les
recherches que nous avons faites nous ont permis de savoir que plusieurs modèles
de corrélations uniparamétriques reliant la résistance du béton et les résultats des
essais non destructifs sont proposées par différents chercheurs. Elles sont résumées
dans le tableau ci-dessous :

Tableau I : Equation pour déterminer la relation entre la résistance à la compression


du béton (l’indice de rebondissement et la vitesse ultrasonique)

2.2- Notions de corrélations de mathématiques


En statistiques, la corrélation désigne le degré de dépendance entre deux caractères
qualitatifs et quantitatifs.
Pour mener à bien notre étude, nous rappellerons dans cette partie l’ensemble des
notions mathématiques nécessaires à la conduite d’une étude de corrélation.

2.2.1/ l’échantillon
C'est un ensemble d'individus prélevés dans une population déterminée.

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2.2.2/ la moyenne
Soit un ensemble {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑝 appartenant à l’ensemble des nombres éels, la moyenne
de l’ensemble {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 notée 𝑥̅ a pour formule l’expression suivante :

2.2.3/ la variance
La variance d’une série statistique {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 ou d’une variable aléatoire X noté V(X)
correspond au carré de l’écart-type (noté σ). Sa formule la plus populaire est :

Avec :

E(X) étant l’espérance ;

Cependant sa formule simplifiée est la suivante :

Avec :
𝑥𝑖 : Élément de la série statistique {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 ;
𝑥̅ : La moyenne de la série statistique {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 .

2.2.4/ la covariance
La covariance notée Cov (X ; Y) entre variables aléatoires X et Y est un nombre
permettant de quantifier leurs écarts conjoints par rapport à leurs espérances
respectives. Elle s’utilise également pour deux séries de données numériques (écarts
par rapport aux moyennes).La covariance est une extension de la notion de variance.
Elle a pour formule suivante :

𝐂𝐨𝐯 (𝐗; 𝐘) = 𝐄(𝐗𝐘) − 𝐄(𝐗)𝐄(𝐘)

Avec : E (X) étant l’espérance

Pour deux séries statistiques {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 et {(𝑦𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 la formule simplifiée


de la covariance est :

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Avec :

𝑥𝑖 : Élément de la série statistique {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 ;

𝑦𝑖 : Élément de la série statistique {(𝑦𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 ;

𝑥 : La moyenne de la série statistique {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 ;

𝑦 : La moyenne de la série statistique{(𝑦𝑖)}1≤𝑖≤𝑁 .

2.2.5/ le coefficient de corrélation et ses caractéristiques

Expression du coefficient de corrélation

C’est l’un des paramètres les plus importants dans une étude de corrélation. Il permet
d’apprécier la puissance de la liaison entre les deux variables que l’on souhaite.
Soit les deux variables X (est la variable qui explique) et Y (est la variable qui prédite),
le coefficient de corrélation entre les deux variable X et Y noté R(X ; Y) est :

Pour chaque individu d'un échantillon de taille N, on relève les valeurs prises par X et
Y.
On obtient n couples indépendants les uns des autres notés (xi ; yi) pour i = 1;…..; N.
D’où :

𝑥̅ : La moyenne de la série statistique {(𝑥𝑖)}1≤𝑖≤𝑁


𝑦̅𝑖 ∶ La moyenne de la série statistique {(𝑦𝑖)}1≤𝑖≤𝑁

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Caractéristiques du coefficient de corrélation

Le coefficient de corrélation possède les caractéristiques suivantes :

- R(X ; Y) est tel que :−1 ≤ R(X ; Y) ≤ 1 ;

- Lorsque R (X ; Y) ≥ 0, cela signifie que lorsqu'une des variables a tendance à


augmenter, l’autre aussi ;

- Lorsque R(X ; Y) ≤ 0, cela signifie que lorsqu'une des variables a tendance à


augmenter, l'autre a tendance à diminuer ;

- Lorsque R(X ; Y) = 0, on dit que X et Y sont non-corrélées : il n'y a pas


d'association linéaire entre X et Y.

