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PRISES EN RTVIERE

CH. 1 - Généralités

CH. 2 - Typologie des Prises d’eau

CH. 3 - Le transport solide et son d u e n c e sur les ouvrages de prises

CH. 4 - Hydraulique des ouvrages d’une prise de dérivation.


CH. 1. GENERALITES

1) Position du Problème

Le problème est d'amener un débit donné Q à un lieu de "consommation " à


partir d'un lac naturel ou artificiel ; ou bien à partir d'un cours-d'eau.

La dificulté est de soutirer le débit liquide nécessaire à partir d'aménagements


sur le cours d'eau qui fonctionnent correctement.

1") Sur l'environnement, les biens et installations diverses ainsi que les habitants à
l'aval et à l'amont de l'ouvrage doivent être préservés.

2") Sur les réseaux d'irrigations :

- Traditionnel - si les vitesses sont faibles (selon la demande et le débit dans le


canal), il peut y avoir dépôts des matériaux en suspension.

Ce qui peut eritrainer l'ensablement des canaux et il sera par suite difficile de
tirer le débit maximum quand la demande augmentera.

Conséquences :

Curage avec dépensenses trop élevées


et pire : le réseau ne fonctionne plus d'où perte des récoltes

- aspersion :
* asperseurs peuvent être bouchés, de même que les canalisations lors des
faibles débits.

On doit absolument libérer les appareils de toute influence due aux transports
solides.

3") En AEP et en hydroélectricité

- usure des pompes par le sable et baisse de leurs rendements et à la longue


une mise en hors-service des pompes.

- usure et étanchéité des appareils de commande (vannes, robinets, ...)


- dépôts dans les canalisations si les débits sont faibles.
- qualité chimique et bactériologique des eaux jouent sur le coût du traitement à
effectuer.

2. Conditions auxQuellesdoivent satisfaire les ouvrages de captage :

2- 1 Conditions hydrauliques

* Les ouvrages doivent ètre conçus et calculés pour dériver le débit


maximum de conception

* Si le débit de ces ouvrages dépassent la capacité du canal d'amenée,


l'excédent doit pouvoir être rejeté immédiatement à la rivière, en aval du barrage

* En cas de crue
- Ne pas aggraver les submersions des propriétés riveraines

- La prise ne doit pas ètre submergée et ses organes de manoeuvres


doivent rester accessibles et manoeuvrables.

2-2 Qualité des eaux captées

- Arrêt et expulsion des matériaux solides charriés


- Décantation et élimination des matériaux solides en suspension
- Déroutage des corps flottants
- Préservation des poissons
Tout ceci en assurant une alimentation complète des canalisations.

2-3 Sites de Prises d'eau :

* Stabilité des berges de la rivière


* A l'mont de la ville p o u 1'A.E.P.
* Absence d'obstacles à l'approche de la prise
* Qualité mécanique des fondations.
4

3. Données fondamentales

Le nombre soit des paramètres naturels auxquels l’ouvrage doit s’adapter, soit
des paramètres propres des éléments constitutifs est considérable.

3- 1 Paramètres naturels

D é t e d a t i o n inaate et on les connaît mal d’où on doit les évaluer


systématiquement ” par excès II.

a) TransDorts solides

Analyse des causes fondamentales est complexe


Stabilité géomorphologique I
Relief l du Bassin versant.
Pluviométrie I
8”\Qpe *

* On distingue théoriquement les mécanismes de transport :


- par charriage
- ’suspension
\

* Pas de loi bien définie entre débit solide et débit liquide. Apport limité de la
théorie surtout sur la concentration (suspension)
* attention aux formules empiriques. Elles ont été établies dans des conditions
bien définies.

* Mesures étendues ?
Le coût sera-t-il compensé par l’économie qui résulterait d’une meilleure
connaissance. 11 faut donc aborder le chariage avec des paramètres réduits faciles
d’accès : pente, profil en travers, granulométrie des matériaux du fond du cours d’eau.

b) Corps flottants

* On ne peut pas en tenir compte dans les modèles réduits


* peuvent bloquer le fonctionnement des vannes, dessableurs, pompes etc..
Il faut recueillir des données sur leurs natures plastiaues à l’aval des villes;
branches et feuilles dans les rivières en crue

c) faunes aquatiques

Consulter un spécialiste
3-2. Paramètres propres aux ouvrages

La " garantie de service " d'une prise doit être élevée (voir les enjeux d'un
disfonctionnement) :

- le captage doit être assuré quels que soient les débits de crue et la quantité du
transport solide

- le dessableur (s'il existe) doit assurer la décantation et l'évacuation des matériaux


solides quelles que soient les conditions hydrauliques

-les appareils hydromécaniques (vannes), doivent être facilement accessibles et


manoeuvrables,
Donc il faut éviter la rouille, le blocage, la submersion par les crues

- la stabilité des ouvrages de génie civil doit être garantie


- l'exploitation des ouvrages doit être facile d'où les disciplines :
- Hydraulique
- Génie civil
- Construction des appareils hydromécaniques
mais le '' rendement " de ces connaissances est souvent décroissante ". Il faut :
* approche intuitive
* expérience et visite des exploitations existantes
3-3. Données fondamentales

1") Débits liquides

- Les débits courants" : étiage, module, crue annuelle


"

- Position dans le temps des hautes eaux et des basses eaux (courbe hauteur

- débit du cours d'eau; hauteur-volume - surface de la retenue) pour le


dimensionnement des dissipateurs, le calage des ouvrages, etc.

- débit de crue que doit évacuer le seuil.

2") COYDS flottants

- prendre les dispositions pour les éliminer


6

3") sous-sol

- étanchéité des enceintes durant la construction.

- fondation : - qualité porteuse des sols


- sous-pressions
- régime d'écoulement sous l'ouvrage en service
- affouillements (qui peuvent reduire la ligne de fuite des eaux ;
qui peuvent déséquilibrer l'ouvrage par érosion régressive).

