Vous êtes sur la page 1sur 57

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

net/publication/352400452

Caractérisation hydrogéologique de la nappe du district de Yaya (Niari):


Géométrie de la nappe

Thesis · April 2014


DOI: 10.13140/RG.2.2.26006.88646

CITATIONS READS

0 2,329

1 author:

Mahamat Hassan Ahmat


University of N'Djamena
2 PUBLICATIONS 0 CITATIONS

SEE PROFILE

All content following this page was uploaded by Mahamat Hassan Ahmat on 15 June 2021.

The user has requested enhancement of the downloaded file.


UNIVERSITE MARIEN NGOUABI
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES

Année : 2014 No d’ordre :

MEMOIRE
Pour l’obtention du Diplôme
de Master ès sciences et techniques

Mentions : Science de la terre


Parcours : Géologie appliquée
Spécialité : Hydrogéologie et Géophysique

Présenté et soutenu
Par

AHMAT MAHAMAT HASSAN


Titulaire de la licence de géologie

Le 14 Avril 2014

CARACTERISATION HYDROGEOLOGIQUE DE LA NAPPE


EXPLOITEE DANS LE DISTRICT DE YAYA : la Géométrie de
l’aquifère

DIRECTEURS DE MEMOIRE
BOUDZOUMOU Florent, Maitre de conférences, Université Marien NGOUABI
ESSOULI Florent Olivier, Assistant, Université Marien NGOUABI

JURY
Président: MABIALA Bernard, Maitre de conférences, Université Marien NGOUABI
Membres : BOUDZOUMOU Florent Maitre de conférences, Université Marien NGOUABI
MBILOU Urbain Gampio Maitre-assistant, Université Marien NGOUABI
Dédicaces

Ce mémoire est dédié à :

ZAMZAM AGYRO

SADIA MAHAMAT HASSAN

MOUSSA IDRISS

YOUSSOUF ALI

MOUSTAPHA MAHAMAT AHMAT

Qu’ALLAH les accueille dans son paradis.

ii
REMERCIEMENT

Je remercie ALLAH qui m’a permis par sa grâce d’arriver à ce niveau.


Au terme de ce travail, je voudrais exprimer mes remerciements à tous ceux qui de
près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire, notamment :

Monsieur MABIALA Bernard, Maitre des conférences à l’Université Marien


NGOUABI qui a accepté de présider ce jury ;

Monsieur MBILOU GAMPIO Urbain Maitre assistant à l’Université Marien


NGOUABI d’avoir accepté de faire partie de mon jury ;

Monsieur BOUDZOUMOU Florent, Maître des conférences à l’Université Marien


Ngouabi d’avoir accepté de codiriger cette recherche et de faire partie de mon jury. Vous
m’honorez par votre présence dans mon jury.

Ce présent travail de recherche a abouti grâce à l’appui inestimable du Directeur Général


du Bureau de Contrôle du Bâtiment et des Travaux Publics (BCBTP), monsieur Louis
Patrice NGAGNON.
Qu’il me soit permis de remercier :
Docteur Olivier Florent ESSOULI, qui m’a proposé le thème de recherche et accepté
de prendre la codirection de ce travail et m’a fait bénéficier continuellement de ses
conseils et sa rigueur scientifique. Qu’il reçoive ici ma plus grande reconnaissance ;
Docteur Adolphe KEMPENA pour son aide précieux concernant la partie géo-
informatique ;
Dr. Abdoulaye SALEH TOUJIBAL pour sa bienveillance et de m’avoir recommandé à
au BCBTP ;
M. Francis NGUELEDOU pour son accueil chaleureux à la direction du laboratoire du
BCBTP et pour ses conseils et ses orientations ;
A tous les enseignants de la Faculté des Sciences et Techniques en général et ceux du
Département de Géologie en particulier qui m’ont transmis leur savoir avec dévouement
depuis la première année jusqu’à ce jour.
A mes collègues de promotion sans distinction et à tous les étudiants de la Faculté
des Sciences et Techniques pour leur amabilité a mon égard.
A ma famille pour son soutient sans faille pendant que je réalisais ce travail, plus
particulièrement mon Père MAHAMAT HASSAN et ma Mère ZAHRA ADREAS ainsi mon
oncle MAHAMAT LOUANI, mon cousin MAHAMAT MOUSSA HASSAN ;
Enfin, j’exprime mes remerciements à toutes les personnes de bonne volonté qui m’ont
apporté leur aide dans la réalisation de ce travail et qui ne sont pas citées ici.

iii
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
Le Bureau de Contrôle du bâtiment et des Travaux Publics (BCBTP)
 Fondement juridique

Le Bureau de Contrôle du Bâtiment et des Travaux Publics dénommé BCBTP est créé par la loi
n° 10/86 du 19 mars 1986 comme établissement public à caractère industriel et commercial,
doté de la personnalité morale, physique et de l’autonomie financière.

 Attribution du BCBTP

Les grandes attributions du BCBTP dans le domaine du Bâtiment et des Travaux Publics sont
les suivantes :

- étude et contrôle des sols


- contrôle et analyse de matériaux de construction
- contrôle technique des travaux
- recherche et études générales
 Prestations du BCBTP

Les prestations du BCBTP se résument à :

- l’exécution de tous les essais et analyses, études, recherches et contrôle concernant les
sols, les matériaux et les procédés de construction du BTP
- l’adaptation du type de fondation et de structure de l’ouvrage à la nature du sol en place
- le contrôle de fiabilité de l’ouvrage génie civil à réaliser
- l’exécution des forages d’eau
- l’établissement des rapports techniques de la souscription auprès des assureurs et
réassureurs de la Police d’Assurance de responsabilité décennale.
 Organisation du BCBTP

Le BCBTP se structure de la manière suivante :

 Direction Générale
 Direction Administrative et Financière
 Direction du Laboratoire
 Direction du Contrôle Technique du bâtiment et des travaux publics
 Agence de Pointe-Noire.
Effectif permanent : 75 personnes

Comprenant Docteurs, Ingénieurs, Techniciens et Agents Techniques.

Le BCBTP est dirigé par un Directeur Général.

iv
 Direction du Laboratoire

Missions essentielles :

- reconnaissances, essais et études des sols de fondation et des sols routiers.


- Contrôle de la qualité des bétons, des pieux, des matériaux et leur mise en œuvre.
- Recherches fondamentales et pratiques pour l’établissement des normes et
recommandations nationales.
- Exécution des forages hydrauliques avec système d’adduction d’eau potable.
Es sais spéciaux :

- essais de chargement de poutres


- essais de chargement de planchers
- essais de chargement de ponts
- essais de réception des liants hydrauliques et hydrocarbonés
- sondages géotechniques et hydrogéologiques
- expertises des ouvrages d’art en construction ou en exploitation.
Le laboratoire est un partenaire expérimenté disposant d’outils et de méthodes éprouvés en
fiabilité et maintenance ; présentant de nombreuses références dans les grands projets réalisés
dans le BTP au Congo (immeubles, routes, aérodromes et autres ouvrages d’arts).

C’est plus de 40 ans de pratique.

 Direction du Contrôle Technique du Bâtiment et des Travaux Publics


Missions essentielles :
Formulation des recommandations techniques et assistance au choix des solutions techniques
possibles des projets.

- contrôle pour approbation des études techniques


- contrôle administratif et financier du projet
- vérification des notes de calculs, plans d’études, plans d’exécution et documents
techniques du projet en conformité avec les normes techniques et la réglementation en
vigueur.
- Approbation des plans et procédés de construction
- recommandations techniques sur les procédés de construction
- approbation des modifications apportées au dossier d’appel d’offre.
Le contrôle technique met à disposition, l’expérience de ses spécialistes et ses moyens de
contrôle des dossiers techniques de vos chantiers.

 Organismes internationaux associés

- Centre Expérimental de Recherches et d’Etudes du Bâtiment et des Travaux Publics


(CEBTP), France.
- Réunion Internationale des Laboratoires d’Essais et de Recherches sur les Matériaux et
les constructions (RILEM).
Association Africaine des Laboratoires du Bâtiment et des Travaux Publics (ALBTP).

IV
DIRECTEUR GENERAL

Secrétariat
particulier
Section finance et Secrétariat de direction
comptabilité

Agence
Section contrôle BTP Secrétariat particulier
Section sol et fondation
Section étude et Direction de marketing
contrôle géotechnique
routière Antenne Section dessin
Section matériaux de
construction

Direction administrative financière et comptable DIRECTION DU LABORATOIRE DIRECTION DU CONTROLE TECHNIQUE

Secrétariat particulier Secrétariat particulier Secrétariat particulier

Division Division finances


Division sols de Division sols routier Division contrôle Division contrôle
administrative et comptabilité charge
fondations et matériaux de travaux publics bâtiments
Personnel et solde du matériel
construction

Section étude et contrôle


recouvrement et matériel

Section matériaux de
Section administration et

Section comptabilité

Section topographie
Section essai de

Section étude des


Section solde

Section prix
Section contrôle
sols de fondation
Section finance

des sols routier

Section contrôle
laboratoire
personnel

construction

V
TABLE DES MATIERES

I. INTRODUCTION ......................................................... 1
I .1. Contexte et justification ................................................................................................. 1
I.2. Problématique général ................................................................................................... 1
I.3. Objectif ............................................................................................................................. 1

II. PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE.............................. 3

II.1. CADRE PHYSIQUE ....................................................................... 3

II.1.1. Situation géographique ............................................................................................... 3

II.1.2. Climatologie ................................................................................................................. 4

II.1.2.1. La pluviométrie moyenne mensuelle ..................................................................... 4


II.1.2.2. Variation temporelle de la pluviométrie ............................................................... 5

II.1.3. Réseau hydrographique et relief .............................................................................. 5


II.1.4. Sol et végétation ........................................................................................................ 6

II.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE ET HYDROGEOLOGIQUE .................................. 6

II.2.1. Contexte Géologie ...................................................................................................... 6

II.2.1.1. les formations cristallines du massif du Chaillu ................................................... 6

II.2.1.2. les formations géologiques du Bouenzien.............................................................. 7

II.2.2. Contexte hydrogéologie ............................................................................................. 9

II.3. Calendrier et phases de réalisation des travaux ...................................... 9

III. MATERIELS ET METHODES .................................................... 10

III.1. Acquisition et interprétation des données ..............................................10

III.2. Sondages électriques verticaux ..............................................................10

III.2.1. Matériel ..................................................................................................................... 11

III.2.2. Principe ...................................................................................................................... 11

III.2.3. Travaux réalisées ...................................................................................................... 12

III.2.4. Traitement et interprétation des sondages électriques ......................................... 12

VI
III.3. Méthode d’exécution de forage ...............................................................13

III.3.1. Matériel ....................................................................................................................... 13

III.3.2. Les méthodes utilisées pour l’exécution des forages ............................................... 14


III.3.2.1. Technique de forage au rotary ............................................................................... 14
III.3.2.2. Equipement et captage des forages ......................................................................... 15
III.3.2.3. développement des forages ...................................................................................... 16
III.3.2.4. Coupe lithologique et technique .............................................................................. 16

IV. RESULTAT ET DISCUSSION .................................................. 17


IV.1. Résultats ............................................................................... 17

IV.1. 2. Les sondages électriques verticaux........................................................................... 17

IV.1. 3. Profil géoélectrique .................................................................................................... 20

IV.1. 4. Exécution des forages ................................................................................................ 20

IV.1. 4.1. Coupes lithologiques et techniques........................................................................ 20

IV.2. DISCUSSION ........................................................................ 31


IV.2. 1. Géométrie de la nappe exploitée dans le district de Yaya ...................................... 31

IV.2.2. Corrélation lithologique ............................................................................................. 33

IV.2.3. La zone altérée et l’aquifère qui s’y trouve ............................................................. 33

IV.2.4. Le Socle ........................................................................................................................ 35

IV.2.5. Synthèse ...................................................................................................................... 34

V. CONCLUSION ET PERSPECTIVES ..............................................................36


V.1. Conclusion sur les résultats obtenus .............................................................................. 36
V.2. Suite et valorisation des résultats .................................................................................. 37
V.3. Bilan par rapport au projet personnel et professionnel ............................................. 37
V.4. PERSPECTIVES..........................................................................................37