Figure 1 : caractérisation de la corrélation

NB : Plus la valeur absolue de coefficient de corrélation tend vers 1 plus la corrélation


est jugée meilleure. Généralement lorsque le coefficient de corrélation est supérieur à
0,5 l’on juge la corrélation bonne.

2.2.6/ le test d’hypothèse : test de significativité de la relation


Le calcul d'un coefficient de corrélation ne constitue qu'une première étape dans
l'analyse de la relation entre deux caractères. Il s'agit tout au plus d'une étape
exploratoire qui doit être validée par un test de la significativité de la relation et par une
vérification de la validité de la relation.

Pour déterminer si une relation est significative, il faut procéder à un test d'hypothèse
en procédant de la façon suivante :

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1- Hypothèse nulle H0 : Il n’y a pas de relation entre les deux caractères X et Y ;

2- On se fixe une erreur pour le rejet de la l’hypothèse nulle H0 ;

3- On calcule la valeur absolue du coefficient de corrélation r puis

4- Déterminer la valeur théorique t(alpha ; df) lu dans la table de Student (Voir


Annexe);

5- Si t (alpha ; N) > t alors H0 est vraie d’où il n’y a pas de lien entre X et Y ; Le
coefficient de corrélation même s’il se rapproche de 1 est dû au hasard.

6- Si t (alpha ; N) < 𝑡 alors H0 est fausse d’où il y a un lien entre X et Y. La


corrélation est significative au seuil de alpha %. Et on peut affirmer de alpha %
de chance de se tromper que la relation qui sera observée entre x et Y n’est
pas le fruit du hasard.

Notons que n représente le nombre de couples de valeurs à corréler et le degré de


liberté df =n-2

2.2.7/ la régression linéaire (le modèle et les paramètres)


Le modèle

Soit un échantillon de n individus. Pour un individu i (i = 1, ...n), on a observé


- yi la valeur de la variable quantitative y ;

- xi la valeur de la variable quantitative x.

Le but de la régression linéaire est de trouver une entre Y et X (ou yi et xi) tels que l’on
ait une relation du type :

𝑦 = 𝐴𝑥 + 𝐵 𝑜𝑢 𝑦𝑖 = 𝐴𝑥𝑖 + 𝐵

A et B sont des constantes que nous déterminerons dans la suite à l’aide de la


méthode des moindres carrées.

Détermination des paramètres du modèle linéaire


𝐲 = 𝐀𝐱 + 𝐁

Soient 𝑥̅ ; 𝑦̅ les moyennes respectives des variables quantitatives x et y : D’après la


méthode des moindres carrés que l’on a de manière simplifiée :

Soit le point M(𝑥̅ ; 𝑦̅)

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On a M (𝑥̅ ; 𝑦̅) appartenant à la droite d’équation 𝑦 = 𝐴𝑥 + 𝐵
On a donc : 𝑦̅ = 𝐴𝑥̅ + 𝐵

D’où la relation suivante : 𝑩 = 𝒚̅ − 𝑨𝒙̅

Ainsi nous avons :

2.2.8/ la régression non linéaire (les modèles et les paramètres)


Les modèles

Contrairement à la régression linéaire, la régression non linéaire regorge trois (03)


types d’ajustement qui sont les suivants :

1- L’ajustement exponentiel sous la forme : y= 𝐵𝑒𝐴𝑥 ;

2- L’ajustement puissance sous la forme : 𝑦 = 𝐵𝑥 𝐴 ;


3- L’ajustement logarithmique sous la forme : 𝑦 = 𝐴𝑙𝑛𝑥 + 𝐵.

Détermination des paramètres du modèle


Il faut noter que plusieurs méthodes existent pour la détermination des paramètres des
différents modèles. Cependant nous utiliserons la méthode de changement de
variables afin de nous ramener au modèle linéaire ce qui faciliterait nos calculs.

a- L’ajustement exponentiel sous la forme : y= 𝑩𝒆𝑨𝒙


Le but du changement de variable sera de trouver une équation du type 𝒀 = 𝒂𝑿 + 𝒃 ;

telle que cette équation soit équivalente à 𝑦 = 𝑩𝒆𝑨 .