4") Topographe

Très grand rôle dans l'établissement du projet


- suivant le Drofil en long
Un emplacement comprenant une rupture de pente à l'aval
facilite la chasse, les matériaux solides

- suivant le profil en travers


rl joue sur l'emplacement et la longueur des ouvrages : partie mobile du barrage,
déversoir latérale ou centrale ; emplacement de la station de pompage, etc.

- suivant la forme du lit en d a n

On recherche l'effet de " coude " dans l'implantation de la prise.

Celle-ci doit être dans la partie concave de la rive.

5") GéomaDhie humaine

Importance des " dégats " provoqués par l'aménagement en amont et en


aval donnera la cote de la retenue pour ne pas noyer une zone donnée.

Les débits à restituer à l'aval de l'aménagement pour ne pas gêner les activités
avant l'aménagement.
CaAPrrREn TYPOLOGIE DES PRISES D'EAU

On distingue essentiellement les captages en eaux courantes (fleuves et rivières) et les


captages dans les eaux dormantes (lacs naturels et réservoirs de barrage).

1 PRISE EN EAUX COURANTES

La prise peut être située sur le fond de la rivière, au milieu de celle-ci ou sur les berges
avec ou sans sur élévation du niveau par un seuil.

-
1.1 Prise sur le fond

Exemple : Prise d'eau brutehlouhoun pour I'AEPde Poura.

On creuse dans le lit de la rivière (généralement à la drügue) une tranchée


pemendiculaire à l'écoulement. On place une crépine d'aspiration reliée à la berge par une
tuyauterie. La tranchée est ensuite remplie de graviers qui protègent tuyaux et crépine en
laissant passer l'eau.

Ce mode de captage convient au cours d'eau ni trop lent (éviter le colmatage) &trop
rapide (éviter les érosions).

Exploitation Nettoyage

V1 et V2 ouvertes v1 et v2 fennées
v 3 fermée V3 ouverte
Pompes pompes
9

a) Critères de dimensionnement

a)Conduite d'alimentation gravitaire

* pour le NBE, la vitesse doit être supérieure à 0,6 m/s pour éviter les dépôts
* pour le NHE,la vitesse doit être inférieure à 1,5 m/s.
0)Puits d'eau brute
* emplacement en plan tel que le NHE ne noie pas le puits
* prévoir au moins 2 compartiments pour des problèmes de maintenance
* le puits doit être assez large pour qu'on puisse y entrer pour le nettoyer (temps
de séjour > 20 mm)
* JJ doit être assez lourd pour ne pas être soulevé par les sous-pressions Les
murs latéraux doivent résister à la poussée des terres (épaisseur minimale 20
cm)
Le sol doit pouvoir le supporter
* Le puits doit être étanche
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1.2 - Prise au milieu de la rivière

Le captage nécessite l'exécution d'un ouvrage présentant par exemple la forme


générale dune pile de pont.
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L'ouvrage doit être protégé contre les éléments flottants soit par sa forme et sa
constitution .- ,
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soit par une estacage située à l'amont (rangée de piles arrêtant les corps flottants)
Calcul identique au 1- 1.

1.3 - Prise située sur les bewes

Si à l'étiage le niveau est bas, on peut être &mené à construire un seuil qui aura pour
effet de relever le niveau des eaux.

C'est un barrage déversoir fixe ou un barrage mobile.


. . . * . - - -

FIG. 100. - Prise dans le fond du lit.

F IG. 101. - Prise au


. _ . milieu
milieu de la rivière.
de la rivière.
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FIG. 102 CI. - Prise sur berge. Cas simple.

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FIG. 102 b*- Groupement de la prise sur berge et de quelques installations annexes,
PRISE D'EAU DE SURFACE /,

(Torrent charriant très

COUPE NO1
(Suivant l'axe du torrenf)

COUPE N o 2
(Cou p e t ranhve rsa le ovoi )
charse'I

Posserelk

- -

COUPE N ? 3
Fu;. 4-01. (Coupe longitudinale)
La chasse est située contre la prise à I'avd immédiat de celle-ci. Son rôle est d'évacuer
les dépôts qui auront tendance à s'accumuler devant la prise avec la barrage qui a été évigé.

L'action de la vanne de chasse cesse vite de se sentir à i'amont : quelques mètres de


longueur

Il faut placer l'ouverture de prise le plus près possible du pertuis de chasse :


Les matériaux chassés ne doivent pas s'accumuier sur le radier de la chasse.

La cote du seuil de prise C'LS doit être nettement supérieure à celie du radier de la
chasse.

La prise est constituée de 3 pertuis séparés par deux piles de pont.

Les @es grossières retiennent les corps flottants et on doit prévoir un système de
nettoyage mécanique ou manuelle. 1

Verticale pour la inclinée à 70" pour faciiiter


levée de la vanne le nettoyage.

Le voile sert à limiter la hauteur des griiies et des varmes lorsque le NHE est très
élevé.
L'avant canal sert de bassin de dessablage. Remarquer le déversoir de réglage (de
sécurité) qui sert à évacuer le débit =&entaire qW rentre dans la prise. Son radier en pente
permet d'évacuer les dépots DU la rieole de purge lorsque la vanne V est fmée et la vanne
A

V" ouverte.

Dimensionnement des d e s
Qmax dencable
Vtesse moyenBe bmie =
S d c e totale de ia gnUe

Cette vitesse moyenne brute dépend de la facilité du nettoyage. On recommande les


valeurs suivantes :

O, 1O mis. si pas de nettoyage par intervalle replier.


0,30ds. si gardien à proximité et si espacement des barreaux = 2,5 cm.
0,60 mis. Si nettoyage mécanique et espacement 4 a 5 cm.

Cote inférieure du pertuis

La longueur ne doit pas être trop élevée à cause des dépôts ayant tendance à s'accumuler
à l'aval. Elle est fonction du débit disponible pour la chasse (voir figure).