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................... 38

ANNEXES
VII
Liste des tableaux:
Tableau I: Chronogramme des activités .............................................................................. 9
Tableau II: Résultat de l’interprétation des données géophysiques .................................. 19
Tableau III-a : donnée du sondage Géophysique 1, ........................................... ANNEXE 1
Tableau III-b: Layered Model, ........................................................................... ANNEXE 1
Tableau IV-a : donnée du sondage Géophysique 2, ........................................... ANNEXE 1
Tableau IV-b: Layered Model, ............................................................................ ANNEXE 1
Tableau V-a : donnée du sondage Géophysique 2, ............................................ ANNEXE 1
Tableau V-b: Layered Model, ............................................................................. ANNEXE 1
Tableau VI: localisation des points des forages , ............................................... ANNEXE 2
Tableau VII : Précipitation du district de Yaya entre 1953 à 1963, ................ ANNEXE 2
Tableau VIII : Précipitation du district de SIBITI entre 2001 à 2013, ........... ANNEXE 2

Liste des figures :


Figure 1. Carte de la zone d’étude et de la localisation des points des forages ........................... 3
Figure 2. Variation de la pluviométrie moyenne mensuelle à la station de Sibiti ......................... 4
Figure 3. Ecart pluviométrique moyen à la station de SIBITI (2001 - 2013) ................................ 5
Figure 4. Coupe géologique générale modifiée (Boudzoumou & al., 1990) ................................... 8
Figure 5. Extrait de la carte géologique de la zone d’étude (Dadet, 1969). ......................... Planche
Figure 6. Carte satellitaire de situation des anciens chenaux par rapport aux forages ............... 10
Figure 7. Carte de situation des sondages électriques verticaux au village Nianga...................... 10
Photo. Résistivimètre de type Syscal Pro Switch en station ........................................................... 11
Figure 8. Schéma de principe du dispositif Schlumberger et volume d’investigation. ................ 12
Figure 9. Courbe d’un Sondage Electrique vertical (SEV) et modèle de sol associé. ................... 13
Figure 10. Dispositif d’un atelier de forage au rotary : schéma de principe ................................. 13
Figure 11. A droite le graphe illustrant la variation de la résistivité apparente en fonction de la
distance AB/2 et à gauche le graphe illustrant la variation de résistivité en fonction de la
profondeur. ............................................................................................................................... 17
Figure 12. A droite le graphe illustrant la variation de la résistivité apparente en fonction de la
distance AB/2 et à gauche le graphe illustrant la variation de résistivité en fonction de la
profondeur. ............................................................................................................................... 18
Figure 13. A droite le graphe illustrant la variation de la résistivité apparente en fonction de la
distance AB/2 et à gauche le graphe illustrant la variation de résistivité en fonction de la
profondeur. ............................................................................................................................... 18
Figure 14. Structure du sous sol autour du village de Nianga d’après l’interprétation des sondages
électriques verticaux........................................................................................................................... 20
Figure 15. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Kikouma ................. 21
Figure 16. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Nzabi ....................... 22
Figure 17. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Bibaka ..................... 23
Figure 18. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village d’Omoye ...................... 24
Figure 19. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Bitolo ....................... 25
Figure 20. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Mouyala .................. 26
Figure 21. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village d’Ipini .......................... 27
Figure 22. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Minkaya .................. 28
Figure 23. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Nianga ..................... 29
Figure 24. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Gonaka.................... 30

VIII
Figure 25. Coupe montrant en deux dimensions la variation de l’épaisseur du réservoir de la
nappe profonde de Yaya .................................................................................................................... 31
Figure 26. Corrélation montrant les variations du niveau piézométrique des zones saturées de la
nappe de surface et celui de la nappe profonde ............................................................................... 32
Figure 27. Corrélations lithologiques ............................................................................................... 33

ABREVIATION

ANAC: Agence National de l’aviation civile

ns: Niveau statique ;

ERT : Earth resistivity test;

BCBTP : Bureau du contrôle des bâtiments et travaux publics.

PMH : Puits à motricité humaine

SEV : Sondage électrique vertical ;

Ep : Epaisseur;

Prof : profondeur

XI
I. INTRODUCTION GENERALE
I.1.CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Dans le cadre de l’amélioration de la qualité de vie et l’hygiène des populations du district
de Yaya situé dans le département du Niari, il a été entrepris par le Bureau de Contrôle du
Bâtiment et des Travaux Publics(BCBTP), à la demande des autorités administratives de
ce département, l’exécution de onze (11) forages d’eau équipés avec des pompes à
motricité humaine (PMH). En effet, la principale source d’approvisionnement en eau de
la population de ce district était l’eau des rivières et des sources non aménagées, réputées
non potables qui les exposaient aux maladies d’origine hydrique. Contrairement aux eaux
de surfaces, les eaux souterraines présentent une qualité supérieure puisqu’elles
présentent une bonne protection contre la pollution anthropique d’une part et même si la
source de sa recharge est dores déjà polluée l’infiltration à travers le sol réduit
considérablement l’effet de celle-ci, d’autre part.
Afin d’assurer une bonne exécution des forages hydrauliques, il est très important de
connaitre la structure du milieu d’écoulement de la nappe captée car c’est elle qui permet
à la fois d’expliquer et de prédire sa productivité et dans une certaine mesure de prévenir
les risques de sa pollution afin de préconiser une gestion durable et une protection
adéquate.
I.2. PROBLEMATIQUE GENERALE
L’inexistence d’une base des données hydrogéologique et la géologie très complexe de
cette zone, constituées des formations géologiques très anciennes, rendent les opérations
des forages d’eau très difficiles à réaliser avec un risque très élevé d’échec. C’est ainsi
que deux (02) forages sur les onze (11) réalisés, se sont soldés par un échec c'est-à-dire
qu’ils étaient sec malgré la campagne géophysique menée a priori. L’étude que nous
avons entreprise vise justement à réduire ce risque. Il s’agit à travers cette recherche de
caractériser l’aquifère du district de Yaya en répondant à un certains nombre des
questions, définies par [29], à savoir :
- Quelle est la nature des formations géologiques qui la contiennent?
- Quelles sont les profondeurs et les épaisseurs des formations constitutives de l’aquifère?

I.3. OBJECTIFS
a).Objectif général
L’objectif général de cette étude est l’apport d’une contribution à la caractérisation
hydrogéologique de la nappe exploitée dans le district de Yaya.

b). Objectif spécifique


L’objectif spécifique visé est la modélisation de l’aquifère situé dans ce district. Cette
modalisation consiste à définir :
- la géométrie de l’aquifère capté ;
- les possibilités de sa recharge en déterminant sa relation avec les eaux de surface.

1
Pour mener à bien cette étude nous avons structuré ce travail de recherche en trois
parties :
● Une première partie qui traite de la reconnaissance générale de la zone d’étude ;
● Une deuxième partie dans laquelle le matériels et la méthode de notre recherche seront
présentés ;

● Dans la troisième partie nous présenterons les résultats obtenus ainsi que la discussion
qui en découle.
En fin nous allons terminer ce travail par la conclusion et les perspectives.

2
II. PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
La présence et la distribution des eaux souterraines ne sont pas le produit du hasard, mais
plutôt la conséquence de facteurs climatiques, hydrologiques, géologiques et
topographiques. Ces facteurs interagissent pour créer un système d’écoulement
dynamique et souvent complexe. La caractérisation de chacun de ces paramètres et la
connaissance des relations qui les relient sont la clé de la compréhension du
fonctionnement des systèmes d’aquifères.
Ainsi, dans cette partie nous allons définir ces paramètres qui régissent la dynamique de
l’aquifère du district de Yaya, en se basant principalement sur les données issues des
travaux antérieurs menés dans la zone d’étude.
II.1. Cadre physique
II.1.1.Situation géographique
La zone d’étude est située au Nord-Est du département du Niari, délimitée par la rivière
Mpoukou à l’Est et Sud-est et la Louéssé au Sud-ouest et à l’Ouest. D’une manière
précise notre zone d’étude est circonscrite entre les longitudes 12,7° E et 13,3° E et entre
les latitudes 3°S à 3,3°S.

S
NIANGA

Figure 1. Carte de la zone d’étude et de la localisation des points des forages.

3
II.1.2.Climat

Le climat qui règne dans le Nord-Est du département du Niari est du type tropical humide
avec des précipitations importantes variant entre 1300 à 1800 mm/an, la moyenne
interannuelle de ces douze dernières années est de 1600 mm/an.

Ces précipitations importantes peuvent être expliqué par le fait que les conditions
atmosphériques sont favorables (prépondérance des basses pressions intertropicales, de
l’alizé maritime non subsidient et de l’intensité de convexion thermique) et au relief
relativement élevé [24].
Quant-aux températures, elles sont fortement influencées par les saisons de pluies, elles
varient entre 30 à 25°C. L’humidité est relativement élevée pendant toute l’année. Elle
varie de 80 à 87% en saison de pluies et entre 72 à 84% en saison sèche [24].
Les données de la précipitation du district de Yaya dont nous avons recueillie de l’agence
nationale de l’aviation civile (ANAC) sont non seulement très anciennes datant des
années soixante mais aussi tronquées (Voire annexe 3). Pour éviter une mauvaise
appréciation lié à l’utilisation de ces données, nous avons préféré utiliser les données
complètes de la pluviométrie, des ces treize dernières années, de la localité la plus proche
en occurrence la ville de Sibiti.
II.1.2.1.La pluviométrie moyenne mensuelle
L’histogramme ci-dessus de variation moyenne mensuelle des précipitations entre 2001 à
2013 montre que nous avons deux périodes humides séparées par une période sèche, sur
le long de l’année. Ainsi donc, le Nord Est du département du Niari où se trouve le
district de Yaya dispose de :
- deux saisons de pluies, la première s’étend de Janvier à Mais et la seconde elle va de
Septembre à Décembre ;
- une saison sèche qui s’étend de Juin à Aout.
350
Pluviométrie moyenne mensuelle (mm)

300
250
200
150
100
50
0
Mois

Figure2.Variation de la pluviométrie moyenne mensuelle à la station de Sibiti (2001 à


2013).

4
II.1.2.2.Variation temporelle de la pluviométrie
La variation interannuelle de la pluviométrie est caractérisée par une alternance des
périodes des pluies déficitaires avec des périodes des pluies excédentaires. Nous avons
relevé d’une part un déficit de précipitations durant les années 2001, 2002, 2003, 2005,
2010, 2012 et 2013 avec un minimum en 2005. D’autre part six (06) années de
précipitations excédentaires qui sont : 2004, 2006, 2007, 2008, 2009 et 2011 avec un
maximum en 2007.
20,00

15,00

10,00
E.P.M

5,00

0,00

-5,00

-10,00

-15,00

-20,00
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
ANNEE

Figure3.Ecart pluviométrique moyen à la station de SIBITI (2001 -2013)

II.1.2.3. Réseau hydrographique et relief


Le massif du Chaillu est constitué des formations géologiques cristallines dégagées par
l’érosion. L’altitude moyenne est de 500 mètres mais par endroit cette altitude peut
atteindre 700 à 800 mètres. Le relief est entaillé par des vallées étroites avec des chutes et
des rapides indiquant un ou plusieurs rajeunissements. Les collecteurs ont souvent sur une
partie de leur cours un tracé rectiligne calqué sur les directions tectoniques surtout Nord-
Sud interrompues par des coudes [13].
Le contact entre le massif du Chaillu et la couverture sédimentaire se fait, au Sud-Ouest
par une dépression subséquente d'une vingtaine de kilomètres de large, creusée presque
entièrement dans le granite. Au niveau de cette zone de contact, domine une cuesta
gréseuse assez irrégulière de 150 à 200 mètres d'altitude. A l’Est le socle du Chaillu
disparait selon une pente douce vers le Nord-Est sous la couverture tertiaire des
formations du plateau Batéké. Par contre au Sud-Est la transition est brutale : une flexure
ou une faille met en contact latéral direct le granite et la couverture [31].

En ce qui concerne le réseau hydrographique, l’Ouest de la région est drainé par les
bassins de Nianga et de la Louessé tandis que l’Est est drainé par le bassin de l’Ougooé et
le Sud-Est est drainé par les affluents droits de la rivière Bouenza [13].