Après calcul, obtient :

Pour un ajustement exponentielle 𝒚 = 𝑩𝒆𝑨𝒙

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b- L’ajustement puissance sous la forme : 𝒚 = 𝑩𝒙𝑨
Après calcul, obtient :
Pour un ajustement exponentielle 𝒚 = 𝑩𝒙𝑨

c- L’ajustement logarithmique sous la forme : 𝒚 = 𝑨𝒍𝒏𝒙 + 𝑩

Après calcul, obtient :


Pour un ajustement logarithmique 𝑦 = 𝐴𝑙𝑛𝑥 + 𝐵

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3- LES ESSAIS DE CARACTERISATION SUR BETON DURCI
Plusieurs essais destructifs et non destructifs peuvent être effectués pour caractériser
le béton durci. Dans cette partie de notre mémoire, il s’agira pour nous de présenter
les différents essais sur lesquels portera notre étude. Nous présenterons chaque essai
et situerons le cadre normatif dans lequel il est exécuté.

3.1- L’essai de compression simple sur éprouvettes de béton


L’essai de compression simple consiste à soumettre un échantillon d’éprouvette de
béton à une charge, en compression simple, jusqu’à la rupture. Les éprouvettes
peuvent être de forme cylindrique ou cubique. Cet essai permet de déterminer la
résistance à la compression du béton. Il est réalisé sur des éprouvettes de béton durci
selon la norme NF EN 12390-3.

Photo 1 : Essai de compression simple sur éprouvette de béton durci

3.2- L’essai au scléromètre


L’essai au scléromètre est destiné à mesurer la dureté superficielle du béton. Il existe
une corrélation empirique entre la résistance et l’indice de rebondissement. Le
scléromètre convient aux essais au laboratoire comme aux essais sur chantier.
Une masse commandée par un ressort se déplace sur un plongeur dans un tube de
protection. La masse est projetée contre la surface du béton par le ressort, et l’indice
sclérométrique est mesuré sur une échelle. La surface sur laquelle l’essai est effectué
peut être horizontale, verticale ou tout autre angle, mais la corrélation devra prendre
en compte l’inclinaison de l’appareil par rapport à cette surface. Dans le cadre de notre

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étude, les essais seront effectués sur une surface horizontale. L’essai est réalisé
conformément à la norme NF EN 12504-2.
Le scléromètre est une méthode peu couteuse, simple et rapide pour avoir une
estimation de la résistance du béton. Les résultats sont influencés par les facteurs tels
que la régularité de la surface, le type de ciment, la taille du plus gros granulat, etc.
Cet essai nous permettra donc de déterminer l’indice de rebondissement du
scléromètre que nous exploiterons pour la détermination des corrélations.

3.3- L’essai aux ultrasons (auscultation dynamique)


La méthode consiste à mesurer la vitesse de propagation des ultrasons traversant le
béton à l’aide d’un générateur et d’un récepteur. Les essais peuvent être effectués sur
des éprouvettes au laboratoire ou sur des ouvrages. De nombreux facteurs tels que la
surface de l’ouvrage, la présence d’armatures peuvent influer sur les résultats.
Les ultrasons sont une méthode simple et relativement peu couteuse pour déterminer
l’homogénéité d’un béton. Elle peut être utilisée dans le cadre d’un suivi de contrôle
qualité de la production qu’en auscultation d’ouvrage altéré.
L’essai est effectué selon la norme NF EN 12504-4.

Photo 2 : Essai d’auscultation dynamique sur éprouvette de béton durci

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4- RECHERCHE DE CORRELATIONS ENTRE LA RESISTANCE A LA
COMPRESSION DU BETON, L’INDICE DE REBONDISSEMENT ET LA
VITESSE ULTRASONIQUE

4.1- Méthodologie de détermination des corrélations


Pour mener à bien notre étude, nous effectuerons en laboratoire des essais aux
ultrasons, au scléromètre et de compression simple sur des éprouvettes de béton de
forme cubiques. Les résultats de ces essais seront exploités en vue de déterminer les
corrélations qui existeraient d’une part entre la résistance à la compression et l’indice
de rebondissement du scléromètre, d’autre part entre la résistance du béton à la
compression et la vitesse ultrasonique et enfin une corrélation combinée entre la
résistance à la compression du béton, l’indice de rebondissement et la vitesse
ultrasonique dans le but d’améliorer la fiabilité et la précision des résultats.