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Formes des barreaux

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Espacement des barreaux

Est fonction de l'abondance des corps flottants végétaux, poissons et de l'utilisation


des eaux. A la limite on utilise un tamis pour éiiminer les sables (voir les tamis en annexe).

2 LES PRISES DANS LES EAUX DORMANTES

L'ouvrage de prise peut être regroupé avec l'ouvrage de vidange sauf lorsque la prise
se fait par siphonnaae par dessus le barrage ou par pompage.

Dans ce cas, la canalisation traverse la digue.

La prise deau proprement dite peut être fixe au fond de la retenue.

Dans certains cas, il peut être intéressant de pouvoir prélever l'eau à différentes
profondeurs en fonction de la T" notamment. On y parvient au moyen d'une prise flottante ou
d'une tour de prise munie de pertuis vannés à différentes profondeurs.

2.1 - Prise Dar sbhonnave (principe)

La partie amont du siphon peut être réalisé en éléments mobile afin de suivre les
variations du plan d'eau.

La dépression en B ne doit pas être trop forte pour le fonctionnement du siphon.

Certaines dispositions constructives permettent un auto-amorçage du siphon

p.b hydraulique : Bernouilli entre A et C = débit


Bemouilli entre A et B donne dépression.

2.2 - Prise au fond de la retenue

Elle peut consister en un simple piquage sur la conduite de vidange (figure IIL 2 5 ) à
l'extrémité aval de celle-ci.

L'étanchéité de la conduite (écoulement en charge) doit être assurée. On prend


généralement une conduite en acier soudé muni de redans antirenards.
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Le diamètre de la conduite est calculée en fonction du débit à évacuer.

Pour les grands ouvrages, on adopte de grands diamètres pour que la conduite puisse
être visitable (4 800 et plus).

En fin de vidange de la retenue, la vitesse doit rester suffisamment élevée pour


empêcher les dépôts soiides (V 2 0,5 d s ) .

2.3 - Tour de urise

La tour peut regrouper plusieurs organes :

- pertuis de demi fonds pour servir d'évacuateur de crue.


- pertuis de fonds pour la vidange
- pertuis de prise proprement dite.
Selon l'importance du débit, on peut envisager un écoulement à surface libre sous la
digue par le moyen d'un dalot qui la traverse.

Il faudrait envisager dans ce cas un reniflard qui empêche les phénomènes de


batrements. Ce dalot est constitué d'éléments relativement courts (5 à 10 m) reliés entre eux
par des joints water-stop permettant une légère déformation de celui-ci sans compromettre
l'étanchéité.

Dans certaines dispositions, la conduite de prise est noyée dans le béton du dalot en
prévoyant un dispositif permettant sa fnction au niveau des joints des éléments du dalot.

Un dispositif de dissipation d'énergie par impact ou par ressaut doit être prévu à l'aval
pour réduire les vitesses à la sortie.

Une passerelle reliant la crête de la digue et la tour doit être prévu pour la manoeuvre
des vannes de la prise.
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PRISE DE LA VALLEE DU KOU

: irrigation traditionneile de riz


1000 ha environ
Capacité théorique du canal prise 3,5 m3/s
Capacité réeile du canal prise 2.7 à 2,8 m3/s

Eléments constitutifs

* Déversoir type Creaaer longueur déversante 9 m

* Chasse 3 vannes de 1,40 x 1,40


à vis avec volant de manoeuvres.
Elles est située à 3,75 m en aval de la prise
* 2 pertuis vannés de 1,60 x 1,60
avec grdes verticales.
Nettoyage manuel avec râteau.
Vanne à vis avec volant de manoeuvre.

Problèmes :

* Ensablement avec curage du lit avant la campagne agricole.


* Avec les cycles de sécheresse et l'accroissement des prélèvements amont, tout le
débit duc ours d'eau est prélevé en étiage.
* Débordement par la rive droite en période de hautes eaux.
* Ouvrage de sécurité plus loin en aval/canal principal.
* Pas de rayhre à batardeau sur la prise.
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LA PRISE D'EAU SUR LA COMOE

Cette prise contribue par adduction gravitaire à la couverture des besoins en eau de
l'usine et du périmètre irrigué de la SOSUCO d'une part et de la ville de Banfora d'autre part.
Ces besoins sont de l'ordre :

- Pour l'usine de 125 V s en période de campagne à 50 V s en hors campagne


- Pour le périmètre de 1900 V s décade pour l'irrigation de 3900 ha nets.
- Pour la ville de 15 Vs, avec un château d'eau de m o u 300 m3 ?

Les installations visitées comprennent essentiellement une prise d'eau survie d'un canal
adducteur en trois tronçons, et différents dispositifs de protection, de sécurité, d'entretien et de
Suivi.

1") La prise d'eau

Elle capte une partie de l'eau recueillie sur un bassin versant de 130 km2. C'est un
ouvrage en béton armé réalisé, sous forme d'un "V"largement ouvert sur l'amont (1 80"), dans
le lit rocheux de la Comoé. Les deux branches longues chacune de 75 m environ et hautes de
1-05 à 1,50 m servent de seuil permettant de rehausser le plan de l'eau, ou de la retenir et de la
canaliser vers la prise proprement dite placée au sommet du "V".

Cette prise est protégée à son entrée de 2,30 x 2,30 m, par une grille primaire de 7 3
cm d'espacement des barreaux, qui est nettoyée manuellement à l'aide d'un râteau. Juste avant
la @e des rainures à batardeau sont prévues, avec après un vannage d'éventuels isolements
ou de réglage de la prise d'eau. A 4 m environ de l'entrée de la prise, il existe côté amont, un
limnigraphe et un limnimètre. Juste près de l'entrée est disposée, &té avai, une vanne& de
chasse des dépôts solides. De cette vanne- part un by-pass de 4 700 pour le bassin de
décantation primaire.
/
r Le dégrillage primaire est suivi d'un canal damend de l'eau dans un bassin de
dissipation d'énergie. Le canal, entièrement fermé côté amont, est muni sur le côté aval d'un
\ déversoir latéral de sécuritd Juste après le bassin de dissipation, il est prévu un dessableur
primaire qui, d'un côté raccorde au canal adduction pour un arrondi concave. Il est muni sur
l'autre côté presque rectiligne d'un siphon de trop plein et d'une vannette de chasse des dépôts
solides et de vidange.