5
Le régime hydrologique de cette zone est de type équatorial de transition australe. La
chaine montagneuse du Chaillu, qui est constituée des roches dures, est le siège des crues
spectaculaires. Le débit spécifique est à plus de 40 l/s.kg2 et le débit spécifique d’étiage
est de l’ordre de 3 à 7 l/s.kg2 [24]. Il s’agit d’un régime équatorial de transition australe
qui présente une période de basses eaux de durée relativement longue (de juin à
septembre qui correspond à la saison sèche) et une période de hautes eaux qui s’étend
d’octobre à mai relative à la saison de pluie.
II.1.2.4. Sol et végétation
Le profil pédologique résultant de l’altération des formatons géologiques du Chaillu et
celle du Bouenzien, tel qu’il a été décrit par [25], se présente de haut en bas de la manière
suivante :
- une litière continue mais très peu épaisse ;
- un horizon humifère avec une épaisseur variant entre 2 et 7 centimètres, à structure
grumeleuse fine et à texture argilo-sableuse ;
- un horizon d'accumulation de sesquioxydes à concrétions où parfois des blocs de
cuirasse dont l'épaisseur peut atteindre 4 à 5 mètres ;
- un horizon d’hauteur considérable constitué des blocs de taille variable.
En ce qui concerne la caractéristique de ce sol, il s’agit d’un sol ferralitique forestier dont la
matière organique n’est représentée que dans le premier centimètre d’après les rapports
C/N qui sont de l’ordre de 9 à 14. « Les sols du Chaillu ont une réserve minérale comprise
entre 2,5 et 5 Cmol /Kg ; la somme des actions échangeables est inférieur à 0,5 Cmol/kg, le
taux de saturation est inférieur à 10% et le pH est environ égale à 4, il est remarquablement
bas en surface.» [25].
En ce qui est de la couverture végétale, elle est dominée par la forêt primaire très dense
de type tropical humide entrecoupée par des petites enclaves de savane [5, 31].

I.2. Contexte géologique et hydrogéologique


II.2.1. Contexte Géologique
Le district du Yaya du point de vue géologique est situé à la bordure Sud-Est du massif du
Chaillu à proximité du domaine d’affleurement de la formation du Bouenzien d’après la
carte géologique établie par [15,13]. Il est de ce fait important de réaliser une
reconnaissance litho-stratigraphique des formatons géologiques du Chaillu et celles du
Bouenzien ainsi que leurs structures tectoniques afin d’aboutir à une interprétation des
données hydrogéologiques qui se rapprocheraient plus de la réalité de la géométrie de
notre nappe.
II.2.1.1.Les formations cristallines du massif du Chaillu
Le massif du Chaillu est une boutonnière précambrienne d’âge néo-archéen à paléo-
protérozoïque qui a subie aussi bien l’effet des phases orogéniques de sa mise en place
que les effets des phases orogéniques postérieures. L’âge géochronologiques de la
formation du massif du Chaillu est estimé entre 2,8-2,5 Ga. L’interprétation des données
radiométriques montrent l'existence d'au moins 3 épisodes magmatiques principaux [18].

6
a). La lithostratigraphie du massif du Chaillu
La lithologie du massif du Chaillu est dictée par les granitisations, les intrusions et les
métamorphitisations [15, 13, 5] :
Une première granitisation a donné naissance à deux types de granitoïde :
- Une granodiorite hétérogène qui se présente sous la forme de granite Ankéritique ou
soit sous la forme de granodiorite ou dunite à biotite ;
- Un granite calco-alcalin Monzonitique qui se présente sous deux variantes : granite
alcalin suborthosique leucocrate ou soit sous la forme de granite à faciès migmatitique
ou porphyroïde à biotite ou amphibole.
Une seconde granitisation liée à une phase ultime pegmatique donna lieu à deux types
principaux des pegmatites
- une pegmatite intrabotholitique rose leucocrate ;
- une pegmatite extrabatholitique blanche à muscovite et tourmaline en filon
lenticulaire.
En ce qui concerne les formations métamorphiques on les rencontre au Nord-Ouest et à
l’Est du massif. Elles sont constituées : des quartzites ; des amphibolites des micaschistes
et des gneiss.
En fin on note au sein du massif du Chaillu des intrusions basiques (dolérite) et
ultrabasiques (proxénites).
b). Aperçu tectonique et structurale
Les travaux de [13, 31] ont montré a partir de l’examen des photos ariennes la présence
des trois directions des fractures qui sont:
- Une direction méridienne (Nord-Sud) fréquent au Nord et au Nord-Est du massif. Cette
direction des fractures concerne surtout les petites artères, et serait liée aux effets de
diaclases ;
- Une direction Nord-Est Sud-Ouest fréquent dans le centre et l’Ouest. C’est la direction
suivie par la plupart des cours d’eau tels que : Nianga, Louéssé, Mpoukou ;
- Une direction Nord-Ouest qui est principalement représentée au sud du massif du
Chaillu.

II.2.1.2.Les formations géologiques du Bouenzien


Le Bouenzien fait partie du super groupe Ouest congolien, il affleure à la bordure Sud-Est
du massif du Chaillu. L’équivalent latéral du Bouenzien est la formation de la Louila
[6].Du point de vue génétique [30] a attribué cette formation géologique à une série
détritique qui contient des faciès subcontinentaux et parfois des faciès littoraux indiquant
une sédimentation en bordure d’un continent désertique.
a). Lithostratigraphie du Bouenzien
La succession lithologique la plus complète est décrite dans la localité de Sibiti par
Boineau (1957). Elle est constituée de bas en haut par : une argilite schisteuse (BZ1); un
grès feldspathique (BZ2); un calcaire marneux (BZ3); un grès calcareux (BZ4).
Selon [13] : «la série du Bouenzien repose en discordance majeur sur le complexe
granitisé du Chaillu.» (p. 34). Dans les grandes dépressions morphologiques en
occurrence les vallées on observe localement, au contact du granite un petit niveau

7
métrique de grès fin, grès arkosique, localement grossière, avec des lentilles
conglomératique, ou bien les argiles du niveau supérieur reposant directement sur le
substratum. Par ailleurs, sur le flan Sud-Ouest du Chaillu la série est subhorizontale tandis
que sur le flanc Sud-Est elle est plissée. En plus de cela des variations latérales des faciès
et des troncatures font que la lithologie du Bouenzien varie en fonction de la localité
choisie. En ce qui concerne notre localité précisément nous allons nous référer sur la
lithologie qui a été décrite par [30]. Celui-ci a constaté la présence seulement des deux
niveaux inférieurs de la série: le BZ1 avec une puissance de 50 mètres et est constitué
d’argilite rougeâtre avec des lentilles de grès et localement un mince banc gréseux
(Arkose) en contact du granite. Ensuite le niveau supérieur BZ2.
Enfin, [13] évoque la difficulté des tracés des contours du Bouenzien en général et celles
de ses quatre niveaux en particulier due aux aspects cités ci haut, ajouté à ceux-ci la rareté
des affleurements intacts ainsi qu’aux similitudes des faciès des niveaux BZ1 et BZ3
d’une part et BZ2 et BZ4 d’autre part. Nous tenterons d’apporter une contribution dans la
mesure du possible.
b). Structure tectonique
Le Bouenzien appartient à l’extrême avant pays avec un métamorphisme quasi nul à
l’exception des quelques schistosités de plis.
Du point de vue de la géologie régionale, la tillite supérieur repose en continuité à l’Ouest
et en discontinuité de ravinement vers l’Est sur la série du Bouenzien et cette tillite
supporte le groupe schisto-calcaire et la Mpioka [13, 5].

.
Figure 4.Coupe géologique générale modifiée [5].

8
Figure 5. Extrait de la carte géologique de la zone d’étude (Dadet, 1969).
II.2.2. Contexte hydrogéologique

Les études hydrogéologiques relatives à la région d’étude sont celles réalisées par [23, 24,
27]. Cependant ces dernières sont très sommaires en plus d’être à très grande échelle
respectivement à l’échelle du Congo et celui de l’Afrique. Quoique la connaissance de la
nature lithologique de cette région nous laisse avancer une hypothèse selon laquelle il
peut exister deux types de nappes possibles :

- une nappe généralisée superficielle libre localisée dans les formations géologiques
superficielles qui peuvent être des alluvions ou éluvions d’un (des) ancien(s) cours. D’une
manière générale ces types d’aquifères ont une bonne productivité ;

- des aquifères discontinues, avec une porosité des fissures prédominantes, qui ont d’une
manière générale une faible productivité car les zones productrices sont localisées
essentiellement dans la tranche altérée de la formation cristalline.

II.3. Calendrier et phases de réalisation des travaux

Le travail de recherche que nous avons entrepris s’est déroulé en cinq phases. Le
calendrier ci-dessous illustre la période et la durée de chaque phase. Cette recherche sur la
caractérisation de la nappe du district de Yaya a duré huit mois.

Tableau 1. Chronogramme des activités.

Période : 2013- 2014

ACTIVITES Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3

documentaire
et
bibliographiqu
e

Maitrise des
matériels et des
procédés du
laboratoire

Réception des
données brutes

Mission de
terrain

Traitement des
données

rédaction

Soutenance

9
III. MATERIELS ET METHODES
III.1. Acquisition et traitement des données.

En dehors de la reconnaissance géologique et hydrogéologique à partir des cartes


préexistantes, nous nous sommes tournés vers le traitement de l’image satellitaire ci-
dessous par le logiciel Arc-Gis qui nous montre la position des anciens chenaux colorés
en bleu. L’importance de cette démarche réside dans le fait que ceux-ci sont les zones
préférentielles d’implantation des forages d’eau.

Figure 6. Carte satellitaire de situation des anciens chenaux par rapport aux forages
realises
III.2. Les sondages électriques verticaux (SEV)
Le sondage électrique vertical est une investigation ponctuelle en fonction de la
profondeur d`un site. Elle s`obtient grâce à l`envoi de courant continu dans un dispositif
où on fait varier le paramètre écartement des électrodes : AB (distance entre les deux
électrodes de courant) et MN (distance entre les deux électrodes de potentiel). Si pendant
le processus le centre des électrodes AB et MN reste confondu, le sondage est de type
Schlumberger. Le but est de déterminer la distribution de résistivité électrique d`un site en
fonction de la profondeur en vue d’établir une coupe géoélectrique du terrain en ce point.

Figure 7. Carte de situation des sondages électriques verticaux au village Nianga

10
III.2.1. Matériel
Le matériel d’acquisition des données géophysiques sur le terrain est constitué de (Figure
8) :
- un véhicule Toyota HILUX ;
- un résistivimètre de marque « Syscal Pro Switch» développé par Iris Instruments
(Orléans France). Cet appareil combine l’émetteur et le récepteur dans le même boitier.
Les caractéristiques techniques de cet appareil sont les suivantes :

CARACTÉRISTIQUES DE
CARACTÉRISTIQUES D’ÉMISSION
RÉCEPTION

 Courant max. : 1200 mA


 Impédance d’entrée : 10 MΩ.
 Tension max. : 400 V (800 V crête à
 Tension d’entrée protégée jusqu’à 1000 V.
crête)
 Puissance de sortie : jusqu'à 100 W.
- un GPS Garmin ;
- des sacs de sel gros grains ;
- des bidons d’eau de 25 litres.

Photo. Résistivimètre de type Syscal Pro Switch en station

III.2.2. Principe de la méthode


Le principe du sondage électrique consiste à établir la courbe de variation de la résistivité
apparente du sous-sol en fonction de la distance de la ligne de courant AB grâce au
dispositif quadripôle AMNB en surface (Figure 9). Ainsi, la profondeur d’investigation
est proportionnelle à la distance entre les électrodes d’injection AB ; elle est statique,
comprise entre AB et AB/5 suivant les valeurs de résistivités moyennes du milieu.

11
Le dispositif choisi est de type Schlumberger, qui consiste à maintenir le rapport AB/MN
élevé entre 4 et 20.

Figure 8. Schéma de principe du dispositif Schlumberger et volume d’investigation.