4.1.1/ Protocole expérimental


Afin d’obtenir les corrélations les plus appropriées pour mieux estimer la résistance du
béton in-situ, six (06) différents bétons seront fabriqués en laboratoire en faisant varier
certains paramètres tels que le fournisseur de ciment et le rapport E/C.

4.1.1.1 / Matériaux utilisés


Les matériaux utilisés dans le cadre de notre étude sont des matériaux locaux. Deux
types de ciment CEM II 42,5 provenant des cimenteries Lafarge Holcim et SCA seront
utilisés comme liant hydraulique pour la formulation des bétons. Le sable de lagune
provenant de la carrière GROUPE INTER IVOIRE situé dans la commune de Port
Bouet dont le module finesse est compris entre 2,5 et 2,7. Le gravier que nous
utiliserons est un gravier concassé à deux classes granulaires (5/15 et 15/25)
provenant de la carrière SISAG d’Abidjan. Pour la fabrication des bétons, nous
utiliserons l’eau de distribution de la SODECI apte à être utilisée pour la confection de
béton.
Des essais d’identification seront effectués sur les granulats et consignés dans le
tableau ci-après :

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Tableau II : Modèle de tableau récapitulatif des résultats des essais d’identification des
granulats
Essais d’identification des granulats
Granulats Classe Densité Poids Equivalent
Los Angeles
granulaire apparente spécifique de sable
Sable de lagune -
Gravier 5/15 -
Gravier 15/25 -

4.1.1.2/ Formulations des bétons


La méthode que nous utiliserons est la méthode Dreux-Gorisse qui repose sur
l’utilisation de courbes granulaires de références. Trois (03) compositions de bétons
dosés à 300, 350 et 400 kg/m3 seront formulées pour chaque ciment utilisé, soit un
total de six (06) bétons à formuler. Les bétons seront formulés sans adjuvant. Aussi
ferons-nous varier d’une formule à une autre le rapport E/C.
Pour chaque formule de béton, douze (12) éprouvettes de béton seront confectionnées
en vue des essais à 28 jours d’âge. Les bétons seront formulés au laboratoire central
du LBTP.

Tableau III : Modèle de tableau récapitulatif des dosages des bétons à formuler
Dosage pondéraux des constituants (kg/m3)
Désignation des B1 et B1' B2 et B2' B3 et B3'
granulats E/C= 0,45 E/C= 0,5 E/C= 0,55
Ciment
Sable de lagune
Gravier 5/15
Gravier 15/25
Eau de gâchage

4.1.1.3/ Fabrication et conservation des éprouvettes


Les différents bétons sont tous fabriqués dans l’environnement de laboratoire.
Le béton sera coulé dans des moules de forme cubique de 15 cm d’arête. Les
éprouvettes sont au nombre de soixante-douze (72) à raison de douze (12)
éprouvettes par formule de béton proposé. Elles seront conversées à l’eau en vue des

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essais à 28 jours d’âge. La classe de consistance des bétons sera S2 (affaissement
au cône d’Abrams compris entre 60 et 90 mm).
24H après leur confection, les éprouvettes seront démoulées et conservées dans un
bac à eau jusqu’à maturation (à 28 jours d’âge).
La confection et la conservation des éprouvettes sont réalisées conformément à la
norme NF EN 12390-2.

4.1.1.4 / Essais réalisés sur les éprouvettes de béton


Les essais destructifs et non destructifs seront effectués sur les éprouvettes de béton
à 28 jours d’âge.
Pour chaque éprouvette, l’essai aux ultrasons sera effectué en deux sens selon la
méthode par transmission directe de telle façon que le sens de mesure du temps de
transit soit perpendiculaire au sens de confection, selon la norme NF EN 12504-4.
Dans le cadre de notre étude, les essais au scléromètre seront effectués à la position
horizontale de l’appareil sur les quatre faces de l’éprouvette et conformément à la
norme NF EN 12504-2.
Finalement les essais destructifs par écrasement seront réalisés sur les éprouvettes
sous une charge appliquée jusqu’à la rupture, et selon la norme NF EN 12390-3.