2") Le canal adducteur

Il comuorte :

- Un premier tronçon de section rectangulaire en béton armé, choisie en fonction de la


configuration du terrain. Lesquelles ?
- Un second tronçon tnphoïdai enterré en béton armé égaiement, à i'extrémité
duquel sont prévus deux siphons de sécurité de dimensions dinérentes, pour I'aacuati'on des
excedents d'eau engendrés par diverses manoeuvres, dans le chenai de Kaidfiguela Juste à
l'entrée de ce chenai sont placées des dents de REHBOCK,et plus loin à 50 m environ un
iimnigraphe, une échelle iimnimétrique et un déversoir rectangulaûe a lame mince de 1,50 de
largeur, de 0,30 m de hauteur et de O, 15 m de pelle.

- Et un troisième tronçon de deux conduites paraiides ciradaire en charge de 6 1000


et de 4 1200 mm essentiellement en fonte, mais avec des coudes et certains passages difKciies
en acier. L'eau part en charge sous 8 bars et est distribuée avec une pression l i r e de 3 bars.
Charge au pied des conduites 8 à 10 bars et 3 bars en bout d'irrigation.

Entre les tronçons de sections trapézoïdale et circulaire, il est prévu un bassin de


décantation secondaire rectanguhre, en deux compartiments identiques. A son entrée et à sa
sortie ii existe des griUes à d e s ,pius h e s et des rainures à batardeau. il est muni de deux
chasses des dépôts solides. li est suivi d'une chambre couverte de mise en charge en deux
compartiments comportant un déversoir, un bassin et un mur transversai en claustra, de
dissipation d'énergie. Les conduites de d200, et tout au long de déchargés am points bas et de
ventouses am points hauts. Elles passent par une chambre de vannage comportant un by-pass
et cinq vaunes permettant d'établir le circuit voulu. Schématiquement les instaiiations se
présentent comme ci-contre.
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CHAPITRE 3 : LE TRANSPORT SOLIDE

1. INTRODUCTION

'+Li -L

On désigne podr transport solide les sédiments (particules non dissoutes


dans l'eau et dont d 1 0,002 mm) transportés par l'eau et qui ont pour origme le lit du
cours d'eau ou l'érosion du bassin versant.

Les caractéristiques des phénomènes de transport solide jouent un rôle


considérable dans la physionomie de l'ouvrage :

si la rivière coule sur le rocher (cas rare) et si l'eau est ''claire", il n'y a
pas de problème.

si au contraire elle transporte des matériaux, ou devra dériver I'eau


seulement et non les galets et le sable (fonction de l'usage de l'eau).

Il faudra donc connaître le mécanisme de ce transport des sédiments


notamment prendre les dispositions qui doivent les éliminer ou les réduire.

On distingue deux types de mécanismes :

- le charriage : les matériaux roulent, glissent et sautent (saltation) sur le fond


sans "pratiquement" le quitter.

- la suspension : les matériaux restent au sein de I'écoulement, malgré leur


densité supérieure à celle de l'eau.

La répartition entre ces deux mécanismes dépend de la dimension des matériaux


(leurs densités varient très peu), de la vitesse de l'eau et de la turbulence de I'écoulement. La
, distinction n'est pas si abrupte et on peut avoir une fange intermédiaire qui comporte les
deux mécanismes. v

2. LE CHARFUAGE

2.1. Physiaue et théorie du problème

Il existe deux approches dans l'étude du transport par charriage : une approche
par les vitesses et une autre basée SUT les forces tractrices.

2.1.1. Approche par les vitesses (à la base de la formule de EINSTEIN sur le débit solide
QS).
On considère un grain isolé, au repos sur un lit de matériaux sans cohésion.
L'écoulement exerce une force destabilisatrice Fd proportionnelle a u2 d2. Le grain résiste
par son poids et le frottement proportionnelle à d3. Le début du mouvement correspond à
l'équilibre entre ces deux forces d'où u'cr sera proportionnel à d. La vitesse u peut être
rapportée à la vitesse moyenne U ou à la force de frottement 7

D'où

avec

f et g qui sont des fonctions de :

- poids spécifique des grains VSet du fluide F


- de la forme des gains
- du coeficient de frottement E,rain,'grain
- de la pente de la rivière
-de la viscosité de l'eau
- implicitement de U et d dans une forme analogue à celle d'un lit à fond fixe
(Nombre de Reynolds, rugosité)

2.1.2. Analvse par les forces de frottement

Nous présenterons une analyse très simplifiée consistant à comparer les


forces tractrices et les forces de résistance.

force tractrice 70
-

Les lois de l'hydraulique donnent le frottement sur les parois d'un


écoulement :

R = rayon hydraulique ( = y . pour les rivières)


J = pente de la ligne d'énergie (= 1 en écoulement uniforme)
ï~ = poids volumique de l'eau
J peut être calculé par une formule de perte de charge, Manning-Strickler
par exemple :
otr

Si on substitue cette valeur de J ou y dans l'expression de 70 on aura :

Ks peut être estimée par une formule de dynamique fluviale (faisant


abstraction des méandres, des dunes, rides etc.).