Dans ce cas la résistivité apparente s’exprime par la formule :

Exprimée en ohm/m avec :

V = différence de potentielle entre M et N en mV ;


I = intensité de courant injectée entre A et B en mV ;
K = coefficient géométrique qui dépend des dimensions du dispositif de mesure

L’interprétation des sondages électriques permet d’obtenir la résistivité vraie des


formations et leurs épaisseurs, dans le cas idéal de couches homogènes et de faible
pendage.
Les valeurs de profondeur et d’épaisseur obtenues par la méthode électrique sont
systématiquement différentes des valeurs réelles de 5% environ, en particulier pour les
formations sableuses. De ce fait, on tiendra compte d’une marge d’erreur de 5% sur
l’ensemble des résultats sur la profondeur et l’épaisseur.
III.2.3. Travaux réalisés
Nous avons effectué trois sondages électriques verticaux uniquement au niveau du village
de Nianga. Ces sondages nous ont permis d’avoir une idée générale sur la structure
souterraine et de mettre en évidence la profondeur à la quelle se trouve la nappe à
l’endroit de ce village.

12
III.2.4. Traitement et l’interprétation des données géophysiques
Pour cette étude, Les données ont été prétraitées sous Prosys II (suppression des valeurs
aberrantes). Les données ainsi obtenues ont été exploitées suivant une procédure
d’inversion numérique avec le logiciel IX1D V.2 de RESIX fourni par la société IRIS
Instruments (Orléans, France).
Les résultats d'un sondage électrique sont représentés sous forme d'un diagramme où l'on
porte en abscisse la demi longueur de AB, soit OA, et en ordonnée la valeur de la
résistivité apparente correspondante. L'échelle employée est bi-logarithmique (Figure 10).

Figure 9. Courbe d’un Sondage Electrique vertical (SEV) et modèle de sol


associé.
III.3. Méthode d’exécution des forages
III.3.1. Matériel utilisé
III.3.1.1. Matériel de forage
Ce matériel est constitué de :
- foreuse de type PAT-DRILL 401 avec tous ses accessoires (Figure 11) : (vibrateur,
câbles, dessableur, pompe à boue, outils de forage, tiges et groupes électrogènes,
émulseur, etc.).
- un tuyau de refoulement muni d’une vanne réglant le débit et d’un tube de Pitot à son
extrémité pour mesurer ce débit ;
- un bac à eau de 60 litres permettant de vérifier les mesures de débit ;
- une sonde lumineuse et sonore pour les mesures de niveau d’eau dans le forage.
- un électropompe immergée de type SP 46 de puissance 65 m3.h-1 ;
- un GPS pour mesuré les coordonnées des ouvrages.

Figure 10. Dispositif d’un atelier de forage au rotary : schéma de principe.


13
III.3.2. Les méthodes utilisées pour l’exécution des forages
En fonction de la nature des terrains à forer, nous avons utilisé la technique du rotary à la
boue bentonite.

III.3.2.1. Technique de forage au rotary

C’est la technique la plus utilisée et son procédé repose sur le broyage et l’abrasion des
roches par l’outil. Il permet de forer de grandes profondeurs par jour et de faire des
‘‘logs’’ et des diagraphies avant le tubage.

a) Le principe

Un outil (tricône) est monté au bout d’une ligne de sonde qui comprend une tête
d’injection et des masses tiges.
Cet outil est animé d’un mouvement de rotation de vitesse variable et d’un mouvement de
translation vertical sous l’effet d’une partie du poids de la ligne d’une pression
hydraulique. Le mouvement de rotation est assuré par un moteur situé sur la machine de
forage en tête du puits. Les tiges étant creuses, permettent l’injection de la boue au fond
du forage dont la circulation se fait en circuit fermé en passant par des bacs de
décantation.

b) La boue bentonite.
Elle est constituée principalement par une argile montmorillonite. La bentonite joue un
rôle important dans l’exécution des forages d’eau notamment par leur propriété de
s’hydrater et d’augmenter considérablement de volume lorsqu’elle est dispersée dans
l’eau.
Les caractéristiques de cette boue (viscosité, pH, etc.) peuvent être mesurées au cours de
la foration. Une bonne viscosité permet d’avoir un outil bien dégagé et de réduire les
pertes de charges dans le train de tige. Elle est mesurée par un viscosimètre.
La boue peut avoir comme fonction :
- le maintien des parois du trou de sonde : c’est le cake, dépôt consolidant les parois
du trou ;
- le nettoyage et le refroidissement de l’outil ;
- la mise en évidence des venues d’eau ;
- le maintien des venues d’eau intempestive dans les terrains.

c) L’analyse des cuttings


Le prélèvement d’échantillons intacts s’effectue lors d’un carottage continu.
Généralement, le suivi des formations géologiques forées s’effectue lors de l’examen des
cuttings issus du broyage des roches par l’outil de tête du forage et remontés en surface
par la boue qui circule dans le trou. Lorsque celui-ci est réalisé des appareils de mesure
peuvent être introduits et servent à mesurer les caractéristiques physiques des roches
forées en continu le long des parois.

14
L’échantillonnage consiste à prélever les cuttings lors de la foration tout les 2 mètres
jusqu’au dernier mètre de foration (dernière tige). L’analyse de ce denier nous permettra
de reconstituer la coupe lithologique du forage. C’est ainsi que le prélèvement des
échantillons réalisés dans ces forages permet de connaître en particulier la position du
réservoir, la nature des formations imperméables et le type de l’aquifère : libre, confiné.
III.3.2.2. Equipement et captage des forages
a) Choix du tubage
Le tubage utilisé pour ces quatre forages est en PVC de diamètre 8"(203,2 mm). La
longueur de la chambre de pompage dépendra du niveau maximum rabattu prévisionnel,
elle doit dépasser de quelques mètres le niveau dynamique de l’eau dans le forage.
Il est souhaitable de respecter les règles suivantes :
- laisser au moins un espace de un (1) pouce (25,4 mm) entre le diamètre de pompe et le
diamètre intérieur du tubage ;
- laisser également de l’espace entre les parois nues du trou et le tubage plein, notamment
en prévision de l’espace annulaire pour une cimentation future.
En fonction du débit escompté et compte tenu des groupes électropompes à moteur
immergé utilisé, on pourra de choisir le tubage de la chambre de pompage.
La colonne d’exhaure doit être de même diamètre que la crépine. Pour éviter la corrosion
d’origine électrique, le tube d’exhaure est séparé de la crépine par un raccord diélectrique.

b) Le choix des crépines


L’ouverture des crépines doit permettre le passage et l’élimination pendant le développement
du forage des éléments les plus fins de formation mais, elle doit également être inférieure à la
plus faible granulométrie du gravier.
Afin d’éviter un régime turbulent de l’eau pouvant entraîner une mobilisation des éléments
solides du terrain, il est souhaitable que la surface des vides des crépines soit la plus grande
possible.
Les crépines utilisées dans ces forages sont de type PVC et présentent une résistance à la
corrosion inter cristalline et sont bien adaptées aux formations aquifères peu épaisses et fines
ou assez fines.

c) Gravier additionnel et cimentation


Le massif filtrant est de type siliceux, propre à élément arrondi dépourvu d’éléments fins
argileux. Son diamètre se situe entre 1 à 1,6 mm. Ce gravier joue les rôles de limiter les pertes
de charges et d’éviter tout risque de cimentation ou de dissolution au contact avec l’eau ou
durant la phase d’acidification.
La mise en place du gravier est effectuée par gravité à travers une colonne de tube munie
d’une trémie entonnoir à sa partie supérieur, descendue dans l’espace annulaire.
La cimentation consiste à remplir, par un mélange à base de ciment, tout ou une partie
de la hauteur de l’espace annulaire entre le tubage et les parois du forage. Le but à atteindre
par cimentation est le suivant :
- rendre étanche cet espace annulaire et empêcher la pollution par les eaux de surface ;

15
- ancrer les colonnes du tubage au terrain et les protéger ainsi contre les attaques corrosives de
certaines eaux.
Avant d’effectuer cette opération, il faut calculer le volume du mélange de ciment à injecter.
Il est donné par la formule suivante :
V = H/2(d²1-d²2)
V = Volume (m3)
H = hauteur de cimentation (m) ;
d1 = diamètre de foration (m) et d2 = diamètre du tubage (m).

II.3.2.3. Le développement des forages


Le développement d’un forage d’eau consiste entre autre d’améliorer la perméabilité de la
formation aquifère située autour de la crépine, la capacité spécifique de l’ouvrage, d’éliminer
le « cake » et tout ce qui a pénétré dans le forage et d’éviter les venues de sables pouvant
endommager la crépine et la pompe et/ou soit le tassement du massif filtrant. Divers
méthodes de développement existent mais les plus utilisées sont les suivantes :

a) Le traitement chimique
Aussitôt après le gravillonnage et la cimentation, trois traitements à l’hexamétaphosphate
de sodium ont été effectués. Pour chaque traitement, on a utilisé une solution à 25 %. Ces
traitements permettent la défloculation de la boue colmatée au fond et autour du trou et la
dispersion des argiles du terrain.
b) Le développement par pompage alterné
On met le forage en production par pompage et on provoque des arrêts brusques de la pompe.
Il se crée ainsi des variations brutales de pression qui ont pour effet de nettoyer la formation.
En ce qui nous concerne nous avons utilisé cette méthode.

c). Le développement par pistonnage


On utilise un piston actionné verticalement dans les deux sens à l’intérieur d’un forage tubé et
crépiné. Dans un mouvement de descente, le piston comprime la nappe. Il refoule dans le
terrain les fines particules qui n’ont pas été entraînées par l’opération.
Dans un mouvement de remontée, le piston crée une dépression qui attire l’eau et le sable fin
de la formation vers la crépine. Ce sable qui va traverser la crépine pourra être extrait par
cuillerage ou par air lift.
d). Le développement à l’air lift
Il consiste à introduire une colonne d’eau et une couche d’air dans le captage. A l’aide d’un
compresseur, de l’air est introduit à travers la colonne d’air ce qui crée une pression résiduelle
au font de l’ouvrage. Cette pression permet de remonter l’eau et les sédiments à la surface.

e). Le développement à la pompe immergée


Dans ce cas, on peut mesurer le débit et le rabattement en même temps. Ce procédé s’effectue
après le dévisage du filetage ou la baïonnette et le désherbage des tubes de largage.

III.3.2.4. Coupes lithologiques et techniques


Les caractéristiques des forages sont résumées dans les figures des coupes lithologiques et
techniques.

16
IV. RESULTATS ET DISCUSSIONS
IV.1. RESULTATS
IV.1.1. Sondages électriques verticaux

a).Nianga ERT-01
L’interprétation des données de ce sondage nous a révélé que la couverture sédimentaire a
une épaisseur de 23 mètres environ. En fonction de la résistivité elle peut être subdivisée
en deux niveaux qui sont de bas en haut :
- un niveau des sables moyens argileux avec une épaisseur de 8,64 mètres ;
- un niveau des sables moyens avec une épaisseur de 14, 34 mètres.
En général la conductivité de la couverture sédimentaire est très faible toutefois le sable
moyen argileux présente une conductivité intéressante (0,0419 Siemens). Par conséquent ce
niveau pourrait loger la nappe. Toutefois la potentialité de cette dernière à ce point de
sondage est faible.

Figure 11. Courbes des résistivités apparentes en fonction de la distance AB/2 et du modèle
de la structure du sous-sol

b). Nianga ERT-02


L’interprétation des données du sondage Nianga ERT-02indique que l’épaisseur de la
couverture sédimentaire est de 24 mètres. On distingue deux niveaux principaux au sein
de cette couverture, de bas en haut on a :
- des sables moyen plus ou moins argileux avec une épaisseur de 10,21 mètres ;
- des sables moyen avec une épaisseur de 14 mètres.
En ce qui concerne la localisation de la nappe, elle se trouverait dans le sable moyen
argileux qui présente une conductivité de 0,0615 Siemens, par contre la potentialité est
faible.

17
Figure 12. Courbes des résistivités apparentes en fonction de la distance AB/2 et du modèle de
la structure du sous-sol

c). Nianga ERT-03


L’interprétation des résultats du sondage Nianga ERT-03 montre que la couverture
sédimentaire est épaisse de 19,5 mètres. Elle est subdivisée en deux niveaux principaux
qui correspondent à des couches géologiques qui sont :
- Sable grossier avec 10 mètre d’épaisseur ;
- Sable moyen argileux avec 9 mètre d’épaisseur.
Les données sur la conductivité révèlent que la couche 3 est très conductrice (0,2
siemens). Cette dernière loge en son sein l’aquifère. Ce point de sondage est très idéal
pour l’implantation de forage d’eau car la probabilité d’une bonne productivité est élevée.