4.1.2/ Détermination des corrélations


Dans cette partie, il s’agira pour nous de déterminer les corrélations qui existeraient
entre les différents résultats obtenus. A cet effet, nous exploiterons les résultats des
essais effectués sur les échantillons.
Notre objectif sera de déterminer si elles existent, les corrélations suivantes :
 Corrélation uniparamétrique entre la résistance à la compression et l’indice de
rebondissement ;

 Corrélation uniparamétrique entre la résistance à la compression et la vitesse


ultrasonique ;

 Corrélation combinée entre la résistance à la compression simple, l’indice de


rebondissement et la vitesse ultrasonique.

Pour la détermination de ces relations, nous suivrons la procédure ci-après :

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Figure 2 : Procédure de l’étude de détermination des corrélations

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4.2- Application sur ouvrage : comparaison de valeurs / usage de formules
obtenues

4.2.1 /Objectif
A ce stade de notre étude, il sera question pour nous d’observer par le biais d’un
diagramme que nous construirons, la différence entre les résistances réelles obtenues
après les écrasements des éprouvettes prélevés lors de la réalisation de l’ouvrage et
les valeurs d’une part prédite par la formule de corrélation obtenues par des
chercheurs et d’autre part celles obtenues par application de notre étude sur un
ouvrage que nous identifierons plus tard. Cette étape nous permettra d’apprécier au
mieux la différence entre ces valeurs comparées.
D’une façon générale, nous pourrons mesurer la fiabilité des formules déterminées.
Cette étape nous permettra donc de savoir si elles sont acceptables ou aberrantes.

4.2.2/ Présentation des résultats


Dans cette partie, il s’agira pour nous de présenter les résultats des comparaisons
effectuées.
Pour ce faire, nous ferons d’abord une synthèse de l’ensemble des corrélations
obtenues.
Un diagramme de comparaison sera présenté pour chaque corrélation obtenue. Nous
analyserons par la suite chaque diagramme obtenu.
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
1 2 3 4

Résistance obtenue par essais de compression


Résistance obtenue à paritr de formule des auteurs
Résistance obtenue à partir de la corrélation déterminée

Figure 3 : exemple de diagramme de comparaison des résistances

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CONCLUSION
Cette phase que nous qualifierons de primordiale à notre travail de fin d’étude, nous
convint d’ores et déjà que notre étude nous permettra d’avoir une expérience qui
viendra enrichir nos connaissances en contrôle qualité de béton durci et constituera
pour nous une bonne initiation aux travaux de recherche en vue d’une éventuelle
thèse.
Dans la suite de notre étude, nous tenterons de déterminer les corrélations qui
existeraient entre la résistance à la compression du béton, l’indice de rebondissement
du scléromètre et la vitesse ultrasonique.
Cette étude augure une belle perspective pour la détermination des résistances à la
compression des bétons fabriqués avec des matériaux locaux et reflétant les pratiques
courantes et les conditions de nos chantiers.
Les résultats de notre étude contribueront à la résolution des problèmes de précision
et de fiabilité des essais in situ d’une part, et d’autre part de délais et de coûts des
missions de contrôle qualité de béton et d’expertise de bâtiment.

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BIBLIOGRAPHIE
- NF EN 12504-2, Essais pour béton dans les structures, Partie 2 : Essais non
destructifs – Détermination de l’indice de rebondissement, Afnor, Mars 2013.

- NF EN 12504-4, Essais pour béton dans les structures, Partie 4 : Essais non
destructifs – Détermination de la vitesse de propagation du son, Afnor, Mai
2005.

- NF EN 12390-3, Essais pour béton durci – partie 3 : résistance à la compression


simple des éprouvettes.