26
K, =-
d l6

Ce qui donne

ou

Dans toutes ces formules, on peut se poser la question que représente d si


les grains ne sont pas uniformes (et c'est le cas). Les valeurs prises par les auteurs
-u - diffèrent beaucoup mais on peut prendre le dgo de la courbe granuloméûique. Cela

traduit que la rugosité est définie surtout par les matériaux les plus gros.

b) Résistance Dassive des matériaux

Elle traduit la résistance des matériaux à l'entraînement et on peut l'exprimer


sous forme dune tension tangentielle critique :
Des essais en laboratoire sur des matériaux sans cohésion avec des lits
aplanis et en écoulement complètement turbulent ont conduit aux expressions suivantes :

g ( d ) =0,06(Fs -F)d Rouse-Shields

g ( d ) =0)47(F3 -5)d Meyer-Peter

Compte tenu de la précision qu'on peut demander, l'écart entre ces deux
valeurs est insignifiant et on pourra retenir :

7 est caractéristique de l'écoulement

7 c, est caractéristique des matériaux eux-mêmes

si T <7 cT pas de charriage ;matériaux au repos

si 7 >T , transport par charriage

c) Débit solide en écoulement uniforme

A la limite de la tension T = 7 cr , on pourra associer un débit q, ou Qo= qol.


d'après les formules (1) ou (2).

Qo représenterait le débit critique de charriage qui est un paramètre


important dans les critères de dimensionnement d'un ouvrage de dérivation. On peut
admettre que le débit solide, nul pour la force tractrice limite, sera une fonction
croissante de T~ (donc de Q) au-delà de sa valeur limite. Si l'on admet une formule du
type (70- 7 cr)n7l'analyse dimensionnelle donnera :

formule retrouvée dans la forme simplifiée de la formule de Meyer-Peter et


dans la formule théorique de Yalin. Dans le système métrique :

g, = 25011 -0,08d)'2
où y = tirant d'eau (en m)
d = diamètre "significatif" des matériaux de densité 2,7 (en m)
gs = débit-solide (en tonne par mètre de largeur pesée sous l'eau).

Il ressort de cette théorie :

1. Qu'à chaque tirant d'au (donc à chaque débit) est associé un débit solide.

2. Il existe une "fonction de transport solide" Gs(Q) entièrement définie par les
paramètres de la rivière (I,l, d, etc.).

2.2. Moyens d'étude du charriage

2.2.1. Mesure en vraie grandeur

La mesure directe du débit solide en charriage se fait au moyen d'une nasse


ou d'un détecteur radioactif.

La détection du début du mouvement Q, au moyen d'un détecteur


hydrophonique.

a) la nasse :

C'est une cage grillagée que l'on pose sur le fond de la rivière pour la relever
de temps en temps lorsqu'elle est plus ou moins pleine. Les résultats sont aléatoires et
leur prix élevé :

- quand la nasse se remplit, les matériaux ne rentrent plus


L
- Gs n'est pas proportionnel à -
I
'--.-
--
4
L

b) mesure indirecte par alluvionnement des retenues :

- ne fait pas de distinction entre le charriage et la suspension


- manoeuvre des vannes emporte aussi des matériaux ; d'où des résultats par
défaut.

2.2.2. Les modèles réduits

ns sont utilisées pour résoudre deux types de problèmes :


- les problèmes "locaux" : condition d'alimentation de la prise pour
différents débits Q ; conditions d'engravement, affouillement à l'aval du seuil ; loi
hauteur débit des vannes, etc.
- les problèmes dévolution" : - détermination de Gs (Q) ; nouvelles
conditions d'équilibre de la rivière une fois les aménagements en service.

La difficulté de mise en oeuvre des modèles réside dans le mode


d'alimentation des modèles locaux.

Pour les modèles dévolution, le problème réside dans le "pavage" ou "txi


ganulométrique des matériaux" lorsque Q est faible et dans les conditions limites
amont et aval qui ne sont pas identiques car la longueur du modèle est toujours plus
petite que la longueur réelle du cours deau.

2.3. Les formules empiriques de débit solide

La plupart des formules ont été établies daprès des résultats obtenus en labo
donc dans des conditions d'alimentation bien définie. Elles ne reflètent donc que les
conditions dans lesquelles elles ont été établies. Les paramètres ont des valeurs limites
et elles sont toutes basées sur une méthode consistante à remplacer la courbe
granulométrique par LUI seul diamètre alors que la dispersion autour de la valeur
moyenne doit jouer.

2.3.1. : Formule de Meyer-Peter

- Forme complète

J 4 =0,047 (ïF5-F) d,,, +0,25

ï~ = poids spécifique de l'eau


-
w s = poids spécifique des matériaux
= débit solide en T/s/rn large pesée sous l'eau.

Pour traduire que la perte de ch arg e

J résulte de deux effets :


- frottement sur les matériaux du fond.

- les pertes de charge singulières (irrégularités, ondulation)


En principe :

& au lieu de R, = y car 70 n'est pas uniformement répartie.


En principe

Forme simplifiée

3'
g, =25 (yr J - 0,08d,,,)~z

2.3 3. Formule de Einstein

La courbe 4 = f($) est donnée. Elle peut être approximée par la formule de
Einstein-Brown.

d, diameire caracrerisrique des rnarerlaux


(pris egal a di< dans certe reiationi
- . .

FIL 11.9 - Transport en charriage d'apres Einstein


<p er w ont les significations suivanies .
3. EOUILIBRE DE TRANSPORT SOLIDE D'IINE RIVIERE

3.1. Théorie de l'équilibre

Considérons une rivière de caractéristiques données. A chaque débit


correspondrait un débit solide Gs(Q) et sur une très longue période Td(des siècles), on
aura un volume transporté Vs tel que :

Ir
On pourra alors définir un débit solide moyen annuel 2
T
P*
V, ailrait fonction croissante de la pente 1 de la rivière si on pouvait
modifier 1 (70proportionnel à 1 ",7).
Si 1 n'a pas varié sur une longue période, c'est que le débit solide transporté a été
compensé par les apports V', du bassin versant.
D'où la loi de l'équilibre suivante :

En tout point dune rivière, l'alimentation en débit solide V', est définie par
les caractéristiques géologiques et morphologiques du bassin versant. Les
caractéristiques de la rivière elle-même (pente, largeur, etc.) se modèlent alors à travers
les siècles pour lui donner une capacité de transport Vs correspondant à l'alimentation
en matériaux solides qu'elle reçoit de son bassin versant.