Figure 13. Courbes des résistivités apparentes en fonction de la distance AB/2 et du modèle de
la structure du sous-sol

Les trois sondages électriques verticaux ont montré invariablement que l’aquifère se
trouverait dans un niveau des sables moyens plus ou moins argileux en contact avec le
substratum.

18
Tableau II. Résultat de l’interprétation des données géophysiques

Interprétations

Désignation du N° de la Epaisseur Profondeur Résistivité Potentiel de


Géophysique Nature lithologique
sondage électrique couche (m) (m) (Ω.m) production en eau

Niveau très
1 14,34 14,34 659,9 Sable moyen Aucun
résistant
NIANGA ERT
Sable moyen
01 2 8,64 22,99 206,2 Niveau résistant Faible
argileux
Niveau très
3 Infini Infini 345274,9 Socle granitique Aucun
résistant
1 1 1 2264,8 Terre végétale Aucun
Niveaux résistants
2 13,01 14,01 1124,2 Sable moyen Aucun

NIANGA ERT Sable moyen


3 10,21 24,22 166,0 Niveau conducteur Faible
02 argileux

Niveaux très
4 Infini Infini 2593,4 Socle granitique Aucun
résistants

1 0,416 0,416 45,51 Terre végétale Aucun


Niveaux résistants
2 9,73 10,15 524,9 Sable moyen Faible
NIANGA ERT
03 Sable moyen
3 9,26 19,42 43,86 Niveau conducteur Important
argileux

4 Infini Infini 93093,3 très résistant Socle granitique Aucun

19
IV.1.2. Profil géoélectrique

Nous avons réalisé une reconstitution de la structure souterraine partir des révélées
géophysiques. La coupe ci-dessous montre un épaississement de la couverture
sédimentaire vers le ESE, ceci est lié très probablement à l’existence d’un ancien chenal
proche du sondage Nianga ERT 2 qui avait creusé et déposé de produit d’altération
qu’elle transportait.

Figure 14. Structure du sous-sol autour du village de Nianga d’après l’interprétation des
sondages électriques verticaux.
III.1.3. Exécution des forages
III.1.3.1. Coupes lithologiques et techniques
Pour une meilleur description d’une nappe il faut une bonne connaissance de la nature
lithologique des roches qui définissent cette nappe à savoir le substratum, la roche
réservoir et la couverture. Ainsi donc nous allons déterminer pour chacune des coupes ci-
après la profondeur à la quelle se trouve l’aquifère c'est-à-dire la zone saturée ; la nature
du réservoir et donner une appréciation des caractères petrophysiques du réservoir
(perméabilité et porosité en fonction de la lithologie) ; le niveau statique et le niveau
piézométrique.
La description des logs géologiques va se faire de la droite vers la gauche.

a). Forage du village de Kikouma


Le forage du village de Kikouma a atteint 42,5 mètres de profondeur. Il est équipé d’un
tube crépiné en deux endroits précis pour capter la nappe entre 28,86 à 31,75 mètres et 34
à 40,5 mètres de profondeur. Un tube décanteur a été posé en dessous de 40,5 mètres et le
reste est équipé d’un tube PVC plein.
En effet lors de l’exécution du forage nous avons rencontré deux niveaux de venue d’eau.
Le premier est à 6,5 mètres de profondeur correspond à la nappe superficielle située dans
le sable latéritique. En continuant le forage jusqu’à 21,5 mètres de profondeur une autre
venue d’eau a été observé qui correspond à la nappe principale localisée dans le sable
grossier.

20
La roche réservoir a une épaisseur de plus de 20 mètres. La couverture est argileuse à
argilo-sableuse de ce fait semi-imperméable avec une puissance 6,5 mètres. Les sables
grossiers dans lequel se trouve cette nappe constituent un réservoir très poreux et très
perméable lui conférant d’excellentes caractéristiques petrophysiques.
Le niveau statique était à 8,6 mètres du sol ce qui donne un niveau piézométrique
correspondant à 442,4 mètres d’altitude. Ce niveau piézométrique se trouvant au dessus
du niveau de la zone saturé nous indique la nappe est de type captive ou semi-captive.
Ceci peut être expliqué par la présence d’une couverture argileuse et latéritique qui
présente une faible perméabilité« k’ » inferieur à la perméabilité « k » du réservoir : k’<k.
Le log géologique ci-dessous illustre la reconstitution lithologique au niveau du village de
Kikouma.
Niveau du Sol

Figure 15. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Kikouma

b). Forage du village de Nzabi


Le forage de Nzabi a atteint 45,5 mètres de profondeur. Il est équipé, un peu plus au
dessus de la surface jusqu’à 35 mètres de profondeur d’un tube PVC plein ensuite d’un
tube PVC crépiné entre 34,77 à 43,5 mètres du sol et d’un décompteur à la base.

21
La nappe superficielle est située à 9,5 mètres de profondeur dans un horizon latéritique
argileux. La nappe principale quant-à elle est située à 28,5 mètres de profondeur.
L’aquifère de Nzabi comme celle de Kikouma se trouve dans un réservoir de sable
grossier mais qui est plutôt un peu argileux. La présence de cette proportion argileuse
diminue la perméabilité et la porosité. Le niveau statique était à 17,8 mètres de la surface
ce qui implique un niveau piézométrique à 423,2 mètres d’altitude. Ici aussi le niveau
statique est au dessus du niveau de la zone saturée, le caractère captif ou semi-captif se
confirme peu à peu.
Le réservoir a une épaisseur de plus 18 mètres. La particularité de la nappe à Nzabi est la
présence d’une couverture argileuse très épaisse et d’un niveau latéritique argileux qui
l’est aussi (16,5 mètres). Cet aspect de la lithologie réduit très fortement l’infiltration.
En effet une telle puissance du niveau latéritique s’explique par le fait que le drainage des
eaux de surface est faible, c’est ce qui a favorisé l’infiltration des sesquioxydes en
profondeur. Le forage réalisé au niveau de ce village recoupe uniquement les formations
très récentes de la couverture sédimentaire.

Figure 16. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Nzabi

22
c). Forage du village de Bibaka
A Bibaka, le forage a ateint la roche dur à 38,5 mètres de profondeur. la nappe
superficielle et la nappe principale se trouvent respectivement à 6,5 mètres et à 19 mètres
de la surface. La première est localisée dans un niveau de sable grossier à moyen
blanchâtre qui se repose sur un niveau lateritique argileux. La seconde est contenue dans
un reservoir complexe, elle est quasiment subdivisée en deux par un niveau argileux. Pour
le captage de cette nappe nous avons placé le tube crepiné entre 33,88 à 39,7 mètres de
profondeur.
Le niveau statique était à 20 mètres et le niveau piezometrique correspondant était à 427
mètres d’altitude. Nous avons constaté qu’à Bibaka le niveau de la zone saturée est située
au dessus du niveau statique donc il y a eu une sorte de depressurisation. Ceci s’explique
par le fait que la recharge n’arrive pas a compenser la décharge donc un faible gradient
hydraulique. En plus de cela la proportion d’argile très élévée dans cette parte de la nappe
justie la chute du niveau piézometrique.
L’analyse des cuttings du forage de Bibaka montre que la couverture sédimentaire va
jusqu’à 38,5 mètres de profondeur. Au dessous de celle-ci nous avons rencontré une strate
d’arkose qui correspond au Bouenzien plus precisement au BZ1 inferieur d’après [30].

Figure 17. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Bibaka

23
d) Forage du village d’Omoye
L’épaisseur totale de la coupe est de 30 mètres, le substratum arkosique, mentionné ci
haut, a été atteint à 26 mètres de profondeur.
La nappe superficielle et la nappe principale sont respectivement à 15,5 et 21,5 mètres du
sol. La première est située dans un niveau latéritique très épais. La seconde est localisée
dans un réservoir de sable moyen blanchâtre.
Nous avons placé le tube crépiné entre 18,36 à 24,09 mètres de profondeur. Le niveau
statique était à 24,09 mètres de profondeur et le niveau piézométrique correspondant était
à 398,91 mètres d’altitude. Finalement ce forage à été abandonnée puisqu’il était presque
à sec. Ici nous soupçonnons l’existence d’une faille qui soutire et draine les eaux de la
nappe profonde de Yaya. Par conséquent elle constitue une limite physique qui coupe
quasiment la nappe profonde de Yaya en en deux.

Figure 18. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village d’Omoye

e) Forage du village de Bitolo


Au village de Bitolo la nappe superficielle se trouve à 9,5 mètres de profondeur soit à
449,5 mètres d’altitude. Quant à la nappe principale elle se trouve à 21,5 mètres soit à
437,5 mètres d’altitude situé dans un réservoir multicouche : sable fin à la base puis sable

24
moyen au milieu et sable grossier au sommet. La profondeur totale du forage est de 45,5
mètres.
Pour capter la nappe nous avons placé le tube crépiné entre 31,8 à 43,5 mètres de
profondeur. Le niveau statique était à 22 mètres de la surface ce qui donne un niveau
piézométrique de 437 mètres d’altitude. Ici nous remarquons que la profondeur de venus
d’eau et celle du niveau statique reste le même. C'est-à-dire que nappe est en équilibre.
D’après sa position topographique très élevée il pourrait constituer un point de recharge
de la nappe.

Figure 19. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Bitolo

f) Forage du village de Mouyala


A Mouyala, nous avons rencontré successivement la nappe superficielle à 9,5 mètres du
sol et la nappe principale à 36,5 mètres, au raz du substratum arkosique, dans un réservoir
de sable fin plus ou moins argileux à la base et sablo-conglomératique au sommet.
L’équipement de ce forage est constitué d’un tube crépiné entre 28,27 à 36 mètres de
profondeur en dessous de ce dernier un tube décanteur. Le niveau statique se trouve à
22,5 mètres du sol ce qui donne un niveau piézométrique de 431,5 mètres d’altitude. Au
niveau de ce forage nous a révélé que le niveau piézométrique est très élevé par rapport

25
au niveau de la zone saturée, c’est qui explique d’une part, une fois de plus le caractère
semi-captif de la nappe et d’autre part la bonne qualité de ce réservoir qui favorise le
drainage par sa perméabilité et sa porosité en cet endroit.

Figure 20. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Mouyala

g). Forage du village d’Ipini


La profondeur du forage qui correspond à l’épaisseur total de la coupe lithologique est de
48,5 mètres. Pour ce village la nappe superficielle est à 6,5 mètres dans un niveau
latéritique très compact. La nappe principale est à 18,5 mètres du sol soit à une altitude de
413,5 m.
Le forage d’Ipini est équipé d’un tube PVC crépiné entre 35,86 à 46,5 mètres de
profondeur et le niveau statique quant à lui il était à 13,1 mètres du sol ce qui donne un
niveau piézométrique de 418,92 m d’altitude. Ici aussi nous avons constaté que le niveau

26
piézométrique dépasse le niveau de la zone saturée prouvant le caractère captif sinon semi
captif de la nappe.