- NF EN 12504-1, Essais pour béton dans les structures, Partie 1 : Carottes –


prélèvement, examen et essais en compression simple, Afnor, Avril 2012.

- BOUKHELKHAL Djamila, KENAI SaÏd, Détermination non destructive de la


résistance du béton sur site (scléromètre & ultrason), Rencontres universitaires
de Génie Civil, Mai 2015, Bayonne, France.

- Geoffroy Jean-Marie, Résultats et recommandations du projet national Calibé :


la maitrise de la qualité des bétons, Presses de l’école nationale des ponts et
chaussées, Paris France 2004.

- Gallo-Curcio A., Morelli G, Recherche statistique paramétrique du rapport


résistance – indice sclérométrique : essai de définition de la classe des bétons,
Matériaux & construction Vol 18, N 103, 2001.

- Galon A., Détermination des caractéristiques de résistance du béton d’après


les mesures de propagation ultrasons combinées avec les données
sclérométriques, J. Matériaux construction, Vol 17, N 99, 2003.

- Khodja A. B., Corrélation entre essais non destructifs et essais du béton à faible
résistance, Mémoire de Master, Université Hassiba Ben Bouali, Chlef, Algérie
2010.

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : caractérisation de la corrélation ………………………………………………11

Figure 2 : Procédure de l’étude de détermination des corrélations …………………..20

Figure 3 : exemple de diagramme de comparaison des résistances ………………..21

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Equation pour déterminer la relation entre la résistance à la compression


du béton (l’indice de rebondissement et la vitesse ultrasonique) ……………………...8

Tableau II : Modèle de tableau récapitulatif des résultats des essais d’identification


des granulats ………………………………………………………………………………18

Tableau III : Modèle de tableau récapitulatif des dosages des bétons à formuler …18

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Essai de compression simple sur éprouvette de béton ………………………15


Photo 2 : Essai d’auscultation dynamique sur éprouvettes de béton …………………16

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RESUME

Depuis que l’on utilise le béton dans la construction des ouvrages, la nécessité est
apparue d’un contrôle de qualité de ce matériau. La résistance du béton est le
paramètre le plus important pour apprécier cette qualité . Plusieurs essais tels que
l’essai de compression simple (essai destructif), l’essai au scléromètre et l’essai
d’auscultation dynamique (essais non destructifs) peuvent être effectués. Ces essais
non destructifs offrent un moyen pratique d’apprécier la qualité du béton in situ sans
affecter le comportement structural des éléments. L’interprétation des résultats des
essais non destructifs pour la détermination de la résistance à la compression du béton
est généralement basée sur des abaques des fabricants du matériel et d’autres
relations disponibles dans la littérature. L’utilisation de ces corrélations pour estimer
les résistances des bétons produits sur les chantiers Ivoiriens donne souvent lieu à
des discussions et à des résultats contradictoires lors de leur comparaison avec ceux
observés par les essais sur carottes.

Ceci montre clairement la nécessité de développer des corrélations spécifiques aux


bétons à base de matériaux locaux et pour des résistances reflétant les pratiques
courantes, les conditions et environnement des chantiers en Côte d’Ivoire. C’est à
cette exigence que nous nous attèlerons à répondre lors de notre travail de fin
d’études.

SUMMURY
Since the use of concrete in the construction, the need has emerged for a quality
control of this material. The strength of the concrete is the most important parameter
to appreciate this quality. Several tests such as the simple compression test
(destructive test), the sclerometer test and the dynamic auscultation test (non-
destructive testing) can be done. These non-destructive tests provide a convenient
way to assess the quality of concrete in situ without affecting the structural behavior of
elements. The interpretation of non-destructive testing results for the determination of
the compressive strength of concrete is generally based on material manufacturers'
graphs and other relationships available in the literature. The use of these relationships
to estimate the strength of concrete produced on Ivorian construction sites often gives
rise to discussions and contradictory results when we compared with those observed
by the carrot tests.

So it is necessary to develop specifics relationsships based on local materials and for


strengt reflecting the current practices, conditions and environment of construction
sites in Côte d'Ivoire. During our graduation work , we will try to developp these
relations.

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