La loi Vs = VIs représente une relation qui diminue le nombre de paramètres


dont dispose l'écoulement naturel ou artificiel.

3.2. Rupture de I'éauilibre

3 2.1. Surélévation de niveau

Un barrage ou un "cône de déjection" dans la rivière augmentera la


profondeur y et réduira parconséquent ro proportionnelle à y -7'3 si le fond du lit
n'évoluait pas. >-.\ !? ',
Cette réduction de ro entrainera des dépôts pour établir le "profil
d'équilibre'', d'où un exhaussement du lit.

Si la surélévation se maintient dans le temps, cet exhaussement sera égal à


la hauteur initiale du barrage et se propagerait à l'amont en gardant une valeur
constante dans un temps et à une distance finie. (figure II. 1).
7'
i:
.i

Fi<;. 11.2. - La subsiiiuiion ariiricicllc d c 13 loi I l 3 13 loi naiurcile I cntrninc un


cxliaussemcnt d u fond qui fair almutir cn régimc pcrmaneni 5 la loi 111.
r
: G

3.2.2. Endiguement de la rivière ,'I . A '


3 '

Pour Q, 1 et K donnés, la réduction de la largeur 1 entraine une


augmentation de 7, et par conséquent du débit solide G.( é q u a t i o n 8 L'augmentation
de G, est dans des proportions importantes malgré la réduction de 1. D'où un
enfoncement du lit car l'apport solide du bassin versant ne sera pas modifié.

3.2.3. Dérivation d'un débit. jusqu'à une valeur maximum

On dérive un débit maximum Q, à partir d'une rivière en pente d'équilibre


avec GS(Q).
A l'aval, il restera le débit Q - Q,.
&J CL'
A l'amont, tout le débit solide en charriage. f?J
Donc le débit liquide aval n'aura pas la capacité dentrainer ce débit qui
vient de l'amont.

D'où on aura un dépôt qui se propagera à l'amont puis à l'aval. L'évolution


du phénomène serait essentiellement lié à &!E oz Q, est le débit critique de charriage.
O,.
Plus Q, est élevé, plus les inconvénients liés à la dérivation seraient reduits. Ce s e r w
alors les crues seulement qui modèlent la rivière.
Soit Q liioy = le débit moyen naturel.
Q, = le débit maximum dérivable
QO = le débit critique de charriage.

- Si CY = 0,»i, les difficultés se seront pas très grandes. En effet, lorsque le


O,,
débit solide apparaitra (Q > Qo), on disposera d'un débit notable (Q - Qm) pour
effectuer les chasses à l'aval.

/ p O, est
= - appelé "degré d'équipement" de la rivière. Plus fi est grand, plus on
OVl,,
aura théoriquement de problèmes car on aura que rarement des débits disponibles pour
la chasse.

Conclusions

Tout aménagement artificiel par dérivation, prélèvement ou injection de


matériaux, sur;élevation du niveau de l'eau, en*di&ement, etc., risque d'avoir des
conséquences profondes sur l'évolution à moyen ou long terme du lit de la rivière.
Cette évolution peut être lente compte tenu des surfaces des lits des rivières en jeu
comparées aux apports en matériaux annuels.
I

ETAT NATUREL

FIG. 11.3
3.3. Pavage des lits des rivières :

La contrainte critique rcr serait assez bien d é h e pour des sédiments


uniformes sous certaines réserves (nature statistique de 70 et forme des gains) 7cr =
0,08 d.
4i
Avec des sédiments non uniformes, le début du mouvement se situerait sur
une zone étendue de valeurs de U si on a une grande dispersion granulométrique.

Pour une vitesse moyenne U donnée, les grains les plus petits seront
déplacés tandis que les plus gros, arrangés en couche d'une épaisseur réduite
protégeront les couches inférieures de sédiments.
tr
cIci=_IiI-.s

Ce phénomène est appelé "pavage" ou "ûi ganulométrique"

Dès lors, deux cas peuvent se produite :

1") La tranche granulométrique charrié est assez representée dans


les matériaux. ro limite le débit solide et il ya saturation.

2) Tous les matériaux qui peuvent être charriés par U ont été
transportés. Le débit solide cessera faute de matériaux à
transporter. Il n'y aura pas de saturation et le "pavage" est
achevé.
Le débit critique de charriage des matériaux pris n'a plus de
signification quantitative : rien ne sera transporté jusqu'à une
crue importante ne vienne rompte le pavage.

Débit de rupture de pavaye

r, = T~~ entraine

d90''2 690'2
q = 1221 7= 1200 7
7.6 1 6


1 = pente de la rivière en o/oo.
d90 = en mètre
q en m3/s/m
3.4. Phénomènes annexes

Les courant secondaires dans la section de l’écoulement peuvent contribuer à


des érosions locales. C’est le cas des affouillements en amont des piles de pont (figure II-
7).

Dans les coudes, les courants de fond ne sont pas soumis à Ia même force
centrifuge que les autres du fait de leur vitesse plus réduite. Ils sont alors entrainés par la
surélévation de niveau extérieur (sens des flèches des figures).

4. LE TRANSPORT EN SUSPENSION

4.1. Phvsique et théorie du problème

4.1.1. Cause Dhysique de la suspension

La cause fondamentale est la turbulence de l’écoulement. Or tous les


écoulement de tous les cours d’eau naturels sont turbulents.

La vitesse turbulente est maximale au voisinage des parois et son ordre de


grandeur flcorrespond à la vitesse de frottement.

On démontre par ailleurs que u* est liée au coefficient de la formule de


perte de charge universelle.