Figure 21. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village d’Ipini

h). Forage du village de Mingaya


Le forage de Mingaya a atteint 48,5 mètres de profondeur. Ce forage a été équipé d’un
tube crépiné entre 37,5 à 46,5 mètres du sol. La nappe superficielle est à 7,5 mètres de
profondeur logée dans une argilite latéritique. La nappe principale se trouve dans un
réservoir de sable fin à moyen à 24,5 m de profondeur. Le niveau statique était à 31,71 m
du sol et le niveau piézométrique correspondant est à 410,29 m d’altitude.
Le niveau statique était très bas par rapport au niveau de la zone saturée ce qui veut dire
que la nappe est entrain de se décharger et la recharge n’arrive pas à compensé la
décharge. Cette anomalie ne peut être attribuée à l’influence d’une surexploitation d’un
ouvrage de captage voisin puisqu’il en existe aucun en cours d’exploitation au moment de
notre étude. Elle peut être plutôt liée au gradient hydraulique. Mais nous allons voir plus

27
loin que la variation du niveau piézométrique dans le bassin versant hydrogéologique 2
suit une pente inclinée vers la rivière Louéssé et la baisse du niveau piézométrique était
tout à fait prévisible.
Le fait que le niveau de la zone saturée était très élevée signifie tout simplement que la
pression exercée par cette nappe captive a fait remonter par capillarité ce niveau saturé.
La présence du sable moyen blanc entre 24 et 27,5 mètres de profondeur s’explique par le
faite que le water-table qui se trouve à ce niveau a décoloré ce sable qui était rougeâtre
comme les reste du sable moyen rougeâtre qui se trouve de départ et d’autre de cette
coupe c'est-à-dire les sable constituant le réservoir au niveau du village d’Ipini et celui de
Nianga. Cette couleur montre que les eaux, se trouvant dans la nappe, ne provoquent pas
d’oxydation mais plutôt elle réduit c’est à dire que le drainage est le phénomène qui
domine sur la stagnation.
En ce qui concerne le volet purement géologique la couverture récente s’arrête à 42,5
mètres de profondeur. En dessous de celle-ci nous avons un niveau d’argilite plus ou
moins sableuse compact épaisse de 6 mètres. Cette strate correspondrait au BZ1 d’après
la bibliographie.

Figure 22. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Mingaya

28
i). Forage du village de Nianga
Nous avons réalisé le forage de Nianga en étant avertie en avance sur la profondeur à
laquelle se trouverait la nappe. Ainsi donc les données de ce forage sont venues confirmer
la fiabilité de l’interprétation géographique que nous avons réalisée. En effet le forage de
Nianga atteint 32,5 mètres de profondeur et le substratum se trouve seulement à 24,5
mètres de la surface a rencontré. La nappe principale se retrouve à 9,5 mètres de
profondeur dans un réservoir de sable de sable moyen (Figure 23).
En effet l’analyse de cuttings a révélé que la couverture sédimentaire récente se limite à
12 mètres de profondeur. Au-dessous de cette couverture nous avons retrouvé le
Bouenzien BZ1 supérieur avec une épaisseur de 12 mètres. Il est constitué de sable
grossier à matrice argileuse très compact. Ce niveau repose sur un grès Arkosique qui
correspond au BZ1 inferieur d’après la bibliographie. Comme ce forage a été réalisé aux
alentours du point deux (2) du sondage géoélectrique. La reconstitution lithologique
confirmation des résultats des sondages géoélectrique.

Figure 23. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Nianga

29
j). Forage du village de Gonaka
Le forage réalisé au village de Gonaka a atteint 30,5 mètres de profondeur. Le substratum
rocheux est constitué de grès arkosique micacé. Il se retrouve à 28 mètres du sol. La
nappe superficielle et la nappe profonde sont respectivement à 8,5 mètres et à 21,5 mètres
de profondeur. Le forage de Gonaka est équipé d’un tube crépiné entre 28,5 à 19,77
mètres et des tube pleins à partir de la surface jusqu’à 28,5 mètres de profondeur. Nous ne
disposons pas des données sur le niveau statique pour des raisons lié à d’une panne
technique qui avait affecté la sonde.

Figure 24. Coupe lithologique et technique du forage réalisé au village de Gonaka

k). Forage de Yaya Centre


A Yayacentre, le forage a atteint 121,5 mètres de profondeur. Une venue d’eau a été
observée à 31,5 mètres de profondeur avec un très faible débit. Nous avons continué le
forage au sein du substratum dans l’espoire d’augmenter ce debit qui était inexploitable.
Ainsi d’après l’analyse des cuttings de ce forage la lithologie peut être resumée comme
suit :
- une alternance de sable-argilite au niveau de la couverture sédimentaire de 0 à
28,5mètres ;

30
- un niveau d’argilite plus ou moins greseuse très compact de 28,5 à 34,5 mètres ;
- un niveau d’arkose de 34,5 à 40 mètres ;
- un socle granitique leucocrate de 34,5 à plus 122 mètres.
D’après les travaux antérieurs menés dans la région d’étude, le niveau d’argilite et
l’arkose constituent le niveau BZ1 de la serie du Bouenzien. Le granite leucorate situé en
dessous de ce dernier quant à lui represente le massif du Chaillu [30, 13].
IV.2. Discussion

IV.2.1. Géométrie de la nappe exploitée dans le district de Yaya


a)Variation d’épaisseur du réservoir de la nappe
D’une manière générale le réservoir qui contient les eaux souterraines dans le district de
Yaya, a une allure qui épouse la topographie. Ce réservoir marque un épaississement
maximal à Ipini et à Kikouma et un rétrécissement maximal à Omoye où le substratum est
très proche de la surface.
La coupe ci-dessus montre par ailleurs que la profondeur de l’aquifère de Yaya varie
entre 19 à 40 mètres. Le maximum d’approfondissement est observé autour d’Omoye et
de Mouyala. Cela est lié très probablement à la topographie et à la structure complexe de
l’aquifère.

Figure 25. Coupe montrant la variation de l’épaisseur du réservoir de la nappe profonde de


Yaya

b). Coupe comparatif du niveau saturé des deux nappes et le niveau piézométrique
Les corrélations lithologiques (cf.28) ont montré que la couverture est argilo-latéritique et
elle s’étend sur toute l’étendue de notre zone d’étude. C’est qui constitue un obstacle à
l’infiltration directe des eaux de pluies.

31
L’analyse de la coupe de la figure 27, indique qu’en général le niveau piézométrique est
toujours au dessus du celui de la zone saturée ce qui confirme le caractère captif sinon
semi captif de la nappe profonde du district de Yaya.
En Plus de cela l’observation des courbes sur la figure 28, montre qu’il y a une nette
superposition du niveau de la nappe superficielle et celui qui est principale. Ce constat est
révélateur de l’étroite relation qui existe entre ces deux aquifères. Il s’agit d’une relation
d’alimentation. En effet, la nappe superficielle alimente sous l’effet de la gravité celle qui
se trouve au dessous en occurrence la nappe principale.
Les eaux des pluies s’infiltrent tant bien que mal à travers la couverture d’argilite
limoneuse pour alimenter la nappe superficielle. Ensuite cette dernière à son tour va
alimenter la nappe principale. Toutefois cette influence sur la recharge est très limitée.
En outre la crête topographique se superpose à la crête piézométrique au niveau du village
de Bitolo. La zone qui se trouve aux alentour de ce village constitue une zone de recharge
de la nappe profonde de Yaya même si cette recharge passe par la nappe superficielle.

Figure 26. Corrélation illustrant les variations du niveau piézométrique des zones saturées
de la nappe de surface et celui de la nappe profonde.

Le niveau piézométrique de la coupe de Minkaya se trouve au-dessous du niveau de la


zone saturée, ce qui n’est pas normal pour une nappe captive. L’explication qu’on peut
avancer est que le niveau de la zone saturée a suivi la topographie qui est relativement
peu élevé. Le fait que la courbe du niveau piézométrique suit sa pente vers la droite sans
perturbation est le signe évident que la zone d’alimentation est celle décrite aux alentours
du village de Bitolo.
La coupe de Kikouma, située à une distance très proche de la rivière Mpoukou, présente
un niveau piézométrique élevé puisque la courbe de variation du niveau piézométrique
diminue progressivement en s’éloignant de cette rivière. Ce constat montre que cette
rivière influence la dynamique de la nappe souterraine en la drainant (figure 28).
En effet la courbe de la variation du niveau piézométrique, entre Bitolo et Omoye, se
superpose à celle du niveau de la zone saturée et suivent une pente continue vers Omoye.
En revanche au niveau du village de Bibaka elle se retrouve en dessous de la zone saturée.
Ce qui veut dire que le niveau saturé à ce village est en dessous du niveau d’équilibre de

32
la nappe due probablement à l’altitude un peu plus élevé de Bibaka par rapport à Nzabi
situé en amont.
Par contre au niveau du forage du village de Nianga très proche d’une branche de la
rivière Louéssé, nous avons constaté que la variation du niveau piézométrique décroit
quand on s’approche de la Louéssé ce qui explique la très faible influence de cette
dernières sur la nappe étudiée. En fait on pourra déduire que c’est la nappe qui alimente la
rivière Louéssé dans une certaine mesure.
IV.2.2. Corrélations lithologiques
La corrélation des coupes que nous avons établie (Figure 28) montre deux aspects
importants :
- la continuité de la couverture argilo-limoneuse ainsi que le niveau latéritique qui la
supporte.
- La présence des nombreuses stratifications entrecroisées.
Ces deux aspects témoignent de l’origine fluviatile des dépôts comme nous l’avons déjà
signalé. Quoique le niveau latéritique indique une altération chimique qui a eu lieu après le
dépôt. Ce dépôt repose en discordance fondamentale sur la série du Bouenzien et cette
dernière est supportée par le socle du Chaillu.

Figure 27. Corrélations lithologiques

IV.2.3. La zone altérée et l’aquifère qui s’y trouve


L’observation des différentes coupes géologiques nous révèle que partout dans notre zone
d’étude nous avons une couverture argilo-limoneuse et latéritique épaisse qui reposent sur
un niveau argilo-latéritique à sablo-latéritique et ce dernier repose sur un niveau sableux
moyen puis grossier. L’ensemble est supporté par un substratum constitué de grès
arkosique noirâtre. Les formations de la couverture sédimentaire s’apparentent à un dépôt
d’origine fluvial puisqu’ils présentent les caractéristiques ci-après : une proportion
importante d’argile ; les conglomérats comportent toujours une fraction importante de

33
matrice argileuse ; la séquence est granodécroissant ; la présence d’un niveau de galet à la
base et de limon argileux au sommet et enfin le passage latéral des faciès d’un endroit à
un autre. Par ailleurs on observe par endroit la superposition des deux séquences
successives, preuve que l’altération fluviatile a joué un rôle déterminant dans l’édification
de ce paysage géomorphologique.
Pour ce qui est de l’hydrogéologie, nous avons identifié lors de notre recherche
l’existence des deux nappes : une superficielle localisée dans les couches latéritiques et
une deuxième profonde. Dans une grande partie de notre zone d’étude cette dernière est
contenue dans un réservoir des sables moyens sauf vers l’Est au niveau du village de
Kikouma le réservoir est formé des sables grossiers. Dans tous les deux cas il s’agit d’un
aquifère à porosité de texture.
L’observation de la variation du niveau piézométrique et la nature lithologique argileuse
de la couverture montrent que nous sommes en présence d’une nappe captive sinon semi-
captive. En revanche la chute brutale du niveau piézométrique à Omoye indique une
discontinuité de la nappe du district de Yaya.
IV.2.4. Le Socle
Le substratum sur lequel repose la nappe principale est un grès arkosique qui est une
roche sédimentaire très ancienne appartenant au groupe du Bouenzien (le BZ1).
A titre de rappel, le substratum a été atteint par des forages réalisés au niveau des villages
de Nianga, Mouyala, Omoye et Bibaka. Bien que le forage réalisé à Yaya centre s’est
soldé par un échec, la profondeur de 121 mètres atteinte par ce forage nous a permis de
découvrir que l’arkose qui constitue le substratum de notre nappe repose en discordance
fondamentale sur un granite leucocrate qui fait partie du massif du Chaillu.
IV.2.5. Synthèse
La recherche sur la caractérisation hydrogéologique de la nappe exploitée dans le district
de Yaya que nous avons entrepris a révélé qu’il s’agit d’une nappe discontinue. Cela se
justice par le contexte géologique de la région où elle s’y trouve, constituée des
formations cristallines et/ou sédimentaires très anciennes. En outre des études antérieures
menées par [27] sur la carte hydrogéologique de l’Afrique et celle qui a été réalisé par
[23, 24] sur l’état de connaissance sur l’hydrogéologie du Congo, convergent vers une
nature discontinue de la nappe de la région du Chaillu en se basant presqu’uniquement sur
la nature lithologique de la chaine du Chaillu et celle du Bouenzien. C’est ainsi cette
présente étude est venue apportée plus de précision en s’appuyant sur une petite portion
de la région citée avec des méthodes bien définies. Ces précisions concernent entre autre
la profondeur ; le type d’aquifère (à porosité intergranulaire, à porosité fissure..) ; le type
de la nappe (libre ou captif) et les possibilités de sa recharge.
Quant à la reconstitution lithologique obtenue dans le cadre de cette étude, elle révèle que
les formations géologiques du Bouenzien s’étendent jusqu’au district de Yaya. Cette
découverte va à l’encontre des résultats des études géologiques antérieures réalisées par
[13,15] qui avaient placé ce district dans le domaine d’affleurement du socle du Chaillu.
En effet nous avons retrouvé seulement Le Bouenzien inferieur BZ1 qui repose en
discordance fondamentale par sa partie inférieure constituée essentiellement d’arkose sur
le socle. Cette disposition a été signalée par [30] autour de Makabana.

34
La méthode géophysique que nous avons appliquée est irréprochable puisque nous avons
obtenu une superposions parfaite avec les sondages géologiques.
En ce qui concerne les sondages géologiques la méthode utilisée pour l’analyse de
cuttings est satisfaisante mais il y a toujours des incertitudes lorsqu’on utilise l’analyse
des cutting pour la reconstitution lithologique. En outre il faut noter que la corrélation que
nous avons faite est une corrélation lithologique qui tient pas compte nécessairement de la
réalité génétique c'est-à-dire le milieu de mise en place. Malgré cela nous avons préféré ce
type de corrélation parce qu’elle nous permet de définir les paramètres hydrodynamiques.
En fin les données des niveaux piézométriques dont nous disposons sont très localisées,
par conséquent il nous a été impossible d’établir une carte piézométrique sérieuse.

35
V. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
V.1. Conclusion sur les résultats obtenus
L’étude hydrogéologique que nous avons entrepris dans le district de Yaya visait la
caractérisation de sa nappe notamment la détermination de la géométrie ; la source de la
recharge ainsi que sa classification dans un type donné des nappes.
Pour concrétiser cette caractérisation nous avons adopté une démarche basée sur : la
reconnaissance cartographique et géophysique puis les forages. Tout au long de celle-ci
nous avons recueilli, analysé, décrit et interprétés les données.
Les résultats obtenus peuvent être agencés comme suit:
 La géophysique réalisée au niveau du village de Nianga a montré que l’aquifère est
contenu dans un réservoir de sable moyen plus ou moins argileux qui repose en
discordance sur le substratum rocheux qui est environ à 22 mètres.
 Les forages d’exploration ont confirmé les résultats de la géophysique. Ils ont par
ailleurs révélé les successions lithologiques sur l’ensemble de la zone étudiée, la
profondeur à laquelle se trouve l’aquifère et le niveau statique de la nappe captée juste
après l’équipement du forage avant les opérations de développement de celui-ci.
Durant l’opération de forage nous avons relevé au niveau des tous les points de forage
deux paliers d’arrivée d’eau correspondant chacune à une nappe. Ainsi donc il existe
dans ce district deux nappes superposées.
L’interprétation des données issues des forages nous laisse affirmer que la couverture est
argilo-limoneuse sur tout l’étendu de notre zone d’étude. En dessous de celle-ci
directement nous avons un niveau latéritique siège de la nappe superficielle. La nappe
profonde ou principale est contenue dans un réservoir des sables moyens à grossier. Il
s’agit donc d’un réservoir à porosité de texture.
L’observation de la variation du niveau piézométrique montre qu’en général ce niveau est
au-dessus du niveau de la zone saturée. Ce constat prouve que la nappe profonde de Yaya
est de type captif ou bien semi captif. Cela se justifie d’autant plus, d’une part par la
présence de la couverture argileuse et d’autre part par l’existence d’une nappe
superficielle.
Cette aquifère est limitée par la rivière Mpoukou à l’Est et la rivière Louéssé à l’Ouest,
elles constituent les limites extrêmes de cette première. L’interprétation de la variation du
niveau piézométrique a montré qu’il existe deux autres limites à l’intérieur des deux
premières. Il s’agit en effet d’une limite hydraulique (appelée ligne de partage des eaux)
localisée au niveau du dôme piézométrique de Bitolo et d’une limite physique située
autour du village d’Omoye. Connaissant les limites physiques qui provoquent une
discontinuité des aquifères par conséquent celle d’Omoye, elle aussi marque une
discontinuité dans l’aquifère du district de Yaya.
Pour ce qui est de la détermination de la recharge, nous avons combiné les données de la
topographie, la situation des cours d’eau environnants, les niveaux saturés des deux
nappes et celui de la piézométrie. Cette démarche a établi la présence des deux zones de
recharge qui sont : la zone située autour de la crête de Bitolo et la rivière Mpoukou.

36
V.2.Suite et valorisation des résultats
Au terme de cette recherche on connait un certain nombre des paramètres qui régissent la
nappe profonde du district de Yaya. C’est qui fait qu’à partir d’aujourd’hui on connaitra
avec précision en fonction de l’endroit de l’implantation d’un ouvrage de captage d’eau,
la profondeur et la productivité de cet ouvrage.
Cette recherche a montré la présence d’une d’argile limoneuse très épaisse qui couvre
presque l’ensemble du district de Yaya. Connaissant les qualités agronomiques
supérieures d’argile limoneuse, on peut signaler que le district de Yaya réunie les
conditions propices pour une agriculture motorisée dès lors que les conditions climatiques
sont très favorables.
La connaissance de l’épaisseur de la couverture sédimentaire et la profondeur à la quelle
se trouve le socle peut être utilisée dans le cadre de l’implantation des ouvrages d’art.
Cette connaissance sera utile surtout pour l’estimation du cout du projet en sachant en
avance la profondeur à la quelle doivent être les fondations par exemple.
V.3.Bilan par rapport au projet personnel et professionnel
Les résultats que nous venons d’exposer ci-dessus nous permettent d’affirmer que nous
avons atteint les objectifs fixés au début de ce travail de recherche. Tout au long de notre
recherche, je me suis formé d’avantage et renforcer mes compétences dans le domaine de
la recherche scientifique et particulièrement en hydrogéologie.
En outre le stage de 6 mois que j’ai effectué au sein de la direction du laboratoire du
Bureau de Contrôle des Bâtiments et des Travaux Publics (BCBTP) m’a permis de se
familiariser au monde professionnel. En effet durant ce stage, j’ai effectué une campagne
géophysique où j’ai appris à mener une prospection électrique d’une manière pratique sur
le terrain. Nous avons été envoyés sur le terrain pour suivre des travaux de réalisation des
forages, des essais de pompage et essais géotechniques in situ. En plus de cela au
laboratoire nous avons appris à réaliser la plus part des essais géotechniques. En fin,
toujours dans cette optique nous avons été instruits à utilisation des logiciels Prosys II de
transfert des données géophysique du Syscal Pro Switch vers l’ordinateur ; du logiciel
IX1D V.2 pour l’interprétation des données des sondages électriques verticaux et de
GESFOR pour le traitement des données des forages hydrauliques comme géotechniques.

V.4. Perspectives
Le travail de recherche que nous avons abattu même s’il a atteint les objectifs fixés, il
s’avère être incomplet. Nous recommandons qu’il soit complété par des études
hydrochimique et hydrodynamique pour caractériser l’aquifère de Yaya d’une manière
définitive.
Sur le volet purement géologique nous nous sommes aperçu que les formations
géologiques du Bouenzien s’étendent jusqu’au district de Yaya. Par conséquent un travail
de cartographie géologique devrait être envisagé pour la définition exacte des contours
des formations géologiques du Chaillu ainsi que celles du Bouenzien.

37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] BERNARD J. (2002). Présentation des méthodes électriques, Principes Procédures de


terrain, Orléans: IRIS Instruments. 32p.
[2] BOEHM C. (1994). Aide Mémoire Du Géologue De Sonde, PAU: Elf Aquitaine, 89 pages.
[4] BOUDZOUMOU F. &TROMPETTE R. (1988). La chaine panafricaine ouest-congolienne
au Congo (Afrique Equatoriale): un socle polycyclique charrié sur un domaine
subautochtone formé par l’aulacogène du Mayombe et le bassin de l’Ouest-Congo.
Bulletin de la Société Géologique de France. Vol 6, 889–896.
[5] BOUDZOUMOU F., MALOUNGUILA-NGANGA D. (1993). In: DESTHIEUX, F., Notice
explicative de la carte géologique du Congo 1/1.000 000, Ministère des Mines. Congo,
ISBN 062-15991-3.
[6] BOUDZOUMOU F., SOUNGA J. D. & MOUSSIESSIE J. (2005). Lithostratigraphie : le
groupe des Diamictite et grés inferieurs ; bases du Super-groupe de l’ouest-Congo. Ann.
Univ. M. Ngouabi, Vol (6,1), 85-90.
[7] BOEM J.M., FLURY F. & RIEBEN C. (2006). Recherché d’eau par forages profonds dans
le Dogger (grand Oolithe) du Jura tabulaire à courte maiche (Jura Suisse),
Bull.angew.geol, Vol (11,1), 19-34.
[8] BOINEAU R. (1957). La série du Bouenza dans la coupure Sibiti-Ouest. Bull.Dir. Mine et
Géol. A.E.F., n° 8, 1957, p. 17-20.
[9] BOULVAIN F. (2011).Elément de sédimentologie et de pétrologie sédimentaire.Univ de
LIEGE, 244p.
[10] CASTANY G. (1979). Principes et méthodes de l’hydrogéologie. DUNOD, 287p.
[11] CASTANY G. & MARGAT J. (1977). Dictionnaire français d’hydrogéologie. BRGM,
Orléans, 249 p.
[12] ESSOULI F.O. (2005). Impact de la décharge public du lac Mbeubeuss sur les ressources
en eau de l’aquifère des sables quaternaires de Thiaroye: Thèse doctorat 3ème cycle. Univ
Cheik AntaDiop de Dakar, 162 p.
[13] DADET P. (1969). Notice explicatif de la carte géologique de la république du Congo
1/500 000, mémoire de BRGM.
[14] FURGIERJ.N (1995). Manuel de forage à l’usage du géologue, PAU : Elf Aquitaine,
103p.
[15] GERARD G. (1958). Carte géologique de l’Afrique équatoriale française au 1/2.000.000
avec notice explicative. Publ.Dir.Mine et Géo. A.E.F., Brazzaville.
[16] GUIRESSE M., COLLAS P., BOURGEAT F. & CHOSSAT J.C. (1989). Relation Entre
la Conductivité Hydraulique Des Sols Drainés Et Leur Caractéristique Pédologiques,
sciences du sol, 27(3), 257-279
[17] GUELLALA R., INOUSLI M.H., &AMRI F. (2009), Nouveaux élément sur la structure de
l’aquifère superficiel de Ghardimaou (Tunisie): contribution de la géophysique,
hydrogolocical science-journal des sciences hydrogéologiques. Vol 54 (5), 974-983.
[18] KESSI C. (1992). Le socle archéen et les formations ferrifères du Chaillu au Congo:
Thèse doctorat Univ de Renne I, 144 p.
[19] KOUAME K.F. et al. (2010).contribution d’un modèle hydrogéologique à fractures
discrètes à l’étude des aquifères fracturés du socle archéen de Touba (nord-ouest, côte
d’ivoire).Revue des sciences de l'eau / Journal of Water Science, vol (23, 1), 41-56.
[20] LAROSE-CHARRETTE D., LEFEBVRE R., MARTEL R., MICHAUD Y., PARADIS D.,
PARENT M. & VIGNEAULT H., (2008). Guide méthodologique pour la
38
caractérisation des aquifères granulaires. In: Michaud Y., Lefebvre R. & McCormack R.
Univ de Québec : institut national de la recherche scientifique, 141 p. doi: 978-2-550-
51189-2.
[21] MARSILI, G.M. (2004). Cours d’hydrogéologie, université Paris VI.
[22] MARTIN G. (1970). Synthèse agro-pédologique des études ORSTOM dans la vallée du
Niari en république du Congo-Brazzaville, Cah. O.R.S.T.O.M., sér. Pédol., vol (8,1), 32-
37.
[23] MOUKOLO N. (1992). Etat de connaissances actuelles sur l’hydrogéologie du Congo,
Hydrogéologie, 1-2, 47-58.
[24] MOUKOLO N. (1992), hydrogéologie du Congo, Document BRGM N°210, 125 p.
[25] NZILA J.D., (2002), Principales Caractéristiques des Sols du Congo, Univ. Marien
NGOUABI laboratoire de recherche sur les sols et l’environnement (larsen), 29p.
[26] RAMBAUD D. & MARTELAT M. (1983), Reconnaissance géophysique et
hydrogéologique de la CHIERS secteur de LACNY-LINAY (Ardenne), 25 pages, 7 figures,
10 annexes.
[27] SEGUIN J.J. (2005), Projet Réseau SIG-Afrique Carte hydrogéologique de l'Afrique à
l'échelle du 1/10 Million, BRGM/RP - 54404 – FR.
[28] TOUCHARD F., (1999), Caractérisation hydrogéologique d’un aquifère en socle fracturé:
Site de Ploemeur (Morbihan). Thèse Univ. de Renne I, 250p.
[29] Piteau& Turner.(1993).Groundwater Mapping and Assessment in British Columbia,
Review and Recommendations. Prepared for the Resources Inventory Committee Earth
Science Task Force, Vol 1, 52 p.
[30] VAN DAALHOFF H. (1966). Mission paléogéographique du Bouenzien : recherche des
gisements stratiformes, Rapp. BRGM. Inédit, BRA-65-A-8.
[31] VENNETIER P., (1966), Géographie du Congo Brazzaville, centre d’enseignement
supérieur de Brazzaville, GAUTHIER-VILLARD-Paris. 174p.
[32] VERNOUX J.F., WUILLUIER A. &DORFLIGER N. (2007), Délimitation Des Bassins
D’Alimentation Des Captages Et De Leur Vulnérabilité Vis-à-vis Des Pollutions Diffuses,
Guide Méthodologique, Rapport BRGM/PR-55874-FR, 95page, 14 illustrations.
[33] VERNOUX J.F, BARBIER J, DONSIMONI F, SEGUIN J. & VERON J.J (1999)-Etude
hydrogéologique du bassin de Saclay (Essonne), Rapport BRGM SGR/IDF R 40840,
77pages, 30 Figures, 10 Tableaux, 3 annexes.