J = X - u2
- 1
2g 4RH

La comparaison de cette demière formule avec la formule de Manning-


Sîrickler :

U2 26
J = avec K, =- et % =y
KS RH‘’? ($6

donne
FIG. 11.5. - Lcs coüïili1Is d s foiid qui nc W I I ~ p 5 houmis i la rncme force ccnirifuge que
;iutrcs d u fait d c icur vitcssc p l u 3 ii.duiic w i i l c i i i r i i i n t 5 p a r in surkitvation d e niveau extcricur
(da115 Ic XI15 l l c s rlcctics).

courants secondaires

- _ -
-+P
,
',"
\
'
Affouillement
' \\'

Lirni t e
I'affoui

o ires

Vue dc l a p i l e ep p l a n
On n'a pas de difficulté donc à calculer u* avec les équations (5) et ( .
La vitesse de frottement u* est une grandeur caractéristique de l'écoulement,
a;
indépendant de tout transport solide.

La vitesse de chute en eau calme d'un grain w est fonction du diamètre


caractéristique d.
,su'
-J
si l'écoulement laminaire (STOKES)
I
18 u I

w =&(y-+ si l'écoulement est turbulent (NEWTON)

et

Pour tenir compte de la fornie (non sphérique) des grains et de la


concentration des solides en suspension lorsqu'elle dépasse 0.5 %, on utilise le tableau
suivant tiré de Degrémont.

.dkm) 0,005 0,010 0,020 0,030 0,040 0,050 O, 10


w( c d s ) 0,2 0,7 33
-3 4.0 5.6 7,2 15

d(cm) 0,20 0.30 0,50 1


w(cm/s) 27 35 47 74

Suivant la valeur et la direction instantanées de ut, la particule va monter ou


descendre de fa& aléatoire tout en étant transportée avec la vitesse moyenne U.

Le régune permanent sera atteint si le nombre de particules disponibles est


considérable dans un écoulement permanent. En effet, la fluctuation turbulente vers le
haut transporte plus de matériaux (ils proviennent de zone où la concentration est plus
forte) compensé par la tendance des matériaux à sédmenter. D'où un équilibre à une
concentration C donné.

4.1.2 Analvse théorique

Hypothèses : canal infiniment large en régime uniforme. On notera 2 (y), la


concentration moyenne à une hauteur y du fond.
La concentration à tout niveau, est considérée comme une propriété de
l'écoulement, diffusée par la turbulence, dans le sens des gradients négatifs. Autrement
dit, le transport vers le haut est :

dC
y =-Oc- où Dc est un coefficient de diffusion
dY

Le transport vers le bas est y' =w c

En régime permanent, on aura y = y' d'où l'équation différentielle en Z

dZ
W Z +Oc- = O
dY

Si on suppose que le coefficient de diffusion de matériaux est égal à celui


de la quantité de mouvement ; on a

Oc =K.y(l --Y-) U.
Y0

où K est la constante de VON-KARMAN = 0,4


yo = profondeur de l'écoulement.
Is
L'intégration de l'équation différentiel donne :

et Ca concentration en un point de hauteur a au dessus du radier.

Pour des valeurs de z petites (la vitesse de chute faible par rapport à la
vitesse de frottement), la concentration restera uniforme (C tend vers consthte). Pour
des valeurs de z assez grandes, la concentration est plus élevée au fond que vers le
haut. Donc la notion de turbulence et de dimension de grains est relative.
4.2. Limite de la théorie

On peut reprocher à la théorie ci-dessus les points suivants :

- la vitesse de chute w n'est pas fonction seulement de d mais aussi de l'orientation du


grain.

- la vitesse de chute en eau calme ne sera pas égale à la vitesse de chute en


écoulement turbulent (la traînée change)

- la mise en équation de la concentration moyenne ne tient pas compte des effets


d'inertie (la particule ne réagit pas immédiatement à la fluctuation turbulente) ni des
effets de dimensions

- dans l'hypothèse de l'équation différentielle, l'effet de la gravité W F et l'effet de la


dz
turbulence D, - s'ajoutent. Or la vitesse relative verticale v serait telle que la traînée
dll
due à la vitesse turbulente v' soit compensée par le poids ; d'où v est différent de v' +
w,

- la concentration à une altitude est toujours donnée en valeur relative. La référence


ne peut être nulle (a f O) si non on aurait une indétermination de la formule.

- Il existe un problème pour les concentrations trop fortes où on aura presque de la


boue qui remet en cause la validité de l'hypothèse d'un fluide.

4.3. Moyens d'étude de la suspension

4.3.1.Mesures directes

On peut effectuer des prélèvements d'échantillon à des profondeurs


différentes. Les appareils de prélèvement doivent être à action rapide et ils doivent
apporter le moins de perturbation possible. On peut citer plusieurs turbisondes de
différents fabricants. On étudie la dimension, les aspects et la concentration des
matériaux après sédimentation, filtration et dessiccation à l'étuve.

Un problème se pose cependant : c'est en période de crue que la suspension


est la plus importante et c'est en cette période que toute mesure est plus difficile.

La théorie ci-dessus permet de diminuer le nombre de mesures


expérimentales sur une verticale.
4.3.2. Modèles réduits

Il sont difficiles sinon impossibles à réaliser pour le phénomène de la


suspension.

4.3.3. Formules emDiriques

Des formules empiriques donnant le critère d'apparition de la suspension


existent mais des formules (type Meyer-Peter) pour le débit en suspension n'existent
pas. On évalue le débit solide en suspension avec la concentration moyenne C et le
débit liquide. *

5. APPLICATIONS

5.1. Protection contre les affouillements

A l'aval des bassins de dissipation, on protège éventuellement le terrain par


un phénomène de "pavage". On choisira le diamètre requis ou à défaut utiliser des
gabions.

On a des formules empiriques de type :

ou

60à 70

qui doivent être comparé à

où 1 est en o/oo.
176
L ~.. .-
!
5.2. Les dessableurs

LIS sont utilisés pour l'élimination des sables en suspension.