39
ANNEXES
NIANGA ERT-01
Schlumberger Array
x Y Z
269268,127 -349203,006 419

Tableau IVa : donnée du sondage Géophysique 1

Layered Model : Smooth model :


N° Spacing Spacing Data Synthetic Synthetic
(meters) (meters) Resistivity Resistivity DIFFERENCE Resistivity DIFFERENCE
AB/2 MN
1 3 1 563,2 540,3 4,06 566,8 -0,634
2 4 1 541,4 539,9 0,286 534,4 1,29
3 4 2 544,4 542,9 0,286 537,4 1,29
4 5 1 520,5 542,1 -4,15 523,2 -0,526
5 5 2 512,7 534,0 -4,15 515,4 -0,526
6 6 2 519,3 533,0 -2,64 513,4 1,12
7 8 2 514,8 530 -2,95 523,7 -1,73
8 8 4 513,3 528,4 -2,95 522,2 -1,73
9 10 2 536,5 524,2 2,3 532,6 0,736
10 10 4 534,7 522,4 2,3 530,7 0,736
11 15 4 526,9 508,2 3,54 527,8 -0,163
12 20 4 519,7 495,8 4,59 506,0 2,63
13 20 10 534,6 510 4,59 520,5 2,63
14 30 4 507,5 516,7 -1,81 508,6 -0,216
15 30 10 523,0 532,5 -1,81 524,2 -0,216
16 40 10 571,3 593,7 -3,91 579,8 -1,47
17 50 10 674,8 692,8 -2,65 677,4 -0,384
18 50 20 701,6 720,2 -2,65 677,4 -0,384
19 60 10 805,3 843,7 -4,77 825,7 -2,53
20 60 20 838,8 878,8 -4,77 860,0 -2,53
21 80 20 1144,0 1158,6 -1,27 1132,9 0,964
22 100 40 1512,2 1445,4 4,41 1411,2 6,68
23 100 40 1571,6 1502,2 4,41 1466,6 6,68
24 125 20 1948,9 1875,4 3,4 1827,6 5,86
25 125 40 2017,6 1948,9 3,4 1899,3 5,86
26 150 20 2310,2 2336,1 -1,12 2272,6 1,61
27 150 40 2398,4 2336,1 2,59 2272,6 5,24

Tableau IVb: Layered Model


Layer Resistivity Thickness Depth Conductivity Trans.resisticity
(Ohm-m) (meters) (meters) (Siemens) (Ohm-m^2)
1 659,9 14,34 14,34 0,0217 9468,7
2 206,2 8 22,99 0,0419 1783,6
3 345274,9

52
NIANGA ERT-02
Schlumberger Array
X Y Z
269416,461 -349506,738 428

Layered Model : Smooth model :


N° Spacing Spacing Data Synthetic Synthetic
(meters) (meters) Resistivity Resistivity DIFFERENCE Resistivity DIFFERENCE
AB/2 MN
1 3 1 1498,4 1500,6 -0,141 1496,3 0,142
2 4 1 1346,8 1341,0 0,427 1348,4 -0,117
3 6 2 1196,9 1205,6 -0,733 1200,7 -0321
4 8 2 1159,7 1147,5 1,05 1144,6 1,30
5 8 4 1176,6 1164,2 1,05 1161,3 1,30
6 10 4 1083,6 1121,3 -3,47 1127,0 -4,00
7 20 4 927,0 894,9 3,46 896,9 3,27
8 30 4 699,6 707,8 -1,16 705,4 -0,830
9 30 10 684,2 692,2 -1,16 689,9 -0,830
10 50 20 629,7 626,0 0,583 637,2 -1,18
11 80 20 811,2 809,9 0,161 810,8 0,0515
12 100 40 942,3 944,2 -0,200 932,0 1,09

Tableau Va : donnée du sondage Géophysique 2

Tableau Vb : Layered Model

Layer Resistivity Thickness Depth Conductivity Trans.resisticity


(Ohm-m) (meters) (meters) (Siemens) (Ohm-m^2)
1 2264,8 1,00 1,00 4,45E-4 2284,8
2 1124,2 13,01 14,01 0,0115 14627,4
3 166,0 10,21 24,23 0,0615 1696,3
4 2593,4

53
NIANGA ERT-03
Schlumberger Array
X Y Z
270023,925 -349768,089 418

Tableau VIa : donnée du sondage Géophysique 2

Layered Model : Smooth model :


N° Spacing Spacing Data Synthetic Synthetic
(meters) (meters) Resistivity Resistivity DIFFERENCE Resistivity DIFFERENCE
AB/2 MN
1 3 1 203,9 212,6 -4,27 212,4 -4,16
2 4 2 273,3 253,2 7,36 251,2 8,08
3 6 2 314,5 310,0 1,44 307,5 2,22
4 10 4 327,6 361,6 -10,35 360,8 -10,11
5 15 4 357,4 362,0 -1,29 361,9 -1,27
6 20 4 361,3 331,5 8,24 331,4 8,28
7 50 10 230,2 237,9 -3,33 234,0 -1,62
8 60 20 244,8 262,3 -7,11 255,5 -4,37
9 80 20 321,9 334,9 -4,04 322,9 -0,320
10 100 20 437,8 416,1 4,95 399,3 8,78
11 150 20 669,1 622,3 6,99 592,9 11,39

Tableau VIb : Layered Model

Layer Resistivity Thickness Depth Conductivity Trans.resisticity


(Ohm-m) (meters) (meters) (Siemens) (Ohm-m^2)
1 45,51 0,416 14,34 0,00915 18,96
2 524,9 9,73 10,15 0,00185 5112,8
3 43,86 9,26 19,42 0,211 406,4

54
Tableau VII: localisation des points de forage

point de Longitude Latitude Z Niveau Prof de prof Nap- ep_nappe Ep.zone


forage piézométrique l’aquifère superficielle principale altéré

GONAKA 012°52'28,4'' -03°03'02,0'' 455 ------------ 21,5 8,5 13 40

YAYA ville 012°54'30,6'' -03°8'53,6'' 440 ------------- 31,5 ------- 22 50

NYANGA 12°55'50,0" -3°09'44,7" 420 403,35 23 9,5 48 53

MINKAYA 012°57'25,2'' -03°09'08,4'' 442 410,29 24,5 7,5 27 36,5

IPINI 012°57'54,4'' -03°09'01,4'' 432 418,92 18,5 6,5 30 55

MOUYALA 012°58'23,6'' -03°09'30,7'' 454 431,5 36,5 9,5 7 25

BITOLO 012°58'55,0'' -03°09'58,3'' 459 437 21,5 9,5 23 38,5

OMOYE 012°59'39,6'' -03°09'39,6'' 423 398,91 21,5 15,5 23 50

BIBAKA 013°00'10,8'' -03°10'13,3'' 447 427 19 6,5 44 48

NZABI 013°01'29,5'' -03°09'55,3'' 441 423,2 28,5 9,5 19 24,5

KINKOUMA 013°03'25,7'' -03°08'53,3'' 451 442,4 24,5 6,5 9 30

MOYENNE 21,73 8,09 24,09 28,5

Tableau VIII: Précipitation du district de Yaya entre 1953 à 1963

STATION : YAYA Altitude 488 m Latitude 03° 06' S Longitude 12° 55' E

Elément : Hauteur des Précipitations Mensuelles en mm et

Année Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept Oct Nov Déc Total Moyenne

1953 _ _ _ _ 130,5 0 0 0 21,6 108,5 _ 295,0 555,6 79,4

1954 _ 216,0 510,0 617,0 248,0 0 0 0 0 244,0 274,0 314,0 2423 220,3

1955 195,5 87,5 _ _ _ 0 0 0 0 191,1 365,5 217,0 1056,6 117,4

1956 68,0 83,0 125,0 164,2 80,2 0 0 0 0 115,4 _ 243,7 879,5 80,0

1957 165,5 247,7 232,5 213,6 171,3 0 0 0 0 _ 263,6 210,0 1504,2 136,7

1958 76,9 38,9 234,9 94,7 4,1 0 0 0 0 55,7 298,8 _ 804 73,1

1959 177,6 207,2 _ _ 33,0 3,9 0 17,7 0 _ _ _ 439,4 62,8

1960

1961

1962 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 194,9 180,6 375,5 187,8

1963 165,5 59,7 193,3 _ _ _ _ _ _ _ _ _ 418,5 139,5

55
Tableau IX : Précipitation du district de SIBITI entre 2001 à 2013

STATION : SIBITI

Altitude 530 m Latitude 03° 41' S Longitude 13° 21' E

Elément : Hauteur des Précipitations Mensuelles en mm et dixième

Année Jan. Févr. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total

2001 104,7 168,4 419,3 278,8 163,5 2,9 1,7 66,3 235,2 68,6 1509,4

2002 213,1 233,2 79,5 108,3 50,5 0,3 0,4 1,3 41,6 124,8 346,1 276 1475,1

2003 80,1 103,5 231 302 56,3 13,7 0,9 71,4 87,7 416,1 186,7 1549,4

2004 294 151,4 215,6 110,7 35,4 228,5 262 385,6 1683,2

2005 171,3 179,3 189,4 181,7 98 2,6 3,3 2 1 176,4 263 73,8 1341,8

2006 146,7 247,7 145,3 380,1 26,8 3,7 1,1 4,9 6,4 112,3 408,8 300,4 1784,2

2007 144,8 124,8 159,5 259,7 204,0 TR 0,7 12,2 103,2 296,6 323,6 213,1 1842,2

2008 166,5 171,8 211,5 156,9 112,9 3,6 0 4,2 5,5 290,4 321,4 224,7 1669,4

2009 213,8 207,5 199,0 198,0 194,3 0,3 0,8 2,6 11,4 172,6 302,0 323,3 1825,6

2010 217,7 211,6 232,3 132,5 32,4 1,0 0,4 0,1 11,2 91,5 291,5 237,1 1459,3

2011 238,0 124,9 135,4 313,2 169,5 0,4 1,9 1,5 30,3 141,8 341,4 212,3 1710,6

2012 17,3 223,7 162,3 137,2 187,9 0 0,1 0,2 9,9 146,5 241,9 228,6 1355,6

2013 150,1 117,9 265,4 187,4 128,9 1,3 TR 0,5 11,7 99,5 243,6 291,7 1498

Pluviométrie moyenne sur ces 12 dernières années 1592,6

56

View publication stats

Vous aimerez peut-être aussi