Principe : réduire la vitesse dans un bassin afin d'y obtenir la sédimentation

Soit : Q le débit à traiter


v la vitesse requise dans le dessableur
L la longueur du dessableur
1 la largeur du dessableur
h la hauteur d'eau dans le dessableur.

On doit avoir, s désignant la section transversale mouillée.

Soit w la vitesse de chute des grains de sable qu'on veut éliminer quand la vitesse
de l'eau est v, on doit avoir :

u
Le volume utile du dessableur

V = L SZF-O Q h
W

v I h -Q
W

Le volume utile et la longueur sont proportionnels à la hauteur d'eau h. On


cherchera à réduire h mais on est limité :

1") Plus h est réduit, plus est réduite la hauteur d'eau disponible pour les
chasses qui seront efficaces.

2") Plus h est réduite, plus la largeur sera importante

On ne dispose pas toujours de cette largeur sur le terrain.


4 f-

3") Au fur et à mesure que la décantation se poursuit, la section s diminue,


la vitesse d'écoulement v augmente et l'expérience montre que w
diminue : la décantation se fait de moins en moins bien avec possibilité
même de remettre en suspension les sables déjà décantés.
Il faut donc prévoir une profondeur (h + ho) supérieure à h ;
supplément servant à stocker le sable entre deux chasses.
ho sera déterminé en fonction du temps qui doit séparer deux chasses et
de la quantité de sable transporté pendant ce temps par le débit Q.

En pratique :

* On se fixe la dimension limite des sables à éliminer d = 0,2 mm.


* On prend généralement v = 0,5 m/s.
* Une valeur de h de 2 m peut être adopté.
Les dimensions qui en résultent seront gigantesques et c'est pourquoi :
1") d'autres types de dessableurs
2") On cherche les règles pour l'établissement des prises qui permettent
de laisser purement et simplement les matériaux solides en rivière.
L
-
D
A/
FI^. 1 ï - 2 6 . Critcrin f o r h ~ ~ d r u i i l i c u lslh~o*r t and lorig box n n d pipc culverts \vitfi con-
c-r c t c hrirrcls nriti s q u a r e , rourided, or bcveletf flush cri trnxiccs frorii a vertical head \v al1,
citlicr w i t h o r n.itiiout n.irig \r.nIls. ((.:.S .
Gcologicui Survey [2I].)
0.0e
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O
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( 2 ) Oiitict iiiisiibiiicrgctl
II > II'
lJ1 < tl
F U I 1 Ilow

(4) b t i c t iiiisiilmicrgctl
II < Il '
YI > y5
S u h i t i c a i florv

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YI < Y.
Suixriticd flow
Coritrul lit outict
D i s c h a r g e in c l s p e r I f o f ridlh,O/b
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i,ti iiesse ii'eiiiiee ire ù u i i 1'4s ~ ~ ' . L J ~ I > > JC ~i i t t s , t . i i t . c i i s i i i c i i i l i t . i c i
\

cviicliiite 1)eiii a1lt.i' jiiscjii'à 1,KO m.Ckttr! sti'iic,ture ii'ttxige pas d'enrodieiireiit
de protection en aval.
Oii 21 6galeriitJiit utilisé la iiiêiiic st ructiirc: sans les blocs (fig. 6.42). 1)uris
ce cas, la sti'iic'tiii'e exige un tapis d'enrochement de prolectiori en aval. La
diinension des eni'ociieiiients, d,, est, dans ce cas, fonction t l i i diamètre de la
OII a: T,,,,,, = 3,% in. conduite, donné par la table 153b.
Si l'on adopte ( ~ ) i r i i i i erayon di1 '%iic.ket", r , la valeur c:orrrspontIant à r,,,,",et conil~ie
i;ii)aqiic, 154) :
A',,,,,, ~. __
NI,,;,, ~.
- 12,ï et - 18,O (cas II)
/( 1 '1 1

il c ~ résiilre
i :
qii~ A', ,,,,, = ï , ( i i i i et N,,,,, = 10,8ni
Si la hauteiii- d'eau en ai-al, rnesiirc'e par rapport aii fond d i i bwsiri, est iiiférieiire au
.VI,,,,,O U çrip6riciirr a11 N,,,,* c h i c m i , i l faiidra ;iiigiiic~ritrI1;i v;ileur tiii niyon et refaire le cal-
ciil, jiiscjii'à ce que cette coiiditioii soit satisfiiite.
Une fois fixée la valeur de ?' à adopter, il faut vérifier le coniporteiiient du "bucket"
pour des débits inferieiirs au maiciniuiii.
La géuriiétric fiiialc3 du "bucket"est fixée eri foiic:tiori de la figure ü.40.

6.40 - Bassins d e dissipation d'impact

a) Crcractérist igues g@ri&ciles


C e sont des structures de petites diniensions mises au point par le
"Bureau of Reclaiiiatiori". Elles sont recoinniandées pour les décharges de
fond et les stnictures de drainage.
il) l~imerlsio>l>le?rlelt
Les diniensions sont fixées (wiiforriiériieiit au schéma indiqué sur la
figure 6 4 1 .

I SECTION

Fiy. 6.42

L-Z-Z
I- - L'épaisseur d u tapis doit être, au inoiiis, égale à 1,5d,,, ; la loiigueur aura
la niême valeur que la largeur du bassin, 1.
Ce type de bassin est représenté sur la figure 6 4 1 , avec les dimensions
coi-respoiidantes. La largeur, 1, dépend de la valeur du nombre de Froude et
PIAN du diamètre de la conduite, D, par la relation :
0.58 1
----+ 1 1
- = 3 F,k%
D
Les autres diniensioiis sont les suivait es :
L = 1,331 ; . f = 0,17 1 ; c = 0,08 1 ; a = 0,s 1 ; O = 0,317 1 ; g 3 0,081

133 I
W ' 6 . 4 1 - Macroriigosiî6s
*l

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